Les Personnes Agées - Le Département de La Réunion
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Les Personnes Agées - Le Département de La Réunion
Conseil Général de la Réunion DEUXIEME PARTIE : Personnes âgées Conseil Général de la Réunion 8. L’évolution du contexte d’élaboration des schémas gérontologiques 8.1 L’évolution du cadre juridique Au cours des dernières années, le cadre juridique dans lequel s’inscrit l’accompagnement de la personne âgée a beaucoup évolué. Il convient tout d’abord de rappeler le fondement même des lois de décentralisation et tout particulièrement la loi 86-17 du 6 janvier 1986 qui confie aux départements un rôle de premier plan dans le domaine de l’action sociale. Ce texte recouvre la politique gérontologique, qu’il s’agisse du suivi social ou de l’organisation des équipements et services aux personnes. L’Etat conserve ainsi ses prérogatives dans les domaines de la santé publique et de la lutte contre la maltraitance. Depuis 1997, le cadre juridique applicable aux personnes âgées a connu une évolution sensible. Parmi les textes qui jalonnent cette période, la loi 97-60 du 24 janvier 1997 institue la Prestation Spécifique Dépendance. Ce texte a été profondément remanié par la loi 2001-647 du 20 juillet 2001 créant l’Allocation Personnalisée pour l’Autonomie : cette aide personnalisée est directement liée au degré de dépendance de la personne âgée. D’autre part, la mise en œuvre de la réforme de la tarification des établissements accueillants les personnes âgées actée en 1997 est maintenue par la loi de 2001 : le principe de la tarification ternaire introduit, à côté des forfaits hébergement et soin une troisième source de financement, le forfait dépendance. Enfin, la volonté de structurer une action gérontologique de proximité est affirmée en 2000 au travers du développement progressif des Comités Locaux d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC). Conseil Général de la Réunion D’autres textes, de portée plus générale, doivent être intégrés à la définition d’une politique en direction des personnes âgées : Il s’agit tout d’abord de la loi 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. Si celle-ci confère aux schémas départementaux une place centrale dans l’organisation du secteur social et médico-social notamment au travers de la compatibilité par rapport aux objectifs de ceux-ci, elle formalise également plusieurs principes ayant un impact direct dans l’accompagnement de la personne âgée et de son entourage. Il s’agit notamment de l’obligation d’évaluation pour les établissements et services et de la reconnaissance d’une place plus importante pour la personne et ses représentants, Citons ensuite les dispositions relatives à la protection des personnes vulnérables dans le prolongement de la loi 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale, La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales constitue enfin une nouvelle étape dans le processus de décentralisation, positionnant le département comme le réel pilote de l’action sociale. Le rappel de ces textes permet de mesurer l’importance de l’évolution du cadre législatif relatif aux personnes âgées et de repérer les conséquences de cette mutation pour les autorités compétentes et notamment le Département. C’est donc dans un contexte profondément modifié que ce nouveau schéma gérontologique va être mis en œuvre. Enfin, il est fort probable que la législation soit une nouvelle fois modifiée dans les mois qui suivent, puisque le gouvernement a annoncé le 3 juillet 2006, la création d’un congé de soutien familial dès le 1er janvier 2007. Il permettra à tous ceux qui exercent une activité professionnelle de s’absenter pendant une durée de trois mois, renouvelable dans la limite d’un an, afin de rechercher par exemple une maison de retraite ou de prendre en charge un parent dépendant. Pendant ce congé qui ne pourra pas être refusé par l’employeur, les cotisations retraites seront prises en charge par l’Etat, ce qui représentera un budget de 10 millions d’euros par an. Conseil Général de la Réunion 8.2 Au niveau départemental La politique gérontologique menée au niveau national est par ailleurs complétée par des orientations stratégiques définies au niveau départemental, traduites en particulier dans le deuxième Schéma départemental des Personnes âgées pour la période 2001-2006, ainsi que le Plan Départemental de Cohésion Sociale (PDCS). Le précédent Schéma gérontologique élaboré en 2000 confortait certaines orientations structurantes de l’action du Conseil Général de la Réunion : • la nécessité fondamentale de renforcer et développer le maintien à domicile des personnes âgées, à l’aide notamment de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, des services d’aides ménagères, des services de soins à domicile, d’actions en matière d’habitat…, • l’importance des formations aux métiers de la gérontologie, • le suivi des unités de vie et le développement de l’accueil familial, • la mise en œuvre de la réforme des établissements pour personnes âgées, • le cas spécifique des personnes âgées vieillissantes en situation de handicap Ce schéma insiste par ailleurs sur un aspect nouveau : la coordination gérontologique, au niveau départemental, communal et de l’arrondissement, est désormais considérée comme primordiale. Le PDCS, adopté le 27 octobre 2004, identifie également comme axe majeur de la politique gérontologique du département, le maintien à domicile des personnes âgées. Il souligne également le développement incontournable de l’offre en structures d’accueil spécialisées. D’autre part, le Programme interdépartemental d’accompagnement de la dépendance et de la perte d’autonomie (PRIAC), nouvel outil de programmation financière de l’Etat issu de la loi du 11 février 2005, permet d’accompagner et de coordonner la mise en œuvre des orientations départementales à l’égard des personnes handicapées et/ou âgées. Conseil Général de la Réunion Dans le cadre de ses volets « Vieillissement et Solidarités » et « Alzheimer et pathologies apparentées », le PRIAC est structuré autour de quatre axes : • soutenir le maintien à domicile par les Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD), • accueillir la grande dépendance en établissement, • sécuriser l’accueil de la dépendance dans les établissements de proximité, • mettre en œuvre le volet médico-social du plan Alzheimer. Conseil Général de la Réunion 9. L’accompagnement des personnes âgées dans le Département de la Réunion : photographie de l’existant 9.1 Caractéristiques de la population âgée de la Réunion La population âgée de la Réunion est plus jeune que celle de la métropole mais connaît un vieillissement biologique précoce. La population réunionnaise est vieillissante. L’INSEE prévoit que la population âgée de plus de 60 ans s’élèvera à 100.000 personnes en 2010, soit environ 15 % de la population, contre une part de 10 % en 2004. Effectifs et proportions de personnes âgées à la Réunion au 1er janvier 2006 60-64 ans 65-69 ans 70-74 ans 75-84 ans 80 ans et + Total Hommes 11 432 9 518 6 331 4 482 4 384 36 147 Femmes 12 649 10 913 8 330 6 448 8 445 46 785 Ensemble 24 081 20 431 14 661 10 930 12 829 82 932 Proportion Réunion 3,07% 2,60% 1,87% 1,39% 1,63% 10,86 Ensemble Métropole 2 737 930 2 534 961 2 473 488 2 160 994 2 865 911 12 773 284 Proportion Métropole 4,49% 4,15% 4,05% 3,54% 4,69% 21,16% 60-74 ans 75 ans et + Total Hommes 27 281 8 866 36 147 Femmes 31 892 14 893 46 785 Ensemble 59 173 23 759 82 932 Proportion Réunion 7,75% 3,11% 10,86% Ensemble Métropole 7 746 379 5 026 905 12 773 284 Proportion Métropole 12,83% 8,33% 21,16% Conseil Général de la Réunion Les modes de cohabitation des personnes âgées à la Réunion en 1999 Vit dans une famille Vit hors famille dans un ménage de plus d' une personne Vit seul Ensemble 60-74 ans 36 321 6 522 7 680 50 523 75-79 ans 5 199 2 221 2 180 9 600 80 ans et + 3 462 3 442 2 247 9 151 Total 44 982 12 185 12 107 69 274 Sources: INSEE, RGP 99 La Réunion maintient un maillage familial fort. Peu de personnes âgées sont isolées aujourd’hui : 17 % d’entre elles vivaient seules en 1999. La majorité (65 %) vivait en famille. Comparativement, 28 % des personnes âgées vivaient seules en métropole la même année. La proportion de personnes âgées vivant seules augmente avec l’âge, mais reste toutefois relativement faible (22 % des 80 ans et plus). Espérance de vie à 60 ans en 2004 en années Hommes Femmes Réunion 18,2 23,6 Métropole 21,5 26,5 Sources: INSEE En 2004 à la Réunion, l’espérance de vie à 60 ans atteignait 23,6 ans pour les femmes et 18,2 ans pour les hommes, soit une différence de 5,4 ans, invariable depuis le recensement de 1999. Conséquence de ce phénomène, près de 3 personnes âgées sur 5 à la Réunion sont des femmes. Ce déséquilibre s’accentue avec l’âge. Ainsi, le ratio femme/homme est de 1,2 chez les 65-74 ans, 1,6 chez les 75-84 ans et 2,6 pour les 85 ans et plus. Conseil Général de la Réunion En comparaison de l’espérance de vie d’un métropolitain, celle d’un réunionnais (homme ou femme) est plus courte de plus de 4 ans. Cette différence indique à un vieillissement biologique précoce des habitants de l’île Espérance de vie à la naissance (INSEE 2005) Hommes Femmes Ensemble Réunion 72,3 ans 80,1 ans 76,1 76,8 83,8 80,4 Métropole L’écart d’espérance de vie à la naissance entre la Réunion et la Métropole avait sensiblement décru jusqu’en 1990 (3,3 ans) ; il a depuis augmenté, pour atteindre un seuil de 4,3 ans depuis 2004. Niveau de dépendance de la population âgée réunionnaise : les enseignements de l’enquête Handicap Incapacité Dépendance (HIDR 2004) (Source INSEE, CG, DRASS, AGEFIPH) réalisée à domicile 85% des plus de 60 ans ont au moins une déficience (motrice, visuelle, auditive, de langage ou de la parole, viscérales ou métaboliques, intellectuelles ou psychiques, autres). Cette proportion atteint 99% au delà de 80 ans. L’association d’une ou plusieurs déficiences, sans considération de leur gravité, se distribue ainsi : - la moitié des déficients âgés souffre de l’association d’une déficience motrice et d’une déficience intellectuelle ou mentale - le quart des déficients âgés souffre d’autres associations de déficiences - le quart des déficients âgées souffre d’une seule déficience (mentale, motrice, ou physique). Concernant les incapacités, classées en 7 groupes (toilette / habillage / alimentation ; hygiène de l’élimination ; mobilité / déplacement ; tâches ménagères / gestion ; communication à distance / cohérence / orientation ; vue / ouïe / parole ; souplesse / manipulation) résultant de ces déficiences, l’enquête HIDR 2004 révèle que : - 60% des personnes de plus de 60 ans déclarent des incapacités relatives aux tâches ménagères, à la préparation des repas et à la gestion des médicaments ; cette proportion atteint 83% des plus de 80 ans. - 48% des personnes de plus de 60 ans souffrent d’incapacité relative aux déplacements et à la mobilité - 26% des personnes de plus de 60 ans sont sans incapacité (et seulement 4% des plus de 80 ans), 69% ont une incapacité légère, et 14% ont une incapacité affirmée. Conseil Général de la Réunion L’indicateur construit à partir de la grille AGGIR, utilisée pour l’ouverture des droits à l’allocation personnalisée d’autonomie, permet les estimations suivantes : - 11 500 personnes de plus de 60 ans se classent dans la grille AGGIR, du GIR I au GIR VI ; - 9 000 personnes de plus de 60 ans se classent entre le GIR I et le GIR IV, et devraient donc bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (5,55% en GIR I ; 34,44% en GIR II ; 26,66% en GIR III ; 33,33% en GIR IV. Conseil Général de la Réunion 9.2 Les personnes âgées à la Réunion en 2030 : accroissement du vieillissement et de la dépendance 9.2.1 Rappel méthodologique : le modèle OMPHALE de l’INSEE Ces estimations sont fondées sur le modèle OMPHALE de l’INSEE. Le principe consiste à calculer la population par sexe et âge d’une année en fonction des effectifs de l’année précédente en les faisant vieillir, mourir ou migrer et en intégrant de nouvelles naissances. Les décès annuels résultent de l’application de quotients de mortalité par sexe et âge à la population susceptible de décéder au cours de l’année. Le solde de l’année s’obtient par application de quotients migratoires par sexe et âge à la population de la région, en tenant compte des décès pouvant survenir dans l’année. Enfin, les naissances sont obtenues en appliquant des quotients de fécondité par âge aux effectifs de 15 à 50 ans, susceptibles d’avoir des enfants au cours de l’année. Ces projections sont réalisées sur des zones comprenant une population supérieure à 45.000 habitants. Le modèle OMPHALE calcule ainsi tout d’abord des quotients de référence à partir des données du recensement et de l’état civil. Ces quotients sont ensuite modifiés selon les hypothèses sur la fécondité, la mortalité et les migrations formulées par les spécialistes de la zone pour former un scénario. Les quotients modifiés sont alors projetés année après année jusqu’en 2030. Conseil Général de la Réunion 9.2.2 L’évolution de la population âgée réunionnaise Projection de la population des personnes âgées en 2030 2005 2030 82 932 228 193 Part dans la population totale 10,56% 22,20% Total Réunion 785 221 1 029 052 Effectifs 60 ans ou plus Sources: DRASS et INSEE Le vieillissement de la population de la Réunion va s’accélérer dans les années à venir. Alors qu’en 2005 les plus de 60 ans représentaient un peu plus de 10 % de la population, ils constitueront en 2030 quelque 22 % de l’ensemble des réunionnais. Ce vieillissement s’accompagnera d’une élévation de l’âge moyen de la population : de 30 ans en l’an 2000, il passera à 38,5 ans en 2030. Conseil Général de la Réunion Projection de la population des personnes âgées de plus de 60 ans par sexe 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0 2010 2020 Femmes 2030 Hommes Source : SCOT 2006 A la différence des projections qui concernent la métropole, les augmentations de la population des personnes âgées de plus de 60 ans à la Réunion ne présentent pas de différence excessivement marquée selon les sexes, la répartition entre hommes et femmes étant de l’ordre de 45-55%. Conseil Général de la Réunion La pyramide des âges permet de constater l’augmentation importante du nombre de personnes âgées dans les années à venir. Cependant, l’assise de cette pyramide restera importante, avec un stabilisation du nombre de naissance à moins de 15 000 par an Projection des effectifs de la population dépendante de 60 ans et plus En additionnant les données de l’enquête HIDR 2004 (Source INSEE, DRASS, CG, AGEFIPH) et de l’enquête EHPA 2003 (Source DRASS), la DRASS a pu établir en 2004 que 12.155 personnes âgées de plus de 60 ans présentaient une dépendance d’un niveau variable en référence à la grille AGGIR. Conseil Général de la Réunion Le tableau suivant indique les projections attendues, soit un doublement de 2010 à 2030 des personnes âgées dépendantes, alors que durant la même période le nombre de plus de 60 ans devrait tripler. L’écart est essentiellement dû à la faible prévalence de la dépendance avant 70 ans, dans un contexte où l’augmentation des personnes de plus de 60 ans est majoritairement imputable aux moins de 70 ans. 2010 2020 2030 Hommes 6 900 10 100 14 700 Femmes 8 000 11 100 14 500 Total 14 900 21 200 29 200 . Projection des effectifs de la population dépendante de 60 ans et plus 2010 2020 2030 Hommes 6 900 10 100 14 700 Femmes 8 000 11 100 14 500 Total 14 900 21 200 29 200 Conseil Général de la Réunion Projection de la population de plus de 60 ans dépendante 35 000 30 000 25 000 20 000 Femmes Hommes 15 000 10 000 5 000 0 2010 2020 2030 Sources: Projection DRASS 2005 Le nombre de personnes âgées dépendantes augmentera en conséquence et devrait atteindre 14.900 en 2010, soit près de 15 % de l’ensemble de la population des plus de 60 ans issue des projections de l’INSEE, avant de doubler pour se porter à un total de 29.200 en 2030 (13 % des plus de 60 ans). En outre, l’écart actuel entre le nombre de femmes et d’hommes dans la population âgée dépendante s’estompera progressivement. Il convient de préciser que la dépendance est entendue ici au sens le plus large : elle inclut les incapacités dans les conduites de la vie sociale ainsi que celles des actes de la vie quotidienne. Conseil Général de la Réunion 10. Des prestations marquées par la prédominance de l’APA Prestations sociales allouées en 2005 aux personnes âgées. Nombre de bénéficiaires Montant annuel alloué en millions d' euros Allocation Personnalisée d' Autonomie 8 364 63,8 Aide ménagère 2 209 5 Allocation Compensatrice Tierce Personne 2 156 15,4 Total 12 729 84,2 Prestations Sources: rapport d' activités 2005 CG Réunion Le conseil général de la Réunion, permet aux personnes âgées de bénéficier de trois types de prestations : • L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), qui a été versée à 8.364 personnes âgées en 2005. Il s’agit de la prestation la plus importante, tant en nombre de prestataires (65 % des personnes âgées bénéficiant de prestations sociales l’ont perçue en 2005), qu’au niveau budgétaire (76 % du budget total des prestations sociales). • L’aide ménagère, perçue par 2.209 bénéficiaires et d’un budget total de 5 millions d’euros en 2005. • L’Allocation Compensatrice Tierce Personne (ACTP), qui concerne 2.156 personnes âgées et représente un budget de 15,4 millions d’euros. Conseil Général de la Réunion 10.1 L’APA : un service mieux adapté aux besoins des personnes âgées qui a connu une rapide hausse de son nombre de bénéficiaires Ce chapitre permet de détailler les différents aspects du dispositif de l’APA qui constitue de loin la prestation sociale la plus importante pour le Conseil Général par son niveau budgétaire, comme pour les personnes âgées par son nombre important de bénéficiaires. Evolution du montant de l’APA depuis 2002 Millions d' euros Evolution sur 1 an 2002 2003 2004 2005 11,2 36,6 54 63,8 +267,80% +47,50% +18% Sources: rapport d' activités 2005 CG Réunion Le montant total de l’APA connaît une augmentation constante depuis sa création en 2002, bien que sur un rythme moins soutenu sur les dernières années. Si l’on met de côté l’année de mise en place du dispositif, le budget dédié à été multiplié par 1,7 entre 2003 et 2005. L’évolution du coût du dispositif APA s’explique par la montée en charge du dispositif, avec un doublement du nombre de bénéficiaires de 2002 à 2003, avant une stabilisation autour de 8.000 bénéficiaires les années suivantes. Par ailleurs, le rapport intitulé APA : enjeux financiers, économiques et sociaux de février 2005, affirme que l’impact social de l’APA est supérieur à celui des prestations qu’il a supplantées (principalement la Prestation Spécifique Dépendance ou PSD). Ceci s’explique par le fait que les objectifs de l’APA étant plus vastes et répondant mieux aux besoins des personnes âgées suscitent un nombre de demandes plus élevé. Le nombre d’allocataires de l’APA est en effet supérieur à ceux des politiques auxquelles elle s’est substituée. Ainsi, alors que le nombre de bénéficiaires de la PSD était de 3.404 personnes en 2002, celui des bénéficiaires de l’APA s’élevait à 8.125 en octobre 2004. Conseil Général de la Réunion L’éligibilité à l’APA est également plus large que celle de la PSD : peuvent bénéficier de l’APA les personnes relevant des GIR 1 à 4 contre les GIR 1 à 3 uniquement pour la PSD. De plus, la récupération de l’aide sociale ne s’exerce pas sur l’APA alors qu’elle s’applique pour la PSD. Evolution du nombre de bénéficiaires de l’APA Nombre de bénéficiaires 2003 2004 2005 Evolution 2003/2005 7 113 8 250 8 364 +17,6% Sources: rapport d' activités 2005 CG Réunion Depuis 2003, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 17,6 %, pour s’établir à un total de 8.364, soit un taux de 101 personnes pour 1.000 habitants de 60 ans et plus, valeur nettement supérieure à la moyenne nationale (68 pour 1.000 personnes). Le nombre d’allocataires devrait se situer autour du chiffre de 8.500 pour l’année 2006. Le nombre de bénéficiaires de l’APA, rapporté à la population 2006 de plus de 60 ans, représente une proportion de 10,24 % contre 6,85 % en Métropole (Source DRASS) et, pour les plus de 75 ans de 35,77 % contre 18,00 %. Conseil Général de la Réunion Une proportion très élevée de bénéficiaires de l’APA à domicile Domicile Etablissement Réunion 92% 8% National 57% 43% Sources: Rapport l' APA enjeux financiers économiques et sociaux janvier 2005 L’une des spécificités supplémentaires de l’APA à la Réunion tient à son écrasante proportion de bénéficiaires vivant à domicile. Alors qu’ils ne sont que 57 % au niveau national, 92 % des bénéficiaires de l’APA réunionnais reçoivent cette aide à domicile. Cette différence s’explique par la préservation à la Réunion du lien familial fort ainsi que par les capacités d’accueil limitées en établissement d’hébergement ceux-ci concentrant déjà des niveaux moyens de dépendance supérieurs à la moyenne métropolitaine. Conseil Général de la Réunion 10.2 Caractéristiques des bénéficiaires de l’APA à la Réunion Bénéficiaires par âge selon le lieu de résidence en fin de 3ème trimestre 2004 Bénéficiaires de l' APA à domicile Bénéficiaires de l' APA en établissement Ensemble Bénéficiaires de l' APA 60 à 74 ans 2504 33,38% 218 34,94% 2722 33,50% 75 à 84 ans 3165 42,19% 213 34,13% 3378 41,58% 85 ans et + 1832 24,42% 193 30,93% 2025 24,92% Ensemble 7501 100,00% 624 100,00% 8125 100,00% Sources: Rapport l' APA enjeux financiers économiques et sociaux janvier 2005 La classe d’âge 75-84 ans des bénéficiaires de l’APA représente un peu plus de 40 % de l’ensemble, ce qui est comparable au niveau national. En revanche, la classe d’âge des 60-75 ans est plus importante à la Réunion (33 %) qu’au niveau national (17 %), et les bénéficiaires de 85 ans et plus ne sont que 25 % (41 % au niveau national), en raison de la structure pyramidale de la population réunionnaise. Les bénéficiaires de l’APA sont donc plus jeunes à la Réunion, ceci renforce l’hypothèse d’un vieillissement biologique précoce, déjà évoqué à l’appui du retard d’espérance de vie Conseil Général de la Réunion Répartition des bénéficiaires de l'APA selon le degré de dépendance National Réunion GIR 1 7% 5% GIR 2 27% 26% GIR 3 21% 28% GIR 4 45% 41% Ensemble 100% 100% Sources: DREES 2004 La répartition par niveau de dépendance des bénéficiaires de l’APA à la Réunion est globalement identique à la répartition nationale. Les niveaux de dépendance les plus lourds concernent quasiment la même proportion de bénéficiaires (7 % et 27 % au niveau national pour les GIR 1 et 2, contre respectivement 5 % et 26 % pour la Réunion). Les bénéficiaires de l’APA étant plus jeunes à la Réunion, il faut donc en conclure que les niveaux de dépendance sont proportionnellement plus importants. Cependant, le rapprochement avec les résultats de l’enquête HIDR 2004 (Source INSEE, DRASS, CG, AGEFIPH) indique une sous-représentation des GIR II (26 % contre 33,34 %) et une sur-représentation des GIR IV (41 % contre 33,33 %). Conseil Général de la Réunion Répartition des bénéficiaires de l'APA selon le degré de dépendance par arrondissement. Est Nord Ouest Sud GIR 1 4% 7% 4% 6% GIR 2 25% 31% 23% 26% GIR 3 28% 24% 23% 32% GIR 4 43% 39% 49% 36% Ensemble 100% 100% 100% 100% Source ODR 2004 De légères disparités apparaissent en comparant la répartition des bénéficiaires par degré de dépendance et par arrondissement. Les arrondissements Nord et Sud connaissent une proportion plus élevée de bénéficiaires (7 % et 6 %) que ceux de l’Est et du Sud (4 % chacun). L’arrondissement Nord connaît une proportion plus importante de bénéficiaires GIR 2 (31 %) que les autres arrondissements (entre 23 % et 26 %). L’arrondissement Ouest connaît lui une concentration plus grande en GIR 4. Conseil Général de la Réunion 3.3 L’aide à domicile privilégiée par le département se caractérise souvent par le recours au gré à gré Type de dépenses financées par le plan à domicile et montants au mois d'août 2004 Montant mensuel Nbre d' aides en euros % Aide à domicile 7 333 4 291 441 € 96,84% Aide matérielle 1 526 121 437 € 2,74% Aide à l' adaptation de l' habitat 70 8 131 € 0,18% Autres aides 30 10 522 € 0,24% 8959 4 431 531 € 100,00% Total Sources ODR Conseil général L’écrasante majorité des dépenses financées par l’APA est donc consacrée à l’aide à domicile (près de 97 %). Type de recours pour l'aide à domicile Réunion National Aide professionnelle 17% 89% Gré à gré/ Proche 83% 8% Aide professionnelle + proche 0% 3% Source : Enquête de Novembre 2002 pour les données nationales / Troisième trimestre 2004 pour les données Réunion Les bénéficiaires réunionnais d’une aide à domicile rémunèrent dans 83 % des cas une personne de gré à gré. A l’inverse, au niveau national, il s’agit dans 89 % des cas d’une aide par mode prestataire ou mandataire. Conseil Général de la Réunion Le coût horaire de l’aide en gré à gré est moins élevé que celui de l’aide professionnelle, mais le nombre moyen d’heures prescrit par personne à la Réunion (57 h à la Réunion en 2002, puis 53,5 h en 2004, contre 43 h au niveau national), est supérieur à la moyenne nationale, ce qui explique que la part des dépenses pour l’aide à domicile gré à gré représente 79 % des dépenses du dispositif des aides à domicile. Le surcoût de ces heures supplémentaires est évalué à 600.000 € pour le mois d’octobre 2004, soit près de 7,2 millions d’euros sur un an. Le dispositif d’aides à domicile en gré à gré génèrerait 4.500 emplois à la Réunion. Les statistiques ne permettent pas de déterminer la proportion d’aides gré à gré qui sont conclues avec un membre de la famille de la personne âgée. Selon les acteurs locaux elle serait très élevée. Il n’est pas surprenant que l’essentiel de l’aide à domicile soit apportée par un proche dans le contexte socio-économique de la Réunion, marqué notamment par un taux de chômage de près de 30 %. Cependant, il est possible de s’interroger sur le fait qu’un service initialement réalisé gracieusement par la famille soit à présent rémunéré et formalisé. La solidarité familiale devenant désormais en partie un service payant. Il s’agit là selon le rapport l’APA : enjeux financiers, économiques et sociaux : « en partie d’un échec de l’un des objectifs de l’APA qui visait à décharger les familles d’une part et à renforcer la qualité de la prise en charge des personnes âgées, notamment en soutenant le recours à des services de professionnels d’autre part ». En miroir, l’APA est la mesure qui a permis d’apporter une rémunération pour le service rendu par la famille qui reste de très loin le principal aidant de la personne âgée dépendante. Conseil Général de la Réunion 10.3 Des personnes âgées bénéficiant de ressources limitées En 2005, la Réunion comptait 53 421 retraités du régime général, 14 335 retraités du régime agricole, 22 876 pensionnés de la fonction publique, et 3 608 bénéficiaires de l’allocation spéciale vieillesse (versée aux retraités n’ayant jamais cotisé). Le nombre total de bénéficiaires du minimum vieillesse était de 32 787 personnes, soit 39,53 % des plus de 60 ans, contre 4,17 % en Métropole. Le montant moyen mensuel des retraites liquidées s’élevait, en 2005, à 970 € par pensionné (Source INSEE). Conseil Général de la Réunion 11. L’hébergement en établissement : une situation contrastée 11.1 Des capacités d’accueil en établissements limitées par des choix stratégiques imposés par d’autres priorités Proportion de personnes vivant en institution* à la Réunion selon l'âge Age % 60-74 ans 1,00% 75-79 ans 1,70% 80 ans et + 6,10% Sources NSEE (RP 99) * maisons de retraite, soins de longue durée, communautés religieuses En 1999, la population de personnes âgées de la Réunion vivant en institution était de 1 % pour les 60-74 ans, de 1,7 % pour les 75-79 ans, et de 6,1 % pour les 80 ans et plus. Conseil Général de la Réunion Etat de l’équipement en établissements au 31/12/2004 (Source DRASS) : les capacités autorisées Gestionnaire Etablissements Catégorie Commune Capacité CCAS de St André Village 3ème âge MR médicalisée St André 72 CHI St Benoît – St André USLD USLD St André 60 SARL SGEMS Le Moutardier MR médicalisée St Benoît 46 commerciale ORIAPA Résidence Astéria MR médicalisée St Denis 72 ASFA MR St François d’Assise MR médicalisée St Denis 120 Croix Rouge MAPAD Clovis MR Médicalisée St Denis 80 HOAREAU Fondation Père Favron Les Lataniers MR Médicalisée La Possession 61 Fondation Père Favron Les Alizées MR Médicalisée La Saline 90 Fondation Père Favron Les Pétales MR Médicalisée Saint Pierre 183 Association religieuse Foyer de la Clémence MR non-médicalisée La Saline 32 Association religieuse Maison Béthanie MR non-médicalisée Le Tampon 28 Association religieuse Foyer du Sacré Cœur MR non-médicalisée St Pierre 58 Association religieuse Foyer La Chaloupe MR non-médicalisée La Chaloupe St 12 Leu CH Gabriel Martin MR Gabriel Martin MR médicalisée St Paul 60 GHSR MR St Joseph MR médicalisée St Joseph 80 GHSR MR St Louis MR médicalisée St Louis 50 GHSR USLD Le Tampon USLD Le Tampon 49 Total 1 153 Les USLD, de statut sanitaire et soumises à la réforme des EHPAD (Etablissements Hébergeant des Personnes Âgées Dépendantes), sont intégrées dans l’offre d’hébergement médicalisé pour personnes âgées. Les établissements sont médicalisés, en tout ou partie selon l’avancement des signatures des conventions tripartites EHPAD, à 88,72% des capacités départementales. Conseil Général de la Réunion Les établissements sont habilités pour recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale départementale, à l’exception des maisons de retraite à caractère religieux, soit 1 023 places représentant 88,72% des capacités départementales. Seul un établissement relève d’une gestion commerciale (Le Moutardier), pour 46 lits, habilités aide sociale départementale, soit 4% des capacités départementales. Les établissements associatifs (736 lits) et les établissements publics (371 lits) représentent respectivement 64% et 32% des capacités départementales. Sur la durée du précédent schéma gérontologique départemental, seuls 57 lits (extension de 27 lits de la Résidence Astéria, et de 30 lits de l’USLD de St André) ont été autorisés sur les 180 programmés. Comparaison des taux d’équipements Réunion/Métropole La Réunion bénéficiait, au titre de 2004, taux d’équipement de 52,53 lits pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus, contre 132,76 en Métropole. Plus spécifiquement, le taux d’équipement en Unité de Soins de Longue Durée, au titre de 2004, est de 4,96 lits pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus, contre 15,71 en Métropole. Conseil Général de la Réunion Répartition géographique des capacités autorisées au 31/12/2004 (par micro-région) : Population de 75 Capacité Taux d’équipement ans et + (estimation (nombre de lits pour INSEE 2004) 1 000 personnes âgées de 75 ans et +) Nord 5 245 272 51,85 2 927 178 60,81 4 995 255 51,05 8 782 448 51,01 21 949 1 153 52,53 (St Denis, Ste Marie, Ste Suzanne) Est (St André, Salazie, Bras Panon, St Benoît, La Plaine des Palmistes, Ste Rose) Ouest (La Possession, St Paul, Le Port, St Leu, Trois Bassins) Sud (St Philippe, St Joseph, Petite Ile, St Pierre, Le Tampon, St Louis, Cilaos, Les Avirons, Entre Deux, Etang Salé) Total S’ajoutent à ces équipements sanitaires et sociaux pour personnes âgées les résidences collectives qui correspondent à une réalité humaine. Conseil Général de la Réunion Répartition de l’hébergement des personnes âgées en résidences collectives locatives NOMBRE NORD Ville Appartement Personnes Communal NL Foyer Logement Chaudron Saint-Denis 23 29 Privé NL Résidence PA CRR Charmilles Saint-Denis 56 70 SIDR Résidence Le Milan Saint-Denis 40 50 CRR Résidence Tamarins Saint-Denis 32 40 SIDR Résidence Louis Jouvet Butor Saint-Denis 45 56 SHLMR Résidence Bagatelle Petite-île Saint-Denis 24 30 PROXIMA -SHLMR Saint-Denis 40 50 287 359 Ville Appartement Personnes Communal – Corbeille d’Or Saint-André 40 50 SHLMR Victoria Saint-André 20 25 SHLMR Station Saint-André 22 27 SIDR lot. Frangance Saint-Benoît 15 19 107 134 Ville Appartement Personnes Communal Résidence PA L’Entre-Deux 12 15 SHLMR Résidence SEPIA Saint-Joseph 20 25 Résidence les Iris Communal Saint-Joseph 25 31 EST SUD SHLMR – Résid. les Oliviers Fond. Père Favron – Bois d’Olives Saint-Pierre 27 34 Résidence Moza Saint-Pierre 27 34 Résidence Colombes - SHLMR Saint-Louis 30 37 L’Etang-Salé 22 28 Le Tampon 75 94 Ville Appartement Personnes Saint-Paul 8 10 640 800 Résidence Franklin - SIDR CILR CRR – Bel Air OUEST Privé La Clémence La Saline-les-Hauts ENSEMBLE Conseil Général de la Réunion Taux d’équipement pour 1.000 habitants de plus de 75 ans en 2006 Capacité d'accueil Réunion Capacité d'accueil métropole Structures dhébergement permanent et temporaire 45,10 125,57 Structures médicalisées 41,54 76,64 Source: DRASS 2006 De manière globale, la Réunion dispose d’une capacité d’hébergement des personnes âgées en établissement médico-social qui se situe très en deçà de la moyenne nationale. Cet écart s’explique par un certain nombre de spécificités propres au département liées : forte proportion de personnes âgées vivant à domicile et pouvant bénéficier de l’accompagnement d’un membre de leur famille, mais aussi enjeux d’équilibre des solidarités familiales et de proximité, soutenu par les ressources perçues (retraite, APA) par la personne âgée et redistribuées dans l’entourage proche D’autre part, le maintien à domicile constitue une priorité affirmée de longue date par le Département, qui lui permet d’amortir l’investissement important que représente la création mais aussi le fonctionnement de nouveaux établissements d’hébergement. En effet, la grande majorité des résidants étant bénéficiaires de l’aide sociale départementale en raison du contexte économique et social particulièrement difficile de l’île (voir plus haut), toute augmentation du nombre de places entraîne une multiplication proportionnelle des dépenses départementales à court et moyen terme. Conseil Général de la Réunion 11.2 Le personnel au sein des établissements d’hébergement pour Personnes Agées Personnel des EHPA: effectif équivalent temps plein et proportion de femmes Effectifs ETP Proportion de femmes (en ETP) Personnel de direction 29 25 80% Personnel des services généraux 135 114 56% Personnel éducatif, social, et d' animation 69 52 96% Personnel médical 10 5 20% Personnel paramédical ou soignant 296 259 78% Agent de service hospitalier ou agent de service 74 56 68% Total 613 511 74% Fonctions exercées Sources enquête EHPAD 2003 (fichier pondéré) Les EPHA emploient 613 agents, soit un équivalent temps plein de 511 ETP. 74 % des effectifs ETP sont des femmes. Elles sont majoritaires dans toutes les catégories de fonctions à l’exception du personnel médical qui compte 82 % d’hommes. Conseil Général de la Réunion Taux d'encadrement global en ETP 2003 Réunion Métropole Ensemble EHPA 49 45 Soins longue durée 83 79 Maison de retraite publique 45 54 Ensemble EHPA hors administration soins longue durée 36 33 Hors administration soins longue durée 79 69 Sources: enquête sur les EHPA Réunion 2003 Pour cent places en établissement, le taux d’encadrement est de 49 ETP, ce qui est supérieur au taux de la métropole (45 ETP). Ce taux est de 83 pour les établissements de soins de longue durée (79 en métropole). Seules les maisons de retraite publiques sont moins bien dotées en encadrement au regard du taux métropolitain (45 ETP contre 54 en métropole). Le taux global hors administration, reste cependant supérieur à la Réunion, avec 36 ETP contre 33 en métropole. Conseil Général de la Réunion 11.3 L’hébergement en famille d’accueil Nombre de places en famille d'accueil à la Réunion Personnes accueillies 2000 2001 2002 2003 Evolution depuis 2000 188 190 177 240 +28% Sources: Département Réunion L’hébergement en famille d’accueil constitue une alternative entre le maintien à domicile et l’hébergement en établissement. En 2003, 240 personnes âgées ont pu bénéficier de ce type de prise en charge ; le nombre de personnes accueillies a progressé de 28 % depuis 2000. Les capacités d’accueil sont également en augmentation, puisqu’en 2005, l’ODR recensait à la Réunion 296 familles assurant un accueil permanent ou temporaire, soit une capacité d’accueil de plus de 500 personnes âgées. Chaque famille peut accueillir jusqu’à trois personnes à son domicile. Depuis 2000, le nombre de familles d’accueil a augmenté d’une centaine. Répartition du nombre de familles agréées pour l’accueil d’une à trois personnes en 2006 Nombre de familles agréées pour l'accueil d'une personne PA-PH PA PH 108 39 7 Nombre de familles agréées pour l'accueil de deux personnes Total PA-PH 154 121 PA PH 8 0 Nombre de familles agréées pour l'accueil de trois personnes Total PA-PH 129 57 PA PH Total 5 0 62 Les familles agréées de la Réunion accueillent majoritairement une personne (45 %) à deux personnes (37 %) à leur domicile. Le nombre de familles accueillant 3 personnes âgées ou handicapées représente en effet moins de 18 % de l’ensemble. Détail accueil familial des personnes âgées par territoires en 2006 Nombre de familles agrées pour l'accueil permanent et temporaire SAINT-DENIS SAINTE-MARIE SAINTE-SUZANNE Saint-Denis - Total 1 LE PORT POSSESSION Port-Possession - Total 2 SAINT-PAUL Saint-Paul - Total 3 SAINT-LEU TROIS-BASSINS Saint-leu - total 4 AVIRONS CILAOS ETANG-SALE SAINT-LOUIS TAMPON Saint-Louis - Total 5 ENTRE-DEUX PETITE-ILE SAINT-JOSEPH SAINT-PHILIPPE SAINT-PIERRE Saint-Pierre - Total 6 BRAS-PANON PLAINE DES PALMISTES SAINT-ANDRE SAINT-BENOIT SAINTE-ROSE SALAZIE Saint-Benoît - Total 7 Ensemble du Département Total 1 à 7 Capacité d'accueil permanent Capacité d'accueil temporaire Ensemble des capacités PA-PH PA Total PA-PH PA Total PA-PH PA Total 12 9 3 24 3 15 18 18 18 12 7 19 4 0 2 18 27 51 4 5 53 6 46 114 0 0 24 6 3 7 40 7 3 4 14 0 1 1 6 6 2 0 2 1 0 1 6 10 18 0 0 0 0 0 0 1 0 3 3 0 1 8 19 12 7 38 24 20 5 49 9 3 5 17 0 0 0 0 2 0 0 2 3 16 19 24 24 5 0 3 6 31 37 33 33 19 15 34 7 0 3 0 2 2 6 6 3 0 3 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 24 37 69 4 5 53 6 46 114 1 0 27 9 3 8 48 34 44 83 6 9 87 11 77 190 0 0 46 10 7 11 74 6 14 22 0 0 0 0 0 0 1 0 3 5 0 2 11 33 23 10 66 6 33 39 39 39 22 15 37 8 0 4 40 58 105 6 9 87 11 77 190 1 0 49 15 7 13 85 1 0 1 1 0 5 1 7 14 0 0 2 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 0 5 1 7 14 0 0 2 0 0 0 2 54 35 17 106 9 49 58 63 63 36 22 58 13 0 7 65 95 175 11 14 145 18 130 318 2 0 78 24 10 21 135 284 49 333 500 61 561 17 2 19 913 14 7 21 Sources : Département Réunion 2006 Cette vue d’ensemble de l’accueil familial des personnes âgées par territoire distingue très clairement le Sud (Saint-Pierre, Saint-Louis), qui bénéficie de capacités d’accueil élevées avec au total 165 familles agréées, des autres zones. Conseil Général de la Réunion Avec seulement 106 familles agréées, le Nord (Saint Denis) présente une capacité d’accueil très limitée. Enfin, bien que l’Est (Saint Benoît) et l’Ouest (Port Possession, Saint Paul et Saint Leu) se caractérisent par une capacité d’accueil relativement plus élevée que le Nord, celle-ci reste très en deçà des moyens dont dispose le Sud. Ces disparités reflètent néanmoins des besoins en familles d’accueil différents selon les territoires. Il convient de préciser que l’architecture urbaine compromet l’accueil familial (loi du 10 juillet 1989 rénovée par la loi 2002-2). Enfin, l’accueil familial est une très belle illustration d’une politique gérontologique de proximité ; c’est peut-être dans cette forme d’accueil que réussira enfin la politique d’hébergement temporaire. Conseil Général de la Réunion 11.4 L’équipement par micro-région en établissements et familles d’accueil Population de Capacité en Capacité en Total capacité Taux 75 ans et + établissement familles Etablissement- d’équipement d’accueil Familles (nombre de lits d’accueil et places pour (estimation INSEE 2004) 1.000 personnes âgées de 75 ans et +) Nord 5 245 272 106 378 72,06 2 927 178 135 313 106,93 4 995 255 179 434 86,88 8 782 448 493 941 107,15 21 949 1 153 913 2 066 94,12 (St Denis, Ste Marie, Ste Suzanne) Est (St André, Salazie, Bras-Panon, St Benoît, La Plaine des Palmistes, Ste Rose) Ouest (La Possession, St Paul, Le Port, St Leu, Trois Bassins) Sud (St Philippe, St Joseph, Petite Ile, St Pierre, Le Tampon, St Louis, Cilaos, Les Avirons, Entre Deux, Etang Salé) Total L’équipement en famille d’accueil de l’Est renforce le surplus d’équipement à la moyenne départementale de cette micro-région, à l’inverse du Nord et de l’Ouest pour lesquels l’insuffisance relative d’accueil familial se cumule à celle observée pour les capacités en établissement. L’accueil familial place le Sud en tête des quatre micro-régions en termes d’équipements d’hébergement pour personnes âgées. Conseil Général de la Réunion 11.5 Situation des Services de Soins Infirmiers à Domicile Au 31 décembre 2006, l’équipement autorisé et financé en SSIAD s’établit comme suit : Communes couvertes Nombre de places Taux d’équipement autorisées et (nombre de places financées pour 1 000 personnes de 75 ans et +) Croix Rouge St Denis, Ste Marie, Ste Suzanne, 263 Bras Panon, St Benoît, La Plaine des Palmistes, La Possession, Le Port, Saint Paul, Le Tampon CCAS de St André Ass. Les Attes CIAS CIVIS St André 22 Trois Bassins, St Leu, Les Avirons 32 St Louis, Etang Salé, St Joseph, 135 Petite Ile, St Philippe, St Pierre, Entre Deux, Cilaos Total 23 759 (Réunion au 01/01/2006) 452 19,02 Les SSIAD ont fait l’objet d’une importante réorganisation en 2004-2005, afin de s’assurer de la cohérence des zones de desserte avec les autres découpages géographiques administratifs, sanitaires et médico-sociaux, de limiter les intervenants à un seul gestionnaire par territoire pour favoriser l’insertion dans les coordinations gérontologiques, et de converger vers un taux d’équipement homogène. Seules les communes de Ste Rose et Salazie, soit 2% de la population réunionnaise de plus de 75 ans, ne sont pas desservies par des SSIAD. Le taux moyen régional (19,02 places pour 1.000 personnes de plus de 75 ans) excède le taux d’équipement métropolitain (18,09) sans pour autant marquer une réelle compensation de la faiblesse de l’offre en établissement, et traduire la contrepartie du choix du soutien à domicile. Cependant, il convient de souligner que la densité d’infirmiers libéraux est de 139 professionnels pour 100.000 personnes, contre 104 en Métropole, pour une population singulièrement moins âgée. Conseil Général de la Réunion 12. Le développement d’un accompagnement de proximité 12.1 La coordination gérontologique Le département de la Réunion dispose de deux Centres Locaux d’Information et de Coordination gérontologiques (CLIC) : • Le RGO (Réseau Gérontologique Ouest) : créé en 2001, son siège se situe à Saint-Paul. L’équipe du RGO est composée d’un médiateur des seniors (1 ETP) et d’une assistante sociale (0,5 ETP). • Le RGN (Réseau Gérontologique Nord), créé en 2003 Le Sud et l’Est ne disposent pas de CLIC. Le Centre Intercommunal d’Actions Sociales (CIAS) de la CIVID souhaite développer un Réseau Gérontologique du Sud. Les deux CLIC associatifs assurent des missions de Niveau 1, c' est-à-dire des missions d’accueil, d’écoute, d’information et d’orientation des familles. Leur volonté étant d’évoluer vers le niveau 3. Aujourd’hui toutefois, le département étudie, en concertation avec l’ensemble des partenaires impliqués, de nouvelles modalités de coordination gérontologique. Conseil Général de la Réunion 12.2 Le CODERPA Depuis le 1er janvier 2005, le Comité Départemental des Retraités et des Personnes Agées (CODERPA) placé sous l’égide de l’Etat depuis 1982 a été transféré au département. Ce transfert s’est accompagné, aux termes de l’arrêté du 06 avril 2006, d’une compensation financière de 7.000 euros en direction du Conseil Général. Le CODERPA est une instance consultative et représentative des personnes âgées (sa composition a été redéfinie en 2005), qui a pour rôle de participer à l’élaboration et à l’application des mesures de toutes natures concernant les retraités et les personnes âgées et ce, en concertation avec les professionnels et les principaux organismes chargés de mettre en œuvre les actions en leur faveur au sein du département. Le Conseil Général soutient un certain nombre d’associations qui œuvrent en faveur des personnes âgées. En 2005, 209 demandes de financement ont été formulées auprès du Département. 207 ont été acceptées (dont 190 en faveur de clubs du 3ème âge), pour un montant total de 702.144 euros. Conseil Général de la Réunion 12.3 Le Conseil Général des Sages de la Réunion 12.3.1 Contexte et principes généraux Aujourd’hui, dans le cadre des actions que la collectivité mène en faveur des personnes âgées, un élan supplémentaire aux actions d’intégration de cette tranche de la population a été initié, avec le concours de l’ensemble des municipalités du Département, grâce à la mise en place du Conseil Général des Sages le 23 novembre 2006. Cette instance représente une initiative nouvelle en France à l’échelon départemental et s’inscrit dans le cadre de la problématique sur la capacité politique et citoyenne des personnes âgées. 12.3.2 Objectifs du Conseil Général des Sages La création d’un conseil des Sages répond aux objectifs suivants : • • • d’une part, le désir des personnes âgées de continuer à jouer un rôle actif et déterminant dans la société, d’autre part, la nécessité de sauvegarde l’image de nos anciens et enfin, l’utilité de permettre, à l’échelle départementale, une réappropriation du passé et de l’expérience, au profit du présent et de la modernité. Conseil Général de la Réunion 12.3.3 Rôle et mission du Conseil Général des Sages Le conseil Général des Sages serait donc une instance consultative et représentative des personnes âgées sur tout le territoire départemental. Cette instance constituerait au lieu de rencontre, d’échanges, de débats et de réflexion autour des grandes problématiques sanitaires, sociaux et économiques qui se poseraient à notre collectivité. Sa mission principale serait de participer à l’élaboration et à l’application des mesures de toute nature concernant les retraités et les personnes âgées et ce en concertant avec les élus, les professionnels et les principaux organismes chargés de mettre en œuvre les actions en leurs faveur au sein du Département. Conseil Général de la Réunion 13. Synthèse de la parole des acteurs sur l’évolution du dispositif Les éléments qui suivent sont issus des entretiens réalisés par le cabinet de consultants avec l’ensemble des partenaires du secteur des personnes âgées et des personnes handicapées de la Réunion, au cours desquels plus de 60 personnes ont été entendues. 13.1 Des objectifs partagés par l’ensemble des partenaires du secteur Les acteurs intervenant dans les secteurs des personnes âgées et des personnes handicapées souhaitent pouvoir disposer : • d’une évaluation objective des besoins par l’analyse des différentes études en cours de réalisation • d’une actualisation de ces données tout au long de la vie des schémas L’offre médico-sociale doit être structurée progressivement sur l’ensemble du territoire réunionnais. D’autre part, l’amélioration globale du dispositif d’accompagnement médicosocial passe par le développement incontournable de la professionnalisation des différents intervenants, notamment via : • la réalisation d’actions de formation • l’accompagnement des porteurs de projets • le développement des démarches qualité au sein des établissements, des services à domicile et des familles d’accueil • l’amélioration de l’information et de l’accompagnement des aidants naturels (temps de formations, temps de répit) Conseil Général de la Réunion 13.1.1 Les principaux constats en matière d’évolution des besoins Les intervenants du secteur relèvent ensuite des besoins croissants en matière de places d’hébergement dans les structures médicalisées pour les personnes âgées et les personnes handicapées. Ce constat implique la nécessité de développer pour le public « personnes âgées » : • des « structures d’aval » médicalisées • l’hospitalisation à domicile • des unités de long séjour Ainsi que la nécessité de développer pour le public « personnes handicapées » : • Des structures spécifiques : ITEP, CMPP • Une réponse adaptée aux situations : o des personnes présentant des troubles envahissants du comportement o des personnes handicapées vieillissantes 13.1.2 L’évolution des prises en charge à domicile et en famille d’accueil L’ensemble des partenaires réaffirment la priorité départementale en matière d’accompagnement à domicile, concernant les personnes âgées comme les personnes handicapées. Ils observent en outre le développement des besoins en termes d’aides à l’aménagement des logements, par des dispositifs plus souples (guichet unique) D’autre part, le développement et la structuration du réseau des familles d’accueil apparaît prioritaire : • Par un soutien aux aménagements des logements • Par un renforcement des formations sur les prises en charge lourdes • Par un encouragement au regroupement en association des familles d’accueil Conseil Général de la Réunion 13.2 Les attentes des acteurs vis-à-vis du schéma 2007-2011 Les principales attentes des acteurs réunionnais concernant l’élaboration du schéma départemental pour les 5 prochaines années concernent les domaines évoqués ci-après. 13.2.1 Faire du schéma un véritable outil de pilotage du dispositif Le schéma doit dégager un plan d’action, une feuille de route et les financements associés. Il doit fixer les priorités, les échéances, et permettre une évaluation régulière de sa mise en œuvre et des adaptations éventuelles au cours du temps. Le projet de SDOSMS doit ainsi dégager les grandes orientations en matière de formation et d’accompagnement des professionnels afin de renforcer les exigences des démarches qualité mises en œuvre : • Développer le soutien aux professionnels et la reconnaissance de l’analyse des pratiques • Intégrer l’exigence de déclinaison territoriale • Permettre la constitution d’une culture commune auprès de l’ensemble des professionnels du secteur (modules de formation communs public / privé) 13.2.2 Développer la qualité de l’offre médico-sociale à tous les niveaux Les partenaires du secteur soulignent l’affirmation comme priorité de la qualité de service en établissement comme à domicile, notamment dans le suivi et le financement des structures associatives par le Conseil Général, notamment dans le cadre de la signature des conventions tripartites avec les EHPAD. Conseil Général de la Réunion L’accompagnement et l’information des aidants naturels constitue également un axe fort du prochain schéma, notamment au travers de : • La mise en place de sessions d’information et de formation • La formalisation de temps de répit pendant la semaine / les week-end / les vacances Cette recherche de qualité implique également le renforcement de la formation et du soutien en direction des familles d’accueil : • En particulier concernant les prises en charges les plus lourdes (handicap lourd, désorientation et pathologies Alzheimer) • Par la désignation d’un référent clairement identifié pour chaque famille au sein des services du Conseil Général 13.2.3 Développer le partenariat et assurer le suivi des besoins Le schéma doit également être l’occasion de développer les outils d’un partenariat de proximité : • Par la structuration d’une coordination des actions gérontologiques sur l’ensemble du territoire • Par une hiérarchisation et une répartition claire des rôles entre : 1. les équipes mobiles de gériatrie 2. les réseaux de santé 3. les coordinations gérontologiques Enfin, les enjeux de pilotage et de suivi des besoins et de l’offre médicosociale appellent la mise en place d’indicateurs, de référentiels communs à l’ensemble des acteurs, et en particulier : • L’élaboration d’outils partagés de suivi quantitatif et qualitatif des places disponibles (annuaire des établissements, base de données actualisée du nombre et de la localisation des places) • La coordination les travaux des différents observatoires régionaux (ODR, ORS, INSEE) dans la construction d’outils fiables d’analyse prospective Conseil Général de la Réunion 14. Orientations départementales 20072011 Le pilotage du schéma départemental est le complément indispensable d’une démarche de concertation et d’une recherche de qualité de service. Il convient par conséquent de le doter d’instances qui ont la charge de sa mise en œuvre pour la période impartie. Cette mission doit permettre d’impliquer les services du Conseil Général, les représentants des services déconcentrés de l’Etat et l’ensemble des partenaires concernés afin : • D’organiser une évaluation régulière et partagée de la mise en œuvre des orientations du schéma • D’adapter les dispositifs d’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées aux problématiques nouvelles Ce dispositif s’inscrit dans la même démarche que celle présentée au sein de la fiche-action 24 du volet Enfance-Famille. Conseil Général de la Réunion Orientations départementales 2007-2011 Conseil Général de la Réunion Chapitre 1 : Soutenir le maintien à domicile et favoriser l’intégration des personnes âgées dans la société Conseil Général de la Réunion 1. Développer les services d’aide et de soins à domicile Niveau de priorité : Rappel de la problématique : La priorité donnée au choix majoritaire des personnes âgées de demeurer chez elles le plus longtemps possible, tant que leur état de santé et d’autonomie le leur permet, exige de développer les services d’accompagnement et de soins à domicile. Le recours massif à la rémunération de gré à gré majoritairement dans le cadre familial, questionnent les modalités de suivi et de contrôle du dispositif, questionnement renforcé par la mise en place du CESU au niveau national. Partenaires : Conseil Général, DRASS, Conseil Régional, Services d’aide et d’accompagnement à domicile, SSIAD, CCAS, CGSS OBJECTIF : Accompagner le développement des services d’aide et de soins à domicile INTITULE Etape 1 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE Etape 2 Accompagner une offre de soins et de services diversifiée et de qualité sur l’ensemble du territoire - Développement de la formation et de la qualification des intervenants à domicile Accompagner la mise en place de services polyvalents d’aide à domicile disposant de personnels qualifiés afin de réaliser la globalité des prises en charge Poursuivre le développement des SSIAD selon un premier objectif cible national de 21 places pour 1 000 personnes de plus de 75 ans, soit la disponibilité à échéance du schéma de 662 places pour 31 560 personnes de plus de 75 ans (contre 452 au 31/12/2005) et une croissance de + 47% de l’offre Accroître l’offre de SSIAD de 100 places dédiées aux personnes âgées résidant en établissements nonmédicalisés L’accroissement des capacités des SSIAD se fera à opérateurs constants, afin de ne pas morceler l’offre de soins et de permettre une meilleure intégration dans les coordinations gérontologiques. Délai Sur la durée du schéma Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion Evaluer le besoin complémentaire de places de SSIAD, en tenant compte de la forte densité d’infirmiers libéraux, aux moyens d’une étude Etape 3 conjointe DRASS/CGSS/ERSM croisant les niveaux de dépendance, les données démographiques et la consommation d’actes infirmiers (protocole Service Médical Assurance Maladie) Evaluer le coût des services d’aide à domicile en lien avec l’évolution des besoins : Etape 4 - préconisations en termes de maîtrise des coûts - évolution des prises en charge, notamment en mode prestataire Etude prospective sur les évolutions du secteur (impact METHODOLOGIE prévisionnel des dispositifs de type CESU…) Contexte socio-économique autour de la solvabilisation des aidants naturels et de l’adéquation des prestations réalisées aux DIFFICULTES besoins identifiés dans le cadre du plan d’aide Couverture de l’ensemble du territoire par des services d’aide et RESULTAT de soins à domicile de qualité Redéfinition des modalités de suivi et de contrôle des prestations EVALUATION réalisées PILOTE 2 ans 2 ans Conseil Général 2. Promouvoir l’amélioration et l’adaptation de l’habitat des personnes âgées et des personnes handicapées, en lien avec le volet handicap du schéma départemental Niveau de priorité : Rappel de la problématique : L’adaptation de l’habitat constitue le premier outil de prévention dans l’accompagnement des personnes âgées et handicapées à domicile. L’amélioration de leurs conditions de vie et de logement représente par conséquent un axe essentiel du schéma Conseil Général de la Réunion départemental, dans la continuité des actions menées dans le cadre du schéma gérontologique 2000-2005 et en lien direct avec : Partenaires : • les objectifs prioritaires du Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées de la Réunion (PDALPD), • les dispositions du Plan départemental de cohésion sociale (PDCS). Conseil Général, Communes et intercommunalités, CLIC, CGSS, Bailleurs sociaux, Professionnels libéraux OBJECTIF : Adapter l’habitat afin de mieux accompagner le vieillissement de la personne âgée et les besoins des personnes handicapées à domicile INTITULE MODALITES DE MISE EN ŒUVRE Action 1 Action 2 Volet 1 Encourager l’offre de logements réservés aux personnes âgées et handicapées au sein des réalisations neuves et dans les programmes d’amélioration de l’habitat : - Mettre en place des projets de réalisations : o favorisant la mixité générationnelle et la cohésion sociale, o pour la création de logements permettant le relogement des personnes et de leur famille, o prenant en compte les besoins spécifiques des personnes âgées Renforcer la concertation entre le Conseil général et les bailleurs sociaux : - Pérenniser le versement de la subvention complémentaire à la LBU pour les logements concernés - Sensibiliser les services des bailleurs sociaux afin qu’ils puissent devenir des relais des services du Conseil Général - Assouplir les conditions de transformation de l’habitat locatif en liaison avec les bailleurs (remise en état initial de l’appartement à la sortie du locataire…) Délai Sur la durée du schéma Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion En parallèle avec le Volet 1, améliorer la prise en charge financière dans le cadre de l’aide à l’amélioration de l’habitat : - Tenir compte des besoins des personnes et de leurs Action 2 possibilités financières, en lien avec les services Volet 2 de la CGSS - Réaffirmer le déplafonnement des aides financières du Conseil Général pour l’amélioration de l’habitat Permettre une information coordonnée et régulière de l’ensemble des partenaires des professionnels en contact avec les publics concernés sur les différents dispositifs en faveur de l’amélioration de l’habitat : - Développer les actions de sensibilisation via la Action 3 « case témoin », lieu de promotion des équipements et aménagements de l’habitat des personnes âgées et handicapées - Mettre à disposition des guichets sociaux territoriaux une information actualisée des dispositifs départementaux Renforcer les incitations auprès des bailleurs sociaux afin de définir les conditions d’intervention Action 4 des entreprises sous-traitantes dans le cadre de « petits » travaux en faveur de l’habitat des personnes âgées et handicapées Mettre en place un réseau d’ergothérapeutes permettant de mieux accompagner les personnels dans Action 5 l’élaboration des plans d’aide, de l’instruction des demandes d’agréments familles d’accueil… Actions 1 et 4 : rencontres et formalisation d’objectifs communs Direction de l’habitat/bailleurs sociaux Action 2 : groupe projet Direction de l’habitat/DASI METHODOLOGIE Action 3 : groupe projet pour fixer la méthodologie (DGA Arrondissements et Direction de l’habitat) Action 5 : recensement des demandes d’intervention par les directeurs d’arrondissement et mutualisation au niveau de la DASI - Mobilisation des partenaires DIFFICULTES - Augmentation du coût du foncier Améliorer les conditions de vie des personnes âgées et des RESULTAT personnes handicapées dans le cadre d’un logement adapté Sur la durée du schéma Sur la durée du schéma 1 an Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion EVALUATION PILOTES - Nombre de logements en direction des PA dans les constructions neuves - Réduction des délais de réalisation des « petits travaux » - Evolution de la part restant à la charge de la personne âgée / handicapée - Adéquation entre le nombre de demandes d’interventions d’ergothérapeutes et le nombre de réalisations effectuées Conseil Général / Communes / Bailleurs sociaux Actions 2 et 3 : Direction de l’habitat/DGA Arrondissements/DASI Action 4 : Direction de l’habitat/DASI Action 5 : DASI Conseil Général de la Réunion 3. Développer l’information en direction des personnes âgées Niveau de priorité : Rappel de la problématique : L’élaboration des politiques en faveur des personnes âgées doit partir d’un renforcement de l’attention portée à cette population de plus en plus isolée avec l’éloignement des proches, de la famille et des changements de voisinage. Cette attention doit passer en premier lieu par une meilleure information des personnes âgées et des professionnels à leur contact. Partenaires : Conseil Général, Réseau associatif en direction personnes âgées, Coordinations gérontologiques, DRASS, Communes et intercommunalités, CAF, Tutelles, CGSS OBJECTIF : Renforcer l’information diffusée auprès des personnes âgées INTITULE Etape 1 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE Etape 2 Veiller à une meilleure coordination des acteurs dans le cadre des campagnes d’information en direction des personnes âgées, en prenant appui sur les coordinations gérontologiques : - Faire parvenir les informations à l’ensemble des partenaires - Réactualiser les informations sur les dispositifs (sous forme de fiches pratiques) - Prévoir des temps d’information périodiques avec les directeurs de CCAS Renforcer les actions de sensibilisation et de prévention sur des thématiques ciblées : (accès aux droits, questions de santé, …) : - Recensement par le Conseil Général de l’ensemble des actions menées sur le territoire réunionnais - Coordination de ces actions Délai Sur la durée du schéma Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion METHODOLOGIE DIFFICULTES RESULTAT EVALUATION PILOTE - Etape 1 : groupe projet DASI/DGA Arrondissements - Etape 2 : groupe projet DASI/représentants de CCAS Mobilité des agents formés, Manque de coordination entre les actions menées. Meilleure information des professionnels et des personnes âgées - Réalisation du guide méthodologique - Autonomie des guichets sociaux - Connaissance du nombre d’actions existantes - Nombre d’actions conjointes - Nombres de personnes touchées - Mise en place d’un processus d’évaluation des actions Etape 1 : DASI/ Service Info Santé / Coordinations gérontologiques Etape 2 : DASI Conseil Général de la Réunion 4. Soutenir les porteurs de projets visant à promouvoir la solidarité intergénérationnelle Niveau de priorité : Rappel de la problématique : Les dispositifs organisant la solidarité, favorisant le lien social et permettant de mieux entourer les personnes âgées confrontées à une solitude croissante doivent être développés. Partenaires : Conseil Général (services territorialisés), Secteur associatif, CLIC, CCAS, Education nationale, DRASS, représentants des Cultes. OBJECTIF : Soutenir les porteurs de projet en matière de solidarité intergénérationnelle INTITULE Recenser et développer les actions actuellement mises en œuvre en faveur de la solidarité intergénérationnelle : - Recenser et évaluer les résultats des expériences existantes, - Expérimenter sur des secteurs déterminés et/ou Etape 1 développer de nouvelles actions auprès des personnes âgées : o des actions dans la durée, o avec des publics diversifiés, MODALITES DE (jeunes/retraités) MISE EN ŒUVRE o permettant des échanges de compétences. Sensibiliser la population réunionnaise et l’ensemble des acteurs concernés sur la place des Etape 2 personnes âgées dans la société : - Relancer l’opération « collège de la vocation » - Aider les porteurs de projet Animer le réseau de bénévoles à partir des acteurs Etape 3 en présence : - Organiser une journée annuelle des « bénévoles » - Etape 1 : groupe projet / cahier des charges sur objectifs METHODOLOGIE - Etape 2 : groupe partenarial - Etape 3 : projet à mener par le « Conseil des Sages » Délai Sur la durée du schéma Sur la durée du schéma 1 an Conseil Général de la Réunion DIFFICULTES RESULTAT EVALUATION PILOTE Manque de moyens humains, Manque de motivation des personnes âgées, Manque de mobilisation des partenaires. Développement d’actions sur la durée autour de la place des personnes âgées dans la société réunionnaise - Recensement des actions effectuées - Indice d’évolution du nombre d’actions réalisées - Nombre de classes concernées au sein des établissements scolaires Conseil général des Sages/DASI/Direction de la vie éducative Conseil Général de la Réunion Chapitre 2 : Adapter l’offre en établissement et développer la coordination gérontologique Conseil Général de la Réunion 5. Développer l’offre d’hébergement en établissement, en accompagnement de la croissance démographique et de la lourde dépendance, et en diversifiant les structures Niveau de priorité : Rappel de la problématique : Les projections démographiques concernant la population des plus de 60 ans et l’accroissement des situations de dépendance appellent une adaptation importante du dispositif d’accueil sur les plans quantitatif (nombre de places) et qualitatif (projets d’établissements). Ainsi, avec un taux de croissance moyen annuel de +5,055%, (prévision INSEE 2004-2010), la population âgée de plus de 75 ans s’élèvera, au 1er janvier 2011, à 31.560 personnes à la Réunion. L’hypothèse d’un rattrapage du taux d’équipement moyen métropolitain se traduirait par un accroissement irréaliste de 4.189 places d’établissement, soit 3.036 de plus que celles autorisées au 31/12/04, et un accroissement de 263 % de l’offre médico-sociale. Plusieurs raisons plaident pour l’abandon d’un raisonnement uniquement fondé sur la référence métropolitaine : - la moyenne métropolitaine, sans constituer un paradigme de réponse optimale aux besoins des personnes âgées, associe des régions dont le taux d’équipement est très variable des unes aux autres, - la moyenne métropolitaine ne reflète aucune mesure des besoins des personnes âgées de la Réunion, en considération des conditions socio-économiques et familiales locales Le choix retenu par le présent schéma consiste donc dans l’affirmation d’une priorité au soutien à domicile des personnes âgées, avec réservation de l’accueil en établissement des personnes âgées lourdement dépendantes, et accompagnement de la croissance démographique de ces dernières. En anticipation du présent schéma départemental, l’Etat et le Conseil Général avait programmé l’autorisation de 500 lits supplémentaires d’EHPAD/EHPA de 2005 à 2009, soit une amélioration du taux d’équipement de 52,53 à 54,76 lits pour 1.000 personnes âgées de 75 ans et plus. Au 1er décembre 2006, 256 lits d’établissement médicalisé à vocation EHPAD et 25 lits d’établissement non médicalisé à vocation d’EHPA ont été autorisés ; 20 lits médicalisés seulement ont été installés. Ce programme de 500 lits de 2005 à 2009, très partiellement mis en œuvre, est donc intégré aux orientations chiffrées du présent schéma 2007-2011. Conseil Général de la Réunion Orientations 2007-2011 : Afin de tenir compte du vieillissement de la population, 1.000 lits ou places nouveaux d’établissements médico-sociaux sont programmés du 1er janvier 2005 à l’année 2011, échéance du présent schéma, soit une augmentation de l’offre financée et installée de 83,5 % (de 1.153 à 2.153 lits). Cette offre nouvelle est répartie en : - 710 lits en EHPAD (sous réserve de la programmation des financements par la collectivité départementale autant au titre de l’investissement que du fonctionnement - notamment la prise en charge au titre de l’aide sociale) ; - 240 lits d’EHPA de capacité inférieur à 25 lits de type Maison d’Accueil Rural pour Personnes Agées (MARPA) - de 2 résidences services médicalisées implantées sur la zone Ouest et Nord de 25 appartements de type FI et FI bis (structures à loyer) à médicalisation externe. L’offre de places médicalisées devra permettre une réduction significative des inégalités infrarégionales, tout en garantissant le développement d’établissements d’une capacité permettant une utilisation optimale des ressources de tarification, dans le respect d’une organisation interne en unité de vie de moins de 20 résidents. L’offre de places non-médicalisées doit permettre prioritairement l’ouverture d’établissements de moins de 25 lits, dont le fonctionnement sera à définir par les promoteurs, sous réserve de la fourniture d’une étude de besoins localisées et d’un niveau de dépendance des personnes accueillies compatible avec une médicalisation externe (SSIAD ou professionnels libéraux). Ces établissements devront fonctionner en réseau. Le développement d’hébergement non-médicalisé, dans des établissements limités à 24 places, pourra être accompagné de capacités dédiées de services de soins infirmiers à domicile, permettant une médicalisation externe et souple ou devra prendre l’assurance de la capacité du secteur paramédical libéral à assurer le fonctionnement. L’offre de places non-médicalisées devra répondre aux objectifs suivants : - la couverture des sites isolés, dont le poids démographique et les besoins locaux ne peuvent justifier un EHPAD, par des EHPA bénéficiant d’une médicalisation externe (SSIAD, professionnels libéraux) : un EHPA de 24 lits à Salazie et un EHPA de 24 lits à Cilaos ; - la réservation de 25 lits d’EHPAD/EHPA pour le développement des capacités des établissements congréganistes, afin de répondre aux besoins spécifiques d’accueil de religieux et membres du clergé en retraite ; - la régularisation des établissements évoluant hors du cadre légal, selon un cahier des charges à définir, avec une médicalisation externe (SSIAD, professionnels libéraux) (cf.infra), pour un total de 114 lits ; - l’ouverture de deux projets en cours d’autorisation ou d’installation : 24 lits d’EHPA au Brûlé (St Denis) et 30 lits d’EHPA à St Leu Conseil Général de la Réunion - En considération des projets déjà autorisés, et en attente d’installation, et des délais usuels de réalisation, l’essentiel des 1 000 lits programmés au présent schéma ouvrira à compter de l’année 2009. Nord (St Denis, Ste Marie, Ste Suzanne) Est (St André, Salazie, Bras Panon, St Benoît, La Plaine des Palmistes, Ste Rose) Ouest (La Possession, St Paul, Le Port, St Leu, Trois Bassins) Sud (St Philippe, St Joseph, Petite Ile, St Pierre, Le Tampon, St Louis, Cilaos, Les Avirons, Entre Deux, Etang Salé) Capacité à répartir Total Capacité en Ets Capacité en Ets médicalisé au non-médicalisé 31/12/2004 au 31/12/2004 (taux (taux d’équipement) d’équipement) Capacité projetée en 2011 en EHPAD (taux d’équipement) Capacité a minima projetée en 2011 en EHPA-RSM (taux d’équipement) Capacité totale projetée en 2011 (taux d’équipement) Population de 75 ans et + (INSEE 2004) Population de 75 ans et + (estimation 2011) 5 245 7 493 272 (51,86) 0 (0) 397 (52,98) 49 (6,53) 446 (59,52) 2 927 4 283 178 (60,81) 0 (0) 288 (67,24) 24 (5,60) 312 72,84 4 995 7 462 211 (42,24) 44 (8,80) 429 (57,49) 99 (13,26) 528 70,76 8 782 12 322 362 (41,22) 86 (9,79) 619 (50,23) 110 (8,92) 729 59,16 138 138 420 (13,30) 2 153 (68,22) 21 949 31 560 1 023 (46,60) 130 (5,92) 1 733 (54,91) Pour le Nord, la projection permet d’autoriser, en plus des 40 lits médicalisés accordés en 20052006, un établissement médicalisé nouveau de 85 lits. L’augmentation de 49 lits d’établissement non-médicalisé correspond à l’installation de l’autorisation 2006 de 24 lits d’EHPA au Brûlé (St Denis) et d’une résidence service médicalisée de 25 appartements. Pour l’Est, la progression de 110 lits médicalisés correspond à l’installation des autorisations accordées en 2005-2006 (45 lits pour Le Moutardier, 37 lits pour le Village 3ème Âge, et 28 lits pour l’EPSMR) ; les 24 lits non-médicalisés correspondent à l’EHPA à autoriser à Salazie. Le dépassement du taux d’équipement régional 2011, la forte implantation de familles d’accueil et la présence importante d’établissements non-autorisés devant bénéficier du dispositif de régularisation (cf. infra) justifient de ne pas aller au delà des projections présentées. Pour l’Ouest, la progression de 218 lits médicalisés correspond à l’installation de 128 lits autorisés ou en cours d’autorisation (29 au Lataniers, et 99 à St Leu) et à la programmation d’une autorisation, à accorder, de 90 lits au Port. La marge de 30 lits d’EHPA est pré-affectée à Conseil Général de la Réunion l’établissement de St Leu, en cours d’autorisation. Il est également prévu une résidence service médicalisée de 25 appartements. Pour le Sud, la progression de 257 lits médicalisés correspond à l’installation de 77 lits autorisés (Les Pétales) et à la programmation de 2 EHPAD de 90 lits chacun à autoriser, dont un pour les hauts du Tampon dans un souci de rééquilibrage de l’offre et de couverture des besoins des populations du Tampon et des Plaines. La marge de 24 lits d’EHPA correspond au projet à autoriser pour le cirque de Cilaos. La capacité de 138 lits d’EHPA à répartir englobe les 24 lits réservés aux évolutions des établissements congréganistes, et les 114 lits dédiés à la régularisation des établissements sans autorisation ; leur affectation devra tenir compte des exigences d’équilibre infra-régional. Conseil Général de la Réunion 6. Evaluer les besoins d’accueil en établissement des personnes âgées Niveau de priorité : Rappel de la problématique : Au delà des projections démographiques induisant de ne pas dégrader le niveau d’équipement actuel, et d’assurer une diversification des formes d’accueil, il convient de disposer d’indicateurs chiffrés des besoins réels d’entrée en établissement de la population âgée. Cette situation appelle un travail d’évaluation fine par territoire et de priorisation des réalisations, en cohérence avec le Schéma régional d’organisation sanitaire (SROS), le PRIAC et l’offre médicosociale acté par le SROSMS. L’objectif est de disposer des données permettant d’engager sans délai le renouvellement du présent schéma. Partenaires : Conseil Général, DRASS, CGSS, représentants établissements et des usagers et toutes compétences utiles. des OBJECTIF : Suivre et planifier l’offre médico-sociale en lien avec l’évolution des besoins des personnes âgées INTITULE Assurer le suivi de l’évolution des besoins à partir : - de l’analyse et de la consolidation des listes d’attente en établissement - de l’analyse des demandes d’aide sociale à Etape 1 l’hébergement - de l’analyse des demandes de dossiers d’APA MODALITES DE - de l’analyse des situations d’accueil familial par MISE EN ŒUVRE défaut En parallèle avec l’Etape 1, suivre l’adaptation de l’offre par territoire en prenant en compte les études Etape 2 prospectives sur les évolutions socio-démographiques de la population réunionnaise (horizon 2010, 2020, 2030) et en cohérence avec les territoires de santé - Groupe de travail ad hoc METHODOLOGIE - Mise en place des études en interne ou par un prestataire extérieur Absence de disponibilité et / ou de centralisation des données DIFFICULTES actuelles - Assurer le suivi et l’actualisation des besoins et de l’offre - Réaliser une cartographie précise des besoins et de l’offre de RESULTAT services sur l’ensemble du territoire réunionnais Délai Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion EVALUATION PILOTE Production des études nécessaires à la planification de l’offre Actualisation de la planification de l’offre priorisée et organisée par territoire Progression du taux de places d’hébergement au regard de la population âgée Conseil Général / DRASS Conseil Général de la Réunion 7. Soutenir la dynamique de développement des coordinations gérontologiques sur l’ensemble du territoire réunionnais et assurer leur financement durable Niveau de priorité : Rappel de la problématique : La mise en place d’une véritable coordination de proximité en matière de gérontologie nécessite l’extension de la couverture actuelle à l’ensemble du territoire de la Réunion, en étroite coordination avec les réseaux de santé et les filières de soins gériatriques, et en tenant compte des missions dévolues aux équipes médico-sociales du Département (ou équipes des actions de santé du Département) La mission d’action sociale de proximité confère aux centres communaux ou intercommunaux d’action sociale la légitimité pour assurer l’accueil, l’information et l’orientation des personnes âgées et de leurs familles, voire pour exploiter des services contribuant au soutien à domicile. L’échelon communal n’est cependant pas pertinent pour l’organisation des soins de ville et des soins hospitaliers, pour les réseaux de santé, et en particulier pour les filières gériatriques promues par le SROS 2005-2010 sur chaque territoire de santé (Nord-Est, Ouest et Sud). Partenaires : Conseil Général, DRASS, CGSS, Etablissements hospitaliers, CLIC, CCAS, Etablissements sociaux et médico-sociaux, Services d’aide à domicile, SSIAD, professionnels de santé libéraux, CODERPA. OBJECTIF : Assurer la couverture de l’ensemble du territoire réunionnais par les coordinations gérontologiques INTITULE MODALITES DE MISE EN ŒUVRE Etape 1 Etape 2 Définir les missions et le rôle des nouvelles coordinations gérontologiques, en établissant : - La nature de ces coordinations (Centres pour l’autonomie / CLIC niveau III) - La répartition des rôles entre les équipes des actions de santé et celles des coordinations concernant l’élaboration et le suivi des plans d’aide de l’APA - Leur implantation territoriale (arrondissement /territoire de santé) Mettre en place un mécanisme de financement durable des coordinations gérontologiques - Identification des partenaires financiers Délai 1 an Conseil Général de la Réunion Assurer progressivement la couverture sur l’ensemble du territoire par des coordinations gérontologiques, ou CLIC, associant, par arrondissement ou territoire de santé, les principaux acteurs du soutien à domicile des personnes âgées : Equipes mobiles de gériatrie Court séjour gériatrique Etape 3 Etablissements de santé Réseaux de santé Professionnels de santé libéraux CCAS ou CIAS Etablissements sociaux et médico-sociaux Equipes médico-sociales du Département (ou équipes des actions de santé du Département) - Appel à projet pour la création de nouveaux dispositifs METHODOLOGIE - Groupe de travail sur leur financement DIFFICULTES Montages financiers innovants RESULTAT Couverture de l’ensemble des la population par les coordinations gérontologiques EVALUATION Création des coordinations sur l’ensemble du territoire PILOTE Conseil Général Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion 8. Adapter l’offre à l’évolution des besoins en favorisant la mise en place et le financement de structures d’accueil séquentiel / temporaire Niveau de priorité : Rappel de la problématique : L’adaptation des prises en charges des personnes âgées appelle le développement de structures nouvelles, permettant un accompagnement plus souple, en lien avec les attentes de la personne âgée et de sa famille. Partenaires : Conseil Général, DRASS, Associations gestionnaires, CGSS OBJECTIF : Encourager le développement de structures d’accueil de jour / temporaire, adossées à des EHPAD, notamment pour les personnes désorientées et les pathologies de type Alzheimer, ainsi que les personnes âgées en grande difficulté sociale Etape 1 Etape 2 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE Etape 3 INTITULE Délai Assurer la généralisation de l’hébergement temporaire, et hébergement d’urgence, lors de la création ou de l’extension des EHPAD, en y dédiant 5 à 6 % des capacités autorisées Poursuivre la mise en œuvre de l’appel à projet lancé en 2004 par le Département et la DRASS pour l’ouverture de 120 places d’accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées : en veillant à une répartition géographique équitable et à l’accessibilité de ces services par leur habilitation à l’aide sociale départementale et leur intégration dans les plans d’aide APA Réaliser des enquêtes en lien avec les CCAS sur les attentes et les besoins des personnes âgées et de leurs familles, en matière d’accueil de jour et d’hébergement temporaire, y compris en famille d’accueil, hors problématique Alzheimer et pathologies apparentées Adopter une procédure identique d’appel à projets avec élaboration d’un cahier des charges (guide d’accompagnement), au regard des conclusions de ces études, pour le développement de nouveaux services Sur la durée du schéma 3 mois Conseil Général de la Réunion - Mise en place d’un cahier des charges pour l’accompagnement des porteurs de projets METHODOLOGIE - Mise en place d’un groupe de travail la coordination partenariale Contraintes liées à la tarification des établissements et services DIFFICULTES sociaux et médico-sociaux Développement d’une palette de structures d’accueil séquentiel permettant un meilleur accompagnement des personnes âgées et de RESULTAT leur famille - Nombre de places créées en accueil séquentiel - Diversité des structures installées sur les territoires de la EVALUATION Réunion PILOTE Conseil Général / DRASS Conseil Général de la Réunion 9. Développer un accueil familial de qualité Niveau de priorité : Rappel de la problématique : L’augmentation constante des besoins concernant l’accueil des personnes âgées nécessite le renforcement du dispositif des familles d’accueil, qui représentent 75 % des capacités d’hébergement pour personnes âgées à la Réunion, tant en termes de diversité que de qualité des prises en charge. Partenaires : Conseil Général / DRASS / Gestionnaires d’établissements et services / Accueillants familiaux OBJECTIF : Développer la diversité et la qualité des familles d’accueil pour personnes âgées INTITULE Redéfinir les modalités d’agrément et d’accompagnement des accueillants familiaux - Conditions d’agrément - Aménagement des logements (subventions pour Etape 1 les travaux d’adaptation) - Formations spécifiques (maltraitance, MODALITES DE désorientation, handicap) et accompagnement MISE EN ŒUVRE (soutien technique, psychologique) - Développement des familles relais Développer le partenariat entre les familles d’accueil et / ou : Etape 2 - Les établissements d’accueil de leur secteur - Les services d’aide et de soins à domicile Réflexion partenariale sur les modalités de partenariat entre les METHODOLOGIE familles d’accueil, les établissements et le Conseil Général DIFFICULTES RESULTAT EVALUATION PILOTE Diversité des conditions de prises en charge Amélioration de l’accompagnement des familles d’accueil et de la qualité des prises en charge - Evolution des éléments définis dans le cadre de l’Etape 1 - Création de liens nouveaux entre familles d’accueil et établissements Conseil Général / Etablissements d’hébergement Délai 6 mois 12 mois Conseil Général de la Réunion 10. Assurer, au travers du développement des établissements nonmédicalisés de capacité limitée, la résorption des structures d’hébergement évoluant hors du cadre légal Niveau de priorité : Rappel de la problématique : La limitation antérieure de l’offre médico-sociale d’hébergement pour personnes âgées et adultes handicapés, et des motivations économiques individuelles ont conduit au développement de structures non-autorisées d’accueil, gérées par des particuliers, et d’une capacité excédant rarement une quinzaine de résidents. Ces équipements ne sont pas actuellement identifiés, même si les contrôles exercés sur certains ont révélés que le public accueilli était connu, voire orientée, par des services sociaux ou sanitaires. L’absence de cadre légal hypothèque le respect des normes de sécurité et des règles minimales de fonctionnement, et le développement de toute démarche qualité formalisée. Les résidents de ces établissements ne bénéficient pas de l’aide sociale départementale, ni de l’ouverture de leurs droits à allocation personnalisée d’autonomie, ce qui limitent leurs ressources et en conséquence les moyens de leur accompagnement quotidien. Orientations 2007-2011 : Le présent schéma propose d’adopter une démarche pragmatique, soucieuse de la réponse aux besoins sociaux et médico-sociaux de la population, mais aussi des garanties de qualité et de régularité de l’accueil de personnes vulnérables. Chaque structure doit faire l’objet d’une appréhension individualisée, tenant compte de l’état de santé et de dépendance des résidents, des qualités et contraintes des conditions d’hébergement et de soins, des capacités et aptitudes du gestionnaire et de sa volonté d’intégrer un cadre légal de fonctionnement. Trois possibilités d’évolution doivent être examinées, au cas par cas : - la fermeture définitive avec relogement des résidents - la régularisation sous conditions de limitation de la capacité (au maximum 24 lits), d’encadrement de la politique d’admission, et de respect d’un cahier des charges minimales relatifs aux conditions d’accueil et d’accompagnement des résidents - la réduction des capacités aux limites réglementaires de l’accueil familial (3 places). 162 lits sont programmés (cf. supra) dans le cadre du présent schéma, au titre de l’hébergement de personnes âgées, pour permettre l’évolution de ces structures irrégulières. Conseil Général de la Réunion Partenaires : Conseil Général, DRASS, Associations gestionnaires OBJECTIF : Développer un accueil/hébergement de proximité, dans le respect des exigences qualitatives et réglementaires, répondant aux besoins sociaux et médico-sociaux de la population et aux enjeux d’un secteur économique encore informel INTITULE MODALITES DE MISE EN ŒUVRE METHODOLOGIE DIFFICULTES Elaborer un cahier des charges des structures d’hébergement non-médicalisé pour personnes âgées, définissant le cadre d’évolution des établissements non-autorisés Etape 1 Définir un dispositif d’accompagnement financier des investissements à engager par ces structures Programmer l’habilitation aide sociale départementale Programmer et mettre en œuvre un plan de Etape 2 contrôle des établissements non-autorisés, avec le concours de l’Etat (DRASS) Fixer, pour chaque structure inspectée, un cadre programmé d’évolution, comprenant notamment et a minima : - une décision provisoire de fermeture, avec clause suspensive en cas de demande d’autorisation - le relogement des personnes dont l’état de santé Etape 3 et de dépendance est manifestement incompatible avec les conditions d’accueil proposées - l’ouverture des droits des résidents, en particulier à l’APA à domicile - un calendrier de régularisation, sous réserve de respect du cahier des charges, ou l’engagement a contrario d’une procédure de fermeture définitive Elaboration de cahier des charges Méthodologie de contrôle Mobilisation des acteurs intervenant dans le cadre du contrôle, de l’inspection et de l’évaluation des établissements sociaux et médico-sociaux. RESULTAT Régularisation et fermeture des structures illégales EVALUATION Nombre de structures régularisées ou fermées Aboutissement des procédures engagées PILOTE Conseil Général Délai 9 mois 18 mois 36 mois Conseil Général de la Réunion Chapitre 3 : Développer la qualité des prises en charge Conseil Général de la Réunion 11. Développer la formation et la qualification des professionnels sanitaires et médico-sociaux Niveau de priorité : Rappel de la problématique : En dépit de l’augmentation des quotas d’inscription dans les écoles d’infirmiers existantes à la Réunion, le nombre de personnels qualifiés demeure insuffisant face à l’augmentation prévue des prises en charge. Partenaires : Conseil Général, Conseil Régional, DRASS, Organismes de formation, Etablissements et services OBJECTIF : Développer l’offre de formation en direction des professionnels des structures sanitaires et médico-sociales INTITULE Etape 1 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE Etape 2 Mener une évaluation précise des besoins de formation par type de qualification sur les 5 prochaines années : - Infirmiers - Aides-soignants - AMP et AVS - Ergothérapeutes - Kinésithérapeutes - Psychomotriciens - Orthophonistes Aménager les périodes de stage afin d’étaler les périodes de formation au sein des établissements et services : - Mise en place d’une rentrée différée dans les écoles existantes - Développement de la validation des acquis de l’expérience - Développement des formations en alternance Etape 3 Généraliser les possibilités de VAE (Aides soignants, AMP, AVS) Etape 4 Accompagner la formation de l’encadrement en établissement pour une meilleure qualité des prises en charge Délai 3 premiers mois du schéma Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion METHODOLOGIE DIFFICULTES RESULTAT EVALUATION PILOTE Recensement des besoins Aménagement des périodes de formation et VAE Capacités limitées des écoles et centres de formation, Déficit d’attractivité des carrières du secteur privé. Augmentation des capacités de formation et de qualification des professionnels - Nombre de places de formation créées - Nombre de personnes qualifiées chaque année Conseil Général / Conseil Régional / Organismes de formation Conseil Général de la Réunion 12. Renforcer la formation et le soutien des aidants naturels Niveau de priorité : Rappel de la problématique : Le rôle déterminant des solidarités familiales autour des personnes âgées à la Réunion doit pouvoir s’accompagner d’un renforcement de l’information et du soutien apportés aux aidants naturels Partenaires : Conseil Général, Secteur associatif, CGSS OBJECTIF : Des actions d’information et de formation doivent être menées auprès de l’ensemble des aidants naturels INTITULE Délai Mettre en place des actions d’information et de sensibilisation : - A la prise en charge de la dépendance Dès le - Autour de l’accompagnement des pathologies de lanceEtape 1 type Alzheimer ment du - Aux risques de maltraitance schéma Développer les groupes de parole, à partir des expériences existantes MODALITES DE Renforcer les équipes médico-sociales départementales permettant le suivi continu des MISE EN ŒUVRE familles dans la durée Etape 2 12 mois Renforcer le tissu associatif autour de l’accompagnement des aidants (réseaux d’écoute et de soutien) Promouvoir la création de structures d’accueil séquentiel, permettant de soulager les aidants en Etape 3 18 mois semaine, la nuit, le week-end et durant les vacances (voir fiche 5) et développer les gardes de nuit itinérantes - Développer l’écoute des aidants, sur le modèle du numéro d’appel dédié mis en place par Réunion Alzheimer METHODOLOGIE - Promouvoir les projets associatifs en direction des aidants Absence d’un réseau gérontologique sur l’ensemble du territoire, DIFFICULTES Financement des équipes départementales et des associations. Améliorer les capacités d’accompagnement et les conditions de vie RESULTAT des aidants naturels Conseil Général de la Réunion EVALUATION Mise en place de dispositifs spécifiques : - Réseau de soutien (formations, numéro d’appel…) - Structures d’accueil séquentiel (nombre de places et localisation) PILOTE Conseil Général Conseil Général de la Réunion 13. Harmoniser les procédures départementales de contrôle des établissements et services Niveau de priorité : Rappel de la problématique : La volonté d’amélioration constante de la qualité des prises en charge des personnes âgées à domicile comme en établissement rend incontournable la mise en place de procédures de contrôle renforcées, dans l’intérêt des bénéficiaires comme de l’ensemble des partenaires. Partenaires : Conseil Général, DRASS, Etablissements et services, CGSS OBJECTIF : Harmoniser les procédures de contrôle départementales et régulariser les structures d’accueil évoluant hors du cadre légal INTITULE Améliorer la coordination inter institutionnelle sur les modalités de suivi et de contrôle des établissements et services à domicile (Conseil Général / DRASS) : - améliorer les procédures de suivi, de contrôle et Etape 1 d’évaluation des établissements et services relevant de la compétence du Conseil Général ou d’une compétence conjointe MODALITES DE renforcer le suivi et le contrôle des prestations MISE EN ŒUVRE sociales (plans d’aide APA, aides ménagères…) réalisées à domicile Définir et mettre en œuvre un plan annuel de contrôle et d’inspection des établissements et Etape 2 services, comportant notamment des approches thématiques limitées et transversales à plusieurs structures Renforcement des équipes ou appel à un prestataire extérieur aux METHODOLOGIE autorités de tutelle - Champ d’intervention très large en termes de contrôle - Coordination à améliorer entre le Conseil Général et ses DIFFICULTES partenaires Réalisation des objectifs de la loi 2002-2 en matière de qualité des RESULTAT prestations Nombre de contrôles réalisés par les équipes du Département et de EVALUATION la DRASS au regard de l’offre de services existante Délai 12 mois Sur la durée du schéma Conseil Général de la Réunion PILOTE Conseil Général / DRASS