Plan d`Occupation des Sols - Mairie de Saint Nazaire en Roussillon
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Plan d`Occupation des Sols - Mairie de Saint Nazaire en Roussillon
mars 2007 Plan d’Occupation des Sols Révision Simplifiée n°1 1 Rapport de Présentation 132 Rue Pierre Ciffre - 66000 PERPIGNAN : 04.68.08.11.02 Fax : 04.68.08.11.01 Mail : [email protected] Dossier 663 PF 1 mars 2007 SOMMAIRE I Contexte réglementaire de la Révision Simplifiée du POS valant PLU______________________________ 4 I.1 La procédure de révision simplifiée _____________________________________________________ 4 I.2 Principes du Schéma de Cohérence Territorial ____________________________________________ 5 I.3 Dérogation pour l’ouverture à l’urbanisation en l’absence de SCOT approuvé___________________ 6 II Historique et évolution du document d’urbanisme_____________________________________________ 6 III L’objet de la Révision Simplifiée et la localisation du projet ____________________________________ 7 Permettre l’accueil de nouvelles populations et satisfaire les différentes trajectoires résidentielles des habitants de la commune _________________________________________________________________ 7 Situation de la commune et du projet _____________________________________________________ 8 Situation du projet dans l’espace communal et au regard du Plan d’Occupation des Sols ___________ 9 IV Justification des choix d’aménagement retenus et du caractere d’interet géneral pour la commune et la collectivite ______________________________________________________________________________ 10 IV.1 Un besoin en logement parfaitement identifié ___________________________________________ 10 IV.2 Le contexte démographique à Saint-Nazaire ____________________________________________ 12 IV.3 Le logement à Saint-Nazaire _________________________________________________________ 14 IV.4 S’inscrire dans les objectifs du Programme Local de l’Habitat ______________________________ 16 IV.5 S’inscrire dans les objectifs du Plan de Déplacement Urbain _______________________________ 19 IV.6 justifications quant au choix du site ___________________________________________________ 20 V les incidences sur l’environnement et les mesures prises _______________________________________ 21 V1 L’impact sur l’activité agricole ________________________________________________________ 21 V.2 L’impact sur les paysages ____________________________________________________________ 23 Etat des lieux du site et de ses abords ____________________________________________________ 24 V.3 Impact sur la faune et la flore_________________________________________________________ 29 V.4 Espaces boisés classés ou protégés (Art. L.130-1 et L.123-1-7 du code de l’urbanisme) ___________ 30 V.5 La prise en compte des risques naturels et technologiques prévisibles _________________________ 30 Le risque d’inondation _______________________________________________________________ 30 Le risque sismique : _________________________________________________________________ 32 Mesures de prévention : ______________________________________________________________ 32 V.6 Assainissement pluvial de la zone ______________________________________________________ 33 V.7 Prise en compte des servitudes d’utilité publiques et des sites archéologiques répertoriés__________ 33 V.8 Impacts sur les déplacements, compatibilité avec le Plan de Déplacement Urbain _______________ 35 Principes généraux du Plan de Déplacement Urbain________________________________________ 35 Cheminements piétons et cyclables ______________________________________________________ 36 Transports collectifs__________________________________________________________________ 36 Voies de desserte ____________________________________________________________________ 37 Stationnement ______________________________________________________________________ 37 V.9 Prise en compte des nuisances sonores _________________________________________________ 38 V.10 Incidence sur les réseaux divers et les annexes sanitaires du POS __________________________ 38 V.11 Incidence sur les équipements publics :________________________________________________ 38 VI Les modifications apportées au document d’urbanisme _______________________________________ 39 2 mars 2007 VI.1 Secteurs du Plan d’Occupation des Sols concernés _______________________________________ 39 VI.2 Evolution du zonage _______________________________________________________________ 39 VII Compatibilité des dispositions du POS avec les lois d’aménagement et d’urbanisme _______________ 41 La loi « Littoral » du 6 janvier 1986 et les dispositions particulières au littoral _____________________ 41 La loi « Montagne » du 9 janvier 1985 _____________________________________________________ 43 La loi relative à l’urbanisme au voisinage des aérodromes du 11 juillet 1985 ______________________ 43 VIII Bilan des superficies des différentes zones ________________________________________________ 44 LISTE DES CARTES Carte 1 -Plan de situation générale (carte IGN 1/25 000) ...................................................................................... 8 Carte 2 – localisation du périmètre de révision simplifiée sur le plan cadastral. .................................................... 9 Carte 3 - Contexte démographique de Saint-Nazaire et de l’agglomération ......................................................... 13 Carte 4 – Comparatif logements sociaux manquants et demandes répertoriées au 31/12/2004 –........................ 15 Carte 5 – Périmètre de la communauté d’agglomération. ..................................................................................... 18 Carte 6 – Localisation du projet d’opération d’aménagement d’ensemble ........................................................... 20 Carte 7 – Carte d’occupation des sols – commune de Saint-Nazaire ................................................................... 22 Carte 8 – Carte des entités paysagères – commune de Saint-Nazaire .................................................................. 23 Carte 9 – Carte des aléas du PPRNP ensemble de la commune........................................................................... 31 Carte 10 – Carte synthétique des communes du département soumises au risque sismique ................................ 32 Carte 11 - Extrait du plan des servitudes d’utilité publiques et des sites archéologiques dans le secteur d’étude 34 Carte 12 - Extrait du réseau de transports urbain de la Compagnie Têt Perpignan– Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération. .................................................................................................................... 37 carte 13 - Extrait du plan de zonage du Plan d’Occupation des Sols, Avant et Après révision simplifiée : ........ 40 3 mars 2007 I CONTEXTE REGLEMENTAIRE DE LA REVISION SIMPLIFIEE DU POS VALANT PLU I.1 La procédure de révision simplifiée La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) complétée par la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 a mis en place une procédure dite de révision simplifiée. Selon les termes de l’article L 123-19 du code de l’Urbanisme, le recours à la procédure de révision simplifiée doit avoir pour objet : “ la réalisation d’une construction ou d’une opération, à caractère public ou privé, présentant un intérêt général notamment pour la commune ou tout autre collectivité…” La loi prévoyait également que la révision simplifiée devait être approuvée avant le 1° janvier 2006. La promulgation au journal officiel du 18/04/2006 de la loi de programme n° 2006-450 pour la recherche a permis de proroger les dispositions concernant la procédure de révision simplifiée pour les communes non dotées de PLU jusqu’au 1° janvier 2010 en modifiant en conséquence l’article L.123-19 du code de l’Urbanisme. D’autre part, l’article L 123-13 du code de l’Urbanisme stipule que lorsque : « la révision a pour objet la réalisation d’une construction ou d’une opération, à caractère public ou privé, présentant un intérêt général notamment pour la commune ou tout autre collectivité…, elle peut, à l’initiative du Maire, être effectuée selon une procédure de révision simplifiée. La révision simplifiée donne lieu à un examen conjoint des personnes publiques associées mentionnées à l’article L.123-9. Le dossier de l’enquête publique est complété par une notice présentant la construction ou l’opération d’intérêt général…» Conformément aux dispositions susvisées, la commune de Saint-Nazaire a, par délibération n° 74 du 18 décembre 2006, prescrit une révision simplifiée de son Plan d’Occupation des Sols et définit les modalités de concertation avec le public (cette délibération figure en annexe du présent document). 4 mars 2007 Cette révision simplifiée du Plan d’Occupation des Sols de la commune a pour objet l’adaptation du document d’urbanisme au projet de renouvellement urbain portant sur le site de l’ancienne cave coopérative, située dans le village. Ce projet qui vise à accroître l’offre en logement dans le respect du principe de mixité sociale représente un caractère d’intérêt général indéniable pour la commune et la collectivité dans un contexte reconnu de pression foncière et de tension sur le marché de l’immobilier, en particulier dans la plaine roussillonnaise et l’agglomération perpignanaise. La concertation avec le public sur le projet de révision simplifiée s’effectue selon les modalités définies par la délibération du 18 décembre 2006. A l’issue de cette concertation Monsieur le Maire de Saint-Nazaire devra présenter le bilan de celle-ci devant le conseil municipal, qui par délibération tirera le bilan de la concertation. D’autre part le projet de révision simplifiée sera également présenté à l’enquête publique dont les dates seront programmées en temps utile. La consultation des personnes publiques associées doit se dérouler tout au long de la procédure notamment par la notification du projet de révision simplifiée et la tenue d’une réunion d’examen conjoint en Mairie prévue le 14 mars 2006 afin de recueillir les avis nécessaires à l’élaboration du document. Le procès verbal de cette réunion est versé en annexe au dossier de révision simplifiée. I.2 Principes du Schéma de Cohérence Territorial « Le SCOT doit permettre aux communes appartenant à un même bassin de vie de mettre en cohérence, dans le respect du principe de subsidiarité, leurs politiques dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat, des implantations commerciales, des déplacements et de l’environnement. Les Plans locaux d’urbanisme, les cartes communales et les opérations d’aménagement (ZAC, ZAD…) pour l’urbanisme, les Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) pour le logement, les Plans de Déplacements Urbains (PDU) pour les transports et le stationnement, et les décisions des commissions départementales d’équipement commercial doivent être compatibles avec les orientations du SCOT ».1 L’arrêté préfectoral du 2 juillet 2003 fixe le périmètre du SCOT « Plaine du Roussillon » dans lequel s’inscrit la commune de Saint-Nazaire, un second arrêté préfectoral du 12 décembre 2003 entérine la création du syndicat Mixte du SCOT Plaine du Roussillon. Extrait Volet Urbanisme Service après vote, Loi urbanisme et habitat. Ministère de l’Equipement, des transports du logement du tourisme et de la mer. 1 5 mars 2007 I.3 Dérogation pour l’ouverture à l’urbanisation en l’absence de SCOT approuvé En l’absence de SCOT approuvé l’article L.122-2 du code de l’Urbanisme précise que « Dans les communes qui sont situées à moins de quinze kilomètres de la périphérie d'une agglomération de plus de 50 000 habitants au sens du recensement général de la population, ou à moins de quinze kilomètres du rivage de la mer, et qui ne sont pas couvertes par un schéma de cohérence territoriale applicable, le plan local d'urbanisme ne peut être modifié ou révisé en vue d'ouvrir à l'urbanisation une zone à urbaniser délimitée après le 1er juillet 2002 ou une zone naturelle. ». Toutefois ce même article précise qu’il peut être dérogé à cette disposition « soit avec l'accord du préfet donné après avis de la commission départementale des sites et de la chambre d'agriculture, soit, lorsque le périmètre d'un schéma de cohérence territoriale incluant la commune a été arrêté, avec l'accord de l'établissement public prévu à l'article L. 122-4. La dérogation ne peut être refusée que si les inconvénients éventuels de l'urbanisation envisagée pour les communes voisines, pour l'environnement ou pour les activités agricoles sont excessifs au regard de l'intérêt que représente pour la commune la modification ou la révision du plan.» Le projet de révision simplifiée n°1 n’est pas concerné par les dispositions de l’article L.122-2 car celui-ci se développe sur des terrains actuellement ouverts à l’urbanisation et classés en zone UD du POS approuvé. Aucune dérogation n’est donc nécessaire , toutefois, le syndicat Mixte du SCOT Plaine du Roussillon a été consulté au même titre que les autres personnes publiques associées au titre de l’article L.123-9 du code de l’Urbanisme. II Historique et évolution du document d’urbanisme Le projet de révision simplifiée de Plan d’Occupation des Sols de la commune de SaintNazaire s’inscrit dans l’évolution de son document d’urbanisme : • • • • • • Approbation du POS le 31 juillet 1987 ; première modification approuvée le 14 novembre 1990 ; deuxième modification approuvée le 12 février 1993 ; troisième modification approuvée le 26 août 1997 ; quatrième modification approuvée le 13 juin 2002 ; Annulation de la quatrième modification du POS ayant pour conséquence la remise en vigueur des dispositions de la troisième modification. Par délibération en date du 31 octobre 1997, le conseil municipal avait déjà décidé de prescrire la révision du POS, procédure qui n’a pas abouti avant l’entrée en vigueur de la loi Solidarité Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000. Par délibération du 18 mars 2003, le conseil municipal a décidé de la mise en révision de son Plan d’Occupation des Sols et de sa transformation en Plan Local d’Urbanisme sur l’ensemble du territoire communal conformément à l’article L.123-13 du code de l’urbanisme pour répondre aux nouveaux enjeux communaux dans une logique de développement durable. 6 mars 2007 Considérant les délais nécessairement longs pour la révision du POS et le passage en PLU et la nécessité de satisfaire prioritairement la demande en logement sur la commune de Saint Nazaire, le recours à une nouvelle procédure de révision simplifiée a été choisie lors du conseil municipal du 18 décembre 2006. III L’OBJET DE LA REVISION SIMPLIFIEE ET LA LOCALISATION DU PROJET Permettre l’accueil de nouvelles populations et satisfaire les différentes trajectoires résidentielles des habitants de la commune Il s’agit pour la commune de Saint Nazaire de rendre compatible son POS valant PLU au projet de renouvellement urbain portant sur le site de l’ancienne cave coopérative. Ce projet doit permettre de : Répondre à la diversité de la demande en logement, de plus en plus importante sur la commune, que ce soit en terme de logement individuel ou collectif ou en terme de logement social ; Permettre à la commune de poursuivre son développement en se donnant les moyens de maintenir, d’attirer et de fixer une population variée et équilibrée dans ces composantes ; Accentuer l’effort sur le logement social en se conformant aux objectifs du Programme Local de l’Habitat approuvé le 16 octobre 2006 dans le cadre de l’opération envisagée ; Enfin, Mettre en oeuvre un projet d’habitat au coeur du village, respectueux des principes de qualité urbaine, d’économie raisonnée de l’espace, de mixité de l’habitat, de renouvellement urbain et de maîtrise des déplacements. Le site de l’ancienne cave coopérative délaissé par l’activité compte-tenu des restructurations et des regroupements qui animent la profession en raison de la crise viticole présente de nombreux avantages pour mener à bien une opération de renouvellement urbain capable d’assurer les objectifs ci-dessus énoncés. Les caractéristiques de cette opération représentant pour la commune un intérêt général indéniable, sont présentées dans le document n°2 intitulé « notice de présentation de l’opération présentant un caractère d’intérêt général ». Le secteur concerné par cette opération est inscrit au POS en zone UD c’est-à-dire dans une « zone d'habitat à caractère essentiellement résidentiel et située en périphérie du centre ancien »,nécessitant que soit modifiées ou précisées un certain nombre de dispositions réglementaires afin de mettre en œuvre le projet de renouvellement urbain. 7 mars 2007 Situation de la commune et du projet La commune de Saint-Nazaire s’inscrit dans la communauté d’agglomération de Perpignan-Méditerranée, elle est limitrophe des communes de Canet-en-Roussillon au Nord et à l’Est, de Cabestany au Nord-Ouest, de Saleilles vers l’Ouest et enfin d’Alenya au Sud. La commune est également située aux portes de la ville centre Perpignan, rapprochée par la mise à 2x2 de la RD617 et l’aménagement récent de la RD11. Le projet de renouvellement urbain portant sur le site de la cave coopérative se localise quant à lui aux abords de l’avenue de Cabestany à quelques pas de la Mairie et du cœur du village. Carte 1 -Plan de situation générale (carte IGN 1/25 000) Canet-en-Roussillon PROJET Cabestany Saleilles 8 mars 2007 Situation du projet dans l’espace communal et au regard du Plan d’Occupation des Sols Le périmètre de la révision simplifiée s’inscrit dans l’espace urbain de la commune. A quelques centaines de mètres du cœur du village, le site de l’ancienne cave coopérative s’ouvre largement sur l’avenue de Cabestany. Cette artère, est une des trois voies structurantes qui irriguent le village, comme son nom l’indique il s’agit de l’ancien chemin menant à Cabestany et au-delà Perpignan, qui est devenu avec le temps le principal vecteur de l’urbanisation sur la partie Ouest de la commune. La superficie totale de l’opération s’étend sur environ 0,46 hectares qui s’inscrivent en totalité dans une zone ouverte à l’urbanisation (zone UD du POS). Carte 2 – localisation du périmètre de révision simplifiée sur le plan cadastral. Périmètre de Révision Simplifiée Cœur du village Mairie 9 mars 2007 IV JUSTIFICATION DES CHOIX D’AMENAGEMENT RETENUS ET DU CARACTERE D’INTERET GENERAL POUR LA COMMUNE ET LA COLLECTIVITE IV.1 Un besoin en logement parfaitement identifié Le département des Pyrénées-Orientales connaît une augmentation très nette de sa population permanente essentiellement alimentée par des flux migratoires variés. Ces flux migratoires résultent à la fois de l’arrivée de retraités mais aussi de personnes actives ou non de toute tranche d’âge attirées par la région pour divers motifs au premier rang desquels figurent souvent la qualité de vie (phénomène qualifié d’héliotropisme). Cet apport migratoire concerne particulièrement la plaine du Roussillon et l’agglomération perpignanaise, mais aussi le littoral et le piémont des Albères. Cette arrivée de nouvelles populations associée au mouvement naturel (c’est à dire le solde des naissances sur celui des décès), souvent positif dans la plaine roussillonnaise entraîne une très forte demande en logements qui est inégalement satisfaite. Cette dynamique démographique est aujourd’hui bien connue et identifiée à la fois par les prévisionnistes de l’INSEE, les services de l’Etat et les acteurs locaux concernés, elle a débouché sur l’élaboration d’un Programme Local de l’Habitat (PLH) approuvé le 16 octobre 2006 sur le territoire de l’agglomération Perpignan-Méditerranée regroupant aujourd’hui 24 communes (au 1°janvier 2007). Le diagnostic de ce Programme Local de l’Habitat évalue le besoin en logements, pour la période 1999-2015, à plus de 18 000 unités pour accueillir 27 000 habitants supplémentaires sur le périmètre des communes de l’agglomération (qui étaient 17 en 2005, au moment du diagnostic). La demande issue principalement de cet apport migratoire ne peut-être actuellement satisfaite par l’offre (que ce soit en terme de logement locatif, d’accession à la propriété ou de logement social), elle est qui plus est aggravée par de nouveaux comportements résidentiels et démographiques dont la baisse régulière de la taille des ménages partout constaté. Sur la commune de Saint-Nazaire, la taille moyenne des ménages est aujourd’hui de 2,7 personnes par logement alors que cette moyenne était de 2,9 personnes par logement en 1990. Cette diminution est à la fois le fait : D’un maintien de plus en plus tardif des personnes âgées à leur domicile (services à domicile, augmentation de l’espérance de vie…); De l’augmentation du nombre de familles monoparentales ; De la décohabitation des jeunes qui délaissent le domicile parental bien avant d’avoir constitué un ménage avec enfant. 10 mars 2007 Il résulte de l’ensemble de ces comportements démographiques et résidentiels des tensions très nettes sur le marché immobilier conduisant à une hausse générale des prix aussi bien pour l’accession à la propriété que pour les logements locatifs. Cette tendance présente toutefois un aspect positif, car elle est à l’origine d’une reconquête assez marquée des centres anciens, souvent confrontés à un taux d’habitat vacant important mais aussi à la disparition des « dents creuses » qui constituaient des « vides » dans l’espace urbain. C’est le cas de Saint-Nazaire puisque la proportion d’habitat vacant à régressé de 5 à 7% entre 1990 et 1999 et que cette tendance s’est encore accélérée ces dernières années. Dans ce contexte la demande en logement n’est qu’imparfaitement satisfaite et surtout inégalement satisfaite, les personnes à faibles revenus ou aux revenus moyens (les jeunes actifs, certaines personnes âgées, les ménages d’une seule personne…) ne peuvent plus accéder au logement dans des conditions satisfaisantes. Ce phénomène conduit donc à des comportements nouveaux qui consistent parfois à un repli dans l’arrière pays, déconnectant encore plus les bassins d’emplois des zones résidentielles et entraînant une utilisation accrue des véhicules pour les besoins en déplacements. D’autre part, la faiblesse du parc social au niveau départemental constitue également une problématique à prendre en compte, alors qu’au niveau national un ménage sur 5 est logé dans le parc social, ce chiffre atteint un ménage sur 14 dans les Pyrénées-Orientales alors que 64 % des propriétaires et 87 % des locataires du privé ont des revenus inférieurs au plafonds HLM ( source : forum pour le Logement – Préfecture – AMF66 – Sémaphores). Ces différents phénomènes vont à l’encontre des principes de la collectivité et des textes de lois, notamment de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) qui prévoit que la collectivité se doit de répondre aux différentes trajectoires résidentielles de ses concitoyens « en assurant sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat,…, répondant à la diversité de ses besoins et ressources » (Article L 110 du Code de l’Urbanisme). 11 mars 2007 IV.2 Le contexte démographique à Saint-Nazaire Les différents recensements permettent d’appréhender globalement une réelle dynamique démographique, puisque la population de Saint-Nazaire a été multipliée par 3 entre entre 1975 et 1999. Néanmoins, si la commune a connu une augmentation considérable entre 1975 et 1990 avec un véritable boom démographique entre 1982 et 1990, l’évolution de la population a depuis fortement ralenti, ce que vient confirmer le recensement de 2003. L’évolution de la population 3000 2500 2380 2412 2048 2000 1500 1189 1000 706 771 500 0 1968 1975 1982 1990 1999 2003 Source : INSEE Aujourd’hui la commune de Saint-Nazaire compte environ 2500 habitants. Cette dynamique démographique est essentiellement générée par le solde migratoire (c’est à dire le rapport entre les arrivées et les départs des habitants) alors que le solde naturel est très faiblement positif (rapport entre le nombre de décès et de naissances). D’après le recensement de 1999, la commune de Saint-Nazaire a enregistré 198 naissances entre 1990 et 1999 (contre 160 pour la période 1982-1990) et 147 décès (contre 129 pour la période 1982-1990). Saint-Nazaire a été, une commune attractive pour les jeunes ménages qui correspondent aujourd’hui à la tranche d’âge des 45 / 60 ans. Elle s’efforce de maintenir cette dynamique ce qui passe nécessairement par la réalisation simultanée de plusieurs opérations de renouvellement ou de développement urbain capables de répondre à la diversité des trajectoires résidentielles. Toutefois, la baisse du rythme de constructions se fait actuellement ressentir sur l’évolution démographique, elle est une des explications essentielles dans l’érosion de la courbe ascendante de la population. 12 mars 2007 Le comportement démographique de Saint-Nazaire s’inscrit globalement dans la dynamique de l’agglomération et se rapproche du contexte des autres communes de la première couronne perpignanaise avec des soldes migratoire et naturel positif et un fort taux de résidences principales. Carte 3 - Contexte démographique de Saint-Nazaire et de l’agglomération Le solde naturel Le taux d’évolution de la population Le solde migratoire Le parc de résidences principales Source : INSEE 13 mars 2007 L’attraction démographique de la commune semble donc menacée par la crise du logement qui exclut du marché de l’habitat un certain nombre de composantes de la population ainsi que par la baisse du rythme des constructions, elle même engendrée par différents facteurs. Il faut en effet rappeler que les capacités d’accueil de la commune liées à l’actuel POS deviennent très limitées tandis que la réserve foncière constituée sur le site de la Passe se révèle devoir faire l’objet d’une urbanisation limitée en raison de son caractère d’espace proche du rivage (annulation de la modification n°4). Bénéficiant d’une position géographique très intéressante dans l’agglomération, aux portes des bassins d’emplois du Sud Perpignanais, de Canet et de Cabestany mais également d’un cadre de vie authentique, apprécié et agréable, la demande en logement est d’autant plus importante sur la commune, toutefois, le projet conduit par la municipalité s’inscrit avant tout dans une volonté de croissance maîtrisée, assurant l’intégration de la population et le maintien du caractère de village, cher aux nazairiens. IV.3 Le logement à Saint-Nazaire En terme de logements la commune de Saint-Nazaire se distingue par une forte proportion de résidences principales évalué à 854 logements en 1999. Ces résidences principales se caractérisent essentiellement par des logements individuels (95,4%) au sein d’un parc relativement récent puisque 66 % des logements ont été construites après 1975. Ces résidences principales sont essentiellement occupées par des propriétaires dans 78 % des cas alors que les locataires ne représentent que 17 % des occupants. Il restait en 1999, 47 logements vacants sur la commune alors que ce nombre s’élevait à 59 logements en 1990. Vu le contexte, ce nombre a très probablement chuté en raison de la reconquête spontanée et parfois aidée du coeur des villages. Statut d'occupation du logement par le ménage 1999 14% 4% 82% Propriétaire Locataire Logé gratuitement 14 mars 2007 Il faut également noter la présence d’un parc de logements sociaux sur la commune puisque l’atlas du logement social élaboré par la DDE répertoriait 52 logements sociaux sur la commune au 1° janvier 2004, soit près de 6 % du parc de résidences principales. Il faut noter que Saint-Nazaire ne fait pas partie des 9 communes de l’agglomération (au sens de l’INSEE) concernées par l’application de l’article 55 de la loi SRU qui prévoit que les communes de plus de 3500 habitants situées dans une agglomération de plus de 50 000 habitants se dotent d’un parc de logements sociaux représentant au moins 20 % du parc global. Carte 4 – Comparatif logements sociaux manquants et demandes répertoriées au 31/12/2004 – Communes soumises à l’article 55 de la loi SRU (Source DDE) . 15 mars 2007 Toutefois, le logement social n’est qu’un volet des problématiques concernant l’habitat, en effet, plusieurs tendances sont observées, particulièrement dans la plaine du Roussillon : Les parcours résidentiels se bloquent Des familles et des jeunes ménages sont contraints à toujours plus s’éloigner des pôles d’emploi. Des comportements qui alimentent l’étalement urbain et ses conséquences Entre le logement social et le logement libre, l’offre est limitée pour les catégories intermédiaires Les marchés deviennent inaccessibles aux ménages actifs de ressources modestes à moyennes L’offre est inadaptée à la demande Toujours moins de personnes dans des logements plus spacieux Une ressource foncière rare et chère Source : Forum sur le logement AMF 66 – juin 2006 Ces constats doivent donc alimenter les réflexions pour concevoir de nouveaux quartiers et de nouvelles opérations capables de répondre à la diversité des trajectoires résidentielles. IV.4 S’inscrire dans les objectifs du Programme Local de l’Habitat Un Programme Local de l’Habitat (PLH) a été approuvé sur le territoire de l’agglomération Perpignan-Méditerranée. Ce document, a pour vocation, après un diagnostic établi sur la situation notamment de l’offre et la demande en logements, de proposer un programme d’actions. Un certain nombre d’objectifs sont ainsi définis « de façon à permettre la diversité de l’habitat et la répartition équilibrée des différents types de logements, notamment des logements locatifs sociaux, entre les différentes communes de l’agglomération. Cela suppose également que ces objectifs soient définis dans le respect de la mixité sociale. Il faudra donc répondre aux besoins des jeunes ménages, des personnes âgées ainsi que des personnes handicapées, mais aussi offrir des pistes de solutions aux ménages cherchant un terrain ou un nouveau logement. Des solutions devront également être proposées pour les populations les plus défavorisées.» (source: Communauté d’Agglomération). Les communes de l’agglomération se sont engagées en matière d’habitat social dans un programme d’action visant à produire environ 1200 résidences principales nouvelles par an (hors reconquête du parc vacant et du parc de résidences secondaires) avec 400 logements locatifs sociaux par an. Dans ce cadre, la commune de Saint-Nazaire, bien que non concernée par l’application de l’article 55 de la loi SRU a manifesté son intention de produire 4 à 5 logements locatifs sociaux par an sur une production moyenne de 20 résidences principales sur la période 2006-2011 dans le cadre de la mutualisation des efforts entre les communes de l’agglomération. 16 mars 2007 L’opération réalisée dans le cadre de la révision simplifiée permettra à elle seule de créer 16 logements locatifs sociaux auxquels s’ajouteront 8 logement en locatif-accession sous la forme de petits pavillons. Il faut également préciser que l’offre en logements sociaux peut elle même être ventilée entre des logements sociaux ordinaires (PLUS), des logements sociaux intermédiaires (PLS) et des logements dits « très sociaux » (PLAI) alors que prés des ¾ des ménages pourraient, compte tenu de leurs ressources, accéder à un logement locatif social (le plafond de revenus annuels imposables était de 18636 euros en 2004 – source PLH programme d’actions). D’autre part, l’opération qui motive le recours à la révision simplifiée prévoit également une accessibilité renforcée des logements aux personnes à mobilité réduite, en effet deux logements seront conçus spécifiquement pour les personnes handicapées tandis que 5 autres logements situés en rez-de-chaussée du bâtiment en petit collectif seront accessibles aux personnes à mobilité réduite et plus particulièrement réservés aux personnes âgées. Le projet de révision simplifiée est donc compatible avec les objectifs et le programme d’action prévus par le PLH communautaire. En effet, les objectifs développés par la commune et la communauté d’agglomération en matière d’habitat s’inscrivent dans la volonté d’apporter une réponse cohérente aux besoins en logements dans un souci de respect des principes de diversité de l’habitat et de mixité sociale. 17 mars 2007 Carte 5 – Périmètre de la communauté d’agglomération. 18 mars 2007 IV.5 S’inscrire dans les objectifs du Plan de Déplacement Urbain Enfin, l’objectif de rationalisation des déplacements comprenant à la fois le développement des transports collectifs, des circulations douces (piétons, deux roues) et la maîtrise des déplacements motorisés individuels est également affirmé par la commune s’inscrivant ainsi dans les grandes lignes de la loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie et du Plan de Déplacement Urbain (PDU) dont l’approbation est imminente. Le site de la cave coopérative présente en effet tous les avantages en terme d’accessibilité et de proximité avec le cœur du village, les services et les commerces : il est parfaitement inséré dans le tissu urbain et se localise directement sur l’avenue de Cabestany qui est une des principales voies structurantes de la commune. Il est donc légitime de penser que les modes de déplacement doux pourront être privilégiés pour les déplacements internes à la commune. D’autre part la commune est également reliée à Canet et Perpignan par le réseau de transport en commun de l’agglomération, ainsi qu’à court terme par une nouvelle voie cyclable reliant le village au réseau de Canet en longeant la RD 11. Ces avantages permettent de s’inscrire dans un rapport de compatibilité avec l’article L.122-1 du Code de l’Urbanisme qui rappelle que les SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) « précisent les conditions permettant de favoriser le développement de l'urbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les transports collectifs. Ils peuvent, le cas échéant, subordonner l'ouverture à l'urbanisation de zones naturelles ou agricoles et les extensions urbaines à la création de dessertes en transports collectifs et à l'utilisation préalable de terrains situés en zone urbanisée et desservis par les équipements. » L’objectif de la commune de Saint-Nazaire motivant le recours à la procédure de révision simplifiée vise donc à permettre une opération de renouvellement urbain à vocation d’habitat mixte. S’appuyant sur le constat général d’une offre insuffisante en terme de logement sur la commune qui se traduit par une demande très inégalement satisfaite, la collectivité se doit assurer « sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat,…, répondant à la diversité de ses besoins et ressources » (Article L 110 du Code de l’Urbanisme). Cet objectif respectant les principes de mixité sociale, de renouvellement urbain et de maîtrise des déplacements s’inscrit sans aucune ambiguïté dans un rapport de compatibilité avec les principes généraux des lois Solidarité et Renouvellement Urbain (2001), Urbanisme et Habitat (2004) et Engagement National pour le Logement (2006). 19 mars 2007 IV.6 justifications quant au choix du site La mise en œuvre de cette opération de renouvellement urbain est donc parfaitement logique et conforme aux principes de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain, le site retenu représente une véritable opportunité pour la collectivité : - - La présence de bâtiments délaissés par les activités viticoles ; La localisation à proximité immédiate du cœur du village, de ses équipements, commerces et services; L’accessibilité directe depuis l’avenue de Cabestany, voie structurante de la commune ; La présence de réseaux de capacité suffisante pour permettre une opération d’habitat La présence d’une ligne de transports urbain reliant la commune à Canet et Perpignan, ainsi que la proximité des bassins d’emplois du Sud-Est perpignanais ; L’absence d’incidences sur l’environnement ou l’activité agricole s’agissant d’une zone construite, insérée dans le tissu urbain ; L’absence de risques naturels identifiés par le PPR Carte 6 – Localisation du projet d’opération d’aménagement d’ensemble 20 mars 2007 L’état initial de ce site et l’impact de l’aménagement de ce secteur sur l’environnement sont présentés dans les pages suivantes. V LES INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES PRISES V1 L’impact sur l’activité agricole La commune de Saint-Nazaire s’étend sur 1033 hectares. L’occupation des sols peut se caractériser par un terroir mixte au centre (essentiellement composé de vergers et vignobles), au Nord ce sont les vignobles qui dominent, enfin, vers le Sud-Est, le territoire est marqué par le maraîchage en plein champ ou sous serre avec la présence localisée de quelques friches. Vers l’Est les zones humides de l’étang sont marquées par les prés salés et les roselières. Le projet de révision simplifiée se développant sur un site urbanisé, il n’y a aucun prélèvement sur les espaces agricoles, il n’est donc pas nécessaire de recueillir les avis préalables de l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO) et de la Chambre d’Agriculture au titre de l’article L.112-3 du code rural. Si l’on considère que les activités liées à la cave coopérative ont cessé à l’exception d’un point de vente directe, les impacts sur l’activité agricole sont insignifiants. En effet, les profondes mutations qui accompagnent l’évolution de l’économie viticole se traduisent localement par le regroupement et la mise en commun des outils de vinification. Ainsi, en quelques années de nombreuses caves coopératives ont disparu au profit d’une concentration des moyens dans l’objectif de rester compétitif. C’est le cas de la cave coopérative de Saint-Nazaire qui a vu ses activités transférées sur Saleilles. La ville de Saint-Nazaire prenant acte de la disparition de cet outil, devenu inadapté au contexte économique actuel, a donc saisi cette opportunité pour permettre la réalisation d’une opération de renouvellement urbain, répondant à d’autres enjeux. 21 mars 2007 Secteur de la Révision Simplifiée Carte 7 – Carte d’occupation des sols – commune de Saint-Nazaire (2004 élaborée par Mlles Amiel, Le et Sunyach – UPVD) 22 mars 2007 V.2 L’impact sur les paysages Le paysage communal peut être divisé en 4 entités paysagères principales, correspondant également aux principaux faciès géologiques présents sur la commune, ces entités sont les suivantes : • les terrasses viticoles au Nord-Ouest; • la plaine agricole (arboriculture, maraîchage et vignobles), au Sud/Sud-Ouest; • le milieu lagunaire (étang, marais, prairies humides) à l’Est; • le promontoire et l’espace urbanisé au centre du territoire. Carte 8 – Carte des entités paysagères – commune de Saint-Nazaire 23 mars 2007 Etat des lieux du site et de ses abords Le périmètre de la révision simplifiée s’inscrit dans un environnement urbain, il est intégré dans des quartiers à vocation dominante d’habitat, essentiellement sous la forme de lotissements résidentiels. A ce titre le périmètre de révision simplifiée reste confiné dans le « grand paysage », il est essentiellement visible depuis l’avenue de Cabestany. L’impact du projet sur les paysages naturels et agricoles de la commune est donc inexistant. Considérant la démolition des bâtiments d’activités de la cave coopérative, et la construction de pavillons individuels et d’immeubles en petit collectif, le projet aura bien évidemment un impact sur le paysage urbain de la commune. Cet impact sera largement positif puisque la masse bâti, relativement délabrée de la cave coopérative sera détruite au profit de constructions neuves à vocation d’habitat. Ces constructions respecteront un certain nombre de dispositions réglementaires quant à leur aspect extérieur, aux hauteurs maximales…. D’autre part, un architecte coordonnateur garantira également la mise en œuvre d’un projet global cohérent respectant à la fois la qualité architecturale de l’ensemble et sa parfaite insertion dans le milieu urbain. La présence d’une voie structurante (l’avenue de Cabestany) est un élément important pour construire un projet en rapport avec le caractère urbain de cet axe et envisager une urbanisation qui aille au-delà du modèle pavillonnaire exclusif. Le site en l’état actuel ne présente aucun intérêt du point de vue paysager, cette analyse de l’état initial du site est présentée dans les pages suivantes. 24 mars 2007 1 En arrivant de l’Ouest, l’avenue de Cabestany se présente comme une avenue très large et relativement peu circulée. Il s’agit d’une des 3 voies principales menant au cœur du village. 2 En venant du village, la voie présente les même caractéristiques, elle est marquée en rive Sud par la présence d’une contre allée arborée partiellement utilisée pour le stationnement résidentiel. 3 Vers l’Est, cette voie se prolonge vers le village, ici au droit de la Mairie. L’avenue de Cabestany est structurée par la présence de quelques équipements publics (foyer associatif, mairie) et commerces (pharmacie…). Elle a été le vecteur d’une urbanisation résidentielle qui s’est essentiellement développée sous la forme d’habitations individuelles. 25 mars 2007 4 Les bâtiments de la cave coopérative se situent au Nord de l’avenue, non loin de l’intersection avec l’avenue de Paris. Ils se développent sur des terrains légèrement plus élevés que la voie (environ 1 mètre). 5 les bâtiments se composent de trois hangars juxtaposés ayant une façade commune ouvrant vers le Sud. Il existe également des locaux annexes édifiés à l’Est de la parcelle. 6. Ci-contre, détail de la façade principale. 26 mars 2007 7 Façade latérale Ouest. 8 Façade arrière du bâtiment principal. 9. Bâtiment annexe à l’Est de la parcelle. 27 mars 2007 10 Au Nord de la parcelle occupée par la cave coopérative se trouve un groupe de 4 pavillons résidentiels, ainsi qu’un square donnant sur l’avenue de Paris. Une seconde ouverture reliant cet espace public à l’opération projetée est donc envisagée. 11. Au Nord-Ouest du site, la rue de Bellevue offre également une possibilité de connexion avec l’opération. Etant donné la configuration des lieux, cette liaison pourrait prendre la forme d’un cheminement piéton. 12. Le projet s’ouvrira essentiellement vers le Sud et l’avenue de Cabestany. La voie de desserte de l’opération sera reliée à cette voie structurante, tandis que la continuité piétonne sera assurée par l’aménagement de nouveaux trottoirs. 28 mars 2007 V.3 Impact sur la faune et la flore La commune de Saint-Nazaire est concernée par la présence de plusieurs périmètres de protection du milieu naturel qui marquent essentiellement la richesse écologique du complexe lagunaire de Canet-Saint-Nazaire. Ces périmètres sont les suivants: Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) de type I dite des berges Sud-Ouest de l’étang de Saint-Nazaire. Ce secteur s’étend sur 632 ha comprenant notamment sur la commune de Saint-Nazaire les lieux-dits « les Fourques », « la Clava », « las Pontes » et « Cami de Salzes ». Elle a été en partie acquise par le Conservatoire du littoral et son accès est réglementé ; Une seconde Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique enveloppe cette même zone, celle-ci étant de type II s’étend sur une superficie plus vaste comprenant l’ensemble de l’étang de Canet-Saint-Nazaire et ses abords soit 1682 hectares ; Une Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), il s’agit d’un périmètre multisite de la ZICO LR 20 “ Etangs de Canet et de Villeneuve-de-laRaho et embouchure du Tech “. Celle-ci s’étend sur 2 500 hectares et concerne sur la commune de Saint-Nazaire les abords du complexe lagunaire. Ce périmètre englobe tous les terrains situés à l’Est de la RD 11 à l’exception du village. Une Zone de Protection Spéciale « Natura 2000 » dénommée « complexe lagunaire de Canet » s’étendant sur 1864 hectares. Le site ainsi délimité se superpose aux périmètres de ZNIEFF et a été classé par arrêté du 3 mars 2006. L’ensemble de ces périmètres concernent le milieu lagunaire et marquent la présence de nombreuses espèces rares ou protégées, cette richesse écologique constitue un véritable patrimoine pour la commune. Le Groupe Ornithologique du Roussillon (GOR) ainsi que le Groupe de Recherche d’Information sur les Vertébrés et leur Environnement (GRIVE) y ont notamment recensé en 1990, prés d’une quarantaine d’espèces d’oiseaux d’intérêt particulier fréquentant la zone. Il s’agit essentiellement d’espèces nicheuses (Hérons pourprés, Huîtriers-Pie, Guépiers d’Europe, Canards Colvert…) ainsi que des espèces migratoires comme le Flamand-Rose, le Foulque-Macroule ou encore l’Aigrette-Garzette. Bien qu’il faille relever l’existence de ces espaces, il faut signaler que le projet de révision simplifiée n’a aucun impact ou incidence sur ces espaces protégés. En effet le projet de renouvellement urbain, objet de cette procédure est à la fois inséré dans le tissu urbain de la commune et se trouve géographiquement à l’opposé des espaces sensibles, il ne fait par ailleurs, l’objet d’aucune protection spécifique de la faune et de la flore. D’autre part le projet sera normalement raccordé aux réseaux collectifs existants sans générer d’apports supplémentaires significatifs. La révision simplifiée n’est donc pas susceptible de permettre la réalisation de travaux, ouvrages ou aménagements dont la réalisation serait de nature à affecter de façon notable la Zone de Protection Spéciale de l’étang de Canet-Saint-Nazaire. 29 mars 2007 V.4 Espaces boisés classés ou protégés (Art. L.130-1 et L.123-1-7 du code de l’urbanisme) Le périmètre de la révision simplifiée n’est pas concerné par la présence d’ Espace Boisé Classé (EBC) au titre de l’article L.130-1 du code de l’Urbanisme. D’autre part, il n’existe aucun élément remarquable ou élément du paysage identifiés au titre de l’article L.123-1-7 du code de l’urbanisme répertorié sur le périmètre de révision simplifiée ou sur ses abords immédiats. V.5 La prise en compte des risques naturels et technologiques prévisibles La commune de Saint-Nazaire est couverte par un Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles approuvé par arrête préfectoral du 7 avril 2003. Ce document identifie en particulier le risque d’inondation comme étant le risque majeur sur la commune et plus généralement dans la plaine du Roussillon. Le risque d’inondation La commune de Saint-Nazaire est particulièrement concernée par le risque d’inondation, présent sur la plupart des communes de la plaine roussillonnaise. La menace principale est constituée par le risque de débordement du Réart, cours d’eau alimenté par les ravins issus du Massif des Aspres (4° bassin versant du département en terme de superficie). La topographie très plane et les altitudes très modestes de la commune conditionnent plutôt des inondations de type submersion, s’étalant sur de vastes étendues que des inondations de type crues torrentielles. Toutefois, en certains points localisés et aux abords des cours d’eau, les vitesses de courant peuvent être élevées. Dans certains cas, les inondations peuvent également être aggravées ou générées par l’élévation du niveau marin et de l’étang, sous l’action de forte houle. Le risque d’inondation est parfaitement identifié sur la commune et il fait l’objet d’un Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles approuvé par arrêté préfectoral du 7 avril 2003. Le périmètre de la révision simplifiée comme l’essentiel du noyau urbain de la commune reste hors d’eau et n’est donc concerné par aucune disposition particulière. La carte ci-après issue du PPR identifie ces espaces inondables qui ceinturent le village. 30 mars 2007 Carte 9 – Carte des aléas du PPRNP ensemble de la commune. 31 mars 2007 Le risque sismique : Le risque sismique qui concerne l’ensemble du département est qualifié de faible sur la commune (zone 1B) les aménageurs devront donc se conformer aux normes parasismiques en vigueur. Carte 10 – Carte synthétique des communes du département soumises au risque sismique Aucun autre risque naturel n’est répertorié dans le secteur, en matière de risque technologique, le site pourrait être concerné par l’onde de submersion liée à une rupture éventuelle de la retenue de Villeneuve-de-la-Raho (pas de Plan Particulier d’Intervention pour cet ouvrage). Mesures de prévention : La commune de Saint-Nazaire est dotée d’un Dossier Communal Synthétique des risques majeurs (DCS) notifié le 27/03/2000 à la commune par la Préfecture, ce document d’information préventive détermine les mesures de protection, de prévention, de prévision et d’alerte liées au risque d’inondation. Ce document a été complété au niveau communal par un Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) élaboré par la commune en 2004. 32 mars 2007 V.6 Assainissement pluvial de la zone En matière d’assainissement pluvial, les caractéristiques de l’opération n’atteignent pas les seuils soumettant le projet à la production d’une demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau et des milieux aquatiques. Toutefois, il est utile de préciser que le secteur est normalement raccordé au réseau d’évacuation des eaux pluviales présent sur l’avenue de Cabestany et que d’autre part les surfaces imperméabilisées devraient être sensiblement identiques à la situation actuelle (le bâtiment principal de la cave coopérative présentant à lui seul une surface de toiture équivalent à 1765 m²). La réalisation de cette opération ne participera donc pas à l’aggravation des phénomènes d’inondations et dans la mesure du possible contribuera à améliorer les conditions d’assainissement pluvial de ce secteur. V.7 Prise en compte des servitudes d’utilité publiques et des sites archéologiques répertoriés La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) recense et inventorie les différents sites archéologiques. Sont transmises pour avis au conservateur régional de l’archéologie : - - Toute demande d’utilisation du sol, en particulier autorisation de lotir, de démolir, d’installations et travaux divers, ainsi que de certificat d’urbanisme concernant les secteurs objets de la liste et de la carte des zones archéologiques sensibles; Ainsi que toute demande de même type concernant hors de ces zones des projets dont l’assiette correspond à des terrains de plus d’un hectare d’emprise. La commune de Saint-Nazaire est concernée par la présence de 11 sites archéologiques répertoriés (source Porter a Connaissance). Aucun des sites archéologiques répertoriés ne concerne directement le périmètre de révision simplifiée ou ses abords immédiats, toutefois, ce relevé correspond à l’état actuel des connaissances et ne préjuge en rien d’autres découvertes. D’autre part, un certain nombre de servitudes d’utilité publiques concernent également le territoire communal, celles-ci sont annexées au POS et reportées sur un plan spécifique, aucune d’entre elles ne concerne le secteur de la révision simplifiée. Le projet de révision simplifiée est donc sans incidences particulières à l’égard des servitudes d’utilités publiques et des sites archéologiques répertoriés. 33 mars 2007 Carte 11 - Extrait du plan des servitudes d’utilité publiques et des sites archéologiques dans le secteur d’étude Site de la révision simplifiée 34 mars 2007 V.8 Impacts sur les déplacements, compatibilité avec le Plan de Déplacement Urbain Principes généraux du Plan de Déplacement Urbain La loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE) rend obligatoire les Plans de Déplacement Urbain (PDU) pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. L’aire d’étude du PDU concerne 39 communes de la plaine du Roussillon correspondant à l’aire urbaine de Perpignan (définition de l’INSEE), dont Saint-Nazaire fait partie. Les PDU permettent d’encadrer de manière plus efficace les politiques de développement urbain. Leur objectif est de mettre en œuvre un usage coordonné de tous les modes de déplacements, une nouvelle affectation appropriée de la voirie, une promotion des autres modes de transport, ce qui permet par la même de renforcer la mixité sociale, la cohésion sociale urbaine et le renouvellement urbain. Le Plan de déplacement est en cours d’étude et devrait être arrêté très prochainement, lorsque celui-ci sera approuvé, les mesures préconisées et les actions programmées s’appliqueront sur le Périmètre des Transports Urbains (PTU), qui se confond avec celui de la Communauté d’Agglomération dont fait partie Saint-Nazaire. Les Plans Locaux d’Urbanisme des communes de Perpignan Méditerranée devront notamment être compatibles avec les orientations du PDU. Les 8 objectifs stratégiques du projet de Plan de Déplacement Urbain sont les suivants: 1 2 3 4 5 6 7 8 Rapprocher les politiques d’urbanisation et de déplacements et promouvoir une mobilité pour tous Développer les transports publics en valorisant notamment le mode ferroviaire, améliorer la sécurité et l’accessibilité des transports publics pour les personnes à mobilité réduite Promouvoir une politique ambitieuse en matière d’intermodalité à travers la création de parcs relais de stationnement et de pôles d’échanges entre les différents modes de transports Promouvoir l’utilisation des modes doux, vélo et marche à pied, et améliorer l’accessibilité aux espaces publics pour les personnes à mobilité réduite Maîtriser les déplacements automobiles et créer les conditions d’une diminution du trafic automobile en ville Mettre en œuvre une politique de stationnement au service des objectifs du PDU. Organiser les livraisons et le transport de marchandises en ville et sur le territoire de l’agglomération ; Faire évoluer les comportements par des actions de communication et la mise en place d’un observatoire des déplacements. 35 mars 2007 Cheminements piétons et cyclables Un certain nombre d’aménagements ont permis d’améliorer les conditions des déplacements non motorisés sur la commune. La taille relativement modeste de la tâche urbaine, organisée autour du cœur du village, laisse penser que la majorité des déplacements internes à la commune pourraient s’effectuer à pieds ou en 2 roues. La commune, appuyée par les services de l’agglomération a par exemple sécurisé l’avenue d’Alenya et s’emploie à dévier le trafic de transit pénétrant dans l’agglomération grâce aux voies de contournement. D’autre part une voie cyclable en site propre permettra à court terme de relier directement Canet et son réseau cyclable (plages, pôle nautique, lycée…) à Saint-Nazaire le long de la RD 11. Ces aménagements participent à la rationalisation des déplacements en offrant à la population d’autres alternatives qu’un recours systématique aux voitures particulières. Transports collectifs La commune s’inscrit dans le périmètre des transports urbains (PTU), elle est desservie par la ligne 22 « Canet-Plage – Figarasse – Saint-Nazaire » qui offre désormais un service régulier avec 8 rotations quotidiennes du lundi au vendredi et 5 rotations le samedi et vacances scolaires. Ce service est complété par un transport à la demande pour certaines heures creuses. La ligne 22 permet de relier Saint-Nazaire à Canet avec une correspondance immédiate avec la ligne 1 qui relie elle même Canet à Perpignan. Le secteur de la révision simplifiée bénéficie de la présence des arrêts « Mairie » et « Zone artisanale » situés sur l’avenue de Cabestany. L’amélioration des cadences sur cette ligne permet notamment de s’inscrire en compatibilité avec l’article L.122-1 du Code de l’Urbanisme qui rappelle que les SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) « précisent les conditions permettant de favoriser le développement de l'urbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les transports collectifs » 36 mars 2007 Carte 12 - Extrait du réseau de transports urbain de la Compagnie Têt Perpignan– Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération. Voies de desserte La desserte routière du secteur de la révision simplifiée, ne pose aucun problème particulier, l’opération sera directement raccordée à l’avenue de Cabestany dont les caractéristiques sont tout à fait adaptées au contexte. Stationnement L’opération projetée prévoit de satisfaire les besoins en stationnement des véhicules liés à la zone en dehors des voies de desserte existantes, sur le terrain même de l’opération. Bien que la commune ne puisse imposer plus d’une place de stationnement pour les logements locatifs sociaux, conformément aux dispositions de l’article R.111-4 du code de l’Urbanisme, les espaces publics réservés au stationnement prévus par l’opération sont relativement importants : Pour chaque pavillon individuel, deux places de stationnement sont prévues, une dans le volume bâti (garage), l’autre sur la parcelle. Pour les immeubles en petit collectif, deux emplacements sont également prévus par logement, soit 34 places qui seront réparties sur les voies internes à l’opération et aux abords de l’avenue de Cabestany, ces emplacements ne seront pas affectés aux logements, ils pourront donc utilement participer au fonctionnement du quartier ; Enfin, deux places seront réservées aux personnes à mobilité réduite (PMR) Le schéma d’aménagement de ce secteur est présenté dans le document n°2 « notice de présentation de l’opération». 37 mars 2007 V.9 Prise en compte des nuisances sonores Le site de la cave coopérative n’est pas concerné par la présence de périmètre de nuisance sonore lié au classement des infrastructures de transports terrestres défini par arrêté préfectoral. Bien que le trafic routier soit relativement faible et appelé à se développer modérément grâce au contournement routier de la commune des règles d’isolation acoustique pour les habitations donnant sur l’avenue de Cabestany peuvent être préconisées. V.10 Incidence sur les réseaux divers et les annexes sanitaires du POS Le projet de renouvellement urbain, objet de la révision simplifiée est sans effet significatif sur les réseaux, notamment en matière d’assainissement et d’alimentation en eau potable. Les constructions seront normalement raccordés aux réseaux disponibles au droit de la zone, leurs caractéristiques sont suffisantes pour recevoir l’opération projetée. V.11 Incidence sur les équipements publics : L’opération projetée est susceptible de générer un apport de population d’environ 70 personnes sur la commune, si l’on considère le nombre de logements prévus (25) et le taux d’occupation moyen qui était de 2,7 personnes par logement en 1999. Au regard de la population totale, cet apport équivaut à moins de 3% de la population permanente, aujourd’hui estimée à 2500 personnes. Cet apport de population est donc modeste et reste compatible avec la capacité des équipements publics actuels, il n’est donc pas prévu de renforcement significatif lié à cette opération. La population attendue devrait notamment participer au renouvellement des effectifs scolaires qui sont confrontés à une baisse assez notable depuis quelques années. 38 mars 2007 VI LES MODIFICATIONS APPORTEES AU DOCUMENT D’URBANISME VI.1 Secteurs du Plan d’Occupation des Sols concernés La superficie totale de l’opération s’étend sur environ 0,46 hectares qui s’inscrivent en totalité dans une zone ouverte à l’urbanisation à savoir la zone UD du POS. VI.2 Evolution du zonage Afin de permettre la réalisation de cette opération de renouvellement urbain, il était nécessaire de modifier les dispositions du règlement d’urbanisme de la zone UD, qui ne permettait pas la mise en œuvre du projet. Le site de la cave coopérative sera donc désormais inscrit en zone UB au POS. Il s’agit d’une zone spécifique à cette opération, destinée à recevoir une urbanisation à dominante d’habitat et tolérant les équipements publics, celle-ci est dotée d’un règlement qui lui est propre. Le règlement correspondant à la zone UB figure au document n°3, il stipule notamment que la zone UB est réservée à une opération d’aménagement portant sur l’ensemble de la zone, tandis que des règles particulières sont prévues (groupes d’habitations tolérés, hauteur maximale des construction relevée à 11,5 m…). Cette opération à vocation d’habitat respecte le principe de mixité sociale, en renforçant l’offre locative sociale sur la commune et en prévoyant un certain nombre de logements en locatif-accession. La superficie de cette nouvelle zone UB est approximativement de 0,46 hectares. 39 mars 2007 carte 13 - Extrait du plan de zonage du Plan d’Occupation des Sols, Avant et Après révision simplifiée : AVANT APRES 40 mars 2007 VII COMPATIBILITE DES DISPOSITIONS DU POS AVEC LES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME Nota : L’article L.111-1-1 nouveau du Code de l’Urbanisme (Article 11 de la loi SRU) stipule que « Les Lois d’Aménagement et d’Urbanisme disparaissent en tant que catégories juridiques spécifiques et deviennent des lois ordinaires ». La loi « Littoral » du 6 janvier 1986 et les dispositions particulières au littoral La loi n°86-2 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du Littoral est applicable au territoire de la commune. L’article premier de cette loi reconnaît le littoral comme une entité géographique qui appelle une politique spécifique d’aménagement, de protection et de mise en valeur. Les principes généraux de cette loi consistent à la fois à : • préserver les espaces rares et sensibles • gérer de façon économe la consommation d'espace par l'urbanisation et les aménagements touristiques notamment, • ouvrir plus largement le rivage au public, comme les plages, enfin d'accueillir en priorité sur le littoral les activités dont le développement est lié à la mer. Pour atteindre ces objectifs, la loi énonce un ensemble de règles dont une partie porte sur l'urbanisme , ces dispositions particulières au littoral ont été codifiées aux articles L.146-1 à L.146-9 du code de l’Urbanisme, par exemple : • L'extension de l'urbanisation doit se faire en continuité avec l'existant ou en hameaux nouveaux. Les routes sur le rivage sont interdites et les routes de transit ne peuvent se faire qu'au-delà de 2 000 mètres du rivage. • Afin de préserver les espaces naturels la loi instaure une "inconstructibilité" à l'intérieur d'une bande de 100 mètres, hors agglomération, à partir du rivage. • Une urbanisation limitée des espaces proches du rivage est imposée. • Les espaces remarquables ou caractéristiques du littoral doivent être préservés et seuls des aménagements légers peuvent être admis. 41 mars 2007 Carte 14 : Les grands principes de la loi littoral. Source : Evaluation des modalités d’application de la loi littoral ( DRE, Mission Littoral, INEA – 2004) Le projet de renouvellement urbain concernant le site de la cave coopérative respecte les dispositions particulières au littoral. En effet : S’agissant d’un secteur parfaitement inséré dans le tissu urbain du village, il respecte le principe d’urbanisation en continuité de l’agglomération existante le projet s’inscrit d’autre part en dehors des espaces remarquables au titre de l’article L.146-6 qui sont matérialisés sur la commune par le complexe lagunaire de l’étang de Canet-Saint-Nazaire à l’Est. La capacité d’accueil liée à l’opération prévoit l’aménagement de 25 logements environ, soit une population approximative de 70 personnes. Cette population supplémentaire représente moins de 3 % de la population communale estimée à 2500 habitants. Le projet ne porte pas atteinte à la protection des espaces nécessaires au maintien et au développement des espèces agricoles, forestières et maritimes, et n’affecte pas les espaces présentant le caractère de coupure d’urbanisation. Aucun espace boisé classé n’est affecté par le projet. Enfin, le site de la cave coopérative ne s’inscrit pas dans les espaces proches du rivage. 42 mars 2007 La loi « Montagne » du 9 janvier 1985 Sans objet sur le territoire de la commune. La loi relative à l’urbanisme au voisinage des aérodromes du 11 juillet 1985 Sans objet sur le territoire de la commune. 43 mars 2007 VIII BILAN DES SUPERFICIES DES DIFFERENTES ZONES Tableau comparatif entre le POS opposable et le POS révisé POS POS REVISE opposable Différence (superficie) (superficie) en Hectare % Hectare % hectare UA 7.7 UB 0,46 +0,46 UD 32 31,54 -0,46 UE 3.3 ZONES U 1 NA 2 NA 3 NA 4 NA ZONES NA 43 4.16 4.16 21.3 15.2 1,5 7 45 4.35 NC ND 739 206 71.5 20 ZONES Naturelles 945 91,5 1033 100 TOTAL 43 44 mars 2007 ANNEXE I Délibération du Conseil Municipal de Saint-Nazaire prescrivant la révision simplifiée du POS 45 mars 2007 46 mars 2007 47 mars 2007 ANNEXE II Compte-rendu de l’examen conjoint des personnes publiques associées 48 mars 2007 PLAN D’OCCUPATION DES SOLS valant P.L.U. Commune de SAINT NAZAIRE Révision simplifiée n°1 Compte rendu de la réunion d’examen conjoint des personnes publiques associées (Art L 123-13 du Code de l’Urbanisme) Mairie de Saint-Nazaire, 14 mars 2007 EN PRESENCE DE : Mr TORRENS Maire de Saint-Nazaire, Mr PETIAU, adjoint au Maire, délégué à l’urbanisme, Mr SCHERLE, adjoint au Maire, Mr JUANOLA, directeur général des services, Mr CORONAT, service urbanisme mairie de Saint-Nazaire, Mme VICENTE, service des routes, Conseil Général, Mr ARGELES, pôle urbanisme, Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération, Mme CHARIGNON, pôle habitat, Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération, Mme PORTERO, Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, Mr FRULIO, conseiller municipal, ville d’Alenya, Mr FABRE, responsable du service Urbanisme, ville de Cabestany, Mr RICHOUD, responsable du service Urbanisme, ville de Canet en Roussillon, Mr BERARD, adjoint au maire, ville de Saleilles. Mr FOURCADE, chargé d’études urbanisme Info Concept, Absents excusés : Mme CHABAUD, unité Urbanisme de l’Etat, Direction Départementale de l’Equipement Mme CHAILLOU, chambre d’agriculture, Mlle GOZE, SCOT Plaine du Roussillon. 49 mars 2007 Monsieur Torrens, Maire, remercie les participants et ouvre cette réunion d’examen conjoint concernant la révision simplifiée n°1 du POS valant PLU par les personnes publiques associées en application de l’Art L 123-13 du Code de l’Urbanisme. Monsieur le Maire rappelle que la révision simplifiée n°1 du POS doit permettre la réalisation d’une opération de renouvellement urbain sur le site de la cave coopérative, cette opération à vocation d’habitat répond qui plus est aux objectifs de mixité sociale que s’est fixée la commune dans le cadre du Programme Local de l’Habitat. Mr Torrens rappelle l’importance et la diversité des demandes en matière d’habitat et la nécessité pour chaque collectivité d’y répondre. Monsieur le Maire, indique que le dossier de révision simplifiée a été notifié à l’ensemble des personnes publiques associées, la DDE, excusée a formulé ses observations par écrit. Monsieur le Maire donne lecture à l’assemblée desdites observations de la DDE. En bref, la DDE émet un avis favorable sur le projet en lui-même mais demande que sur la forme le dossier soit adapté à l’annulation par le tribunal administratif de la 4° modification du POS, valant PLU. Monsieur le Maire, indique que ces observations seront annexées au PV de réunion. Mr Fourcade, indique qu’en effet, le document de base est désormais la 3° modification, le zonage et le règlement doivent notamment être adaptés à ce nouveau contexte, ce qui sera fait pour les besoins de l’enquête publique. Mr Juanola indique que la 4° modification approuvée en 2002 portait essentiellement sur la zone 2 NA de la Passe mais que d’autres modifications substantielles concernaient quelques autres zones. Mr Argelès signale que les modifications à apporter ne paraissent pas affecter directement le projet de révision simplifiée, ce que confirme Mr le Maire. Mr Torrens propose au chargé d’études de rappeler le contenu du dossier. Mr Fourcade rappelle le déroulement de la procédure de révision simplifiée en précisant qu’il ne s’agit pas d’une ouverture à l’urbanisation puisque la zone est actuellement inscrite en zone urbanisée du POS. A ce titre, le dossier ne nécessite par de dérogation du SCOT (L.122-2 du C.U.), ni d’avis spécifique de la chambre d’agriculture ou de l’INAO pour la réduction d’espaces agricoles (L.112-3 du C.R.). P Fourcade présente le planning prévisionnel fixé par la commune pour conduire à l’approbation du dossier de révision simplifiée. Sont également rappelés les problématiques qui ont conduit la commune à prescrire cette révision simplifiée, et notamment la crise de l’accès au logement observée dans la plaine du Roussillon ainsi que le contexte démographique particulier à la commune de Saint-Nazaire. Il s’agit en effet d’une commune qui a été fortement attractive pour les jeunes ménages qui correspondent aujourd’hui à la tranche d’âge des 45 / 60 ans. Saint-Nazaire s’efforce de maintenir cette dynamique ce qui passe nécessairement par la réalisation simultanée de plusieurs opérations de renouvellement ou de développement urbain capables de répondre à la diversité des trajectoires résidentielles. Cette problématique déjà ressentie en terme d’effectifs scolaire se manifeste désormais par une baisse de la population permanente puisque la commune aurait perdu une centaine d’habitants entre 2003 et 2006. Mr le Maire déclare que la commune dispose de peu de réserves foncières et rappelle l’importance de cette opération qui doit permettre la réalisation de 17 logements locatifs sociaux et de 8 logements en accession. 50 mars 2007 Mr Fabre, indique que la commune de Cabestany est elle aussi concernée par une dynamique démographique affaiblie par un phénomène massif de décohabitation alors que la production en logement reste soutenue. Ce phénomène a été clairement identifié et la collectivité y apporte des réponses. Mr Fourcade rappelle que la mise en œuvre de cette opération de renouvellement urbain est parfaitement conforme aux principes de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain, le site retenu représente une véritable opportunité pour la collectivité avec la présence de bâtiments délaissés par les activités viticoles et sans intérêt particulier du point de vue architectural, la localisation à proximité immédiate du cœur du village, de ses équipements, commerces et services ainsi que l’accessibilité directe depuis l’avenue de Cabestany, voie structurante de la commune. Les réseaux sont de capacité suffisante pour permettre cette opération d’habitat et la présence d’une ligne de transports urbain reliant la commune à Canet et Perpignan sont également des éléments positifs. Enfin, s’agissant d’une zone construite, insérée dans le tissu urbain, l’absence d’incidences sur l’environnement ou l’activité agricole mérite d’être signalée, d’autre part le secteur s’inscrit en dehors des secteurs soumis aux risques naturels identifiés par le PPR et respecte les dispositions particulières au littoral. Les modifications apportées au document d’urbanisme consistent donc a créer une zone dotée d’un règlement spécifique permettant la réalisation d’une opération d’habitat comprenant notamment des bâtiments en « petit collectif ». Mr le Maire, propose aux personnes publiques associées de se prononcer sur le dossier. Mlle Charignon indique que la programmation de ce projet est inscrite au conseil communautaire, elle indique toutefois que l’objectif de production de logements locatifs sociaux mérite d’être mis en rapport avec l’objectif de production de résidences principales. Mr le Maire rappelle les engagements de la commune en la matière. Mr Argelès rappelle la démarche du PLH et propose de préciser que le plan masse figurant dans la notice de présentation est un document non contractuel. La communauté d’agglomération est favorable au projet. Mr Fabre émet également un avis favorable et demande quelques précisions sur la maîtrise d’ouvrage de l’opération. Mr Richoud, indique que la ville de Canet-en-Roussillon, n’a pas d’observation sur le projet présenté, il n’y a pas d’incidence particulière sur les réseaux qui sont communs avec Canet. Mr Frulio demande si les logements seront réservés aux habitants de la commune. Mr Torrens indique que les demandes sont nombreuses mais il précise que les choix ne dépendent pas seulement de la commune, le Préfet a par exemple un droit de réservation (parc réservataire du préfet). Mr Berard émet également un avis favorable au projet, il indique que Saleilles est également confrontée à une baisse des effectifs scolaires avec une nouvelle fermeture de classe programmée à la rentrée. 51 mars 2007 Mme Vicente et Mme Portero, formulent respectivement un avis favorable en indiquant n’avoir aucune observation. Mr le Maire note que le projet s’inscrit particulièrement dans le contexte réglementaire de la loi SRU, il assure que les observations formulées par l’agglomération et la DDE seront prises en compte avant de présenter le document à l’enquête publique. Il remercie l’assemblée et clos la réunion d’examen conjoint. COMPTE RENDU DEFINITIF Le 2803/2007 PF 52