EDITORIAL NOS CHERS DISPARUS LANGUE DE PUTE

Transcription

EDITORIAL NOS CHERS DISPARUS LANGUE DE PUTE
Mensuel à périodicité aléatoire
EDITORIAL
«LE RETOUR»
Par Melchior
N° 11 JANVIER 1997
NOS CHERS DISPARUS
Le SCUF mag est-il voué à toujours être l’objet de
pressions de la part des dirigeants du club ?
Les premiers numéros de cette publication, parus il y a
déjà quatre ans, avaient faits l’objet de commentaires peu
flatteurs de la part du président de l’époque, Bruno MartinNeuville, qui, sous prétexte d’articles évoquant sa vie
sexuelle, qualifiait le journal de «feuille de ragots» et ses
rédacteurs de «fouilleurs de poubelle». A la même époque,
Jérôme Hospital tentait de faire intervenir sa mère (son père
s’étant récusé) afin que nous cessions de narrer les épisodes
de sa vie privée et de commenter ses lancers en touche.
Aujourd’hui, c’est l’entraîneur qui commente notre prose. Il
trouve, à l’occasion, notre vocabulaire abscons, voire
imbitable, se prononce sur notre ligne éditoriale et déprécie
notre discours qui ne vaut pas celui des dialoguistes des films
qu’il va voir le dimanche après le match (« Tout doit
disparaître » ayant été son programme cinephilique du 26
janvier). De même, les communications que nous recevons de
certains de nos lecteurs souhaitant participer à notre rédaction
subissent ses critiques quant au fond et à la forme. Emporté
par son élan, il s’est même laissé aller à menacer les joueurs
de première d’empêcher la parution du journal en cas de
défaite contre Reims.
Nous nous posons la question : Qu’est-ce qui motive
cette mauvaise humeur ? Serions nous inférieurs à la tâche
que nous nous sommes impartie, mais alors d’autres nous le
feraient remarquer. L’absence de textes de Théodore Botrel
ou de Pierre Jacquez-Elias dans nos colonnes heurterait-il le
particularisme provincial profond de Christian ? N’est-ce
qu’un phénomène lié au fossé qui sépare la générations de Ce document récent, quoique de mauvaise qualité, semble le
notre gourou et celle de l’essentiel de nos rédacteurs et prouver. Malgré tous les bruits courrants à son sujet, Vincent
lecteurs ou une manifestation de l’opposition classique
Cazaubon, alias Le Phasme, ne serait toujours pas mort
pouvoir - contre-pouvoir qui se manifeste au sein de la
d’inanition.
LANGUE DE PUTE
- Malgré une ressemblance capillaire frappante, Lionel B. tient a démentir la paternité du jeune Clément Chambaz. qui
lui aurait été attribuée par une certaine partie de la population Scufiste.
- Aux dernières nouvelles, Martial n’a pas couché avec des allemands, n’a pas perdu de pari stupide ou confondu
shampooing et détergent. La thèse selon laquelle il tenterait de soigner son cancer du genou par chimiothérapie serait
également fausse. Il se serait simplement rasé pour ne plus avoir à s’arracher les cheveux en pensant à la fréquentation des
entraînements.
- Thomas Schwartz deviendra-t-il le Jacques Maillol scufiste ? on peut, en effet, se le demander au regard des péripéties
de son idylle avec la douce Anna-Sophia. Notre talentueux arrière ferait des progrès insoupçonnés dans sa technique d’apnée.
C’est la récompense de nombreuses scéances d’oxygénothérapie menées par le couple.
- Jusqu’où ira l’esprit d’émulation ? Après les cas tragiques d’anorexie de jeunes filles voulant immiter des manequins
célèbres, nous venons d’apprendre les efforts désespérés de Florent Lazzerini (97 Kgs à ce jour) pour ressembler à son
modèle au S.C.U.F. : notre bon diététicien, Christophe Lapouge. Courage Lazz., plus qu’une soixantaine de kilos !
PERDU DE VUE
Régulièrement, notre périodique
sera ouvert aux problèmes liés à la
disparition de nos frères, de nos
compagnons de jeu, scufistes égarés.
Sans esprit partisan, sans
rechercher à tout prix le sensationnel
ou inciter à la délation, nous vous
implorons tous, même si vous ne
savez rien, de nous renseigner, de
rassurer les proches de nos chers
évanouis et surtout d’apporter un peu
d’espoir à B. LAMBERT (et
accessoirement, faire diminuer les
frais de communication) dans la
compréhension de ces disparitions.
Ce mois-ci et, car nous pouvons
tous comprendre les incertitudes et
les affres propres à la jeunesse - Ah !
Folle jeunesse ! -, nous voudrions
lancer notre PERDU DE VUE
(jingle composé par RICHARD
CLAYDERMAN) à propos d’un
groupe - oui, c’est une disparition
collective - de prometteurs et
adorables joueurs connus sous le
terme affectueux des « Anciensjuniors-qui-montent ». Nous ne
parlons pas de ceux qui se sont
égarés à l’inter-saison et n’ont jamais
trouvé le chemin de l’entraînement
senior, ni des blessés plus ou moins
chroniques.
COURRIER DES LECTEURS
Par Taor
Non, nous voulo ns bien
évidemment parler de Manu P., des
Nico C. et H. ou de Charles O...
(nous ne pouvons révéler leurs
patronymes pour
d’évidentes
raisons de sécurité et de secret de
l’instruction). Leur entourage ne
comprend pas ce qu’il refuse
d’envisager comme une fugue ou
une absence due à une trop forte
consommation de psychotropes aux
arômes provencaux.
Ils semblaient stables, sereins.
Peut-on d’ores et déjà parler
d’enlèvement ? Mais alors, à qui
cela profiterait-il ? A leurs aînés
évincés en raison du talent de ces
jeunes pousses ? C’est peu
vraisemblable (le talent, pas
l’enlèvement).
La dernière fois qu’ils ont été
aperçus, c’était avant les vacances
de Noël (une affaire de moeurs ? De
viol collectif de rennes ou de lutins
lapons ?). Ils étaient vêtus de shorts
et de maillots de rugby ; ils
gambadaient insouciants.
Depuis, plus rien. Pas même une
visite à l’enseigne du « Der
S.C.U.F.traum » !
Pour leur famille, pour Bernard,
pour eux, AIDEZ NOUS !
LANGUE DE PUTE
(Suite)
- Après avoir réclamé depuis un an et demi d’être entraînés par
Christian Pouliquen, les lignes arrières du S.C.U.F. ont enfin reçu
satisfaction. En effet, le jeudi 16 janvier,ayant lassé la patience de Jacques
Schwartz ils ont eu la joie de voir l’entraîneur en chef s’occuper d’eux.
Leur réaction à chaud au moment du retour aux vestiaires peut se résumer
en une phrase : «On est fatigués !»
- Drame de la malnutrition ! Notre sympathique diététicien, Christophe
L. vient d’être victime d’une hyperuricémie. Pour les personnes ne
possédant pas le Vidal, cette affection est plus connue sous le nom de crise
de goutte. ladite crise serait survenue après que notre pondéreux dirigeant
se soit livré à des excès de table; en effet, depuis déjà une semaine, il avait
adopté un régime d’épinards et autres légumes bouillis.
- Thierry Potier, rédacteur en chef du Scuf Mag, tient à signaler à nos
lecteurs qu’il n’applique aucun régime de censure. Tout article doit
simplement obtenir une autorisation de diffusion de sa part ainsi qu’un visa
d’approbation Colcotien, avant de se voir publié dans nos colonnes. Après,
toutefois, qu’il l’ait préalablement adapté à ses goûts.
2
Jérôme, la rédaction te remercie, en premier
lieu, d’avoir utilisé la tribune ouverte aux membres
du club, ce forum n’étant que trop rarement
fréquenté et encore, sous la menace d’un concours
de dégustation d’ortolans avec Ch. Lapouge.
Cependant, il en est parmi nos lecteurs,
dépourvus de Littré, adeptes de constructions
monosyllabiques ou en manque d’aspégic qui, de ci
de là, ont butté sur quelques réflexions pourtant
parfaitement claires.
Aussi, en tant que défenseur de la belle prose et
en ma qualité de porte-parole du Département
Doctrine et Linguistique de la section Rugby, je te
propose d’éclairer nos lanternes. Pour ce faire,
replongeons nous dans le contexte de ton article.
Lorsque tu dis que « Le rugby exige une
participation des dirigeants et des joueurs », celà
implique-t-il nécessairement le retour de B. Martin
-Neuville et de D. Sampermans au sein de l’équipe
première ?
Pas nécessairement.
N’estimes tu pas qu’en prévoyant « d’assister à
une progression ou à une diminution du plaisir »,
certains esprits chagrins ne te taxent de voyeurisme
et d’immixtion dans la vie privée des joueurs ?
Les expériences buccales de Jean Marc H. Étant
portées depuis longtemps sur la place publique, je
ne révèle rien que les joueurs ne sachent déjà.
Lorsque tu crains de « ne pouvoir remonter la
pente » cherches tu à mettre en cause les séjours au
ski de certains ?
« La sagesse est comme la neige, elle fond
quand on redescend dans la plaine » Yin Ho
Xhang, 480 ap. J.C., Oeuvres Complètes, Livre
XIII
En employant l’expression très significative
« d’anticipation extrapolative », n’appelles tu pas
là à un détournement des règles du Scrabble ?
Je proposais justement que nous arrêtions de
préparer la saison de rugby comme on prépare une
partie de Scrabble.
A un moment, tu estimes, à juste titre selon
nous, « qu’il faut ». Pourquoi?
Vous dénaturez ma pensée en citant ce passage
hors de son contexte !!!
En révélant que « Nous disposons de dirigeants
stables » ne tentes tu pas, par cette très jolie image,
d’attirer l’attention des plus jeunes sur les méfaits
du cholestérol ?
Vous n’êtes pas sans savoir que le secret
médical doit être préservé, même quand il en va de
l’avenir de tous (Cf. : Affaire du Dr Gubler).
Merci de t’être prêté à cette explication de texte.
S’il est vrai que ton article ne pouvait se contenter
d’un rapide coup d’oeil au coin du comptoir, une
lecture attentive permettait d’en saisir la portée
sans recourir à de quelconques anabolisants.
LE VIOL DES MARMOTTES
Par Balthazar
Il est fouisseux. Tout mouiseux sont
les hirsutioles et pergarés, glapaillent les
babirouverts. En un mot l'hiver colle aux
doigts et stimule la fertilité.
En cette période, le premier souhait
du Scufiste est d'épancher sa soif et
d'étancher sa faim. Il hume une odeur de
dyskinésie biliaire flottant dans l'air mais
n'en a cure car l'urgence n'est pas dans la
rétribution, quelle qu'elle soit. Son corps
se traîne dans la rue enneigée, tel un
Massey-Ferguson au ralenti*, pour
acheter le pain qui se mariera sans aigreur
avec la farce de sa dinde.
Le ventre alourdi par tant de
richesses, il ne sait si la nouvelle année
ressemblera à celle qui vient de s’écouler
tant dans l'histoire que dans le futur qu'il
se représentait et qui, au moment où sont
vomies ces lignes, correspond au présent
de l'auteur tout autant que le passé de son
fils à condition que celui-ci soit du sexe
masculin.
Décembre se suicide et laisse en
souvenir à janvier le voile de sa
ténébreuse froidure. Assailli par le
remords d'avoir trop mangé, il s'inquiète
des efforts qu'il aura à fournir le
dimanche suivant pendant l'entraînement,
programmé par un préparateur physique
sadique qui apprécie les ortolans.
Mais pourquoi ne se retrouve-t-il
qu'avec seulement cinq autres
partenaires** pour courir alors qu'aucun
membre valide de la presse n’est là pour
le relater ?!
Une épidémie de gastro-entérite, une
prise d'otage, une crise aiguë d'amnésie
Le SCUF mag tient à rappeler sa
sympathie à tous les joueurs du club
blessés depuis le début de la saison ou
n’étant pas encore rétablis de blessures
plus anciennes.
Parmis ceux-ci nous citerons Sébastien
Chouraqui, Jean Marc Hanna, Philippe
Jabre, Frederic Laplaze, Edouard LouisDreyfus et Olivier Vernier. Nous leur
adressons tous nos voeux de
rétablissement ainsi qu’à ceux que nous
avons pu oublier dans cette brève
collective. Rien de tout cela. Supposons
simplement que le Scufiste soit une
espèce qui hiberne durant une période
comprise entre le dernier match de 1996
et le 09 janvier 1997 ***. Il cultive
l'espoir d'annulation des premières
rencontres de l'année dont la précocité
serait fatale à son équilibre hépatique, à
ses relations parentales, à sa fougue de
AUJOURDHUI,
jeune premier auprès de sa charmante
Seizième semaine de
prof d'espagnol.
lutte du S.C.U.F. pour sa
Durant cette période, il range sa
remonté en division
chambre, n'oublie pas de mettre sa
d’Honneur
cagoule avant de sortir comme le lui
conseillait si amoureusement ta mère et
Le club n’a plus connu
s'enivre plus volontiers. Le pire des
la
défaite depuis déja six
symptômes dû à cet état s'exprime par
l'oubli total de l'emploi du téléphone. semaines consécutives !
"Tout le monde sait qu'un coup de
Une commission serait
téléphone peut sauver une vie". El senor
sur le point d’être
hermoso Pouliquen pourra témoigner de
l'inexactitude de ce recensement en vous nommée pour enquêter
au sujet de ce
donnant le nombre de personnes l'ayant
contacté à propos de leur probable
phenomene.
absence à un des entraînements de la
On murmure dans les
trêve.
milieux autorises qu’une
Donc mon conseil à tous ceux qui
procedure de
éprouvent encore certaines difficultés à
canonisation
serait
décrocher le combiné consiste à
engagee au profit de
composer le N° de notre cher président.
Celui-ci sera fier de vous savoir faire des messieurs pouliquen et
efforts et, avec toute la délicatesse qui lui
est propre, vous félicitera (ou presque).
Entendu sur le bord de la
* : Oui, il faut moderniser la vision
allégorique du boeuf tirant la charrue.
touche!
** : Christian POULIQUEN a les noms. La Gauffre perd ses pièces mais pas le
*** : Avec plus ou moins trois jours sens de l’humour. A un spectateur qui
selon le cas.
s’est plaint, un jour de grand froid, de ne
plus sentir ses pieds il aurait répondu :
La coupe J.F. Philiponneau
Les matchs retours de nos juniors en Philiponeau sont sur le point de commencer. Notre envoyé
spécial, Cément Chambaz, nous fera part de toutes les évolutions de son groupe. En attendant, nous vous
communiquons les dates des rencontres à suivre à partir de février.
Poule n° 7
2 février : SCUF / Antony
9 février : pas de match officiel
9 mars : Ris Orangis / SCUF
16 mars : SCUF Combs la ville
30 mars Ordon sens / SCUF
Petites annonces :
Pour terminer vos soirées, les Noctambules Associés vous proposent une nouvelle adresse. En effet, après le «HIDE OUT»
estaminet où THE DOC - sous couverture de ses fonctions de barman - poursuit ses études médicales sur le volume d’alcool
éthylique qu’un rugbyman peut absorber avant un match, un nouvel établissement vient de s’ouvrir à proximité : La casa de
Jeronimo y Valeria. Cette auberge espagnole vous accueillera pour vous remettre d’aplomb sans réservation. Attention,
cependant, le couchage n’est pas assuré. Les cas d’urgence pourront se réferer au «Guide des ponts et asiles de nuit de Paris» par
Françis Rigal aux éditions Olivier Bejannin.
REEDUCATION NEUROVEGETATIVE
Par Balthazard
Depuis quelques années, de fins observateurs dénoncent les exemples
d'incompréhension notoire entre certains joueurs et la phase de jeu à laquelle ils
tentent de participer.
La rédaction a cru déceler l'origine du problème et considère qu'il est de rigueur
de le résoudre en procurant au Scufiste tous les éléments connexes à son bien-être.
Donc, cette situation, et bien que chacun se voile la face, est imputable à la balle
qui, pour de nombreux postes, n'est pas observable à moins de 10 mètres. Il s'ensuit
une regrettable perte des sensations psychomotrices envers ledit ballon.
Le remède que nous préconiserons consiste à réveiller cet apprentissage
psychomoteur en supprimant les caractères chimérique et fugace que revêt un ballon
de rugby.
La forme : C'est une paraboloïde toute simple dont la formule est coincée au
fond de mes cours de topologie. Quoi de plus banal ! Alors arrêtons avec l'axiome du
melon et l'approximation de la pastèque.
Le mouvement : Le ballon est capricieux dans sa démarche, parfois même
vicieux lorsqu'il est en l'air. Ce ne sont pas ses trajectoires qui sont dangereuses mais
la réception qui s'accompagne du test de pénétration d'un corps inamical et rancunier
au travers du votre. Il faut pourtant savoir que c'est peut-être votre seule occasion de
toucher la balle.
La masse : Elle fluctue selon l'état du terrain. De 2 à 10 kg correspond à une
bonne fourchette.
Attention, si le ballon semble faire plus de 10 kg, interrogez-vous, c'est peut-être
Francis RIGAL que vous portez entre vos bras.
La texture : Deux possibilités vous sont offertes.
Le ballon en plastique qui possède une surface dont le contact vous procure des
sensations analogues à celles d'un préservatif blindé au goût bulgare. S'il est
recouvert d'un douloureux grip, c'est un ballon britannique.
Le ballon en cuir dont le poids dépend de l'état du terrain. S'il sent un peu fort, il
vient juste d'être recouvert de graisse de phoque. S'il sent vraiment fort, c'est
assurément la chaussure gauche de Francis RIGAL, celle dont les lacets sont
sponsorisés par le secours catholique.
Enfin, si quelque chose, provenant de nulle part, vous rompt le nez, ce n'est pas
forcément le poing de DOC mais peut-être la balle dont vous pourrez, avec un peu de
chance, bonifier le mouvement grâce aux nouvelles angulations de votre visage.
LES NOUVELLES GASTRONOMIQUES DU MOIS
Par Christophe LAPOUGE
Suite à une réunion diététique internationale, en présence des professeurs
Bourrel, Isnard et Vinsonneau (désormais à Paris en semaine, consultations au
S.C.U.F. Dream le jeudi soir), mes mentors, je vous livre les dernières informations
en la matière.
Les piballes, produit diététique par excellence, ont encore pris en masse la
direction des assiettes japonaises cette année, atteignant ainsi un prix record dans
notre pays. Nous entendons prochainement rencontrer le ministre de tutelle et
l’administration compétente afin de réagir, forts du soutient de Maîté et de Jean Pierre
Coffe.
Nous adressons, de plus, cette recette à notre manager général, afin de pouvoir
disposer de quelques renforts sur le terrain pour la deuxième partie de la saison.
LES ORTOLANS « POULIQUEN ».
Compter 18 ortolans par personne (ce n’est qu’une entrée), les engraisser avec
bourgeons, baies, grains de raisin, insectes) . Il est à noter que leur boisson doit être
constituée uniquement d’armagnac. Leur poids doit atteindre environ 300 grammes
(poids initial x 10).
Les faire tout simplement rôtir à la broche, espacés d’une tranche de lard, les
arroser régulièrement. Ajouter un trait de jus de mandarine en fin de cuisson.
Certains esprits chagrins rétorqueront peut-être que 18 ortolans par personne
constituent une entrée trop chargée ; je les invite à consulter mon recueil sur le régime
dissocié en leur rappelant que l’ortolan ne fait pas grossir : il n’y a que de la graisse.
Réunir un Cazaubon, un Ousteau et un Lazzerini qui, s’ils souhaitent
définitivement se fixer en première et deuxième ligne, doivent cumuler repas
4
LA TERRIBLE MALEDICTION
DES FILS DE...
Par Gaspard
Ils sont partout. David Vincent ne
les a pas vu, mais aujourd’hui, je tente
de prévenir un monde incrédule que le
cauchemar a déjà commencé. Eux, ceux
sont les fils de... Dans toutes nos
équipes, de l'école de rugby aux seniors,
vous pourrez les apercevoir. Ce sont les
fils de Bancaud, Larget ou de Connoly.
Les fils des vieux de la vieille qui ont
fait et refait le SCUF. Les fils des
obscurs vétérans de la trois vieux et
d’ailleurs qui sont là, sournoisement
tapis dans l'ombre, prêts à prendre la
succession du bureau telle une mairie
U.D.F. de province. De père en fils ou
de mère en fils, ces êtres se veulent
pacifiques mais leurs desseins n’en sont
pas moins machiavéliques.
Tel Mr Hyde ils sont dans les
bars, les stades et les douches. Leur
voracité rudbolistique n’a d’égale que
leurs noms de guerre : Hossard le
barbare, Chouraqui l’équarrisseur,
Sampermans le puciste, Marty l’homo
sapiens ou la famille Hospy, qui hante
les nuits de Maison Alfort. Le comble
de la terreur revient aux terribles frères
Schwartzies. Une famille qui fait du
pâté de foie dans sa cave avec les
organes qu’ils prélèvent sur des
cadavres de cadets.
Les ignobles fils de ... se
retrouvent généralement sur le bord des
terrains sous l’oeil avisé de leurs aïeux.
Ne pouvant se passer du sang neuf du
club, ils se forcent à côtoyer les
« rapportés » afin de les piller de toute
vitalité. Ils se retrouvent le plus souvent
dans de sombres réunions dominicales.
Leurs places au Parc des Princes sont
toujours réservées malgré la pénurie qui
frappe souvent les joueurs de base.
L’apogée de leur consanguinité
constitue les matchs organisés entre ces
horribles fils de ... et leurs pères
respectifs. Un maillot reprenant les
couleurs noires et blanches de leur
terrible malédiction a même été réalisé
avec d’occultes complicités.
Soyez sur vos gardes ! Ces
sombres créatures s’assiéront peut-être à
vos côtés au détour d’un vestiaire..
Surveillez vos enfants pour qu’ils ne
tombent dans les filets des frères
Schwartzies et ne donnez pas à manger
(ou à boire) à Pascal Auge après minuit
au Scuf Dream...