Figures du féminin - Philharmonie de Paris
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Figures du féminin - Philharmonie de Paris
Directeur général Laurent Bayle Cité de la musique Président du Conseil d’administration Jean-Philippe Billarant FIGURES DU FÉMININ DU SAMEDI 29 AVRIL AU JEUDI 4 MAI 2006 Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert : www.cite-musique.fr SAMEDI 29 AVRIL - 20H ET DIMANCHE 30 AVRIL - 16H30 45’ Claire Diterzi, chant, guitare Etienne Bonhomme, machines et percussions entracte Dillinger girl & baby face Nelson 45’ Helena Noguerra, chant Federico Pelegrini, guitare et chant François Ripoche, batterie et chant (le 29) Stéphane Louvain, guitare et chant (le 30) entracte Jokeuse de charme 45’ Clarika, chant Nicolas Guijarro, batterie, xylophone, piano électrique et chœurs Yann Lambotte, guitares, basse, clarinette et chœur Bruno Leroux, guitares, basses et chœurs Durée du concert (entracte compris) : 2h40 Helena Noguerra Peut-être parce qu’on se méfie des trop jolies filles, on a sous-estimé jusque-là Helena Noguerra. Elle possède une excentricité qui fait d’elle davantage qu’une dilettante de charme usant de sa sensualité sur les tempos de la bossa nova. Associée à Federico Pellegrini, chanteur-guitariste des Little Rabbits, groupe rock mythique de la ville des p’tits Lu, Helena Noguerra nous entraîne dans les aventures d’un couple infernal – Dillinger Girl & Babyface Nelson, déclinaison du Bonnie & Clyde gainsbourien. Pour mener à terme son projet, le duo a émigré à Tucson (Arizona), centre névralgique d’une bohème folk-countryrock alternative menée par le mentor Howe Gelb et des groupes comme Giant Sand, OP8 ou Calexico, très portés sur les échanges internationaux. Là-bas, en bordure de désert, Helena et Federico ont vécu jusqu’au bout leur rêve américain en enregistrant un album, Bang !, petit bijou aux guitares enracinées et au romantisme sulfureux. 3 Chansons electro-poétiques Claire Diterzi Claire Diterzi en pince peut-être pour les bandits de grands chemins. Ne vient-elle pas de composer la musique du film d’Anne Feinsilber, Requiem pour Billy the Kid ? L’écoute de son nouvel album, l’entêtant Boucle, confirme en tout cas un talent hors-la-loi. Après une adolescence tourangelle s’électrisant au sein des Forguette Mi Notte, turbulentes militantes du rock alternatif, elle s’est épanouie en trio – le groupe Dit Terzi – puis en solo, dans un mélange excitant de volupté et d’insolence. Jamais frileuse face à l’aventure, cette rousse volcanique a interprété la pièce Iku, que son mari, le dramaturge Alexis Armengol, avait écrit pour elle, avant de passer près de deux ans avec la troupe du chorégraphe Philippe Decouflé qui lui avait demandé de composer et de chanter la musique de Iris, spectacle qui fit le tour du monde. Enrichies de ces expériences, les chansons de Boucle dessinent un univers d’une sensualité flirtant souvent avec l’érotisme. L’éclat élégant de sa voix maîtrise aussi bien le soyeux de la séduction que l’indocilité. Au croisement du rock et de l’électronique, parfois tentés par l’Orient, ses morceaux sont parmi les plus libres et singuliers de la chanson française d’aujourd’hui. COMMENTAIRES Samedi 29 avril - 20h Dimanche 30 avril - 16h30 Salle des concerts 4 FIGURES DU FÉMININ Clarika Dans Joker, son récent quatrième album, Clarika a poussé au plus loin sa capacité – révélée il y a une petite dizaine d’années – à ciseler des tranches de vie en chanson. Mis en musique par son comparse Jean-Jacques Nyssen, orfèvre pop au swing léger, les titres de cette plume mutine observent avec impertinence les sentiments amoureux (« Pour toi, je veux bien/Habiter Saint-Germainen-Laye/Lire Marx en latin/Sortir avec Julien Courbet […] Mais ne me demande pas/Non, ne me demande pas/Ma main ») et les embardées ironiques du destin (« Dans mon jeu d’cartes/Ma destinée/Qui vais-je tirer/Qui vais-je tirer/ L’as des as, un roi, un valet »). Joueuse de mots au regard lucide, chroniqueuse aux saynètes bien troussées, Clarika serpente entre le drôle et le grave avec une agilité qui n’ignore ni l’auto-dérision, ni la compassion. Entre deux pirouettes, Clarika sait nous émouvoir comme dans Patricia, portrait touchant d’une infirmière, ou dans la pureté mélancolique de L’Océan des possibles, composé à l’origine avec Michel Jonasz pour la compilation caritative Sol en Si. Sur scène, l’énergie fantaisiste de la dame évoque un croisement entre Zazie et Catherine Ringer. Stéphane Davet