Le futur moteur d`Ariane au menu de l`Agence spatiale européenne
Transcription
Le futur moteur d`Ariane au menu de l`Agence spatiale européenne
Le futur moteur d’Ariane au menu de l’Agence spatiale européenne Bruno Trevidic Le 19/09 à 06:00Mis à jour à 17:58 Le futur moteur des fusées européennes au menu de la prochaine conférence de l'Agence spatiale. Photo ESA Airbus Safran Launchers présentera lors de la prochaine conférence interministérielle de l’ESA, début décembre, le projet Prometheus destiné aux successeurs d’Ariane 6. Chez Airbus Safran Launchers, on bat le fer tant qu'il est chaud. Le programme Ariane 6 vient tout juste d'être officiellement accepté par l'Agence spatiale européenne (ESA), mardi dernier, que le nouveau leader de l'industrie spatiale européenne annonce déjà son prochain grand projet industriel. Airbus Safran Launchers présentera en effet officiellement, lors de la prochaine conférence interministérielle de l'ESA, début décembre à Lucerne, le projet de nouveau moteur Prometheus, qui équipera les versions ultérieures de la future Ariane 6 ou la future Ariane 7. « Le moteur Prometheus sera au menu des discussions, lors de la prochaine conférence interministérielle de l'ESA », a annoncé mercredi Alain Charmeau, le président d'ASL, à l'occasion du World Satellite Business Week Event, le grand rendez-vous européen de l'industrie spatiale. « Nous avons démarré les travaux de cette nouvelle filière de moteurs avec le CNES et nous espérons que d'autres pays européens décideront de nous rejoindre sur ce programme lors de la conférence de l'ESA » a-t-il expliqué. Diviser par dix les coûts de production C'était la première fois que le patron d'ASL s'exprimait sur le projet Prometheus. En novembre dernier, ASL et le CNES avaient bien signé discrètement un contrat d'études pour démarrer les travaux de développement. Mais jusqu'à présent toute l'attention était accaparée par Ariane 6. Avec la validation définitive du programme Ariane 6 par l'ESA, mardi soir, le patron d'ASL peut désormais se permettre d'évoquer des sujets plus lointains. Car pour l'heure, le futur successeur de l'actuel moteur Vulcain est encore dans les limbes. Aucune date, aucun calendrier n'est pas encore fixés. « Avant d'établir un calendrier nous devons d'abord définir le concept, explique Alain Charmeau. L'objectif est de diviser par dix les coûts de production par rapport à Vulcain, en intégrant dès la conception, les nouvelles technologies de production, comme les imprimantes 3D. Nous avons, par exemple, spécifié aux ingénieurs qu'aucune pièce de la turbopompe ne devait faire plus de 40 cm de côté, ce qui est la taille maximale des pièces que savent fabriquer les machines 3D d'aujourd'hui. » Le futur moteur des lanceurs européens devrait également être réutilisable au moins cinq fois, avec des temps de maintenance réduits. De quoi continuer encore à baisser le coût de l'accès à l'espace, qui devrait déjà être réduit de 40 à 50 % par la prochaine Ariane 6, à compter de 2020. BrunoTrevidic, Les Echos En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0211290887894-le-futurmoteur-dariane-au-menu-de-lagence-spatiale-europeenne-2028240.php?K1ZdsleeRaEsMZ5V.99