Bécharré (Liban-Nord).

Projet de développement touristique durable
aux Cèdres - Bécharré (Liban-Nord).
e-mail : [email protected]
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source : http://www.sommets-tourisme.org
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Enjeux
Il existe au Nord du Liban une région à multiples richesses, que ce soit du point de vue historique ou
naturel, les sites à visiter et à explorer sont innombrables. Et les montagnes calcaires du Makmel offrent leur
splendeur d’hiver avec leurs sommets blancs et d’été avec leur diversité animale, végétale et minérale…
La région de Bécharré allant de 1000m à 3088m d’altitude compte ainsi :
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La vallée de Kadisha1 qui contient une flore et une faune splendide ainsi que de nombreux
monastères maronites construits par les ermites réfugiés entre le Xème et le XVIème siècle.
La forêt des cèdres de Dieu, contenant de très vieux cèdres (plus de 3000 ans), symbole du
Liban. Elle a inspiré les grands de l’histoire qui l’ont visité, comme le poète français
Lamartine.
Le musée de Gibran Khalil Gibran, célèbre auteur, philosophe et peintre libanais (18831931), où sont exposés ses tableaux, ses manuscrits ainsi que sa sépulture.
La grotte de Kadisha source du fleuve du même nom approvisionnant une grande partie de la
région en eau potable.
La Corne Noire, plus haut sommet du moyen orient (3088m d’altitude), principale réserve
d’eau de la région.
Ces sites constituent un pôle très important en terme d’attraction touristique. L’année 2000 a accueilli environ
70 000 touristes étrangers (principalement d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon et des pays voisins… ) et
200 000 visiteurs libanais. Les activités proposées par les clubs de la région sont les suivantes :
• le ski alpin (hiver): environ 75 000 LL /jour, (375FF),
• le ski D’oo(hiver): environ 1500LL /mn, (7.5FF),
• l’ATV (moto à 4 roues)(été): environ 1000LL /mn, (50FF),
• le parapente (été): 30 000LL /vol ou 450 000LL /stage,
• Les randonnées organisées par des clubs touristiques: environ 30000LL/jour, (150FF).
Malheureusement l’activité touristique dans la région de Bécharré est confrontées à des problèmes majeurs:
1. Le logement, la nourriture ainsi que les activités s’adressent à une clientèle très aisée, ni jeune ni locale.
2. Par manque d’organisation, les touristes dégradent (par mégarde) de nombreuses richesses sur leur
passage (déchets, destruction des sites historiques et naturels).
Objectifs
L’objectif principal du projet est évidemment d’essayer de résoudre ces problèmes et ce, en créant un club
d’écotourisme “ECO-CLUB” qui offre :
1-Des facilités aux touristes:
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Une auberge permettant aux touristes de loger à des coûts modestes dans des chambres de 4 lits ou sous
tente. Prix: entre 8000 et 15000 LL (40 à 75FF).
Un restaurant qui offre une nourriture traditionnelle, paysanne et biologique. Prix: entre 5000 et 15000
LL/repas (25 à 75FF).
Des activités sportives respectueuses de l’environnement (ski de fond, randonnées, escalade, camps,
VTT…) pouvant remplacer certaines activités destructives (ski doo, Off road, …).
2-Du travail aux locaux: (directement ou indirectement)
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L’auberge étant à restaurer, le projet a donc ouvert un chantier. Il a nécessité la présence de nombreux
artisants du village.
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La vallée de Kadisha et la forêt des Cèdres de Dieu sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis
1998, 22ème session du comité)
source : http://www.sommets-tourisme.org
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Les produits alimentaires et les accessoires ménagers proviendront du marché local. Des contrats
individuels ont été préparés dès cet automne avec des agriculteurs de Bécharré en vue de
l’approvisionnement en produits alimentaires biologiques (huile, poids chiches, pomme de terre, fruits
et légumes, chèvres…).
Une expo-vente à l’auberge même aidera les locaux à la commercialisation de leurs produits (miels,
tisanes, confitures, alcools…)
L’auberge travaillera toute l’année et non selon un rythme saisonnier.
3-Le reboisement de la région:
Avec l’aide des clients et des enfants, des campagnes de reboisement seront organisées dans toute la région (les
arbres proviendront de la pépinière du Comité de Sauvegarde de l’Environnement de Bécharré). Le 14 octobre
dernier, a été inauguré une forêt en hommage à Antoine de St Exupéry, admirateur et conteur des Cèdres du
Liban.
4-Un lieu de rencontres :
Entre des jeunes de nationalités, de cultures ou de religions différentes qui ont un but en commun: la découverte
de la nature et du patrimoine exceptionnel de cette région. Conférences, réunions et soirées sont en préparation
avec différents comités locaux sur l’avenir du territoire, de ses hommes et son patrimoine.
5-Un local pour les colonies et les activités pédagogiques:
Il est très important de faire prendre conscience aux enfants des problèmes écologiques de leur région et ce en
proposant certaines activités pédagogiques (bricolages, camps, sports, campagnes de nettoyage, culture des
terrains, théâtre et activités sociales, artisanat, lecture, musique, écriture, histoire et géographie de la région…).
Dans ce sens, deux camps de trois semaines pour les enfants de la région ont été organisés au hameau des Cèdres
ces derniers étés.
Ainsi sera créé un centre d’accueil où l’on informera avec l’aide des enfants, les touristes et les habitants de la
gravité du problème écologique et patrimonial qui menace cette merveilleuse région en espérant une rapide et
efficace prise de conscience.
Notre projet a été lancé le 10 juin 2001 lorsque l’organisation “Vision Mondiale” a proposé son aide financière
après avoir reçu une copie de du plan détaillé et du budget nécessaire la transformation du local en auberge.
Aujourd’hui après quelques mois de travail, les travaux touchent à leur fin. L’inauguration de l’auberge ainsi que
l’ouverture officielle du club devrait avoir lieu le 15 décembre 2001.
Mais cela n’aura pas paralysé les activités estivales : randonnées, camps et colonies de vacances ont été
organisées avec succès et l’équipe se trouve enrichie de quelques membres efficaces.
Malgré les obstacles qui se posent face à de jeunes débutants, nous gardons l’espoir qu’un jour cette région
redeviendra ce qu’elle fut il y a bien longtemps : « Un Paradis accessible… ».
Pourquoi cette candidature ?
Ce projet donne suite à un travail de 6 mois réalisé pour la municipalité de Bécharré sur le thème du
développement durable2 de cette région exceptionnelle mais en péril. Il est présenté au nom de l’Eco-club
Bécharré, qui a cherché à valoriser individuellement cette expérience, en dépit de la disparition de la structure
municipale, commanditaire initial du projet.
Nous recherchons par ce concours, la valorisation d’un projet original, une aide technique pour une
structure neuve et sans expérience, un soutien moral face à la pression de certains acteurs locaux qui
tenteront de conduire cette expérience trop novatrice à l’échec, un appui fort permettant la
reconnaissance du club par les pouvoirs publics.
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Nicolas Loison, 2ème semestre 2000, mémoire de maîtrise d’IUP ADT (Institut de géographie Alpine) « Municipalités et
développement territorial au Liban, Exemple de Bécharré et du tourisme durable », sous la direction de P.Bourdeau, et en
partenariat avec le Comité Franco-Libanais pour l’Environnement et la Santé
source : http://www.sommets-tourisme.org
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Document de synthèse:
Ce projet consiste à créer une structure touristique locale proposant diverses activités touristiques et
sportives de plein air (Eco-club) et comprenant une auberge sur le site des Cèdres à Bécharré (2100
mètres d’altitude).
Le budget total prévisionnel du projet s’élève à 20 000$. L’organisation World Vision est le principal
mécène de ce projet qui est prévu pour s’autofinancer dès la deuxième année d’exploitation.
Il bénéficie par ailleurs du soutien moral du Comité pour la sauvegarde de l’Environnement de
Bécharré. Ce projet est réalisé sous la couverture statutaire de ce comité.
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Impacts en terme d’emplois :
L’objectif fixé à moyen terme est de 8 emplois à l’année (encadrement, moniteurs sportifs et
culturels, entretien…).
Le projet va aussi bénéficier aux agriculteurs partenaires, aux artisans, et aux femmes du
village (pour la préparation des repas lors des randonnées).
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Il participe à la sauvegarde et la vulgarisation des connaissances d’un patrimoine ancestral
(vallée de Kadisha), au développement d’activités sportives de plein air et enfin à la
restauration de cultures agricoles délaissées depuis quelques décennies comme les poids
chiches, les noix ou les olives.
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Enfin, les auteurs de ce projet se veulent actifs dans la protection d’un environnement
fragilisé, symbolisé par le Cèdre3. Ils participent activement aux actions de replantation (forêt
Antoine de Saint-Exupéry) ainsi qu’à la diffusion de pratiques écologiques et durables
notamment dans le domaine de la gestion des déchets et de l’énergie. Par ce projet, ils
entendent mobiliser la population touristique et locale pour la construction d’un avenir durable
pour ce territoire unique.
Se référer au reportage « les cèdres du Liban » de l’émission « Faut pas rêver » diffusée le 8 juin 2001
source : http://www.sommets-tourisme.org
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