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“On guérit par ce en quoi on croit” (Moses Isegawa) L'histoire commence avec le retour des hirondelles et l'apparition de panonceaux bleu et noir aux carrefours de notre village, comme autant d'indices invitant à un jeu de piste ou à un parcours initiatique. Symbole énigmatique pour beaucoup, certains ont décelé dans la croix la représentation du secours et de l'assistance médicale, le Yin et le Yang évoquant pour leur part la médecine orientale, mais cela n'en disait pas plus long. Ce fléchage menait à une grande maison devant laquelle stationnait une voiture customisée au nom de MAGS. Le mystère restait entier. Et puis les commentaires n'ont pas tardé : -"Il y a de nouveaux locataires rue des Bédialots, charmants et discrets…" -"Ce serait un guérisseur ou un magnétiseur, quelque chose comme ça…" -"Il parait qu'on vient de loin pour le voir…" -"Un bel homme assurément !" Tout était dit, ou presque. Peu de temps après, l'information circulait que Mme P. et M. B. avaient pris rendez-vous et, ma foi, étaient fort satisfaits des soins prodigués (ne cherchez pas à deviner qui se cache derrière ces initiales car les noms ont été modifiés !). Le bouche-à-oreille faisait son œuvre et donnait l'envie d'en savoir plus… La médecine non conventionnelle, qu'est-ce que c'est ? La médecine occidentale dite "conventionnelle", scientifique et officielle, nommée allopathie par les homéopathes, a fait des progrès extraordinaires en matière de santé, aidée en cela par la chimie et des moyens techniques de plus en plus sophistiqués. Mais à l’heure des scanners, de la radiothérapie et de la chirurgie assistée par ordinateur, des milliers de malades continuent pourtant à parcourir la planète à la recherche de thérapeutes qui "soufflent" le chaud, le froid, "imposent" les mains, "manipulent", soignent par les plantes... Ils soulagent souvent, et guérissent parfois comme par miracle. Ils soignent des gens de la rue aussi bien que des chefs d'Etats, des scientifiques, des célébrités..., mais ils restent en marge de la médecine, malgré les observations qui se sont accumulées depuis des siècles et malgré les nombreux constats de guérisons établis par le monde scientifique. Aujourd’hui, des médecins osent collaborer avec ces "guérisseurs"… Le terme "médecine non conventionnelle", retenu par la Commission Européenne, désigne en Occident une grande variété de méthodes de traitement issues de traditions parfois séculaires ; nombre d'entre elles trouvant leur origine dans les traditions asiatiques (chinoise, indienne) sont liées aux philosophies et cultures de ces pays. Certaines proviennent cependant de traditions locales d'Occident ou encore ont été développées dans une période récente comme les nombreuses thérapies énergétiques. Ces pratiques sont pour cette raison globalement considérées comme pseudo-scientifiques par une partie de la communauté médicale. Elles sont également appelées "médecine douce", "médecine naturelle", "médecine alternative", "médecine complémentaire", "médecine parallèle" ou encore "médecine holistique", certaines faisant l'objet d'une reconnaissance progressive en Europe depuis les années 1990. Acupuncture, homéopathie, Ayurveda, thérapie florale de Bach, ostéopathie, phytothérapie, magnétisme, réflexologie… ne sont que quelques disciplines les plus connues parmi plus de 300 MAC ("médecines alternatives et complémentaires") existantes. ""IIll nn''yy aa ppaass ddee hhaassaarrdd,, iill nn''yy aa qquuee ddeess rreennddeezz--vvoouuss"" (Paul Eluard) Originaire de Serres-Sainte-Marie, petit village béarnais près de Pau au pied des Pyrénées, et ayant connu une enfance difficile dans une famille de sept enfants dominée par un père très autoritaire, Max a très tôt pressenti que sa destinée l'amènerait à aider son prochain. Les métiers de médecin ou d'avocat l'attiraient particulièrement. Mais à l'âge de sept ans, il a côtoyé, sans jamais le rencontrer, Ferdinand Boé, un guérisseur très réputé dans la région et installé à Ayzac-Ost (près d'Argelès-Gazost dans les Hautes-Pyrénées), à qui son père s'adressait en cas de besoin. Il était fasciné par ce personnage et souhaitait ardemment le connaître mais son père ne l'y a jamais autorisé. Lorsque ce dernier fut victime d'un grave accident de moto ayant notamment touché son bras, le médecin lui conseilla de se faire masser par ses enfants. Seul Max parvenait à le soulager de ses douleurs. Alors commença-t-il à prendre conscience de ses "dons", ressentant de plus en plus fortement le besoin de venir en aide aux autres. Un prêtre, auprès duquel il suivait le catéchisme, lui a même suggéré d'entrer dans les ordres, mais cette vie-là, trop austère à son goût, ne l'attirait pas. Même si le brave homme lui a fait comprendre que la "bonne du curé" pouvait pallier souvent beaucoup de manques… il ne fut pas tenté. Sa vocation se dessinait déjà et il s'est orienté vers l'enseignement, en devenant éducateur spécialisé auprès d'enfants en difficulté dans la région parisienne, à Aubervilliers plus précisément. En désaccord avec les méthodes de l'Education nationale concernant ces enfants-là, il est alors parti pendant trois ans en Louisiane pour y enseigner le français. Puis il a regagné la France, travaillant à Roissy jusqu'au jour où sa vie a été bouleversée par une rencontre, "la" rencontre providentielle d'une femme hors du commun : Marcelle Olivério. Marcelle, petit bout de femme dynamique, rayonnante, d'une grande spiritualité, disciple fidèle d'Allan Kardec, était une personne aux dons exceptionnels. Elle était un médium remarquable, pas du tout une "voyante" prédisant l'avenir, mais elle avait développé une médiumnité de communication, sa foi et son enthousiasme au service des autres parvenant à soulever des montagnes. Max l'a accompagnée à Abbeville dans la Somme où ils se sont installés. Elle a fondé en 1982 l'association "SOS Suicide" qui connut une ampleur nationale : plus de 4 000 interventions par an. Un numéro vert à la disposition des proches des désemparés leur permettait de contacter, 24 h sur 24, une équipe de 60 bénévoles qui répondaient aux appels désespérés. Des milliers de personnes ont été aidées, des milliers de vies sauvées, des chemins trop difficiles ont été éclairés. "SOS Suicide" était une réponse immédiate à un appel au secours. Marcelle Olivério intervenait sur les radios, à la télévision, répandant le message auquel elle croyait et sauvant de nombreuses personnes de la désespérance et de la mort. Elle a côtoyé bon nombre de personnages au sommet de l'Etat, des médias, et des sphères influentes du pays. Mais "SOS Suicide" a connu, malheureusement, trop de succès. Pour une question de subventions qu'elle a toujours refusées afin de préserver sa liberté, une association politisée, sans scrupule, présidée par un homme de "pouvoir", comme il se plaisait à l'affirmer, a pris indûment cette même dénomination pour bénéficier de sa notoriété, et a mis fin ainsi à cette action pourtant unique dans sa forme et sa valeur. Pour éviter une confusion inévitable, préjudiciable à cette œuvre totalement désintéressée, Marcelle Olivério a donc décidé, la mort dans l'âme, d'y renoncer. Max et Marcelle ont alors regagné les Pyrénées en venant vivre à Lourdes, puis à Larreule où elle a finit ses jours. Médium écrivain, recevant des messages par écriture automatique, elle a produit plusieurs ouvrages dont le premier "Ephphata" ("Ouvre-toi"), universel et œcuménique, présenté durant six ans sur de nombreuses radios, affiches en librairies et conférences, a déclenché les pires ennuis. Non pas à sa sortie, ni pour son contenu, mais six ans plus tard ; "Ephata" (un "ph" en moins) a vu le jour sous l'égide de l'Eglise catholique. Hasard ? Volonté de semer la confusion devant la notoriété du livre de Marcelle Olivério ? Action en justice, procès perdu… Mais elle qui aimait à dire : "rien n'empêchera ma volonté d'action, et si je peux transformer le désert et les terrains en friche en un jardin plus beau, ma vie n'aura pas été inutile", a œuvré en ce sens jusqu'à son dernier souffle dans l'abnégation la plus totale pour que des vies puissent renaître. Lorsque Max évoque cette période de sa vie, Marcelle est omniprésente, combative, lumineuse. Et il est toujours à ses côtés, dans les bons et les mauvais moments, soignant et guérissant sans relâche, s'enthousiasmant dans la réussite des entreprises, et subissant les revers, la mauvaise foi et les calomnies, les mensonges et les injures, le découragement parfois. Mais sans jamais dévier du chemin tracé ni renoncer à sa mission de venir en aide à ceux qui souffrent. Suite à une conférence donnée à Brasilia et des rencontres déterminantes, Max se rendra régulièrement au Brésil pendant 15 ans. Le personnage le plus attachant, mais aussi le plus controversé, est sans conteste João Teixeira de Faria, un très puissant médium plus connu sous le nom de "João de Deus" (Jean de Dieu). Il a aidé une grande quantité de gens qui ont été reconnus miraculeusement guéris de cancers, sida, paraplégie et cécité ou de nombreuses autres maladies qualifiées d'incurables. La Casa de Dom Inácio (la maison de Saint Ignace de Loyola) à Abadiânia, où officie João Teixeira de Faria, est le centre de guérison le plus réputé mondialement. João reçoit toutes les personnes qui le désirent, même si la liste d'attente est longue ; personne n'est refusé, et les consultations durent parfois tard dans la nuit. I l est entouré de nombreux bénévoles qui le secondent. On a constaté jusqu'à 3 000 visiteurs par jour ! Aucune participation financière n'est demandée, seuls sont payants les plantes, l'eau énergisée et quelques traitements considérés comme secondaires. L'hébergement et la nourriture peuvent également être offerts. Il réalise des interventions chirurgicales sans anesthésie, sans asepsie, souvent publiquement et devant les caméras des médias, montrant ainsi que les patients ne souffrent pas. Il invite d'ailleurs tout médecin à venir observer chaque intervention qu'il réalise dans la plus grande transparence. Max a eu le privilège de l'assister et peut témoigner de la véracité de ces informations qui nous paraissent incroyables. Si les résultats ne parlaient pas d'eux-mêmes, les visiteurs du monde entier ne se rendraient plus à Abadiânia et la supercherie aurait été mise à jour. Mais les faits sont là… Dans le même temps, plusieurs projets ont vu le jour à Uberlandia où existe également un centre de guérison, la Casa de Fraternidade (la Maison de Fraternité St-François d'Assise). Dans cette grande ville se trouve un centre pénitentiaire modèle où la prison est plus aménagée comme un espace de réinsertion que comme un lieu d'enfermement stérile. Tout d'abord, l'idée a germé de créer une "fazenda", une ferme, en faisant défricher, irriguer et cultiver plusieurs hectares de terre par les prisonniers eux-mêmes. Ce travail pouvait leur permettre d'obtenir une formation utile à leur sortie de prison. Les légumes récoltés servaient à leur nourriture et ils étaient également distribués gratuitement aux habitants des favelas environnantes. Max a participé financièrement à la création de cette ferme en fournissant les tuyaux indispensables à l'irrigation. De plus, des serres à arrosage automatique permettent une meilleure répartition de l'eau et un rendement 1/3 supérieur à l'arrosage manuel. De nombreuses personnes, grâce à leur générosité, ont permis la réalisation de ce projet. Plus de trente prisonniers ont pu "sortir" de leur cellule, non seulement pour travailler à la fazenda, mais aussi pour participer à un programme de reforestation entre la ferme et l'autoroute. Les autorités brésiliennes responsables du centre pénitentiaire ont été très coopératives permettant ainsi de distribuer de la nourriture aux habitants des favelas qui se précipitent lorsque la camionnette arrive. Et les enfants ne sont pas les derniers… Chacun repart avec son "butin", même pas le temps de laver la salade ! Un réfectoire ayant été construit, les ministères de la Justice et de l'Education ont décidé d'utiliser les locaux 4 heures par jour pour dispenser des cours de brésilien et de mathématiques aux prisonniers qui le désirent afin de faciliter leur réinsertion. Un autre projet d'envergure : l'extension du Complexe du Dr Hansen pour l'hébergement -gratuit- des malades à la Casa da Fraternidade… Destiné aux étrangers venant de loin se faire soigner à Uberlandia, Européens et Américains du Nord principalement, ce bâtiment comprend douze appartements, un réfectoire et une buanderie. Il sert également d'accueil d'urgence, pour des femmes battues par exemple. Une aide est toujours apportée aux démunis des favelas grâce aux dons faits par les patients. Max se rendra de nouveau dans ce but au Brésil en 2017 et il verra briller les yeux des enfants devant un tee-shirt ou une paire de tongs qui leur auront été offerts… ""LL''iim mppoorrttaanntt nn''eesstt ppaass ddee ccoonnvvaaiinnccrree m maaiiss ddee ddoonnnneerr àà rrééfflléécchhiirr"" (Bernard Werber) Extrait de "Histoire des guérisseurs" de Marc Schweizer "L'homme découvrit très tôt le mystérieux pouvoir de cause à effet qui semblait émaner de son regard et de ses mains tendues (…). Dans la Bible, les descriptions de méthodes thérapeutiques magnétiques, par imposition des mains ou le "souffle", sont nombreuses (…). Ce fut probablement à Athènes, sous l'autorité d'Hippocrate, que les Grecs développèrent le premier système médical rationnel en essayant d'apprendre à connaître le mécanisme de la maladie et le fonctionnement de la guérison. Pourtant le cordon ombilical entre savoir et connaissances acquises n'était pas coupé (…). Les connaissances médicales "scientifiques" inculquées de professeur à élève s'acquéraient dans des écoles, le savoir empirique se transmettait sur le tas, de mère à fille et de père en fils (…). L'âge d'or de la cueillette des simples, des "remèdes de bonne femme", de la médecine empirique, sorcière et magique dura quinze siècles (…). Paradoxalement, ce fut à l'aube du 19e siècle, lorsque la médecine enfin libérée de tout carcan religieux ou philosophique allait redevenir expérimentale, que survint le grand schisme, la médecine officielle reléguant avec mépris au rang de charlatans ceux d'entre eux qui pratiquaient le magnétisme (…). Le véritable père du magnétisme humain, est le docteur Franz Anton MESMER (17341815) (..). En 1784, deux commissions officielles diligentées par l'Académie et par le Roi, déclareront le magnétisme animal sans base scientifique et même dangereux pour les bonnes mœurs ! Seul parmi les académiciens, le célèbre Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836), savant de réputation mondiale, défendra courageusement Mesmer en confirmant, envers et contre tous, l'existence du fluide magnétique. Ce savant n'en démordra jamais, malgré les multiples pressions de ses pairs. Nonobstant le discrédit dans lequel tomba le magnétisme mesmérien, il conserva des disciples tels Armand de Chastenet, marquis de Puységur (1751-1825) et Deleuze. L'année même de la condamnation du magnétisme animal par les Académies (1784), Puységur privilégie la notion de "transfert" de volonté du magnétiseur sur le magnétisé, qui n'existait qu'à l'état embryonnaire dans la doctrine de Mesmer. Deleuze, qui fréquenta Jussieu au Muséum, estime lui aussi qu'un fluide émane du magnétiseur. Rappelons sa superbe explication : "Le fluide magnétique est une émanation de nousmêmes, dirigé par la volonté. Magnétiser pour guérir, c'est secourir avec sa vie, la vie défaillante d'un être souffrant." En 1821 l'Académie de Berlin décerna un prix au meilleur mémoire sur le magnétisme et réhabilita les travaux de Mesmer (...). A la fin du 19e siècle le magnétisme quitte le terrain des joutes scientifiques pour plonger dans l'univers étrange et trouble de l'occultisme (…). Comme le magnétisme ne guérit pas toujours, à coup sûr toutes les maladies, on le rejette avec mépris, ignorant superbement que la médecine officielle ne guérit pas et à coup sûr, loin s'en faut, toutes les maladies. Rejeté par le monde scientifique dominant, le magnétisme fut récupéré par les occultistes, ce qui en éloigna pour longtemps les hommes de science et les esprits positifs (…). Allan Kardec et ses disciples et continuateurs incorporèrent le magnétisme à la doctrine spirite, selon laquelle l'homme est formé de 3 corps ou principes primordiaux, - le corps physique, - le corps astral ou principe vital (résidence de l'âme), - le corps spirituel (résidence de l'Esprit). Très largement discrédité en France, le magnétisme retrouva ses lettres de noblesse grâce à quelques guérisseurs exceptionnels, en particulier Hector Durville (1849-1923) et ses deux fils Gaston et Henri. Durville estime que le fluide qui émane en permanence de notre corps, l'entoure d'une véritable atmosphère magnétique (aura). L'action psychique du guérisseur mobilise cette force et la focalise dans le but de guérir. (…) Les Durville et quelques autres grands guérisseurs permirent au magnétisme curatif de redevenir une alternative crédible à la médecine allopathique (…). Depuis 1945, malgré le redoutable arsenal législatif mis en place par l'Etat sur les conseils intéressés de l'Ordre des Médecins, la France voit refleurir une génération de grands magnétiseurs tels Charles de Saint-Savin, Serge Alalouf, Héléna Charles, Jules Burgevin, René Hottequiet, Paul Hareng, sans oublier les jeunes d'aujourd'hui qui sont l'honneur de leur magnifique profession (…). Les résultats spectaculaires obtenus par certains magnétiseurs sont-ils l'effet des techniques utilisées, alors que leur "pouvoir" réel semble si ténu, ou de la simple suggestion ? De l'effet placebo ? Ou bien ces résultats sont ils la preuve d'un don inné ? Acquis ? Un don de Dieu ? Une faculté particulière de déclencher l'autoguérison ? Toujours est-il que d'innombrables guérisons sont obtenues ainsi, partout dans le monde, sans que le corps médical, aujourd'hui tout puissant, qui se prétend le détenteur absolu du savoir, puisse expliquer ces faits sans tomber dans l'injure et le mépris. Qui sont donc ces praticiens empiriques qui n'ont, pour tout diplôme, que les témoignages de reconnaissance de leurs patients ? Ces guérisseurs qui obtiennent des rémissions surprenantes dans des cas où la médecine officielle déclare forfait ? Ces hommes et ces femmes qui, à mains nues, à l'aide de leur seul don qu'ils disent tenir de Dieu, ou d'un savoir transmis de génération en génération, redonnent aux malades équilibre et santé ? En général, ce sont des gens simples, croyants, d'un robuste bon sens, qui découvrent leur don par hasard, et quittent tout pour se mettre au service de leur prochain. Le véritable guérisseur considère que son pouvoir de guérir n'est pas un privilège, mais un don de Dieu, dont il n'est que le très humble et révocable dépositaire. Si quelques-uns s'enrichissent, ce ne sont pas forcément les meilleurs ni les plus efficaces, beaucoup exercent leur art comme un sacerdoce. Les véritables guérisseurs ont beaucoup plus de clients qu'ils n'en peuvent soigner. Ils n'ont guère besoin de publicité. Les malades qu'ils ont guéris sont leur meilleure réclame. Malgré ces étranges et indiscutables prouesses, le guérisseur français, qu'il soit magnétiseur, phytothérapeute ou rebouteux, n'a toujours pas de statut légal, tandis que l'arsenal législatif s'est renforcé contre lui. Jamais pourtant, vrais et faux guérisseurs n'ont été aussi nombreux. On les évalue à plusieurs dizaines de milliers. De plus en plus de citoyens estiment que ce procès intenté par les pouvoirs publics est parfaitement indécent tant que la médecine officielle ne parviendra pas à guérir tous les malades, sans exception ! L'important, pour celui qui souffre, c'est de guérir. Qu'importe la manière !" Une séance de magnétisme Max recevant sur rendez-vous, le premier contact par téléphone s'établit le plus souvent avec Véronique, sa collaboratrice, et l'accueil est avenant. Voix douce et chaleureuse, on ressent le sourire au bout du fil, ce qui est fort agréable car de plus en plus rare de nos jours ! Une date est fixée et l'on attend avec impatience la première séance. MAGS : Médecine Alternative Guérison Spirituelle, peut-on lire sur un panneau signalétique à l'entrée du village. L'identité visuelle, en bleu et noir, est un mariage de la croix, symbole de la Santé, et du Yin et du Yang, alliance du corps et de l'esprit. Lorsque l'on entre chez Max, on baigne tout de suite dans une ambiance sereine et apaisante. L'accueil de Véronique ne dément pas la première impression téléphonique : large sourire rassurant, elle agit avec discrétion mais efficacité. De la musique douce permet de commencer le travail de relaxation. Regard pétillant et poignée de main franche, Max commence toujours la première séance par un court entretien au cours duquel on expose ses attentes et ses besoins. Parleur intarissable, il sait aussi écouter et cerne très vite la personnalité de son patient en apprenant à le connaître. Sa voix calme et posée rassure. Les séances, d'une durée d'1h à 1h30, se déroulent en deux phases. Tout d'abord, un "nettoyage" s'impose afin d'éliminer les ondes négatives accumulées qui "pompent" notre énergie. Ces énergies négatives créent également un mal être et agissent dans bien des cas sur notre état de santé, soit en aggravant un problème déjà existant, soit en développant d'une manière sournoise de nouveaux maux. Puis, le terrain étant ainsi préparé, le magnétiseur peut transférer son "fluide" au patient. Le magnétisme est un fluide que nous possédons tous, mais que nous exprimons et maîtrisons à des degrés différents. Il permet, lorsqu’il circule librement, de transmettre l’énergie universelle capable de rééquilibrer le corps physique, émotionnel, mental et spirituel et permet à chacun d’entre nous, de retrouver son pouvoir d’autoguérison. Le magnétisme curatif est une technique de soin naturelle permettant d’apaiser, de soulager et de guérir un grand nombre de troubles physiques, psychiques et émotionnels. Le magnétiseur va donc, à l’aide du magnétisme curatif, transmettre l’énergie nécessaire au corps pour l’aider à se rééquilibrer et soulager ces tensions, ces troubles ou ces douleurs. Chaque magnétiseur a ses propres techniques : imposition des mains, souffle, passes magnétiques, effleurement ou friction. La séance commence debout quelques minutes, puis assis, et enfin allongé. Hormis les chaussures, on garde ses vêtements. Max n'utilise aucun produit particulier si ce n'est du coton magnétisé qui complète l'effet d'une séance. Ce coton a la faculté de s'imprégner et de restituer le magnétisme du thérapeute de façon optimale. Max offre une très grande disponibilité, du lundi au samedi. Il a longtemps pratiqué gratuitement mais il est aujourd'hui officiellement déclaré en tant qu'entrepreneur individuel. La participation modique demandée lui permet, comme il le dit, de "payer son loyer". Très modeste, malgré ses grands dons, il ne souhaite pas poser devant l'objectif, sa personne importe peu, seuls comptent ses pouvoirs de guérison. "Quand on a un don pas besoin de stages ou de formation, on est naturellement inspiré" ajoutet-il. Autant de dévouement et de sollicitude pourrait semer le doute chez certains, à une époque où l'argent prime sur l'humain, où le superflu fait oublier l'essentiel, où le paraître supplante l'être. Seule la foi anime Max. "Sans la foi, on ne peut rien". Mais pas la foi en une Eglise et ses dogmes, non, la foi en une puissance omniprésente qui dirige son action et lui a confié la mission de consacrer sa vie à apporter de l'aide aux autres, à les guérir ou tout au moins les soulager. Pour le thérapeute, chaque séance est différente. Les "premières fois", c'est-àdire la première séance de soins avec un patient, sont souvent éprouvantes. Le soignant ne connaît pas la personne qui le sollicite, son état d'esprit, son potentiel de réceptivité et le soigné est "bloqué", sur ses gardes parfois, attendant tout du guérisseur. Celui-ci dispense son fluide et son énergie mais ne peut pas se ressourcer. Heureusement en principe, au fil des rencontres s'établit un équilibre où l'énergie circule librement, le soigné recevant mais donnant également et un échange énergétique bénéfique pour les deux personnes s'établit. C'est dans ces conditions que le soin est le plus efficace. Les patients les plus redoutables sont les "vampires" qui puisent dans l'énergie vitale, inconsciemment le plus souvent, leur attitude s'apparentant plus à un appel au secours qu'à une réelle volonté de nuire. Ce sont souvent des êtres en souffrance, complexés, vivant divers sentiments, de rejet, d'abandon, de non-reconnaissance... et qui veulent tout simplement exister, être reconnus, êtres acceptés, intégrés. Qu'il est alors difficile pour le thérapeute de se prémunir contre ces "saigneurs" ! Les animaux sont souvent bien plus réceptifs que les hommes. Les bienfaits du magnétisme chez le chien, le chat, le cheval sont rapidement observables par le maître. Max les soigne également. ““LLaa ffoorrccee qquuii eesstt eenn cchhaaccuunn ddee nnoouuss eesstt nnoottrree pplluuss ggrraanndd m mééddeecciinn..”” (Hippocrate) Un malade guérit dans la mesure où il y est, intérieurement, réellement disposé, donc croyant, confiant, et humble. Dans cet état d'esprit, il obtiendra la guérison escomptée. Si un malade ne veut pas guérir, ce qui arrive plus souvent qu’on ne le croit, alors la guérison ne peut pas, non plus, lui échoir de force. Toutes les maladies peuvent être guéries mais non tous les hommes. Bruno Groening (guérisseur allemand) disait : "Je vous donne les règles du jeu de la vie pour que vous deveniez Maître de votre vie !" Il comparait les hommes à une batterie. Chacun de nous dans la vie de tous les jours perd des forces. Toutefois, bien souvent, les énergies nouvelles qui nous sont nécessaires ne seront pas captées en suffisance. De même qu'une batterie vide ne peut fonctionner normalement, ainsi un corps sans force ne peut remplir ses tâches. Les conséquences en seront la fatigue, la nervosité, les angoisses existentielles et, en fin de compte, la maladie. Bruno Groening expliquait donc comment chacun pouvait retrouver des énergies nouvelles. Pour cela, la foi dans le bien est une condition préalable tout aussi importante que la volonté de guérir. L'homme est partout entouré d'ondes curatives, qu’il suffit de capter. Les êtres humains peuvent "s'auto-guérir". L'esprit est fort, il sait guérir, encore faut-il en prendre conscience et mobiliser nos facultés psychiques pour emprunter la voie de la "guérison spirituelle", c'est-à-dire la guérison venant de notre esprit. Il s'agit en premier lieu d'ouvrir la barrière émotionnelle que l'on dresse devant soi, il faut réharmoniser le corps et l'esprit en découvrant les causes profondes des troubles subis au travers de la découverte de Soi. Les forces auto-guérisseuses peuvent alors être activées. Le thérapeute se doit d'accompagner les patients vers une conscience élargie de la santé corps-âme-esprit. Il faut ensuite retrouver l'estime et l'amour de soi, ouvrir sa conscience, modifier ses comportements. Le don véritable d’un guérisseur est de rendre l’autre personne consciente de sa propre souveraineté et autorité intérieures et qu’elle a en elle toute la connaissance disponible dont elle a besoin. La Science moderne est en train de redécouvrir ce que les anciennes civilisations évoluées connaissaient depuis toujours - en Asie ce savoir est même conservé jusqu’à l’époque actuelle. Des courants d’énergies plus élevées influencent et déterminent notre vie. Le magnétiseur est un canal de guérison qui transfère l'énergie divine qui aide et réharmonise totalement les êtres. Il ne soigne pas les symptômes d'une maladie mais la cause. Mais il ne fait pas le "travail" tout seul et le patient doit prendre une part active à sa guérison. Ici, le rapport soignant/soigné n'est pas synonyme de dominant/dominé comme dans un parcours classique de soins. Il est fondé sur la confiance bien sûr, il exclut la passivité et le doute, et les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu'une une réelle "complicité" s'établit entre le thérapeute et son patient. Ce qu'ils font ensemble est "unique" et la sensation ne peut que se vivre et ne peut être décrite. Le magnétiseur doit être doté de qualités morales, d'une réelle santé physique, d'une grande capacité d'écoute et d'une patience à toute épreuve. Il exerce une action totalement altruiste et doit avoir un désir profond de soulager et de guérir. Il doit être conscient de son pouvoir, mais aussi de ses faiblesses et parfois de son impuissance car il n'existe pas de guérisseur totalement infaillible ! Max affirme que tout est guérissable, il a lui-même fait disparaitre des tumeurs cancéreuses, mais tous les malades ne seront pas guéris… ""O Onn nnee ddooiitt ppaass cchheerrcchheerr àà gguuéérriirr ppaarrttiiee ssaannss ssooiiggnneerr llee ttoouutt"" (Platon) Médecine intégrative et thérapie holistique : une réponse pour une médecine du XXIe siècle Il semble évident que médecine conventionnelle et médecines alternatives sont complémentaires. Aux États-Unis cela s'appelle la médecine intégrative. Dans un même centre hospitalier cohabitent des services de médecine conventionnelle et des services de médecines alternatives. Outre-Atlantique, les écoles et instituts de médecines douces sont reconnus par les gouvernements fédéraux (ÉtatsUnis et Canada), si, bien sûr, ils respectent un cahier des charges rigoureux. En France, nous n'en sommes pas encore là, même si de timides avancées se font sentir. Certains médecins reconnaissent l'utilité des médecines non conventionnelles et n'hésitent pas parfois à y orienter certains de leurs patients, au risque d'être jetés à la vindicte de leurs confrères. En ce début de XXIe siècle, un léger frémissement pour réhabiliter des médecines vieilles de plusieurs millénaires, comme la médecine traditionnelle chinoise ou encore la médecine ayurvédique, se fait sentir. Mais les détracteurs sont encore nombreux ! Une médecine intégrative aurait pourtant toute sa place dans le parcours de santé du patient pour qu'il ne soit plus synonyme de parcours du combattant. Considérer l'être humain dans sa globalité "Devant la maladie, cherchez la cause, et ôtez-là mais cherchez aussi la cause de la cause et ôtez- là ; cherchez enfin la cause de la cause de la cause et ôtez- là, telle est la véritable guérison". Cette pensée, attribuée à Hippocrate, énonce déjà il y a plus de 2000 ans qu'il ne faut pas s'en tenir aux symptômes d'une affection mais qu'il est indispensable d'en rechercher les causes, même les plus profondes. L'individu est unique et tous les aspects d'une personne sont considérés comme étant interdépendants. La santé est un équilibre entre les systèmes du corps (physique, mental, émotionnel et spirituel). Nous constatons aujourd'hui les défaillances d'un système de santé trop souvent axé sur l'hyperspécialisation et subissant de plus en plus les contraintes du marché au point que les patients sont devenus des "clients", des "usagers" et bien trop souvent des "numéros". Le terme de thérapie holistique s'appuie sur un sens dérivé de holisme (du grec ancien holos signifiant la totalité, l'entier) et désigne des méthodes de soin tenant compte de la globalité de l'être humain. L'approche holistique encourage les individus à rechercher les modes de vie qui leur permettent d'atteindre le plus haut degré de bien-être. Il faut évidemment qu'ils en soient convaincus et qu'ils soient prêts à modifier certaines de leurs habitudes de vie. Il s'agit de prendre progressivement conscience de ses capacités, et apprendre à les mobiliser pour se prendre en charge en organisant ses propres forces d'autoguérison. Max est un thérapeute qui aide le patient à retrouver sa place de Sujet et non d'objet et il l'accompagne sur ce chemin. Il l'écoute avec ses oreilles, son intelligence mais aussi avec son cœur. Il lui fait prendre conscience qu'il n'est pas que sa maladie en lui redonnant un autre regard sur lui-même. Un regard libérateur. Il n'y a plus deux personnes dans la consultation, mais bien trois : le sujet, le thérapeute …et la relation. De cette qualité relationnelle va naître souvent de vrais "miracles". La relation médecin-guérisseur doit se développer Contrairement au discours officiel du monde médical, des relations commencent à s'instaurer entre médecins conventionnels et thérapeutes aux pratiques "mystérieuses". Dans certains services hospitaliers, à Rennes, Marseille ou Rodez par exemple, il est régulièrement fait appel, de façon en général officieuse, aux "coupeurs de feu" pour soulager la douleur, accélérer la cicatrisation des brûlures suite à un accident ou lors d'un traitement du cancer par radiothérapie. Contre toute attente, même dans notre très cartésienne France, médecins et guérisseurs collaborent de multiples façons. Quels médecins osent en parler ? Rarement les pontes dont la plupart ne sont d'ailleurs pas au courant. La relation entre système hospitalier et guérisseurs se joue davantage dans le monde des infirmières que dans celui des médecins. Discrètement informés, les chefs de clinique laissent souvent faire… à condition que l’on n’en sache rien. Toutefois, certains s’y intéressent, avec un mélange de perplexité et de fascination, et prennent le risque d’en parler. Un éminent professeur bordelais a repéré depuis longtemps les facultés hors normes de certains guérisseurs : "On consultait C. discrètement à l’Institut de cancérologie de Reims, soit pour aider à déceler la source d’un mal qu’on ne parvenait pas à élucider, soit pour confirmer une hypothèse peu sûre. La pertinence de son ressenti était stupéfiante (…) Depuis, des guérisseurs, j’en ai connu plusieurs. Leur capacité à soigner toutes sortes de maux de façon “énergétique” est indéniable – des brûlures aux rhumatismes, des abcès aux calculs. Je reste fasciné par leur diagnostic, un vrai scanner, et par leur humilité : la majorité ne se fait pas payer. Les guérisseurs ne deviennent dangereux que lorsque leur ego enfle et qu’ils prétendent faire de la science. Globalement, ce qu’ils font bouleverse notre vision de la maladie, du corps, de la médecine, du réel… Tout est à revoir !" C'est pour cela que médecins et thérapeutes devraient travailler main dans la main dans un seul but : essayer, ensemble, de guérir le malade... et c'est possible mais malheureusement avec un inconvénient de taille : les finances de tous (médecins, thérapeutes, pharmaciens, laboratoires, et bien sûr multinationales) vont en pâtir pour le plus grand bien des patients qui ne devraient plus être aussi nombreux à rester malade... Doit-on refuser d'améliorer le sort des patients sous prétexte que l'on ignore comment cela fonctionne ? Les scientifiques étudiant ces pratiques ne sont pas légion : le sujet est tabou. Mais des recherches existent. Nous sommes à l’aube d’une révolution : celle des thérapies de demain Il se développe un courant de pensée selon lequel une médecine "quantique", fondée sur les rayonnements, devrait compléter au XXIe siècle la médecine "chimique", fondée sur les molécules. Les "thérapies quantiques", ou la "médecine quantique", nous demandent de voir la vie, la santé et la maladie d’une tout autre façon : notre corps n’est plus un assemblage d’organes à traiter séparément, comme le fait la médecine conventionnelle, c’est un champ vibratoire et énergétique. Avec une idée clé : ce ne sont pas les échanges biochimiques de nos cellules qui déterminent notre état de santé, mais les informations qu’elles se communiquent entre elles. Ici, l’origine de la maladie n’est donc pas un problème purement biologique, mais un défaut d’information ; le symptôme n’est qu’une réaction à ce dernier. Loin de la conception cartésienne de l'être humain, des scientifiques sont en train de prouver l'existence de champs énergétiques liant le corps, l'esprit et l'environnement. Aujourd’hui, des chercheurs en biophysique et biologie cellulaire vont vers une nouvelle compréhension de l’Univers, de l’Homme, du corps, de l’esprit et de la maladie, laissant entrevoir alors de nouvelles perspectives sur le plan médical. Ils émettent la théorie que le corps a bien des champs d’énergie connus sous le nom de champs morphogénétiques ou champs corporels. Ce ne sont pas les gènes qui gouvernent nos cellules mais bien le "champ" qui nous entoure et nous pénètre ! Gregg Braden (pionnier des liens entre science et spiritualité) explique ce champ d'énergie qui unifie tout dans l'Univers, ce qu'il appelle la "nouvelle science". "Contrairement, dit-il, à la science classique qui considère que l'espace n'est fait que du vide, la nouvelle science tend à prouver que l'espace est une matière vivante, vibrante et intelligente". C'est un champ d'énergie avec lequel nous inter-réagissons à chaque instant de notre vie par les pensées que nous entretenons et les sentiments que nous ressentons. En comprenant le langage de l'émotion humaine qui nous permet de communiquer avec ce champ, nous avons le pouvoir de guérir les maux qui nous affectent aussi bien personnellement que collectivement. "La physique quantique tente de comprendre comment les cellules se parlent entre elles et comment elles gèrent l’information", explique Peter Fraser, chercheur en biophysique. La maladie, d’une certaine façon, c’est de l’information brouillée. Si on a accès à la bonne information, on peut corriger le brouillage. C’est ce que font de nombreuses techniques énergétiques. L’Occident serait-il bientôt prêt à rendre aux guérisseurs, magnétiseurs et autres énergéticiens leurs lettres de noblesse ? Février 2016 G GeeM M