Risque BIO - Formation à Distance
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Risque BIO - Formation à Distance
Le risque biologique RCH 2 Pôle Santé et Secours Médical Infirmier Chef Gaël FEY Risque biologique : sources / références Colonel Dominique GRANDJEAN Vétérinaire en Chef Service de Santé et de Secours Médical Brigade de Sapeurs Pompiers de Paris E-pilly Trop. 2012, infectiologie « Les armes de destruction massive et leurs victimes » - P.Barriot et C.Bismuth – Editions Flammarion – 2004 « Bioterrorisme » - F.Bricaire et P.Bossi – Editions Elsevier – 2003 « Les risques NRBC, savoir pour agir » - Y.Buisson – Editions Montauban 2004 Le risque Bio : au sein d’une entité N.R.«B».C. B Risque «B»iologique Naturel Le risque biologique Probabilité que chacun a d’être exposé à un danger d’origine biologique Lié à l’action d’un être organisé Indirecte [toxine, venin] Directe [agent déclenchant la maladie] Types de risques biologiques NATUREL Constant Grippe Méningite Paludisme Mycoses Envenimations Fièvre aphteuse Carie du blé PROVOQUE Ré-émergent ou émergent Tuberculose Diphtérie Sida Ebola Accidentel Intentionnel Chantage ESB Listériose Hépatite C TIAC Guerre Terrorisme Mortalité liée au risque biologique Constant Terrorisme « psychologique » Menace Émergent Accidentel Intentionnel Effets pathogènes des agents infectieux Pouvoir pathogène = Capacité de provoquer une maladie Virulence = Aptitude du microbe à se multiplier dans un organisme en y entraînant des troubles ou des lésions Gravité de la maladie = pouvoir pathogène x virulence + résistance de l’hôte « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » Louis Pasteur Chronologie des étapes d’une infection CONTAMINATION « Nombre » de microbes Hôte réceptif Signes cliniques Hôte réceptif + sensible Temps CONTACT (Notion de porte d’entrée) Hôte non réceptif Chronologie des étapes d’une infection CONTAMINATION Phase contagieuse Temps RCH2 G.2.1. Typologie des agents pathogènes Bactéries Virus Parasites Champignons Toxines Bactéries « Êtres unicellulaires n’appartenant ni au règne animal, ni au règne végétal. Doués d’une reproduction autonome (scissiparité). Peuvent vivre ou survivre dans le milieu environnant. » Commensales Vivent sur l’hôte sans lui causer de troubles Opportunistes : x si déficit immunitaire Pathogènes Provoquent la maladie Virulence : x dans organisme Toxinogénèse : possible Cytotoxicité : possible Saprophytes Vivent dans la nature et transforment les déchets végétaux Contamination : plaies Immunité non spécifique Immunité spécifique Bactériostatiques Bactéricides Antibiotiques Typologie des agents pathogènes Bactéries Virus Parasites Champignons Toxines Les virus « Micro-organismes infectieux à structure simple mais définie, parasites absolus des cellules vivantes possédant un seul type d’acide nucléique -ADN/ARN-, et se reproduisant à partir de son seul matériel génétique» Immunité non spécifique Immunité spécifique Virucides ?????? ?Antiviraux ? ????? Antibiotiques Typologie des agents pathogènes Bactéries Virus Parasites Champignons Toxines Les Parasites Ectoparasites : vivant sur la surface corporelle (puces, poux, tiques) Endoparasites : vivant à l’intérieur de l’hôte (vers, filaires…) Typologie des agents pathogènes Bactéries Virus Parasites Champignons Toxines Les Champignons Pouvoir pathogène direct Pouvoir pathogène indirect Typologie des agents pathogènes Bactéries Virus Parasites Champignons Toxines Les Toxines Toxine botulinique Voies de pénétration Inhalation Ingestion Sexuelle Cutanée Injection Propagation Directe Indirecte Vectorielle Maladies contagieuses Maladies non contagieuses Intérêt EPI, désinfection Intérêt dévectorisation Approche clinique des agents pathogènes 1ers signes cliniques : peu spécifiques et variables selon la porte d’entré Brûlants parfois étapes diagnostiques (foudroyante) Syndrome grippal Cutanéo-muqueux Neurologiques Digestifs Combinaison de signes possibles : Anthrax, Brucellose …. Comment lutter ? 1. Prévention élémentaire Comment lutter ? 2. Moyens de protections Gants Lunettes Masques (FFP 1-2-3) Masque simple (victime) Plaies, griffures Appareil respiratoire Tube digestif Tenues Appareil reproducteur Préservatifs Limiter les contacts avec les sources contaminantes Limitation du temps de contact (< 1h) Augmentation des distances (> 1m) Comment lutter ? 3. Immunité Immunité naturelle Activation des défenses immunitaires provoquée Vaccinations (inactivés, atténués, recombinés) Colostrum Gamma-globulines Immunités actives Ferme entier (rage) Inactivés Morceau (grippe, hépatite) Anatoxine (tétanos, choléra) Typologie des vaccins Souche hétérosp. (BCG, variole) Vivants atténués Souche thermosensible Mutant apathogène Protéines recombinantes Biotechnologies Virus recombinants Deletés Comment lutter ? 4. La barrière sanitaire NON Transports, Voyages Regroupement de population OUI Rotoluve / Pédiluve Abattage d’animaux Lutte anti-vectorielle Traitement des déchets Comment lutter ? 5. Des traitements ? ANTIBIOTIQUES ANTIVIRAUX Efficaces sur la plupart des agents bactériens Bofff !!.... SYMPTOMATIQUES En espérant que les défenses immunitaires agissent !!! Au SDIS : Documents structurants ITEC ITOP Historique du bioterrorisme Secte Aum - 1993 Irak - 1985 Convention du 10/04/72 Biopreparat - 1973 Parapluie Bulgare - 1978 Ile de Gruinard - 1942 Camp Derrick - 1942 Sir Jeffrey Amhrest - 1763 Armées romaines -200 av J-C Unité 731 - 1936 5è s Siège de Caffa - 1346 Armées scythes -700 à 200 av J-C Washington oct 2001 Historique du bioterrorisme Armées romaines Contamination des puits d’alimentation en eau avec des cadavres d’animaux Armées Scythes Utilisation de flèches infectées après «trempage » dans des corps en putréfaction FRISE Historique du bioterrorisme Siège de Caffa (Crimée) en 1346 Catapultage de cadavres pesteux par l’armée tartare Grande Peste Noire Sir Jeffrey Amhrest (Amériques) en 1763 Don de couverture porteuses de la variole aux Indiens FRISE Historique du bioterrorisme Unité 731 de Ping Fang (Mandchourie) en 1936 : Shiro Ischii Unité de « purification d’eau » de l’armée japonaise travaillant sur le armes biologiques 1940 : attaque de la Chine avec du bacille de la peste (puces) 1945 : Autodestruction de l’unité 1946 : immunité des responsables (accords secrets avec armée américaine) FRISE Historique du bioterrorisme Base X de l’Ile de Gruinard (Ecosse) en 1942 Essais de dispersion de Bacillus Anthracis par l’armée britannique sur les moutons de île. En 1944, Churchill lance la production de bombes à anthrax FRISE Historique du bioterrorisme Camp Detrick (Etats-Unis) en 1942 Militarisation de Bacillus Anthracis, Francisella Tularensis, Coxiella Burnetii, entérites hémorragiques avec essais terrain en 1943. Programme stoppé par Nixon en 1966. FRISE Historique du bioterrorisme Biopreparat en 1973 Un an après la convention d’interdiction du développement, de la production et du stockage des armes biologiques, l’armée russe met en place un complexe militaroindustriel. Militarisation de : variole, peste, charbon, tularémie-morve, fièvre Q, entérites hémorragiques, Marburg. Défections de Pasechnik (1989) puis Alibekov (1992) FRISE Historique du bioterrorisme Les «parapluies bulgares» en 1978 Assassinat de Markov à Londres Tentative d’assassinat de Kostov à Paris Ricine FRISE Historique du bioterrorisme Salman Park et al Muthanna (Irak) en 1985 Programme de l’armée irakienne conduit par Rihab Taha (Dr Germes ; le 5 de cœur). 6 tonnes de toxine botulinique et 9 tonnes de charbon produits en 1988) FRISE Historique du bioterrorisme Kameido, Tokyo (Japon) le 1er juillet 1993 Après une « mission » au Zaire (Ebola), la secte Aum Shinrikyo aérosolise du bacille du charbon à partir d’un bâtiment. 9 attaques biologiques (charbon, toxine botulinique) auraient ainsi été conduites. FRISE Historique du bioterrorisme Washington (Etat-Unis) le 4 octobre 2001 Attaque terroriste à l’anthrax, vectorisé par des enveloppes de courrier, émanant d’un individu en désir de vengeance… FRISE Historique du bioterrorisme … dont découle la crise Biotox d’octobre 2001 : - 10 octobre : premières lettres suspectes en France - 15 octobre : activation des laboratoires militaires - 22 octobre : activation des laboratoires civils 5000 interventions « Bio » BSPP 4500 analyses 3000 personnes sous traitement aucun cas de charbon (…) - USA : 22 cas de charbon avec 5 dcd FRISE Convention de 1972 Non fabrication d’armes biologiques Ratifiée par Paris en 1984 !... Mais convention vaine, puisque de nombreux pays ont développé malgré la convention des programmes de militarisation d’agents pathogènes au prétexte de la Biodéfense … Officieusement permettait de maintenir la suprématie des détenteurs de l’arme nucléaire !!.... FRISE Dissémination d’agents pathogènes Succès d’une attaque dépend de nombreux facteurs Dissémination par aérosolisation par épandage aérien Dispersion par explosion Aérosolisation en espace clos ou semi-clos ventilation/climatisation Transmission sur support inerte (colis, lettre …) Vectorisation Contamination alimentaire ou de l’eau (chloration préventive) Transmission par insectes ou arthropodes, voire animaux de compagnie Vecteur humain : bombe biologique humaine Aérosolisation : facteurs de dépendance Pour efficacité optimale : 0.3 à 5 μm de Ǿ = Nécessite technicité particulière !!... Vitesse et sens du vent Hygrométrie Nuages Aérosolisation Température Pluie Ultra-violets Pas aussi simple que cela !!.... Dispersion de l’agent pathogène Cas d’une aérosolisation [Debord, HIA Bégin] 50 kg d'agent pathogène largués par un avion sur 2 km au-dessus d'une ville de 500 000 habitants Agent Dispersion Morts Charbon Tularémie Fièvre Q Brucellose Typhus E. venezuela E. à tiques V. Marburg V. Machupo F.V.R. > 20 km > 20 km > 20 km 10 km 5 km 1 km 1 km 1 km 1 km 1 km 95 000 30 000 150 500 19 000 400 9500 9000 15 000 400 Incapacités 125 000 125 000 125 000 125 000 85 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 Variole – Dark winter Cas variole Morts variole 17/12 RCH2 G.1.1. 03/01 20/01 03/02 Comparatif : Chimique / Biologique CHIMIQUE BIOLOGIQUE TEMPORALITE De l’ordre de l’instantané (Sec / Min) De jours à semaines SYMPTOMATOLOGIE Maximum de lésions en très peu de temps Symptomatologie identique échelonnée dans le temps Propriétés de l’agent causal : à connaître pour adapter la prise en charge - la toxicité qui définit les lésions - la latence (intervalle entre exposition et apparition des symptômes) - la persistance (tps où l’agent reste présent sur le point d’épandage) - la transmissibilité (capacité de passer d’un être vivant à un autre) EN RESUME QUESTIONS URGENTES Contamination interhumaine possible ? Avec risque épidémique ? Si oui, quelles mesures prendre ? Alerte épidémiologique Application des moyens de lutte et de protection Isolement strict des cas avérés et suspects EN RESUME THERAPEUTIQUES URGENTES ? Antibiotiques ? Antiviraux ? Vaccins ? Le plus tôt possible Oui mais …. Variole jusqu’à 4 jours après contamination Laboratoire d’analyses spécifique ? Avez-vous des questions ??? Merci de votre attention !!