Roméo et Juliette

Transcription

Roméo et Juliette
© Olivier Houeix
Maison
de l'Éducation
des Yvelines
Chorégraphie
Thierry Malandain
Costumes
Jorge Gallardo
Réalisations costumes
Véronique Murat
Musique
Hector Berlioz
Direction de production
Conception lumières
Jean-Claude Asquié
Roméo et Juliette
Ballet
musique de Berlioz
chorégraphie de Thierry Malandain
Dossier
pédagogique
Roméo et Juliette
© Olivier Houeix
Roméo et Juliette de William Shakespeare
L’auteur
Chorégraphie
Thierry Malandain
Musique
Hector Berlioz
Direction de production
et conception lumières
Jean-Claude Asquié
Synopsis
Des sources d’inspiration multiples
Les différentes versions de Roméo et Juliette
La version de Berlioz
Le ballet
Costumes
Un genre ancien
Jorge Gallardo
La genèse du ballet de Thierry Malandain
Réalisations costumes
Véronique Murat
Avec : Ione Miren Aguirre, Aurélien Alberge,
L’argument
Mise en scène et scénographie
Raphaël Canet, Olivier Coëffard, Ellyce Daniele,
La scénographie
Frederik Deberdt, Michaël Garcia, Cédric Godefroid,
Les costumes
Aureline Guillot, Jacob Hernandez Martin,
Miyuki Kanéi, Mathilde Labé, Fábio Lopes, Nuria
Les lumières
Lopez Cortés, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy,
La mise en scène
Joséphine Pra, Magali Praud, Nathalie Verspecht,
Daniel Vizcayo.
Ressources
Ce dossier pédagogique
destiné aux professeurs a été réalisé par
Carole Jouffre
professeur missionné
auprès de la Scène nationale
de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Janvier 2012.
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Roméo et Juliette
de William Shakespeare
L’auteur
William Shakespeare est né le 23 avril
1564 à Stratford Upon Avon, en Angleterre.
Son père était un marchand de cuir, qui
était parvenu à entrer dans la bourgeoisie
en épousant Mary Arden, issue d’une famille respectable.
Alors qu’il était enfant, Shakespeare
reçut une bonne éducation, suivant des
cours d’Histoire, de langue, de latin et de
rhétorique.
Le 28 novembre 1582, Shakespeare
épousa en hâte Anne Hathaway, alors que
cette dernière était déjà enceinte de plusieurs mois.
Nous perdons ensuite la trace de Shakespeare pendant près de dix ans. L’on ne
sait rien de ce qu’il fit au cours de cette
période, mais l’on sait qu’il quitta Stratford pour rejoindre Londres (sans doute
vers 1587 ?), et que sa femme accoucha
de plusieurs enfants. Shakespeare, alors acteur et dramaturge, reparaît en 1592, vertement critiqué
par le pamphlétaire anglais Robert Greene,
pour sa pièce Henri VI.
Peu après, en 1594, Shakespeare rentra en collaboration avec une compagnie
théâtrale, le Lord Chamberlain’s Men (du
nom de Lord Chamberlain, ministre responsable des divertissements royaux, qui
finançait alors la compagnie).
Au fil du temps, Shakespeare finit par
ne plus écrire que pour le Lord Chamberlain’s Men, ne dédaignant pas de monter
sur la scène pour incarner l’un de ses personnages.
Suite à la mort d’Elizabeth 1re et à
l’avènement de Jacques 1re, le roi, attiré
par la popularité de la troupe, rachète la
compagnie qui fut renommé le King’s Men.
Shakespeare et ses collaborateurs s’installèrent alors au théâtre du Globe.
La fin de vie de Shakespeare fut un peu
agitée. Il fut assigné en justice pour avoir
clôturé ses terres, privant de revenus de
nombreux paysans.
Shakespeare mourut le 23 avril 1616, à
l’âge de 52 ans.
L’œuvre de William Shakespeare est considérable. En effet, ce dernier écrivit de
nombreuses pièces de théâtre (classées
aujourd’hui en trois catégories : comédies,
tragédies, pièces historiques).
Parmi les comédies les plus connues,
nous pouvons citer Le songe d’une nuit
d’été (1594), La mégère apprivoisée (1594),
Beaucoup de bruit pour rien (1598), etc.
Pour les tragédies, citons Roméo et
Juliette (1591), Hamlet (1594), Jules
César (1599), Troïlus et Cressida (1602),
Othello (1604), Le roi Lear (1605), Macbeth (1606), Coriolan (1608), Antoine et
Cléopâtre (1607).
Enfin, parmi les pièces historiques les
plus renommées de cet auteur, citons Richard III (1593) et Le roi Jean (1596).
Les dernières pièces de Shakespeare,
écrites à partir de 1608, sont nommées
« Les romances tardives », et sont souvent
considérées comme des pièces à problèmes
(en effet, ces dernières mêlent aspects comiques et tragiques).
Shakespeare écrivit aussi des sonnets
et des poèmes.
Synopsis
Il n’est nul doute que Roméo et Juliette
est une des pièces les plus connues et les
plus jouées de William Shakespeare. C’est
la seconde tragédie de l’auteur (15951596), elle suit des drames historiques
principalement.
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Elle se compose de cinq actes et d’un
prologue.
Prologue
Le chœur rappelle la rivalité qui oppose
les deux maisons des Capulet et des Montaigu à Vérone. Il annonce comme Anouilh
le fera dans son prologue d’Antigone la
mort des deux amants.
Acte I
Scène 1
Deux valets des Capulet épousent la querelle de leurs maîtres et provoquent deux
valets de la maison adverse. Se mêlent
à cette altercation Tybalt des Capulet et
Benvolio des Montaigu, suivis des pères
des deux familles. La rixe exaspère les
bourgeois et le prince de Vérone qui annonce que toute querelle désormais sera
punie de mort.
Lady Montaigu s’enquiert de son fils,
tous sont inquiets de sa mélancolie : Roméo est en fait éperdu d’amour pour Rosaline.
Scène 2
Capulet refuse la main de sa fille à Pâris
car elle est encore trop jeune pour songer à se marier. Il le convie à un festin le
soir-même et donne une liste d’invités à
un serviteur afin qu’il transmette les invitations. Or le serviteur, illettré, croise Roméo et Benvolio à qui il demande de l’aide
pour déchiffrer la liste. Les deux Capulets
prennent connaissance de la fête, y voient
l’occasion de s’amuser et de voir Rosaline.
Scène 3
Lady Capulet explique à sa fille que le beau
Pâris a demandé sa main. Juliette ne se
prononce pas. Mais déjà les invités arrivent et il leur faut descendre auprès de
leurs convives.
Scène 4
Roméo et Benvolio se glissent dans la fête,
masqués.
Scène 5
La fête bat son plein, Roméo voit Juliette
et en tombe aussitôt amoureux. Tybalt reconnait la voix d’un Montaigu mais ordre
lui est donné de laisser « l’ennemi » qui se
conduit en gentilhomme. Roméo croise Juliette, les amants tombent sous le charme
l’un de l’autre et quand ils apprennent leur
identité respective, il est déjà trop tard :
ils s’aiment.
Acte II
Prologue
Le chœur chante l’amour infini des
amants.
Scène 1
Après que Benvolio et Mercutio ont ri de
Roméo, ce dernier se retrouve seul dans le
jardin, langoureux et pensif. Juliette sort
sur son balcon. Les deux amants échangent leurs vœux et se promettent fidélité.
Un messager doit venir le lendemain à
neuf heures auprès de Roméo pour qu’il lui
précise l’heure et le lieu de la cérémonie.
Scène 2
Roméo confie à frère Laurent son nouvel
amour. Les deux hommes sortent organiser
le mariage.
Scène 3
Mercutio et Benvolio rejoignent Roméo qui
ne leur dit rien de ses sentiments si neufs
jusqu’au moment où la nourrice, l’envoyée
de Juliette, réclame un entretien privé
avec le jeune homme. Il lui confirme son
intention d’épouser la belle et lui donne
rendez-vous l’après-midi même dans la
cellule du frère Laurent pour qu’elle y soit
confessée et mariée.
Scène 4
La nourrice revient auprès de Juliette et
lui explique où elle doit se rendre.
Scène 5
Frère Laurent unit les jeunes amants.
Acte III
Scène 1
Tybalt provoque Roméo en présence de
Benvolio et Mercutio. Roméo refuse de
4
répondre aux provocations mais Tybalt
blesse Mercutio qui meurt peu de temps
après. Quand Tybalt revient pour les narguer, Roméo ne peut se contenir : il le tue
et est exilé par le prince.
Scène 2
Juliette apprend le drame qui vient de se
jouer et donne rendez-vous à son mari la
nuit tombée.
Scène 3
La nourrice vient prévenir Roméo, désespéré.
Scène 4
Capulet, malgré ses objections au mariage
prématuré de Juliette, accepte la demande
de Pâris et envisage un mariage dès le jeudi suivant. Il envoie sa femme interroger
leur fille.
Scène 5
Roméo quitte Juliette après leur première nuit d’amour, Lady Capulet arrive peu
après. Juliette feint d’être peinée de la
mort de son cousin et exprime le désir de
se venger de son meurtrier : Roméo. Enfin, Lady Capulet lui annonce qu’elle sera
mariée à Pâris jeudi prochain. S’en suit
un affrontement violent entre le père et
la fille. Juliette court à la cellule du frère
Laurent chercher un moyen d’échapper à
ce mariage.
Acte IV
Scène 1
Juliette rencontre chez frère Laurent son
promis Pâris et refuse tout engagement.
Une fois seule avec le frère, elle lui avoue
son désarroi et dit être prête à mourir. frère Laurent l’invite à feindre la soumission
et à prendre une potion qui la fera passer
pour morte. Il préviendra Roméo par un
courrier.
Scène 2
Juliette annonce à son père qu’elle se range à la décision paternelle. Les Capulet se
lancent donc à la hâte dans les préparatifs
de cette fête.
Scène 3
Juliette, après avoir enfilé sa robe de mariée, avale la potion donnée par frère Laurent. Elle s’endort dans un profond sommeil, semblable à la mort.
Scène 4
Les préparatifs se poursuivent pour le mariage.
Scène 5
La nourrice découvre le corps de sa maitresse sans vie. Tous se lamentent et pleurent. Les musiciens se disputent de façon
incongrue vu les circonstances.
Acte V
Scène1
Roméo apprend la mort de Juliette. Il se
procure une fiole de poison pour mourir
aux côtés de sa bien- aimée.
Scène 2
Frère Laurent apprend que la lettre qui devait prévenir Roméo de leur stratagème ne
lui est pas parvenue. Il craint le pire et se
rend dans le tombeau de Juliette.
Scène 3
Pendant ce temps, Roméo a croisé Pâris
dans l’obscurité du tombeau : il le tue
pour avoir le droit de voir sa Juliette. Puis
il boit d’une traite le poison que l’apothicaire lui a donné. Il meurt tandis qu’arrive
frère Laurent et que se réveille Juliette.
Juliette, seule, se poignarde. Quand les
gardes, le prince et les deux familles les
rejoignent, c’est pour découvrir le sang
versé par les amants à l’amour interdit.
Pistes de travail
Comprendre les temps forts de la pièce.
On demandera aux élèves, à partir de
ce résumé, de lister les scènes qui leur
paraissent essentielles afin de comprendre le resserrement dramatique opéré par
Berlioz. Ils pourront ensuite rédiger un
résumé de l’intrigue en quelques lignes.
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Des sources d’inspiration multiples
Les différentes versions
de Roméo et Juliette
« Il existe au moins vingt-quatre opéras
inspirés de Roméo et Juliette. Le premier,
Romeo und Julie (1776), est un singspiel
de Georg Benda ; il coupe une bonne partie de l’action et la plupart des personnages, et s’achève sur une fin heureuse. Le
plus connu est le Roméo et Juliette (1867)
de Charles Gounod, sur un livret de Jules
Barbier et Michel Carré, qui rencontre un
succès triomphal à sa création et reste fréquemment joué aujourd’hui. I Capuleti e i
Montecchi de Vincenzo Bellini (livret de
Felice Romani) est également interprété
de temps à autres ; plutôt qu’une adaptation directe de Shakespeare, il s’inspire de
sources italiennes, notamment du livret de
Romani pour un opéra de Nicola Vaccai.
Piotr Ilitch Tchaïkovski compose en 1869
son poème symphonique Roméo et Juliette,
révisé en 1870 et en 1880. La pièce a
inspiré d’autres compositeurs classiques,
parmi lesquels Johan Svendsen (Romeo
og Julie, 1876), Frederick Delius (A Village
Romeo and Juliet, 1899-1901) et Wilhelm
Stenhammar (Romeo och Julia, 1922).
Le plus célèbre des ballets inspirés de
la pièce est le Roméo et Juliette de Sergueï
Prokofiev. Il est refusé par le ballet Kirov,
qui l’avait commandé, lorsque Prokofiev
tente d’y introduire une fin heureuse, puis
en raison du caractère expérimental de sa
musique.
Roméo et Juliette a inspiré plusieurs
œuvres de jazz parmi lesquelles la chanson
Fever de Peggy Lee. L’album de Duke Ellington Such Sweet Thunder (1957) contient
une pièce intitulée The Star-Crossed Lovers, dans laquelle le couple est représenté
par deux saxophones, un ténor et un alto ;
loin d’être traités à égalité, le saxophone
de Juliette domine clairement la composition. Dans la musique populaire, la pièce a
inspiré des chansons aux The Supremes, à
Bruce Springsteen, Taylor Swift, Tom Waits
et Lou Reed, ainsi qu’à Dire Straits, dont la
chanson Roméo et Juliette est sans doute
la plus connue du lot.
La plus célèbre des comédies musicales
adaptées de la pièce est West Side Story,
avec une musique de Leonard Bernstein et
des paroles de Stephen Sondheim. Lancée
à Broadway en 1957 et dans le West End
en 1958, elle fait l’objet d’une adaptation
au cinéma en 1961. Le cadre de l’intrigue
est déplacé dans la New York du XXe siècle, et les familles ennemies sont remplacées par des gangs ethniques. D’autres
comédies musicales reprennent la pièce :
William Shakespeare’s Romeo and Juliet de
Terrence Mann, co-écrit avec Jerome Korman (1999), Roméo et Juliette, de la haine
à l’amour de Gérard Presgurvic (2001) et
Giulietta & Romeo de Richard Cocciante
(2007). »
Extraits d’un article de Wikipédia.
Pistes de travail
Découvrir
des
adaptations
cinématographiques. On peut mettre en regard
la version de Zeffirelli, romantique (1968)
et fidèle aux costumes d’époque et celles
de Baz Luhrmann (1996) avec Leonardo di
Caprio et West Side Story (1961). Ces deux
dernières versions ont pour point commun
d’offrir une relecture contemporaine de la
pièce. Les élèves pourront s’interroger sur
la version qu’ils préfèrent en argumentant
Comprendre la portée d’un mythe. On invitera la classe à s’interroger sur la notion
de mythe, puis à se demander en quoi et
pourquoi la tragédie de Roméo et Juliette a
inspiré autant d’artistes (le thème de l’amour
interdit, l’amour et la mort, les rivalités …).
Ce travail peut être enrichi par la lecture de
Tristan et Yseult. On peut même travailler sur
un groupement de textes sur les amours mal-
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heureuses et condamnées dans la littérature.
Histoire des arts. Art du visuel. Il s’agit
de comparer l’évolution du mythe au travers
des siècles : Joseph Wright of Derby (La
scène du tombeau. Juliette avec le cadavre
de Roméo, 1790-91), Johann Heinrich Füssli
(Roméo se penche sur le cercueil de Juliette,
1809), Francesco Hayez (Le Dernier Baiser
donné par Juliette à Roméo, 1823), Delacroix
(Roméo et Juliette au tombeau des Capulet et
Les Adieux de Roméo et Juliette, vers 1846),
Pietro Roi (La Mort de Juliette et de Roméo,
1882) , Pino Casarini (L’adieu de Juliette à
Roméo, 1939). On s’interrogera sur le choix
des scènes illustrées, le point de vue adopté
et le but recherché par chaque artiste.
Enfin, on peut regrouper les œuvres de la
première moitié du XIXe siècle et les étudier
sous l’angle du mouvement romantique.
Ce dernier point permet d’associer les arts
du visuel avec les arts du son et Berlioz.
1.
http://www.hberlioz.com/
Scores/promeo.htm
La version de Berlioz
Composée en 1839, la « Symphonie dramatique » Roméo et Juliette doit son existence à la générosité de Nicolo Paganini qui
voyant en Berlioz l’héritier de Beethoven,
lui fit don de 20 000 francs. Payant ses
dettes, le compositeur se mit à l’œuvre et
acheva la partition au bout de sept mois :
« De quelle ardente vie je vécus pendant
tout ce temps ! ». Après avoir rédigé un
synopsis à partir des scènes les plus importantes du drame de Shakespeare, il confia
au poète Émile Deschamps le soin d’écrire
les textes des parties chantées. Outre son
sujet, un amour idéal qui le consolait des
tristes réalités de son mariage avec l’actrice Harriet Smithson, l’œuvre témoigne
de plusieurs influences.
C’est d’abord un hommage à Shakespeare dont la découverte en 1827 eut un fort
retentissement sur son développement
artistique et sur sa vie personnelle. C’est
aussi un hommage à Beethoven (9ième
symphonie). Enfin, après la Symphonie
Harold en Italie, composée en 1834, elle
rappelle que Berlioz séjourna en Italie
comme lauréat du Prix de Rome. Avec le titre complet de Symphonie dramatique avec
Chœurs, Solos de chant et Prologue en récitatif choral, composée d’après la Tragédie
de Shakespeare, la partition fut exécutée
trois fois au Conservatoire de Paris sous la
direction de l’auteur, la première fois le 24
novembre 1839. Paganini, à qui elle était
dédiée, ne l’entendit jamais. Plus tard,
Berlioz y apporta quelques modifications,
avant de la publier en 1847.
La symphonie de Berlioz se subdivise ainsi :
I. Introduction
II. Roméo seul – Tristesse – Concert et bal
– Grande fête chez Capulet
III. Scène d’amour
IV. La reine Mab ou la fée des songes –
Scherzo
VI. Roméo au tombeau des Capulets
On lira sur le site1 tout une analyse extrêmement fouillée des différents mouvements musicaux.
En 1966, Maurice Béjart fut l’un des
premiers à porter à la scène le Roméo et
Juliette de Berlioz.
Pistes de travail
Comparer des chorégraphies. On peut comparer un extrait de la chorégraphie de Maurice Béjart (costume, scénographie, danse)
et celle de Thierry Malandain. Des extraits du
ballet de Béjart sont accessibles sur You Tube.
Comparer l’œuvre de Shakespeare à
celles de Berlioz et de Malandain. On
repérera d’abord le resserrement opéré
par Berlioz par rapport à la tragédie
shakespearienne. Les élèves relèveront
les scènes que Berlioz a conservées. Puis
dans un troisième temps, on effectuera le
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même travail avec l’argument de Thierry
Malandain que l’on trouvera plus bas.
On pourra même établir un tableau
récapitulatif des trois arguments en soulignant
à la fois le resserrement dramatique opéré et
le renversement des scènes dans le ballet.
Préparer l’écoute. On fera écouter aux
élèves certains grands airs de la symphonie
de Berlioz (La Symphonie dramatique Opus 17
d’Hector Berlioz) en attirant leur attention
sur le chant des chœurs et l’alternance des
tempos lents et enjoués. On peut aussi lors
d’une écoute vierge (sans préciser l’argument
de la symphonie et de ces mouvements) demander aux élèves quelles sont les scènes qui
pourraient correspondre aux différents airs.
Le ballet
Un genre ancien
L’homme danse depuis l’antiquité, cet art
s’est sans nul doute développé en même
temps que la musique. Au Moyen-Âge, on
pratique des rondes, des voltes ou des
danses en chaînes. Déjà les rois de France
y participaient.
On parle d’un ballet, spectacle de danse, pour la première fois sous Catherine
de Médicis, celui-ci est nommé le Ballet comique de la Reine. C’est le premier
grand ballet de cour donné et imprimé
en France. Représenté le 15 octobre 1581
dans la grande salle du Louvre à Paris, il a
été imprimé l’année suivante chez Ballard,
sous le titre Balet comique de la Royne,
faict aux nopces de Monsieur le Duc de
Joyeuse & madamoyselle de Vaudemont sa
sœur. Par Baltasar de Beaujoyeulx, valet de
chambre du Roy, & de la Royne sa mere.
Mais c’est surtout sous le règne de
Louis XIV que le Ballet prend ses lettres
de noblesse. Le Roi et Lully instaurent
la comédie-ballet (Les Fâcheux, La Prin-
cesse d’Élide, Les Amants magnifiques,
Le Bourgeois gentilhomme), puis le ballet de théâtre. Il s’agit d’un drame musical dans lequel les genres se mélangent
(musique, chant, danse, comédie) tels
Thésée, Athys, Acis et Galatée, Psyché,...
Louis XIV crée encore l’Académie royale
de danse, qui devint plus tard le ballet de
l’Opéra de Paris.
C’est Pierre Beauchamp (1631-1705),
premier maître de ballet du roi, qui codifia
cet art et son enseignement. À l’époque,
les hommes sont prééminents par rapport
aux danseuses. Les danseuses, empêtrées
dans des robes à paniers et des coiffures
emperruquées ne peuvent rivaliser avec
leurs homologues masculins.
À la fin du XVIIIe siècle, en 1789, fut
créé ce qui peut être considéré comme un
des plus anciens ballets encore dansé de
nos jours, La Fille mal gardée. C’est aussi
à cette époque que certaines danseuses
comme La Camargo (1710-1770) et Marie Sallé (1707-1756) ont le courage de
raccourcir les robes, de simplifier leurs
tenues et coiffures afin d’être plus libres
pour s’exprimer.
Au XIXe siècle, les danseuses montent
sur pointes. La plus connue sinon la première à s’essayer à cet art, est Marie Taglioni, créatrice du rôle de la Sylphide.
La danse française à cette époque, va essaimer à travers l’Europe par le biais notamment d’Auguste Bournonville, qui fondera le ballet royal du Danemark, qui encore aujourd’hui conserve précieusement
son style et de Marius Petipa qui ira porter
son art à la cour de toutes les Russies.
C’est le XIXe siècle qui verra la naissance des plus grands ballets du répertoire
classique : en France, La Sylphide, Giselle,
Coppélia... en Russie Le Lac des Cygnes,
Casse-Noisette... C’est la grande époque
du romantisme, et le triomphe du ballet
« blanc » nommé ainsi à cause des longs
tutus de tulle qui ceignent les danseuses.
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Au début du XXe siècle, la danse se
transforma encore sous l’impulsion de Serge de Diaghilev, qui fonda en 1909 la compagnie des Ballets Russes, qui verra éclore
toute une génération de prodiges : Vaslav
Nijinski, Anna Pavlova, Tamara Karsavina,
Léonide Massine, Georges Balanchine, Serge Lifar, par exemple.
Enfin on parle de danse moderne à partir d’Isodora Duncan qui s’affranchit des
règles de la danse classique. Depuis on
peut citer : Merce Cunningham, Georges
Balanchine, Frédéric Ashton, Maurice Béjart, Roland Petit, Carolyn Carlson, Matts
Eks, Jiry Killian, Nacho Duato, Angelin
Preljocaj ou Thierry Malandain.
La genèse
du ballet de Malandain
« À l’issue de la création de Maurice Béjart
que l’on a évoqué plus haut, un récitant
clamait au final : « Faites l’amour, pas la
guerre ! ». Ce slogan hautement évangélique vaut toujours, raison de quoi le spectacle se déroule dans un climat de religiosité. Un an après la création de Maurice
Béjart, naissait en Italie, « arte povera »,
une aventure artistique conceptualisée par
le critique d’art Germano Celant, qui pour
défier la société de consommation et la dérive mercantile des courants américains de
l’époque, privilégia l’économie de moyen.
En utilisant des matériaux pauvres qu’il
s’agissait d’élever au rang d’art, les artistes de « l’art pauvre » s’attacheront à
rendre signifiants les objets les plus quotidiens. Certains ont vu dans cette démarche
une référence au renoncement franciscain.
C’est à cette sorte d’ascèse artistique que
j’ai voulu me soumettre en prenant pour
décor des caisses en aluminium, tandis
que les costumes sont conçus à partir de
vêtements usés.
L’idée m’est venue en découvrant en
Italie les catacombes du monastère capucin de Palerme.
Creusées au XVIe siècle à la seule intention des moines, y être inhumé devint une
marque de prestige pour l’aristocratie sicilienne jusqu’au XIXe. Dans leur testament,
les intéressés demandaient à y être conservés avec un certain type de vêtements, ou
même à ce que l’on change ceux-ci à intervalles réguliers. Aujourd’hui, témoignant
peu ou prou du caractère universel de la
mort, ces catacombes offrent le spectacle
de corps embaumés, mais aussi de cercueils empilés.
Ces catacombes rappellent également
que le thème de la mort et des funérailles
était omniprésent dans la création artistique du XIXe siècle. Ainsi, en 1840, un an
après Roméo et Juliette, Berlioz composa
sa Grande symphonie funèbre et triomphale. Au XIXe siècle encore, s’appuyant sur la
croyance populaire que, la nuit, les morts
dansent dans les cimetières, les artistes
vont réactualiser l’esthétique des danses
macabres médiévales. On se souvient que
dans La Vie dans la mort, Théophile Gautier décrit à la manière d’une danse comment le monde des morts et des vivants
s’interpénètrent.
Mais, c’est ce fragment de Vie de Rancé
de Chateaubriand qui a retenu mon attention :
« Les danses s’établissent sur la poussière des morts et les tombeaux poussent
sous les pas de la joie ». Roméo et Juliette,
c’est évidemment la haine séculaire existant entre les deux familles les plus puissantes de Vérone, les Montaigu et les Capulet. C’est aussi, bien sûr, le sort funeste
de deux amants innocents. Et si tout ce
qui cimente cette histoire d’amour mythique entre toutes a retenu l’attention de
Berlioz, contrairement au ballet, Roméo et
Juliette de Serge Prokofiev, La Symphonie
dramatique pour solistes, chœur et orchestre ne suit pas à la lettre le récit shakespearien. Elle en exclut même certains épisodes. Et tandis que les parties purement
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orchestrales dépeignent les émotions, c’est
le chœur qui a charge de décrire les faits.
Ainsi dans l’introduction, Berlioz dresse
une sorte de table des matières des scènes
à venir, après quoi il enchaîne sur quelques moments attendus comme le bal chez
les Capulets, la scène d’amour ou encore la
mort des deux amants. L’œuvre s’achevant
par un récitatif qui permet à frère Laurent,
figure principale du drame, de révéler à
tous, ce qui s’est passé.
C’est par cette dernière partie où l’on
voit Roméo et Juliette au tombeau que
j’ai choisi de commencer. Une scène conjuguée au pluriel, puisque gisent neuf couples, comme si ce rêve qui était trop beau
était celui de tous. »
Thierry Malandain, juin 2010
Pistes de travail
Savoir lire les intentions d’un auteur. À
partir des intentions de Thierry Malandain,
exposées ci-dessus, on demandera aux élèves
de noter ce qui a pu inspirer le chorégraphe
et d’effectuer des recherches sur les différentes œuvres ou mouvements cités puis
de relever les informations données sur sa
propre chorégraphie : construction du ballet, décor et costume… de façon à préparer
les élèves au mieux à un ballet contemporain sur un thème et un texte classique.
L’argument
L’argument tel qu’il est présenté est extrait
du dossier proposé par la compagnie de
Thierry Maladain. Figurent en rouge le découpage scénique et en bleu les personnages présents dans la scène.
Prologue
Le tombeau des Capulet
« Ce cadavre, c’était l’époux de Juliette.
Voyez-vous ce corps étendu sur la terre ?
C’était la femme, hélas, de Roméo. C’est
moi qui les ai mariés. » : frère Laurent dévoile le mystère des corps sans vie de Roméo et Juliette.
Frère Laurent, Roméo, Juliette et toute la
compagnie
Scène 1
Combats et intervention du prince Escalus
« La haine dans vos cœurs, l’injure dans vos
bouches ! » : Depuis des années, les Montaigu et les Capulet se vouent une haine
inextinguible. Exaspéré, le prince Escalus
décrète, sous peine de mort, l’interdiction
formelle de se battre dans sa ville.
Mercutio, Tybalt, le prince Escalus et toute
la compagnie
Scène 2
Fête chez les Capulet
« Allez rêver de bal et d’amour, allez, rêver d’amour jusqu’au jour. » : Roméo, mélancolique. Juliette se prépare pour le bal
donné en son honneur. C’est au cours de
celui-ci, qu’ils vont tomber sous le charme
l’un de l’autre.
Toute la compagnie
Scène 3
Scène d’amour
À la nuit tombée, Roméo se dissimule
dans le jardin des Capulet. Comme celui de
l’Éden, ce jardin évoque l’amour parfait.
Roméo, Juliette, toute la compagnie
Scène 4
Les duels
« Bientôt de Roméo la pâle rêverie met
tous ses amis en gaieté. Mon cher, dit l’élégant Mercutio, je parie que la reine Mab
t’aura visité ! » : Travesti en reine Mab, la
« fée des songes », Mercutio tente de divertir Roméo de ses pensées. Arrive Tybalt
qui insulte Roméo. Nouvellement marié à
Juliette, Roméo refuse de se battre contre
le cousin de son épouse, Mercutio prend sa
place. C’est alors que Tybalt blesse mortellement Mercutio et que Roméo, désespéré,
tue Tybalt.
Roméo, Mercutio et Tybalt
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Frère Laurent, toute la compagnie
Pistes de travail
Comprendre la réécriture de Thierry Malandain. On commencera par noter les personnages et les scènes qu’il a conservés de
la tragédie originelle. Puis on comparera les
arguments de Berlioz et celui de Malandain
en soulignant les points communs et les
transformations faites par le chorégraphe.
Mise en scène
et scénographie
La scénographie
Le ballet se déroule sur une scène nue débarrassée de ses pendillons et encadrée de
chaque côté par des échelles métalliques
dressées, en bas desquelles sont fixés des
projecteurs. À ces échelles métalliques répondent: des malles elles-aussi en métal,
l’unique accessoire du ballet. On peut les
apercevoir au second plan ici.
Dans la première scène, les 16 caisses
sont disposées sur quatre rangées de quatre ; elles seront ensuite maniées à vue
par l’ensemble des 18 danseurs au fil de
l’intrigue. Là encore on assiste à un véritable ballet : tantôt trois rangées, tantôt
© Olivier Houeix
Scène 5
Retour en avant : l’union de Roméo et
Juliette
« Mariés ! » : frère Laurent, qui voyait dans
un mariage l’espoir de mettre un terme à
la haine et de réconcilier les Capulet et
les Montaigu consacre en secret l’union de
Roméo et Juliette.
Frère Laurent, Roméo, Juliette
Scène 6
Mort des deux amants
« Je lui fis prendre afin de conjurer le sort,
un breuvage qui, le soir même, lui prêta
la pâleur et le froid de la mort. » : Roméo
ignorant la stratégie de frère Laurent arrive au tombeau de Juliette et s’administre
un poison au moment où sa bien-aimée
s’éveille de son sommeil. Et tandis qu’ils se
jettent dans les bras l’un de l’autre, Roméo
commence à ressentir les effets du poison.
Juliette saisit alors le poignard de Roméo
pour le rejoindre dans l’autre monde.
Toute la compagnie
Final
« Jurez tous, jurez par le saint crucifix, de
sceller entre vous une chaîne éternelle de
tendre charité, d’amitié fraternelle ! » : La
cité enfin réconciliée par la mort de Roméo
et de Juliette, frère Laurent qui fut l’instigateur involontaire de ce sacrifice reste
seul, marquant l’impuissance de l’Homme
contre les forces du destin.
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Les costumes
Les danseurs arborent pour commencer
une tenue très contemporaine et simple :
les hommes en pantalon et chemise, souspull ou veste, les femmes en chemise et
jupe ; le tout en un camaïeu de gris et noir,
comme on peut le voir sur la photo ci-dessous. Les jeunes gens se livrent à la rixe
initiale qui déclenche la colère du prince.
Seule Juliette porte une robe blanche, sa
robe de mariée. Une fois sa robe ôtée, elle
se fond parmi les tenues grises puis revêtira
comme tous les danseurs un habit de couleurs pour la scène du bal : robes froufroutantes et acidulées pour les filles, simples
© Olivier Houeix
© Olivier Houeix
deux, tantôt un mur au fond se constitue ou se démembre tandis qu’un escalier
prend forme. Ce sont encore les couvercles
qui sont ouverts et reflètent la lumière des
projecteurs comme des miroirs ou qui sont
claqués. Ces malles sont donc à la fois des
cercueils, des lits nuptiaux, des chaises,
la frontière de l’au-delà, des caisses dans
lesquelles sont rangés les vêtements, des
miroirs ou des éléments architecturaux.
Ainsi, la scène du balcon est suggérée
par Juliette qui se tient en haut de trois
malles superposées et derrière le couvercle
ouvert de la malle du dessus.
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exprimant un certain romantisme.
Puis c’est en sous-vêtements nacrés que
ces duos d’amour s’achèvent. Seul le corset
que portent les femmes nous inscrit dans
une époque précise, les années 60.
Trois danseurs dont Roméo reviendront
habillés de leur tenue de la scène 1. Pour le
final, les Roméo porteront un costume noir
sans chemise et les Juliette des robes de
mariée blanches et vaporeuses. Une fois les
amants morts, ils se déshabilleront à nou-
© Olivier Houeix
vestes colorées pour les hommes. Ces habits aux couleurs vives sont portés par-dessus les anciens, comme si tout n’était que
provisoire ; le bal reste un moment comme
suspendu, plein de gaité et d’onirisme. Il
laissera place à un dénuement progressif
des corps. En effet la scène du bal est suivie
par la scène d’amour des couples-amants.
On voit apparaitre les femmes durant les
duos d’amour, vêtues d’une robe de gaze qui
renforce la grâce des pas de deux, tout en
quant à lui, sera identifiable, quand il
tient ce rôle-là, grâce à sa tenue noire et
surtout son col blanc.
Les costumes reposent donc sur des effets de contrastes : superposition de robes
© Olivier Houeix
veau. Sur la photo ci-dessous, les couples
d’amants sont encore en sous-vêtements
tandis que le couple principal Roméo et
Juliette a déjà revêtu sa tenue de noces.
Le danseur qui interprète frère Laurent,
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contre corps nus, noir contre blanc et enfin
gris contre couleurs acidulées, les seules
couleurs étant réservées à la scène du bal.
On rappellera enfin que tous les changements de costumes s’effectuent à vue
comme les déplacements des malles. Les
costumes légers donnent une impression de dépouillement, cette esthétique
est celle d’un mouvement artistique italien des années 60 qui prônait un « art
pour les pauvres » fait de sobriété, de
dépouillement et de récupération... Les
costumes sont donc des habits de tous
les jours (ou presque) dans le style des
années 60...
Les lumières
Le ballet se déroule sur un fond uni qui
va du bleu-gris au rose final, suggérant
avec ces teintes claires, une aube, un
renouveau qui symbolise sans doute le
paradis dans lequel évoluent les amants
morts.
Les jeux de lumière sont particulièrement
importants car les feux des projecteurs se
reflètent sur les malles et sur leur couvercle en particulier les transformant en miroir. Le plateau s’obscurcit aux moments
clefs : les duos d’amour et la scène d’empoisonnement par exemple.
La mise en scène
Thierry Malandain élimine les coulisses et
oriente toutes les entrées et sorties vers
le fond de la scène dans un jeu optique,
qui semble faire apparaître et disparaître
les danseurs directement des malles, seuls
éléments présents.
Ainsi, durant les duos d’amour, chaque
couple naît des malles, disparait derrière
pour être immédiatement remplacé par un
autre. Il faut plusieurs duos pour que le spectateur réalise pleinement que chaque couple
est différent. On peut encore évoquer le final
où les danseurs sont comme ensevelis par
les malles, n’en dépassent que leurs bras qui
forment comme un océan vivant.
Le rideau s’ouvre sur frère Laurent et se
fermera sur lui encore. Il marche seul vers
le néant au milieu des cercueils en portant
le poids son échec. Le ballet se présente
donc comme une boucle et l’ouverture avec
frère Laurent donne une tonalité dramatique dès le début.
Les dix-huit danseurs forment tour à
tour les familles ennemies ou les invités
de la fête. Mais la plus grande singularité
de ce ballet réside dans la démultiplication des Roméo et des Juliette. Ces dixhuit danseurs sont en fait neuf couples qui
représentent tous – que ce soit en groupes
ou en duos – le couple tragique. On alternera donc les pas de deux avec les danses
du corps entier. La scène finale montrera
neuf Juliette qui s’empoisonneront à tour
de rôle ou encore neuf Roméo tentant de
ranimer désespérément leur bien-aimée.
Ces répétitions ne lassent pas mais offrent
au contraire des moments poignants.
Pistes de travail
Rédiger une critique. Dans un paragraphe
argumenté, les élèves exprimeront une opinion sur ce spectacle en le justifiant. Ils en
souligneront l’originalité tout en montrant en
quoi il reste fidèle à la trame shakespearienne.
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Ressources
Sur Berlioz
• Site où l’on lira une très bonne analyse des différents mouvements musicaux de la symphonie.
– http://www.hberlioz.com/BerliozAccueil.html
Sur le mouvement arte povera
• Site où l’on lira toutes les références littéraires et artistiques sur le mythe de Roméo et
Juliette.
– http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-ArtePovera/ENS-ArtePovera.htm
– http://www.mediterranees.net/mythes/pyrame/romeo.html
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Iconographie
© Olivier Houeix
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