Spécial immobilier - guide Nouvel Observateur

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Spécial immobilier - guide Nouvel Observateur
Spécial immobilier
PONTS-JUMEAUX, MONTAUDRAN
Neuf : 3 000-3 900 €/m2
Exit terrains vagues et pelleteuses ! Réaménagés en vastes ZAC, ces
quartiers offriront 1 400 logements aux Ponts-Jumeaux et 2 700 à
Montaudran, dont 400 logements pour étudiants et 350 logements
sociaux. Aux Ponts-Jumeaux, les premiers appartements ont été
livrés et des locataires ont investi les lieux. D’ici à la fin de l’année,
tout le quartier sera habité. A Montaudran, les premiers habitants
vont très vite arriver. Les travaux se poursuivront jusqu’en 2013,
pour équiper ce nouveau quartier en transports, commerces et
crèches. La commercialisation des programmes dans le neuf est en
bonne voie. « Nous avons déjà vendu plus de 50% des logements. A
ce jour, 70% sont des investisseurs », indique Jacques Rubio, directeur régional de Kaufman
& Broad, l’unique opérateur
de cette ZAC.
UN BON INVESTISSEMENT
Philippe, cadre commercial
« Je viens d’acheter un T2 à Balma, en bon
état, bien situé et qui m’a coûté
2 800 euros/m2. Je vais ainsi pouvoir aider mes enfants et
m’assurer un complément de revenus pour plus tard.
Grâce à la baisse des taux et des prix, c’était le moment
de franchir le pas . Pourtant, beaucoup d’appartements
que nous avons visités avant de trouver celui-ci étaient trop
chers, sans parler du neuf : jusqu’à 180 000 euros
pour un T2 ! A ce prix-là, tant pis pour la loi Scellier… »
DR
ville années 1930 de 120 m2, avec jardinet, a été négociée
320 000 euros. « Nous vendons surtout à des familles de néoToulousains, sans a priori sur le quartier », constate le professionnel.
banlieue cossue est tombé à 250 000 euros. A ce prix, on trouve des maisons mitoyennes des années 1960 avec 300 m2 de jardin. « Elles se vendaient jusqu’à 310 000 euros en 2004, indique Andrée Dardé, de
Balma Immo. Aujourd’hui, les demandes se situent entre 200 000 et
300 000 euros, alors que les prix
moyens de Balma atteignaient
550 000 à 600 000 euros ces dernières années. » Sur les coteaux,
BONNEFOY,
les villas de prestige sont délaisCROIX-DAURADE,
sées. « Sur le secteur, nous en
BORDEROUGE
avons vendu une seule en 2009.
Quant à s’éloigner vers Mons ou
Ancien : 1 500-2 800 €/m2
Drémil-Lafage, les acheteurs ne
Neuf : 2 500-2 900 €/m2
veulent même plus en entendre
Dans ce faubourg animé de
Reventes intéressantes du côté de Borderouge
parler », constate Andrée Dardé.
Toulouse, tout est là : les nombreux commerces, une vie de quartier et un habitat varié… « Pourtant,
en 2009, les prix ont accusé une baisse de l’ordre de 10% », estime Gilles TOURNEFEUILLE
Caminade, de l’agence Century 21-Action Immobilier. Comme ailleurs, Ancien : 2 300-3 300 €/m2
ce sont les biens des années 1960 qui ont le plus baissé : « Cité Neuf : 2 000-3 000 €/m2
Amouroux, les appartements des années 1960 s’affichent en ce moment Ici aussi les primo-accédants sont de retour. Ce qui signifie une
entre 1 800 et 2 000 euros/m2 », explique-t-il. Plus près du centre, sur baisse des prix ! « En effet, le ticket d’entrée est entre 210 000 et
le faubourg, les appartements des années 1980 et 1990 se vendent plutôt 230 000 euros. A ce prix on peut trouver une maison de 90 m2 avec
à 2 250 euros/m2. A Borderouge, les premières reventes de fin de défis- 500 m2 de jardin », indique Nicolas Pichaud, de Pichaud Immobilier.
calisation commencent à arriver sur le marché, on peut ainsi trouver des On est revenu à des prix plus raisonnables. » Comme ailleurs dans
T1 bis d’environ 30 m2 autour de 80 000 euros.
l’agglomération, ce sont les biens entre 300 000 et 500 000 euros qui
ont le plus souffert de la baisse. « D’autant que les acheteurs sont
BALMA
attentifs à l’emplacement. Ils veulent habiter dans les quartiers
proches de la rocade ou dans le centre-ville, et rien d’autre », constateAncien : 2 500-3 800 €/m2
t-il. Du coup, comme à Balma, les grandes maisons et les terrains
Neuf : 2 000-2 500 €/m2
Habiter Balma n’est plus réservé à certains. Le ticket d’entrée de cette situés sur les hauteurs de la ville n’ont plus la cote.
B. G.
En baisse
LE NEUF SAUVÉ PAR LE SCELLIER
C
’est reparti… à la hausse ! Avec une légère augmentation des
prix du neuf de l’ordre de 1,8% en Haute-Garonne en 2009.
Après le coup de pouce inespéré donné par le dispositif Scellier, qui
avait permis à la profession de réduire ses stocks de manière drastique, le premier bilan de cette année de crise est donc positif. 5 610
réservations fermes ont été enregistrées sur l’année, dans l’aire urbaine. « C’est le double de 2008, et à ces chiffres il faut ajouter
2 090 logements vendus en bloc essentiellement auprès des bailleurs
sociaux », analyse Alexandra François-Cuxac, présidente et fondatrice
de l’Observer de l’immobilier toulousain. 7 700 lots ont donc été réservés dans l’année et le tiers de ces logements ont été vendu en ZAC.
VI ● LE NOUVEL OBSERVATEUR
« Avec de tels chiffres, nous sommes probablement dans le top 3 ou
4 des grandes agglomérations françaises », indique-t-elle. Evolution
importante à noter cependant : désormais les acheteurs n’achètent
plus n’importe où ! Plus de la moitié des ventes d’appartements en diffus (54%) ont été signées dans Toulouse, tandis que les 1re et 2e couronnes n’ont représenté que 20% des ventes chacune, et à peine 2%
de la production est destinée aux 3e et 4e couronnes. « Il y a eu un phénomène de prise de conscience indéniable lié à la crise et la volonté
de certains opérateurs de limiter les investissements à des zones
sûres », pointe la présidente de l’Observer. Le profil des acquéreurs ?
Sans surprise, 70% d’entre eux sont des investisseurs.
B. G.