Ville de Vernouillet

Transcription

Ville de Vernouillet
Ville de Vernouillet
Discours
le 18 juin 2014, place Charles-de-Gaulle
Commémoration
de l’Appel du 18 juin
17 juin 1940, le maréchal Pétain annonce à la radio aux Français son intention de demander un armistice à
l’Allemagne : « Aujourd’hui, je vous dis, il faut cesser de combattre. » Avant même la signature d’un quelconque
accord, les services de propagande allemande reprennent son allocution, sous forme de tracts lancés par avion.
Près d’un million de prisonniers, parmi lesquels des soldats qui ont cru bon de déposer les armes, sont capturés
entre cet appel et la signature de l’armistice.
Le même jour, alors que tout semble perdu, le général de Gaulle gagne Londres avec l’intention d’obtenir des
Britanniques la poursuite de la guerre. Churchill lui donne aussi son accord pour que soit mise à sa disposition
la BBC et qu’il puisse s’exprimer sur les ondes dès le lendemain.
Entre les 2 évènements rien de commun mais aujourd’hui nous ne commémorons que l’Appel du 18 juin, avec
un A majuscule, car lui seul a eu la vertu de faire entrer la France dans l’Histoire.
Alors que le 17 juin s’adresse à une France vaincue, qui n’existe déjà plus, de Gaulle lui, le 18 juin, la fait revivre.
On entend souvent dire : « le gaullisme c’est une certaine idée de la France ». Oui, de Gaulle c’est en tout cas
une voix qui s’élève et qui, par la force d’un «non» historique, rallume l’espoir.
C’est celui qui fédère ceux qui s’opposent en leur traçant la voie de la résistance et en leur permettant dès lors
de se battre pour une cause et non plus seulement contre ce qu’ils ne veulent plus.
Résistants, Français Libres, simples civils, il parle à tous ceux qui constitueront celle qui fut si justement
désignée l’armée de l’ombre. Grâce à lui, « chacun sait enfin ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe» pour
reprendre le Chant des partisans.
Certes, sans le 18 juin il y aurait quand même eu des résistants ou des soldats qui auraient continué le combat
mais la France n’aurait pas siégé à Berlin le jour de la capitulation allemande parmi les vainqueurs. Elle n’aurait
pas pu accoler au mot honneur celui de patrie.
La France portée par le général de Gaulle est une France unie qui a notamment pour symbole la 1ère armée, à
laquelle le général de Lattre de Tassigny, au fur et à mesure de son avancée, mêlera avec succès des unités très
différentes : les Forces françaises libres (FFL), les unités de l’Armée d’Afrique, soudées dans un même idéal,
celui d’une France libre.
L’armistice demandé par le maréchal Pétain ouvrait au contraire, la porte à la division des Français, à la
collaboration, à la Milice. Il justifiera par la suite, le port de l’étoile jaune, les rafles, la torture, la déportation,
les exactions les plus terribles, dans sa volonté de satisfaire à n’importe quel prix l’Allemagne, y compris au
détriment des valeurs de la France.
Et si, en ce 18 juin 2014, certains d’entre nous peuvent se posent la question de l’actualité de l’Appel du général
de Gaulle, je leur répondrais tout de go et sans ambages : le 18 juin 1940, c’est le fil renoué avec notre France,
cette France née des Lumières qui, au plus profond de l’abîme, n’a jamais voulu renoncer à conjuguer ensemble
les mots liberté, égalité, et fraternité. Cette France si joliment évoquée par Aragon : « Je vous salue, ma France,
où les blés et les seigles Mûrissent au soleil de la diversité… »
Pascal Collado
Maire de Vernouillet
Contact presse :
service communication : 01 39 71 50 61 - [email protected]
1/1

Documents pareils