Courrier des Yvelines

Date Parution : 15 décembre 2010
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Courrier des Yvelines (Le)
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Les habitants de Beauregard en guerre contre leur bailleur
Depuis un incendie criminel survenu à la fin octobre dans une cave de la cité, les habitants du
centre Racine dénoncent le « mépris » du bailleur social Vilogia à leur égard. Insalubrité des
caves, ou câbles de télévision brûlés, rien n'a été nettoyé, rien n'a été réparé.
Il y a déjà plus d'un mois que les
habitants de Beauregard, qui vivent
dans les immeubles situés près du
centre commercial, sont privés
d'antenne
de
télévision.
Le
26 octobre, un incendie d'origine
criminelle a détruit les câblages dans
les caves, et les réparations n'ont
toujours pas été faites. Ce défaut
d'antenne de télévision, « très gênant
compte tenu de l'âge des locataires,
en majorité des retraités » , s'ajoute à
un état déplorable de l'intérieur des
caves auxquelles plus personne ne
peut avoir accès, compte tenu de la
saleté, et même de la présence de rats.
Pascal Geffray, pharmacien au centre
commercial Racine, raconte que les
habitants sont « exaspérés » par le «
laisser-aller du bailleur ». « Ce
sont les retraités du quartier qui ont
eux-mêmes nettoyé les caves, pour
éviter d'être infestés de blattes »,
rapporte Raymond Anice, un locataire
de Vilogia place Sarvognan de Brazza.
Louise Pouthier raconte avoir vidé les
bacs à ordure elle-même, « car cela
débordait jusqu'au plafond des soussols ». Le bailleur aux abonnés
absents Et le bailleur Vilogia ne
répond pas aux récriminations des
locataires
Même si à plusieurs
reprises, la Ville et l'association des
commerçants (Racine), deux entités
officielles représentant la population,
l'ont interpellé. L'association Coeur de
Poissy soutient elle aussi de son côté
l'action des habitants. Elle a même
contacté
Jeannette
Boughrab
présidente de la Haute autorité de lutte
contre les discriminations, avant
qu'elle ne soit nommée secrétaire
d'Etat à la jeunesse. Vilogia a proposé
deux rendez-vous successifs à Coeur
de Poissy, à Paris, et sur le terrain.
Finalement, le bailleur n'a pas pu
honorer ce second rendez-vous. Mais
la Ville, semble-t-il, elle, a pu
rencontrer le bailleur. « Une visite du
quartier a été organisée à laquelle
participait Vilogia suivie d'une
réunion en mairie » , rapporte un élu.
« Cendant ni la téléphonie, ni la
télévision n'ont encore été rétablis »,
déplore-t-il. Sans réponse rapide
concernant notamment la saleté des
caves, les habitants, déjà fortement
mobilisés, comptent demander le
recours à un prestataire privé afin que
le nettoyage des parties communes
soit effectué. L'association de Karl
Olive, qui n'est pas avare d' « action
citoyenne » (sic) rappelle aussi que le
maire demeure le premier officier de
police judiciaire, et qu'il peut toujours
« saisir le procureur de la
République ». Sans brandir de
menaces, la Ville considère que «
l'affaire a assez duré ».
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