Passion Mathieu, 10 ans, de Thann, champion de France poussin d

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Passion Mathieu, 10 ans, de Thann, champion de France poussin d
Thur et Doller dossier
MARDI 8 NOVEMBRE 2011 23
Passion Mathieu, 10 ans, de Thann, champion de France poussin d’agility
et donner des directives à l’animal.
Et puis, le week-end, c’est plus sympa
d’être tous ensemble dehors, par tous
les temps, plutôt que de rester devant
les jeux vidéos… »
Dans la famille
Giresse, les toutous
sont des membres
à part entière.
La maman et les deux
garçons participent à
des concours d’agility
depuis plusieurs
années. Avec de beaux
résultats pour le plus
jeune, Mathieu.
L’agility est un sport ouvert à tous
les âges et à tout type de chiens,
Lof (Livre des origines français,
un « chien de race ») ou non. Les
catégories étant fonction de la
taille du chien. « C’est un sport
jeune, note Isabelle Giresse. Il a
été créé par des cavaliers anglais, qui
voulaient s’occuper pendant la trêve
hivernale. L’agility existe depuis
1988 en France et nous sommes 400
licenciés en Alsace. »
Comment l’agility est-il devenu
une activité à part entière dans la
famille Giresse, de Thann ?
Isabelle et ses fils sont licenciés
au club de Lutterbach. Le responsable des jeunes conducteurs est
Bernard Wittner. Il existe 18 clubs
dans le Haut-Rhin pour pratiquer
l’agility, dont celui de Saint-Amarin (lire contre). Pour rejoindre
un club : www.schr68.com
« Par hasard, raconte Isabelle Giresse, devenue depuis déléguée
régionale d’agility pour le HautRhin. J’avais acheté un Rottweiller,
chien de deuxième catégorie, donc.
Ma belle famille était inquiète…
Alors j’ai poussé la porte d’un club
canin. Je suis tombée dedans et j’ai
entraîné toute la famille ! »
Toute la famille se
déplace en camping-car
Depuis une dizaine d’années,
Isabelle Giresse participe très régulièrement à des concours d’agility. Et ses deux fils aussi. Julien,
14 ans (bientôt 15), et Mathieu, 10
ans (bientôt 11), font des concours depuis quatre ans. Avec
Basco (un berger des Shetland) et
Alvin (un berger Australien), les
chiens formés par leur maman
(le Rottweiller est décédé).
« Pour les jeunes, il y a deux catégories en section jeune conducteur, explique Isabelle Giresse. Les
poussins jusqu’à 11 ans et les juniors
de 11 à 14 ans. » Julien concourt
chez les adultes depuis cette année tandis que Mathieu, lui, a
plus qu’assuré chez les poussins :
il a remporté trois années de suite
Une quinzaine d’« agilitistes »
au club de Saint-Amarin
Former Gessy, la petite
dernière de la famille
Mathieu Giresse, son chien Basco, et deux des coupes qu’ils ont
remportées. Le jeune Thannois et son chien, un berger des Shetland,
participent à des concours depuis trois ans.
Photo S.D.
le titre de champion d’Alsace et a
été champion de France en 2009
et 2011 (et vice-champion en
2010). Sa dernière coupe, il l’a
ramenée le 29 octobre de SaintMaurice l’Exil (26).
Car pour participer aux compétitions, toute la famille sillonne la
France. « On participe à une vingtaine de concours chaque année, le
dimanche, explique Isabelle. On
part avec le camping-car. » « Moi, je
suis le staff technique ! s’amuse le
papa Christophe. Je conduis le
camping-car. Isabelle joue les coaches… »
Une coach cool. « L’aspect compé-
titif compte évidemment, surtout
pour les petits qui se mettent très vite
la pression… note la maman. C’est
normal et en même temps, nous, les
parents, on est là pour les consoler
après les épreuves. On est là aussi
pour leur faire penser à échauffer les
chiens et courir derrière eux en stressant pour que tout se passe bien… »
Et l’intérêt, pour une famille, de
consacrer une partie de son
temps libre à l’agility ? « Pour
moi, c’est une école de la vie, explique Isabelle. On s’entraîne une ou
deux fois par semaine. Les enfants
apprennent le respect de l’animal. Ils
doivent aussi savoir se situer dans
l’espace, savoir compter les épreuves
Et Mathieu, élève de 6e au collège
Faesch de Thann, comment voitil la suite ? « Mes parents m’ont
offert Gessy, la fille de Basco et Itia.
Elle a huit mois et pourra commencer les compétitions à 18 mois. Je
vais donc commencer à la former
pour avoir mon propre chien et plus
celui de ma mère… Pour moi, c’est
un beau challenge pour les deux ans
à venir. » Et les coupes remportées depuis trois ans ? « Je suis
content, évidemment ! J’adore courir avec mon chien Basco et être
jugé. L’agility est un sport d ‘équipe
et quand on gagne, c’est à deux !
Cette année, nous étions 111 concurrents de toute la France. Mais
l’an prochain, je change de catégorie
d’âge. » Un nouveau défi pour la
famille.
Séverine Depond
Gaëlle Kaufmann, membres de l’association canine de SaintAmarin, a décroché le titre de championne d’Alsace espoirs en
2009.
Photo F.F.
L’association canine de SaintAmarin, créée en mai 2008,
propose à ses 105 membres un
panel d’activités, dont l’agility.
La jeune association compte
d’ores et déjà une quinzaine de
licenciés en agility, dont Gaëlle
Kaufmann, championne d’Alsace espoirs en 2009.
« Pour faire de l’agility, il faut
avoir une bonne condition physique avant tout », explique Sophie Froehly, responsable
agility du club. « L’agility consiste à effectuer un parcours semé
d’obstacles (haies, tunnels, passerelles, slalom), dans un minimum de temps, sans commettre
de fautes. Ensuite, le chien doit
être un minimum éduqué. »
Et d’jouter : « C’est une activité
sportive, certes, mais qui n’est possible que s’il existe une réelle com-
plicité entre le chien et son maître.
On travaille, mais cela reste toujours joyeux, ludique et positif. »
Inutile de dire que pour obtenir
un résultat, cela demande
beaucoup de travail. Les « agilitistes » s’entraînent deux fois
par semaine, le mardi aprèsmidi et le samedi matin à SaintAmarin, seul club du secteur
Thur et Doller. Le dimanche,
surtout à la belle saison, les
participent à des concours.
L’activité agility est ouverte à
tous les membres de l’association sans supplément de cotisation.
François Froehly
FSE RENSEIGNER Renseignements auprès de Sophie Froehly
au 03 89 82 14 57. Entraînements
au terrain du Hirschenbach,
à Saint-Amarin, tous les mardis,
à partir de 14 h et tous les samedis, à 9 h.
Secours Des sapeurs-pompiers et des chiens
à l’exercice au plan d’eau de Burnhaupt-le-Bas
Le Service
départemental
d’incendie et de
secours du Haut-Rhin
(Sdis 68) a accueilli,
le week-end dernier,
un détachement
cynotechnique de
l’Unité d’instruction
et d’intervention
de la Sécurité civile
de Brignoles, dans
le Var. Au programme :
une recherche de
personnes en pleine
nuit, au plan d’eau
de Burnhaupt-le-Bas.
L’unité départementale cynotechnique du Sdis 68 (Service départemental d’incendie et de
secours) est composée de six conducteurs et de sept chiens formés
à la recherche de personnes dans
divers milieux. Elle a vécu un
week-end très agité. En effet, entre vendredi soir et dimanche
soir, cette unité a pris part à un
exercice, sur le plan d’eau de Bur-
nhaupt-le-Bas, en compagnie
d’un détachement cynotechnique de l’Unité d’instruction et
d’intervention de la Sécurité civile.
ce site, le caporal-chef Carmelo
Tambuzzo, a mis en place un
dispositif. Le rôle du responsable
d’intervention était joué par capitaine vétérinaire Karine Le Bleis,
du Groupement centre des pompiers.
« Le programme de cet exercice était
très varié. Un entraînement aussi
poussé est toujours utile. Il est même
nécessaire à la bonne préparation
des interventions réelles », indiquait
le caporal-chef Carmelo Tambuzzo, maître-chien.
Une embarcation légère ainsi
qu’une autre, lourde, avec l’équipage des pompiers du secours
nautique de Mulhouse, sous la
direction du chef d’unité des
plongeurs, le sergent-chef Stéphane Helbling, ont apporté leur
contribution.
Pour figurer sur la liste opérationnelle, une équipe doit avoir suivi
180 heures de formation (et de
perfectionnement des acquis) au
cours des douze mois précédents. S’ajoute à cette formation
une mise en situation concrète,
ou test opérationnel.
Ratisser le site
et ses abords après
une rave party
L’entraînement de vendredi soir a
été très intense. Aux côtés des
sapeurs-pompiers alsaciens, se
trouvaient leurs homologues de
la formation militaire de la Sécurité civile, basée à Brignoles, dans
le Var.
L’équipage des pompiers spécialisés dans le secours nautique, avec les chiens et les spécialistes
cynotechniques, à bord du bateau, sur le plan d’eau de Burnhaupt-le-Bas. L’exercice consistait à repérer
et à secourir deux victimes fictives dissimulées au bord de l’eau.
Photo Arnaud Viry
Dans des conditions toujours
nouvelles et éprouvantes, cet
exercice de nuit a débuté vers
21 h. Le scénario de la
manœuvre était le suivant : une
rave party, non autorisée, avait
rassemblé plus d’une centaine de
personnes. Après avoir été dispersés par les forces de l’ordre,
certains jeunes gens se sont re-
trouvés éparpillés autour du plan
d’eau d’une surface de 17 hectares.
Afin de s’assurer que plus
qu’aucune personne ne reste sur
Sur l’ensemble du site, deux personnes s’étaient dissimulées
dans les épineux des berges du
plan d’eau. Les chiens, Fidjy et
Enzo, ont rempli avec succès leur
mission car ils ont détecté ces
deux victimes imaginaires et ont
garanti, après leur passage, que
plus aucune personne ne se trouvait sur le site. L’exercice a pris fin
à 3 h du matin et a repris dès 6 h
du matin pour de la recherche de
personne égarée en forêt du secteur Dannemarie. La fin de ce
long périple du week-end a eu
lieu dimanche soir à SainteCroix-en-Plaine.
Arnaud Viry