Naissance du 1er site français d` en mer pour les énergies marines

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Naissance du 1er site français d` en mer pour les énergies marines
09 MAI 12
LA TRIBUNE
Quotidien Paris
18 RUE PASQUIER
75008 PARIS - 01 78 41 40 93
Surface approx. (cm²) : 1093
N° de page : 71-72
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Naissance du 1er site français d'
en mer pour les énergies marines
Cable soute Rene
Descartes / Photo
FThual.
Frederic Thual. Correspondant à Nantes
Initié en 2006, le projet Sem-Rev a enfin abouti : le «René
Descartes» de France Telecom pose un cable de 24 kilomètres au
large du Croisic pour relier la terre à une zone de tests en mer d'un
kilomètre carré. Un projet de 14 millions soutenu par la Région
pour 9 millions
ECN
2919522300506/XAL/OTO/1
Eléments de recherche : ECN ou Ecole Centrale de Nantes : toutes citations
09 MAI 12
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Encore balbutiante, la filière des Energies Marines Renouvelables bénéficiera très
prochainement de son premier site d'essais en mer. Vont pouvoir être testés
différents modes de récupération et de transformation de l'énergie de l'éolien
flottant à la houlométrie. Ce site d'un kilomètre carré est implanté à 12 miles
nautiques au large du Croisic. Dès le 9 mai elle sera relié à la terre avec un câble
de 24 km de long et d'une puissance de 8 Megawatt. L'opération est délicate et
elle a été confiée à France Telecom Marine : c'est le « René Descartes », l'un des
six navires câbliers de la flotte de France Telecom spécialisée dans la pose et la
maintenance de câbles sous-marins dans le monde qui s'en est chargé. Livré en
quatre tourets de 6 km, le câble a été relié à bord. A terre, un forage dirigé de 340
mètres de long a été réalisé à trente-cinq mètres de profondeur. Il va permettre le
passage du câble sous les rochers de la côte sauvage du Croisic. Il assurera
également la connexion avec l'unité de transformation de l'énergie et un
laboratoire de recherche de 350 m2. Le déroulement du câble, l'enfouissement à
1,50 mètres et l'ensouillage, contrôles par un robot sous-marin, devraient durer un
à trois jours, sur une zone interdite à la pêche jusqu'au mois de juillet.
La recherche a un coût prohibitif pour un seul industriel
Initié en 2006, le projet aura mis plus de six ans à aboutir. Piloté par l'Ecole
Centrale de Nantes, réputée pour son expertise en hydrodynamique, le projet
Sem-Rev (Site d'Expérimentation en Mer de Récupération de l'Energie des
Vagues) va offrir un bassin d'expérimentation grandeur nature aux chercheurs,
ingénieurs et industriels. Installe sur un espace maritime de 20 km2 concédé pour
vingt ans par l'Etat, le Sem-Rev peut accueillir jusqu'à quatre dispositifs sur 1 km2.
« Les techniques sont encore assez méconnues. Et le coût serait vite prohibitif
pour un industriel qui devrait mener ses propres recherches », observe Bertrand
Alessandrini, chef du projet Sem-Rev à l'Ecole Centrale. Celle-ci s'appuie
d'ailleurs sur sa filiale, Centrale Innovation, pour « commercialiser » et mettre à
disposition ce nouvel outil.
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Comment récupérer l'énergie de la houle
Deux partenariats sont en cours : l'un, porté par SBM (Single Bucy Moorings)
Off-shore, société d'ingénierie pétrolière et gazière, qui entend modéliser un
système de récupération de l'énergie de la houle et concevoir un prototype. Pour
limiter la production de matériel coûteux, celle-ci cherche à mettre au point un
système à base de polymères électro-actifs. Inspire par les recherches menées
pour remplacer le muscle, ce nouveau matériau serait utilisé pour la fabrication
d'un immense boudin articulé, dont les efforts subis en mer pourraient permettre
de récupérer l'énergie. Le second projet, baptisé Winflo, réunit la DONS, la société
Nass & Wind, le CNRS... et doit aboutir à la réalisation d'une éolienne flottante à
l'échelle un demi. « Chaque essai devrait durer 18 mois », précise Bertrand
Alessandrini. Prévu à l'origine pour une puissance de 2,5 mégawatts, le câble a
finalement été conçu pour accueillir une puissance 8 mégawatts. Il répond ainsi à
l'engouement vers les énergies renouvelables et aux perspectives de
développement économique de cette nouvelle filière industrielle dans la Région
des Pays de la Loire.
Lin projet de 14 millions soutenu par la Région pour 9 millions
Mené dans le cadre du contrat de plan Etat-Région, le projet SEM-REV bénéficie
du soutien de la région des Pays de la Loire (9 millions), de l'Etat (1,6 m) du
département de Loire-Atlantique (0,65 m). Les fonds européens Feder ont été
sollicités pour 2 millions.Le raccordement électrique devrait intervenir en
septembre prochain et les premiers essais industriels démarreront dès 2013.
Cerise sur le gâteau, l'électricité produite, une fois transformée et revendue à
ERDF, pourrait générer un retour sur investissement de 0.5 à 1 millions d'euros
par an.
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