Les echos 07-05-2012 - entree

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Les echos 07-05-2012 - entree
12 PAGES
SPÉCIALES
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et des !
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LE QUOTIDIEN DE L’ÉCONOMIE
LUNDI 7 MAI 2012
François
Hollande
à l’épreuve
du pouvoir
h LE CANDIDAT SOCIALISTE L’EMPORTE AVEC 52 % DES VOIX
Le député de la Corrèze a remporté hier l’élection présidentielle avec 52 % (*)
des voix face à Nicolas Sarkozy. Il est le deuxième socialiste à entrer à l’Elysée
sous la Ve République, après François Mitterrand. PAGE 2
h SARKOZY : « JE REDEVIENS UN FRANÇAIS PARMI LES FRANÇAIS »
Battu après un unique quinquennat, le président sortant a laissé planer le doute,
hier soir, sur son avenir politique. En attendant de connaître ses intentions,
la droite va devoir se reconstruire. Sous la pression du Front national. PAGE 4
h LES 12 DÉFIS ÉCONOMIQUES DU NOUVEAU PRÉSIDENT
Croissance, compétitivité, mur de la dette, chômage... Les défis de la nouvelle
présidence sont nombreux. La négociation d’un nouveau pacte de croissance
européen constituera un premier test sur la scène internationale. PAGES 6 ET 7
h LES HAUSSES D’IMPÔT INQUIÈTENT LES MILIEUX D’AFFAIRES
La taxation à 75 % des revenus supérieurs à 1 million d’euros choque de nombreux
patrons. Certains menacent même de délocaliser leur siège social ou leurs
équipes. A cela doivent s’ajouter plus de 40 milliards de nouveaux impôts. PAGE 9
h LA FRANCE SOUS L’ŒIL DES MARCHÉS
Le vainqueur des urnes va affronter ce matin le verdict des investisseurs,
traditionnellement peu favorables à la gauche. Des progrès rapides avec
l’Allemagne sur un pacte de croissance européen seraient bien accueillis. PAGE 8
h IDÉES : CE QUE L’ALLEMAGNE ATTEND
Paris ne doit pas se faire d’illusions : Berlin ne reviendra pas sur le pacte budgétaire,
estime Martin Koopmann, directeur de la Fondation Genshagen. PAGE 13
CORBIS
(*) ESTIMATIONS 20 HEURES
ISSN0153.4831.
NUMÉRO 21180
103e ANNÉE
32 PAGES
Allemagne 2,30 €. Andorre 2,30 €. Antilles-GuyaneRéunion 2,30€. Belgique 2€. Espagne 2,40€. GrandeBretagne 1£90. Grèce 2,20€. Italie 2,40€. Luxembourg
2 €. Maroc 19 DH. Roumanie 2,20 €. Suisse 3,60 FS.
Tunisie 2.400TNM. ZoneCFA 1.700CFA.
TOUS LES RÉSULTATS
DU SECOND TOUR,
VILLE PAR VILLE
lesechos.fr/elysee2012
tetiere_p2_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:04 Page1
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
2
LE FAIT DU JOUR
POLITIQUE
Lui, président
de la République
GUILLAUME TABARD
François Hollande, président
de la République, c’est la
victoire d’un homme qui s’est
vu président de la République
quand personne d’autre ne
l’imaginait.
Lui, président de la République, parce qu’aucun socialiste
n’a été élu à l’Elysée depuis
1988. Et que, après dix ans de
pouvoir pour la droite, l’alternance était attendue.
Lui, président de la République, parce que, de Dominique
Strauss-Kahn à Nicolas
Sarkozy, en passant par Martine Aubry, rivaux et ennemis
l’ont toujours sous-estimé.
Lui, président de la République, parce que la crise balaie,
un à un, tous les dirigeants
européens.
Lui, président de la République, parce que, d’emblée, il a
voulu « réenchanter le rêve
français » sans céder aux
sirènes du socialisme redistributif.
Lui, président de la République, parce que cette élection,
jusqu’au bout, est restée un
référendum anti-Sarkozy.
Lui, président de la République, parce que la gauche, cette
fois, y croyait et que la droite,
cette fois, se résignait.
Lui, président de la République, parce que, après une
présidence effrénée, il a revendiqué sa « normalité ».
Lui, président de la République, parce qu’il a su fédérer la
gauche, en ignorant l’accord
avec les Verts et en ne cédant
rien aux exigences de Jean-Luc
Mélenchon.
Lui, président de la République, parce que l’envie de
justice a été plus porteuse que
la nécessité de réformer.
Lui, président de la République, parce que Marine Le Pen
n’avait aucun intérêt à sauver
Nicolas Sarkozy et que François Bayrou n’en avait aucune
envie.
Lui, président de la République, parce que Nicolas
Sarkozy n’est pas parvenu à
valoriser son bilan et qu’un
sortant ne peut pas incarner
deux fois le changement.
Lui, président de la République, parce que, tout au long de
la campagne, il a revendiqué
la « constance » et la « cohérence » de son projet, quand
son concurrent n’a pas réussi
à exploiter ses faiblesses.
Lui, président de la République, parce qu’il a défendu un
programme suffisamment
habile pour mobiliser les
militants et suffisamment
prudent pour ne pas affoler
les marchés.
Lui, président de la République, parce que le successeur
de Nicolas Sarkozy a marié les
deux héritages de François
Mitterrand et Jacques Chirac.
Lui, président de la République, parce qu’il a obtenu hier
52 % des voix.
SUR
DOMINIQUE SEUX
DANS «L’ÉDITO ÉCO»
À 7H20
DU LUNDI AU VENDREDI
POLITIQUE
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Dix-sept ans après le départ de François Mitterrand de l’Elysée, François Hollande, qui a remporté l’élection
avec 52 % des suffrages, devient le second président de la République socialiste. Il n’aura pas d’état de grâce.
François Hollande arrive au pouvoir
dans une Europe en crise
ans les pas de François Mitterrand. Dix-sept ans après
son départ de l’Elysée, François Hollande est devenu hier soir
le second président de la République socialiste. Il a été élu avec 52 %
des suffrages (estimations à
20 heures) à l’issue d’une campagne dont les instituts de sondages
l’ont toujours donné vainqueur.
Pourtant, ces derniers jours, en
dépit d’un débat dont il s’est bien
sorti et du soutien inattendu de
François Bayrou, l’écart, précédemment estimé à 6 ou 7 points,
s’était resserré au point d’engendrer une certaine fébrilité dans les
rangs socialistes.
François Hollande le sait : il
n’aura pas d’état de grâce, à
l’inversedelaplupartdesesprédécesseurs. L’autre scrutin d’hier, les
législatives en Grèce, risque de
nouveaudeprécipiterdanslatourmente une zone euro en panne de
croissance (lire en page 14).
« Ce sera dur de réussir, avait-il
D
rappelé jeudi lors de son dernier
grand meeting, à Toulouse. Les
problèmes ne vont pas disparaître
avec le candidat sortant. Si seulement il pouvait les emmener avec
lui ! » Il avait ensuite énuméré la
plupart des chantiers auxquels il
devrait s’atteler. « Nous aurons à
faire des réformes courageuses :
réforme fiscale, réforme bancaire,
réforme territoriale, réforme pour
soutenir la production. » Il avait
également rappelé le maître mot
qui guiderait son action en cas
d’élection : la justice. « Oui, il nous
faudra faire un effort, mais il sera
fait dans la justice. » Il avait énuméré la maîtrise de la dette, la
réduction des déficits. « Nous le
ferons en appelant la contribution
des plus favorisés, des plus fortunés,
et nous supprimerons la TVA soidisantsocialeetqui,endéfinitive,ne
vise qu’à prélever davantage sur les
consommateurs. » Il avait également évoqué les dossiers internationaux, notamment les discus-
sions avec l’Allemagne. Hier aprèsmidi, Jean-Marc Ayrault, bien
placé pour devenir son Premier
ministre, avait indiqué que François Hollande, s’il était élu, devrait
avoir un échange avec la chance-
lande pourrait prendre ses fonctions avant le 15 mai et enchaîner
avec une rencontre avec Angela
Merkel. Il a déclaré à plusieurs
reprisesqu’encasd’électionilferait
sonpremierdéplacementàl’étranger à Berlin.
« Les problèmes ne
vont pas disparaître
avec le candidat
sortant. Si seulement
il pouvait les
emmener avec lui ! »
Agenda international chargé
FRANÇOIS HOLLANDE
lière allemande, Angela Merkel,
dès hier soir. « Il y a là la clef du
redressement de l’Europe, de la réorientation de l’Europe dans le sens
de la croissance, dans le sens de la
compétitivité, de la protection »,
a-t-il déclaré après avoir voté dans
sa ville de Nantes. François Hol-
Jean-Marc Ayrault en pole
position pour Matignon
Le député-maire de Nantes
fait figure de favori parmi les
premiers ministrables de
François Hollande. Et plusieurs portefeuilles semblent
déjà quasiment attribués.
« Ce sera le Pierre Mauroy de
François Hollande. » Les proches
de Jean-Marc Ayrault s’en disent
convaincus : il sera le Premier
ministre du nouveau président
de la République. Comme le premier chef de gouvernement de
François Mitterrand, le députémaire de Nantes est un socialiste
modéré et un grand élu local, l’un
de ces « barons » qui font la force
du PS. Président du groupe socialiste à l’Assemblée depuis 1997,
proche de François Hollande
depuis longtemps, il avait déjà été
pressenti pour occuper Matignon
en cas de victoire de Ségolène
Royal en 2007. Cette année, il fait
figure de grand favori pour succéder à François Fillon. Surtout
depuis que François Hollande,
voilà dix jours à la télévision, a
estimé qu’entre le chef de l’Etat et
son Premier ministre « c’est bien
de s’entendre, c’est mieux ». Une
petite phrase interprétée comme
un désaveu pour l’autre grande
postulante à la fonction, Martine
Aubry, avec laquelle le président
élu entretient des relations très
conflictuelles.
François Hollande a assuré
vendredi matin sur RTL qu’il
n’avait pas arrêté son choix et
qu’il avait plusieurs noms en
tête. Mais Jean-Marc Ayrault
occupe assurément la pole position depuis le premier tour de la
présidentielle. Le score plus faible que prévu de Jean-Luc
Mélenchon rend moins nécessaire de nommer à Matignon la
maire de Lille, plus marquée à
gauche que l’édile de Nantes.
Valls en outsider
« Rien n’est fait », insiste-t-on
toutefois dans l’entourage de
président élu. Plusieurs fois
ministre, contrairement à JeanMarc Ayrault, « Martine Aubry a
devrait hériter d’un grand ministère des Affaires sociales. Et
l’Education nationale ne devrait
pas échapper à l’eurodéputé
Vincent Peillon, en première
ligne sur cette question depuis
l’automne. Chargé de plusieurs
missions à l’étranger par François Hollande, Laurent Fabius
semble très bien placé pour
investir le Quai d’Orsay. Et la
Défense paraît réservée à JeanYves Le Drian, le président de la
région Bretagne, un « hollandais » historique.
Un point de chute pour Aubry
« C’est bien
de s’entendre,
c’est mieux. »
FRANÇOIS HOLLANDE AU SUJET
DE SON PREMIER MINISTRE
encore toutes ses chances ». A
moins que François Hollande
n’opte pour une troisième
option. Révélation de la campagne, Manuel Valls est un outsider. Les noms du directeur de
campagne, Pierre Moscovici, et
de l’« ami de trente ans », Michel
Sapin, en charge de son projet
présidentiel, ne sont, en revanche, plus guère évoqués.
Pour les principaux ministères, les choses se sont aussi un
peu décantées, même s’il reste
encore beaucoup d’incertitudes.
« Madame Retraite » du PS, la
députée Marisol Touraine,
Pour les autres grands ministères, le match est plus ouvert. En
coulisse, Manuel Valls et François Rebsamen, le sénateurmaire de Dijon, se disputent
l’Intérieur avec un net avantage
au premier depuis les déclarations sur le cannabis du second.
Le sénateur André Vallini se prépare à occuper le ministère de la
Justice, qui pourrait aussi échoir
à Arnaud Montebourg, le troisième homme de la primaire
socialiste. Les députés Michel
Sapin, Jérôme Cahuzac et Pierre
Moscovici sont pressentis pour
l’Economie et le Budget. Mais il
faudra trouver un point de chute
prestigieux à Martine Aubry si
elle ne va pas à Matignon. Elle
avait indiqué il y a longtemps un
penchant pour la Culture. Elle
devrait cependant se voir proposer un poste plus stratégique.
STÉPHANE DUPONT
Outre les relations avec l’Allemagne, d’autres dossiers complexes
attendent déjà les socialistes. Certainsn’ontpasétérégléspendantla
campagne (l’avenir du site PSA
d’Aulnay-sous-Bois, celui de Petroplus…), d’autres étaient déjà prévus.C’estlecasdel’émissiond’obligations de 12 milliards d’euros que
la France doit effectuer le 17 mai.
Des sommets internationaux sont
également à l’agenda : le G8 à
Camp David (Etats-Unis) les 18 et
19 mai, un sommet de l’Otan les 20
et 21 mai à Chicago, le G20 au
Mexique les 18 et 19 juin, puis une
rencontre informelle des chefs
d’Etat et de gouvernement des
27 pays de l’Union européenne qui
devrait se tenir avant le sommet
des 28 et 29 juin. Dans le calendrier
de ses mesures qu’il a communiqué au mois d’avril, François Hollande indiquait vouloir renégocier
le traité européen « dès fin mai ».
Le président élu a besoin désormais que l’Assemblée nationale lui
donne une majorité. A Toulouse, il
a appelé les électeurs à lui donner
une « victoire ample », autrement
dit au moins 52 % des voix. « Si les
Français doivent faire un choix,
qu’ilslefassentclairement,massivement,qu’ilsdonnentàceluiquisera
investi toutes les capacités et les
moyens d’agir », avait-il déclaré. Il y
a quelques mois, François Rebsamen,l’undesesproches,affirmait :
« Quand vous gagnez avec 51 %
seulement, le lendemain, vous êtes
déjà minoritaire dans le pays ! »
RENAUD CZARNES
L’éditorial d’Henri Gibier
page 12
Législatives de juin :
transformer l’essai
La gauche doit désormais
s’assurer d’une majorité à
l’Assemblée le mois prochain.
Les triangulaires qui se dessinent avec le Front national
devraient lui faciliter la tâche.
Le plus dur est fait. Au terme
d’une très longue campagne, la
gauche a remporté l’élection présidentielle qui la fuyait depuis
1988. Mais elle n’a accompli que
la moitié du chemin pour gouverner la France au cours des
cinq prochaines années. Le PS et
ses alliés doivent encore remporter les élections législatives des 10
et 17 juin prochain. Une seconde
étape qu’ils paraissent en mesure
de franchir sans trop de difficulté.
Depuis le début de la Ve République, le parti du chef de l’Etat a
toujours gagné les législatives
quand elles ont été organisées
danslafouléedelaprésidentielle.
Jusqu’à maintenant, les Français
ont toujours confirmé dans les
urnes en juin leur choix réalisé en
mai, en donnant une majorité
plus ou moins confortable au
locataire de l’Elysée.
Nombreux relais sur le terrain
Lagaucheestd’autantmieuxplacée pour l’emporter le mois prochain qu’elle a déjà largement
dominéladroitelorsdesderniers
scrutins locaux (municipales,
régionales, cantonales). Elle dispose de très nombreux relais sur
le terrain pour convaincre les
électeurs. Un réseau qui a fait ses
preuves hier.
Latâchedelagaucheseraaussi
facilitée par le fait que la droite
sort de la défaite de Nicolas
Sarkozy sans leader incontesté.
François Fillon, Alain Juppé et
Jean-François Copé se disputent
la direction de la nouvelle opposition et aucun d’eux ne s’impose
pour l’instant. Ce qui n’est évidemment pas le gage d’une campagne efficace pour les semaines
à venir. Surtout, comme lors de la
victoire de la « gauche plurielle »
en 1997, de très nombreuses
triangulaires avec le Front national devraient avoir lieu le 17 juin.
Sur la base du score de Marine Le
Pen le 22 avril et d’un taux de participation de 80 %, elles pourraient concerner plus de 350 circonscriptions. Dans les faits, elles
devraient en toucher nettement
moins,neserait-cequeparceque
l’abstention est toujours beaucoup plus élevée aux législatives
qu’à la présidentielle (il faut
atteindre 12,5 % des inscrits pour
se maintenir au second tour).
Mais suffisamment pour mettre
pas mal de candidats UMP.
Ce qui n’est pas acquis du tout,
en revanche, c’est que le PS
décrocheseullamajoritécomme
en 1981. Il a cédé aux écologistes
60 circonscriptions, dont au
minimum une bonne vingtaine
semblent gagnables. Et des discussionsontétéentaméesavecle
Frontdegauchepourd’éventuels
accords dans les endroits où le
Front national se montre particulièrement menaçant.
S. D.
tetiere_p4_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:05 Page1
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
4
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Nicolas Sarkozy n’a pas réussi à renverser la vapeur
« Je resterai l’un des
vôtres. (...) Mais ma
place ne pourra plus
être la même. Mon
engagement sera
différent.»
premier tour, le président sortant a
jusqu’au bout cru en ses chances,
annonçant une « vague » en sa
faveur. En vain. Ses appels au « sursaut national » et son pilonnage
d’une gauche brandie comme un
épouvantail n’ont pas suffi à faire
mentir les sondages, qui ne l’avaient
pas une seule fois donné gagnant.
Cette défaite, la première de la
droite dans la course à l’Elysée
depuis 1988, a pour la majorité un
goûtamer.D’abordparcequelechef
de l’Etat, qui voulait incarner une
droitedécomplexéeetmoderne,risque au bout du compte de laisser
tous les leviers de pouvoirs à la gauche, les députés UMP redoutant
désormais d’être décimés aux législatives de juin. Ensuite parce que ses
appels du pied aux électeurs du
Front national avant le second tour,
doublés des déclarations de Gérard
LonguetfaisantdeMarineLePenun
« interlocuteur », pourraient laisser
des traces. « Le temps de l’analyse
viendra après le 6 mai », a prévenu il
y a dix jours l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Une partie de la majorité regrette
qu’il n’ait pas fait campagne avec la
seule posture du « capitaine courage
quifaitlesréformesdanslatempête »,
L’UMP dans
l’opposition pour
la première fois
Le parti de droite va tenter de
sauver les meubles aux législatives et se prépare à un
congrès houleux à l’automne
pour l’élection de son prochain président.
WITT-VILLARD-POOL/REA
Comme Valéry Giscard d’Estaing.
Après avoir repris son slogan de
campagne « La France forte », Nicolas Sarkozy a subi hier le même sort
que le prédécesseur de François
Mitterrand. Comme lui, il a été
emporté par les urnes après un seul
et unique mandat. Victime de la
crise et de l’augmentation du chômage, qui favorisent partout l’alternance. Victime aussi de ses propres
erreurs, tant l’antisarkozysme – de
l’aveu de ses proches – a pesé lourd
dans le résultat final. Avec près de
48 % des voix, selon les premières
estimations, Nicolas Sarkozy peut
toutefois se targuer d’avoir évité
l’humiliation :ilfaitmieuxqueSégolène Royal, face à lui au second tour
de 2007 (46,94 % des suffrages exprimés). Et fait sensiblement le même
score que Giscard en 1981 (48,2 %).
Relégué à la deuxième place au
tel Gerhard Schröder en Allemagne,
au lieu d’écouter Patrick Buisson,
l’artisan de sa « stratégie très à
droite ». « Une autre ligne se serait
soldée par une déroute », corrige un
membre du gouvernement qui ne
porte pas l’ex patron de « Minute »
dans son cœur. « Cette défaite, dit-il,
c’est le prix de la vérité. Les Français
ne sont pas encore prêts à l’entendre
mais la vérité demeure ».
Tout au long de la campagne, le
président sortant, âgé de cinquantesept ans, avait assuré qu'il arrêterait
la vie politique si les Français ne le
reconduisaient pas à l’Elysée. « Je ne
serai plus un personnage public »,
avait-t-il promis. Hier, dans son allocution, il a toutefois laissé planer le
doute. La mine grave, Nicolas
Sarkozyaditporter« toutelaresponsabilitédecettedéfaite »,affirmanten
tirer « toutes les conséquences » et se
posant, désormais, comme « un
français parmi les Français ». Mais il
n’a pas prononcé de mots définitifs.
« Je resterai l’un des vôtres. [...] Mais
ma place ne pourra plus être la
même. Mon engagement sera différent », a-t-il expliqué, appelant ses
troupes à ne pas huer le socialiste
pour donner « une bonne image de
la France ». « Je lui souhaite bonne
chance », a-t-il pris soin de glisser.
Nombre de ses partisans ne
croient pas que cette « bête politique » puisse jeter l’éponge et ne pas
vouloir, prendre dans cinq ans, sa
« revanche sur l’Histoire ». En raison
duquinquennat,NicolasSarkozyest
le président de la Ve République qui
a fait le passage le plus court à l’Elysée,àl’exceptiondeGeorgesPompidou, décédé avant le terme de son
mandat. « Il ne saura pas rester spectateur », dit un ministre. « Qui a le
même bilan, le même charisme, et
peut être un meilleur candidat en
2017 ? » interroge un baron UMP.
Beaucoup l’imaginent prendre du
recul quelque temps pour tenter de
revenir ensuite. La tentation peut
être forte mais le parcours serait parsemé d’embûches. Il lui faudrait justifier le non-respect de sa promesse
d’abandonner la politique et
batailler face aux autres leaders de la
droitequijugerontleurheurevenue.
Et il y a, surtout, « la violence de
l’échec ». « C’est très dur. Surtout lorsque l’on perd sur sa personne et sa
manière de gouverner, analyse un
ténor de la majorité. Giscard, qui
n’était pas le dernier des imbéciles, a
essayé de surmonter ça. Il n’y est
jamais parvenu. » Pour l’heure, une
seule chose paraît exclue : voir Nicolas Sarkozy siéger au Conseil constitutionnel. Surtout avec Jean-Louis
Debré, qu’il déteste, à sa tête.
Le président sortant votant pour le second tour hier matin.
ERIC FEFERBERG /AFP
Malgré une campagne offensive,
le président sortant n’a pas gagné
son pari. Il a dit porter « toute la
responsabilité de cette défaite »,
sans annoncer clairement son
retrait de la vie politique.
PIERRE-ALAIN FURBURY
Lire page 12 l’éditorial
de Jean-Francis Pécresse
Nicolas Sarkozy s’adressant hier soir à ses militants après la
publication des résultats à la Mutualité à Paris.
Presque tous les pouvoirs à la gauche
A l’exception du Conseil constitutionnel, la gauche contrôlera
tous les lieux de pouvoir de la
République, si elle remporte,
comme c’est probable, les législatives de juin.
Sauf s’ils changent brutalement
d’avis,cequeriennelaisseentrevoir,
les électeurs devraient donner le
mois prochain à François Hollande
la majorité dont il aura besoin à
l’Assemblée nationale pour mener
sa politique. Une victoire électorale
depluspourlagauche,qui,ducoup,
se trouverait dans une situation tout
à fait inédite, celle de n’avoir jamais
concentréautantderesponsabilités.
Outre le Sénat, tombé dans son
escarcelle l’automne dernier, le PS et
ses alliés contrôlent 60 conseils
généraux,soitprèsdesdeuxtiersdes
départements, depuis les cantonales de mars 2011. A l’exception de
l’Alsace,touteslesrégions,enmétropole, sont entre leurs mains. Seulement trois grandes villes – Bordeaux, Nice et Marseille – leur ont
échappé aux municipales de 2008.
Une accumulation de pouvoirs
dont seule la droite avait eu, jusqu’à
présent, le privilège. En 1995, quand
JacquesChiracemportelaprésidentielle, la gauche est encore sonnée
par sa défaite aux régionales et législatives de 1993. Le RPR et l’UDF sont
toujours les maîtres à Lyon, Paris et
Toulouseetilscontrôlentlamajorité
des conseils généraux.
La droite a en revanche la haute
main sur le Conseil constitutionnel :
cinq des neuf membres qui siègent
en son sein sont issus ou proches de
ses rangs. Si l’on excepte le cas de
Michel Charasse, tous ses membres
viennent de la droite. Ils pourraient
mener la vie dure à François Hollande. Pas forcément tout de suite,
Jean-Louis Debré, le président du
Conseil constitutionnel semblant
plutôt bienveillant à son égard. Mais
rien n’est acquis sur la durée et la
gauche ne peut tabler que sur un
lent renouvellement de cette instance. En 2013, seuls deux de ses
membres seront remplacés, l’un
désigné par le nouveau chef de
l’Etat, l’autre par Jean-Pierre Bel, le
président PS du Sénat. Alors
qu’entre-temps le président de la
République sortant, membre de
droit, aura déjà pu siéger au Conseil
constitutionnel.
Rendez-vous à haut risque
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et des dossiers spéciaux sur
lesechos.fr/elysee2012
La gauche risque toutefois de voir
nombre de ses places fortes locales
vaciller au cours du quinquennat.
En 2014 doivent se tenir les prochaines élections locales. Le rendezvous est à haut risque. « Les élections
de deuxième ordre sont toujours
l’occasion pour les électeurs de corriger celles de premier ordre, les législatives et la présidentielle. Surtout avec
une crise économique aussi aiguë et
qui ne sera sûrement pas résolue en
2014 », estime Patrick Le Lidec,
chercheur à Sciences po. Aux municipales de 1983, les maires de gauchesortantsavaientpayéauprixfort
letournantdelarigueurprisdèsl’été
1982 par le gouvernement Mauroy.
La fenêtre de tir très large dont
devrait disposer François Hollande à partir de juin ne restera
donc pas forcément ouverte longtemps. Deux, voire trois ans si le
nouveau président, qui s’est
engagé à abroger la loi créant les
conseillers territoriaux, entreprend et parvient à reporter à 2015
les élections des conseillers généraux et des conseillers régionaux
qu’il veut restaurer.
Un délai pendant lequel François
Hollande sait qu’il pourra faire
appelàlasolidaritédesestroupesde
grands élus de gauche pour retarder
certainespromessesoufreinerquelques-unes de leurs revendications
au cas où la croissance continuerait
à se faire attendre. Certains s’en
inquiètent déjà. « Il n’y aura pas de
meilleur moment pour faire avaler
des couleuvres », observe l’un d’eux.
Du côté des partenaires sociaux,
l’électiondunouveauprésidentaété
plus ou moins ouvertement souhaitée par la CGT, la CFDT et les syndicats enseignants.
JOËL COSSARDEAUX
Pour la première fois depuis sa
création, l’UMP se retrouve
dans l’opposition. Le grand
parti de la droite et du centre,
créé en 2002, sort de l’élection
de 2012 sans chef incontesté
– puisque Nicolas Sarkozy a été
défait –, avec une aile centriste
frustrée de n’avoir pas été écoutée durant la campagne, une
doctrine à revoir et des sièges à
sauver aux législatives.
L’avis de tempête est déclaré.
Le navire UMP saura-t-il éviter
le naufrage ? A la veille du scrutin, ses dirigeants tombaient
d’accord sur un point : « L’engagement personnel » du centriste
François Bayrou en faveur du
candidat socialiste François
Hollande pouvait, paradoxalement, contribuer à la survie de
l’UMP. Sans leader de centre
droit, l’éventualité d’une scission s’éloignerait.
D’autant que les législatives
s’annoncent pour tous compliquées. L’investiture de l’UMP et
les moyens qui l’accompagnent
demeurent utiles pour nombre
de candidats qui vont devoir
affronter la concurrence du
Front national au premier, voire
au second tour. L’orientation de
cette nouvelle campagne sera
discutée dès cet après-midi lors
d’un bureau politique où toutes
les figures du parti sont conviées.
Un premier argument fait
l’unanimité : « En appeler au
sens de l’équilibre des Français
face à un PS qui dirige désormais l’exécutif, le Sénat et l’essentiel des collectivités locales. »
Une autre ligne a été réaffirmée,
la semaine dernière après
l’interview de Gérard Longuet à
« Minute » : « Ni accord ni négociation avec le Front national. »
« La campagne d’entre-deuxtours a libéré la parole et pas
pour le bien de l’UMP. Il faudra
s’apprêter à punir toute ambiguïté », s’inquiète néanmoins
un conseiller ministériel.
Quand la guerre des chefs
déjà latente depuis deux ans se
déclarera-t-elle ? Deux choses
sont certaines : un congrès sera
convoqué à l’automne pour
élire un nouveau président de
l’UMP au suffrage universel des
militants ; et Jean-François
Copé, le secrétaire général
nommé à ce poste par Nicolas
Sarkozy, est d’ores et déjà contesté par le Premier ministre
François Fillon, sous l’œil attentif du fondateur de l’UMP Alain
Juppé. « Celui qui déclenche les
hostilités avant les législatives se
fera massacrer par les candidats », prévient Benoist Apparu,
« Des primaires
à l’UMP ?
C’est écrit, c’est
une évidence. »
JEAN-FRANÇOIS COPÉ,
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
secrétaire d’Etat au Logement,
proche d’Alain Juppé.
Désireux de garder son poste
dans la perspective de 2017,
Jean-François Copé s’est attelé
dès la semaine dernière à courtcircuiter ses opposants en donnant des gages de collégialité et
d’ouverture. Il souhaite confier
l’animation de la campagne
législative à un « comité national » rassemblant les barons.
Façon aussi de mutualiser la
responsabilité d’une défaite
annoncée. A moyen terme, il a
d’ores et déjà promis que les différentes sensibilités de l’UMP
auraient le droit de s’organiser
en « mouvements » internes,
une disposition déjà prévue par
les statuts de 2002 mais jamais
mise en œuvre. Alors qu’il avait
contesté les primaires du PS, le
secrétaire général juge désormais que leur organisation à
l’UMP avant la présidentielle de
2017 est « une évidence ». Lui
qui s’était fait l’avocat, depuis
2010, d’un « retour aux fondamentaux » de la droite, explique
aussi être prêt à un « aggiornamento » doctrinal. Prêt à tout
pour garder l’UMP ?
ELSA FREYSSENET
Le Pen mise sur
l’implosion à droite
Forte de son score au premier
tour, Marine Le Pen revendique la tête de l’opposition.
C’est, pour Marine Le Pen, le
meilleur scénario. La présidente
du FN, qui rêve de faire imploser
l’UMP et de recomposer la droite
autour d’elle, a donc vu hier soir
ses vœux – non avoués – exaucés
ave c l a d é f a i t e d e Ni c o l a s
Sarkozy. Forte de 17,9 % des suffrages exprimés au premier tour
– un record historique pour le
parti d’extrême droite avec
6,4 millions de voix –, elle avait
martelé dès le 22 avril au soir être
« la seule opposition à la gauche
ultralibérale,laxisteetlibertaire ».
Marine Le Pen, tout en donnant un certain nombre de
signaux contre Nicolas Sarkozy,
qu’elle estimait « battu depuis
longtemps », avait appelé à voter
blanc. Elle semble avoir été
entendue sur ce point et aura
donc contribué à la défaite du
président sortant, qu’elle souhaitait sévère. De quoi, hier soir, se
revendiquer, à nouveau, comme
« la seule capable d’être leader de
l’opposition ». Et appeler, pour les
législatives, à voter en faveur du
« rassemblementbleumarine »,la
bannière du FN pour ce scrutin.
Car tout l’enjeu pour elle et le
FN est de transformer en juin
l’essai de la présidentielle, avec le
maximum de triangulaires – il
pourraityenavoirunecentaine –
et de duels PS-FN. Ces derniers
risquent de faire fortement tanguer l’UMP autour du débat
rituel et ravageur sur la constitution ou non d’un front républicain contre le parti d’extrême
droite. « L’UMP est un syndicat
d’intérêts électoraux. S’il y a
défaite, c’est la fin de l’UMP ! »
avançait-elle la semaine dernière, pointant la polémique née
autour de Gérard Longuet et la
proposition de Jean-François
Copé de faire vivre « des mouvements » au sein de l’UMP.
Maintenir une pression maximale afin de provoquer en juin le
plus de pertes à l’UMP. C’est
toute la stratégie de Marine Le
Pen,quisaitqu’ilneserapasaisé,
en raison du mode du scrutin et
de la participation, d’envoyer des
députés FN à l’Assemblée.
ISABELLE FICEK
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LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
5
AVANT L’ÉTÉ, QUINZE
MESURES SYMBOLIQUES
rançois Hollande a promis de prendre quinze mesures symboliques, qui ne nécessitent pas l’intervention du Parlement, avant la
fin du mois juin. « Lors du premier Conseil des ministres », un décret
réduira de 30 % la rémunération du président de la République et des
ministres. Quatre décisions sont annoncées dans l’« agenda du changement » pour « redonner du pouvoir d’achat et améliorer la vie quotidienne » : augmentation de 25 % de l’allocation de rentrée scolaire
– une prestation qui est versée en août aux familles avec enfants, sous
condition de ressources –, blocage des prix des carburants pour trois
mois, mise en place d’une caution solidaire pour améliorer l’accès des
jeunes à la location et enfin réforme du Livret A et du livret de développement durable, dont les plafonds seront doublés. Mais la décision
phare des premières semaines du quinquennat sera le retour du droit
à la retraite à 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler
tôt et qui ont toutes leurs annuités. Un décret sera pris en ce sens. Le
nouveau président de la République a promis pour « fin mai » un autre
décret qui fixera un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations
dans les entreprises publiques. François Hollande a annoncé le « gel
conservatoire » d’une partie des dépenses publiques en attendant la
publication, prévue pour la dernière semaine de juin, du rapport sur
les finances publiques de la Cour des comptes (un audit spécifique lui
sera demandé). Autre mesure symbolique : l’arrêt de la révision générale des politiques publiques de Nicolas Sarkozy. Il lui succédera un
« projet de refondation et de modernisation de l’action publique ».
A l’international, François Hollande va transmettre « fin mai » à ses
partenaires européens une proposition de « pacte de responsabilité,
de croissance et de gouvernance » en vue du Conseil européen des
28 et 29 juin. Son objectif : « réorienter la construction européenne vers
la croissance ». Le chef de l’Etat annoncera ce mois-ci le retrait des
troupes françaises d’Afghanistan d’ici à la fin de l’année. Il abrogera
la « circulaire Guéant » sur les étudiants étrangers et en publiera une
autre pour lutter « contre les délits de faciès lors des contrôles d’identité ».
F
VINCENT COLLEN
LA RÉFORME FISCALE
AU PARLEMENT EN JUILLET
a réforme fiscale sera présentée en Conseil des ministres aussitôt
les élections législatives passées et votée avant la fin de la session
extraordinaire au Parlement, le 2 août. Ce projet de loi de Finances
rectificative rassemblera la majorité des mesures fiscales annoncées
pendant la campagne, qu’elles concernent les ménages ou les entreprises. Il tirera aussi les conséquences de l’audit devant être mené par la
Cour des comptes dans les prochaines semaines sur l’état des finances
publiques. Dans tous les cas, ce sont plusieurs dizaines de milliards de
prélèvements supplémentaires qui doivent être votés cet été, dont la
plupart ne s’appliqueront que l’année prochaine. Impossible, par
exemple, de modifier le calcul de l’impôt sur le revenu en cours
d’année, sous peine d’imposer des mesures rétroactives. Le plafonnement des niches fiscales à 10.000 euros par an et par ménage, la
soumission des revenus du capital au barème de l’impôt sur le revenu,
la taxation à 75 % des revenus supérieurs à 1 million d’euros ne prendront effet qu’en 2013. Certaines mesures, en revanche, doivent s’appliquer dès cette année. La hausse de 2 points de la TVA sera annulée
avant même son entrée en application, le 1er octobre, tout comme
l’allégement de charges promis en contrepartie aux entreprises. Certaines mesures touchant les entreprises pourraient s’appliquer aussi dès
la fin de l’année, à l’occasion du cinquième acompte d’impôt sur les
sociétés, précise le PS. La modulation de l’impôt sur les sociétés selon
la taille des entreprises (30 % ou 35 %), la révision de la réforme de la
taxe professionnelle et la taxation accrue des banques et des compagnies pétrolières doivent s’appliquer dès cette année. Reste la question
de l’ISF. Son paiement intervient au 15 juin (pour les patrimoines
supérieurs à 3 millions). Mais le PS est très tenté de décaler son paiement à septembre – comme l’avait fait le gouvernement en 2011 –, ce
qui lui laisserait le temps de rétablir l’ancien barème (avec un taux
maximal de 1,8 %). L’Etat pourrait en tirer 2,3 milliards dès cette année.
La loi de programmation des finances publiques prévoyant le retour à
l’équilibre en 2017 sera elle aussi votée dès l’été. LUCIE ROBEQUAIN
L
UNE CONFÉRENCE
SOCIALE ATTRAPE-TOUT
ous devons passer de la convocation à la consultation, du monologue à la concertation, de l’écoute distante à la négociation », écrit
François Hollande dans une lettre adressée aux syndicats avant le
1er Mai. Pour matérialiser sa volonté de renforcer la démocratie sociale
et donner le coup d’envoi des « principaux chantiers sociaux du quinquennat », le prochain président a prévu d’organiser « mi-juillet » une
« conférence nationale pour la croissance et l’emploi » avec les partenaires sociaux. Ce calendrier est destiné à laisser passer les législatives de
juin mais à ne pas attendre la rentrée. Le menu s’annonce gargantuesque : politique de l’emploi (avec en priorité celui des jeunes et des
seniors), formation professionnelle (sécurisation des parcours, chômeurs), lutte contre la précarité, égalité hommes-femmes, encadrement
des licenciements boursiers, pouvoir d’achat avec la question des salaires et celle de la bonification des heures supplémentaires (le PS veut
imposer un relèvement au patronat pour compenser la fin de la défiscalisation) etc. Cette conférence visera d’abord à définir les priorités,
l’agenda et fixer les sujets du ressort de l’exécutif, des partenaires
sociaux ou des deux. Mais il y aura des sujets chauds et des annonces,
notamment sur les nouvelles règles de fixation du SMIC : François
Hollande a promis une indexation davantage liée à la croissance pour le
long terme et un coup de pouce immédiat. Son ampleur sera « concertée avec les partenaires sociaux », qui ne sont évidemment pas d’accord.
Autre dossier difficile : le contrat de génération, qui n’est guère prisé ni
par le patronat ni par les syndicats. Une partie des discussions devrait se
matérialiser par l’adoption, entre août 2012 et juin 2013, d’une loi « de
développement économique et social », incluant la création de la Banque
publique d’investissement pour financer les PME, la lutte contre les
licenciements boursiers ou encore la participation des salariés aux
conseils d’administration et aux comités de rémunération des grandes
entreprises. Une autre conférence sociale très importante devrait
s’ouvrir en fin d’année sur les retraites. Si le retour partiel aux 60 ans va
être réglé rapidement, il s’agira de remettre l’ensemble du dossier sur la
table, les régimes de retraite restant lourdement déficitaires. F. S.
N
tetiere_p6_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:06 Page1
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
6
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Les douze défis économiques
François Hollande a prévenu :
avant de redistribuer, il faudra redresser (les comptes,
la compétitivité, l’emploi,
la croissance). La liste des défis
est longue, d’autant que
la France est attendue au tournant par les marchés. Et que le
programme économique du PS
ne fait pas l’unanimité.
1
RENÉGOCIER
OU COMPLÉTER
LE TRAITÉ EUROPÉEN
Les déclarations se sont multipliées ce week-end en Europe en
faveur d’un pacte de croissance.
Vendredi soir, le commissaire aux
Affaires économiques, Olli Rehn, a
lancé un plaidoyer pour une
relance des investissements.
« Nous avons besoin d’infrastructures transfrontalières dans l’énergie,
le transport, l’innovation, la recherche, la communication », a-t-il
déclaré. Si les règles budgétaires
sont relativement contraignantes,
le Pacte « laisse une large marge
d’appréciation quant à son application », a-t-il ajouté, laissant entendre que la Commission pourrait
fermer les yeux sur les possibles
dérapages budgétaires de certains
pays. L’Allemagne a également
émis des signes de bonne volonté :
« Nous allons nous mettre rapidement au travail pour ajouter au
traité budgétaire un pacte de croissance pour plus de compétitivité », a
fait savoir hier le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle
(lire également page 8). Le dossier
devrait être évoqué dès le 31 mai, à
l’occasion d’un sommet informel
des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. En attendant, François Hollande doit adresser dans
les prochaines s emaines un
mémorandum sur les modifications qu’il entend imposer au
traité. « La France ne ratifiera pas le
traité européen s’il n’est pas complété d’un pacte sur la croissance »,
a prévenu Jean-Marc Ayrault.
2
ENRAYER LA PERTE
DE COMPÉTITIVITÉ
Après un déficit commercial record
de 70 milliards d’euros l’an dernier,
ce n’est pas le maintien élevé des
cours du pétrole qui va faciliter le
redressement du solde extérieur de
la France. D’autant plus que la
récession en Italie et en Espagne,
deux partenaires commerciaux
importants, va aussi peser sur la
demande adressée aux exportateurs français dans les prochaines
années. Alors que de récentes statistiques d’Eurostat ont fait état d’un
coût horaire de la main-d’œuvre
(tous secteurs confondus) plus
élevé en France (34,20 euros en
2 0 1 1 ) q u ’e n A l l e m a g n e
(30,10 euros), François Hollande
s’est engagé à abroger la TVA sociale
qui devait se traduire par 13 mil-
liards d’euros d’allégement de charges pour les entreprises (5,4 points
entre 1,5 et 2 SMIC). Rabotage des
allégements Fillon sur les bas salaires, hausse des cotisations retraite
(0,2 point par an pendant cinq ans),
coup de pouce au SMIC… le programme économique du futur présidentprévoitaucontraireunalourdissement du coût du travail.
Partisan d’un soutien plus ciblé, le
futur président veut réorienter les
financements, les aides publiques
et les allégements fiscaux sur les
entreprises qui investissent en
France et qui sont offensives à
l’international. François Hollande
veut surtout mettre l’accent sur la
compétitivité « hors prix » en favorisant la recherche et l’innovation :
banque publique d’investissement,
crédit d’impôt recherche amélioré,
rôle accru des régions, etc. Il entend
d’ailleurs s’appuyer sur des réalisations du quinquennat Sarkozy, tels
que le programme d’investissements d’avenir, qui ne sera pas
remis en cause. Mais les effets sur la
compétitivité hors prix mettront
forcément du temps à se concrétiser. Et la France n’en a guère : la
balance commerciale et la compétitivité font partie des critères clefs
des agences de notation.
3
LE PARI IMPOSSIBLE
DE LA CROISSANCE ?
Pas d’état de grâce économique en
vue pour François Hollande. L’Insee
et la Banque de France prévoient
tous deux une croissance nulle au
premier trimestre, dont la première
estimation sera publiée le 15 mai. Et
avant même le premier tour de la
présidentielle, le FMI avait douché
les espoirs d’une reprise rapide,
anticipant une progression du produit intérieur brut de 0,5 % cette
année (conforme au scénario du
prochain président) mais limitée à
1 % en 2013, quand François Hollande a calibré son programme sur
1,7 % de croissance. Moins de croissance signifiant moins de rentrées
fiscales, le prochain gouvernement
pourrait donc devoir adopter très
vite de nouvelles mesures de
rigueur pour tenir ses engagements
d’assainissement des finances
publiques. La Commission européenne publiera dès vendredi ses
nouvelles prévisions macroéconomiques, y compris pour la France, et
devrait, d’ici à juin, signifier à Paris
que des efforts supplémentaires
seront nécessaires. Entre rigueur et
croissance,lalignedecrêteseraparticulièrement étroite. Car si le PS
prévoit des mesures de pouvoir
d’achat immédiates (voir plus loin),
son programme économique est
surtout marqué par la volonté de
faire voter dès le début de la législature plusieurs dizaines de milliards
d’euros de hausses d’impôts pour
garantir le retour du déficit public à
3 % de PIB en 2013, et rassurer ainsi
les marchés. L’impact récessif de
cette réforme fiscale, qui cible principalement – mais pas seulement –
les hautes rémunérations et les
grandes entreprises, inquiète, alors
que le taux de prélèvements obligatoires est déjà l’un des plus élevés du
monde. L’accumulation d’indicateurs conjoncturels négatifs en zone
euro ajoute à ces menaces.
4
PRÉSERVER
LE POUVOIR D’ACHAT
Hausses d’impôts et inflation
n’augurent rien de bon pour le pouvoir d’achat. Celui-ci devrait reculer
de 0,3 % au premier semestre, selon
l’Insee. Et, pour l’avenir, les prélèvements supplémentaires prévus cet
été pèseront lourd. Faute de marges
budgétaires, François Hollande ne
prévoit aucune mesure de grande
ampleur susceptible d’inverser la
tendance. Aucune prestation ne
sera revalorisée, à l’exception de
l’allocation de rentrée scolaire,
accordée à quelque 3 millions de
parents modestes et qui sera relevée de 25 % dès la rentrée prochaine. Cela représente un peu
moins de 400 millions d’euros.
L’indexation accrue du SMIC sur la
croissance n’aura guère d’effet à
court terme, compte tenu des prévisions de croissance retenues pour
2012(0,5 %)et2013(1,7 %).Aucune
promesse n’a été faite non plus aux
fonctionnaires, bien au contraire (le
geste à leur égard sera l’arrêt du « 1
sur 2 »), et il n’est pas exclu que le
point d’indice continue d’être gelé,
comme c’est le cas depuis 2010. Les
mesures visant à contenir les prix
des loyers et ceux de l’énergie sont
finalement les plus ambitieuses :
François Hollande veut bloquer les
prix de l’essence pendant trois mois
et restituer aux automobilistes le
surcroît de recettes perçues par
l’Etat du fait de la hausse du coût du
baril (la fameuse « TIPP flottante »).
Les tarifs de l’électricité et du gaz
seront également revus (voir
plus loin) en faveur des « petits »
consommateurs.
5
LE CHIFFON ROUGE
DE LA TAXE À 75 %
L’imposition à 75 % des revenus
supérieurs à 1 million d’euros a
constitué un joli coup politique
pour François Hollande pendant la
campagne. Cette mesure, qui ne
figurait pas dans son programme
présenté fin janvier, doit maintenant être votée. Et il s’agit de la rendre acceptable auprès des chefs
d’entreprise, des artistes et des
sportifs potentiellement concernés, certaines sociétés menaçant
ni plus ni moins de quitter la
France si cet environnement fiscal
se confirmait (lire page 9). François
Hollande a ouvert la voie à plusieurs aménagements : en mars, il
avait défendu la possibilité de lisser
les revenus des footballeurs sur dix
« Je n’ai pas de délai
de grâce. Les
problèmes du pays
ne vont pas disparaître
avec le départ
de Nicolas Sarkozy,
il ne va pas emmener
avec lui la dette
publique, le chômage,
les urgences
sociales. »
« Je me donne un an
pour inverser
la courbe du chômage.
Le second semestre
2012 – pourquoi
le cacher – sera
très difficile. »
« Les marchés ne
s’affolent pas. Ils ont
fini par comprendre
que mon projet
pouvait être une
solution à la crise. »
« Le prochain
président de
la République devra
avoir la volonté de
changer l’orientation
de l’Europe,
la capacité de faire
bouger l’Allemagne. »
« Le SMIC sera indexé
non seulement sur les
prix mais sur une part
de la croissance. »
« Le patronat doit être
entendu, c’est une
force économique,
ça ne doit pas être
une force politique. »
« Une seule centrale
nucléaire fermera
pendant le
quinquennat, celle
de Fessenheim. »
ans, afin de tenir compte de la brièveté de leur carrière. Les entrepreneurs qui vendent leurs parts disposeront, eux aussi, d’un dispositif
de lissage, permettant d’étaler
leurs revenus exceptionnels sur
plusieurs années et de passer
éventuellement sous la barre du
million d’euros. « Je sais bien qu’au
moment de la transmission, il peut y
avoir une plus-value de cession qui
devra être traitée comme un revenu
exceptionnel », avait-il indiqué lors
d’une rencontre avec la CGPME.
6
SPECTRE DES MARCHÉS
ET MUR DE LA DETTE
Pour l’heure, la France, en dépit de
la perte de son triple A chez Standard & Poor’s, finance sa dette à
des taux historiquement bas
(autour de 3 %), ce qui limite
l’ampleur, déjà considérable, de la
c h a r g e d’ i n t é rê t s ( p ré v u e à
48,1 milliards d’euros cette année).
Mais tout dérapage par rapport aux
engagements de réduction du déficit public remettrait très vite en
cause cette situation privilégiée
(lire page 8). L’équipe Hollande
entend donc présenter un budget
2013 ramenant le déficit à 3 % de
PIB. Cela passe par des hausses de
prélèvements importantes, qui
pénaliseront la croissance, ce qui
inquiète… les marchés. Qui plaident pour des coupes dans les
dépenses. Les investisseurs jugeront le nouveau chef de l’Etat sur
les actes : ouvrira-t-il les vannes de
la dépense ? Tiendra-t-il coûte que
coûte l’objectif de réduction du
déficit public en 2012 ? Engagerat-il des réformes économiques
structurelles ? Qui nommera-t-il à
Matignon et à Bercy ? Disposerat-il d’une majorité parlementaire
sans le Front de gauche ? La situation de la France dépendra aussi de
l’évolution de l’Espagne et de l’Italie, un effet contagion étant toujours redouté, et de l’appréciation
de Moody’s, qui note toujours Paris
AAA mais doit actualiser son jugement dans les prochains mois. Une
première émission de dette à
moyen et long terme doit être
effectuée par la France le 16 mai.
7
L’INÉLUCTABLE HAUSSE
DU CHÔMAGE
Le nombre de chômeurs a augmenté de 200.000 au terme de onze
mois consécutifs de hausse, et cela
va continuer, le marché de l’emploi
devant au mieux se stabiliser en
2012. L’équipe Hollande redoute
aussi l’annonce de plans sociaux
assez lourds dans les entreprises,
qui auraient été renvoyés à l’aprèsprésidentielle (lire page 9). Pour
limiter les dégâts, outre les mesures
de croissance et de compétitivité, le
PS va renforcer le traitement social
du chômage à court terme, avec des
contrats d’avenir massifs dès sep-
tembre, notamment dans l’Education nationale. Il veut aussi lancer le
contrat de génération (allégements
de charges pour les jeunes et
seniors), mais cet outil ne fait l’unanimité ni à gauche ni chez les partenaires sociaux. Ses contours sont
donc encore loin d’être acquis.
8
RETRAITE À 60 ANS :
TOUT N’EST PAS RÉGLÉ
François Hollande s’est engagé à
publier avant fin juin le décret rétablissant la retraite à 60 ans pour les
assurés qui ont commencé à travailler à 18 ans et qui ont cotisé
41,5 annuités. Ces nouvelles règles
devraient s’appliquer automatiquement à l’Agirc-Arrco, ce qui permettra le versement de la part complémentaire des pensions aux
salariés du secteur privé concernés
(environ 130.000 par an selon le
PS). Le financement de cette
mesure est plus incertain. Pour la
retraite de base, le nouveau chef de
l’Etat a prévu d’augmenter les cotisations, ce qui dégagera 1 milliard
d’euros la première année, 5 milliards en 2017 et 15 milliards en
cumulé sur le quinquennat. Pour la
part complémentaire, il manquera
environ 9 milliards sur cinq ans. Les
partenaires sociaux qui gèrent
l’Agirc-Arrco « devront donc se mettre rapidement autour de la table de
négociation pour trouver une solution », explique Philippe Pihet, le
président (FO) de l’Arrco. Une
négociation qui s’annonce très difficile, le patronat refusant toute
hausse des cotisations pour ne pas
alourdir le coût du travail. En attendant, les régimes complémentaires
puiseront dans leurs réserves, qui
fondent rapidement.
9
PRESSION SYNDICALE,
HOSTILITÉ DU MEDEF
Rassembler, trouver des accords
avec les syndicats et le patronat,
faire vivre la démocratie sociale :
François Hollande a renvoyé nombre de sujets épineux (salaires,
retraites, heures supplémentaires, etc.) à des conférences sociales
(lire page 5). Mais la pression des
syndicats va être à la hauteur de leur
engagement dans la campagne :
CGT, FSU et Solidaires ont appelé à
voter contre Nicolas Sarkozy et la
CFDT, sans se prononcer, a beaucoup misé sur l’alternance. Leurs
attentes sont fortes, et le chef de
l’Etat devra faire avec la concurrence entre la CGT et la CFDT. Côté
patronat, les vives critiques du
Medef sur le programme économique du PS ne sont pas passées inaperçues, même si Laurence Parisot
s’est dite prête à travailler avec François Hollande. Principale pierre
d’achoppement : la taxe à 75 %, qui
heurte profondément le Medef,
mais aussi l’Afep (100 plus grandes entreprises).
tetiere_p7_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:07 Page1
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
7
du nouveau président
ÉDUCATION :
LE CASSE-TÊTE
DES RECRUTEMENTS
Comment créer 60.000 postes
sur cinq ans quand l’Education
nationale est confrontée à une
crise des recrutements d’enseignants ? Avec une baisse constante des candidats pour le premier degré (16.000 ont passé les
concours en 2011 et 18 % ont été
admis, quand 55.000 avaient
tenté leur chance en 2005 et
22 % avaient réussi) mais plus
encore dans certaines matières
du second degré : plusieurs centaines de postes en mathématiques, lettres et anglais n’ont pas
été pourvus l’an dernier ! Certes,
François Hollande a précisé
qu’il recruterait aussi des personnels de surveillance, d’encadrement ou médico-sociaux et
que 5.000 postes étaient réservés à l’enseignement supérieur.
Mais en arrêtant le « 1 sur 2 », ce
sont, grosso modo, près de
40.000 recrutements qu’il faudra effectuer chaque année
(28.000 départs en retraite par
an + 12.000 créations) dont une
majorité d’enseignants. La ventilation entre les professions doit
être finalisée cet été lors des
négociations avec les syndicats
et il est acquis que ces créations
ne seront pas programmées de
façon linéaire. Pour la rentrée
2012, 1.000 postes de professeurs des écoles seront créés
(en puisant sur les listes complémentaires au concours) et
4.000 encadrants recrutés (assistants d’éducation, etc.), dont
une part seront des contrats
d’avenir. Pour enrayer la crise
des vocations, le Parti socialiste
mise sur les prérecrutements
– 30.000 contrats d’avenir leur
sont réservés –, qui permettent
un coup de pouce financier en
échange d’heures réalisées dans
les établissements. Autre défi,
bien sûr : le financement (2 milliards d’euros en 2017 en rythme
de croisière). Pour ne pas créer
de postes de fonctionnaires, il
faudra en supprimer 60.000
ailleurs…
11
ÉNERGIE : EDF
ET GDF SUEZ
SOUS PRESSION
François Hollande souhaite
réduire de 75 % à 50 % la part du
nucléaire dans la production
électrique à l’horizon 2025. Mais
il ne compte fermer qu’une
seule centrale, celle de Fessenheim, en Alsace, durant son
quinquennat. Contrairement
aux exigences des Verts, il
compte par ailleurs poursuivre
le chantier de l’EPR de Flamanville. Pour équilibrer le bouquet
énergétique de la France, le nouveau président veut accélérer le
développement des énergies
renouvelables et les mesures
d’efficacité énergétique, notamment dans le bâtiment. Autant
de projets qui feront l’objet d’un
« grand débat national » et…
coûteront de l’argent. Les bénéfices d’EDF pourraient être mis à
contribution, même si l’électricien public pourra difficilement
profiter de hausses de tarifs.
Idem pour GDF Suez, dont les
tarifs de gaz pourraient être
réexaminés par l’équipe de François Hollande. Dans son programme, il prévoit également
l’instauration d’un tarif progressif,danslequellespremiersvolumes d’énergie seraient dédiés à
des choses essentielles (s’éclairer, se doucher, se chauffer…) et
seraient facturés à un tarif inférieur à celui d’aujourd’hui. « Au
fur et à mesure qu’on montera en
consommation, la tarification
augmentera », selon François
Brottes, député PS de l’Isère. Le
nouveau président de la République pourrait enfin créer un
pôle public d’infrastructures en
rapprochant RTE et GRTgaz, les
deux filiales de transport d’EDF
et GDF Suez.
12
* Prix d’un appel local, hors surcoût éventuel selon l’opérateur. 552 081 317 RCS PARIS – Siège social : 22-30, avenue de Wagram, 75008 Paris – Crédit photo : Philippe Gueguen –
10
QUELLES ÉCONOMIES
POUR LA DÉFENSE ?
François Hollande va vite se
plonger dans la « grande »
diplomatie, à Chicago, lors du
sommet de l’Otan des 20 et
21 mai. Compte tenu de ses
engagements de campagne, il
doit d’abord confirmer le retrait
d’ici à la fin de l’année des
« troupes combattantes » françaises d’Afghanistan. Le président aura une autre occasion de
croiser le fer avec ses partenaires (Barack Obama en tête), sur
la défense antimissile. Les
28 pays de l’Alliance doivent
normalement engager ce programme très coûteux poussé
par les Etats-Unis. « Réticent »
face à cette nouvelle mission de
l’Otan, François Hollande
estime que cela ne doit en
aucun cas remettre en cause la
dissuasion nucléaire et que, de
toute façon, la France n’a pas les
2 à 3 milliards nécessaires d’ici à
2020, selon les estimations,
pour participer à l’aventure. De
retour à Paris, il devra se plonger
rapidement dans le budget de la
Défense, premier poste d’investissement de l’Etat. Durant la
campagne, le candidat Hollande a promis de ne pas en
faire une variable d’ajustement,
même si les militaires devront
faire des économies comme les
autres. Sauf détérioration rapide
des comptes, les 31,5 milliards
votés par l’ancienne majorité
pour 2012 ne devraient pas être
trop amputés. Au-delà, l’histoire
s’annonce plus douloureuse…
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tetiere_p8_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:08 Page1
8
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
L’axe Paris-Berlin
sera moins bousculé
qu’on ne l’imagine
Angela Merkel a déjà indiqué
une certaine disposition au
compromis pour une stratégie de croissance.
Comment Angela Merkel
va-t-elle travailler avec François
Hollande à l’Elysée ? A priori, les
sujets de friction ne manquent
pas. La chancelière a soutenu de
manière explicite le président
sortant et n’a pas voulu recevoir
son rival à Berlin pendant la
campagne. Le socialiste n’a pas
la même vision « orthodoxe » du
rôle de la Banque centrale
européenne (BCE) que ses nouveaux interlocuteurs allemands,
très à cheval sur la stabilité des
prix. Il plaide pour des obligations européennes pour financer des infrastructures ; Berlin
estime qu’elles ne feraient
qu’alimenter un feu de paille
dans la construction. Et ce ne
sont que deux exemples.
Le plus probable, toutefois,
c’est que les deux dirigeants
apprennentrapidementàseconnaître et à travailler ensemble.
Pour Thomas Klau, de l’EuropeanCenteronForeignRelations
(ECFR), « il est très improbable
que ces divergences débouchent
sur des difficultés sur une longue
période ou sur un échec du dialogue franco-allemand. Vous
remarquerez qu’Angela Merkel a
déjà indiqué, dans la presse régionale allemande, une certaine disposition au compromis, par
e xemple p our ce qui est de
l’accroissement des moyens de la
BEI ».Defait,AngelaMerkel,visiblement influencée par la
récente dégradation de la situation économique en Espagne et
enItalie,s’estaussirendueàl’idée
d’une nécessaire stratégie de
croissancepourlazoneeuro,tout
comme Mario Draghi, le président de la BCE. Bien sûr, elle a
avant tout en tête des réformes
structurelles susceptibles de
fouetter des économies longtemps bridées par des rigidités.
Mais, comme le déclare Stefan
Seidendorf, de l’Institut franco-
allemand de Ludwigsburg, à
l’AFP, il y a pour François Hollande « une marge de manœuvre
réelle si on mène une négociation
intelligente »,quirespectelesfondamentauxetleslignesrougesde
l’Allemagne.
Un pedigree européen
L’existence de divergences entre
Paris et Berlin n’est, en outre, pas
forcément une mauvaise chose.
« L’expérience montre que les couples franco-allemands bipartisans
marchentmieuxpourl’Europe,car
quand on se dispute des deux côtés
du Rhin, cela donne de l’espace et
des marges d’initiative aux autres
partenaires, assure Ulrike Guérot,
de l’ECFR. Ces derniers temps, le
“Merkozy” n’était plus bon pour
l’UE,ilétaitdevenuétouffant. »
L’existence de
divergences entre
Paris et Berlin
n’est, en outre,
pas forcément une
mauvaise chose.
A cela s’ajoute le pedigree européen de François Hollande. Des
influences majeures du nouveau
président,quecesoitFrançoisMitterrand ou Jacques Delors, ont été
de grands acteurs de la constructioneuropéenne.Quiplusest,souligneThomasKlau,« l’approchede
François Hollande à l’égard de la
Commission et du Parlement européens est plus proche de la position
classique allemande que ne l’était
celle de Nicolas Sarkozy, pour qui
l’organeessentiel,c’étaitleConseil ».
Enfin, les deux leaders partagent
certains traits de caractère : « Ils
n’aiment pas qu’on les force à prendre des décisions trop rapidement,
ilsnecherchentpastoujoursàoccuper le devant de la scène. Je fais le
pari qu’ils pourraient s’entendre
assezbien,aufinal. »
KARL DE MEYER
CORRESPONDANT À BERLIN
A Washington, l’œil
sur la croissance
L’impact de la crise de l’euro
sur la reprise américaine est la
grande préoccupation de
Washington.
Officiellement, Washington n’a
pas voulu peser dans la balance.
Pragmatisme oblige. Certes, les
relations entre Paris et la MaisonBlanche n’ont jamais été meilleures que sous le règne de « Sarko
l’Américain ». Mais hormis quelques bémols sur le style et sur
l’Otan et l’Afghanistan, François
Hollande a tout fait pour rassurer
Washingtonsurlemaintiend’une
formedecontinuité.VudelaMaison-Blanche,c’estsurtoutlaquestion de l’impact potentiel de la
crisedeladetteeuropéennesurla
reprise américaine qui est en tête
des préoccupations. Or, au-delà
des économistes keynésiens,
l’hypothèse d’un ajustement de la
politique d’austérité européenne
fait recette outre-Atlantique.
A six mois de l’élection américaine du 6 novembre, Barack
Obama verrait forcément d’un
mauvais œil une aggravation de
lacrisedel’euroquipourraitjeter
une ombre sur son propre bilan.
D’où l’intérêt non dissimulé de
Washington pour une forme de
révision du « pacte budgétaire »
européen (« fiscal compact »)
susceptible de doper la croissance de la zone euro. « La prescription de l’austérité a continué à
être mise en avant en dépit de la
preuve éclatante que cela ne marchera pas », a déclaré l’ancien
président américain Bill Clinton
dans le cadre de la conférence du
Milken Institute, le 3 mai, à Los
Angeles. Une manière de dire
tout fort ce que l’administration
Obama pense tout bas. « Ce que
nos amis d’Europe doivent mettre
en œuvre et ce que nous devrions
encouragerestunestratégieàcinq
ou dix ans. Il n’ y a tout simplement pas assez de croissance. »
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Le vainqueur des
urnes va affronter le
verdict des marchés
Les marchés risquent de mal
réagir à la victoire de François
Hollande. Mais des progrès
rapides avec l’Allemagne sur
un pacte de croissance européen seraient bien accueillis.
La France va aujourd’hui cristalliser l’attention des marchés financiers. Le verdict des urnes va peutêtre provoquer une réaction
épidermiquedesinvestisseurs,traditionnellement peu favorables à
la gauche. Mais passé une éventuelle déception, ceux-ci vont surtout scruter les signaux envoyés
parlenouveauprésident.François
Hollande attendra-t-il le résultat
desélectionslégislativesoufera-t-il
immédiatementdesannonces ?
La plupart des spécialistes estiment qu’après le temps des promesses, le principe de réalité va de
toute manière s’imposer au nouveauprésident,quivoudraéviterla
sanction des marchés. Notamment sur le volet budgétaire et sur
l’Europe. « François Hollande sait
que sa marge de manœuvre est
limitée », assure Nicholas Spiro,
chez Spiro Sovereign Strategy.
L’équipe de Markit, spécialiste du
marché des CDS (« credit default
swaps ») – ces contrats qui varient
en fonction de la probabilité de
défaut d’un Etat – note que les
récentes tensions observées sur le
CDS français sont sans commune
mesure avec celles de l’automne
dernier.« Lesinvestisseurssemblent
faire le pari que François Hollande
n’est pas aussi radical que sa campagneapulesuggérer. »Etdesouligner qu’il s’est engagé à tenir
l’objectif de réduction du déficit
budgétaireà3 %duPIBen2013.
Possible sanction des agences
Latrajectoiredudéficitbudgétaire
est le point le plus cher aux investisseurs,etleprincipalrisqueselon
certains : « La victoire du candidat
socialiste peut mettre en péril
l’objectif de 3 % », s’inquiète ainsi
Alessandro Giansanti, analyste
chez ING. « Parmi les pays les plus
solidesdelazoneeuro,laFranceest
celuiquiaenregistréledéficitleplus
élevé en 2011, à 5,2 %, et sa note est
placée sous perspective négative
partouteslesagencesdenotation »,
poursuit l’analyste, qui estime que
si François Hollande n’affiche pas
PIERRE DE GASQUET
(BUREAU DE NEW YORK)
« Les investisseurs
semblent faire
le pari que François
Hollande n’est
pas aussi radical
que sa campagne
a pu le suggérer. »
MARKIT
SPÉCIALISTE DU MARCHÉ DES CDS
Royal Bank of Scotland. « Cet
agenda et la révision de l’âge de
départàlaretraite–l’unedesprincipales réformes du dernier quinquennat – peuvent être les catalyseurs d’une dégradation de la note
de la France dans quelques mois. »
Enrevanche,lesacteursdemarchéseréjouissentdevoirl’horizon
s’éclaircir sur le front franco-allemand.« Uncompromisavecl’Allemagne paraît possible : selon certains médias allemands, des
négociations sont en cours pour
augmenter de 10 milliards d’euros
lecapitaldelaBanqueeuropéenne
d’investissement », note Harvinder
Sian. Même si Berlin, tout comme
la Banque centrale européenne
(BCE),refusederemettreenquestionlepactebudgétaire,l’idéed’un
pacte de croissance européen,
défendue par François Hollande,
gagne en crédibilité et séduit les
marchés. C’est finalement l’ordre
des annonces qui sera déterminant pour les investisseurs : des
progrès rapides avec l’Allemagne
sur ce dernier chantier pourraient
apaiserlesinquiétudes.
ISABELLE COUET
Scepticisme pour
la réforme bancaire
Les banques sont désignées
par François Hollande comme
le « principal adversaire ». La
séparation de leurs activités
doit permettre de renforcer
la sécurité des dépôts.
Alternance acceptée
En cinq ans, rares auront été les
frictions entre la Maison-Blanche
et l’équipe de Nicolas Sarkozy.
« C’est incontestablement le président le plus américanophile que
nous ayons eu depuis longtemps »,
reconnaît un diplomate. Sur le
G20, la crise financière et la Libye,
Barack Obama n’a eu de cesse de
rendrehommageàlacombativité
du président sortant. Même si
Washingtonaparfoisétéirritépar
Paris sur la question palestinienne ou l’Iran. Pour autant, la
plupart des experts estiment que
l’administration Obama s’accommoderait très facilement d’une
alternance, malgré les points de
friction éventuels sur le retrait des
troupes françaises d’Afghanistan
en 2012 ou le rôle de la France
dans l’Otan.
Le sommet du G8, organisé à
Camp David, les 18 et 19 mai,
suivi du sommet de l’Otan à Chicago le 20 mai, sera le premier
test concret pour un rééquilibrage éventuel de la relation
transatlantique.
tout de suite sa détermination à
garder le cap, la note de la France
sera probablement dégradée.
La possible sanction des agences de notation – après celle de
Standard & Poor’s le 13 janvier –
est dans tous les esprits. Jusqu’ici
les agences sont restées muettes,
se réservant pour l’après-élection
et les annonces du nouveau gouvernement. « L’ag end a de
François Hollande est plus souple
que celui de Nicolas Sarkozy, puisqu’il vise l’équilibre des finances
publiquesen2017,unanplustard
que son adversaire », rappelle
Harvinder Sian, analyste chez
Faire en sorte que les contribuables n’aient pas de nouveau à
payerdeleurspochesl’éventuelle
faillite d’un établissement bancaire. Telle est la raison qui a déjà
conduit plusieurs gouvernements à imaginer une nouvelle
organisation des banques visant
à réduire le risque de contagion
entre les activités de marchés
considérées comme les plus risquées et les activités de détail, qui
bénéficient, via notamment le
systèmedelagarantiedesdépôts,
d’une protection publique.
L’ancien président de la
Réserve fédérale, Paul Volcker,
avait réussi dès 2010 à faire voter
un texte interdisant aux banques
américaines de mener des activités de négoce pour compte propre, c’est-à-dire celles qui ne sont
pas réalisées à la demande des
clients et qui peuvent s’assimiler
à de la pure spéculation. John
Vickers au Royaume-Uni a, lui,
inspiré une réforme bancaire
ambitieuse, instaurant une cloisonétancheentrelesbanquesde
détail dédiées aux particuliers et
aux PME d’un côté et les ban-
ques de gros et d’investissement
de l’autre. Ces textes ne sont
cependant pas encore mis en
œuvre. La « Volcker Rule » rencontre une hostilité croissante
aux Etats-Unis. La réforme britannique, quant à elle, ne sera
votée qu’en 2015 pour être appliquée en 2019. Enfin, l’Union
européenne a mis en place un
groupedetravailquidevraitdonner son verdict fin septembre.
Séparation des activités
Le projet français va s’inspirer
des multiples réflexions en
cours. Malgré le scepticisme
de nombreux banquiers de la
place, on s’orienterait plutôt
vers une séparation des activités
à l’anglaise, mais en moins drastique. « Il ne s’agirait pas d’une
séparation juridique obligatoire
entre établissements mais d’un
cloisonnement plus net des activités et en s’interrogeant sur leur
utilité », explique-t-on dans
l ’e n t o u r a g e d e F r a n ç o i s
Hollande. Quant au calendrier,
un texte devrait être adopté
pour début 2013. « De l’avis
même des banquiers, il ne faut
pas trop tarder car ils ont besoin
d’y voir plus clair. Toutefois, le
sujet est complexe et nécessite un
travail sérieux avec toutes les
parties concernées », préciset-on au PS. L. B.
tetiere_p9_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:08 Page1
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
9
La hausse des impôts inquiète les milieux d’affaires
Le projet d’imposition à 75 % des
revenus de plus d’un million
d’euros inquiète. Certains dirigeants réfléchissent à délocaliser leur siège ou leurs équipes et
craignent pour le recrutement
de cadres de haut niveau.
« Tous les patrons en parlent ! C’est le
sujet de discussion du moment. Ils
s’interrogent tous entre eux, cherchentdestuyaux»,raconteunavocat
d’affaires d’un grand cabinet. « On
n’avait pas vu cela depuis la cohabitation entre Jacques Chirac et Lionel
Jospin, entre 1997 et 2002 », renchérit
un chasseur de têtes. L’accession de
François Hollande à l’Elysée
inquiète les milieux d’affaires français depuis qu’il a promis un taux
d’imposition de 75 % sur les revenus
supérieurs à 1 million d’euros.
« Pour certains groupes du CAC 40
ou du SBF 120 qui s’attendent à un
alourdissement des charges fiscales, il
y a une vraie psychose. Ils parlent de
délocaliser leur siège social. Récemment, certains avocats ont planché
sur ce sujet », indique un banquier
d’affaires.LegroupeTechnip,dontle
nom a été beaucoup évoqué à ce
sujet récemment, dément avoir un
tel projet. « Les règles du jeu changent
sans arrêt et poussent, du coup, des
groupesàfortenotoriétéànousinterroger quant aux possibilités de transférer leur siège au Benelux », renchérit Valérie Harnois Mussard, avocat
associé au département droit fiscal
du cabinet Fidal, sans toutefois citer
de noms.
« Il y a pour certains
groupes une vraie
psychose. »
UN BANQUIER D’AFFAIRES
En termes d’images, expatrier le
siège social pourrait être désastreux,
surtout pour les sociétés qui remportent des contrats avec l’Etat.
Beaucoup d’experts doutent que les
entreprises franchissent le pas.
Même si les groupes ont souvent
d’autres arguments à mettre en
avant que des raisons fiscales.
« Quand la multinationale ne réalise
plus qu’une part infinitésimale de
son chiffre d’affaires en France, le
changement de majorité peut, du
coup, être un catalyseur », raconte
un banquier. Aujourd’hui, les relais
de croissance, les nouveaux marchés sont en Asie. C’est pour cette
raison, et non pour des raisons fiscales, que Schneider Electric y a installé des dirigeants au plus haut
niveau. Jean-Pascal Tricoire, président du directoire, et Philippe
Delorme, directeur de la stratégie,
ontdéménagéàHongKong,ilyaun
an, mais ils continuent à payer leur
impôt en France. « Ce cas qui
consiste à rapprocher les centres de
décision des lieux d’implantation les
plus productifs pourrait, à l’avenir,
faire école », anticipe Jean-Yves
Mercier, associé chez CMS Bureau
Francis Lefebvre. Le laboratoire
nantais Eurofins, numéro un mondial de l’analyse agroalimentaire,
pharmaceutique et environnementale, n’a pas hésité à transférer son
siège au Luxembourg. La société de
MENACE SUR LES FINANCEMENTS PAR LBO
L’angoisse monte chez les spécialistes des LBO (procédures
de rachat d’une entreprise par
endettement). « La crainte
majeure, c’est la non-déductibilité
des intérêts d’emprunt, voire
l’interdiction de fait des LBO »,
explique Guy Roulin, avocat
associé et co-« managing partner » du cabinet Fidal à Paris.
D’après lui, les LBO « agressifs »
des années 2000 à 2007, avec
effet de levier trop important ou
bien assis sur des modèles éco-
nomiques non sécurisés ont
disparu. « Porter atteinte
aujourd’hui à cette procédure,
utilisée dans nombre de cas de
transmission d’entreprise, risquerait de freiner la croissance et la
pérennité des entreprises », explique-t-il. Nombre de partages
d’entreprises familiales recourent
à la création d’une société holding afin de racheter les parts
des membres de la famille non
intéressés par l’entreprise et faire
ensuite entrer des tiers véritable-
ment motivés par le business.
Autre souci : l’exonération des
plus-values sur les cessions de
participation de plus de deux
ans. « Les taxer en France alors
qu’elles ne le sont pas dans
d’autres pays va pénaliser la
France par rapport à ses voisins »,
anticipe Guy Roulin. « Il est, en
effet, facile de déplacer une participation d’un pays de l’Union
européenne à un autre et aucune
loi nationale ne pourra l’empêcher », précise-t-il.
Un cortège de plans sociaux
en préparation
Dans les semaines ou dans les
mois qui viennent, bon nombre
d’entreprises devraient ajuster
leurs effectifs aux difficultés
économiques. D’autant plus que
l’attentisme a prévalu depuis le
début de l’année.
Quand la bombe à retardement des
plans sociaux produira-t-elle tous ses
effets ?Pourquelquesdossierschauds
réglés tant bien que mal, comme les
Fonderies du Poitou, Sernam ou
Lejaby, beaucoup d’autres sont
encore en sommeil, dans l’attente
d’une clarification du paysage politique. Un signe qui ne trompe pas, le
nombre de plans de sauvegarde de
l’emploi (PSE) déposés lors des deux
premiersmoisdel’annéeauprèsdela
Dares (ministère du Travail) a baissé
de18 %d’uneannéeàl’autre,sansque
cela s’accompagne d’une franche
amélioration économique. S’agit-il de
pressions directes des pouvoirs
publicspourquelesgroupessursoient
à leurs plans de départs pour ne pas
enflammer la campagne électorale,
ou plutôt d’autocensure de la part de
certaines entreprises, qui ne veulent
pas s’attirer de douloureuse contrepublicitédanscettepériodeultra-mé-
diatisée ? Probablement les deux.
Chez Neo Sécurité, qui emploie
5.000salariés,leschosessontmomentanémentréglées :l’Etataconsentides
reports de dettes sociales et l’entreprise va mener des discussions avec
de possibles repreneurs. Mais l’avenir
estencoretrèsflou.Danslagrandedistribution, la récente arrivée de Georges Plassat à la tête de Carrefour est
vécue avec appréhension par les syndicats, qui redoutent l’annonce prochaine de 3.000 à 4.000 suppressions
d’emplois,àlafoisdanslesmagasinset
au siège. Précédé d’une réputation de
« cost killer », ce dernier doit convoquer prochainement un comité de
groupe,oùildoitdétaillersaméthode
pourredresserlescomptes.
Points chauds
Même genre de veillée d’armes chez
Air France, où le nouveau PDG,
AlexandredeJuniac,renégocied’icià
juin les accords d’entreprise, discussions dont l’issue conditionnera
l’ampleurd’unplandedépartsvolontaires. Dans les transports toujours, à
court terme c’est le sort de Novatrans
(250 personnes), qui est dans la
balance. La société déficitaire de
transport combiné, qui n’exclut pas
une liquidation à l’amiable, tient le
9 mai un conseil d’administration
sans doute décisif.
Dans l’industrie, l’automobile, la
chimie, la métallurgie sont en premièreligne.ChezPSA,lesortdel’usine
d’Aulnay-sous-Bois (3.000 salariés),
qui fabriquera la Citroën C3 jusqu’en
2014, paraît scellé pour la suite. Dernièredéclarationendateduprésident
du directoire de PSA, Philippe Varin :
« Le moment venu, nous prendrons les
décisionsqu’ilconviendradeprendre. »
Et, côté Renault, qui a pris soin de ne
faire aucune annonce pendant la
campagne, il serait étonnant que la
baisse des ventes en Europe ne se traduisepasparunenouvelledécruedes
effectifsdanssessitesfrançais.
Beaucoup d’autres points chauds
jalonnent le territoire, depuis l’usine
de Rio Tinto Alcan de Saint-Jean-deMaurienne(600salariés)àlarecherche d’un hypothétique repreneur,
jusqu’au site de Technicolor à
Angers(350salariés),vouéàunefermeture prochaine. Dans la téléphonie enfin, SFR semble s’acheminer
vers un millier de suppressions de
postes,pourremédierauxeffetsdela
nouvelle concurrence de Free.
DENIS FAINSILBER
services informatiques Sword
– constituée sous forme de société
européenne depuis 2009 – aussi.
Très facilement, des groupes issus
de fusions transfrontalières ou transatlantiques, qui ont gardé deux sièges sociaux, pourraient être plus
que tentés de quitter la France.
A la recherche de solutions
Se rapprocher des centres de production n’est pas le seul argument
que les entreprises peuvent mettre
en avant. Depuis la perte du AAA,
trouver des sources de financement
sur les marchés n’est plus une tâche
aussi aisée que par le passé. Et cela
coûte plus cher qu’en Suisse ou
qu’en Allemagne. « Si cette différence de coûts financiers devait perdurer et surtout s’accentuer, certaines
entreprises pourraient envisager très
sérieusement une expatriation », dit
un banquier. Sans aller jusque-là,
les grands groupes français cherchent activement des solutions
pour continuer à attirer les talents
en France alors que la pression fiscale est plus élevée que dans des
pays voisins comme au Luxembourg, en Suisse ou au RoyaumeUni. « Pour l’instant, chez Publicis,
personne n’a fait sa valise pour partir. Mais nous avons des cadres internationaux qui devaient venir passer
quelques années en France et qui
nous ont fait savoir qu’ils préféraient
ne pas venir s’installer à Paris pour
l’instant », indiquait Maurice Lévy
aux « Echos » dans une interview du
16avril.D’autresgroupesduCAC40
ont semble-t-il la même problématique. Dans les banques, certaines
fonctions aujourd’hui logées à paris
peuvent tout aussi bien être assurées depuis Londres. Des gérants de
fonds et des entreprises n’hésitent
plus à transférer, par exemple, des
activités vers la Suisse ou bien pratiquent le « split payrol », qui consiste
à répartir la rémunération de dirigeants sur plusieurs entités géographiques. Ce que fait Carlos Ghosn
chez Renault-Nissan. Pour les
entreprises de taille moyenne, et-ou
familiales, dès lors qu’il y a à la fois
une instabilité sur l’impôt sur le
revenu, sur l’impôt sur la fortune et
sur l’impôt sur les sociétés, les questions se posent d’autant plus.
Reste à savoir si imposer les revenus de plus de 1 million d’euros à
75 % est juridiquement possible.
Avocats et fiscalistes rappellent que
l’impôt ne peut être confiscatoire.
Le Conseil constitutionnel devra
trancher.
LAURENCE BOISSEAU
ET MURIEL JASOR
tetiere_p10_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:10 Page1
10
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
Ces experts dans
l’ombre de Hollande
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Grands patrons : des
mouvements en vue
AU SOMMET DE LA SPHÈRE PUBLIQUE
UN POSTE À POURVOIR
Associé-gérantchezRothschild,
Emmanuel Macron est pressenti
pour piloter les questions économiques à l’Elysée.
Ils ont rongé leur frein dans les
entreprises ou, pour certains,
dans l’administration. Pour les
« experts » de gauche, l’heure est
venue d’accéder au sommet de
l’Etat et de prendre les commandes des réformes défendues par
François Hollande.
Agé de trente-quatre ans,
Emmanuel Macron est pressenti
pour piloter les questions économiques (régulation financière et
sujets internationaux notamment) au côté du nouveau président. Il pourrait accéder au poste
de secrétaire général adjoint de
l’Elysée. Inspecteur des finances,
il est actuellement associé-gérant
chez Rothschild et incarne l’aile
libérale du Parti socialiste. Sa carrière dans la banque lui a permis
de constituer un solide carnet
d’adresses dans le monde des
affaires, un bien précieux pour
François Hollande.
Elysée : Lemas donné favori
Sandrine Duchêne, chef de la
conjoncture à l’Insee et ancienne
sous-directrice des finances
publiques au Trésor, pourrait elle
aussirejoindrel’équipeéconomique de l’Elysée, en charge des
questions macroéconomiques et
budgétaires. Proche de François
Hollande depuis plusieurs
années, elle a joué un rôle clef
auprès de Michel Sapin et de
JérômeCahuzacsurlesquestions
de finances publiques, de fiscalité
et de chiffrage du projet. Cette
économiste a aussi fait partie du
groupe Rotonde, chargé de structurer la réflexion économique en
amont du programme. Spécialiste de l’écologie, Manuel Flam
pourrait compléter l’équipe.
A l’Elysée, François Hollande
va surtout s’entourer d’hommes
de confiance, souvent anciens
camarades de l’ENA. Donné
favori pour le poste de secrétaire
général, Pierre-René Lemas est
ancien préfet de Lorraine, congédié par Nicolas Sarkozy en 2007.
C’est l’actuel directeur de cabinet
du président du Sénat, JeanPierre Bel. Dominique Villemot,
cinquante-huit ans, devrait également faire partie de l’équipe
resserrée. Ancien de la promotion Voltaire, c’est un avocat spécialiste de la fiscalité des entreprises. Il a créé son propre cabinet
en 2001 (Cabinet Villemot, Barthès et associés). Autre camarade
de l’ENA, Jean-Pierre Jouyet,
directeur de l’Autorité des marchés financiers, espère lui aussi
travailler à l’Elysée, sur les questions européennes. Une fonction
qu’il a occupé au sein du gouvernement Fillon. Directeur général
de l’OMC, Pascal Lamy pourrait
effectuer des missions spéciales
sur le commerce international.
A Bercy, le nom de Frédéric
Brédillot est souvent cité pour
piloter la réforme fiscale au sein
du ministère du Budget. Administrateur de la commission des
Finances de l’Assemblée nationaleilyaencorequelquessemaines, il a travaillé main dans la
main avec Jérôme Cahuzac et
Michel Sapin pour élaborer le
programme fiscal socialiste.
DécouverteparPierreMoscovici,
Constance Rivière a quant à elle
coordonné les travaux d’experts
tout au long de la campagne et
travaillé avec Guillaume Bachelay dans la cellule riposte. Cert a i n s c o m p a re nt l a j e u n e
conseillère d’Etat à Emmanuelle
Mignon, cette proche de Nicolas
Sarkozy qui avait piloté les études
pendant la campagne de 2007.
Une journaliste de Mediapart
agressée au meeting de Nicolas
Sarkozy au Trocadéro le 1er mai,
uneéquipedu« PetitJournal »de
Canal+ traitée de « facho » par
Jean-Luc Mélenchon le même
jour,deuxjournalistesdeBFMTV
chahutés par des militants UMP
à Toulon à la fin du dernier meeting de campagne du président
sortant… Au cours de cette campagne, et notamment dans les
derniers jours, les médias ont été
pris à partie comme rarement.
Lesincidentsimpliquantlesjournalistes en ont été la manifestation. Mais le discours antimédias,
classique au sein du FN ou de la
part d’un candidat comme JeanLuc Mélenchon, a trouvé un
relais inédit au sein de l’état-major de l’UMP. Aussi bien Nicolas
Sarkozy que Jean-François Copé
ont mis en cause la couverture de
la campagne par France Télévisions et Radio France, accusés de
« partialité ». Vendredi, tout en se
disant « désolé » de l’incident de
Toulon, Nicolas Sarkozy n’en a
pas moins déclaré qu’il fallait
comprendre « l’attitude des gens
qui sont exaspérés par une forme
d’intolérance et de parti pris » des
François Hollande n’est pas un
coupeur de têtes. Tel est le message qu’a fait passer l’équipe de
campagne du futur président. Le
changement à l’Elysée ne devrait
donc pas entraîner d’épuration à
la tête des entreprises publiques.
A priori, les grands patrons en
place seront maintenus en poste
jusqu’à la fin de leur mandat.
Ce qui n’exclut pas un peu de
mouvement. D’abord parce qu’il
y a déjà un poste stratégique à
pourvoir. Nicolas Sarkozy avait
en effet laissé à son successeur le
choix du nouveau patron de la
Caisse des Dépôts. Plusieurs
noms de dirigeants ayant des
attachesàgaucheontétécités,en
particulier ceux de Dominique
Marcel, ancien directeur de cabinet de Martine Aubry, de JeanPierre Jouyet, actuel patron de
l’AMF et ami de François Hollande, et de François Villeroy de
Galhau, ex-directeur de cabinet
de Dominique Strauss-Kahn à
Bercy. A moins qu’au titre de
l’ouverture, le poste ne revienne à
Xavier Musca, actuel secrétaire
général de l’Elysée...
Antoine Gosset-Grainville
assure l’intérim à la Caisse
des Dépôts.
UN PATRON SUR LA SELLETTE
Henri Proglio, EDF.
Pepy évoqué pour EDF
DES DIRIGEANTS QUI POURRAIENT
PROFITER DE L’ALTERNANCE
Autre point d’interrogation : le
sort d’Henri Proglio chez EDF.
« Est-ce que celui qui a expliqué
que l’application du projet de
François Hollande coûterait des
centaines de milliards [...], grossissantleschiffreshorsdeproportion,
est le mieux placé en termes de crédibilité? »,s’estdemandémi-avril
Michel Sapin. Perçu comme un
prochedeNicolasSarkozydepuis
la soirée du Fouquet’s, Henri Proglio met en avant sa proximité
historique avec Jacques Chirac et
souligne la stratégie « verte » qu’il
a menée chez EDF. Il dispose
aussideréseauxpuissantsausein
du Parti socialiste. Cela suffirat-il ? Une partie de la réponse sera
liée au sort d’Anne Lauvergeon.
L’ex-patronne d’Areva, ancienne
sherpa de François Mitterrand,
est disponible. Elle rêverait
d’avoir la tête de son ennemi
Henri Proglio. Voire de prendre
L. R. ET F. S.
Médias : campagne
sous haute tension
Agressions de journalistes,
accusations de partialité : les
médias ont été lourdement mis
en cause durant la campagne.
Pas de chasse aux sorcières
prévue dans les entreprises
publiques. Quelques nominations clefs sont néanmoins
attendues rapidement.
Anne Lauvergeon,
ex-Areva.
Dominique Marcel,
Compagnie des Alpes.
médias, évoquant même un certain « systématisme ».
« Bruit média » en hausse
Il faut dire que la campagne a été
particulièrement suivie. Selon
Kantar Media, la hausse du
« bruit média » a été de 27 %
entre 2007 et 2012. Les médias
ont-ils été davantage partisans
que lors des campagnes précédentes ? « Globalement, les différentes orientations politiques des
médias se neutralisent : l’idée
selon laquelle ils sont de gauche
me paraît une construction de
l’esprit », avance le sociologue
Denis Muzet, président de l’institut Médiascopie.
Lastigmatisationdesjournalistes par les hommes politiques n’a
rien de neuf : François Bayrou
avait déjà mis en cause l’objectivité des médias sur TF1 en 2006.
L’attitude du président sortant est
en revanche plus nouvelle. « Au
début de son mandat, Nicolas
Sarkozy et les médias étaient en
mode coproduction : chacun
avait besoin de l’autre, poursuit
Denis Muzet. Mais, depuis janvier 2008, certains journaux,
décomplexés par le “cass’toi
pauv’con”, ont fait des unes très
violentes. Et Sarkozy a instrumentalisé la situation pour se poser en
victime. » Cela n’aura manifestement pas suffi. A. F. ET G. P.
Un « pacte de confiance » est
promis aux élus, mais pas
d’augmentation des dotations.
Les régions seront renforcées.
DANS L’AUDIOVISUEL, LE MODE
DE NOMINATION VA CHANGER
« Moi, président de la République,
je ferai un acte de décentralisation
parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés. » Lors
du débat avec Nicolas Sarkozy,
mercredi soir, François Hollande
a réitéré sa promesse de réforme
des territoires. Face au discours
appelant à réduire les dotations
et les effectifs des collectivités
martelé par l’UMP, François Hollande a dessiné un « pacte de
confiance », tout en prévenant
par avance que les ressources des
finances publiques ne permettront pas d’augmenter les dotations pendant le quinquennat.
Jean-Luc Hees,
Radio France.
Plus de pouvoirs aux régions
À 6H55 SUR 101.1 DU LUNDI AU VENDREDI
TOUTES LES FRÉQUENCES SUR WWW.RADIOCLASSIQUE.FR
Rémy Pflimlin,
France Télévisions.
AFP, REA
SUR
AVEC NOS CORRESPONDANTS DANS LE MONDE
«LES ECHOS DE L’ÉTRANGER»
Certains dirigeants
tels Carlos Ghosn
(Renault), Stéphane
Richard (France
Télécom) et
Alexandre de Juniac
(Air France) seront
surveillés de près.
che pour prendre la tête d’EDF.
La situation de Pierre Mongin à
la RATP est plus problématique.
Condisciple de François Hollande à l’ENA, il reste classé à
droite, ce qui pourrait compliquer sa reconduction en 2014.
D’autres patrons seront surveillés de près, comme Carlos
Ghosn (Renault), dont la gestion
de la fausse affaire d’espionnage
avait été très critiquée à gauche.
Ou comme Alexandre de Juniac
( A i r F ra n c e ) e t S t é p h a n e
Richard (France Télécom), deux
anciens membres de cabinets de
droite, en charge aujourd’hui de
dossiers industriels très lourds.
Dans l’audiovisuel public,
enfin, François Hollande a clairement annoncé son intention de
changer le mode de désignation
des dirigeants, qui ne seront plus
nommés directement par l’Elysée. La première entreprise
touchée sera sans doute RFIFrance 24, dont le numéro un,
Alain de Pouzilhac, atteindra en
avril l’âge de la retraite.
D. C., N. R., T. M. ET L. S.
Vers un acte III
de la décentralisation
Jean-Pierre Jouyet,
Guillaume Pepy,
Autorité des marchés financiers. SNCF.
Alain de Pouzilhac,
RFI-France 24.
sa place... Un tel scénario risquerait cependant de raviver les
guerres dans la filière et de fragiliser Luc Oursel, le nouveau
patron d’Areva.
Dans les transports, le premier
concernéseraHubertduMesnil,
président de Réseau Ferré de
France, dont le mandat arrive à
échéance fin août. Mais il n’est
pas marqué politiquement, et
son destin, ainsi que sa propre
volonté de se représenter, est plutôt lié aux futurs choix sur la
réformedurail.GuillaumePepy,
son homologue à la SNCF,
conclut son mandat en février
2013, mais ne nourrit guère
d’inquiétudes.Certainsévoquent
au contraire cet homme de gau-
Formellement, un ministère de
l’Egalité territoriale devrait être
créé, et l’acte III de la décentralisation doit être présenté au Parlement avant la fin de l’année. Le
Sénat a lancé les états généraux
de la décentralisation. Un questionnaire a été envoyé aux élus et
les 22.000 réponses sont en cours
d’analyse par la Sofres. L’acte III
supprimera d’abord le conseiller
territorial créé par la très contestée réforme territoriale. Il devrait
aussi créer un haut conseil des
territoires, rassemblant des
représentants du Sénat et des
associations d’élus, et regroupant
notamment les actuels Comité
des finances locales et Commission consultative d’évaluation
des normes. Elle devrait ensuite
accorder aux régions plus de
pouvoirs. « Les régions doivent
être responsables de l’innovation
et prendre en main les questions
d’emploi et de formation », a
affirmé récemment Alain Rousset, président de l’Association des
régions de France (ARF). Leurs
schémas régionaux d’aménagement du territoire doivent devenir prescriptifs, prônent certains,
tandis que d’autres évoquent un
pouvoir quasi normatif pour
adapter au cas par cas un certain
nombre de lois à la réalité des territoires. De leur côté, les départements espèrent un geste du gouvernement face à l’augmentation
des dépenses sociales liées à
l’augmentation du nombre de
personnes en fin de droits
demandant à bénéficier du
revenu de solidarité active. Taxe
spécifique ? Part supplémentaire
de CSG ? Augmentation de la
CRDS ? Les débats font rage.
Autre dossier chaud : l’agence
de financement des collectivités.
Les associations d’élus militent
pour que les dispositions législatives la concernant soient inscrites dans le texte de loi sur les
banques. JULIE CHAUVEAU
tetiere_p11_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:12 Page1
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
11
L’HISTOIRE D’UNE CONQUÊTE
Il y a quatre ans, plus grand monde ne misait sur lui. Tout au long de sa campagne, François Hollande aura reconstruit pas à pas
une véritable légitimité. Retour sur les neuf dates qui ont tout changé.
C
’était le 17 novembre 2008.
Cet après-midi-là, François
Hollande s’apprête à céder à
Martine Aubry les rênes du
PS. Dans son bureau de la
rue de Solferino, il parle
– déjà – de la présidentielle.
« La question qu’il faut se poser, confie-t-il
alors aux “Echos”, c’est : y en a-t-il un
meilleur que moi dans mon camp ? J’y ai
répondu pour moi-même, je n’en vois pas
de meilleur… » Trois ans et demi plus tard,
celui que si peu imaginaient capable de
rebondir a réussi son incroyable pari.
Récit d’une renaissance.
Martine Aubry organise le vendredi avec
ses soutiens est fermée à la presse, François Hollande, dans la soirée, fait un carton
lors d’une réunion ouverte à tous. Dans la
célèbre salle de l’Oratoire, surchauffée, il
improvise un discours qui galvanise ses
troupes. A quelques centaines de mètres,
la réception donnée par Martine Aubry
dans les jardins du Muséum d’histoire
naturelle en l’honneur de la presse, tourne
court : la rumeur va vite, et c’est chez François Hollande que tous se précipitent. Le
27 août au matin, François Hollande peaufine son image de rassembleur et remporte un vif succès lorsqu’il raille l’initiative de quelques grandes fortunes qui
aspirent à contribuer davantage à l’effort
fiscal : « Les riches implorent, prient pour
être taxés […], qu’ils se rassurent, nous arrivons ! »
31 AOÛT 2008
LE SAUT DANS L’INCONNU
Partir, pour mieux revenir. Lors de l’université d’été de 2008, François Hollande
affirme qu’à l’issue du congrès de Reims, en
novembre, il passera la main après onze
années passées à la tête du PS. « François se
débarrassedessemellesdeplombdupremier
secrétariat pour construire sa personnalité »,
commente son fidèle ami, l’ancien ministre
de l’Economie Michel Sapin. Personne ne
sait alors, pas même lui, de quoi demain
sera fait. « Ce départ crée la condition nécessaire mais loin d’être suffisante, d’une éventuelle candidature », poursuit Michel Sapin.
Lors du désastreux congrès de Reims,
Bertrand Delanoë (derrière lequel s’est
rangé François Hollande) n’ose pas aller
jusqu’au bout. Martine Aubry s’installe rue
de Solferino fin novembre. « Un soulagement pour François de ne plus y être »,
assure le sénateur François Rebsamen,
proche de l’ex-premier secrétaire, même si,
à ce moment précis, celui-ci n’est, à la
vérité nulle part, et ses amis sont dispersés.
Restent les fidèles : Stéphane Le Foll,
Michel Sapin, Faouzi Lamdaoui, André
Vallini, Bruno Le Roux, Olivier Faure et
quelques autres.
AFP/KENZO TRIBOUILLARD
27 JUIN 2009
LES PREMIERS JALONS
Le début de l’année 2009 est dur pour
François Hollande. « Martine Aubry essaie
de trouver sa légitimité dans la contestation
du bilan de son prédécesseur », estime le
député Bruno Le Roux. Michel Sapin est
plus direct : « Il en prend plein la gueule ! »
Puisqu’il est impossible de répondre frontalement à la première secrétaire sous
peine d’enfoncer encore un peu plus un PS
effondré après le fiasco des élections européennes, François Hollande et ses amis se
fédèrent au sein de l’association Répondre
à gauche, animée par Stéphane Le Foll.
« Ce dont nous avons le plus besoin, c’est
d’une pensée, de réflexions, d’idées, explique alors l’ancien premier secrétaire. Nous
devons être capables de montrer une alternative et une crédibilité. » Lors de la réunion publique de Répondre à gauche à
Lorient, à la fin du mois de juin, François
Hollande parle pour la première fois d’un
« pacte de l’après-crise ». C’est ce 27 juin
2009, devant quelque 150 personnes réunies à l’initiative du président du Conseil
régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian,
qu’il pose un premier jalon sur le chemin
vers l’Elysée. « François Hollande part de
loin et doit répondre à cette question fondamentale : pourquoi réussirait-il à faire
demain ce qu’il n’est pas parvenu à faire
hier ? note un exégète de la rue de Solferino. Il doit montrer qu’il a l’étoffe d’un chef
d’Etat. Ses atouts, c’est son intelligence, ses
qualités d’orateur, sa capacité de rassemblement et son réseau. Sa faiblesse est son
passé : il n’a pas réussi à construire quelque
chose de solide en dix ans. » Opiniâtre,
François Hollande accepte de faire ce que
d’autres ne font pas. Alors que Martine
Aubry limite essentiellement ses déplace-
L’une des forces
de François Hollande
est que tout le monde
l’a sous-estimé.
« Rien ne m’a été donné. Ce que j’ai arraché, je l’ai conquis... Si j’en suis là, c’est le fruit de cette obstination. Le hasard n’y est pour rien. »
ments à la ligne de TGV Lille-Paris, le
député corrézien arpente la France de long
en large, la semaine comme le week-end.
28 AOÛT 2010 « MA PRINCIPALE
FORCE C’EST MOI… »
François Hollande est en pleine forme.
Considérablement aminci, il n’est déjà
plus physiquement le même homme que
celui qui a quitté Solferino moins de deux
ans auparavant. Il revient lors de cette université d’été sur ce qui est déjà davantage
qu’un embryon de programme. « Redistribution, fiscalité, pacte productif : j’ai
déjà apporté des contributions et vais continuer à le faire, explique-t-il. Nous devons
mobiliser le pays sur l’avenir des jeunes. »
Questionné sur le retour chaque jour plus
probable de DSK, il répond : « Je n’attends
pas sa décision pour me prononcer. On
n’est pas candidat pour faire de la figuration. On le fait pour aller au bout. Cela suppose d’être préparé psychologiquement. »
Un fidèle lieutenant de DSK lance cette
formule : « Pour que François ait une
chance, il faut que l’avion qui transporte
Dominique et Martine s’écrase sur Ségolène ! » Interrogé sur ses atouts face à
l’ogre « sondagier » de Washington, François Hollande assène : « Ma principale
force, c’est moi, mes idées, mon expérience. » Fin 2010, François Hollande n’est
encore que le quatrième socialiste préféré
des sympathisants de gauche pour 2012
avec 7 %. DSK est alors en tête avec 41 % !
Fin 2010,
François Hollande
n’est encore que le
quatrième socialiste
préféré des sympathisants
de gauche pour 2012
avec 7 %. DSK est alors
en tête avec 41 % !
31 MARS 2011 RÉÉLU
PRÉSIDENT… DE LA CORRÈZE
En conditionnant sa candidature à la primaire du PS à sa réélection à la présidence
du Conseil général de Corrèze, François
Hollande fait habilement de cette réélection
un enjeu. Il vise aussitôt la marche suivante.
« Au travers de la primaire, je suis candidat à
la présidence de la République » : pour
Michel Sapin, cette phrase « subtile » prononcée par François Hollande lui permet
de ne pas banaliser la primaire tout en étant
candidat pour tous les Français. En ce mois
de mars, il devance pour la première fois
Martine Aubry dans les sondages.
14 MAI 2011
LE SÉISME DSK
La nouvelle, stupéfiante, vient de New
York. DSK est potentiellement empêtré
dans une affaire de mœurs. Au PS, on se dit
qu’il est urgent d’attendre. Il faut peu de
temps cependant pour réaliser que DSK
est hors course. Lors du bureau national
du mardi 17 mai, l’intervention de François Hollande fait tousser les strauss-kahniens. « Alors que tout le monde se montre
digne, Hollande ne manifeste aucune compassion et juge que cette affaire ne change
rien à la primaire », se souvient l’un d’eux.
Chez les « hollandais », on voit évidemment les choses autrement. « François
rappelle que l’élection présidentielle ne
changera pas de date et que les primaires
doivent avoir lieu », nuance Bruno Le
Roux. Si son destin connaît un sérieux
coup de pouce avec la sortie de piste de
DSK, il en connaîtra encore un avec les
atermoiements de Martine Aubry, qui ne
fera réellement son entrée dans la campagne pour la primaire qu’au mois d’août.
27 AOÛT 2011
LA RÉUNION DE L’ORATOIRE
Les six candidats à la primaire sont présents lors de l’université de La Rochelle.
Les écuries se jaugent, les lieutenants
montrent leurs muscles. Chez Martine
Aubry, on considère que François Hollande, en tournée dans toute la France, a
« saturé l’espace médiatique » et que la première secrétaire, en retard dans les sondages, va revenir comme un boulet de canon.
Las, son équipe gère piteusement la
séquence rochelaise et commet une faute
tactique : alors que la grande réunion que
16 OCTOBRE 2011
LA GRANDE FAMILLE
François Hollande remporte largement la
primaire avec 56,6 % des voix. Aussitôt les
résultats proclamés, François Hollande,
qui n’a cessé durant toute la campagne de
prôner le « rassemblement », bénéficie
d’une belle photo de famille sur le perron
du siège du PS rue de Solferino. Tous les
participants à la primaire, ainsi que les
ennemis d’hier, comme Laurent Fabius,
sont là. Le symbole est fort : la désunion,
l’une des raisons de l’échec de 2007, ne se
reproduira pas. « Toute une génération
sait que c’est la dernière chance pour elle, ce
qui aide à faire rentrer tout le monde dans
le cadre », décrypte Claude Bartolone.
22 JANVIER 2012
L’ÉLAN DU BOURGET
Ce 22 janvier, plus de 20.000 personnes se
déplacent au Bourget pour le premier
meeting de François Hollande. Sur scène,
il parvient à mélanger sa vision pour la
France, son destin et son projet. François
Rebsamen raconte cette anecdote savoureuse : « Après le discours, Martine Aubry
me dit : “Si j’avais su qu’il pouvait être
comme ça, j’aurais voté pour lui lors de la
primaire !” » L’une des forces de François
Hollande est que tout le monde l’a sousestimé. « Rien ne m’a été donné, affirmet-il à la tribune. Ce que j’ai arraché, je l’ai
conquis et je l’ai fait fructifier. J’ai déclaré
ma candidature à l’élection présidentielle il
y a presque un an. J’ai réussi à convaincre
les électeurs des primaires citoyennes,
quand bien peu imaginaient mon succès à
l’origine […]. Chers amis, si j’en suis là, c’est
le fruit de cette obstination. Le hasard n’y
est pour rien. »
2 MAI 2012
LE DUEL GAGNÉ
Sous-estimé, François Hollande l’aura été
presque jusqu’au bout. Jusqu’à ce débat
tant attendu, à quatre jours du second
tour, où il fait face à un Nicolas Sarkozy qui
promettait à ses troupes de « n’en faire
qu’une bouchée ». Leur duel installe au
contraire le candidat socialiste dans une
nouvelle stature : « Moi, président de la
République... Moi, président de la République... » répète-t-il à quinze reprises dans
sa profession de foi de fin d’émission. Un
mantra qui fera date. Il lui revient désormais d’en tenir les promesses.
RENAUD CZARNES
tetiere_p12_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:10 Page1
12
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Le moment de vérité
tisseurs de la planète du bénéfice du doute.
Tout concourt cependant à ce que ce répit
soit de courte durée. Parallèle au vote des
Français, celui des Grecs confirme la difficulté à laquelle se heurte la mise en place du
pacte fiscal approuvé en janvier par 25 sur
27 pays membres de l’Union européenne.
C’est aujourd’hui la digue qui protège la
ÉDITORIAL
zone euro de ce qui pourrait vite devenir un
PAR HENRI GIBIER
tsunami spéculatif, dont les premières victiaturellement, le retour de la gauche mes seraient sans doute l’Espagne, l’Italie et
sur la plus haute marche du pouvoir la France. François Hollande, parmi d’autres
en France, dix-sept ans après la fin en Europe, l’accuse en même temps d’assélugubre du second septennat de cher la croissance et se fait fort d’obtenir un
François Mitterrand, constitue un événe- feu vert allemand à un assouplissement.
ment de tout premier ordre, non seulement L’espace pour un compromis autre que de
pour notre pays, mais pour l’Europe entière. façade, à ce stade, est étroit, l’impact potenD’abord parce qu’il signifie,
tiel d’un constat persistant de
commel’aaussitôtconfirmé
désaccord s’avérerait lui
l’intéressé, l’effacement La France
énorme.
durable du paysage politi- s’engage dans
Là va se jouer, en quelques
que d’un Nicolas Sarkozy,
semaines, une fois éteints les
désormais « Français parmi une nouvelle
flonflons de la Bastille, la
les Français », qui avait su voie certes moins marquequeledeuxièmepréimposer son leadership sur
sident socialiste de la
imprudente
la scène européenne, au
Ve République pourrait laisprix d’un compagnonnage qu’en 1981, mais
ser dans l’Histoire. L’opiniâtre
parfois rugueux avec la dans un contexte vainqueur du 6 mai a gagné
chancelière allemande
en exaltant la figure bonAngela Merkel, et malgré un beaucoup plus
homme de l’homme « norrapport de force peu favora- inflammable.
mal » tandis qu’il profitait de
ble entre Paris et Berlin.
circonstances politiques qui
Mais c’est aussi, si François
l ’é t a i e n t s i p e u – a v e c
Hollande applique à la lettre le programme l’impensableépisodenew-yorkaisdelasaga
qui l’a mené à la victoire, l’annonce d’un DSK – et d’une crise économique elle aussi
changement de stratégie économique, totalement hors normes. Hier soir, comme il
l’impératif du rétablissement de la compéti- sedoit,lesuccesseurdeNicolasSarkozys’est
tivité par les coûts étant partiellement aban- présenté en président de tous les Français et
donné au profit d’une politique d’inspira- a appelé à ce qu’ils se rassemblent derrière
tion sociale-démocrate qui privilégie une sa personne. Si la logique institutionnelle est
action volontariste de l’Etat associée à de respectée, et lui donne une majorité législaplus forts prélèvements. Une voie certes tive, la gauche détiendra pratiquement tous
bien moins imprudente qu’en 1981, mais les leviers du pouvoir, dans une France qui a
dans un contexte international beaucoup pourtant voté plutôt globalement à droite
plus inflammable.
lors du premier tour de cette présidentielle.
La semaine dernière, le Trésor français a A François Hollande de ne pas oublier ce
pu financer facilement un emprunt à 10 ans que ce moment a, sur tous les plans,
de 7 milliards d’euros sur les marchés. A des d’exceptionnel et au nouveau chef de l’Etat
taux deux fois plus élevés toutefois que ceux de savoir agir en conséquence, sans rester
de son homologue allemand. Preuve que le prisonnier de l’habile candidat qu’il a été.
nouveau président, dont la victoire était déjà
largement pronostiquée par les sondages,
Nos informations
bénéficie de la part de l’ensemble des invespages 2 à 11
N
L’avenir du sarkozysme
ÉDITORIAL
PAR JEAN-FRANCIS PÉCRESSE
attue, orpheline de son champion, privée
B du premier et du dernier pouvoir qu’elle
occupait depuis dix-sept ans, la droite aurait
bien tort de se livrer à un examen de conscience, à une vaste analyse critique qui
seraient les prolégomènes à une profonde et
périlleuse reconstruction. Plus courte que
prévu, la défaite de Nicolas Sarkozy n’appelle
pas nécessairement une refondation de la
droite. Dans les jours à venir, les commentateurs disserteront sur les raisons de l’échec.
Mais il en est une qui domine toutes les
autres : la crise économique violente survenue en 2008, avec son long cortège de désolations sociales et d’expressions électorales
extrêmes. La faillite d’un modèle de croissance financé à crédit depuis tant d’années a
amplifiélacrisedurésultatpolitique.Cen’est
d’ailleurs pas le moindre paradoxe de cette
élection que de voir le candidat de la droite
battu, au fond, par l’extrême droite avant de
l’être par la gauche. Le départ du président
est d’abord le produit de circonstances
exceptionnelles.
La défaite de la droite n’est pas une défaite
Courage à l’italienne
LE BILLET DE FAVILLA
vec une nouvelle présidence, et bientôt
A une nouvelle majorité, les Français vont
avoir à vivre à nouveau le choc, bien connu,
entrelesprogrammesélectorauxetlesdures
réalités de l’économie et de la finance. Nos
voisins italiens sont à cet égard en avance
sur nous. Ils le vivent déjà depuis plusieurs
mois, grâce au programme courageux mis
en œuvre par Mario Monti. Concrètement :
le gouvernement italien est confronté à une
dette de plus de 120 % du PIB, un chômage
de 10 %, un déficit budgétaire de 4 %, et une
perspective de légère récession.
Cette situation n’est pas substantiellementdifférentedelanôtre,àceciprèsquela
dette y est plus lourde mais le déficit moins
structurel. Et que les Italiens sont aussi
doués pour l’industrie que nous pour la
réglementation. C’est ce qui donnera une
chance aux remèdes radicaux mis en œuvre
de la pensée politique, pas plus que la victoire de la gauche n’est la victoire d’un projet
de société. Mai 2012 ne ressemble ni pour
l’une à mai 1988, ni pour l’autre à mai 1981.
Baisse de la dépense publique et des prélèvements, politique de compétitivité des
entreprises pour créer la richesse avant de la
distribuer, préférence pour des marchés
régulés plutôt que pour l’administration
d’Etat… : les « fondamentaux » du sarkozysme restent d’actualité et le resteront dans
les années à venir si notre adaptation à la
réalité du monde doit ralentir ou reculer. En
atteste la résistance offerte par le chef de
l’Etat sortant, évincé quand tant de ses
homologues ont été balayés. Autour de ces
valeurs et de l’esprit de réforme qui ont
animé ce quinquennat, la droite peut puiser
des raisons de se redresser dans la défaite.
Alors que le monde occidental est entré
dans un long cycle de crises, que l’Europe
replonge dans l’incertitude, il n’est pas écrit
qu’elle ait abandonné le pouvoir pour dix
ans. Nul besoin de se réinventer pour espérer. La valeur de l’héritage laissé par Nicolas
Sarkozy ne le met cependant pas à l’abri des
conflits d’héritiers, au contraire.
Nos informations
page 4
parleurgouvernement :quatreplansd’économies budgétaires en deux ans pour un
total de 232 milliards, augmentées ces
jours-cide4,2 ;unehaussedelaTVAà23 %,
alternative à ces économies additionnelles.
Avec l’aide du « cost killer » Enrico Bondi,
des mesures drastiques de réduction des
effectifs de fonctionnaires et d’amélioration
de leur productivité (notre RGPP en plus
radical).Desrégionsouprovincesdevraient
être regroupées, la carte judiciaire allégée.
La « règle d’or » vient d’être adoptée.
Pour contrer l’effet potentiellement récessif de cette rigueur, les dispositifs de relance
reposent en partie sur 20 milliards d’euros
d’investissements publics (60 % du « plan
Fillon »), et surtout sur diverses mesures
visant à libérer l’initiative : simplifications
administratives pour les entreprises, garanties apportées par l’Etat débiteur à leurs
créances, modernisation du Code du travail… Les partis, les provinces, les syndicats
sont naturellement plutôt contre. Les Italiens se doutent bien que c’est ce qu’il faut
faire. Le courage est de le leur avoir dit.
Pourquoi Nicolas Sarkozy a
perdu l’élection présidentielle
L’ANALYSE
DE CÉCILE CORNUDET
icolas Sarkozy n’a, dans sa campagne, évoqué qu’une seule
explication à une éventuelle
défaite : la crise. Et encore ne
parlait-il pas de lui-même mais des
dirigeants européens qui tous, sans
exception,ontaffrontécesderniersmois
des électeurs désireux de « sortir les
sortants ». La crise économique et financièrebalayelesmajorités.Elleréveilleles
« désirs d’alternance », comme le relèvent depuis longtemps les enquêtes
d’opinion, dix-sept ans après le départ
de François Mitterrand, seul président
socialiste de la Ve République, dix ans
après celui de Lionel Jospin. Nicolas
Sarkozy était-il condamné d’avance ou
s’est-il condamné dans sa campagne ?
Les fils qui conduisent au résultat d’hier
mettront du temps à être dénoués. Mais
une chose est sûre : ils sont si nombreux
que chacun retiendra celui qui l’arrange.
Ou le dérange le moins.
La crise, bien entendu, a joué son rôle.
Elle a empêché le président sortant de
présenter un bilan conforme aux engagements de 2007, lui qui avait « promis »
de réhabiliter la « promesse » en politique. Elle aurait pu le dédouaner, voire
être mise à son actif tant sa réaction à la
chute de Lehman Brothers avait fait
l’unanimité, en Europe comme en
France, à l’automne 2008. Trop loin.
Trop abstrait. Il n’en a rien été. « Nicolas
Sarkozy a permis au pays de passer au
bord du gouffre, voilà son bilan. Mais
pour les gens, c’est un concept, c’est donc
très difficile à faire passer », indiquait son
conseiller Henri Guaino, il y a quelques
jours.
La donne aurait-elle changé si la situation était restée critique jusque dans la
campagne ? Ce n’est pas impossible. La
crise a pris l’allure d’une double peine :
elle a gonflé le chômage et la dette,
venant faire mentir les engagements de
2007 ; elle s’est fait suffisamment oublier
dans les dernières semaines pour que
NicolasSarkozynepuissepasapparaître
comme le seul « capitaine dans la
tempête » possible. L’échec d’hier
remonterait donc à longtemps. A 2009,
selon certains, à l’heure où la crise financière devenait économique. Et même
peut-être à plus loin encore. Mais pour
de tout autres raisons.
Nicolas Sarkozy a-t-il payé hier la
première année de son mandat, ce
N
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
& PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel
« style »sidécriémêlantrelationdécomplexéeàl’argentetvolontédedépoussiérer la fonction présidentielle ? François
Hollande a été le premier à en faire le
pari. S’il engage sa campagne, en
avril 2011, en souhaitant une présidence
« normale », c’est parce qu’il saisit
l’ampleur du « rejet » dont ferait l’objet
dans le pays son futur adversaire. A l’Elysée, le sujet est tabou. Personne ne
l’aborde avec le président. Il est minimisé. La phrase « on ne vote pas pour
quelqu’unavecquionaenviedepartiren
vacances mais qu’on juge capable de conduire le pays » devient un « élément de
langage » que ministres et conseillers
répètent en boucle. Début 2012, la
dix longues semaines, et n’aura que peu
àvoiravecle« président-capitaine »qu’il
était. Loin des politiques, avec une
poignée de conseillers (les mêmes qu’en
2007), dont Patrick Buisson, Nicolas
Sarkozy conçoit une stratégie de rupture.
Il est le candidat du « peuple » contre les
élites ; il fait du référendum une arme de
gouvernement, lui qui s’en est toujours
méfié ; il parle à la France du « non » et
promet de la protéger de la mondialisation économique et de l’immigration. La
« frontière »devientsonmot-clef.Nicolas
Sarkozy touche ce faisant du doigt les
inquiétudes majeures du pays : mais
est-il le mieux à même de porter ce message ? Il se dépense comme jamais. Et
Jusqu’au bout, Nicolas Sarkozy a eu le sentiment
de faire campagne seul contre tous.
phrase disparaît. Ils comprennent. Sur
les marchés, dans les premières réunions d’appartement de la campagne, ce
rejet – viscéral, irrationnel – leur apparaît
d’un coup dans son ampleur. Le président désormais candidat entame un
mea culpa. Une poignée d’émissions
dans lesquelles il regrette le Fouquet’s et
la tentative de nomination de son fils à
l’Epad. Est-ce trop tard ? La campagne
resteentoutcasdepartenpartélectrisée
par le rapport passionnel des Français
avec leur président et, à l’inverse, de leur
président avec les corps intermédiaires
(syndicats et médias notamment).
Jusqu’au bout, Nicolas Sarkozy a eu le
sentimentdefairecampagneseulcontre
tous. Jusqu’à ce choix final des candidats
du premier tour : pas un n’est venu
apporter son soutien au président sortant pour le second tour. Ni Nicolas
Dupont-Aignan ni François Bayrou.
Cette situation est sans précédent
aucun.Elledoitbeaucoupàlapersonnalité de Nicolas Sarkozy, mais plus encore
à la campagne qu’il a choisi de mener.
Une campagne en partie improvisée. Il
avait prévu d’y réfléchir en août 2011, la
crise des dettes souveraines l’en a empêché. Il avait envisagé d’être « président
jusqu’au bout » et de ne mener qu’une
campagne éclair : les sondages de fin
janvier l’ont fait changer d’avis, tout
comme la prestation de François Hollande au Bourget. La campagne durera
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comme toujours il attire. Ses meetings
font salle comble, il retrouve le plaisir
d’improviser ses discours et de faire rire,
sesaudiencestéléviséessontlesmeilleures. Mais il rencontre deux difficultés.
Commentarticulersastratégieaveccelle
de la réforme et de la lutte contre la dette
qu’il a portée à l’Elysée et qui pourrait
déstabiliser son adversaire socialiste ?
Jusqu’à son discours du Trocadéro, le 1er
mai, le candidat n’y parvient pas. Comment mobiliser la famille UMP quand sa
stratégie se lit de plus en plus comme
une course aux électeurs du Front national ? La tâche s’avère délicate, surtout
après les 18 % obtenus par Marine Le
Pen au premier tour. Nicolas Sarkozy
refuse toute alliance avec le FN mais lève
destaboussémantiques,focalisesacampagne sur l’immigration, reprend des
thèmes du FN et accroît ce faisant le
malaise dans ses troupes… Des troupes
qui se retrouvent aujourd’hui sonnées.
La droite de l’ UMP s e demande
comment continuer à faire vivre les
intuitions du candidat maintenant
qu’elles ont abouti à une défaite
électorale. Les gaullistes et les démocrates-chrétiens se désespèrent d’une
« campagne qui a fait sauter des digues
idéologiques que nous avions mis vingt
ans à construire ».
Cécile Cornudet est grand reporter
aux « Echos »
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du lundi au vendredi de 9 h à 18 h
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Montpellier (Midi Libre), Mulhouse (L’Alsace),
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tetiere_p13_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:12 Page1
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE
13
Lettre au nouveau
président…
La France doit porter une
nouvelle ambition pour l’Europe
onsieur le Présites, la France et l’Europe,
dent, le combat a
tout comme les Etatsété rude, mais
Unis ont besoin d’invesv o u s l ’a v e z
tissements majeurs sur le
emporté. Il vous a fallu
plan de leurs infrastructubeaucoup d’énergie, de
res. Il est bien des domaiténacité et de confiance.
nes où notre modernité,
Des qualités nécessaires à
comparée à celles des
la conquête du pouvoir
nouveaux émergents
qui le seront plus encore à
d’Asie, n’est plus compétil’exercice du pouvoir.
tive. Mais en 2012,
Votre responsabilité est
compte tenu de l’état de
immense et pourrait se
nos finances et des conrésumer en une phrase LA CHRONIQUE
traintes raisonnables et
un peu provocatrice : « Ne DE DOMINIQUE MOÏSI
nécessaires de l’Union,
nous faites pas perdre cinq
rêver exclusivement d’un
ans, s’il vous plaît. » Ni la
« Grand New Deal » à la
France ni l’Europe ne
française où à l’europeuvent se le permettre : Plus que jamais
péenne n’est tout simplela France parce qu’elle notre pays a besoin ment pas réaliste.
doute d’elle-même et que
C’est précisément parce
cette absence de con- de réformes
que l’on ne peut pas se
fiance nourrit toutes les courageuses et
sauver seul et par la seule
dérives populistes et tous
action de notre Etat que
menées jusqu’à
les fantasmes protectionl’accent mis par certains
nistes ; l’Europe parce leur terme.
sur l’importance des fronq u ’a u j o u r d ’ h u i p l u s
tières n’a plus de sens. La
encore qu’hier, elle n’est
meilleure des protections,
pas le problème mais la
c’est la confiance retrousolution, pour reprendre
vée, grâce à l’accent mis
la formule de José Ortega
sur l’inventivité, la comy Gasset, et elle a besoin
pétitivité et l’excellence. Il
d’une France ouverte et inventive, créative y a certainement des leçons à tirer de la
et moderne, d'une France qui, loin d’être réussite spectaculaire de l’industrie autoun motif d’inquiétude, soit une source mobile allemande. Mais tout au long de la
d’espoir et de rebond.
campagne, une fixation malsaine sur l’AlleAussi, ne vous trompez ni d’objectifs, ni magne – joue-t-on encore dans la même
de moyens, ni de méthodes dans les pre- ligue qu’elle ? – s’est accompagnée d’une
mières semaines de votre présidence. La ignorance presque totale du reste du
France ne peut se fourvoyer pendant deux monde. Ainsi dans le débat d’entre-deuxans avant de se ressaisir. Comme la très tours entre les deux finalistes, jamais le mot
grande majorité du monde occidental, Chine n’a été prononcé, jamais a-t-on eu le
notre pays a vécu très au-dessus de ses sentiment que la France était entrée dans
moyens depuis des décennies. Il doit un nouveau monde. Tout s’est passé
repartir sur des bases plus saines. Le défi comme si la peur de l’islam ou la dénonest éthique au moins autant que politique, ciation du caractère excessif de cette peur
économique et social. Sans une plus servait de substitut à une réflexion en progrande justice sociale, toute révision fondeur sur l’évolution d’un monde dont
déchirante de nos styles de vie serait tout l’Europe pas plus que les Etats-Unis ne
simplement inacceptable. Equité et réa- constituent désormais le centre unique.
lisme vont de pair. Mais la justice ne peut à Intégrer les transformations du monde
elle seule, hélas, dans le monde réel, globa- passe par la formulation d’une diplomatie
lisé et compétitif qui est le nôtre, être une du respect qui présuppose un mélange
fin en soi. Dans les pays de l’Europe du d’ouverture et d’écoute de l’autre, qui consNord, qui peuvent servir de modèles titue la meilleure des protections face à la
aujourd’hui, il n’existe pas de contradic- tentation du repli sur soi.
tion entre souci scrupuleux des équilibres
Bref, plus que jamais notre pays a besoin
sociaux et libéralisme économique.
de réformes courageuses et menées
Entre décourager les riches et humilier jusqu’à leur terme.
les pauvres, il existe une voie médiane, dicRéconcilier les Français entre eux est un
tée par la modération et le bon sens. La objectif légitime qui exclut tout esprit de
France a besoin d’entreprises innovantes, revanche et toute fuite en avant idéologidynamiques, conquérantes sur le plan que. La France a besoin d’un pédagogue,
international. L’Etat ne doit en aucun cas se patient, modeste et de bon sens, qui la
substituer à elles. Son rôle doit être de pro- rassemble, la rassure et l’entraîne enfin sur
téger les plus faibles et d’encourager la le chemin des réformes.
créativité des plus dynamiques de ses
citoyens à travers leurs efforts individuels Dominique Moïsi est conseiller spécial
et leurs entreprises. La relance de la crois- à l’Institut français des relations
sance ne peut être le fait de l’Etat seul. Cer- internationales (Ifri).
L face à des évolutions qui leur échap-
M
LE LIVRE DU JOUR
Les valeurs en débat
Le propos. La question des valeurs est en vogue.
Observations, enquêtes et analyses s’accumulent. Toutes
– en tout cas les plus sérieuses – soulignent à la fois le
maintien et l’évolution des valeurs, en notant une
certaine discordance entre l’opinion publique et
l’opinion des intellectuels ou des médias (qui suivent ces
intellectuels). Il est vrai que le pessimisme est
généralement de mise quand il s’agit de valeurs
et de morale, que ce soit dans les discussions de café ou
dans celles des savants. Face aux incontestables
bouleversements du monde, il importe de savoir,
et de discuter, ce qui est permanent, ce qui est mutation
et ce qui provoque des conflits. La Fondation pour
l’innovation politique a relevé le gant en faisant du sujet
des valeurs l’un des axes structurants de son programme
de travail.
Les auteurs. Ils sont venus, ils sont tous là, pourrait-on dire. Rien que de grands noms,
aux responsabilités et affiliations variées, dont Dominique Schnapper, Luc Ferry, Paul
Thibaud, Henri Madelin. A noter, la présence de deux sociologues à rigueur et
position symétriques (pour ne pas dire opposées). Le premier, Michel Maffesoli, avec
une certaine obscurité, plaide pour la déontologie. Le second, Raymond Boudon,
montre, avec force, que la tyrannie des minorités menace davantage que la tyrannie
supposée de la majorité.
Une citation. « Poser la question de savoir quelles sont les valeurs qui fondent une
société libre suppose qu’une discussion soit engagée et ouverte à tous. » (Dominique
Reynié).
JULIEN DAMON
Dominique Reynié (dir.), « Valeurs partagées. Face au bouleversement des valeurs,
la recherche d’un nouveau consensus », Paris, PUF, 2012, 362 pages, 20 euros.
LE POINT DE VUE DE THIERRY CHOPIN, JEAN-FRANÇOIS JAMET ET CHRISTIAN LEQUESNE
es Européens sont en plein malaise
pent : crise de la dette, crise de l’Etat
providence, mondialisation, sentiment
de perte de puissance après celle des
Etats-nations.Ilsontlesentimentdefaire
face à une diminution des marges de
manœuvre de la politique qui conduit à
un déficit de sens. Dans ce contexte,
l’Europe ne sait plus où elle va et n’a plus
d’idée directrice : ce n’est pas la « fin de
l’histoire » proclamée par Francis
Fukuyama après la chute du mur de
Berlin, mais la fin d’un sens de l’histoire.
Si l’intégration européenne a libéré les
Etats européens de la logique des rapports de force, elle ne suffit pas à les
libérerdescontraintesexternes.L’inquiétudedesmarchésfinanciersendonneun
bon exemple, avec la pression qu’elle fait
subiràlapolitiqueéconomiquedesEtats
membres.Cetteinquiétuderésultelargement de l’incertitude qui règne quant au
projet commun des Européens, notamment en matière économique. Les Etats
membres sont-ils prêts à mettre une partie de leur dette en commun ? Sont-ils
capables d’imposer des sanctions à ceux
d’entre eux qui ne respectent pas les
règles collectives ? Enfin, peuvent-ils se
doter d’un gouvernement économique
qui leur permette d’engager l’ensemble
de l’Union ? Tant que la réponse ne sera
pasapportéeconcrètement,aumoinsau
niveau de la zone euro, l’Europe ne
retrouvera pas la confiance des investisseurs et l’incertitude perdurera. Tant que
l’Union européenne ne sera pas comprise comme facteur de liberté face aux
contraintes externes, elle ne répondra
pasauxangoissesdescitoyens,quicontinueront de les exprimer par les urnes.
Dans une telle perspective, les leaders
politiques européens doivent cesser
également dans un pays comme la Pologne. Elle doit trouver un écho dans
l’ensemble de l’Union, et notamment en
France. Pourtant, durant la campagne
présidentielle, les candidats ont toujours
Nous entrons ainsi dans une période de refondation
qui suppose un projet de renouveau
de la construction européenne.
d’être des pompiers pour redevenir des
bâtisseurs. Au-delà des mesures
d’urgence indispensables pour éteindre
l’incendie et restaurer la stabilité financière de la zone euro, un discours
indiquant la direction à suivre est nécessaire pour dessiner les contours d’un
nouveau message commun audible par
les citoyens.
Nous entrons ainsi dans une période
de refondation qui suppose un projet de
renouveau de la construction européenne. Par sa projection, celle-ci
nécessite de s’inscrire dans une perspective de moyen et long terme. Les leaders
européens ne peuvent plus gérer
l’urgence tout en renvoyant leurs idées
les plus ambitieuses à plus tard. C’est
dansl’incertitudequesesituelanoblesse
du politique, celle de dessiner un projet
tout en créant les moyens de le mettre en
œuvre. La réflexion sur des mécanismes
de décision européens plus efficaces et
plus démocratiques a été avancée en
Allemagne au plus haut niveau. Elle l’est
semblé concevoir l’Europe uniquement
comme un espace de négociation diplomatique dans lequel priment les
rapports de force entre les Etats
membres. Le nouveau président de la
République doit maintenant expliquer
comment il entend faire des politiques
européennes autre chose que le plus
petit dénominateur commun des Etats
membres. Donner à l’Europe les moyens
de ses ambitions sera l’une des conditions pour que les Français et les
Européens retrouvent le sentiment de
leur liberté.
Thierry Chopin est directeur des études
de la Fondation Robert Schuman ;
Jean-François Jamet est porte-parole
d’EuropaNova ; Christian Lequesne
est directeur du centre d’études
et de recherches internationales (Ceri)
de Sciences po. Ils viennent de publier
« L’Europe d’après. En finir avec
le pessimisme », Lignes de Repères,
2012.
Ce que nous, Allemands,
attendons de François Hollande
LE POINT DE VUE DE MARTIN KOOPMANN
our qui les Allemands auraient-ils voté
P lorsdusecondtourdesélectionsprési-
dentielles en France ? Pour Nicolas
Sarkozy, l’inlassable défenseur du
« modèle économique » allemand et de
ses vertus ? Ou pour François Hollande,
aux yeux des Allemands l’un de ces rares
« sociaux-démocrates » à même de
moderniser le Parti socialiste, rattrapé
néanmoins par l’ombre de l’extrême
gauche lors de la campagne électorale ?
Unechoseestsûre,lechoix n’auraitpas
étéfacile.Vud’Allemagne,lebilanduprésident sortant est mitigé et surtout la
« rupture »annoncéeparNicolasSarkozy
en 2007 n’a pas eu lieu. Malgré quelques
réformes, les résultats économiques,
notamment les chiffres du chômage,
restent inquiétants et les dépenses
publiques et prélèvements obligatoires
maintenus à un niveau élevé. Pire, les
dérapages de sa campagne électorale en
matière d’immigration et d’intégration à
destination de l’électorat frontiste inquiètent en Allemagne, même dans les
milieux conservateurs.
Maisd’autresfacteursconditionnentles
attentes de l’Allemagne à l’égard du nouveauprésidentfrançais :alorsquelaconstruction européenne est dans un état
critique, la bonne santé économique de
l’Allemagnelapropulseenpremièreligne
et soulève des attentes croissantes de la
part de ses autres partenaires européens.
Le risque de solitude du pays au sein
d’une zone euro massivement affaiblie
économiquement s’est progressivement
accru depuis 2008. Dans ce contexte, si
certaines divergences de fond sur la gestion de la crise ont pu être surmontées
entre Paris et Berlin, ce rapprochement
semble néanmoins bien fragile.
Aussi, trois questions primordiales se
posent pour l’Allemagne. Premièrement,
par quel chemin la France pourra-t-elle
retrouversousHollandelavoiedelacroissance et contribuer ainsi à la consolidation de la monnaie unique et du marché
commun ? Il ne fait aucun doute que les
paradigmes en matière de politique fiscale et économique divergent entre les
défenseurs de la rigidité fiscale autour
d’Angela Merkel et la gauche politique
française.LesoutienduSPDlui-mêmese
limitait surtout aux sujets de société. Pour
les candidats potentiels du SPD aux prochaines élections du Bundestag en 2013,
Peer Steinbrück et Frank-Walter Steinmeier, qui ont fait adopter les réformes de
l’agenda2010(commelaretraiteà67ans),
le programme économique du nouveau
L’Allemagne
ne remettra pas
en question
les fondements du pacte
budgétaire. Ni la
chancelière, ni le SPD.
président français n’en fait pas un allié
naturel.
Le deuxième chantier sera l’Europe et la
gestiondelacrisedelazoneeuro,loind’être
résolue.Lemaintiendel’accordsurlepacte
budgétaire si péniblement construit et si
nécessaire demandera de nombreux
effortsdelapartdeBerlincommedeParis.
Les deux pays semblent en avoir
conscience, comme en témoignent les
déclarations récentes de la chancelière en
faveur d’une initiative pour la croissance.
Mais ne nous voilons pas la face : l’Allemagne qui débat aujourd’hui de la « gouvernance économique » en Europe, sujet
autrefois tabou, et doit déjà accepter une
politique interventionniste de la BCE, ne
remettra pas en question les fondements
dupactebudgétaire.Nilachancelière,nile
SPD. Le consensus allemand autour du
principe de rigueur budgétaire est très fort,
d’autant plus que ses résultats économiquessemblentluidonnerraison.
Enfin, l’Allemagne s’interroge sur les
marges de manœuvre du nouveau présidentenmatièredepolitiqueeuropéenne,
alors que de nombreuses voix françaises
réclament un retour à l’intergouvernemental en Europe. Mais n’est-ce pas la
combinaison des atouts du marché communpourlescitoyensetlesentreprises,et
de la solidarité obligatoire – économique
et politique – entre les États membres qui
faitlaforcedelaconstructioneuropéenne
depuissesdébuts ?Lesdeuxsontindissociablement liés. Voilà le troisième grand
chantier franco-allemand : un débat de
fond sur l’avenir que nous souhaitons
pourl’Unionaprèslacriseestindispensable. Quelle sera la position d’un président
français contraint d’accorder socialistes
proeuropéens et « nonistes » ?
Certains facteurs jouent en faveur
d’une meilleure coopération entre nos
deux pays à l’avenir : un retour à une gestion moins personnalisée de la politique
européenneetétrangèredelaFrance,par
exemple, ou encore des styles politiques
plus « compatibles », qui pourraient permettre une meilleure concertation que
par le passé. Mais les divergences de fond
restent. Restons néanmoins optimistes :
le succès du franco-allemand depuis le
début de la construction européenne n’a
jamais été le résultat d’une convergence
d’intérêts, mais au contraire de la conviction partagée qu’un compromis entre les
positions de nos deux pays était nécessaire et dans l’intérêt de l’Europe. Mais
contrairement aux années 1950, nous
n’avons ni le temps ni le droit à l’erreur.
Martin Koopmann est directeur exécutif
de la Fondation Genshagen.
LAURA D. TYSON, PROJECT SYNDICATE
« Apple peut recourir à des techniques
sophistiquées pour délocaliser ses revenus, mais
un actionnaire américain d’Apple doit déclarer
ses dividendes et ses gains en capitaux,
quel qu’en soit le lieu d’origine. »
À LIRE SUR lecercle.lesechos.fr
LUNDI 7 MAI 2012
LES CHIFFRES
DE L'ÉCONOMIE
BUDGET 2011 291,74 milliards d'euros.
SMIC HORAIRE 9,22 euros à partir du 01-01-2012.
PIB 2011 1.995,8 milliards d'euros (à prix courant). CAPITALISATION BOURSIÈRE DE PARIS
PLAFOND SÉCURITÉ SOCIALE
1.313,195 milliards d’euros (au 31-03-2012).
3.031 euros/mois à partir du 01-01-2012.
INDICE DES PRIX (BASE 100 : 1998) 126,20 en mars 2012.
TAUX DE BASE BANCAIRE 6,60 % à partir du 15-10-2001.
T4M (TAUX EONIA) 0,3475 % en avril 2012.
TAUX DE CHÔMAGE (BIT) 9,8 % pour le 4e trimestre 2011.
DETTE PUBLIQUE 1.717,3 milliards d’euros (fin du 4e trim. 2011).
La Grèce repart dans l’inconnu
u jamais-vu dans l’histoire de
la Grèce démocratique contemporaine. Les deux principaux partis politiques du pays
autours desquels s’est organisée la
vie institutionnelle depuis la chute
du régime des colonels en 1974, la
Nouvelle Démocratie conservatrice
d’AntonisSamarasetlePasoksocialdémocrate d’Evangelos Vénizélos,
ont enregistré hier leurs pires scores
électoraux de tous les temps.
Selon les premiers résultats officiels disponibles, la première aurait
obtenu 21 % (33,5 % en 2009) et le
second 15 % (44 % en 2009). Près de
40 % du corps électoral ne s’est pas
rendu dans l’isoloir, excédé par la
nouvelle cure d’austérité imposée à
la Grèce par ses créanciers internationaux en échange d’un second
plan de prêts de 130 milliards
d’euros.
Mais l’élément le plus frappant
concerne l’adhésion d’environ 60 %
des électeurs aux partis qui rejettent
le mémorandum signé par le gouvernement sortant de Lucas Papadémos qui fixe les conditions pour
l’octroi des nouveaux prêts internationaux. La coalition de la gauche
radicale (Syriza) d’Alexis Tsipas a
créé la surprise en s’adjugeant près
de15 %desvoix(4,6 %en2009).Elle
se hisse à la hauteur du Pasok et
Stefanos Manos paient leur incapacité de s’unir en mobilisant, ensemble, moins de 5 % des voix. Le Laos
de l’extrême droite orthodoxe de
Georgios Karatzaferis (moins de 3 %
des voix) risque d’être expulsé du
Parlement en raison de sa participation initiale à la majorité du gouvernement sortant. Enfin, la Gauche
démocratique de Fotis Kouvelis
créée fin juin 2010, les Ecologistes
grecs de Konstantinos Papanikolas
et les staliniens du KKE d’Aleka
Papariga, opposés au mémorandum, remportent près de 6 % la première,2,7 %lesdeuxièmes(2,5 %en
2009) et 8 % les derniers (7,5 % en
2009), renforçant le bloc de gauche.
D
LOUISA GOULIAMAKI
Une période de turbulences
Alexis Tsipas, de la Coalition de la gauche radicale (Syriza), qui a créé la surprise en obtenant près de 15 % des voix.
donne une impulsion considérable
à la gauche grecque, qui cumule
ainsi plus du tiers des suffrages
exprimés. « Nous avons battu les forces du mémorandum », s’est réjoui le
leader du Syriza. Autre mauvaise
nouvelle pour les deux partis majo-
ritaires, les Grecs indépendants de
Panos Kammenos, issus récemment de la fraction antimémorandum de la Nouvelle Démocratie, et
les néonazis de l’Aube dorée de
Nikolaos Michaloliakos ont attiré
respectivement 10 et près de 7 % des
ON EN PARLE À MOSCOU
EN FRANCE
Corse : des électeurs
empêchés de voter par
une grève des marins CGT
n Une grève des marins CGT
de la SNCM et de La Méridionale
pour réclamer l’application des
mêmes lois sociales par toutes les
compagnies assurant les liaisons
Corse-continent a été reconduite
hier, empêchant de nombreux
électeurs corses de revenir voter
au second tour de la présidentielle.
Hérault : un spectateur tué
lors d’un moto cross
n Un spectateur a été tué et huit
personnes ont été blessées, dont
l’une gravement, lors d’un accident
survenu hier dans une épreuve
régionale de moto cross sur la
commune de Saint-Thibéry, à l’est
de Béziers dans l’Hérault. « Deux
motards sont sortis de la piste
et ont foncé sur les spectateurs »,
a indiqué le vice-procureur
de la République de Béziers.
Chanson : des souvenirs
de Piaf dérobés
n Des souvenirs d’Edith Piaf
datant d’une cinquantaine
d’années ont été volés jeudi,
lors d’un cambriolage au domicile
parisien du chanteur-compositeur
Charles Dumont, auteur entre
autres de la célèbre chanson
« Non, je ne regrette rien », a-t-on
appris hier. Parmi les pièces volées
figure notamment « une petite boîte
à pilules en or » sur laquelle Edith
Piaf avait fait graver sa signature
et qu’elle avait offerte
au compositeur en 1961.
À L'ÉTRANGER
Le retour de Poutine au Kremlin commence par des interpellations
La Serbie aussi a voté...
a Russie sans Poutine ! » A la veille de
l’investiture de l’ex et nouveau chef du
Kremlin, trois des principaux leaders de
l’opposition ont repris hier leur slogan
phare depuis le début de l’inédite vague
de protestation.
Violemment interpellés, Alexeï Navalny,
Boris Nemtsov et Sergueï Udaltsov ont fini
derrière les barreaux. Entourés de plusieurs dizaines de milliers de manifestants
serbes ont voté hier pour des
élections présidentielle, législatives
et locales, sur fond d’inquiétude
économique. Pour les législatives,
le Parti démocratique (DS), de Boris
Tadic, et le Parti serbe du progrès
(SNS), du conservateur populiste
(devenu proeuropéen) Tomislav
Nikolic, sont crédités chacun de 30 %
par les sondeurs. Les deux hommes
s’affronteront de nouveau au second
tour de la présidentielle, le 20 mai.
dans le centre de Moscou, ils venaient
d’improviser un sit-in devant le pont
menant au Kremlin alors que la mairie les
avait autorisés à tenir un meeting sur une
place voisine.
Coloré et bigarré, le défilé avait été jusque-là plutôt joyeux. Il a fini dans la confusion, les coups et 400 arrestations. Loin
des idéaux de la majorité des manifestants, qui, depuis décembre, assurent
L
n Plus de 6,7 millions d’électeurs
représenter la « Russie créative », prêts à
descendre dans la rue en famille ou entre
amis. « Nous voulons une nouvelle époque
et vivre dans un pays européen normal »
regrettait hier Fiodor, pacifique protestaire
parmi d’autres. « La Russie doit changer.
Poutine ne veut et ne peut pas. Nous lui
mettons la pression ! »
BENJAMIN QUENELLE
CORRESPONDANT À MOSCOU
La météo avec lachainemeteo.com
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... tout comme l’Allemagne
AUJOURD’HUI
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15 Rouen
Charleville14
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Toulouse Montpellier
Bayonne
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Perpignan
Bastia
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Ajaccio
Bettencourt : Maistre
convoqué chez les juges
TV - MOBILES - INTERNET
n Les électeurs allemands
MARDI
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13/19
14/20
n Un professeur de droit américain
13/17
14/20
14/18
14/22
17/25
de Liliane Bettencourt, Patrice de
Maistre, incarcéré depuis le 23 mars,
est convoqué jeudi matin pour une
audition par les juges d’instruction
bordelais, a-t-on appris hier
de source proche du dossier.
16/22
Deloitte, ce n’est pas seulement l’offre la plus complète
du marché en matière de services aux entreprises.
Ce sont surtout des experts, pluridisciplinaires, capables de repérer
parmi la multitude de données disponibles, celles qui serviront
à l’élaboration de stratégies performantes et personnalisées.
www.deloitte.fr
Football : Michel Bastos
braqué à son domicile
n Le milieu offensif brésilien
© 2012 Deloitte SA - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited
du Schleswig-Holstein (Nord)
se sont eux aussi rendus aux urnes
hier pour une élection régionale test
pour la coalition conservateurslibéraux d’Angela Merkel, à seize
mois des législatives. Selon les
estimations de la télévision
publique ARD hier soir, la coalition
de la chancelière allemande a perdu
le scrutin, même si la CDU reste en
tête (30,6 %). Les Libéraux (FDP)
sont à 8,3 %, ce qui ne leur permet
pas de rester dans la coalition.
Chine : Chen Ghangcheng
« bientôt » aux Etats-Unis ?
JEUDI
À la croisée des chemins,
la bonne décision prend
tout son sens.
n L’ex-gestionnaire de fortune
de l’Olympique Lyonnais,
Michel Bastos, a été victime dans
la nuit de samedi à dimanche d’un
braquage à son domicile d’Ecully,
dans la banlieue lyonnaise.
Quatre hommes armés et cagoulés
ont fait irruption au moment où
le joueur, accompagné de sa femme
et de son enfant, rentrait chez lui.
Ils lui ont dérobé de l’argent
en espèce et des cartes de paiement.
voix (0,29 % des voix en 2009). Celle-ci élit ainsi pour la première fois
une quinzaine de députés. Deux
petites formations de centre droit
favorables au mémorandum,
l’Alliance démocratique de Dora
Bakoyannis et l’Action (Drasi) de
La Grèce qui sort de cette tournée
électorale va vivre « une nouvelle
période de turbulences », a déclaré
hier soir aux « Echos » Panos Beglitis,
l’un des ténors du Pasok. L’un des
dirigeants conservateurs, Makis Voridis, a avoué que les résultats du vote
sont « difficiles pour la Nouvelle
Démocratie, mais surtout sont difficiles pour la Grèce ». Plus que jamais, la
Nouvelle Démocratie et le Pasok
devront s’unir pour assurer un gouvernement à leur pays. Antonis
Samaras, qui espérait diriger la Grèce
sans l’appui des sociaux-démocrates,
a perdu son pari et sort fragilisé au
sein même de son parti. Evangelos
Vénizélos, quant à lui, est parvenu à
éviter une déroute complète de son
parti, mais doit faire les comptes avec
une gauche qui pèse deux fois plus
que le Pasok. « Un gouvernement de
coalition proeuropéen et proréformes
est possible, mais la Grèce continuera
ànaviguerdansdeseauxinconnues »,
commente Thanos Dokos, directeur
général de la Fondation hellénique
pour la politique étrangère et européenne (Eliamep).
Lacoalitiongouvernementaledela
Nouvelle Démocratie et du Pasok
sera dotée d’une majorité parlementairemodeste(de5à10sièges).Iln’en
faut pas davantage pour envisager
des nouvelles élections anticipées à
l’automne. Un agenda politique qui
rentre de plus en plus en contradiction avec l’agenda de consolidation
budgétaire du mémorandum.
D’ici à juin, le nouvel exécutif
devra définir des coupes budgétaires pour environ 11,5 milliards
d’euros à réaliser pendant la période
d’application du programme d’aide
internationale. « La marge est étroite
pour que cet ajustement épargne les
salaires des fonctionnaires et les
retraites », commente Thémistoklis
Fiotakis, économiste chez Goldman
Sachs. MASSIMO PRANDI
proche de Chen Guangcheng,
Jerome Cohen, a indiqué samedi
soir à l’AFP que le militant chinois
pourrait se rendre « bientôt »
aux Etats-Unis. Une porte-parole
du département d’Etat avait indiqué
vendredi qu’il devrait pouvoir
obtenir rapidement un passeport
et un visa américain pour gagner
les Etats-Unis avec sa famille.
Egypte : heurts meurtriers
avant la présidentielle
n A trois semaines de la
présidentielle, l’armée a arrêté
samedi 300 personnes, après
des heurts qui ont fait vendredi
deux morts et 300 blessés au Caire.
LA CITATION
« Dieu soit loué,
une nouvelle ère va
commencer en Syrie
[...] tôt ou tard. »
RECEP TAYYIP ERDOGAN,
Premier ministre turc hier, avant sa
visite au camp de réfugiés syriens
de Kilis, au sud-est de la Turquie.
ENTREPRISES ET MARCHÉS
LE QUOTIDIEN DE L’ÉCONOMIE
LUNDI 7 MAI 2012
3.161,97 PTS 1,3088 $
– 1,90 %
– 0,43 %
CAC 40
EURO/DOLLAR
113,16 $
OR
+ 0,42 %
– 2,44 %
1.641,38 $
PÉTROLE (BRENT)
2.248,34 PTS
– 1,69 %
EURO STOXX 50
DEVISES EUR/GBP 0,81 EUR/JPY 104,48 EUR/CHF 1,20 GBP/USD 1,62 USD/JPY 79,83 USD/CHF 0,92 TAUX EONIA 0,34 % LIFFE EURIBOR 3 MOIS 0,70 % OAT 10 ANS 2,83 % T-BONDS 10 ANS 1,88 %
COURT TERME
DERNIÈRE HEURE
L'ESSENTIEL
SYLVIE THENARD
ENTREPRISES ET RÉGIONS
Novacap
Plus que deux finalistes
au rachat de Flammarion
PAR GILLES COVILLE
Avant-première
Le chimiste lance une nouvelle
vague d’investissements.
e biais national que subit tout
L investisseur– êtreplusattentifaux
PAGE 16
INDUSTRIE
Habillement
MEHDI FEDOUACH/AFP
Textile : les fibres synthétiques
écrasent le coton et la laine
à plate couture. PAGE 18
Doux
Volailles : le groupe quitte
le Brésil mais garde ses dettes.
PAGE 19
Biens d’équipement
RCS MediaGroup, propriétaire de Flammarion, laisse entendre qu’il pourrait ne pas donner suite à la vente si les montants offerts
par les deux candidats sont insuffisants.
Le redressement d’Alstom
peine à convaincre la Bourse.
PAGE 20 ET « CRIBLE » PAGE 32
e nom du repreneur du numéro quatre
de l’édition française se précise.
Depuis le second tour du processus de
vente mercredi dernier, il ne reste plus que
deux finalistes, le candidat de la première
heure, Gallimard, et le duo formé par Albin
Michel et le fonds d’investissement Chequers Capital, affirment plusieurs sources.
Actes Sud, initialement associé à l’attelage,
a finalement quitté l’association et n’a pas
non plus remis d’offre, seul, le 2 mai.
« Comme nous n’avions pas été retenus au
premier tour, Mediobanca n’a pas accepté
que nous nous associons à Albin Michel au
second tour », affirme Françoise Nyssen, sa
présidente du directoire. Une décision
qu’elle regrette vivement. « Nous nous sen-
L
HIGH-TECH & MÉDIAS
Radio
Onde Numérique veut créer
le CanalSat de la radio payante.
PAGE 21
PATRICK ALLARD/RÉA
Informatique
Le carnet de santé électronique
inspire les éditeurs de logiciels.
PAGE 22
SERVICES
Air France-KLM
Le groupe touche le fond
mais prépare le rebond. PAGE 23
Thomas Cook
Le voyagiste britannique
se refinance et garde sa filiale
française. PAGE 23
Distribution
Leclerc continue sa progression
au détriment de Carrefour.
PAGE 24
FINANCE
BNP Paribas
La banque respectera le ratio
en capital de Bâle III dès cet été.
tons très concernés par Flammarion, qui
détient 27 % de notre holding de tête. Nous
contribuons par ailleurs à sa valorisation,
puisque c’est Flammarion qui distribue les
titres d’Actes Sud. Si nous ne sommes pas
associés au schéma de reprise, nous serons
très attentifs au profil du repreneur et nous
en tiendrons compte au moment du renouvellement du contrat », poursuit-elle.
Pas de décision avant le 14 mai
Cependant RCS MediaGroup, le propriétaire de Flammarion depuis 2000, ne
prendra pas de décision avant son conseil
d’administration du 14 mai. Il laisse
d’ailleurs encore entendre qu’il pourrait
ne pas donner suite à la vente si les mon-
tants offerts sont insuffisants. Des deux
finalistes, Gallimard est parti le plus tôt.
Candidat déchu en 2000 quand la famille
Flammarion a voulu sortir de l’éditeur, il a
ouvert des discussions avant les enchères
avec une proposition qui aurait avoisiné
les 200 millions, refusée par RCS MediaGroup, entré à hauteur de 160 millions.
En face, le duo Chequers – Albin Michel a
des moyens élargis. En créant un large
pôle indépendant, Albin Michel obtiendrait des synergies dans la distribution et
pourrait opérer un rapprochement entre
les éditions J’ai Lu de Flammarion et le
Livre de Poche (détenu à 40 % par Albin
Michel).
quentlorsdesescales.Enoutre,Costaouvre
une nouvelle section sur son site Internet
« pour donner encore plus de transparence
aux procédures de sécurité à bord ».
L’armateur italien lance également un
nouveau système de surveillance des routes
maritimes suivies en temps réel. Le commandementdesnaviresestégalementrevu,
etlesofficiersvontêtreformésàunnouveau
modèle de gestion de la passerelle. De plus,
lesrèglesd’accèsàlapasserelledecommandement sont renforcées. Enfin, le plan de
navigation des bateaux sera partagé de
manièreformelle.Toutescesmesuresinterviennent alors que l’accroissement des
capacités de Costa continue. Le « Costa Fascinosa » est ainsi le plus grand paquebot
battant pavillon italien. Il peut transporter
3.800 passagers. Mais un nouveau géant,
pouvant accueillir jusqu’à 4.928 passagers,
est annoncé pour octobre 2014.
Cela étant, Costa a retrouvé « un second
souffle » commercial, assure son PDG, Pier
LuigiFoschi.Endépitdudrameetd’uncontexte économique peu favorable, le groupe
« enregistre des niveaux de réservations identiques à ceux de l’année dernière à la même
période, allant au-delà » de ses prévisions,
selon le dirigeant.
CHRISTOPHE PALIERSE
PAGE 25 ET « CRIBLE » PAGE 32
Capital-investissement
LBO : les tensions sur la dette
commencent à tirer les prix
à la baisse. PAGE 26
LUDOVIC/RÉA
MARCHÉS
Intermédiation
360
Avoir une bonne vision permet
de se concentrer sur l’essentiel.
En mobilisant et associant les compétences pointues les plus diversifiées,
Deloitte permet aux entreprises et aux institutions de faire face
à leurs problématiques les plus complexes.
Et de continuer à se développer, en toute sérénité.
www.deloitte.fr
Les courtiers français à la peine
sur les marchés. PAGE 27
Entreprise de marché
Le London Metal Exchange,
une Bourse très convoitée.
PAGE 28
© 2012 Deloitte SA - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited
Ce n’est pas la France
mais l’Espagne
qui était au cœur
du récent accès de
volatilité des marchés.
A. DR. ET A. F.
Le croisiériste Costa renforce
ses procédures de sécurité
U
n peu moins de quatre mois après le
naufragemeurtrierdu«CostaConcordia », l’armateur italien Costa annonce
undurcissementdesesprocéduresdesécurité. A l’occasion de la livraison de son dernier navire, le « Costa Fascinosa », le
numéro un européen de la croisière et filiale
de l’américain Carnival a dévoilé, samedi,
7 nouvelles mesures en la matière. Costa va
ainsi renforcer les formations auprès des
passagers au-delà « des exigences réglementaires ». De même, le groupe accentue sa
vigilance à propos de ceux qui auraient
manqué les formations de sécurité à bord,
en particulier les personnes qui embar-
données, sociétés et événements
domestiques – est porté à son comble en période électorale, où chacun
croit volontiers son pays devenu le
centre du monde. N’en déplaise aux
Français facilement portés à ce
nombrilisme, durant la campagne
présidentielle, ce n’est pas la France
mais l’Espagne qui a fait la tendance
des marchés financiers. Pour autant,
avec un minimum de recul, la
séquence des trois derniers mois est
instructive. Dès le début février, ce
sont l’indice Ibex de la Bourse de
Madrid et le taux des « bonos », les
emprunts espagnols à 10 ans, qui
ont étalonné l’appétit ou l’aversion
au risque des investisseurs internationaux, avec quelques heures, jours
ou semaines d’avance. Dans un premier temps, l’impasse budgétaire
dans laquelle s’est retrouvé le
royaume n’a contaminé que l’Italie,
dont l’équation austérité/croissance
est supposée la plus proche. Ensuite,
l’avalanche des mauvaises nouvelles
– chômage massif, entrée en récession, nationalisations en Amérique
latine, dégradation de sa notation
par Standard & Poor’s – a élargi la
contagion au reste de l’Europe, voire
au-delà. Enfin, une fois engagée la
purge de tous ces risques, avérés ou
exagérés, et alors que les indices
européens, dont le CAC 40, s’enfonçaient vers des niveaux rappelant
l’hypercrise d’août dernier, les investisseurs se sont repris : seul Madrid a
poursuivi sa chute et touché, en
milieu de semaine, un nouveau plus
bas sur trois ans. Ce feuilleton espagnol combine deux ressorts dramatiques qu’il faut avoir à l’esprit pour
la phase post-électorale en France.
Le premier est rabâché : les marchés
fonctionnent davantage aux décisions et aux résultats qu’aux programmes et aux meetings politiques. Le second est plus original et
inquiétant :aprèsquatreansdetempêtes, il y a si peu de convictions ou
de sang-froid parmi les investisseurs, que les plus spéculateurs ont
toutelatitudepourrecréerdelavolatilité dès qu’elle ne suffit plus à leurs
besoins.
SUR
DANS
«LA CHRONIQUE
BOURSE»
À 13H ET 17H
DU LUNDI AU VENDREDI
ENTREPRISES ET RÉGIONS
16
RHÔNE-ALPES
PME À SUIVRE
La SMTC habille les trains
de panneaux composites
Ce spécialiste des panneaux composites pour l’industrie
ferroviaire vise un développement comparable
dans d’autres secteurs dont l’aéronautique.
Trains express régionaux,
TGV, tramway, métro… La
SMTC est omniprésente sur
les rails sans qu’on le sache.
Cette société de Boufféré
(Vendée), au sud de Nantes,
développe depuis trente ans
une activité de production
de panneaux composites,
principalement pour l’aménagement intérieur dans
le transport. Et le ferroviaire
représente 80 % de ses
ventes. La base du métier,
c’est la production de panneaux sandwich en aluminium ou en composite, avec
une âme en nid-d’abeilles
entre deux plaques, le tout
étant associé par collage.
Un tel produit allie des
propriétés mécaniques et la
légèreté requise dans les
transports. Parmi ses clients
du rail, l’entreprise cite les
principaux industriels du
secteur dont Alstom, Bombardier et Siemens mais
aussi les exploitants comme
la SNCF ou la Deutsche
Bahn. La SMTC fabrique
des planchers, des cloisonnements, des tables,
comme ce modèle Table +,
innovant en termes d’accessibilité et développé avec la
SNCF dans le cadre du pôle
de compétitivité EMC2. « Il
y a quinze ans, nous étions
de simples sous-traitants,
fournisseurs de panneaux,
nous sommes désormais une
force de proposition et de
conception », explique
Christophe Jenny, le directeur de cette société, reprise
en 1996 par cinq associés
sous l’égide de Philippe
Delefortrie, actionnaire
majoritaire. « Ainsi, lorsque
l’on fournit un plancher
pour voiture ferroviaire,
il s’agit d’un ensemble intégrant la fixation des sièges, le
revêtement de sol, l’isolation
phonique et thermique,
le découplage pour la vibration », poursuit le dirigeant.
L’entreprise fait valoir
un bureau d’études et un
laboratoire d’essais dynamiques éprouvant notamment
la stabilité des produits.
Cette évolution, l’entreprise
de 140 salariés aimerait la
conduire dans d’autres
secteurs dont l’aéronauti-
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Le chimiste annonce un nouveau plan de 30 millions d’euros d’investissements
répartis sur ses sites de Péage-de-Roussillon (Isère) et La Madeleine (Lorraine).
Novacap lance une nouvelle
vague d’investissements
é en 2003 de la reprise de trois
activités de Rhodia (chimie
minérale, chimie organique et
chlorure de calcium), Novacap,
aujourd’hui contrôlé par AXA
Private Equity, continue de se développer pour devenir un acteur
européenmajeur.Aprèsavoirinvesti
40 millions d’euros en 2010 dans
troisdesesunitésfrançaisesetfaitde
nouvelles acquisitions en 2011, en
particulier la division pharmacie
intermédiairedeRhodia(rebaptisée
Novacyl), champion mondial de
l’aspirine, l’entreprise annonce de
nouvelles augmentations capacitaires. Une trentaine de millions
d’eurosserontinjectéscetteannéeet
la suivante, dont les deux tiers environ sur sa plate-forme iséroise de
Péage-de-Roussillon.
N
REPÈRES
Effectif : 140 salariés
Chiffre d’affaires :
18 millions d’euros en 2011
(+ 35 %)
Diversification : des ambitions
dans l’aéronautique
que, la concurrence
chinoise étant désormais
acérée dans le ferroviaire.
« Pour l’instant, nous sommes sous-traitants de rang 3
ou 4 dans l’aéronautique »,
note Christophe Jenny,
citant parmi ses clients
le spécialiste des composites Duqueine pour les
programmes A320 et A380.
D’autres champs de diversification sont en vue. La
SMTC est déjà présente sur
les paquebots de STX
France et dans la carrosserie industrielle (voitures de
secours, ambulances).
L’entreprise fabrique aussi
des panneaux de convoyage
de cuisson, dans la boulangerie industrielle, ou des
panneaux de structure pour
les « shelters », bases vie
militaires. Pour porter ses
développements, elle vient
de se doter d’une usine de
9.000 mètres carrés, un
investissement de 4,1 millions d’euros. Un tel outil se
justifiait par l’essor du
chiffre d’affaires doublé en
quatre ans, à 18 millions
d’euros. L’export représentant déjà 30 % de ce
volume, mais la SMTC
estime qu’elle peut aller
plus loin à l’international.
Si le marché du ferroviaire
se limite à 2 % ou 3 %
de croissance en Europe,
il s’avère prometteur
en Russie, en Inde ou en
Amérique du Sud, pays
qui pourraient être abordés
par croissance externe ou
joint-venture.
EMMANUEL GUIMARD
CORRESPONDANT À NANTES
EN BREF
Rhône-Alpes : Jet Metal Technologies
procède à une nouvelle levée de fonds
Jet Metal Technologies, inventeur d’un procédé de traitement de
surface par métallisation, vient de procéder à une nouvelle levée
de fonds de 2,5 millions d’euros auprès des quatre financiers
historiques et d’un nouveau. Cette année, la jeune société de
20 salariés envisage de recruter une douzaine de collaborateurs
et d’atteindre de 3 à 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette
montée en régime correspond au projet de développement
de sa technologie brevetée vers le secteur de l’automobile.
COMMUNIQUÉ
Par jugement du 14 février 2012, le Tribunal de Commerce
de Paris a jugé brutale et abusive la rupture par CDC Climat
du protocole qui la liait à la société Myco2 et a condamné
la SA CDC Climat à indemniser la société Myco2 pour les
divers préjudices ainsi causés, y compris l’atteinte grave
portée à son image. Le 22 mars 2012, CDC Climat a relevé
appel de cette décision. Par ordonnance du 20 avril 2012, le
Premier Président de la Cour d’Appel de Paris a arrêté
l’exécution provisoire attachée aux condamnations
pécuniaires prononcées en première instance en contrepartie
de la consignation des sommes par CDC Climat.
Aspirine...
Après avoir investi 40 millions d’euros en 2010 dans trois de ses unités françaises, Novacap annonce
de nouvelles augmentations capacitaires.
Premier chantier : la construction
d’une unité de salicylate de méthyle
qui prendra le relais de l’atelier de
Rhodia, à Saint-Fons (Rhône), dont
elle a acquis le procédé de fabrication. « Nous allons rendre cette usine
la plus compétitive possible : directement reliée par pipe à notre atelier
d’acidesalicylique,surplace,ellesera
de surcroît très automatisée. Nous
serons les seuls acteurs occidentaux
face aux Chinois et aux Indiens. Nos
prix seront plus élevés mais nous respecterons les dernières normes qui
vont entrer en vigueur », mettent en
avant Pierre Luzeau, président-directeurgénéraldeNovacap,etGilles
Grenier, patron de Novacyl. Ce produit va renforcer sa présence dans
les secteurs de bonne résilience
économique telles la pharmacie et
la cosmétique.
Sur le même site isérois, le chimiste, dont le siège est à Lyon,
prévoit déjà le doublement de sa
production annuelle d’alcool isopropylique, logée dans sa filiale
Novapex,pourlaporterendeuxétapes à 80.000 tonnes par an d’ici à la
findel’annéeprochaine.Cettefabrication a été lancée en 2010 dans la
continuité de l’atelier d’acétone
pour consolider ses positions dans
les domaines des détergents et de la
santé, entre autres. D’autres projets
sont à l’étude sur cette plate-forme
de Péage-de-Roussillon dont les
FRANCHE-COMTÉ
90 hectares offrent encore beaucoup de réserves.
... et bicarbonate de sodium
Letroisièmeinvestissementconcerne
le site Novacarb de La Madeleine
(Meurthe-et-Moselle), le plus important(300salariés,120millionsd’euros
dechiffred’affaires),etviseuneextension de la capacité de production de
bicarbonate de sodium. « Après avoir
doublé l’an dernier la capacité de production de 50.000 à 110.000 tonnes de
ce composé chimique, nous allons
encore l’augmenter de 30.000 tonnes
afin de répondre à l’augmentation de
la demande. Le bicarbonate de soude
estnotammentutilisédanslanutrition
animale,l’industrieagoalimentaire,la
pharmacie, les détergents et de plus en
plus dans la dépollution des fumées
acides », explique Pascal Bandelier,
directeur général de Novacarb, qui
souligne qu’après cette nouvelle
extension le site lorrain deviendra le
deuxième producteur européen de
bicarbonate.
Au total, Novacap règne
aujourd’huisursixentités,employant
840collaborateursetayantaffiché,l’an
dernier,665millionsd’eurosdeventes
proforma (+ 49 %) réalisées à 60 %
horsdeFrance.
MARIE ANNICK DÉPAGNEUX
ET PASCAL AMBROSI
CORRESPONDANTS À LYON ET NANCY
Le fabricant d’engrais et de compost subit une nouvelle restructuration
et ferme son site de Château-Renault.
Compo France réduit son effectif
de 40 % et ferme un site
U
ne lourde restructuration est
en cours chez Compo France
(Algoflash, Compo). Cette
ancienne filiale française du
groupe allemand K+S, et propriété
du fonds d’investissement anglosuédois Triton depuis un an, va
perdre 40 % de son effectif, soit
71 emplois. Autre mesure annoncée par la direction aux quelque
170 salariés, la fermeture d’ici à
l’été du site de Château-Renault
(Indre-et-Loire), qui n’était plus
qu’une base logistique. Le précédent propriétaire, K+S, avait déjà
transféré la production d’engrais
en Allemagne entre 2005 et 2009.
La direction justifie ce plan
« nécessaire » par une « forte baisse
d’activité » et le recul de l’usage des
CENTRE
engrais à base de potasse dans le
jardinage en France. Syndicats et
élus locaux se rejoignent pour
9
MILLIONS
D’EUROS
La perte d’exploitation de
la filiale française de Compo.
dénoncer une manœuvre du
groupe allemand K+S, qui a récupéré la production, avant de laisser
l’entreprise aux mains d’un fonds
d’investissement. La multinationale allemande (15.000 salariés)
s’était désengagée de cette activité
du territoire français en vendant
Compo en juin 2011, pour environ
150 millions d’euros. K+S annonçait alors son souhait de se concentrer sur les fertilisants spéciaux
et les sels.
Transfert d’activité en Allemagne
En 2010, Compo, dans son ensemble, avait réalisé 434 millions
d’euros de chiffre d’affaires pour
une marge brute de 4 %. Sur le
même exercice, la filiale française
affichait 162 millions d’euros de
revenus et 9 millions de perte
d’exploitation. « Le chiffre d’affaires
de l’activité dédiée au jardin ne
représentait que 60 millions en
2010, en recul de 23 % sur trois
ans », dévoile un proche du dos-
sier.
A Château-Renault, l’usine existait
depuis 1985. Elle a compté jusqu’à
150 salariés. Depuis 2009 et le
transfert en Allemagne des engrais
solides et liquides, elle sert de centre de stockage et n’emploie plus
que 13 salariés. Le site principal de
Compo France, à Roche-lez-Beaupré, près de Besançon (Doubs),
produit toujours du compost et
conditionne des engrais minéraux. Sur les 47 emplois du site
francomtois, une quinzaine
devraient disparaître. « Il s’agit de
postes administratifs et support,
dont certains sont non pourvus »,
indique la même source.
MONIQUE CLÉMENS
CORRESPONDANTE À BESANÇON
Spécialisée dans les cuves en inox, cette entreprise du Cher vient de signer un gros
contrat aux Etats-Unis et anticipe un redressement rapide après deux années de crise.
Le chaudronnier ETA séduit l’américain
Agro Farma
L
a société ETA, l’un des spécialistes français et européen de la
fabrication de citernes laitières
et de cuves de « process » en acier
inoxydable, est en fort développement après une passe difficile.
Basée à Rians (Cher), l’entreprise a
signé un contrat de plusieurs millions d’euros avec l’américain Agro
Farma, qui fabrique la marque de
yaourts grecs Chobani, leader sur
le marché nord-américain. ETA,
qui emploie 140 personnes, lui
fournit des cuves d’élaboration en
vue de l’ouverture de sa deuxième
usine de yaourts aux Etats-Unis,
ainsi que pour son futur site au
Canada. « Nous exportons régulièrement plus de 30 % de notre production et nous étions déjà connus
sur le marché américain pour y
avoir suivi nos clients français »,
précise le président Olivier Huez.
De nouveaux marchés
Ce contrat devrait contribuer au
redressement de son chiffre
d’affaires, qui est passé sous la
barre des 15 millions d’euros
depuis deux ans, après la crise de
2008. L’entreprise, qui a entamé
son redressement au deuxième
semestre 2011, devrait retrouver
son niveau d’activité antérieur en
2012 et 2013, de l’ordre de 18 millions d’euros, voire davantage
grâce à de nouveaux marchés en
perspective pour les deux ans à
venir. ETA, qui avait continué
d’investir dans l’outil de production malgré la crise, a développé
un savoir-faire très apprécié dans
l’industrie agroalimentaire,
notamment chez les fabricants de
chocolat, de confiture ou de crèmes dessert, grâce à des cuves en
inox réalisées sur mesure. La
société a aussi entrepris de redynamiser son activité historique, la
fabrication de citernes routières
pour la collecte de lait, qui vient
d’être réorganisée et commence à
regagner des parts de marché,
notamment au Maghreb.
Racheté fin 2005, ETA fait partie
d’un groupe de quatre entreprises
chapeauté par le holding Financière Saint Pierre Le Guillard,
contrôlé par Olivier Huez. Sa dernière acquisition est la société
Goavec, acquise en 2010 à Alençon
(Orne), qui travaille également
dans le secteur des cuves de « process » mais avec une orientation
plus spécifique dans le domaine
pharmaceutique et l’ingénierie.
CHRISTINE BERKOVICIUS
CORRESPONDANTE À ORLÉANS
18
HABILLEMENT
INDUSTRIE
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
En Chine, l’énorme industrie textile ne cesse de progresser, entraînant la production de fibres chimiques à des niveaux jamais vus.
La part du coton et de la laine, elle, continue de reculer.
Textile : les fibres synthétiques écrasent
le coton et la laine à plate couture
onnaissez-vous Baddi ? Une
nouvelle usine vient de pousser dans cette ville industrielle
indienne. Une unité de fabrication
d’élasthanne, cette fibre synthétique réputée pour son élasticité et
connue notamment sous la marque Lycra. L’usine ne fonctionne
pas depuis un mois que son propriétaire, Indorama, prépare déjà
la suite. « Nous comptons porter sa
C
LE COTON BIO EN CRISE
Mauvaise passe pour le coton
bio. Après des années de nette
croissance, la production
mondiale a chuté l’an dernier
de 35 %, à 151.100 tonnes,
selon Textile Exchange. Les
professionnels s’attendent à
une nouvelle baisse de 5 %
cette année. Le recul tient
avant tout à des difficultés
de production en Inde et aux
Etats-Unis. Mais la concurrence
d’autres cotons écolos sans
être bio semble aussi jouer.
capacité de 5.000 à 15.000 tonnes
par an d’ici à deux ou trois ans », a
expliqué récemment l’un des dirigeants de ce groupe de Singapour.
Objectif : répondre à la croissance
du marché de l’élasthanne, estimée à 7 % ou 8 % par an dans le
monde, et entre 15 % et 20 % en
Inde…
Une nouvelle illustration du formidable essor des fibres chimiques
et de la redistribution des cartes
entre les grandes zones de la planète.EnEurope,lesindustrielsdece
secteursontàlapeine,commedans
d’autres pans de la chimie lourde.
Ce dont témoignent en France les
malheurs de Meryl Fibers (350 salariés), un fabricant de polyamide
placé en liquidation judiciaire en
janvier. Mais, dans d’autres parties
du monde, cette industrie est au
contraire en pleine expansion. En
Inde, et surtout en Chine.
Les derniers chiffres publiés par
Pékin sont impressionnants. En
mars, la production chinoise de
fibres chimiques a grimpé de
12,5 % en rythme annuel, pour
atteindre 3,2 millions de tonnes.
Un record historique. Aucun autre
pays n’en fabrique autant. Mieux :
chacune des deux régions côtières
où sont concentrées les usines de
fibres, le Zhejiang et le Jiangsu, produit à elle seule plus que n’importe
quel autre pays, l’Inde mise à part !
A cette cadence, la Chine est bien
partie pour sortir cette année quelque 35 millions de tonnes de polyester, polyamide et autres fibres
synthétiques, et accroître encore
son poids déjà écrasant sur le marché mondial.
La Chine, usine du monde
La raison clef de cette hausse est
évidemment à chercher dans
l’expansion de l’industrie chinoise
du textile-habillement. En mars,
les usines de fil du pays ont fabriqué 20 % de volumes de plus qu’il y
a un an ! Plus que jamais, la Chine
s’ i mp o s e c o m m e l’ u si n e d u
monde dans le textile. Et, de façon
croissante, elle produit elle-même
total des fibres utilisées à travers le
monde a néanmoins encore progressé, passant de 55 % à 61 %,
selon les récentes estimations de
Lenzing, un industriel du secteur. A
cela s’ajoutent 6 % de fibres cellulosiques fabriquées par l’homme et
elles aussi en croissance, comme la
viscose.
En sens inverse, la part du coton
a été ramenée autour de 31 %, contre 50 % en 1985. Et le mouvement
pourrait s’amplifier cette année.
Aux Etats-Unis, les volumes de
coton utilisés devraient chuter de
plus de 10 %, pour tomber à leur
plus bas niveau depuis plus d’un
demi-siècle, selon les prévisions
actuelles de l’administration américaine.
« L’important
développement du
textile en dehors de la
mode profite presque
exclusivement aux
fibres synthétiques
comme le Kevlar. »
EMMANUELLE BUTAUD DÉLÉGUÉE
GÉNÉRALE DE L’UNION DES
INDUSTRIES TEXTILE
les matières premières nécessaires : fibres, fils, etc. A cela s’ajoute
un deuxième facteur : les fibres
chimiques continuent à gagner des
points de part de marché sur leurs
concurrentes naturelles, laine et
coton. Le mouvement n’est pas
aussi net que durant les Trente
Glorieuses, pendant lesquelles ces
produits se sont imposés. Nylon,
Tergal étaient alors des symboles
de modernité. Depuis 2000, la part
des produits synthétiques dans le
La laine, une niche
« L’envolée des prix du coton il y a
un an et demi a incité les entreprises
qui le pouvaient à remplacer le
coton par du polycoton, 50 % coton,
50 % polyester, souligne Emmanuelle Butaud, déléguée générale
de l’Union des industries textile. En
outre, l’important développement
du textile en dehors de la mode,
dans le secteur médical par exemple, profite presque exclusivement
aux fibres synthétiques comme le
Kevlar. »
Autre explication, « les fabricants
de fibres synthétiques ont investi en
recherche et mis au point des produits de grande qualité, relève Philippe Pasquet, patron des Salons
Première Vision et grand connaisseur du monde de la mode. Les
Japonais proposent aujourd’hui des
polyesters que même les professionnels les plus chevronnés prennent
pour de la laine ! »
La véritable laine, elle, a presque
disparu du paysage. Sa part du
marché mondial des fibres est
tombée autour de 1,5 %. « C’est une
fibre noble, mais chère, relève
Emmanuelle Butaud. On la garde
pour des costumes haut-de-gamme,
des plaids, des tissus pour
Chanel… »
DENIS COSNARD
Gore-Tex a doublé ses ventes en cinq ans
cant de revoir son produit », indique Yannis Poursanidis, chargé du
contrôle des chaussures. Certains
équipements sont soumis à des
trombes d’eau, et couture et fermeture sont examinées à la loupe.
Plus de cinquante ans après
l’invention de son produit
vedette, l’américain Gore-Tex
reste dans la course à l’innovation. Après les vêtements de
sport et de montagne, le groupe
vise la mode.
DR
Des prix élevés
L’américain Gore-Tex témoigne de
la formidable ascension des fibres
synthétiques dites « intelligentes ».
Cette entreprise, dont le fondateur
Bill Gore a mis au point en 1958 un
polymère qui sert de base à une
membrane microporeuse à la fois
imperméable et respirante, a vu
son chiffre d’affaires doubler en
cinq ans. Il a atteint plus de 3 milliards de dollars l’an dernier, en
hausse de plus de 5 %. L’entreprise
familiale de 9.000 salariés reste très
discrète sur sa rentabilité.
Son brevet d’origine, tombé
depuis longtemps dans le domaine
public, Gore-Tex reste dans la
course à l’innovation. Les moyens
consacrés à la recherche représentent près de 8 % des ventes. Nouveauté qui sera lancée cet été : une
semelle ajourée. Cette techniquee
permet d’éliminer l’excès de chaleur et l’humidité, tout en restant
imperméable. Les marques intéressées feront fabriquer elles-mê-
Vêtements, chaussures et gants de sport sont soigneusement testés dans les laboratoires, au sud de Munich.
mes cette semelle, en utilisant du
Gore-Tex.
Car le groupe est avant tout un
producteur de matières premières : il colle sa membrane sur des
rouleaux de tissus en Nylon, en
polyester, etc., et vend ceux-ci aux
clients dans le textile ou l’industrie.
Pas n’importe lesquels. « Chaque
fois qu’une marque veut utiliser du
Gore-Tex, nous lui demandons de
tester les tissus ou le cuir qu’elle va
employer. Car un mauvais cuir, et
c’est la fiabilité de notre membrane
qui peut être mise en cause », souligne Cécile Nomdedeu, en charge
du marketing en France.
C’est dans des laboratoires au
sud de Munich que les chercheurs
testent les vêtements, chaussures,
g a n t s d e s p o r t , e t c . P rè s d e
12.000 paires de chaussures par an
sont ainsi vérifiées. « Elles subissent
près de 300.000 flexions dans l’eau,
l’équivalent de 20 kilomètres de
marche. S’il y a le moindre problème, nous demandons au fabri-
En choisissant ses clients comme
Eider, Millet, Aigle ou Adidas, le
groupe défend sa notoriété. Une
exigence qui lui permet aussi de
pratiquer des prix élevés. L’entreprise a profité ces dernières années
de l’explosion du marché de
l’« outdoor ». Ce secteur représente près de 35 % de son activité.
C’est dans l’électronique que
s’est fait à l’origine le développement du groupe avec l’isolation de
câbles. Nouvelle étape en 1967 : dix
ans après sa création, l’entreprise
pénètre le marché médical. Le
Gore-Tex est ainsi utilisé pour traiter les anévrismes, favoriser la circulation du sang dans les artères…
Ce pôle, un des moteurs de la croissance, pèse aussi 35 % des ventes.
L’industrie fournit un autre débouché, de l’aérospatiale au fil dentaire
ou aux cordes de guitare.
Ce n’est qu’en 1969, quand le fils
du fondateur découvre que la
membrane peut s’étirer, que le
Gore-Tex commence son aventure
textile, avant les chaussures en
1980. A cette époque, les tenues de
ski Millet ou Eider contenant du
Gore-Tex commencent à être vendues en France.
Après son succès dans la montagne, le groupe veut franchir une
nouvelle étape en développant des
partenariats avec des marques de
m o d e, n o t a m m e n t p o u r l e s
enfants. Sa semelle Surround verra
ainsi le jour chez Primigi, Superlift
et Clarks. « Jusqu’à présent, le GoreTex était utilisé dans les baskets ou
les petites bottes de neige dans les
pays nordiques. Désormais, nous
visons des modèles de ville », explique Silke Kemmerling, responsable du marketing enfants.
Aller vers de nouveaux marchés
est une nécessité. Car dans le sport,
Gore-Tex a vu émerger de nouveaux concurrents comme la
membrane Sympatex utilisée par
Salomon ou H2No chez Patagonia.
Mais nul n’a su pousser aussi loin le
marketing, en créant une marque,
réclamée par les consommateurs.
Depuis 1985, Gore-Tex lance des
campagnes de publicité. Une nouvelle va débuter en mai. Pour la
première fois, elle sera mondiale.
DOMINIQUE CHAPUIS
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
AGROALIMENTAIRE
INDUSTRIE
19
En difficultés financières, le propriétaire de Père Dodu confie la douzaine d’usines dont
il est propriétaire au Brésil au leader local JBS. Mais sans lui faire assumer ses dettes.
Volailles : Doux quitte le Brésil
mais garde ses dettes
rrivé en conquérant au Brésil
à la fin des années 1990, le
groupe breton Doux en repart
aujourd’hui sans gloire. En difficultés financières, le propriétaire de
Père Dodu a confié les actifs de son
importante filiale locale Frangosul
à JBS, un énorme groupe brésilien,
numéro un mondial de la viande
bovine. L’annonce en a été faite
vendredi.
Doux, cependant, n’a pas réussi
à faire assumer les dettes du
groupe par JBS, malgré de longues
discussions sur ce point. Les deux
industriels étaient entrés en négociations exclusives mi-avril, ce qui
avait conduit le Fonds stratégique
d’investissement (FSI) à refermer
de son côté le dossier. Auparavant,
une proposition de Brasil Foods
avait été écartée.
JBS arrive en sauveur, après des
mois d’agonie de Frangosul : four-
A
nisseurs impayés qui suspendent
leurs livraisons, fermeture d’usines, poursuites judiciaires…
« L’idée était de sauver l’activité »,
70 %
Le poids du Brésil
et des Etats-Unis
dans les exportations
mondiales de volailles.
affirme JBS dans un communiqué,
même si le groupe brésilien va se
contenter de « louer » les installations de Frangosul. Le montant de
cette location d’une douzaine
d’unités situées dans le sud du Brésil n’a pas été précisé.
Cette transaction doit permettre
au leader mondial de la viande
bovine de se renforcer dans la
volaille, spécialité du groupe
Doux. Une nouvelle division
volaille, JBS Aves, a d’ailleurs été
créée, avec à sa tête l’Irlandais
James Cleary, qui connaît bien le
Brésil. Après sa spectaculaire
acquisition de Pilgrim’s Pride aux
Etats-Unis en 2009 et cette opération avec Doux, JBS pourrait ainsi
devenir le numéro trois mondial
de la volaille, grâce à une augmentation de sa capacité de production
de 15 % dans le monde (9 millions
de têtes). Le Brésil et les Etats-Unis
représentent plus de 30 % de la
production mondiale de volailles
et 70 % des exportations, souligne
la direction.
Le groupe JBS s’est déjà distingué
par sa fringale d’acquisitions au
Brésil et à l’étranger, et son propre
endettement est dans la ligne de
mire des investisseurs. Pas question donc de prendre de nouveaux
risques sur ce front. JBS affirme
clairement qu’il n’assumera pas le
passif de Doux.
Un coup dur pour le groupe français, dont les dettes sont estimées
entre 300 et 400 millions d’euros.
En difficulté depuis 2009, Frangosul, acquis par Doux une dizaine
d’années plus tôt, ne s’est jamais
vraiment remis des retombées de
la crise financière mondiale.
Très actif au Moyen-Orient,
Doux a enregistré une perte de
2,8 millions d’euros en 2010. Il a
doublé son résultat opérationnel à
plus de 50 millions d’euros, mais
ses tentatives pour alléger la
charge de sa dette, dont le lancement d’un emprunt obligataire,
ont échoué.
THIERRY OGIER
CORRESPONDANT À SÃO PAULO
En reprenant les actifs de Doux, le brésilien JBS, numéro un mondial
de la viande bovine, va très nettement se renforcer dans la volaille.
EN BREF
Lors de son assemblée générale, vendredi, le groupe
pharmaceutique Sanofi s’est engagé auprès de ses actionnaires à
maintenir le niveau du dividende en 2013, en dépit d’une baisse
attendue du résultat liée aux pertes de brevets. L’assemblée
générale a entériné le versement cette année d’un dividende de
2,65 euros, en hausse de 6 %. Son directeur général Chris
Viehbacher s’est dit confiant dans la capacité du groupe à renouer
avec la croissance en 2013. Il a aussi réaffirmé l’objectif d’une
croissance du chiffre d’affaires de plus de 5 % d’ici à 2015, appuyée
sur les « plates-formes de croissance » (pays émergents, vaccins,
santé animale, Genzyme…), qui représenteront à cette date 80 %
de l’activité, contre 63 % au premier trimestre 2012.
Veninov, l’inventeur de la toile cirée,
repris par un groupe autrichien
Le tribunal de commerce de Nanterre a autorisé vendredi la
cession du fabricant de toile cirée Veninov au groupe autrichien
Windhager, permettant le redémarrage de l’activité à l’usine de
Vénissieux d’ici à la fin de l’année. Veninov avait été liquidé en
juillet 2011 dans des conditions rocambolesques et ses 87 salariés
avaient alors occupé le site pour réclamer le maintien de leur
emploi. Windhager, spécialisé dans les accessoires de jardin, paie
un total de 2,5 millions d’euros pour l’ensemble de ces actifs. Le
groupe autrichien prévoit de faire redémarrer la production avant
fin 2012, avec de 40 à 50 salariés, et d’investir plus de 20 millions
d’euros. Créé en 1874, Veninov était le premier producteur
européen de nappages plastifiés avant sa fermeture.
Thales Avionics équipera le cockpit
de l’Airbus A320 NEO
Thales a été retenu par Airbus pour fournir l’avionique du futur
A320 NEO, la version remotorisée du célèbre monocouloir, qui doit
entrer en service en 2015. Le groupe français l’a emporté fin mars, au
terme d’un appel d’offres très disputé avec les américains
Honeywell et Rockwell Collins, mais la décision n’a été rendue
publique que vendredi dernier par le PDG de Thales, Luc Vigneron.
La valeur du contrat n’a pas été dévoilée. En moyenne, la valeur de
l’avionique sur un appareil de cette taille représente environ de
400.000 à 500.000 dollars par appareil. Sachant qu’Airbus a déjà
enregistré plus de 1.500 commandes et options d’achats d’A320
NEO, le retour potentiel pour Thales se chiffre donc en centaines
de millions d’euros (plus d’infos sur lesechos.fr).
Schneider Electric se renforce dans
les services liés à la gestion de l’énergie
Schneider Electric a annoncé vendredi l’acquisition, pour un
montant non communiqué, de la société britannique M&C
Energy Group. « Basée en Angleterre, M&C fournit à ses clients des
services en approvisionnement en énergie, de mise en conformité
réglementaire et d’optimisation de la performance, essentiellement
par abonnement », explique le groupe français, dans un
communiqué. Schneider complète ainsi sa présence dans les
services de gestion de l’énergie, après l’acquisition de Summit
Energy en 2011. M&C devrait générer un chiffre d’affaires
d’environ 35 millions de livres sterling (43 millions d’euros) cette
année, selon le communiqué, et emploie plus de 500 personnes.
ON PEUT FAIRE
DES BÉNÉFICES
SANS NÉCESSAIREMENT FAIRE
DU PROFIT.
DÉCRYPTAGE :
En 2011, notre résultat net s’élève à 242 millions d’euros,
portant notre résultat cumulé sur cinq ans à près d’un milliard d’euros.
Il contribue exclusivement au renforcement de nos fonds propres,
qui atteignent ainsi 2,8 milliards d’euros.
Notre excédent de solvabilité de 935 millions d’euros garantit
la sécurité présente et future de nos assurés.
À noter que plus de 90 % de nos produits financiers leur sont reversés.
Grâce à leur confiance, nous gérons aujourd’hui 68 milliards d’euros d’actifs.
Malgré la crise, objectif 2011 atteint.
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Sanofi va maintenir le niveau du dividende
malgré la baisse attendue des résultats
Le joaillier Graff Diamonds en Bourse
le 21 mai
Selon l’AFP, le joaillier britannique Graff Diamonds devrait
démarrer son introduction à la Bourse de Hong Kong le 21 mai
prochain, pour une opération valorisée à 1 milliard de dollars
(764 millions d’euros). Graff, fondé par Laurence Graff en 1960 et
réputé pour ses gemmes géantes et diamants rares, commencera
à rencontrer des investisseurs à partir du 7 mai, afin d’évaluer la
demande que suscitera son offre de titres et établir par la suite
une fourchette de prix, indique l’AFP, citant deux sources
« proches du dossier ». En novembre dernier, Laurence Graff avait
annoncé que l’entrée de son groupe à la Bourse de Hong Kong
devait lui permettre de financer son développement en Asie, où
il réalise déjà près du tiers de son chiffre d’affaires.
PRÉVOYANCE
SANTÉ
ÉPARGNE
RETRAITE
ACTION SOCIALE
BIENS D’ÉQUIPEMENT
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Les prises de commande du fabricant de turbines et de trains ont progressé de 14 %
sur l’exercice clos fin mars. Son PDG, Patrick Kron, table sur une hausse d’au moins 5 %
des revenus par an d’ici à 2015. Mais les investisseurs restent réservés.
Le redressement d’Alstom
peine à convaincre la Bourse
algré le spectre de l’austérité
qui plane sur l’Europe et des
signes de ralentissement
dans certains pays émergents, Alstom affiche une grande sérénité à
moyen terme. Le fabricant de TGV,
de métros, et de centrales électriques se sent conforté par la hausse
de 14 % des prises de commande
sur l’exercice 2011-2012, clos fin
mars, à 21,7 milliards d’euros. Sur la
période précédente, elles avaient
essuyé un recul de 11 %.
« Les commandes devraient rester
à un niveau soutenu », a assuré vendredi le PDG, Patrick Kron, en présentant les résultats annuels. Le
rebond de l’activité commerciale
signalé dès janvier se confirme
donc. Trois mois plus tard, l’industriel peut revendiquer six trimestres
consécutifs durant lesquels les prises de commande ont dépassé les
facturations.
Mieux, les quatre grandes activités du groupe ont progressé sur le
terrain commercial, même si c’est
avecdesfortunesdiverses.Lapalme
revient aux équipements pour centrales, avec une hausse de 17 % des
prises de commande, devant le
transport (+ 11 %), tandis qu’énergies renouvelables et réseaux électriques ferment la marche (+ 5 %).
Confirmation d’un changement
d’époque pour Alstom, les pays
émergentsontassuré60 %descommandes totales, dépassant désormais l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord, ses marchés
historiques. Au 31 mars, le groupe
pouvait compter avec un carnet de
commandes d’un peu moins de
50 milliards d’euros, soit trente mois
d’activité.
M
Hausse de l’endettement
Pourlereste,PatrickKronaprésenté
des résultats conformes aux prévisions. A 19,9 milliards d’euros, le
chiffre d’affaires de l’exercice ressort
enbaissede5 %.Lecreuxdelafinde
2011 semble désormais un mauvais
souvenir, même si les divisions
équipements pour centrales et
ÉNERGIE
EDF réussit enfin à mettre
la main sur l’italien Edison
’interminable odyssée
d’EDF en Italie franchit une
étape décisive. Ce weekend, les actionnaires d’Edison
et la Commission des opérations de Bourse de Milan (Consob) se sont enfin mis d’accord
sur les ultimes conditions de
partage des actifs de la compagnie d’électricité milanaise.
EDF, qui détient depuis onze
ans près de 50 % du capital
d’Edison, va reprendre les parts
des sociétés municipales A2A
(Milan et Brescia) et Iren (Turin,
Gênes et Parme) réunies au sein
du holding Delmi. Le groupe va
ainsi avoir entre les mains
80,7 % d’Edison, en échange de
quoi il va transmettre à A2A et
Iren le contrôle total d’Edipower, principale filiale de production d’électricité d’Edison.
D’un côté, les Français vont
payer 780 millions d’euros pour
Edison. De l’autre, les Italiens
vont débourser 680 millions
pour Edipower. Le coût net de
l’opération pour EDF représentera donc 100 millions d’euros.
L
Surcoût de dernière minute
transports ont souffert du décalage
entresignaturesdecontratsetfacturations effectives. La marge opérationnelle s’est établie à 7,1 %, contre
7,5 %unanplustôt,danslebasdela
fourchette promise. Quant au bénéficenet,ilabondide58 %,à732millions, profitant d’un effet de comparaison favorable puisque celui de
l’exercice précédent avait été pénalisé par 500 millions de charges de
restructurations. Le groupe a par
ailleurs rappelé que la situation de
son bilan était satisfaisante, malgré
un endettement en forte hausse.
Misant toujours sur les pays en
développement, dans lesquels il a
beaucoup investi, et sur quelques
opportunités dans les économies
matures, en matière d’éoliennes
notamment, Alstom prévoit que
son chiffre d’affaires progressera de
plus de 5 % par an sur les trois pro-
60 %
La part des pays émergents
dans les commandes totales
du groupe.
chains exercices. A cet horizon,
c’est-à-direen2015,lamargeopérationnelle devrait monter légèrement, à 8 %.
Certains analystes restent malgré
tout sceptiques sur la force du
modèle Alstom. C’est le cas de
Martin Prozesky, de Sanford C.
Bernstein & Co., pour qui le groupe
« fait face à de lourds défis de long
terme sur trois de ses divisions ». La
génération de trésorerie reste « un
peu faible », a-t-il ajouté. A l’origine
de ce pessimisme, il y a notamment
la concurrence grandissante des
industriels de pays émergents.
Moody’snesemblepasplusrassuré.
Après avoir déjà dégradé la note du
groupe mi-janvier, l’agence financière pourrait récidiver prochainement.
Quant aux investisseurs, ils sont
eux aussi réservés. Cetains ont été
déçus par la timidité des objectifs
fixés en matière de marge opérationnelle. Vendredi, après avoir
progressé à l’ouverture, l’action a
reculé de 4,26 % pour clôturer à
26,27 euros. A ce prix, la valeur affiche une chute de 47 % depuis le
début 2010. Le titre de Siemens, le
grand rival allemand, a progressé
dans le même temps de 5 %.
ALAIN RUELLO
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page 32
Nouveau
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Par la suite, EDF va devoir lancer, contre son gré, une offre
publique d’achat (OPA) sur les
quelque 20 % du capital restant.
Au lieu de proposer 84 centimes
d’euro par action comme prévu
au départ, le groupe a consenti à
offrir 89 centimes, comme le lui
réclamait la Consob. Cela ne
changera pas grand-chose.
D’abord parce que ce surcoût
de dernière minute sera pris en
charge à parité par EDF et
Delmi, ensuite parce qu’il n’est
pas certain que tous les actionnaires minoritaires apportent
leurs titres à l’OPA. Le doute
plane en effet sur la société
d’investissement Carlo Tassara
de l’homme d’affaires francopolonais Romain Zaleski. Celle-ci détient 10 % d’Edison. Or
GUILLAUME DELACROIX
CORRESPONDANT À ROME
ÉLECTROMÉNAGER
Fagor Brandt s’enfonce
dans le rouge
roisième année de
pertes pour Fagor,
l’un des leaders de
l ’é l e c t r o m é n a g e r e n
Europe, connu pour ses
marques Fagor et Brandt,
mais aussi Vedette, Sauter
et De Dietrich. Après avoir
perdu 20 millions d’euros
en 2009 puis 10 millions
en 2010, la filiale du
groupe coopératif espagnol Mondragon a essuyé
un déficit de 25,7 millions
d’euros en 2011, selon les
chiffres diffusés la
semaine dernière.
Selon son directeur
général, Fabian Bilbao, ce
résultat s’explique avant tout
par la chute du marché espagnol. L’activité de Fagor dans
son pays d’origine a reculé de
18 %, à 330 millions d’euros. La
crise immobilière, puis la montée du chômage ont paralysé les
achats des ménages, que ce soit
pour s’équiper ou pour renouveler leurs lave-linge, réfrigérateurs et appareils de cuisson.
L’entreprise a beau réaliser
désormais les trois quarts de
ses ventes hors d’Espagne, le
chiffre d’affaires global a néanmoins accusé le choc. Il a baissé
de 8,5 %, à 1,3 milliard d’euros.
T
Regain des ventes cette année
Téléchargez l’appli
elle avait acquis cette participation à un prix moyen de
1,49 euro par action, ce qui
signifie qu’elle accuserait une
moins-value d’environ 300 millions si elle apportait ses titres à
EDF. Au final, l’OPA coûtera à
EDF entre 12 et 25 millions
d’euros, selon que Carlo Tassara
vendra ou non ses parts.
Une chose est sûre : la
patience du groupe présidé par
Henri Proglio aura été récompensée. En mars 2011, le gouvernement Berlusconi avait
bloqué le divorce entre EDF et
Delmi, dans l’espoir de maintenir Edison sous pavillon italien.
Six mois plus tard, les échéances avaient à nouveau été
repoussées et ce n’est qu’au lendemain de Noël qu’un accord
de principe a été trouvé. Il était
temps, car, le mois dernier, le
gouvernement Monti a adopté
un décret rendant l’énergie
« stratégique » pour l’Etat. A
l’avenir, tout étranger prétendant à l’acquisition d’une entreprise transalpine du secteur
devra obtenir le feu vert des
pouvoirs publics.
Via l’achat du français Brandt
en 2004, la société avait accentué son effort d’internationalisation, entamé avec l’implantation d’usines au Maroc, en
Pologne puis en Chine.
Aujourd’hui, elle détient des
parts de marché d’environ
15,6 % en Espagne, 14,5 % en
France et 8,4 % en Pologne. Et
elle estime être en cinquième
DR
INDUSTRIE
20
Avec la crise, les ménages
ont renoncé à s’équiper ou à
renouveler leur électroménager.
position parmi les fabricants
européens d’électroménager
blanc.
Face à la crise, Fagor a opéré
une reconfiguration de ses
effectifs (1.619 salariés) grâce à
la solidarité entre coopératives
et par une réindustrialisation
du site de Lyon (550 emplois).
Cette année, Fagor pronostique un regain de ses ventes de
4 % et investira 41 millions
d’euros dans de nouvelles
applications, notamment
domotiques. La société entend
aussi privilégier une stratégie
d’alliances dans les pays émergents. En février a été ratifié un
accord de distribution avec le
chinois Robam : il diffusera
dans l’empire du Milieu la marque De Dietrich en ciblant plutôt le haut de gamme.
PIERRE ETCHELEKU
CORRESPONDANT À BAYONNE
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
RADIO
PIXELS
KIMIHIRO HOSHINO /AFP
Mark Zuckerberg
plus riche que le
patron de Microsoft
A bientôt 28 ans, le fondateur
de Facebook est en passe
d’intégrer le club des
milliardaires américains.
L’introduction en Bourse
du réseau social, le 18 mai,
valoriserait la fortune de
Mark Zuckerberg à environ
17,6 milliards de dollars, si
la fourchette haute du prix
de l’action est retenue
(35 dollars). C’est davantage
que Steve Ballmer, le patron
de Microsoft, et Michael Dell.
L’ancien étudiant d’Harvard
détient 534 millions d’actions
Facebook
Un Qatarien
au conseil
de la branche sports
de Lagardère
HIGH-TECH & MÉDIAS
21
Candidate pour devenir le distributeur d’une offre de radios payantes – une première en France –, la société prévoit
de diffuser 63 radios. Pour se financer, elle envisage une introduction en Bourse si elle obtient le feu vert du CSA.
Onde Numérique veut créer
le CanalSat de la radio payante
oilà un projet qui pourrait
créer un précédent dans le
monde de la radio : le lancement, pour ce média, d’une offre
comparable à celle de CanalSat
pour la télévision payante. Autrement dit, l’introduction du
payant dans un monde radiophonique habitué, depuis sa
création, au gratuit. Candidate à l’appel lancé par le
Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour devenir le
distributeur d’une telle offre,
Onde Numérique, qui fait
face au projet d’une filiale de
TDF, Mediamobile, dévoile son
projet. Il se compose de deux parties : d’une part, la diffusion de
20 radios en linéaire (les 7 stations
de Radio France, la reprise sans
publicité d’Europe 1, Ouï FM,
Radio Classique et la version audio
de BFM TV, plus 9 formats inédits
non musicaux sur plusieurs thématiques) et d’autre part celle de
43 formats musicaux, allant du
rock au jazz en passant par le classique ou les musiques électroniques, en mode non linéaire. Il sera
possible à l’abonné qui écoute l’un
V
Le modèle Sensia de radio numérique reçoit aussi la FM et Internet.
de ces formats de revenir en
arrière, ou d’avancer si un titre ne
lui plaît pas. Pour construire cette
offre non linéaire, Onde Numérique a fait appel à plusieurs partenaires, comme RTl, Metta (une
filiale du groupe Lagardère), Trace,
FG Radio, Radio Classique ou
encore des radios associatives.
Franz Cantarano, à l’origine de
ce projet, croit dur comme fer en
son succès. Il estime qu’à terme,
Pour la première fois,
le payant va s’inviter
dans un monde
radiophonique habitué
à la gratuité.
Début 2014, ensuite, l’offre embarquée au sein des véhicules. Pour
cette seconde partie, en revanche,
la société a besoin de l’autorisation
du CSA. D’où sa participation à
l’appel à candidatures pour être diffusée via le hertzien et le satellite.
Onde Numérique peut atteindre
4 millions d’abonnés. Une référence : celle de SiriusXM aux EtatsUnis, qui compte aujourd’hui plus
de 22 millions d’abonnés. « Dans
les formats que nous proposons,
nous voulons vraiment nous différencier de la FM. Nous voulons aller
sur des thématiques sur lesquelles la FM ne peut pas aller car
elles n’intéressent pas les
annonceurs. Le modèle économique du payant nous
donne une plus grande liberté
éditoriale », explique-t-il.
Le lancement de l’offre est prévu
en deux temps. Début 2013,
d’abord, le domicile des abonnés
(et sa déclinaison en 3G). Pour ce
volet, Onde Numérique n’a pas
besoin de l’autorisation du CSA, car
les radios seront diffusées, chez les
abonnés, par le biais du Wi-Fi.
Un vrai pari industriel
La décision du CSA est cruciale.
Elle est attendue aux alentours de
l’été, l’autorité se focalisant actuellement sur la relance de la radio
numérique terrestre, ce qui suscite
des remous importants dans le
monde de la radio. La première
partie de l’offre sera commercialisée pour environ 6 euros par mois,
le prix définitif de la seconde
n’ayant pas encore été fixé.
Le projet d’Onde Numérique,
qui se pose en complément de la
RNT, est un vrai pari industriel : il
nécessitera plusieurs dizaines de
millions d’euros d’investissements, qui seront financés par des
appels au marché. Une introduction en Bourse de la société est prévue à l’automne si elle obtient
l’autorisation du CSA.
GRÉGOIRE POUSSIELGUE
KARIM JAAFAR /AFP
MÉDIAS
Le cheikh Sultan Bin
Abdulrahman Al-Thani,
du Qatar, a été nommé
au conseil de Lagardère
Unlimited, a annoncé
le groupe vendredi. Lors
de son assemblée générale
jeudi, Arnaud Lagardère
avait évoqué des
partenariats potentiels avec
le Qatar (qui a pris 12,8 %
de son capital) dans le sport,
par exemple par le rachat
de droits en commun.
a télévision a moins
d’impact publicitaire qu’il y
a un an : 58 % des Français
interrogés par Deloitte déclarent que les spots télévisés ont
une influence sur leurs achats,
alors qu’ils étaient 67 % un an
plus tôt. De son côté, le rôle
d’Internet s’accroît : selon
l’Observatoire international
des usages et des interactions
médias, publié par le consultant en fin de semaine dernière,
50 % des internautes citent la
publicité en ligne comme vecteur d’influence sur leurs
achats, soit 27 % de plus qu’il y
a un an. Avec toutefois quelques bémols : si plus de 60 %
vont désormais s’informer sur
le Web après avoir vu une
publicité sur un média traditionnel, 44 % indiquent être
davantage influencés par les
commentaires et évaluations
que par la publicité. Enfin, 77 %
jugent la publicité en ligne
intrusive : un tiers d’entre eux
déclarent même être prêts à
payer pour des contenus, afin
de moins la subir.
Réalisé fin 2011 pour la
deuxième année en France,
auprès d’un échantillon représentatif de 2.038 internautes,
l’Observatoire apporte plusieurs autres enseignements.
Sur les usages mobiles, par
exemple. S’il paraît assez naturel que 52 % des Français interrogés utilisent leur smartphone
en déplacement, il est plus surprenant de noter que 36 % l’utilisent aussi chez eux. De même,
72 % des détenteurs d’une
tablette déclarent l’utiliser à la
place d’un ordinateur mobile.
L’étude note néanmoins que les
internautes interrogés préfère n t l ’o rd i n a t e u r ( f i x e e t
mobile) pour surfer sur Internet : il représente 79,5 % du
temps passé sur le Web.
Les usages en matière de lecture de journaux méritent également d’être relevés : le papier
reste le support préféré de 49 %
des Français interrogés, tandis
que 40 % déclarent les lire sur
ordinateur. Et, parmi les possesseurs d’une tablette, 22 %
l’utilisent pour lire les journaux,
le papier restant le support préféré de 39 % d’entre eux.
Exercice fiscal 2012
Trimestre
janvier-mars 2012
L
ED JONES /AFP
Le milliardaire
Li Ka-shing veut
s’offrir Eircom
Aprèsavoirrachetélafiliale
autrichienned’Orange,le
groupeHutchison,propriété
dumilliardaireLiKa-shing,
lorgnesurl’irlandaisEircom.
SelonBloomberg,ilaurait
proposéenviron2milliards
d’eurospours’offrirl’opérateur
télécoms,quicompte
1 milliondeclientsdans
le mobile,maisdontl’énorme
dettel’aacculéàlafaillite.
68 %
L’influence
publicitaire
de la TV recule
Apple accroît sa domination
dans les tablettes. Selon
le cabinet IDC, le groupe
californien a vu sa part de
marché s’élever à 68 % à
l’issue du premier trimestre
2012, après avoir vendu
11,8 millions d’iPad. Toutes
marques confondues, les
ventes de tablettes ont
bondi de 120 % sur les trois
premiers mois de l’année,
avec 17,4 millions
d’exemplaires écoulés.
Après le boom de Noël, les
concurrents d’Apple ont vu
leur part de marché
retomber.
A. F.
Un trimestre difficile mais en ligne
avec nos objectifs
Un groupe mobilisé autour de la
réussite du plan Transform 2015
> Places de cotation
Les actions Air France-KLM
sont cotées sur Euronext
Paris et Euronext Amsterdam
(Code ISIN : FR0000031122).
> Site Internet
Retrouvez l’intégralité
du communiqué de presse
ainsi que l’ensemble des
informations financières
du groupe sur
www.airfranceklm-finance.com
Le premier trimestre a été difficile en dépit d’une
amélioration de l’activité au mois de mars. Le
contrôle strict des capacités ainsi qu’un bon niveau
de trafic ont permis une hausse des recettes de
l’activité passage tandis que la faiblesse persistante
des échanges internationaux a pesé sur l’activité
cargo. Au total, l’amélioration n’a pas été suffisante
pour compenser la hausse des coûts.
Des charges d’exploitation en
hausse, notamment sous l’effet
du prix du carburant
Les charges d’exploitation sont en hausse de 9,0%
mais de 6,0% hors la facture pétrolière qui
augmente de 255 millions d’euros pour s’établir à
1,68 milliard d’euros. Le résultat d’exploitation est
négatif de 597 millions d’euros et le résultat net
s’élève à -368 millions d’euros. Par action, le résultat
net comme le résultat net dilué, est négatif de
1,25 euro (-1,24 euro au 31 mars 2011).
Un niveau de liquidités satisfaisant
> Vos prochains
rendez-vous
• Assemblée générale :
31 mai 2012
• Résultats du 1er semestre
2012 : 30 juillet 2012
Les capitaux propres s’élèvent à 5,75 milliards
d’euros et la dette nette à 6,43 milliards d’euros.
Le ratio d’endettement s’établit à 1,12 au 31 mars
Perspectives
La conjoncture économique demeure toujours
incertaine tandis que le prix du pétrole en euros
continue à être à des niveaux record. Ainsi la
facture pétrolière annuelle devrait augmenter de
1,1 milliard d’euros (1). Dans ce contexte, le groupe
est mobilisé sur les négociations en cours dont le
succès devra lui permettre d'améliorer sensiblement
son efficacité économique d'ici 2014.
Les résultats de ce trimestre conduisent le groupe
à maintenir ses objectifs pour 2012, soit une
réduction du coût unitaire à change et prix du
carburant constants et une dette nette maximum
de 6,5 milliards d’euros. Si le résultat d’exploitation
au premier semestre devrait être inférieur à celui
de l’an dernier (-548 millions d’euros au 30 juin
2011), le second semestre enregistrera l’impact
positif des premières mesures du plan Transform
2015.
(1) Sur la base des courbes à terme au 26 avril 2012 et une
parité euro/dollar de 1,32 en 2012.
Chiffres clés consolidés
(En millions d’euros
sauf le résultat par action en euro)
Chiffre d’affaires
EBITDAR*
Devenez membre
du Club des actionnaires
d’Air France-KLM
(seuil minimum :
50 actions).
2012. Le groupe dispose d’une trésorerie de
2,86 milliards d’euros et de lignes de crédit
disponibles pour 1,85 milliard d’euros.
Résultat d’exploitation courant
2012
Trimestre au 31 mars
2011
Variation
5 645
5 326
+6,0%
37
205
-82,0%
-597
-403
ns
Résultat net part du groupe
-368
-367
ns
Résultat net par action
-1,25
-1,24
ns
* Résultat d’exploitation avant amortissements, provisions et loyers opérationnels
HIGH-TECH & MÉDIAS
INTERNET
Mis en place en 2011 dans quatre régions pilotes, le Dossier médical personnel
a été généralisé en France depuis le début de l’année. L’enjeu est important en terme
d’activité pour les acteurs du logiciel, même si son adoption reste limitée.
INFORMATIQUE
Le nouveau patron
de Yahoo! déjà en difficulté
uatremoisaprèssaprisede
fonctionàlatêtedeYahoo!,
la situation se complique
déjà pour Scott Thompson. Le nouveau patron du
groupe californien est soupçonné d’avoir menti sur son cursus académique. Après une
investigation menée par le fonds
activiste Third Point, actionnaire
à hauteur de 6 % du capital,
Yahoo! a reconnu vendredi que
son directeur général n’était pas
diplômé en informatique, mais
seulement en comptabilité, contrairement à ce qui était indiqué
dans les documents financiers
du groupe et sur son site Web.
Scott Thompson a en effet
achevé ses études en 1979 au
Stonehill College, près de Boston. Or cet établissement n’a
commencé à dispenser un
enseignement en informatique
qu’à partir des années 1980.
Si le groupe a reconnu une
« erreur d’inattention » et chargé
le conseil d’administration d’en
savoir plus, l’intéressé n’a pas
réagi. Selon le « Wall Street Journal », il s’est contenté d’envoyer
en fin de semaine dernière un
e-mailàseséquipes,lesincitantà
« rester concentrées » sur leur travail. Dans un pays où le mensonge est considéré comme l’un
des pires défauts, l’affaire peut
devenir grave. Third Point a
d’ores et déjà posé un ultimatum
au groupe, réclamant la tête de
Scott Thompson aujourd’hui,
avantmidi.Pourlefondsd’investissementdirigéparDanielLoeb,
l’occasion est belle de pouvoir
enfin s’imposer au sein du
groupe. Très critique depuis plusieurs mois vis-à-vis de la straté-
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Le carnet de santé électronique
inspire les éditeurs de logiciels
MICHAEL NAGLE/BLOOMBERG
Q
Scott Thompson.
gie de Yahoo!, il avait demandé, à
l’occasion de la désignation de
Scott Thompson, trois sièges
d’administrateurs. En vain.
Reste à définir précisément les
responsabilités des uns et des
autres dans ce nouvel imbroglio.
La question se posera notamment sur une éventuelle complicité du conseil d’administration
dans cette falsification de CV,
alors que le groupe avait mis
quatre mois avant de trouver un
successeur à Carol Bartz. Une
chose est sûre : Yahoo! n’avait
pas besoin de ça. En perte de
compétitvité face au géant Google, le groupe peine à relancer sa
croissance : au premier trimestre,lechiffred’affairesaprogressé
de 1 % seulement, à 1,08 milliard
de dollars. Début avril, il a
annoncé un plan de restructuration sans précédent, avec
2.000 suppressions de postes à la
clef (sur 14 000 salariés), qui
devrait permettre d’économiser
375 millions de dollars. R. G.
’informatisation du système de
santé français progresse lentement. Le déploiement poussif
du Dossier médical personnel
(DMP),l’undesdispositifspharedu
développement de l’e-santé en
France, en témoigne. Considéré
comme la version moderne et digitale du carnet de santé, qui renseigne sur les allergies, les précédentes
consultations ou encore les résultats d’examens, le DMP permet aux
patients et aux professionnels de
santé de partager, sous forme électronique (et sécurisée), les informations utiles à la coordination des
soins.
Lancé en 2004 par voie législative,
le projet a réellement vu le jour en
2009. L’Agence des systèmes
d’information partagés de santé
(ASIP), créée la même année pour
mieux intégrer les nouvelles technologies dans le secteur de la santé,
avait alors été chargée de son
déploiement. Les premières expériences ont débuté en 2011, avec
quatre régions pilotes, et le service a
franchi un palier début 2012 avec
une généralisation progressive à
l’échelledelaFrance.Enaméliorant
la circulation et le partage des informations, l’Etat espère réaliser entre
5 et 6 milliards d’euros d’économies
par an, notamment en évitant la
répétition d’examens et d’opérations coûteuses, dès lors que le diagnostic est connu.
L’a d o p t i o n s’avè re p ou r l e
moment cependant limitée. Seuls
L
PATRICK ALLARD/REA
22
Un médecin consulte par informatique, le Dossier médical personnel
de son patient hospitalisé, à l’Hopital de Beauvais.
120.000 DMP ont été activés alors
que, potentiellement, 20 millions
d’assurés sociaux y ont droit. « On
est encore en phase de démarrage,
concède Jean-Yves Robin, le directeur de l’ASIP. Il y a un vrai travail de
pédagogie à faire auprès des
patients, mais aussi de formation et
d’accompagnement des professionnels de santé ». L’agence gouvernementaleajustementréunile23avril
une quarantaine d’éditeurs de logiciels, spécialistes du secteur de la
santé,ettous« DMP-compatibles »,
pour accélérer ce déploiement.
« Intérêt lucratif »
Les acteurs français du logiciel ont
un vrai intérêt au bon fonctionnement de ce service. « C’est un fan-
120.000
DMP
ont été activés alors que,
potentiellement, 20 millions
d’assurés sociaux y ont droit.
tastique catalyseur pour le marché
de l’informatique de santé », estime
Jean-Yves Robin. Si l’Etat a assuré
lui-même les investissements pour
le développement des infrastructures et des services nécessaires au
bon fonctionnement du DMP dans
les hôpitaux - la facture s’est élevée
à 100 millions d’euros, à laquelle il
faudra ajouter 40 à 50 millions
d’euros de fonctionnement annuel
- les éditeurs de logiciels ont été
invités dès le début du projet à élaborer des solutions autour du DMP
permettant de valoriser ses usages.
« Le DMP n’est pas une source de
revenus en tant que telle. En revanche, on va pouvoir créer des interfaces logicielles et des services complémentaires autour de ce dispositif, et
les mettre à disposition des professionnelsdesantépourleurfaciliterle
travail », explique Frédéric Vaillant,
présidentdudirectoiredeMedasys.
Cet éditeur, dont le chiffre d’affaires
s’élève à 80 millions, réalise près des
deux tiers de ses revenus avec des
logiciels de gestion de dossiers
patients. Le potentiel d’activité
générée par ce service reste difficile
à évaluer, selon le dirigeant, qui
reconnaît « l’intérêt lucratif » pour
le secteur d’un tel déploiement.
L’engagement des éditeurs est
important. Il aura fallu un an aux
équipes de Medasys pour développer des outils compatibles avec le
DMP. Pour adapter ses offres, le
numéro un français de l’informatiquedesanté,Cegedim,aengagéun
travail de fond sur la sécurité et
l’interopérabilité de ses solutions.
« Ce sont des outils très sophistiqués », témoigne Francis Mambrini, vice-président de la division
Healthcare Software. Seule la généralisation du service permettra de
rentabiliser ces investissements
réalisés et de faire décoller un nouveau marché.
ROMAIN GUEUGNEAU
2012
Le marché de l’e-santé peine à décoller en France
Redonner de la valeur à l’offre
Innovation produits-réseaux-services
Mercredi 13 et jeudi 14 juin
Salons Hoche ! Paris
Au moment où les stratégies des acteurs du secteur se redéfinissent
de plus en plus brutalement, ne manquez pas le Forum 2012 !
Avec notamment les interventions de :
Stéphane RICHARD, France Télécom - Orange
Jean-Bernard LEVY, SFR
Olivier ROUSSAT, Bouygues Telecom
Philippe CAMUS, Alcatel-Lucent
Jean-Ludovic SILICANI, Arcep
Philippe MARINI, Président de la Commission
des finances, Sénat
Estimé entre 2,5 et 3 milliards
d’euros, le marché reste fragmenté, avec des acteurs variés
et des activités diversifiées. La
télémédecine est l’un des segments les plus porteurs.
Les retards au démarrage du DMP
témoignent de la complexité et de la
croissance plutôt faible du marché de
l’informatique de santé. La santé est
l’un des derniers grands secteurs à ne
pas avoir largement intégré les technologiesdel’information »,regrettaitdéjà
le Syntec numérique, le syndicat professionnel des métiers de l’informatique, il y a un an. Le constat reste partagéparlesprofessionnelsdusecteur.
Estimé entre 2,5 et 3 milliards
d’euros, le marché de l’e-santé affiche
une croissance limitée de 3 % par an
en France. Un rythme bien inférieur à
celui constaté aux Etats-Unis (+22 %
pour les trois prochaines années). Les
courbes de croissance diffèrent toutefois, au sein du secteur, selon les segments de marché (intégration de sys-
tèmes d’information hospitaliers,
infrastructures de réseaux de santé,
gestion de données, etc.). La télémédecine, qui rassemble les solutions
permettant d’exercer la médecine à
distance, fait partie des activités les
plus prometteuses, avec des croissancesàdeuxchiffres.Cemarchéestévaluéàenviron120millionsd’euros.
Expectative
Le profil des acteurs est aussi très
diversifié. De grands éditeurs de
logiciels spécialisés, comme les
américains Cerner et McKesson, ou
le français Cegedim, croisent le fer
avec des petites PME régionales. Les
grandes SSII comme Capgemini et
Atos sont également présentes, avec
des divisions dédiées. Les sociétés
spécialisées dans l’hébergement de
données informatiques font aussi
leur apparition depuis quelques
années. La multiplication d’informations sous forme électronique et
les besoins de partage et d’archivage
des établissements de santé tirent la
demande. Compte tenu de la sensibilitédesdonnéestraitées,leshébergeurs informatiques doivent être
agréés par le ministère de la Santé.
Les partenariats entre éditeurs et
hébergeurs se multiplient. Orange
est, ainsi, de plus en plus sollicité.
Les professionnels affichent pour
l’instant une certaine prudence.
« Malgré le potentiel de croissance
d’une activité comme la télémédecine, la filière reste fragile. La plupart
des acteurs sont dans l’expectative »,
témoigne Pierre Leurent, PDG de la
société Voluntis, et membre du Syntec. « On reste en partie contraint par
le niveau des commandes publiques », ajoute Frédéric Vaillant,
patron de l’éditeur Medasys. Le Syntecplaidepourplusdevolontarisme
de la part des pouvoirs publics. « Les
financements ne sont pas à la hauteur des enjeux ». Selon l’Asip, les
investissements en nouvelles technologies représentent 1,5 % du budget total des hôpitaux en France.
R. G.
François MOMBOISSE, Conseil National du
Numérique
David MIGNOT, Sony Mobile Communications
Laurent SCHLOSSER, Microsoft France
Philippe PERRIN, Huawei
Franck BOUÉTARD, Ericsson France
Valery GERFAUD, M6 Web
Partenaire Gold :
TOUT LE LUXE
ET LE MEILLEUR
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LE PLEIN
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EN KIOSQUE AVEC LE QUOTIDIEN « LES ECHOS »
VENDREDI 11 MAI
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
SERVICES
Le groupe a annoncé hier une perte opérationnelle de 597 millions d’euros
pour le premier trimestre de son exercice 2012, qui constitue le plus mauvais
résultat trimestriel de son histoire. Mais les conditions du rebond se mettent en place.
AÉRIEN
Air France-KLM touche
le fond mais prépare le rebond
ir France-KLM a touché le fond
au premier trimestre. Avec
597 millions d’euros de pertes
d’exploitation,legroupefranco-néerlandais a enregistré le plus mauvais
résultattrimestrieldesonhistoire,audelà des prévisions des analystes et
pirequ’aupremiertrimestre2009,qui
s’était soldé par une perte d’exploitation de 535 millions. La faute au
pétrole, qui a fait bondir sa facture
carburant de 17,9 % (à 225 millions
d’euros), effaçant une fois encore
l’augmentation du trafic et des recettes (+ 5,5 %). A cet impondérable
s’est ajouté le bond inhabituel des
charges de personnel (+ 6 %), lié à
des charges de retraite et à l’effet
reportdeshaussesdesalairede2011.
Paradoxalement, ces mauvais
résultats donnent plutôt matière à
espérer. D’abord, parce qu’on imagine mal qu’Air France-KLM puisse
tomber plus bas. Ensuite, parce que
si le deuxième trimestre devrait être
inférieur à celui de l’an dernier
(145 millions de pertes), il est traditionnellement meilleur que le premier. Mais, surtout, parce que, à partir du deuxième trimestre, Air
A
France-KLM commencera à tirer
profit des mesures d’économies
décidées en début d’année chez Air
France. Au total, ces mesures
devraient générer 280 millions
d’euros dès le second semestre (dont
90millionsgrâceauseulgeldessalaires), 390 millions en 2013 et 400 millionsen2014.Laréductiondrastique
desinvestissementsembleavoirdéjà
permis de stopper le gonflement de
la dette et l’hémorragie de cash
(– 58 millions sur trois mois, sur une
trésorerie de 2,86 milliards).
Une éclaircie qui s’annonce
Acelas’ajouteunconjoncture,certes
toujours incertaine, mais qui laisse
espérer une embellie. En dépit des
hausses de tarif, la croissance du traficpassagersrestesoutenue,àplusde
5 %, tandis que l’activité cargo, toujours déprimée chez Air FranceKLM, donne des signes de redressement au niveau mondial. Quant au
prix du kérosène, toujours très élevé,
il semble plutôt orienté à la baisse
depuisavril.Parailleurs,touslesconcurrents d’Air France-KLM ayant
revu à la baisse leurs augmentations
de capacité, cela devrait se traduire
par un resserrement de l’offre et une
remontéedestarifs.Dumoinssurles
lignes long-courriers.
Cependant, la meilleure nouvelle
du premier trimestre pour Air France-KLM reste la signature de l’accord
de méthodologie par une partie des
syndicats, qui ouvre la voie à une
20%
L’objectif de gain
de productivité
et d’économies d’ici à 2014.
refonte des accords d’entreprise. Le
résultat des négociations ne sera
connu qu’en juin, mais l’objectif fixé
par la direction de 20 % de gain de
productivité et d’économies, hors
carburant, d’ici à 2014 est d’ores et
déjà admis par les syndicats, notamment celui des pilotes, dont la carrièreetl’évolutiondesrémunérations
dépendent du retour à la croissance.
RÉSULTATS ANNUELS D’ALSTOM
Thomas Cook se refinance
et garde sa filiale française
En parallèle, Thomas Cook a
finalisé sa revue stratégique,
qui avait suscité maintes supputations. Son programme vise
en premier lieu à poursuivre le
rétablissement de ses affaires
au Royaume-Uni et à conforter
son dispositif en Allemagne et
en Scandinavie, où le groupe
marche « bien » en dépit de
« conditions de marché difficiles ». Autre grand volet : le
redressement de ses activités
« sous-performantes », en particulier au Canada, en France et
en Russie, l’activité sur ces deux
derniers marchés ayant été déstabilisée par le printemps
arabe (l’Egypte est une destination importante pour la Russie).
Chez Thomas Cook France,
dont la cession était, officieusement, l’une des options à
l’étude, il revient donc au nouveau management, récemment
annoncé, de piloter la relance.
Le 24 avril, l’entreprise avait
surpris en annonçant le départ
de sa patronne, Rachel Picard,
et la reprise de la direction
générale par la responsable
Europe de l’Ouest de Thomas
Cook, Susan Duinhoven. Cette
dernière est épaulée par Yves
Martin, jusqu’alors PDG de
Store Electronic Systems, qui
s’est vu confier « une mission de
transition » pour « accompagner » Susan Duinhoven « dans
la gestion et le développement
des activités » du groupe en
France. Au moment de sa
nomination, une source infor-
1,4
MILLIARD
Le montant, en livres, des
lignes de crédit et facilités
bancaires de Thomas Cook.
mée indiquait que la durée de
la mission d’Yves Martin, un
ancien dirigeant du Club Méditerranée – de 1997 à 2002 –,
serait très flexible, pouvant
s’étaler sur « plusieurs semaines
à plus d’un an ». Par ailleurs, le
nouveau binôme peut
s’appuyer depuis quelques
jours sur un nouveau directeur
du « tour operating », en la personne de Serge Lamberti. Ce
fidèle de la maison retrouve un
poste qu’il a déjà assuré, tout en
conservant ses responsabilités
de directeur général délégué
développement et destinations
de Thomas Cook France.
Enfin, au-delà du rétablissement de ses filiales en difficulté,
le plan d’action du groupe Thomas Cook passe par la réduction de sa dette avec la vente
d’actifs non stratégiques. A ce
stade, il table sur 135 millions
de livres environ avec les opérations déjà annoncées, dont la
cession de son hôtel situé sur le
site de Disneyland Paris. En
outre, Thomas Cook est sur le
point de céder de 17 à 19 avions
dont il gardera l’exploitation en
les louant. Ce projet implique
l’approbation des actionnaires,
qui seront consultés ce mois-ci,
tout comme ils le seront à propos du désengagement de la
société hôtelière HCV. Le
groupe veut aussi se délester de
ses activités en Inde, pour lesquelles il a reçu des marques
d’intérêt.
CHRISTOPHE PALIERSE
Crédit photo : Denis Felix / Interlinks Image 2007, (C) Paul Lapsley Photography, ALSTOM Transport / ABACA – L.Pascal, Alstom Transport / TOMA – V.Baillais
Une politique de relance
(1er avril 2011-31 mars 2012)
* nous façonnons l’avenir
M
BRUNO TRÉVIDIC
THERMAL POWER • RENEWABLE POWER • GRID • TRANSPORT
TOURISME
ême si le temps n’est pas
encore au beau fixe,
l’horizon commence à se
dégager pour Thomas Cook.
Confronté à de sérieuses difficultés depuis l’an dernier, le
voyagiste britannique, numéro
deux européen de son secteur
derrière TUI Travel, a en effet
annoncé samedi deux nouvelles
d’importance : d’une part, un
accord de refinancement de sa
dette ; d’autre part, les conclusions de sa revue stratégique.
Au terme de sa vaste réflexion,
Thomas Cook conserve de facto
sa filiale française, qui va toutefois devoir se mettre d’aplomb.
Concernant sa situation
financière, le groupe a précisé
que la maturité de ses lignes de
crédit et facilités bancaires, soit
au total 1,4 milliard de livres, est
désormais « étendue » jusqu’au
31 mai 2015. Ces marges de
manœuvre sont d’autant plus
appréciables que le nouveau
plan de financement ne comporte pas de remboursements
fixes. En outre, ses engagements financiers ont été révisés
et offrent à la société une « plus
grande » flexibilité.
Cela suffira-t-il ? Jean-Cyril
Spinetta, le PDG d’Air France-KLM,
en est convaincu. « Si nous baissons
nos coûts, hors carburant, de 10 %,
nousseronsduboncôtédutraitpour
lesseptàhuitansàvenir »,assurait-il
récemment en petit comité.
Et si ses modalités du plan Transform 2015 restent à arrêter, le principe général est déjà connu : travailler plus pour le même prix, tout
en faisant des économies partout.
Selon toute vraisemblance, cet
effort s’accompagnera d’un nouveau plan de départs volontaires, au
moins aussi important que celui de
2 0 0 9 , q u i s ’é t a i t s o l d é p a r
1.500 départs. Cette fois, les pilotes
devraient être concernés, notamment ceux des Boeing 747. En
revanche, aucun plan de départs
contraints n’est, selon nos informations, programmé. « De nos jours,
aucune grande entreprise n’a recours
à des plans de licenciements secs »,
souligne-t-on, de source proche du
dossier. Air France, qui n’a jamais
licencié collectivement, ne sera pas
la première.
Résultats 2011/12
conformes aux prévisions et niveau élevé de commandes
"En 2011/12, le Groupe a réalisé une bonne performance
commerciale, illustrée par des commandes supérieures
au chiffre d’affaires sur chaque trimestre de l’exercice
et par un niveau de commandes élevé au quatrième
trimestre, le meilleur enregistré par les Secteurs Power
combinés et par Transport depuis 2008/09. Le chiffre
d’affaires s’est progressivement redressé tout au long
de l’exercice. L’amélioration de la marge opérationnelle
au cours du second semestre a permis d’atteindre
7,1 % pour l’année, en ligne avec les prévisions
données en 2010. Le cash-flow libre est redevenu
largement positif au cours du second semestre.
À l’avenir, compte-tenu de notre positionnement
sur nos quatre métiers, nous comptons maintenir un
bon niveau de commandes. Dans cette hypothèse,
le chiffre d’affaires devrait progresser de plus de 5 %
par an au cours des trois prochaines années, tandis
que la marge opérationnelle devrait connaître une
amélioration progressive et se situer autour de 8 %
en mars 2015. Dans le même temps, nous restons
mobilisés sur la génération de cash, avec un cash flow
libre qui devrait être positif pour chacun des trois
exercices à venir",
a déclaré Patrick Kron,
Président-Directeur Général d’Alstom.
Retrouvez l’intégralité des résultats annuels et l’interview
video de Patrick Kron sur notre site Internet depuis votre
ordinateur, tablette ou mobile sur www.alstom.com
Information actionnaires :
€21,7
milliards
COMMANDES
REÇUES
7,1 %
MARGE
OPÉRATIONNELLE
€0,80
DIVIDENDE
PAR ACTION
BONNE ACTIVITÉ COMMERCIALE
Alstom a enregistré des commandes en
hausse de 14 %, majoritairement portées
par les pays émergents.
PERFORMANCE EN LIGNE
AVEC LES OBJECTIFS
Comme annoncé, le chiffre d’affaires et
le résultat opérationnel, qui s’établissent
respectivement à € 19,9 milliards et
€ 1,4 milliard, ont progressé entre le
premier et le second semestre.
AUGMENTATION DU DIVIDENDE
La hausse du résultat net permet de
proposer à l’Assemblée Générale des
actionnaires une augmentation de près
de 30 % du dividende par action.
CALENDRIER FINANCIER 2012
26 juin : Assemblée Générale
19 juillet : Commandes et chiffre d'affaires
du 1er trimestre 2012/13
7 novembre : résultats du 1er semestre 2012/13
23
SERVICES
24
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
En un an, pour la période allant de la mi-mars à la mi-avril, Carrefour, le leader du marché
français, recule de 1,7 point, à 21 %, selon le panéliste Kantar : la faute aux hypers,
mais aussi, fait nouveau, aux supermarchés de l’enseigne. Leclerc poursuit sa progression.
DISTRIBUTION
Leclerc continue sa progression
au détriment de Carrefour
ouvelle déconvenue pour
Carrefour à un mois et demi
de l’assemblée générale du
18 juin qui doit propulser le nouveau directeur général, Georges
Plassat, à la présidence du groupe.
Selon la dernière vague du baromètre Referenseigne de Kantar
Wold Panel, indicateur de référence du secteur, que « Les Echos »
ont pu consulter, l’enseigne est loin
d’avoir enrayé la chute de ses parts
de marché en France, pays qui
représente encore 43 % de son chiffre d’affaires.
Su r l a p é r i o d e c ou ra nt d u
19 mars au 15 avril 2012, les différentes enseignes du groupe Carrefour, de l’hypermarché au magasin
de proximité, ont vu globalement
leur part de marché baisser de
1,7 point à 21 % (voir ci-contre) par
rapport à la même période de
l’année précédente. Cette baisse
inclut le départ du réseau du franchisé Coop Atlantique passé chez
Système U, mais cela n’a qu’un
impact de 0,4 point. Pour le magazine spécialisé « LSA », il s’agit bien
pour Carrefour d’une « perte historique de part de marché ». En cumul
annuel mobile au 15 avril, Carrefour perd 1 point, à 21,3 %
Cesindicateurssontd’autantplus
inquiétants pour Carrefour que ce
ne sont pas seulement les hypers,
sur le déclin depuis de nombreux
mois, qui perdent du terrain
(– 1,2 point), mais aussi les super-
N
EN BREF
VEOLIA ENVIRONNEMENT. Le groupe a confirmé vendredi, lors
de la présentation de ses résultats trimestriels, avoir reçu une offre
pour l’achat de sa branche de transport public Veolia Transdev.
La direction a également indiqué qu’un autre acquéreur potentiel
avait « manifesté et récemment confirmé son intérêt ». Sur les trois
premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires consolidé du groupe,
à 7,825 milliards, progresse de 3,4 % à périmètre constant.
LAFARGE. Le groupe de matériaux de construction a annoncé
vendredi avoir accentué sa perte nette au premier trimestre 2012,
à 44 millions d’euros contre 29 millions sur la même période l’an
dernier. L’excédent brut d’exploitation augmente dans le même
temps de 8 %. En excluant « les charges de restructuration
de 94 millions d’euros constatées » sur le trimestre, le groupe dégage
un bénéfice net de 18 millions d’euros, indique le communiqué.
Les syndicats de La Poste déplorent
une hausse des réclamations des clients
Les syndicats de La Poste ont déploré vendredi une hausse des
réclamations des clients de l’entreprise, dans la foulée d’un rapport
officiel qui fait état de près de 1,4 million de dossiers enregistrés
en 2011. L’année précédente, le nombre de réclamations
enregistrées pour le courrier et les colis était de 1,3 million, selon
le bilan officiel de La Poste sur la qualité du service universel postal.
La hausse des réclamations a porté principalement sur le courrier,
leur nombre étant passé de 417.000 en 2007 à quelque 926.000
en 2011. La CGT, premier syndicat de l’entreprise, estime que
ces chiffres révèlent une « dégradation de la qualité de service,
notamment dans la distribution du courrier, mais aussi du colis
et posent aussi la question de la présence postale ». SUD, deuxième
syndicat du groupe, juge le constat « accablant ».
marchés (– 0,6), qui se tenaient jusqu’à présent après avoir été relancés par le passage à l’enseigne
unique Carrefour Market. « Dans le
détail, pour les hypers, budget
moyen, panier moyen et fréquence
d’achats sont tous en baisse, alors
que le nombre de clients progresse
légèrement (+ 0,2 point). Ce qui
signifie que si l’enseigne a accueilli
plus de clients, ils ont été moins fidèles et ont moins dépensé. A l’inverse,
chez Carrefour Market, c’est la forte
baisse de la taille de sa clientèle (–
270.000 acheteurs) qui explique le
recul de sa part de marché », écrivent les analystes de « LSA » sur leur
site. Un constat semble-t-il partagé
par les marchés : l’action Carrefour
terminait vendredi en baisse de
2,95 % à 14,315 euros, touchant
mêmeenséancesonplusbashistorique à 14,295.
Dépasser Carrefour en 2015
De leur côté, « pour la quatrième
p ér io de d’affilée les group es
E.Leclerc, ITM [groupe Intermarché, NDLR] et U affichent les
meilleures progressions », notent de
leur côté les experts de chez Kantar.
De fait, avec un gain de 1,1 point de
part de marché sur un an, à 18,5 %,
Leclerc reste en ligne avec son
objectif qui est de dépasser Carrefour en 2015. La progression de
Leclerc est due pour 0,5 % au
« drive », le nouveau service de
livraison des commandes effectuées sur Internet. Globalement
Kantar indique que « le canal Internet pèse désormais 2,3 % des dépenses des ménages français ».
Après Leclerc, Intermarché
repart de l’avant et gagne 0,8 point.
Système U progresse lui de 0,7. Le
groupe Casino perd, pour sa part,
0,4 point. Toutes ses enseignes
souffrent. On remarque que Monoprix affiche un – 0,7 qui semble confirmer l’impact négatif des hausses
de prix décidées par le président
Philippe Houzé.
Reprise pour les paris sportifs sur Internet
Déprimé l’an dernier, le marché français des paris sportifs sur
Internet s’est repris au premier trimestre. Selon l’autorité de
régulation, l’Arjel, le total des mises a atteint 175 millions d’euros,
soit une hausse de 14 % par rapport au premier trimestre 2011.
Cette croissance est notamment alimentée par le football (+ 27 %).
Le produit brut des jeux (PBJ), qui correspond au chiffre d’affaires
réel des opérateurs, a crû de 7 %, à 37 millions, niveau le plus élevé
depuis le troisième trimestre 2010. Par ailleurs, la vitalité des paris
hippiques en ligne se confirme avec un total de mises
de 291 millions, en progression de 13 %, le PBJ croissant de 20 %,
à 69 millions. Enfin, l’évolution contrastée du poker ne se dément
pas avec une hausse des droits d’entrée des tournois
et une diminution des mises des parties en « cash game ».
Lire l’intégralité de l’article sur lesechos.fr
PHILIPPE BERTRAND
ANNONCES LÉGALES
AVIS FINANCIERS
SECURINFOR
Société Anonyme au capital de 450.000 €
Siège social : 38, Place de la Seine – Silic 168
94533 Rungis Cédex
338 739 485 R.C.S. Créteil
AVIS DE REUNION
Une Assemblée Générale Ordinaire de la Société SECURINFOR se tiendra le
Jeudi 14 Juin 2012 à 10 heures au 38, Place de la Seine – Silic 168 à RUNGIS
(94533)
L’avis de réunion valant avis de convocation qui comporte l’ordre du jour et le
projet de résolutions relatifs à cette Assemblée Générale a été publié au Bulletin
des Annonces Légales Obligatoires du 4 Mai 2012.
CRÉDIT FONCIER ET COMMUNAL
D’ALSACE ET DE LORRAINE-BANQUE
Société Anonyme au capital de 5.582.797 E
Siège social : 1, rue du Dôme, 67000 STRASBOURG
R.C.S. Strasbourg 568 501 282
Avis de convocation à l’Assemblée Générale Ordinaire
vendredi 25 mai 2012 à 11 h 30
au SOFITEL, Strasbourg, place Saint-Pierre le Jeune, 67000 STRASBOURG
La société rappelle à ses actionnaires qu’ils peuvent obtenir les documents relatifs à cette assemblée
sur leur demande auprès du CFCAL-Banque 1, rue du Dôme, BP 102, 67003 Strasbourg, ou sous
format électronique sur le site de la société www.cfcal-banque.fr sous la rubrique « Informations
financières – Informations réglementées ».
CAP GEMINI
Société anonyme au capital de 1 246 162 896 euros
Siège social : à Paris (17ème) 11, rue de Tilsitt
330 703 844 RCS Paris
Assemblée Générale Mixte
Mesdames et Messieurs les actionnaires de CAP GEMINI sont convoqués en Assemblée Générale
Mixte le jeudi 24 mai 2012 à 10 heures, au Pavillon d’Armenonville, Allée de Longchamp,
Bois de Boulogne à Paris (16ème).
L’avis de réunion comportant l’ordre du jour ainsi que les résolutions présentées par le Conseil
d’Administration à cette Assemblée a été publié dans le BALO du 11 avril 2012 et l’avis de
convocation a été publié dans le BALO du 7 mai 2012. Ces avis sont disponibles sur le site
Internet de la société : http://www.capgemini.com/investisseur/actionnaires/agm-2012/
Le Conseil d’Administration proposera à cette Assemblée le versement d’un dividende de 1 euro
par action mis en paiement à compter du 7 juin 2012.
Pour toute information, contactez votre intermédiaire financier ou le service Relations Actionnaires
de Cap Gemini.
Relations Actionnaires individuels
0800 20 30 40
e-mail : [email protected] ou [email protected] – http://www.capgemini.com/investisseur/bienvenue/
AVIS DE RÉUNION VALANT AVIS DE CONVOCATION
SELECTIRENTE
Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 23.453.888 €
Siège social : 303, square des Champs Elysées, 91026 ÉVRY CEDEX
414 135 558 RCS EVRY
Les actionnaires de la société susvisée sont convoqués en
assemblée générale mixte, le mardi 12 juin 2012 à 15 heures,
au siège social, au 303, square des ChampsÉlysées à ÉVRY (91000), en vue de délibérer sur l’ordre du jour
suivant :
I – A titre ordinaire :
• Approbation des comptes sociaux de l’exercice 2011
• Affectation de l’écart de réévaluation, du résultat, et distribution
• Approbation des conventions réglementées nouvelles et
poursuivies
• Renouvellement d’un mandat de membre du Conseil de
Surveillance
• Nomination d’un membre du Conseil de Surveillance
• Autorisation à donner au Directoire à l’effet d’opérer sur
les actions de la société
II – A titre extraordinaire :
• Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet
de décider l’émission d’actions et/ou de valeurs mobilières
– avec maintien du droit préférentiel de souscription – donnant accès au capital de la Société ou donnant droit à l’attribution de titres de créance.
• Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet
de décider l’émission d’actions et/ou de valeurs mobilières
– avec suppression du droit préférentiel de souscription et
par appel public à l’épargne – donnant accès au capital de
la Société ou donnant droit à l’attribution de titres de
créance.
• Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet
d’augmenter le nombre de titres à émettre en cas d’augmentation de capital avec ou sans droit préférentiel de
souscription.
• Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet
de décider l’augmentation du capital social par incorporation de primes, réserves, bénéfices ou autres sommes
dont la capitalisation serait admise.
• Délégation de compétence à donner au Directoire aux fins
de décider de l’émission de bons de souscriptions d’actions à attribuer à titre gratuit aux actionnaires de la
Société en période d’offre publique.
• Autorisation à donner au Directoire à l’effet de réduire le
capital social par annulation des actions auto-détenues.
• Délégation de pouvoir à donner au Directoire à l’effet de
consentir des options de souscription ou d’achat d’actions.
• Autorisation à donner au Directoire à l’effet de procéder à
des attributions gratuites d’actions existantes ou à émettre.
• Pouvoirs pour l’accomplissement des formalités légales.
Si le quorum n’était pas atteint, une nouvelle Assemblée
Générale Ordinaire et/ou Extraordinaire serait réunie le vendredi 22 juin à 10h00 au siège social : 303, square des ChampsÉlysées, 91026 EVRY-COURCOURONNES pour délibérer sur
le même ordre du jour.
Tout actionnaire, quel que soit le nombre d’actions qu’il possède, peut participer à cette assemblée, soit en y assistant personnellement, soit en s’y faisant représenter par son conjoint ou
un autre actionnaire, soit en votant par correspondance.
Conformément à l'article R. 225-85 du Code de Commerce,
seront admis à participer à l’assemblée les actionnaires qui justifieront de leur qualité par l’enregistrement comptable des titres
à leur nom ou au nom de l’intermédiaire inscrit régulièrement
pour leur compte au troisième jour ouvré précédant l’assemblée, soit le 7 juin 2012, à zéro heure, heure de Paris (ci-après
J-3) soit dans les comptes de titres nominatifs, soit dans les
comptes de titres au porteur tenus par leurs intermédiaires
habilités.
Pour les actionnaires au nominatif, cet enregistrement comptable à J-3 dans les comptes de titres nominatifs est suffisant pour
leur permettre de participer à l’assemblée.
Pour les actionnaires au porteur, ce sont les intermédiaires
habilités qui tiennent les comptes de titres au porteur qui justifient directement de la qualité d’actionnaire de leurs clients
auprès du centralisateur de l’assemblée (Société Générale, service des assemblées BP 81236, 32, rue du Champ-de-Tir,
44312 Nantes cedex 03) par la production d’une attestation de
participation qu’ils annexent au formulaire unique de vote à distance ou par procuration ou de demande de carte d’admission
établie au nom de l’actionnaire ou pour le compte de l’actionnaire représenté par l’intermédiaire inscrit. Toutefois, si un actionnaire au porteur souhaite participer physiquement à l’assemblée et n’a pas reçu sa carte d’admission le 7 juin 2012, il devra
demander à son intermédiaire financier de lui délivrer une attestation de participation qui lui permettra de justifier de sa qualité
d’actionnaire à J-3 pour être admis à l’assemblée.
Il est rappelé que, conformément aux textes en vigueur :
– les actionnaires peuvent obtenir le formulaire unique de vote
à distance ou par procuration ou de demande de carte d’admission sur simple demande adressée par lettre simple à
Société Générale, service des assemblées BP 81236, 32, rue
du Champ-de-Tir, 44312 Nantes cedex 03 ou sur le site
Internet de Sélectirente à l’adresse suivante (www.selectirente.com). Cette demande ne pourra être satisfaite que si elle
est reçue à cette adresse six jours au moins avant la date de
l’assemblée, soit le 7 juin 2012 ;
– les votes à distance ou par procuration ne pourront être pris
en compte que si les formulaires dûment remplis et signés
parviennent au siège de Sélectirente ou au service assemblée sus-visé trois jours au moins avant la réunion de l’assemblée, soit avant le 9 juin 2012 ;
– l’actionnaire, lorsqu’il a déjà voté par correspondance, envoyé
un pouvoir ou demandé une carte d’admission ne peut plus
choisir un autre mode de participation mais peut céder tout ou
partie de ses actions ;
– les actionnaires n’assistant pas personnellement à cette
assemblée et souhaitant être représentés pourront donner
pouvoir au Président de l’assemblée, à leur conjoint ou partenaire avec lequel il a conclu un pacte civil de solidarité ou à
une autre personne.
Les demandes d'inscription de points ou de projets de résolutions à l'ordre du jour par les actionnaires remplissant les conditions légales devront être adressées au siège social, par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception, ou par télécommunication
électronique
à
l’adresse
suivante
([email protected]) au plus tard 25 jours avant la date
de l’assemblée générale (soit avant le 18 mai 2012). Cette
demande devra être accompagnée du texte des projets de
résolutions et éventuellement d'un bref exposé des motifs ainsi
que d'une attestation d'inscription en compte. L’examen du ou
des projets de résolutions proposés est subordonné à la transmission, par l’auteur de la demande, d’une nouvelle attestation
justifiant de l’enregistrement comptable des titres dans les
mêmes comptes au troisième jour ouvré précédant l’Assemblée
à zéro heure, heure de Paris.
– la demande d'inscription d'un point à l'ordre du jour doit être
motivée.
– la demande d'inscription de projets à l'ordre du jour doit être
accompagnée du texte des projets de résolution et peut être
complétée d'un bref exposé des motifs.
Chaque actionnaire a la faculté d’adresser au Directoire, lequel
répondra en séance, les questions écrites de son choix. Les
questions doivent être envoyées par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception à l’adresse suivante au siège
social, (303, square des Champs-Élysées, 91026 Évry Cedex),
ou par télécommunication électronique à l’adresse suivante
([email protected]). Cet envoi doit être réalisé au plus
tard le quatrième jour ouvré précédant la date de l’assemblée
générale.
Tous les documents qui, d’après la loi, doivent être communiqués aux assemblées générales, seront tenus dans les délais
légaux
à
la
disposition
des
actionnaires
au siège social ou sur le site internet de Sélectirente à l’adresse
suivante
(www.selectirente.com).
L’avis comprenant le texte des résolutions, ainsi que le
Document de référence peuvent être consultés et téléchargés
sur le site internet de la Société. Le présent avis vaut avis de
convocation sous réserve qu’aucune modification ne soit apportée à l’ordre du jour à la suite de demande d’inscription de projets de résolutions présentés par les actionnaires.
Le Directoire.
« Les Echos » sont officiellement habilités pour l’année 2011 à la publication des annonces légales pour les départements 75, 91, 92, 94,
selon les règles typographiques en vigueur (communiquées à la demande), par arrêtés des préfets concernés.
Pour tous renseignements : 01.49.53.67.75 ou 67.82 ou par mail à l’adresse suivante : [email protected].
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
BANQUE
Le groupe a publié un résultat net en hausse de 9,6 %, à 2,9 milliards d’euros
au premier trimestre. Avantagé par la cession de Klépierre en mars, BNP Paribas
devrait avoir terminé son plan d’adaptation d’ici à l’été.
BNP Paribas respectera le ratio
en capital de Bâle III dès cet été
n an et demi d’avance sur son
rival Société Générale. Au lendemain des résultats de son
concurrent, BNP Paribas a confirmé vendredi l’avancée rapide de
sa mise en conformité avec Bâle III.
« Nous aurons bouclé notre plan
d’adaptation d’ici à l’été. BNP Paribas sera donc probablement la première banque en Europe en mesure
de respecter les exigences de Bâle III
d’un ratio de fonds propres durs de
9 % à ce moment-là », assure aux
« Echos » le directeur général du
groupe, Jean-Laurent Bonnafé.
Preuve en est, à fin mars, le ratio
de fonds propres durs du groupe en
Bâle 2,5 (étape intermédiaire) est
de 10,4 %, soit un niveau « largement » au-dessus de l’objectif de
9 % exigé par l’Autorité bancaire
européenne (EBA) pour fin juin.
Une performance qui incombe
notamment à ses bons résultats.
BNP Paribas a ainsi publié vendrediunrésultatnetenprogression
de près de 10 %, à 2,86 milliards
d’euros, après prise en compte
d’une plus-value nette exceptionnelle de 1,5 milliard sur la cession
en mars des 28,7 % dans le groupe
foncier Klépierre.
Le groupe a déjà réalisé 80 % de
son plan d’adaptation. Annoncé à
l’automne dernier, celui-ci prévoit
une réduction de 100 points de
base de ses risques pondérés d’ici à
la fin 2012. L’objectif est de réduire
ses besoins de financement et de
fonds propres. La vente de Klépierre a allégé les actifs pondérés
des risques de 32 points de base
tandis que les cessions de portefeuille aux Etats-Unis dans les activités de banque de financement et
d’investissement (BFI) ont apporté
13 points de base. Mais cela n’a pas
été sans un certain coût : 84 millions d’euros pour le plan d’adaptation et 74 millions sur la cession des
crédits (sur un total de 2 milliards).
U
Prudence sur la dette française
Au niveau de la réduction des effectifs, Jean-Laurent Bonnafé indique
que le plan de départs volontaires
dans la BFI devrait être bouclé lui
aussi à fin juin. Sur les 1.400 postes
qui doivent être supprimés,
840 départs ont été enregistrés.
Aucune suppression supplémentaire n’est prévue.
Hors éléments exceptionnels, le
bénéfice net de BNP Paribas serait
de 2 milliards d’euros, en recul de
22 %, soit une tendance équivalente de celle de la Société Générale. Les revenus diminuent aussi
de 6,3 % hors exceptionnels. La
banque a dû enregistrer un impact
de 843 millions d’euros sur sa dette
propre et une perte de 142 millions
d’euros sur la cession d’obligations
souveraines. Entre janvier et mars,
elle a vendu 100 millions d’euros de
nouveaux titres de dette grecs issus
de l’échange décidé par le pays.
Mais elle s’est aussi délestée dans
les dettes portugaise, italienne,
allemande (divisées par plus de
deux) et française (– 25 %, à
10,3 milliards d’euros). La prudence est de mise…
RÉJANE REIBAUD
La banque doit de nouveau se défendre contre des soupçons
d’évasion fiscale
Le journal « Libération » est
revenu vendredi sur la sicav
Luxumbrella, régulièrement
accusée de favoriser l’évasion
fiscale. BNP Paribas s’en
défend, tout comme devant les
sénateurs.
En pleine campagne présidentielle, nouveau coup de projecteur
sur les banques et l’évasion fiscale.
Interrogé le 17 avril dernier devant
une commission d’enquête du
Sénat sur l’évasion fiscale (« Les
Echos » du 18 avril), le président de
BNP Paribas, Baudouin Prot, avait
dû répondre à une question sur la
sicav Luxumbrella, régulièrement
soupçonnée de favoriser ce type de
comportement. Vendredi, le quotidien « Libération » écrivait deux
pages sur cette sicav en estimant
que Baudouin Prot avait livré aux
sénateurs une « explication partielle », minimisant le fait que ce
produit est distribué à des particuliers en dehors du Luxembourg
alors que son enveloppe juridique
ne le permet pas.
Selon des documents internes
que le quotidien s’est procurés et
dont « Les Echos » ont aussi eu
connaissance (« Les Echos » du
23 juin 2011), « le produit sert à
échapper au fisc en profitant des
trous de la législation européenne
sur les paradis fiscaux ». Cette sicav,
créée il y a cinq ans, obéit à tous les
principes de conformité en
vigueur dans les pays où elle est
distribuée, assurait pourtant
devant les sénateurs Baudouin
Prot. Selon le président de BNP
Paribas, c’est « à tort » que la sicav
Luxumbrella était présentée dans
ce document « par un responsable
de Monaco comme un produit
majeur et essentiel du groupe ».
Baudouin Prot mettait en avant
que le montant de la sicav, qui
gérait 980 millions d’euros fin 2011,
ne représentait que 0,3 % des actifs
sous gestion de la banque privée.
« Luxumbrella n’a pas d’autre
objet que de mutualiser la gestion
sous mandat pour mutualiser le
coût des transactions et des arbitrages facturés par ces gestions collectives. Cette gestion doit être plus économique pour la banque et pour le
client », poursuivait le dirigeant.
Dans les documents en question
destinés aux gestionnaires de fortune de BNP Paribas, il est fait promotion du mandat First, un mandat discrétionnaire dont les
sommes sont placées sur la sicav
Luxumbrella. Les documents mettent fortement en avant ses particularités, qui permettent d’éviter la
directive sur la fiscalité de l’épargne, grâce au passage par le mandat de gestion.
« La sicav Luxumbrella
est présentée à tort
comme un produit
majeur et essentiel
du groupe. »
BAUDOUIN PROT, PRÉSIDENT
DE BNP PARIBAS
HAMILTON/REA
Manque à gagner
Baudouin Prot, le président de BNP Paribas.
Mieux, dans une présentation
d’avril 2010, un cadre monégasque
présente le mandat First comme
« l’enveloppe de référence pour la
majorité des clients européens »,
ajoutant que « la gestion sous mandat constitue une réponse adaptée
pour la banque et les clients dans le
contexte post-G20 », celui du combat contre les paradis fiscaux et
l’évasion fiscale. Le cadre avertit
même qu’il va falloir « que la politique des voyages » devienne « plus
restrictive », afin de « limiter les risques pour les clients et la banque ».
Aujourd’hui BNP Paribas précise
aux « Echos » qu’au 31 mars la sicav
n’est plus que de 902 millions
d’euros. Environ 3.000 mandats
First ont été vendus dont 2.010 à
des clients européens. Le manque
à gagner pour les Etats européens
(c’est-à-dire l’absence de prélèvements forfaitaires de 35 % qui sont
obligatoires pour les paradis fis-
caux qui ont souhaité garder leur
secret bancaire dans le cadre
d’accords internationaux) est
« de 2,3 millions d’euros par an ».
« Mais l’absence de retenue à la
source ne signifie pas que les clients
sont exonérés de toute déclaration.
La déclaration des intérêts perçus
relève de leur propre obligation, pas
de celle de la banque », rappelle
BNP Paribas. R. R.
Lire également « Crible »
page 32
FINANCE
25
BANQUE
Dexia : vers un changement
de gouvernance progressif
e président de Dexia, JeanLuc Dehaene, a exhorté vendredi les Etats belge et français à régler « d’urgence » la
question de sa succession et de
celle de Pierre Mariani, l’administrateur délégué de la banque
franco-belge. Son appel intervient alors que les rumeurs se
multiplient outre-Quiévrain sur
la volonté de l’Etat belge de placer à la tête de Dexia l’ancien
directeur général de Fortis Karel
De Boeck. Volonté qui serait,
selon la presse belge, contre-carrée par le souhait de Jean-Luc
Dehaene de rester à son poste
jusqu’en août. Celui-ci dément
fermement, déclarant qu’il « ne
veut en aucun cas entraver la
prise de décision des gouvernements ».
L
Succession en deux temps
En réalité, le calendrier électoral
français n’est pas propice à une
modification rapide de la gouvernance de Dexia. Son conseil
d’administration demain et
l’assemblée générale qui suivra
mercredi à Bruxelles interviennent trop vite après l’élection présidentielle pour que l’exécutif
français ait le temps d’arrêter sa
position sur la succession de
Pierre Mariani et de Jean-Luc
Dehaene. « Les Belges peuvent
avoir une préférence pour Karel
De Boeck, ils ne peuvent imposer
sanominationsansl’avaldel’Etat
français, actionnaire de Dexia »,
rappelle une source en France.
MichelBouvard,leprésidentdela
commission de surveillance de la
Caisse des Dépôts, premier
actionnaire de Dexia avec 17,6 %,
a par ailleurs souligné l’importancedemaintenirPierreMariani
àsonpostetantqueledossierdes
collectivités locales françaises ne
sera pas bouclé. Aussi la gouvernance de Dexia devrait-elle être
traitée en deux temps. Une fois le
présidentdelaRépubliqueéluen
France, Karel De Boeck pourrait
prendre la présidence de la banque franco-belge, en remplacement de Jean-Luc Dehaene. Il
succéderait ensuite à Pierre
Mariani à l’automne, une fois la
nouvelle banque des collectivités
locales française sur les rails. Ce
dernierdevraitavoirfinaliséd’icià
fin mai la cession de Dexia Asset
Management, pour lequel il a
reçu dix offres.
Cette remise en cause de la
gouvernance survient en plein
débat sur la capitalisation de
Dexia.Lecodedessociétésbelge
prévoit que quand l’actif net
d’une société est de moins de la
moitié de son capital, elle augmente ses fonds propres. Ce
serait le cas de Dexia depuis ses
pertes de près de 12 milliards en
2011.Maispouréviterdetomber
sous cette contrainte, la banque
va modifier ce ratio, selon
l’agence Belga, en proposant
mercredi à ses actionnaires, de
réduire de 4,1 milliards d’euros
son capital social, le ramenant à
500 millions. N. R.
EN BREF
CRÉDIT. La baisse de la production s’est confirmée en mars selon
la Banque de France. Depuis janvier, l’octroi de prêts immobiliers
a reculé de 5,6 milliards d’euros, pour atteindre 6,8 milliards. Les
prêts aux entreprises de moins de 1 million d’euros reculaient de
plus de 1 milliard, à 5,7 milliards, et au-delà restaient quasi stables.
RBS revient à un bénéfice opérationnel
Au premier trimestre 2012, RBS est à nouveau en perte, après
quatre exercices dans le rouge. La banque, détenue à 82 %
par l’Etat britannique, a perdu 1,5 milliard de livres (1,9 milliard
d’euros), en raison d’une charge comptable sur sa dette propre.
Mais le résultat d’exploitation revient dans le vert, à 1,2 milliard
de livres, et dépasse les prévisions des analystes.
Le redressement a été soutenu par la banque d’investissement
dont le bénéfice opérationnel s’est élevé à 824 millions. Le PDG
du groupe, Stephen Hester, a indiqué que le remboursement
des prêts d’urgence accordés durant la crise sera achevé
dès cette semaine, levant un obstacle à une sortie progressive
de l’Etat. « Pour autant que je sache, il n’y a pas de volonté de
vendre aux cours actuel », a néanmoins tempéré le PDG.
CARRIÈRES INTERNATIONALES
FINANCE
26
CAPITAL-INVESTISSEMENT
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
Selon le dernier rapport du cabinet Bain, 80 % des entreprises en portefeuille sont valorisées entre 0 et 1,5 fois
la mise, soit largement en dessous du niveau nécessaire aux équipes de gestion pour toucher une plus-value.
LBO : les tensions sur la dette
commencent à tirer les prix à la baisse
a carence de dette dans le LBO
(acquisition avec effet de levier)
n’a pas encore freiné l’activité
des fonds d’investissement. Le
mois de mai s’avère même actif,
entre les ventes d’Afflelou, Stokomani, Cadum, et les processus en
cours, comme Belambra, Jardiland, Flammarion, pour lequel
Chequers est candidat. Sans compter GAN Eurocourtage pour lequel
trois fonds (PAI, Apax, et Chequers)
étaient liés avec des réassureurs,
avant de perdre devant Allianz.
Mais les banques privilégient les
opérations menées avec des
industriels, à la vente comme à
l’achat. Et ce sont plus souvent les
banques de réseau traditionnelles
des entreprises vendues qui assurent le financement que les grandes banques d’acquisition des
fonds. Très rares sont les cessions
de fonds à fonds qui passent la
rampe, à l’instar du spécialiste du
déstockage de marques Stokomani (200 millions), financé par
BNP Paribas, LCL et Société Générale. Ou d’Afflelou, cédé par Bridgepoint et Apax à Lion Capital
(près de 800 millions pour moitié
apportés par Citibank, Unicredit et
Alcentra). D’autres cessions bénéficient a priori déjà d’un syndicat
bancaire comme Iglo (Permira), à
plus de 1 milliard d’euros pour une
valorisation d’environ le double.
L
Mais la quasi-disparition de
l’offre bancaire, qui s’ajoute à une
croissance atone, commence à
peser sur les prix. Lors de la vente
de GAN Eurocourtage, les fonds
n’étaient pas prêts à jouer la surenchère : « Le haut de la fourchette de
prix évoquée, plus de 600 millions,
n’a pas de sens, indiquait un fonds.
Ce n’est pas un dossier en croissance
auquel l’on peut faire supporter un
montant significatif de dette, à cause
aussi des garanties qu’il faut donner
aux assurés. » De même, un grand
fonds américain aurait tenté
d’obtenir le rachat sous forme
préemptive des capteurs de
Schneider, gelé à l’automne par
l’industriel avec la fermeture du
marché de la dette, mais les négociations auraient buté sur le prix.
Pour financer Stokomani, Sagard a
aussi mené neuf mois de négociations avec les banques. « Après la
bulle de 2007, nous sommes face à
un phénomène de “déleverage buy
out”, résume Olivier Dardel, associé chez Bucéphale Finance, faisant
référence à un dégonflement de la
bulle LBO (« leverage buy out »).
Les montants de dette alloués par
dossier et par banque ont diminué
de 25 % en moyenne, ce qui suppose
d’élargir systématiquement le nombre de banques associées sur chaque
transaction. » Les frais pris par les
banques ont quasiment doublé,
pouvant atteindre plus de 5 % de la
dette. « Dans un contexte de croissance faible, avec des leviers de dette
inférieurs et plus chers, les contraintes des fonds butent sur les attentes
des industriels », ajoute-t-il.
Avantage dans les ventes
Les tensions sur la dette pèsent
aussi sur les capacités des fonds à
vendre leurs participations, explique Bain dans son dernier rapport
mondial. A l’échelle mondiale,
2.000 milliards de dollars d’actifs
détenus par les fonds sont invendus, soit deux fois plus que l’argent
dont ils disposent eux-mêmes pour
investir et 1,5 fois plus que ce qui a
été investi en 2011. Comme une
grande partie de ces entreprises n’a
pas remboursé sa dette, les prix
sont tirés à la baisse. Près de 80 %
d’entre elles sont valorisées entre 0
et 1,5 fois la mise, soit largement en
dessous du niveau nécessaire aux
équipes de gestion pour toucher
une plus-value. Et si 40 % étaient
vendues maintenant, les fonds ne
pourraient pas rendre d’argent à
leurs investisseurs. Pour l’heure, les
industriels ont donc l’avantage
dans les ventes, à l’instar de Cadum
(L’Oréal), GAN Eurocourtage
(Allianz) ou en ce moment Les
Salins. A. DR.
HOLDING
Warren
Buffett
minimise
son cancer
quatre-vingt-un ans, le sage
d’Omaha s’est rarement
senti aussi serein. Interrogé
sur son état de santé à l’occasion
de la grand-messe annuelle de
Berkshire Hathaway, à Omaha,
ce samedi, Warren Buffett n’a pas
éludé la question, trois semaines
après l’annonce de son cancer de
la prostate. Mais après avoir
révélé son intention de se soumettre à un traitement radiologique à la mi-juillet, il a qualifié ce
diagnostic d’« événement réellement mineur ». Tout en révélant
avoir récemment considéré un
investissement majeur de 22 milliards de dollars avant d’y renoncer pour cause de prix, il a
défendu sa politique de non-versement de dividende par la
nécessité de préserver sa capacitéd’investirengardantsatrésorerie disponible de 37,3 milliards
de dollars. « Je me sens en pleine
forme », a lancé le PDG de
Berkshire Hathaway devant plus
A
Wendel est tout près de boucler
la restructuration de sa filiale
Materis, dont la dette avoisine
1,8 milliard. De son côté, Eurazeo va recapitaliser Europcar.
Dans une conjoncture très incertaine et sous la double pression des
banques et de leurs actionnaires,
de nombreuses sociétés détenues
par des fonds ont préféré s’asseoir
avec leurs créanciers pour remettre
à plat la structure de leur dette.
Quelques-unes sont parvenues à
conclure un accord ou en sont pro-
ches, moyennant des concessions.
Un signe d’apaisement, dans une
industrie où les spécialistes s’attendent à une multiplication des dossiers de restructuration, en général
conflictuels, et pouvant conduire
les créanciers à prendre le contrôle
des entreprises trop endettées.
Le cas de Materis, spécialiste de
la chimie pour les matériaux de
construction, est à cet égard suivi
très attentivement. Cette société,
acquise par Wendel au plus haut
du cycle pour un peu plus de 2 milliards d’euros en 2006, discute
depuis l’automne dernier avec ses
créanciers pour renégocier les termes de sa dette, qui dépasse
1,8 milliard d’euros.
Depuis plusieurs mois, les dirigeants de la société, son actionnaire et les créanciers divergeaient
sur la voie à suivre, entre report de
la dette et cession d’actifs. Wendel a
finalement accepté de réinjecter
75 millions d’euros, dont 25 millions en fonds propres et 50 millions en facilité de caisse. Sur cette
avance de trésorerie, 25 millions
seraient remboursés en cas de ces-
sion d’une des divisions de Materis
avant 2013. La maturité de la dette
a en outre été repoussée de 20132015 à 2015-2016. Wendel a indiqué vendredi être parvenu à un
taux de report des échéances de
88 % et poursuivre les discussions.
Le holding a également mandaté
BNP Paribas et Rothschild pour
céder l’une des quatre divisions
composant Materis. Selon plusieurs sources, l’actif circulant
actuellement sur le marché serait
Kerneos, la division de produits à
base d’aluminates de Materis, que
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Je note les 3 derniers chiffres du numéro figurant au dos de ma carte,
près de la signature :
Date et signature obligatoires
Wendel valor ise autour de
800 millions d’euros, soit autour de
10 fois le résultat brut d’exploitation. Wendel n’a pas confirmé
l’information. Des rumeurs de cession portent aussi sur la partie
adjuvants (Chryso), que le vendeur
valoriserait autour de 450 millions.
Renégociations
La semaine dernière, Europcar, le
loueur automobile détenu par
Eurazeo a, de son côté, bouclé la
restructuration de sa dette. Acheté
en 2006 pour 3 milliards d’euros,
soit 16,5 fois son résultat brut
d’exploitation, la société affichait
fin 2011 quelque 2,9 milliards de
dette, en grande partie adossée à
des véhicules. Après avoir procédé
à un remaniement de direction de
sa filiale en février, Eurazeo s’est
2,9
MILLIARDS
Le montant en euros de la
dette d’Europcar (Eurazeo)
affiché fin 2011.
SAUL LOEB /AFP
Moyennant des concessions, plusieurs LBO bouclent la restructuration financière
Warren Buffett.
de 35.000 personnes, soit près de
troisfoiscellesréuniesparBarack
Obama pour le lancement de sa
campagne, le jour même dans
l’Ohio. « Ne vous inquiétez pas
pour mon successeur ; je sais que
celui que nous avons en tête a la
même culture et le même sens des
ressources humaines que moi », a
assuré Warren Buffett, après
avoir annoncé un doublement
du résultat net du groupe au premier trimestre (à 3,25 milliards).
Parmi les successeurs internes
f avo r i s f igu re nt Aj i t Ja i n ,
soixante ans, patron de la branche de réassurance, Matthew
Rose, cinquante-trois ans, à la
tête du fret ferroviaire Burlington
Northern, et Greg Abel, quarante-neuf ans, responsable de la
branche d’énergie MidAmerican. Mais Buffett n’a pas l’intention de lâcher la barre avant cinq
ou huit ans.
Confiant
engagé à y injecter 110 millions, soit
20 millions de plus que prévu, via
un prêt d’actionnaire devant être
capitalisé. L’injection a été annoncée à l’occasion du refinancement
d’une ligne obligataire la semaine
dernière, dont la maturité a été
repoussée de 2013 à 2017. Le président du directoire d’Eurazeo,
Patrick Sayer, a dit récemment que
l’introduction en Bourse d’Europcar serait une voie de sortie « logique », mais il a assuré qu’il n’y avait
« pas de projet à court terme ».
De même, après avoir rejeté les
conditions imposées par ses créanciers en 2011, Elior, détenu par
Chaterhouse, a fini par conclure un
accord fin mars pour le report de
trois ans à 2017 de 800 millions, soit
un peu moins de la moitié de sa
dette. Ou encore, Monier, archétype des tensions entre fonds et
banquiers en 2007, qui avaient fini
par prendre les commandes, renégocie à nouveau 1 milliard de sa
dette. Mais BNP Paribas, en tête de
la fronde en 2007, joue maintenant
le coordinateur. Un signe clair
envers ceux qui discutent encore
avec leurs banques, à l’instar de
PagesJaunes. E. C. ET A. DR.
Côté investissements, il se dit
confiant dans le redressement
du secteur bancaire américain,
où il a investi 19 milliards (Wells
Fargo, Bank of America, US Bancorp.), en faisant un net « distinguo » avec l’Europe. « Le secteur
bancaire américain est en bonne
santé alors que le système européen était encore au bord de
l’asphyxie il y a quelques mois
avant d’être sauvé grâce aux prêts
de la banque centrale européenne », estime Warren Buffett.
Après avoir injecté 5 milliards
dans Bank of America, Berkshire
Hathaway reste le principal
actionnaire de Wells Fargo avec
une participation valorisée à
12 milliards. Dans le secteur
technologique, tout en se déclarant satisfait de son investissementdansIBM,ilditqu’iln’apas
l’intention de souscrire à l’offre
publique de Facebook, ni
d’investir dans des valeurs phares de la high-tech telles que
Apple ou Google.
PIERRE DE GASQUET
BUREAU DE NEW YORK
Lire également
« Crible » page 32
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LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
CHUTE DE BOMBAY
NET REPLI DES TAUX AMÉRICAINS
LE PÉTROLE SOUS LES 100 DOLLARS
Les emprunts d’Etat
américains ont vu
leur taux reculer
sensiblement après
la publication de chiffres
de l’emploi moins bons
que prévu pour avril
aux Etats-Unis. Les taux
à 10 ans sont à 1,8786 %.
Les prix du pétrole se sont
repliés vendredi, le baril
de WTI passant même aux
Etats-Unis sous la barre
des 100 dollars pour
la première fois depuis
février, sur fond d’inquiétudes pour l’économie
mondiale.
LUDOVIC/RÉA
L’indice de la Bourse
de Bombay a chuté
de 1,87 % vendredi.
La glissade de la roupie
s’accélère et accroît les
tensions sur les marchés
indiens, car elle pourrait
dissuader les étrangers
d’investir dans le pays.
MARCHÉS
27
Vu le contexte actuel, plusieurs observateurs s’attendent à des changements de « business model » chez plusieurs courtiers, avec des restructurations dans la recherche, voire des fermetures d’activité.
La baisse des volumes de transactions sur les actions pèsent sur nombre de courtiers. Les brokers doivent faire face à des coûts importants
dans la recherche. Plusieurs observateurs du secteur s’attendent à des restructurations et à des rapprochements entre acteurs.
INTERMÉDIATION
Les courtiers français à la peine sur les marchés
es temps sont durs pour les courtiers.Lesvolumesdetransactions
sur les actions européennes ont
fondu. Sur l’Euro Stoxx 50, par exemple, 8,5 milliards d’euros sont traités
enmoyennechaquejour,contreplus
de 10 milliards l’an dernier, selon les
données de la Société Générale. « Le
recul s’est amplifié depuis l’été dernier,
mais il faut remonter à 2007 pour
revoir des volumes relativement élevés », souligne Stéphane Giordano,
responsable des services d’exécution
à Paris de la banque. Sur le CAC 40,
quelque 3,5 milliards d’euros ont
changé de mains quotidiennement
le mois dernier, à comparer avec…
plus de 6 milliards, en avril 2007.
Les comptes des brokers accusent
fort logiquement le coup. Par exemple, Exane vient de publier un béné-
ficeenreculen2011,marquéparune
décrue de l’intermédiation. Oddo a
aussi vu cette activité baisser « Sans
compter que la montée en puissance
du trading électronique et de la haute
fréquence donne l’illusion de volumes
plus élevés. Mais ce type de transactionsnepassepaspardesintermédiaires traditionnels », ajoute Jean-Pierre
Aubin, responsable global des produitslistésdeBGC.« Lesbrokerssubissent à la fois un effet volume, avec un
repli du nombre de transactions, mais
aussi un effet lié à la baisse du marché.
Or, en Europe, les commissions sont
indexéessurlavaleurdestransactions,
àladifférencedesEtats-Unis,souligne
Thomas Candillier, responsable de la
venteactionsEuropechezJPMorgan.
Les grands brokers internationaux
avec des activités diversifiées et ceux,
L
Spéculations sur l’avenir
de CA Cheuvreux
Vente, restructuration, fermeture... Les options sont
nombreuses pour la filiale de
courtage de Crédit Agricole.
Jean-Claude Bassien a quitté
le groupe.
Que va devenir CA Cheuvreux ?
Les spéculations vont bon train
sur l’avenir du courtier européen
qui appartient au Crédit Agricole
depuis que, fin mars, le chinois
Citics a renoncé à prendre une
participation de 20 % à son capital, dans le cadre du rachat de
CLSA, l’autre filiale de courtage
du groupe, spécialisée sur l’Asie.
Crédit Agricole étudie donc
actuellement « les nouvelles
orientations stratégiques » pour
CACheuvreux,quidevraientêtre
dévoilées avant l’été. Elle n’a pas
fait davantage de commentaires.
Plusieurs pistes sont possibles.
Une vente ? « Il est difficile de céder
en ce moment une filiale de courtage,quiestsansdouteendifficulté.
Les acheteurs ne se bousculent pas.
Mais on ne peut exclure qu’une
banque étrangère soit intéressée »,
souligne un spécialiste. Certains
évoquent aussi un possible
schéma de rachat par le management, sur le modèle d’Exane BNP
Paribas. Avant toute opération, de
nombreux professionnels s’attendentàdesrestructurationsausein
deCheuvreux,alorsquelegroupe
n’estpasaumieuxdesaforme.En
2010 (le courtier ne communiquera ses résultats 2011 que vendredi), il a essuyé une perte nette
de 12,5 millions d’euros, d’après
les comptes individuels (comprenant CA Cheuvreux Paris et ses
succursales.
Dessalariéssontinquiets,alors
que la structure de plus de
700 collaborateurs avait déjà fait
un plan social, en 2009. Cheuvreux aurait aussi lancé de nouvelles suppressions de postes.
Mais le projet a été stoppé par la
remise en cause de l’opération
avec Citics. Plusieurs analystes
ont quitté le groupe, mais aussi
des dirigeants, dont le patron de
l’exécution, ou encore l’ex-PDG
Jean-Claude Bassien, qui était
parti il y a quelques mois à Hong
Kong en vue du rapprochement
CLSA-Cheuvreux. En outre, « le
modèle multilocal de Cheuvreux,
avec une présence dans plusieurs
pays, lui coûte cher, relève un
observateur, si bien que certains
bureaux pourraient être supprimés ». Le groupe a d’ailleurs
fermé ceux de Dubaï en 2010.
Quant à une fermeture pure et
simpledeCACheuvreux,nombre
de spécialistes ont du mal à y
croire. « C’est une belle marque »,
souligne le patron d’un intermédiaire.« Lecourtierd’unebanquea
desliensétroitesavecelle:il s’occupe
de placer les opérations primaires
telles une introduction en Bourse,
mais aussi, d’exécuter les ordres du
réseau notamment. Le broker écrit
aussi en général les notes de recherche pour une IPO par exemple »,
rappelleunspécialiste.
M. A .
L’allemand MainFirst tente
une percée en France
Le groupe d’origine allemande ouvre un bureau parisien. François Simon, ex-patron de Cheuvreux est nommé
administrateur désigné.
MainFirst se lance en France. Le
groupe bancaire d’origine allemande (mais dont le siège social
est en Suisse) a ouvert un bureau
de recherche à Paris en début
d’année.Avecdesnomsconnusà
sa tête. François Simon, l’ancien
patron de CA Cheuvreux, vient
d’être nommé administrateur
désigné et conseiller du groupe
sur la stratégie dans le courtage
en France et en Europe. Carole
Rozen, également ancienne de
Cheuvreux, a pris la direction de
larecherche,rejointepard’autres
anciens du courtier ou encore de
Credit Suisse.
12
Le nombre de collaborateurs
du bureau de recherche
de Paris de MainFirst, qui a
l’ambition de grossir encore
dans les prochains mois.
Ce nouveau bureau compte
une douzaine de collaborateurs
(pour moitié des analystes et
moitié des vendeurs actions),
avec l’ambition de grossir encore
un peu dans les prochains mois.
L’équipe française aidée par les
analystes sectoriels de la banque
basés à l’étranger, ambitionne de
suivrede80à100valeurshexagonales – petites et grandes capitalisations – dès fin 2012. « Jusqu’à
présent, MainFirst, qui compte
environ 35 analystes, ne couvrait
quasiment pas les titres français,
souligne François Simon. Après
l’Allemagne puis la Suisse, c’est
une nouvelle étape dans la stratégie multipays de MainFirst, déjà
bien connu dans ces pays. Il est
classé numéro deux dans la
recherche en Allemagne par Institutional Investor. »
Pari sur le rebond des marchés
Créé en 2001, MainFirst, présent
dans le courtage, mais aussi dans
la gestion d’actifs ou encore le
cons eil, emploie quelque
160 personnes à Francfort, Londres, New York, Zurich, Milan et
maintenant Paris. La succursale
hexagonale vise « l’équilibre dès
fin 2012, et ce même si les marchés
ne se reprennent pas fortement,
reprend-il. L’exécution et l’ensemble du support sont assurés à
Francfort, si bien que nos coûts
sont réduits ». L’ouverture de ce
bureau contraste avec la morosité ambiante dans le secteur du
courtage. « Nous faisons le pari
que les marchés européens sont
proches de leurs points bas et
rebondiront, entraînant une
reprise des volumes de transactions. Il faudra alors être prêt. »
M. A.
petits,deniche,avecunerecherchespécialiséesontdavantagepréservés,mais
toute une frange au milieu risque de
souffrir encore. » D’autant que les
grands investisseurs ont eu tendance
àconcentrerleursfluxsurunnombre
limitéd’intermédiaires.
Les frais fixes sont élevés
Malgré la baisse des volumes, les
acteurs traditionnels doivent supporter des coûts importants, tant en
technologie qu’en capital humain.
« Lesanalystesreprésententdescharges fixes importantes face à la baisse
de l’exécution », appuie Jean-Pierre
Aubin. Bon nombre d’intermédiaires ont d’ores et déjà freiné les
embauches, licencié ces dernières
années, voire se sont implantés à
l’étranger, comme Oddo en Tunisie.
Mais, dans le contexte actuel, les
choses pourraient aller plus loin. Plusieurs observateurs s’attendent à des
changements de « business model »
chez plusieurs courtiers, avec des restructurations dans la recherche, voire
des fermetures d’activité. « Et ce
d’autant qu’avec les exigences réglementaires sur leurs bilans et la crise, les
grandes banques sont plutôt dans la
logique de céder des actifs », rappelle le
patrond’unintermédiaire.Desprofessionnelss’attendentaussiàdesrapprochements. « Après cette crise, il y aura
forcément une recomposition du paysagefrançais,commecelaavaitdéjàété
lecasaumilieudesannées2000,avecles
rachats d’ETC Pollak et Aurel par BGC
ou de Fideuram Wargny par Viel »,
reprendJean-PierreAubin.
MARINA ALCARAZ
AVIS FINANCIERS
Chiffre d’affaires annuel en croissance de 1,1 %
Le chiffre d’affaires consolidé (non audité) de l’exercice clos au 31 mars
2012 ressort à 87,4 M€, en progression de +1,1% par rapport à l’exercice
précédent.
(en M€)
S1
S2
12 mois
25,9
-0,3 %
32,9
-2,9%
58,8
-1,6%
Industrie
14,0
+10,5 %
14,6
+3,9 %
28,6
+7,1 %
Total consolidé
39,9
+3,2 %
47,5
-0,9 %
87,4
+1,1%
Arts de la table
Après un premier semestre en progression de + 3,2 %, le groupe a
enregistré un deuxième semestre pénalisé essentiellement par les
ventes aux grands magasins (-17,7 %) et à la grande distribution
(-11,6 %). Pour sa part, le réseau contrôlé continue sa progression en
France, avec un volume de ventes aux consommateurs en croissance
de 5,9 %. Les ventes à l’hôtellerie-restauration progressent en France
(+6,6%) et sont stables à l’international. La signature de contrats
pluriannuels, dont les livraisons débutent de manière échelonnée, et
la sortie de nouveaux modèles devraient permettre de limiter les
conséquences du ralentissement économique en Europe.
L’activité industrielle continue d’enregistrer une solide progression,
portée par la diversité de son portefeuille de contrats, en particulier
à Vire et à Limoges.
Le Directoire présentera les comptes consolidés annuels au 31 mars 2011
au Conseil de Surveillance dans les premiers jours du mois de juillet.
Pour toute information, vous pouvez vous adresser à la Direction Administrative & Financière,
17 rue des Jonnières, 91570 Bièvres – France – Tél. : + 33.(0)1.60.19.73.70 – Fax : + 33.(0)1.60.19.73.79
e-mail : [email protected] – site web : http://www.guydegrenne.fr/relations_investisseurs.php
MARCHÉS
28
LA VALEUR QUI MONTE
+ 2,54 %
LA SÉANCE DU 4 MAI 2012
LA VALEUR QUI BAISSE
Legrand. Le groupe de matériel électrique a signé la plus forte hausse du
CAC 40 vendredi. Il a confirmé
ses objectifs annuels après avoir enregistré un chiffre d’affaires stable
au premier trimestre, la croissance
dans les émergents ayant compensé
l’atonie des marchés matures.
ENTREPRISE DE MARCHÉ
LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS
– 6,47 %
Altran. Le titre, qui avait pris plus de
10 % au cours des six séances précédentes, a essuyé vendredi la plus forte
baisse du SBF120. Des analystes évoquent la prudence de la direction dans
son discours malgré une croissance
organique de 5,8 % du chiffre d’affaires
au premier trimestre.
Les candidats à une éventuelle reprise de la Bourse des métaux de Londres ont jusqu’à
ce soir pour se déclarer. Nyse Euronext, CME Group, IntercontinentalExchange et Hong
Kong Exchanges sont les plus attendus. Mais les membres du LME auront le dernier mot.
Le London Metal Exchange,
une Bourse très convoitée
ous nous attendons à ce que
beaucoup de monde frappe à
notre porte. » A trois jours de la
clôturedudépôtdesoffresdereprise
d é f i n i t i v e d u L o n d o n Me t a l
Exchange (LME), son directeur
général, Martin Abbott, affichait sa
confiance,vendredi,lorsd’uneinterview à Bloomberg Television. Le
LME, véritable centre planétaire des
métauxindustrielspuisqu’ilcontrôle
80 % des volumes traités sur les marchés de « futures », avait annoncé fin
septembre qu’il envisageait de se
vendre. Les prétendants ont jusqu’à
ce soir pour se déclarer. Les grands
opérateurs boursiers Nyse Euronext,
CME Group et IntercontinentalExchange (ICE) et le Hong Kong
Exchanges&Clearing(HKEx),leseul
à s’être officiellement manifesté la
semaine dernière, sont sur les rangs.
telle acquisition permettrait en
outre à la maison mère des Bourses
de Paris et de New York de rebondir
après l’échec de sa fusion avec
DeutscheBörse.« C’estlacourseaux
marchés dérivés de gré à gré, qui passera dans les chambres de compensations a partir de 2013. Toute transaction qui permet de croître sur ce
segment est donc intéressante »,
affirme Arnaud Giblat. L’an passé, la
Bourse des métaux de Londres a
N
75%
GESTION
février. Un chiffre qui conduit les
intervenantsdemarchéàredouter un ralentissement de la croissance américaine, alors qu’elle
est déjà jugée insuffisante pour
faire sensiblement baisser le
chômage, qui s’établit à 8,1 % de
la population active.
Les valeurs cycliques ont été les
principales victimes de la journée.Renaultacédé4,76%,STMicroelectronics4,46%etArcelorMittal 3,09 %. Alstom n’a pas
échappéàcemouvementenperdant4,26%.Legroupeaannoncé
une baisse de ses performances
opérationnelles au terme de son
exercice2011-2012maisilprévoit
d’améliorer progressivement sa
rentabilité au cours des trois prochains exercices.
EADSafinienreculde3,34%.La
compagnie aérienne australienne Qantas, qui souhaite
réduire ses investissements, a
décidé de repousser d’au moins
trois ans la livraison de deux très
gros porteurs Airbus A380 initialement prévue pour début 2013.
CHRIS RATCLIFFE/BLOOMBERG
En 2011, la Bourse des métaux de Londres a enregistré des volumes
record, équivalents à 15.400 milliards de dollars.
reconnaissent qu’il est difficile de
faire une véritable estimation de la
place britannique, l’une des dernières à être encore détenue par ses
membres – des maisons de négoce
et des banques principalement.
JP Morgan en détient 10,9 % et
Goldman Sachs 9,5 %. « Ce sont les
banques qui vendent, mais ce sont
également elles qui s’acquittent de
frais de transactions pour pouvoir
“trader” sur le LME. Dans le prix, il y
a donc potentiellement une renégociation de contrats », souligne
Arnaud Giblat, analyste chez UBS.
SiNyseEuronextn’apasofficiellement confirmé son intérêt, le
groupeadmetqueleLMEreprésenteraituntrèsbeaucomplémentàses
activités et évoque la qualité du
management de cette maison londonienne plus que centenaire. Une
enregistré des volumes record,
équivalents à 15.400 milliards de
dollars, en hausse de 30 % par rapport à 2010.
Les groupes américains CME et
ICE pourraient également être bien
placés en raison des synergies naturelles, selon les analystes. Les deux
groupes, qui ont joué ces dernières
années un rôle actif dans la consolidation du secteur, ont en outre
d’importants capitaux disponibles.
Tout comme HKEx. L’opérateur
asiatique, s’il manque d’expérience
dans les fusions-acquisitions, offre
un accès au marché chinois, premier consommateur au monde de
la plupart des métaux. Hasard ou
non, le LME a annoncé vendredi
son intention d’« investir massivement » dans la région et prévoit de
développer son bureau de Singapour. La semaine dernière, la place
londonienne a par ailleurs accueilli
son premier membre chinois.
MURYEL JACQUE
Le deuxième plus grand fonds souverain au monde a vendu ses emprunts portugais
et irlandais. Il a aussi réduit ses investissements dans les dettes de l’Italie et l’Espagne.
Le fonds souverain norvégien se méfie
des obligations de la zone euro
L
e fonds nor végien met sa
menace à exécution. Ce fonds
souverain, le deuxième plus
grand au monde derrière Abu
Dhabi avec ses plus de 460 milliards
d’euros d’actifs, avait prévenu en
début d’année qu’il réduirait progressivement ses investissements
enEurope.Ilestpasséàl’acteaupremier trimestre, en cédant notamment des obligations de pays de la
zone euro en difficulté.
Le fonds a ainsi vendu ses obligations souveraines du Portugal et de
l’Irlande.Ilaaussiréduitsesinvestissements dans les dettes de plusieurs
pays, dont l’Italie et l’Espagne. Le
fonds avait aussi protesté contre la
restructuration de la dette grecque.
« La prévisibilité est importante pour
uninvestisseuràlongterme,etlazone
euro est confrontée à des difficultés
structurelles et monétaires considérables », a expliqué Yngve Slyngstad,
son directeur général. Le fonds norvégienaenrevancheachetédesobligations des pays émergents, comme
leBrésil,leMexiqueetl’Inde.Ilvapar
La Bourse de Paris a fini en nette
baisse vendredi, affectée par des
chiffres de l’emploi décevants
aux Etats-Unis et par une nette
détériorationdel’activitédansles
services en Europe. L’indice
CAC 40 a terminé en baisse de
1,90%, à 3.161,97 points. La
baisse était générale puisque, en
Europe, le Footsie britannique a
perdu 1,93 % et le DAX allemand
1,99 %. Le CAC 40 a reculé de
3,19 % sur l’ensemble de la
semaine. Les investisseurs
étaient en outre prudents avant
les élections en Grèce et en
France, qui pourraient avoir un
impact décisif sur la poursuite
des politiques d’austérité en
Europe.
Le rythme des embauches a
ralenti aux Etats-Unis au mois
d’avril pour le troisième mois
consécutif.Quelque115.000personnes ont été recrutées dans le
secteur non agricole le mois dernier, a annoncé le département
du Travail américain, contre
154.000 en mars et 259.000 en
des propriétaires du LME
devront approuver l’offre
de reprise.
Des critères stricts
Rien n’est joué pour autant. Le
comité de candidature du LME va
maintenant examiner les offres
avant de les transmettre au conseil
d’administration. Celui-ci aurait
pour objectif de n’en présenter
qu’uneseuleauxactionnaires,selon
la revue spécialisée britannique
Metal Bulletin. Surtout, la Bourse
prévient qu’il n’y a aucune garantie
que ses actionnaires décident de
vendre. Pour qu’une telle décision
soit prise, les offres devront répondre à des critères stricts. « L’entreprise devra d’abord leur offrir un bon
prix. Mais elle devra également leur
prouver qu’il y a un avantage à long
terme à être racheté par elle plutôt
que par une autre », a prévenu
Martin Abbott à la veille du weekend. L’offre devra enfin être approuvée par 75 % des propriétaires.
Le LME est évalué par les analystes jusqu’à 1 milliard de livres
(1,23 milliard d’euros), même s’ils
Le CAC 40 refroidi par l’emploi américain
ailleurs allouer une plus grande partiedesesinvestissementsauMoyenOrient, où il n’a pour le moment
qu’une présence limitée.
Premier investisseur en Europe
La politique d’investissement du
fonds, premier investisseur sur les
Bourses européennes, l’a jusqu’à
maintenant forcé à conserver un
important portefeuille d’actifs européens. Toutes classes d’actifs confondues, l’Europe pèse plus de la
moitié de ses placements. Une part
qu’il entend ramener à 40 %. Mais,
compte tenu de la croissance presquenaturelledesesactifs,alimentés
par les recettes pétrolières qui se
déversent chaque année dans ses
caisses, le fonds « va rester un inves-
tisseur de premier plan en Europe, et
bien plus important que d’autres
investisseurs internationaux », avait
prévenu en début d’année Sigbjorn
Johnsen, le ministre des Finances
du pays, pour ne pas donner
l’impression que la Norvège abandonnait la zone euro à son sort.
Grâce au rebond des marchés
boursiers constaté entre janvier et
mars, le fonds norvégien a affiché un
rendement de 7,1% au premier trimestre. Les investissements en
actions, qui représentent 60,7 % de la
valeur totale du fonds, se sont appréciés de 11 %. Sur les marchés obligataires,quiconstituentprèsde40%du
portefeuille,lerendementaétébeaucouppluslimité,à1,6 %.Aucoursdu
trimestre, le fonds a reçu 60 milliards
de couronnes de revenus pétroliers
nouveaux,maislavaleurdesesactifs
s’est aussi érodée sous l’effet de
l’appréciation de la devise norvégienne. Le fonds pesait 3.496 milliards de couronnes, soit 462,1 milliards d’euros, à fin mars 2012.
GUILLAUME MAUJEAN
L’AVIS
DE BRUNO LE CHEVALLIER,
GÉRANT
CHEZ CCR ASSET MANAGEMENT
Le bilan de deux quinquennats
Au lendemain d’une nouvelle
élection présidentielle, Bruno
Le Chevallier s’est essayé à réaliser un court bilan – financier –
des deux quinquennats de Jacques Chirac (2002-2007) et de
Nicolas Sarkozy (2007-2012).
Dans un contexte d’inflation
modérée, les actifs réels comme
l’immobilier,l’oroulepétroleont
été les grands gagnants. « Ainsi,
sur dix ans, en dollars, le lingot
d’or progresse de 425 % et le brent
de362 %.Ilfautsignalerlaperformance de l’euro contre dollar
pendant ces deux périodes :
+ 48 % sous Chirac, – 3,85 % sous
Sarkozy », note-t-il. Le prix d’un
appartement parisien, cette
fois-ci en euros, progresse de
80 % sous Chirac et de 44 % sous
Sarkozy, soit d’environ 160 % sur
dix ans !
Les placements financiers
souffrentdelacomparaisonavec
les actifs réels, même si les deux
périodes offrent des performances contrastées. « Le quinquen-
natChiracvoitleCAC40progresser de 61,50 % et l’Euro Stoxx 50
de 43,33 % avec les dividendes
réinvestis. L’indice MSCI pays
émergents, hors dividendes, progresse de 89,56 % en euros. Ces
progressions dépassent largement l’Eonia capitalisé
(+ 13,77 %) les obligations d’Etat
(+ 27,75 %) ou les obligations privées BBB (+ 31,35 %) », constate
le gérant de CCR.
Le quinquennat Sarkozy offre
un bilan inverse puisque le
CAC 40 recule de 33,83 % et
l’Euro Stoxx 50 de 36,92 % avec
dividendes réinvestis contre une
hausse de 8,45 % pour les pays
émergents. « Le bon sens voudrait qu’aujourd’hui, sans tenir
compte d’une alternance politiquequiafavorisédanslepasséles
actifs risqués – notamment les
quatorze années de François Mitterrand –, les cinq prochaines
années soient plus favorables aux
actifs risqués », indique Bruno
Le Chevallier.
SÉANCE DU 04-05-2012
CAC 40 INDEX: 3161,97 (-1,90 %).NEXT 20: 6404,47 (-1,96 %).CAC LARGE 60: 3479,44 (-1,91 %).
CAC ALL-TRADABLE: 2389,50 (-1,93 %).DATE DE PROROGATION : 25 MAI 2012
LES ECHOS
CAC 40
SRD (suite)
VALEURS MNÉMO / INFO /
OUV
OST
VOL.
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES
ACCOR(AC) u
A ou E
FR0000120404
CLOT
+HAUT
+BAS
26,705
982926
ALSTOM(ALO) u
FR0010220475
AXA(CS) u
FR0000120628
96,820
98,390
96,580
­1,66
­0,360
­0,120
1,290
102,300
94,080
1,122
1,150
1,119
­3,03
­3,610
­72,890
­7,040
1,969
1,119
PERNOD­RIC(RI) u
26,275
28,545
26,060
­4,26
­2,610
­38,360
12,140
32,900
21,925
PEUGEOT SA(UG) u
12,585
8506791
17/02/12 A 0,16 1560914610
12,240
12,665
12,175
­3,09
­6,310
­49,620
­13,380
17,960
12,165
9,931
17301466
04/05/12 T 0,69 2357197520
9,658
9,931
9,567
­1,9
­9,740
­35,590
­3,850
13,250
9,392
28,990
30,070
28,210
­0,36
­4,480
­46,360
­4,480
39,480
27,515
20,440
20,855
20,370
­0,97
­0,390
­33,780
­9,460
23,868
18,550
29,780
645233
155770362
29,065
30,145
28,860
­2,58
­1,440
­28,250
20,380
34,500
24,035
14,685
5047624
05/07/11 T 1,08 679336000
14,315
14,750
14,295
­2,95
­5,670
­48,160
­18,730
19,340
14,295
3,645
3,760
3,583
­0,36
­6,130
­66,920
­16,400
5,710
3,478 12,35
54,180
2205990
10/05/11 T 1,3 642246573
53,920
54,960
53,820
­0,86
1,450
10,550
11,020
54,960
45,930
30,400
1555048
01/06/11 T 0,19 823805062
29,530
30,500
29,295
­3,34
­0,990
44,260
22,280
31,690
24,015
16,265
2600562
13/12/11 A 0,57 1848866662
16,330
16,440
16,080
+0,15
2,160
­41,900
­13,140
19,715
14,915
67,120
68,490
67,020
­1,38
0,870
20,610
23,040
68,670
54,500
10,405
10,560
10,270
+1,17
0,680
­33,770
­14,260
12,400
9,859
17,090
17,380
16,930
­0,35
­1,730
­35,960
­19,080
21,850
16,930
98,110
837322
11/05/11 T 2,35 283910085
1,147
36195512
05/06/07 T 0,16 2320274456
28,020
3786348
30/06/11 T 0,62 294515360
BNP PARIBAS(BNP) u
A ou E
FR0000131104
28,910
10360957
20/05/11 T 2,1 1207745986
BOUYGUES(EN) u
A ou E
FR0000120503
20,645
877263
30/04/12 T 1,6 314869079
CAP­GEMINI(CAP) u
FR0000125338
06/06/11 T
1,
CARREFOUR(CA) u
FR0000120172
CR.AGRICOLE(ACA) u
Jce 1/1/01
FR0000045072
DANONE(BN) u
FR0000120644
E.A.D.S(EAD) u
NL0000235190
E.D.F.(EDF) u
FR0010242511
3,661
14366987
26/05/11 T 0,45 2498020537
ESSILOR INT(EI) u
FR0000121667
68,130
382913
16/05/11 T 0,83 211638296
FR.TELECOM(FTE) u
FR0000133308
10,350
12113288
05/09/11 A 0,6 2648883879
GDF SUEZ(GSZ) u
FR0010208488
17,060
5209884
25/04/12 S 0,67 2252636208
L'OREAL(OR) u
FR0000120321
27/04/12 T
92,430
905609
600992586
91,030
93,210
90,920
­1,95
0,150
6,110
12,800
94,800
79,220
L.V.M.H.(MC) u
129,100
839889
20/04/12 S 1,8 507669865
125,750
129,350
125,500
­2,78
0,480
6,570
14,950
136,800
108,000
31,160
2891296
287247518
29,315
31,800
29,185
­2,2
­0,480
­35,820
7,930
36,960
26,070
FR0000121014
2,
LAFARGE(LG) u
A ou E
FR0000120537
VALEURS MNÉMO / INFO /
OUV
OST
VOL.
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES
32,630
27,975
18,700
ARCELORM.(MT) u
LU0323134006
%AN
BPA
+HAUT AN PER
+BAS AN RDT
­2,97
­0,460
­9,650
ALCATEL LUC(ALU) u
FR0000130007
%VEIL
%MOIS
%52S
25,975
26,750
25,900
01/06/11 T 0,62 227251446
AIR LIQUIDE(AI) u
FR0000120073
01/07/11 T
1,
LEGRAND(LR) u
2,39
2,43
+2,54
2,840
­13,900
5,530
28,650
24,535
MICHELIN(ML) u
A ou E
56,440
949632
20/05/11 T 1,78 180018897
54,450
56,610
53,990
­3,58
­3,490
­18,130
19,210
58,220
45,610
79,980
81,240
79,710
­1,02
2,000
19,410
11,610
82,250
70,500
8,750
5203149
02/06/11 T 1,1 354848992
8,334
8,760
8,312
­4,32
­8,110
­68,520
­21,140
15,176
8,312
GFI INFOR.(GFI) b
A ou E
125,200
439603
02/05/12 T 3,5 125969922
122,350
126,700
122,000
­2,35
­3,170
1,620
10,570
136,900
110,700
GL EVENTS(GLO) b
(Ly)
38,200
39,220
38,140
­2,34
­1,950
0,820
7,470
43,300
35,295
34,010
1953234
11/05/11 T 0,3 295722284
32,495
34,150
32,325
­4,76
­5,330
­20,360
21,250
43,830
26,760
28,095
1161674
19/12/11 A 0,25 417029585
27,235
28,180
27,225
­3,08
­2,730
6,570
17,370
28,900
22,755
58,480
2499696
16/05/11 T 2,5 1340918811
57,940
58,980
57,880
­1,03
0,490
6,660
2,100
59,560
54,860
45,660
47,115
45,380
­2,3
­1,620
­20,560
12,240
53,470
40,310
31,785
32,685
31,565
­0,27
0,440
­31,260
7,150
37,625
29,030
17,295
18,090
16,810
+0,17
­3,160
­62,010
0,520
25,965
14,880 10,12
HERMES INT(RMS) #7 u
4,288
3609609
20/02/12 A 0,09 910559805
4,136
4,334
4,122
­4,46
­3,480
­47,710
­9,910
6,458
4,122
HI MEDIA(HIM) b
Jce 1/1/05
85,580
563264
06/05/11 T 1,45 110987758
82,060
85,930
81,850
­4,58
­3,940
12,580
13,000
89,700
68,760
36,100
6119056
19/03/12 A 0,57 2363767313
35,515
36,540
35,415
­1,78
­1,540
­14,960
­10,090
42,970
35,400
141,450
144,850
141,450
­0,77
0,180
­9,410
1,840
157,700
130,350
ILIAD(ILD) s
43,500
44,160
43,130
­1,04
­4,250
­46,850
­13,280
58,240
40,830
IMERYS(NK) s
FR0000121501
FR0000121485
80,490
545095
17/11/11 S 0,77 264721804
PUBLICIS(PUB) u
FR0000130577
39,220
555109
30/06/11 T 0,7 182598132
RENAULT(RNO) u
7,24
FR0000131906
SAFRAN(SAF) u
7,83
FR0000073272
SANOFI(SAN) u
3,44
FR0000120578
SCHNEIDER(SU) u
Div 2 le 02/09/11
7,55
FR0000121972
46,750
1753555
29/04/11 T 3,2 548943024
ST­GOBAIN(SGO) u
A ou E
FR0000125007
32,495
2935327
13/06/11 T 1,15 535563723
STE GENER(GLE) u
2,41
FR0000130809
17,205
8873725
31/05/11 T 1,75 776079991
STMICROEL(STM) u
0,75
NL0000226223
TECHNIP(TEC) u
3,49
FR0000131708
TOTAL(FP) u
A ou E
1,24
FR0000120271
UNIBAIL­R(UL) u
5,77
FR0000124711
05/05/11 D 8,
143,200
462560
91806889
VALLOUREC(VK) u
3,92
FR0000120354
43,915
761629
16/06/11 T 1,3 121434409
VEOLIA ENV(VIE) u
2,2
1,43
FR0000079634
GECINA(GFC) s
0,96
FR0010040865
FR0004038099
2,86
FR0000066672
FR0000036675
GPE FLO(FLO) b
0,92
FR0004076891
FR0000053548
FR0000120289
HAULOTTE(PIG)
7,01
FR0000066755
HAVAS(HAV) s
A ou E
3,62
2,42
FR0000121881
FR0000052292
FR0000075988
1,77
ICADE(ICAD) s
1,61
FR0000035081
FR0004035913
2,99
FR0000120859
FR0000063091
FR0004040608
FR0000064602
ADP(ADP) s
FR0010340141
AFFINE(IML) b
A ou E
FR0000036105
FR0000031122
FR0000127771
04/05/12 T
1,
12,785
10225866
1247263060
FR0004180537
­1,45
­1,300
­7,340
10,710
7,280
6,090
CANAL + (STÉ ED)(AN) b
A ou E
0,460
0,470
0,450
­2,13
­6,120
3,290
­8,000
0,660
0,450
CASINO(CO) #7 u
A ou E
64,210
151328
16/05/11 T 1,52 98960602
63,110
64,270
62,660
­1,71
­0,710
­2,190
19,080
64,880
51,620
CEGEDIM(BOI) b
(Ly)
12,560
10880
16/05/11 T 2,43 9002042
12,560
12,600
12,400
+0,08
­3,980
­44,050
0,480
15,180
11,340
CEGID(CGD) b
(Ly)
3,480
3,594
3,421
­0,77
­4,000
­69,800
­12,410
5,358
3,250
CFAO(CFAO) s
24,740
24,930
24,110
­1,36
1,560
19,100
53,000
25,080
16,530
15,400
15,400
15,300
+0,07
0,590
­31,710
7,320
17,990
14,150
5,52
19/04/12 T 0,2 36512301
6,700
6,700
6,650
­0,3
­1,030
­16,460
11,480
7,680
5,950
2,99
ALPES (CIE)(CDA) b
A ou E
FR0000053324
15,300
473
19/03/12 T 0,85 24188697
ALTAMIR AM.(LTA) b
A ou E
FR0000053837
VALEURS MNÉMO / INFO /
OUV
OST
VOL.
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES
6,820
6,940
6,800
24,880
18538
29/06/11 T 0,7 12256629
6,690
14335
ALTAREA(ALTA)
FR0006174348
FR0000120222
FR0000125460
FR0000125585
FR0000061129
FR0000124703
FR0000060501
69,500
287036
09/06/11 T 1,15 110526286
1,61
FR0000125346
7,69
FR0004024222
FR0000120164
FR0000130692
73,790
323199
18/04/11 T 2,78 110646652
72,510
74,060
72,160
­2,07
­2,260
­0,280
11,420
75,940
62,280
23,600
4520
31/05/11 T 0,7 21482556
23,680
23,710
23,410
+0,34
1,500
­21,070
18,280
27,520
19,540
15,350
7588
23/05/11 T 1,05 9233057
15,530
15,530
15,200
+1,17
2,710
­32,770
8,220
19,140
13,900
34,150
176807
06/06/11 T 0,82 61525860
33,255
34,725
32,360
­3,27
2,070
21,240
27,050
34,725
24,950
20,620
21,735
20,495
­5,3
­4,140
­10,030
13,730
24,185
17,830
3,050
3,300
2,970
­8,68
­10,290
­48,220
­12,860
4,440
2,970
114,100
117,350
113,750
­2,81
0,220
7,390
24,550
119,700
91,890
1,43
47,260
48,005
47,065
­1,55
­2,360
­33,630
­20,970
62,180
47,065
3,17
14,570
14,900
14,500
­1,89
0,590
­9,280
10,710
17,090
13,170
110,010
113,900
110,000
­1,21
­8,700
­29,980
6,810
137,990
96,310
72,500
73,670
72,180
­1,19
­1,120
29,510
17,070
76,760
59,860
2,077
2,159
2,065
­3,98
­7,360
­67,080
­11,320
3,080
2,022
11,570
11,700
11,190
­0,26
­2,770
­39,110
14,100
13,890
10,250
0,190
0,190
0,180
+5,56
5,560
­47,220
­34,480
0,370
0,160
16,350
16,400
16,210
1,240
­36,870
10,100
17,490
15,340
23,800
934065
26/05/11 T 0,5 225897396
22,950
23,805
22,785
­4,83
­4,890
9,910
20,660
24,785
18,310
25,700
244542
24/04/12 T 1,2 87162131
25,010
26,200
24,840
­3,44
­2,610
­44,890
33,710
32,590
18,635
99,610
5543
02/04/12 T 0,92 5165408
99,580
99,660
99,580
­0,09
­0,120
4,270
49,770
99,770
64,890
96,480
52054
13/05/11 T 3,5 26513466
91,920
96,480
91,500
­5,08
­8,490
­64,580
­2,730
139,900
91,500
26/09/11 A 2,
63,960
3202
12854578
60,630
63,960
60,350
+0,45
­3,120
­35,260
­10,510
79,850
60,200
25/05/11 T
52,750
12878
45083212
52,050
52,940
51,840
­1,4
­2,730
­25,910
13,770
62,320
42,850
7,69
37,800
73255
36,970
37,990
36,785
­2,58
­4,510
­30,280
34,460
40,195
26,300
3,25
4,020
53304
38976490
3,940
4,050
3,850
­2,23
­3,190
­56,890
11,300
6,210
3,430
2,720
12678
2,660
2,740
2,660
­2,21
­5,000
­31,790
­6,340
3,600
2,600
96,000
53433
03/04/12 T 0,8 14355329
94,630
98,320
93,200
­1,14
6,020
32,570
67,990
98,320
54,560
30,190
175
19/04/12 D 1,9 22839874
30,200
30,200
30,000
0,030
­8,730
­5,330
34,000
28,450
NEXANS(NEX) s
6,052
6,285
5,968
­3,55
­4,800
­15,720
15,060
6,800
5,031
NEXITY(NXI) s
21,685
981137
11/06/93 1,22 151861932
117,350
98245
20/04/12 S 1,63 181727048
21,895
93451
24/06/11 T 1,1 32274677
22,590
22,980
21,890
+4,1
3,010
­18,970
24,190
25,560
17,780
4,180
4,460
4,150
­6,47
­6,130
­19,290
49,290
4,990
2,780
COLAS(RE)
A ou E
13,490
14844
02/05/12 T 0,49 40904135
12,825
13,490
12,785
­5,53
­9,680
­39,500
9,150
16,630
10,995
DAS.SYST.(DSY) #7 u
4,900
650851
25028462
4,750
4,910
4,680
­3,06
­7,590
­46,930
­28,570
10,390
4,680
DERICHB.(DBG) s
13,250
61866
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+0,99
0,490
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DEVOT.(DVT) b
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52412
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20/05/11 T 1,9 48088457
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(Ly)
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Jce 1/1/02
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FR0011027143
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Jce 1/1/06
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1,
ARTPRICE(PRC) b
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Jce 1/1/01
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FR0000039232
AVANQ.SOFT(AVQ) b
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Jce 1/7/98
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BCI NAVIG.(BNA) b
Jce 1/1/00
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BELVEDERE(BVD) b
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52311
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1319
13997173
FR0000053506
02/09/11 A 2,
163,000
5124
25094157
BONGRAIN(BH)
FR0000120107
FR0000130650
FR0000053381
FR0000073793
113,890
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73,000
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5027
19/04/12 T 0,5 10524660
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1,51
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2,82
FR0010908533
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865
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1,08
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0,530 10,
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FR0000038200
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5,310
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(Ly)
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191270
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2,710
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2,370
FONC.REG(FDR) s
(Ny) A ou E
FR0000075228
BULL REGPT(BULL) s
Regr.
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DES INFORMATIONS
RÉGLEMENTÉES SUR LESECHOS-COMFI.COM
4,
23/05/11 T 1,2 63145348
163,500
163,950
162,000
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153388
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FR0000063224
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1,
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FR0000121634
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A ou E
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+0,01
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93300
10/07/09 T 0,22 31214129
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7,000
­7,24
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SAFT(SAFT) s
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­2,19
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­5,000
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0,303
0,170
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(Ly)
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68266
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5451
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+0,1
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22,180
21,500
­3,15
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353
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110412
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FR0004007813
KLEPIERRE(LI) s
A ou E
FR0000121964
FR0006864484
LA CIE(LAC)
3,83
2,96
6,76
10,305
33911
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LECTRA(LSS)
(B)
FR0000065484
5,22
3,07
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40,055
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S.I.P.H.(SIPH) #
76,200
3296
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75,400
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23/02/12 T 1,5 28830000
29,860
30,100
29,710
­0,8
­0,960
­0,270
1,910
32,400
27,620
304,360
304,450
300,000
­0,05
1,480
­17,180
6,720
325,000
285,010
17,120
17,400
17,120
­0,47
1,480
­14,960
3,210
20,715
15,510
PARROT(PARRO)
52,310
53,420
52,100
­2,02
­10,660
­31,000
5,460
62,870
43,625
PIERRE VAC(VAC) b
OENEO(SBT)
2,340
23124
28/09/11 T 0,08 44497423
2,310
2,350
2,310
­1,7
0,430
­2,120
19,690
2,590
1,900
ORPEA(ORP) s
Jce 1­1­02
25,340
38848
12/09/11 T 0,23 52997791
24,855
25,355
24,800
­1,91
­1,930
­20,310
­1,310
27,550
23,660
2,269
2,279
2,102
+6,78
4,560
­68,030
22,500
9380
12692145
22,010
22,500
21,510
­2,27
­3,550
­11,460
26,930
23,780
17,260
21,490
3928
21,250
21,490
20,950
­0,05
­5,510
­63,780
­17,060
30,400
20,950
PAGESJAUN.(PAJ) s
2,145
978313
20/06/11 T 0,58 280984754
FR0004038263
19/03/12 T 0,7 8821551
GEMALTO(GTO) #7 u
LU0122624777
3,17
US3696041033
15,000
6345
HSBC HOLD(HSB)
A ou E
6,920
17047
GB0005405286 14/03/12 A 0,11 17846532467
MAROC TEL(IAM)
US6294911010
19,395
1415
US6918294025
RUSAL (S)(RUSAL)
Reg. S
US9098832093
SCHLUMB.(SLB)
3,46
AN8068571086
TOTAL GAB(EC)
0,93
­19,110
3,710
1,849 25,56
11,750
2445
MA0000011488 20/05/11 T 9,52 879095340
OXIS(OXI)
Act. Nouv. Regr.
5,
18,740
367053
23/02/12 A 0,12 10578867480
NYSE EUR.(NYX)
1,81
57,190
477717
20/04/12 T 0,75 285238218
GEN.ELECT(GNE)
­4,21
149,160
6,310
4,520
42,320
1,000
FR0000052680
FR0000073041
TRIGANO(TRI) b
9,090
31981
31695882
WENDEL(MF) n
A ou E
13,250
13,390
13,250
FR0010096354
FR0005175080
20,070
5,870
2,760
28/06/11 T 0,24 16564648
FR0000184798
TRANSGENE(TNG)
Jce 1/1/98
2,14
­17,660
28,400
22,250
FR0010240994
FR0000121691
FR0000036816
38,000
11490
08/08/11 A 2,1 5736272
­4,58
­5,660
­35,660
NEOPOST(NEO) s
Jce 1/2/99
FR0000120560
TOUR EIFFEL(EIFF)
22,520
23,620
22,250
NATIXIS(KN) #7 u
A ou E
FR0000120685
05/01/12 A 0,5 5720749
05/07/11 T 1,05 6702814
FR0010060665
FR0000052870
FR0000033003
FR0000062796
FR0004177046
FR0000037046
2,45
23,350
823
9,16
­0,17
3,100
­33,370
11/05/11 T
TOUAX(TOUP) #
A ou E
2,42
11,960
12,105
11,855
­4,52
­5,630
­43,740
53,420
100940
­0,71
­0,910
­0,820
11,980
206619
126383964
15,325
16,170
15,220
03/05/12 T 4,2 54948795
40,710
41,500
40,515
FR0000036857
41,000
36918
­3,170
14,800
11,050
16,170
710159
31/05/11 T 0,25 110368345
FR0000064578
10/06/11 T 3,05 30404825
­1,27
­1,020
­36,640
FAURECIA(EO) s
A ou E
FR0000060303
5,93
FR0000121253
11,620
11,640
11,520
NRJ GRP(NRG) b
0,15
RUBIS(RUI) s
A ou E Div 2 12/7/11
11,640
585
10/03/10 T 0,25 10569383
­18,840
58,090
38,900
17,200
9898
10/04/12 T 1,5 56438939
FR0000062994
LVL MEDIC(LVL)
­2,38
­6,490
­42,630
FR0000062234
3,24
2,56
4,430
64,580
49,410
FR0000054686
55,300
10008
39,040
40,280
38,900
300,000
128
17/06/11 T 0,45 6585990
­2,240
5,140
2,550
­12,470
6,290
3,000
14/09/11 T 1,2 14614152
5,02
­3,17
­1,920
­46,690
3,160
44702
25/04/06 T 0,55 12500000
­3,71
­3,440
72,820
FR0000053142
FR0000037947
3,060
3,200
3,020
RODRIGUEZ(ROD)
3,370
3,520
3,370
3,520
8950
20/07/98 0,49 4041012
NEXTRAD.TV(NXTV) #
1,63
18,480
16,935
13,105
­5,44
­6,280
­17,770
FR0000044448
­6,240
38,980
28,260
­2,59
­1,010
­14,440
16,250
598403
27/05/11 T 0,4 268800259
53,000
55,500
52,500
FR0000054694
+0,11
­2,630
­47,690
FR0010451203
THEOLIA(TEO) b
Jce 1/07/01
NATUREX(NRX) b
28,720
29,090
28,260
15,640
16,250
15,485
REXEL(RXL) s
Jce 1/1/07
­5,220
5,420
4,070
N.DENTRES.(GND) b
28,600
18693
15/06/11 T 1,5 25157273
­21,000
4,790
2,210
1,400
­29,220
MONTUPET(MON)
3,4
­5,2
­0,840
­66,000
4,360
4,470
4,360
MODELABS(MDL)
0,66
2,370
2,470
2,350
4,360
8629
05/05/11 T 0,18 28499014
METAB.EXP(METEX)
0,85
3,14
2,470
50148
04/07/90 0,61 23974982
THALES(HO) #7 u
A ou E
MERSEN(MRN) b
7,14
18,030
29,515
21,140
­1,470
8,580
6,510
MERCIALYS(MERY) s
3,3
+2,47
1,130
­27,690
86,340
105686
3,7
04/05/12 T 1,3 10786494
FR0010372581
3,81
25,500
25,640
24,890
­2,76
­3,180
­22,630
MEDICA(MDCA) #
Jce 1/1/09
0,92
2,73
24,965
61907
12/09/11 A 0,8 46466160
6,700
6,800
6,600
MAUREL & P(MAU) s
4,8
35,920
86,490
61,500
6,800
8122
10/06/05 S 0,48 6582120
MAUNA KEA(MKEA)
2,18
­1,69
0,240
52,270
TESSI(TES) b
MANITOU(MTU) b
5,38
84,390
86,340
84,020
­1,160
12,300
8,510
MAIS.FRANC(MFC) b
4,32
01/08/11 T 2,3 49576702
1,310
155902
13675290
FR0000050353
FR0000053225
4,33
­17,530
2,070
1,160
­3,51
­7,880
­16,520
M6­TV(MMT) s
0,75
­3,05
­7,300
­46,640
9,350
9,890
9,350
LISI(FII) b
6,6
1,270
1,320
1,270
TELEPERF(RCF) s
LEXIBOOK(LEX) b
FR0000033599
FR0000120388
%AN
BPA
+HAUT AN PER
+BAS AN RDT
21,350
23,200
15,200
FR0010193052
FR0000060618
%VEIL
%MOIS
%52S
­4,9
­5,670
­9,540
15,440
24,250
20,300
9,890
15641
29/06/07 T 0,75 8609997
19,750
97386
CLOT
+HAUT
+BAS
18,640
19,750
18,520
+2,77
2,840
­19,500
22,900
581206
18/05/11 T 1,3 131133286
Valeurs françaises
30/04/12 T 0,69 52583797
TECHNICOL(TCH) s
Jce 1/1/10
LAGARDERE(MMB) #7 u
(SCA) A ou E
FR0000130213
FR0000124570
­0,330
3,790
2,940 10,82
LE BELIER(BELI) #
F.F.P.(FFP)
(Ny)
FR0000121147
39,240
135965
06/05/11 T 0,35 51980303
LATECOERE(LAT) b
­12,170
30,685
26,155
39,990
93483
0,190
117293
128995782
L.PERRIER(LPE) b
­1,32
­1,520
­9,220
FIN. ODET(ODET)
(M)
4,43
7,78
26,480
26,930
26,400
FIMALAC(FIM) b
A ou E
3,51
26,710
400093
1,7
17/11/11 T 0,9 220113982
FAIVELEY(LEY) s
2,11
5,34
14,460
1480
12/09/11 T 0,25 11250000
K.& BROAD(KOF) b
FR0010221234
FR0000064784
FR0000077919
­1,100
4,920
4,150
­4,110
130,990
112,000
FR0000034639
RECYLEX(RX)
JC DECAUX(DEC) s
Jce 1/1/01
­0,87
­1,030
­22,760
+0,38
1,370
­21,070
ALTRAN TEC(ALT) s
FR0000033904
4,241
4,320
4,220
4,261
93844
23/05/11 T 0,27 126690768
115,550
116,000
114,510
FR0000121568
%AN
BPA
+HAUT AN PER
+BAS AN RDT
3,310
12,900
9,500
115,110
468
10178817
FR0000120982
%VEIL
%MOIS
%52S
­1,49
­6,650
­35,110
CHR. DIOR(CDI)
FR0000130403
CLOT
+HAUT
+BAS
9,895
10,195
9,883
10,095
358695
10/05/11 T 0,77 594151292
CHARGEURS(CRI) b
4,87
21,370
17,900
11,930
JACQUET MET SERV(JCQ) b
20,180
69,500
54,700
30/06/11 T
FR0000071946
+1,02
­0,120
­35,310
INTER PARF.(ITP) b
­1,66
0,520
16,030
FR0000033219
8,
16,870
16,910
16,300
16,800
8124
04/07/11 T 0,9 17923740
FR0010331421
67,660
69,500
67,360
CGG VERIT.(GA) #7 u
A ou E
2,83
RALLYE(RAL)
(Ly) A ou E
­23,170
17,625
12,415
6,940
147418
22/11/11 A 0,2 52076986
AKKA TECH(AKA) b
33,040
3,190
2,250
+1,64
­6,910
­37,060
C.N.P.(CNP) #8 s
3,501
3746347
14/07/08 T 0,58 300219278
+0,33
­0,980
­26,160
13,000
13,035
12,725
65,200
15,700
5,310
AIR FR­KLM(AF) #7 u
3,020
3,050
2,970
3,020
101178
05/06/09 T 0,22 54450342
INNATE PH(IPH) b
­2,98
­5,050
14,120
2,41
FR0000130395
1,480
40,845
32,240
9,780
10,190
9,720
2,93
R.COINT.(RCO) s
A ou E
­2,53
­2,110
­22,470
10,190
48591
31349854
0,470
76895
30/08/11 S 0,33 120816870
6,110
80,890
58,100
34,260
35,275
34,080
BUR VERITAS(BVI) n
Jce 1/1/07
ACANTHE D.(ACAN) #
(Ny) A ou E
­2,36
­1,510
­28,330
34,990
2408061
12/12/11 A 0,55 566743815
22,150
34,890
27,010
ABC ARBITR.(ABCA) #
A ou E
68,970
70,550
68,810
VINCI(DG) u
­1,42
­1,310
­2,830
FR0010557264
70,420
52425
19/04/12 T 4,4 62650448
INGENICO(ING) s
A ou E
34,020
34,440
33,940
AB SCIENC.(AB) b
Jce 1/1/10
PONCIN YAC.(PONY) #
23,690
13,055
7,875 11,55
Valeurs françaises
34,230
16249
20/05/11 T 1,54 27774794
38,970
3,800
1,310
+0,43
­5,330
­52,710
SRD
%AN
BPA
+HAUT AN PER
+BAS AN RDT
­4,55
­13,700
­37,420
10,475
11,100
10,450
FR0000073298
%VEIL
%MOIS
%52S
1,890
1,980
1,870
FR0004052561
IPSOS(IPS) s
CLOT
+HAUT
+BAS
1,980
206741
01/10/01 T 0,1 32906375
HUBWOO(HBW) b
Jce 1/1/00
FR0010259150
VALEURS MNÉMO / INFO /
OUV
OST
VOL.
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES
PL.OMNIUM(POM) s
(Ly)
GUYENNE G.(GG) b
4,32
SRD (suite)
VALEURS MNÉMO / INFO /
OUV
OST
VOL.
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES
­7,020
5,400
4,090
GPE PARTOU.(PARP) #
0,92
%AN
BPA
+HAUT AN PER
+BAS AN RDT
­1,75
­4,260
­6,830
GPE CRIT(CEN) b
1,83
%VEIL
%MOIS
%52S
4,500
4,770
4,430
GECI INT.(GECP) #
3,27
CLOT
+HAUT
+BAS
4,600
617754
77105980
FR0000079600
23/05/11 T 1,21 519588763
VIVENDI(VIV) u
A ou E
3,41
GAMELOFT(GFT)
3,36
FR0000124141
FR0000125486
11,000
6608968
Valeurs françaises
VALEURS MNÉMO / INFO /
OUV
OST
VOL.
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES
26,225
26,765
25,920
PPR(PP) u
7,14
%AN
BPA
+HAUT AN PER
+BAS AN RDT
31/05/11 T 0,88 263388995
FR0000120693
2,36
%VEIL
%MOIS
%52S
FR0010307819
FR0000121261
26,450
2008376
CLOT
+HAUT
+BAS
IPSEN(IPN) s
A.N.F.IM.(ANF) b
(Li) A ou E
EURONEXT
29
770900742
55,320
2569
17/02/12 A 0,28 1434212164
351,000
1359
GA0000121459 07/06/11 T21,03 4500000
3,29
A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénéfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus haut et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs lclassées par ordre alphabétique sont regroupées
en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros.
n : Valeurs de l’indice CACNext20. u : Valeurs de l’indice CACLarge60 s : Valeurs de l’indice CACMid60. b : Valeurs de l’indice CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates.
Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos­comfi.fr
1,55
EURONEXT. INTERNATIONAL
30
EURONEXT HORS SRD
ISIN
VALEUR
FR0000064594
FR0006807004
FR0000076887
FR0000076861
FR0000076655
FR0000065401
FR0000062978
FR0000053043
FR0004005924
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FR0000062176
FR0000062804
FR0000039216
FR0010481960
FR0000076952
FR0004042083
FR0000063737
FR0000063752
FR0000061780
FR0000073827
FR0000072621
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FR0000064123
FR0000062788
FR0000035370
FR0000074072
FR0000065435
FR0000062150
MC0000031187
FR0000074254
FR0000039612
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FR0000061137
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FR0000064156
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FR0010193979
FR0000078339
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FR0000037475
FR0000060907
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FR0011119742
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FR0004031763
FR0000071854
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FR0000185506
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FR0000045528
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FR0000044364
FR0000185514
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FR0000045346
FR0000045544
FR0000050395
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FR0004031839
FR0011026749
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BE0003796134
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FR0000065260
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FR0000053944
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FR0010982215
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FR0004010338
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FR0010340406
FR0000064180
FR0000065971
FR0000032526
FR0000066722
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FR0000066680
FR0000030827
FR0000033243
FR0000036980
FR0000064917
FR0000036725
FR0004061513
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FR0004031649
FR0000071797
FR0000064297
FR0000060451
FR0000064958
FR0000072597
FR0004026151
FR0000073843
FR0000032633
FR0004029411
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FR0010404780
FR0010386334
FR0000053829
FR0000066607
FR0000035263
MC0000120790
FR0004027068
FR0000075442
FR0004170017
FR0000075673
FR0000121295
FR0004156297
FR0004023208
FR0000121352
FR0004034320
FR0000060196
FR0000030074
FR0000032302
FR0011120914
FR0000061475
FR0000061244
FR0000052623
FR0000064404
FR0010298620
FR0000073975
FR0000053027
A.D.T. b
A.P.R.R.
A.S.T. GRPE b
ACTEOS b
ACTIA GROUP b
ADC SIIC
ADL PARTNER b
ADVINI
AEDIAN b
AFFIPARIS b
AFONE b
AGRIC.CRAU
ALPHA MOS b
ALTAREIT
ARGAN b
ARTOIS
AU FEMININ b
AUBAY b
AUDIKA b
AUGROS b
AURES b
AUSY b
AVENIR FIN b
BAC MAJ.
BACCARAT
BARB.BUY b
BASTIDE C.
BIGBEN INT. b
BIS.GARDEIL
BLEECKER
BMCE M.
BOURSE DIR. b
BQ REUNION
BQ TARN.
BRICODEAL
BURELLE
BUS.ET DEC. b
CAFOM
CAMBODGE
CAMELEON S b
CAPELLI b
CARPIN.PART.
CARREF.P.
CAST b
CBO TERRIT.
CCA INTERN.
CEGEREAL
CFCAL
CFI
CHAUSSERIA
CIC­A
CIE ALPES AN11
CIE MAROC. b
CIS b
CNIM b
COFITEM­C.
COHERIS b
COTTIN FR. b
COURTOIS b
CPCU
CRCAM ALP­P.
CRCAM ATL
CRCAM BRIE
CRCAM IDF
CRCAM ILE V.
CRCAM LANG
CRCAM LHL
CRCAM MOR.
CRCAM NOR.S.
CRCAM NRD
CRCAM POIT
CRCAM SUD
CRCAM TOUL.
CROSSWOOD
CS b
CYBERGUN b
DALET
DANE­ELEC b
DAS.AVIAT.
DELFINGEN b
DELTA PLUS b
DEVERNOIS
DEXIA #8 s
DIGIGRAM
DOCKS PET.
DUC
DUC LAMOT.
DURAN
DYNACTION
E.P.C.
E.P.I.
ECA b
EGIDE b
EL.MADAG. b
EL.STRAB.
EMME
ENC.DUBUIT b
ERMO
ESI b
ESR b
ETAM b
EUROMEDIS b
EUROPA CORP b
EX.CLAIREF.
EXEL IND. b
EXP.PCHM
F.A.L.A. b
F.I.E.B.M.
F.I.P.P.
F.S.D.V.
FAUVET­GIR. b
FDL
FIDUC. OFF.
FIDUC.REAL.
FIEBM PART
FIN.MARJOS b
FINATIS
FINUCHEM b
FLEURY MIC. b
FONC. 6 ET 7
FONC.7 INV
FONC.ATLAN
FONC.EU.LOG
FONC.EURIS
FONC.INEA b
FONC.LYON
FONC.MASS.
FONC.P.FR. b
FONC.PARIS
FONC.SEPRIC
FONC.VOLTA
FR.CASINOS
FRANCE TEL.AN
FREY
FROMAG.BEL
G.DEGREN. b
GASCOGNE b
GAUMONT
GD MARNIER
GEA b
GEN. SANTE
GENERIX b
GPE CIBOX b
GPE GO SP.
GPE JAJ b
GPE OPEN b
GPE VIAL
GR.MOUL.STR
GRAIN.VOLTZ
GUERBET b
GUILLEMOT b
H. MAIRE
HF b
HIGH CO b
HIOLLE IND
HOLOGRAM b
HOT.PARIS
HUIS CLOS
ID FUTURE
IDI
IEC PR.MED. b
IGE+XAO b
IM.DASSAULT
IM.HOTEL
IMECOM b
IMMOBEL.
IND.MULTIM. b
INDLE F.EN.
INFO VISTA b
INFOTEL b
INNELEC M. b
INSTALLUX
INTEXA
IT LINK b
ITESOFT b
ITS GROUP b
J.BOGART
KEYRUS b
KINDY b
KLEMURS
KORIAN
L.D.C
LACROIX b
LAFUMA b
LAG.ACT.BR.
LANSON ­ BCC
LDLC.COM b
LE NOB.AGE b
LE TANNEUR b
LEBON
LINEDATA b
LNC b
LOCINDUS
M.BRICOL.
M.R.M.
MALT.FB
MANUTAN
MAUREL & P.NIG
MB RETAIL
MECELEC
MEDASYS b
MEDIA 6
MEMSCAP b
METROLOG.
MGI COUT. b
OUV
+HT
Actions françaises
+BS
CLÔT
ÉCART
VOL
0,02
41,45
4,77
2,49
1,52
0,02
42,28
4,77
2,49
1,53
0,01
40,66
4,6
2,4
1,48
0,01
41,79
4,74
2,4
1,49
­1,67
+1,72
­0,42
­2,61
15150
1023
5525
1905
22492
13,47
27,94
4,2
7,68
13,47
28,
4,3
7,68
13,47
27,94
4,05
7,68
13,47
28,
+0,04
4,2
7,68
36
635
5691
1
1,87
109,5
10,72
1,87 ­1,58
109,5 ­1,36
10,74 +0,09
16
41
6541
1,9
109,5
10,73
1,9
109,5
10,8
16,5
5,
11,
16,5
5,
11,1
16,5
4,85
10,81
16,5
5,
11,
+1,95
1700
9973
2274
20,6
19,99
5,4
20,6
19,99
5,4
19,28
19,51
5,31
19,63 ­4,71
19,8 ­1,39
5,31 ­9,85
538
2680
588
44,
6,6
7,
13,81
44,
6,6
7,02
13,81
42,6
6,55
6,9
13,81
42,7 ­4,84
6,55 ­1,06
6,92 ­1,28
13,81
161
1009
5495
1
0,98
53,79
93,
1,01
53,79
96,98
0,97
53,79
93,
0,99 +1,02
53,79 +7,34
96,98 +0,34
8774
2
40
199,51
4,04
6,93
201,
4,18
6,93
191,
4,02
6,93
192,09 ­3,71
4,04 ­3,58
6,93
613
2261
1
0,45
1,34
0,47
1,39
0,45
1,34
0,45 ­2,17
1,34
31320
28221
2,09
2,79
2,11
2,79
2,02
2,67
2,02 ­1,94
2,75 ­0,72
3521
8174
16,6
57,55
50,
16,9
57,55
50,
16,6
57,55
50,
16,9 +1,81
57,55 ­0,78
50,
148
170
2
98,
98,
529
99,99
82,
59,89
82,32
2,25
5,7
104,
75,1
42,4
56,2
17,7
43,95
42,74
31,9
36,2
35,49
62,5
13,29
43,4
95,57
52,8
3,6
3,41
3,98
4,1
0,32
683,01
6,
20,75
84,3
0,19
100,
82,2
60,5
82,32
2,27
5,7
104,
75,1
42,5
56,22
17,7
44,
42,74
32,69
36,2
35,49
63,
13,29
43,49
95,6
52,8
3,6
3,41
4,07
4,18
0,34
690,
6,
21,
84,3
0,19
81,8
59,5
82,32
2,12
5,7
104,
75,1
42,4
56,2
17,4
43,86
42,
31,9
36,2
35,05
61,01
13,01
43,2
94,22
52,7
3,3
3,
3,82
4,1
0,32
671,01
6,
20,75
84,3
0,18
81,8
59,85
82,32
2,22
5,7
104,
75,1
42,4
56,22
17,57
44,
42,03
32,69
36,2
35,12
62,99
13,15
43,2
94,22
52,7
3,3
3,
4,
4,18
0,32
679,
6,
20,75
84,3
0,18
­0,24
­0,07
+0,24
­1,33
2654
934
1
2229
3
1
+2,81
4
179
­1,39
175
­0,73
3469
+0,11
667
­1,68
447
+2,48
815
242
­1,04
367
­0,79
426
­1,05
10200
­0,8
331
­1,41
190
­0,38
361
­17,5
31
­16,67
31657
+0,5
5107
+1,95
672
9252
­0,59
93
1
+0,48
1171
­0,12
140
1449381
2,12
2,12
2,12
2,12 +20,46
5,56
5,56
5,56
5,56
13,25
5,37
13,1
104,93
13,25
5,63
13,25
106,
13,01
5,36
12,8
104,92
13,12
5,36
13,25
106,
300
21
­0,98
­0,74
+0,38
+0,98
5732
653
1488
810
3,51
3,51
3,51
3,51
16,95
0,66
12,6
5,1
1,85
61,31
35,22
16,95
0,66
12,98
5,2
1,85
61,31
35,89
16,62
0,62
12,5
5,1
1,82
61,31
35,22
16,65
0,62
12,98
5,2
1,82
61,31
35,89
­2,06
­6,06
+3,02
+1,96
+0,55
­2,68
+1,9
3416
3130
1647
1084
1592
34
151
7,4
0,17
66,9
7,4
0,17
66,9
7,4
0,16
66,9
7,4 +5,87
0,17
66,9
920
16363
61
15,8
28,25
82,5
15,8
28,25
82,5
15,8
28,25
82,5
15,8
28,25
82,5 ­0,6
52,52
7,68
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ARCELORM. u
BENI STABILI
DEXIA VVPR
FEDON
FIAT (A.P.)
FIAT (ÉP.)
FIAT ORD
MONTEA
PLANT.TER.R
RENTABIL. b
ROBECO
ROLINCO
SOLVAY SA
11,85
12,59
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0,
4,3
11,86
12,67
0,4
0,
4,3
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12,18
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0,
4,3
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0,4 +2,56
0,
4,3
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8506791
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552
1
3,43
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3060
127
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6,28
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6,
88,69
6,2
­1,27
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STIL.GOLD
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TELEVERB.
VALE
VALE PREF
WATSCO
WEATHERF.
ZCI LTD
COURS
AMSTERDAM AEGON
AHOLD KON
AIR FR.­KLM
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SBM OFFS.
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UNILEVER
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ATHENES 29,31
29,31
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28,41 ­3,07
2622
76,
76,
76,
76,
­6,06
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100
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287
8,5
8,9
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599
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163
29,28
29,28
29,28
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23
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68,99
68,1
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0,33
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0,34
240449
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0,68
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6,85
30,6
9,62
15,06
16,39
8,17
EN EUR
AGRIC BANK GREECE
0,19 +2,66
ALPHA BK
1,04 +4,63
BK CYPRUS
0,43 ­2,7
EFG EUR
0,64 +12,39
GK POST BK
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HELL.PETRO.
5,45 ­0,91
INTRALOT
0,77 ­0,26
MARFIN POPULAR BK
0,19
MOTOR OIL
6,12 ­1,45
N.BK GR.
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OPAP
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OTE H.TEL.
2,33 ­0,43
PIRAEUS BK
0,26 +3,13
PUB.POWER
2,48 +2,91
TITAN CEM.
14,5
­1,5
BRUXELLES AB INBEV
ACKERMANS
AGEAS
BEFIMMO
BEKAERT
BELGACOM
COFINIMMO
COLRUYT
DELHAIZE
DEXIA
GBL
GDF SUEZ
KBC
MOBISTAR
NYRSTAR (D)
SOLVAY
TELENET
UCB
UMICORE (D)
COPENHAGUE 55,93
63,75
1,36
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5,74
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33,
37,55
40,47
OMX C20 465,55 (+1,34)
APMOLLER A
APMOLLER B
CARLSBERG
DANS.BK
DSV
N.NORDISK
NKT H.
NORDEA BK
NOVOZYMES B
SYDBANK
TRYGVESTA
VESTAS W.
W.DENANT
DUBLIN 42440,
44400,
480,
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101,1
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534,
ALLIED I.BK
ARYZTA
BK IREL.
C & C GR.
CRH PLC
DCC
DRAGON OIL
ELAN
IND.NEWS
KERRY G.
KINGSPAN
PADDY P.
RYANAIR HOLD
SMURFIT K.
UTD DRUG
FRANFORT 0,08
37,75
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7,
9,97
0,29
34,
7,6
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4,41
6,4
2,33
Iseq Overall 3162,96 (­2,75)
Xetra Dax 6561,47 (­1,99)
ADIDAS
ALLIANZ
BASF
BAYER
BEIERSDORF
BMW
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CELESIO
COMMERZB
CONTINENTAL
DAIMLER
DEUT BANK
DEUT LUFTH.
DEUT.POST
DEUT.TEL.
DOUGLAS H.
E.ON
FRESEN.M
FRESENIUS SE VORZ
FUCHS PETR.
GIGASET AG
HAMB.HAF
HANNOV.RE
HEID.DRUCK.
HEIDELB.
HENKEL
HOCHTIEF
HUGO BOSS
INFINEON
JENOPTIK
KABEL DEUTS.
KLOECKNER
KRONES
LANXESS
LINDE
MAN
MERK KGGA
METRO
MORPHOSYS
MTU
MUN.RUEC.
NORDEX
PFEIFFER V.
PROSIEBEN
PUMA
Q­CELLS
QIAGEN
RATIONAL N
RH.KLINIK.
RHEINMET.
RWE
SALZGIT.
SAP
SIEMENS
SUEDZUCKER
THYSSENK.
TUI
UTD INTER.
VOLKSWAG.
HELSINKI EN EUR
­1,45
­2,06
­0,44
­2,28
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+1,33
­0,55
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EN EUR
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22,94 ­2,69 8,05
20,31 ­0,17 7,12
59,89 ­4,6 13,61
107,05 +0,42 7,47
3,05 ­3,26 0,73
91,16 ­2,35 21,79
19,21 ­3,13 10,08
263,05 ­0,59 16,11
0,17 +17,24 0,01
12,93 ­1,34 0,79
188,
­1,98 23,5
21,36 +0,52 20,34
38,94 ­5,36 7,22
32,2
­0,08 7,86
37,23 ­4,11 13,05
48,12 ­2,84 15,6
67,7
­1,86 10,88
22,24 ­0,91 10,69
16,9
­2,76 27,25
5,43 ­3,05 18,72
14,74 ­0,57 50,81
139,95 ­3,48 6,94
OMX H25 2016,50 (­2,82)
EN EUR
FORTUM
KONE B
METSO
NESTE OIL
NOKIA A B
NOKIAN R.
NORDEA BK
OUTOK.TEC
SAMPO ­A­
SANOMA W.
STORA E­R­
TELIASONERA
UPM­KYM
LISBONNE 16,17 ­0,62 10,71
46,67 ­0,89 19,19
30,1
­2,11 10,45
8,55 ­4,58 11,25
2,39 ­10,48
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19,89 ­0,95 8,9
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9,04 ­3,78 11,15
ALTRI
BCO BPI
BCO CO.POR
BCO E.SANTO
BRISA
CIMPOR
EDP
EDP
GALP ENER
J. MARTINS
POR.PASTA
PORTUG.TEL
REN
SEMAPA
SONAE
SONAE IN.
SONAECOM
ZON MULT.
LONDRES 1,09
0,4
0,1
0,62
2,63
5,48
2,19
3,34
11,13
14,07
1,91
4,02
2,01
5,36
0,4
0,58
1,22
2,53
A.B.FOODS
ADMIRAL G.
AGGREKO
AMEC
ANGLO AM.
ANTOFAG
ARM HOLD.
ASHMORE GROUP
ASTRAZENECA
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BAE SYST
BARCLAYS
BAT
BG GROUP
BHP BIL.
BP PLC
BRITISH LAND
BSKYB G.
BT GROUP
BUNZL
BURBERRY
CAPITA GP
CARNIVAL PLC
CENTRICA
COMPASS
DIAGEO
ESSAR ENERGY
EURASIAN N.
EXPERIAN
FRESNILLO
G4S
12,31
11,6
22,39
10,82
22,63
10,72
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3,69
27,11
3,02
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6,55
19,83
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1,34
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9,71
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2,73
PSI 20 5166,21 (­0,25)
0,68
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EN EUR
3,36
9,59
3,48
39,36
11,32
12,24
37,29
27,31
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25,89
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BEL 20 2166,75 (­1,29)
5,81
38,75
16,46
160,01
18,51
1,06
39,35
10,24
LES ECHOS
PLACES EUROPÉENNES
VALEUR
AEX 300,95 (­1,79)
2345,01 2345,01 2345,01 2345,01
SÉANCE DU 04-05-2012
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DJ E.STOXX: 227,34 (-1,77 %).S&P 500: 1369,02 (-1,62 %).
FTSE 100 5655,06 (­1,93)
EN EUR
­0,73
­0,5
+1,98
+2,97
­0,83
­0,36
+0,88
+1,4
­2,5
­0,28
­0,68
20,9
4,46
13,85
9,93
20,22
14,68
7,53
22,18
23,68
21,31
7,79
9,12
­0,69 7,43
­1,54 5,83
­2,47 8,53
+1,4
+1,16 8,84
­2,5 20,16
EN GBP
­0,89
­1,44
­1,71
­4,25
­4,31
­3,25
­1,36
­2,92
­0,61
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­1,28
­0,72
­1,44
­4,25
­3,91
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­1,54
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­7,58
­5,97
­2,41
­3,52
­2,5
14,31
12,75
21,12
13,7
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10,83
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15,37
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6,94
15,02
14,51
8,72
6,21
16,43
14,34
8,95
14,25
20,6
12,35
37,42
11,36
14,91
17,38
1,46
6,58
17,34
21,21
10,94
PLACES INTERNATIONALES
VALEUR
COURS
GKN
GLAXOSMITH.
GLENCORE INTL.
HAMMERSON
HARGR. LANSDOW
HSBC HOLD
IAG
ICAP
IMI PLC
IMP.TOB.
INTER.HOT.
INTER.POW.
INTERTEK
ITV
J. MATTHEY
KAZAKHMYS
KINGFISHER
LAND SEC.
LEGAL GEN.
LIBERTY INT.
LLOYDS BK
MAN
MARKS SP.
MEGGITT
MORRISON
NAT.GRID
NEXT
OLD MUTUAL
PEARSON
PETROFAC
PRUDENTIAL
R.SHELL A
R.SHELL B
RANDGOLD
RECKITT BE.
REED ELS.
RESOLUTION
REXAM
RIO TINTO
ROLLS­ROYCE
ROY.BK SC.
RSA INS
SABMILLER
SAGE GROUP
SAINSBUR.
SCHROD.NVTG
SCHRODERS
SCOT S.E.
SERCO
SEV.TRENT
SHIRE
SMITH NEP.
SMITHS G.
ST.CHART.
STAND.LIFE
TATE & LYLE
TESCO
TULLOW OIL
UNILEVER
UTD UTIL.
VEDANTA R.
VODAFONE
WEIR GROUP
WHITEBREAD
WOLSELEY
WPP GRP
XSTRATA
LUXEMBOURG 1,98
14,27
4,1
4,11
5,17
5,55
1,77
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9,5
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15,03
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2,75
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11,51
17,
7,27
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35,71
5,11
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0,25
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13,26
5,51
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8,25
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APERAM
INTERCUL
KBCGROUP
RTLGROUP
SESG
MADRID 11,81
22,75
13,92
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18,6
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ABERTIS
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ACERINOX
ACS
AMADEUS IT
ARCELORM.
BA.POPUL
BA.SABAD
BA.SANTAN.
BANKIA
BANKINTER
BBVA
BME
CRITERIA
EBRO FOODS
ENAGAS
ENDESA
F.CON CONT.
FERROVIAL
GAMESA
GAS NATURAL
GRIFOLS
IBERDROLA
INDITEX
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INTL AIRLINES
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OHL
REC
REPSOL
SACYR VALL.
TEC RÉUNID.
TELECINCO
TELEFONICA
MILAN 11,18
11,57
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10,25
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2,11
17,93
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13,65
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3,4
10,86
A2A
ANSALDO
ATLANTIA
AUTOGRILL
AZIMUT HOLD
BANCA P. DELL'EMI
BCA MONTE PASCHI
BCA P.MILAN
BCO POPOL.
BUZZI UN.
CAMPARI
DIASORIN
ENEL
ENEL GREEN P.
ENI
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GENERALI
IMPREGILO
INTESA SAN.
LOTTOMAT.
LUXOTTICA
MEDIASET
MEDIOBANC
MEDIOLA.
PARMALAT
PIRELLI & C
PRYSMIAN
SAIPEM
SNAM RET
STMICROELEC
TEL ITALIA
TENARIS
TERNA
TOD'S
UBI BCA
MOSCOU 0,43
6,28
11,23
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3,09
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84,2
2,5
LUXX Index 1136,75 (­0,26)
Ibex 35 6876,00 (+0,35)
S&P Mib 13918,57 (­1,41)
MICEX 1390,73 (­0,03)
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5,51 ­4,09
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ALFA LAVAL
ASTRAZENECA
ELECTROLUX
ERICSSON B
H & M ­B­
INVESTOR ­B­
NORDEA BK
SANDVIK
SCANIA B
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VOLVO ­B­
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CS GROUP
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UBS
ZURICH FIN
16,33
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7,61
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ATX 2079,53 (­0,56)
­5,
­1,21
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19,31
20,09
12,71
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12,81
EN SEK
90,49
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10,51
10,44
VALEUR
COURS
NYSE DJ­Indust. 13038,27 (­1,27)
3M (*)
ABBOTT LABS
ALCOA (*)
ALLSTATE
ALTRIA
AM ELECTRIC
AM.EXPRESS(*)
AMAZON.COM
AMGEN
APACHE
APPLE
AT&T (*)
AVON PROD
BAKER HUG.
BAXTER INT
BERKSHIRE H
BK AMERICA (*)
BK NY MEL.
BOEING (*)
BRISTOL MYERS
C.­COLA CO (*)
CAPITAL ONE
CATERPILLAR (*)
CHEVRON (*)
CISCO S.(*)
CITIGROUP
COLGATE­PAL
COMCAST
CONOCOPHIL.
COSTCO WH.
CVS
DELL
DEVON ENERG
DOW CH. CO
EMC
EMERSON EL.
ENTERGY
EXELON
EXXON M(*)
FEDEX
FORD MOTOR
G.ELECTRIC (*)
GILEAD SC.
GOLD.SACHS
GOOGLE
H J HEINZ CO
HALLIBURTON
HEWLETT P(*)
HOME DEP(*)
HONEYWELL
IBM (*)
INTEL (*)
JOHNSON&J.(*)
JP MORGAN(*)
KRAFT FOODS (*)
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LOEWS
M.STANLEY
MASTERC.
MCDONALDS(*)
MEDTRONIC
MERCK (*)
METLIFE
MICROSOFT (*)
MONSANTO
NAT.OIL
NEWS C.
NIKE ­B­
NORFOLK SOUTH
OCCID.PETROL
ORACLE
PEPSICO
PFIZER (*)
PH.MORRIS
PROCTER G(*)
QUALCOMM
RAYTHEON
SCHLUMBERGER
SOUTHERN CO
SPRINT
TARGET
TIME WAR
UNION PACIFIC
UPS B
US BANCORP
UTD HEALTH
UTD TECH.(*)
VERIZON (*)
VISA CL A
W.DISNEY (*)
WAL MART (*)
WALGREEN CO
WELLS FARGO
WEYERHAEUSER
WILLIAMS CIE
XEROX
NASDAQ * 88,67
62,41
9,37
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19,98
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7,62
ACTIV BL.
ADOBE SYST
AKAMAI TEC
ALEXION PHARM.
ALTERA
APOLLO GP
APPLIED MAT
AUT.DAT.P.
AUTODESK
BAIDU.COM
BED BATH & B.
BIOGEN IDEC
BMC SOFT.
BROADCOM
CA
CELGENE
CERNER
CH ROBINSON
CHECK PT SF
CITRIX SYST
COGNIZANT
CTRIP.COM
DENTSPLY INT.
DIRECTV
DOLLAR TREE
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INTUIT.SURGICAL
KLA­TENCOR
LAM RES.
LIFE TECH
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MICROCHIP T
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EN USD
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10,18
7,83
10,34
7,75
18,36
15,5
6,38
21,66
13,68
7,39
11,25
12,15
15,98
14,33
12,4
12,76
10,18
11,97
7,11
12,48
13,26
8,88
13,88
14,81
9,16
6,02
18,04
13,18
13,64
11,12
12,64
8,43
15,58
11,17
12,58
10,74
19,84
16,76
10,37
10,19
6,56
11,43
20,73
11,89
13,9
19,28
12,22
10,34
10,8
16,07
9,99
16,85
16,61
16,51
10,28
16,08
17,12
13,
11,32
14,02
15,99
11,47
10,97
14,32
16,1
19,57
14,5
12,1
12,84
10,04
48,73
22,55
6,74
EN USD
­2,37
­2,13
­2,16
­4,08
­2,43
­1,57
­2,17
­1,67
­3,75
­2,32
­2,65
­2,45
­3,16
­3,78
­1,79
­2,23
­1,94
­1,3
­2,92
­3,02
­2,01
­0,7
­2,29
­2,19
­1,46
­2,33
­3,51
­1,28
­3,69
­3,18
­3,28
­6,25
­2,26
­2,76
­2,74
­2,98
­1,91
­2,25
­2,55
­2,28
­1,89
­2,28
­2,92
­1,48
­1,82
­1,82
­2,37
­2,59
+1,24
­1,08
­0,14
­3,72
­2,93
­1,5
­2,17
­2,32
­1,82
­0,17
­1,99
­1,88
­2,59
­4,59
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­2,26
­1,72
­1,92
­2,21
­2,53
­2,09
­1,48
­1,84
­2,66
­0,89
­0,81
­0,37
­2,43
12,74
13,36
19,98
48,49
19,93
10,11
11,87
19,55
18,27
27,72
14,79
21,12
11,4
11,66
10,6
14,6
34,84
20,83
17,29
29,8
20,19
20,11
17,34
11,06
20,75
16,78
13,15
21,35
29,12
30,34
4,24
13,08
6,56
18,
10,46
17,33
19,22
38,55
11,2
18,72
11,05
17,57
11,78
13,97
18,25
16,48
8,75
14,07
17,77
22,38
11,67
18,36
23,24
6,39
18,64
18,62
4,21
17,09
27,
9,91
30,03
26,04
9,36
21,89
14,28
13,41
36,57
5,86
20,78
* Les valeurs inscrites au Nasdaq et faisant
partie de l’indice S&P100 figurent
dans la sélection des valeurs du Nyse.
VALEUR
COURS
XILINX
YAHOO
TORONTO 34,06
15,15
AGRIUM
BCE
BK MONTREAL
BK NOVA SCOT
BROOKFIELD
CDN IMPER.BK
CDN NAT RAIL
CDN NAT.RES.
CDN PAC.RAIL
CENOVUS EN.
ENBRIDGE
ENCANA
GOLDCORP
MANULIFE FIN
POTASH SASK
ROGERS COM.
ROYAL BK CDA
SUNCOR EN.
TECK COM.
TELUS
TOR.­DOM. BK
TRANSCANADA
VALEANT PH.
SAO PAULO 84,83
40,42
56,94
52,78
32,55
72,59
83,4
31,71
74,61
32,18
39,99
20,78
36,43
12,65
42,32
36,23
54,96
30,19
34,79
57,9
81,16
42,95
50,7
AMBEV
BRADESCO
CPFL ENERG.
CYRELA BR.
ELETROBRAS ON
EMBRAER
GAFISA
JBS
PETROBRAS
VALE RIO
TOKYO 78,8
29,85
26,38
15,78
16,
15,83
3,8
7,3
21,4
41,53
ADVANTEST
ASTELLAS PH
BRIDGESTONE
CANON
CHUGAI PHARM
CREDIT SAIS
DAIICHI SAN
DAIKIN IND.
DENSO
DENTSU
EISAI
FANUC
FUJIFILM
HITACHI
HONDA MOT.
JAPAN TOB.
JGC
KAO
KDDI
KOMATSU
KONAMI
KURARAY
KYOCERA
MITSUB.EST.
MITSUBISHI
MITSUI & CO
NIKON CORP
NIPPON EL GLASS
NTT
OLYMPUS
SECOM
SEVEN & I
SHIN­ETSU CH
SHISEIDO
SOFTBANK
SONY
SUMITO. REA
SUMITOMO
SUZUKI MOT
TAKEDA PH.
TDK
TERUMO CORP
TOYOTA MOTOR
TOYOTA TSUSHO
TREND MICRO
YAMATO H.
SHANGHAI 1360
3310
1842
3600
1457
1677
1355
2049
2647
2461
3140
13870
1702
492
2818
446500
2362
2161
514000
2256
2292
1136
7730
1346
1715
1235
2311
588
3595
1210
3795
2442
4470
1357
2401
1270
1832
1132
1857
3495
3945
3565
3205
1589
2411
1252
BANK CHINA
BANK COM
BEIJING BANK
CHINA LIFE
CITIC
CN COAL ENERGY
CN PING AN
ICBC
MERCH. BK
PETROCHINA
SHENERGY
SINOPEC
SINGAPOUR 3,06
4,93
10,56
19,21
13,53
9,66
43,08
4,38
12,41
10,08
4,64
7,27
DBS
HK LAND H.
JARDINE MATH
KEPPEL
OC BANK
SING. AIRLINES
SING. EXCH.
SING.TELEC
SINGAG. AIRL
UTD OVER.BK
HONG­KONG 14,19
6,22
49,75
11,02
8,96
10,66
6,71
3,12
10,66
19,
BK OF CHINA
BK OF COM.
CH.UNICOM
CHINA COAL EN.
CHINA CONST.
CHINA LIF.I
CHINA MOBILE
CNOOC
HK EXCHANGE
HK.&CH GAS
HSBC HOLD
HUTCHINSON
ICBC H
LI & FUNG
PETROCHINA
PING AN.INS
STAND.CHATER
SUN HK PROP
SWIRE PACIFIC
TENCENT H.
SEOUL 3,14
5,91
13,78
8,84
5,94
21,5
88,85
16,54
124,1
19,9
70,7
75,8
5,12
17,2
11,34
65,95
182,5
92,6
92,
242,6
HYNIX SEM.
HYUNDAI MOT.
KOREA ELEC.
LG CORP
POSCO
SAMS. ELEC
28150
257000
23300
59300
374000
136000
0
ECART PER 11
­1,96 16,86
­1,62 16,65
S&P/TSX Comp 11871,23 (­1,20)
Bovespa 60820,93 (­2,07)
Nikkei 225 9380,25 (+0,31)
EN CAD
­2,75
+0,27
­0,85
­0,96
+0,28
­1,
­0,26
­3,73
­2,11
­5,21
­1,11
+0,73
+1,34
­2,54
­0,84
­1,23
­1,56
­3,61
­1,56
­1,66
­0,67
9,26
12,79
10,17
11,28
27,58
9,29
15,27
11,2
16,43
14,97
24,24
23,09
16,26
9,58
12,02
11,65
11,31
8,83
9,45
14,62
11,06
18,67
+0,18 12,1
EN BRL
­2,11
­0,5
­0,15
­1,99
­0,68
­2,7
­3,8
­1,75
­4,21
­2,88
EN JPY
26,08
16,09
8,43
14,6
17,36
11,19
15,7
11,93
12,99
17,84
15,17
17,47
11,55
9,67
9,86
12,18
18,96
7,65
10,84
11,8
11,14
16,43
31,97
5,88
5,09
14,47
12,73
7,66
12,45
13,28
13,68
15,38
23,03
8,81
18,19
14,51
5,41
13,65
17,63
10,94
16,92
12,32
7,72
19,4
13,8
Shanghai Composite 2452,01 (+0,49) EN
CNY
Strait Times 2990,59 (­0,34)
Hang Seng 21086,00 (­0,77)
Kospi 1989,15 (­0,30)
S&P/ASX 200 4396,04 (­0,74)
23,44
36,03
7,32
37,44
28,81
25,14
13,38
64,91
3,61
22,91
BSE Sensex 16831,08 (­1,87)
ICICI BK
INFOSYS
RELIANCE IND.
ST.BK INDIA
TATA POWER
JOHANNESBOURG 834
2441
726
1994
100
FTSE/Top 40 30065,47 (­0,90)
ABSA GROUP
ANGLO AMER.
ANGLO PLATIN.
GOLD FIELDS
HARMONY GOLD
RICHEMONT
STAND.BANK
STEINHOFF
TELKOM
TIGER BRANDS
4,44
6,96
EN SGD
­0,21
+0,65
+0,51
­0,09
­0,22
+0,09
10,88
22,21
11,33
4,1
12,95
31,92
23,5
17,33
+0,09 20,5
­1,61 12,34
EN HKD
­0,63
­0,34
+0,29
­1,34
­0,5
­0,69
­0,23
­1,31
­0,96
+0,3
­1,19
­0,26
­0,78
+0,59
­1,9
­1,79
­1,08
­1,8
­0,49
­1,7
5,24
5,71
35,21
8,76
6,39
18,03
11,24
8,37
25,35
24,27
1,2
13,86
6,18
21,77
10,85
16,29
1,35
11,33
13,74
27,65
EN KRW
SYDNEY AUS & NZ BK
BHP BIL
BRAMBLES
CSL
MACQUARIE G.
NAT AUS.BK
ORIGIN ENERGY
RIO TINTO
TELSTRA
WESTPAC BKG
BOMBAY +0,96
+0,63
­0,07
­0,41
+0,02
+0,69
+0,41
­0,3
+0,65
­0,68
161,1
22,63
493,
97,62
72,84
48,81
116,87
28,02
23,27
287,5
+3,3
­3,2
+1,97
­2,93
EN AUD
­0,85
­0,61
­0,68
­1,21
­1,
­0,24
­2,19
­1,13
+0,56
10,63
10,74
18,17
19,99
11,04
9,91
16,63
9,32
12,76
11,24
EN INR
­2,75
­1,74 15,03
­1,68 4,47
­4,39 12,28
­0,55 0,62
EN ZAR
­4,31
8,32
EN EUR
SMI 6056,79 (­0,67)
16,84
7,54
11,87
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6,33
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EN CHF
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20,77
­5,57 14,75
­0,7
9,16
­0,36 8,6
RETROUVEZ DÉSORMAIS
ALTERNEX ET LE MARCHÉ LIBRE
SUR LESECHOS.FR/BOURSE
mont.
CODE ISIN
DÉSIGNATION
DES VALEURS
date
VALUNIT. DATE
HORS
DE LA
FRAIS
VAL.
ENEUROS**
mont.
LU0235308482 ALKENFUND­EUROP.OPP.
325,85
03/05
24,81
03/05
LU0187025845 MIR.­EQ.US
FR0000298168 ACTIONSFRANÇAISESD
DI
24,52
03/05
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04/05
FR0000289431 ACTIONSJAPONAISES
AI
19,69
FR0010535625 ACTIONSSOLIDAIRES
l
FR0000441628 COVÉAACT.EUR.HORSEURO
l
FR0000441685 COVÉAACT.EUR.OPPORT.
l
AI
FR0000441677 COVÉAACTIONSASIE
l
AI
FR0007483474
AI
LU0111548326 PARVESTBDEUROGOV
313,94
03/05
LU0230662891 PARVESTEQBRIC
131,65
03/05
67,54
03/05
LU0111491469 PARVESTEQHI.DIVEUR
LU0012181318 PARVESTEQUSA
88,11
03/05
LU0083138064 PARVESTSH.TERMEURO
209,32
02/05
LU0154361405 PARVESTSTEP90EURO
1130,28
02/05
FR0010076562 PROFILEAMONDEEQUILIBRE
l
21,25
02/05
FR0010076547 PROFILEAMONDEMULT.DYN
l
18,68
02/05
FR0010076471 PROFILEAMONDEPRUDENT
l
21,98
02/05
Société de Gestion
de Portefeuille
du groupe Covéa
(MAAF, MMA et GMF)
RETROUVEZ
LES VALEURS LIQUIDATIVES
DE NOS SICAV ET FCP
sur covea-finance.fr
FR0000985368 ACTIEUROPEC
l
152,48
03/05
FR0000425027 ACTIEUROPED
l
133,04
03/05
FR0000980468 ACTIFRANCEC
l
419,58
03/05
FR0000425175 ACTIFRANCED
l
333,53
03/05
2,05 28/02/11
03/05
02/05
03/05
FR0010827287 MIR.FRANCEACTIONS
129,33
03/05
LU0256840108 PICTETUSEQGROSEL
127,71
04/05
79,84
03/05
FR0010549451 MIR.HORIZON
l
98,22
27/04
LU0104884860 PICTETWATER
163,7
04/05
38,17
03/05
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l
102,23
27/04
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06/05
0,5 19/09/11
03/05
0,73 19/09/11
03/05
1,47 19/09/11
0,6 20/04/11
243,46
03/05
AE
57,56
02/05
0,62 20/05/11
FR0000445074 COVÉAMULTISMALLCAPEUR l AE
30,13
02/05
0,02 13/05/04
17706,57
03/05 318,54 06/05/08
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OI
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03/05
FR0000931412 COVÉASÉCURITÉC
ME
223,32
03/05
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03/05
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l
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03/05
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l
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l
125,95
03/05
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03/05
FR0010640904 MMAMULTIGABS.RETURN
280,32
7022,05
03/05
03/05
l AE
LU0176900511 PICTETJAPANEQSEL
03/05
15,12
FR0000441636 MMAEUROACTIONS
LU0070964530 PICTETINDIANEQ
04/05
584,02
l OE
l
04/05
61,1
LU0130732364 PICTETSMCAPEUR
0,91 12/05/05
FR0007497789 INVESTISSEMENT
80,86
LU0634788490 MIR.­EQ.SELECTEUROPE
03/05
03/05
03/05
FR0000002164 HORIZONDURABLE
LU0334003224 MIR.­EQ.PAN.EUROPE
3883,13
0,29 20/04/11
0,62 18/04/11
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03/05 60,92 06/05/08
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l
103,16
02/05
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l
111,97
02/05
FR0007012851 MULTIEUROPE
l
198,89
02/05
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l
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02/05
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l
207,79
02/05
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OE
105,35
03/05
FR0000289480 OBLIGATIONSD
OE
58,02
03/05
LU0122612764 FRANKEURGRWTH
9,55
03/05
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18,97
03/05
LU0231205856 FRANKINDIA
18,78
03/05
LU0294218382 FRANKMUTBEACON
17,5
03/05
LU0390138781 FRANKMUTEUROLAND
11,09
03/05
LU0140363267 FRANKMUTEUROPEAN
14,2
03/05
LU0282761252 FRANKMUTGLBDISCOV
9,2
03/05
LU0300742037 FRANKNATURALRES
ME
6,96
03/05
11,64
03/05
LU0301152442 ÖKOWORLDKLIMAEUR
33,43
04/05
LU0260869903 FRANKUSOPP
12,88
03/05
LU0061928585 ÖKOWORLDÖKOVIS.CL.EUR
93,11
04/05
LU0084617165 ASIAPACIFICEQUITIESD
89,71
03/05
LU0316493666 TEMPASIANGRWTH
32,22
03/05
LU0309769247 ÖKOWORLDÖKOVIS.EU.EUR
31,15
04/05
LU0187077309 CHINESEEQUITIESD
51,51
03/05
LU0229946891 TEMPBRIC
13,92
03/05
LU0187076913 EM.MKTSEQUITIESD
137,79
03/05
LU0213453268 EUROGOVERNMENTBDSDH
126,07
03/05
LU0230242504 FLEX­O­RENTED
109,08
03/05
LU0085136942 HIGHYIELDBONDSDH
103,87
03/05
125,73
03/05
31,31
03/05
133,79
03/05
34,23
03/05
LU0474363545 USLARGECAPEQI
125,36
03/05
LU0320896664 USPREMIUMEQUITIESDH
117,82
03/05
OPTIGESTION
www.optigestion.com
17, avenue Hoche 75008 Paris
01.40.75.87.00
LU0188151178 TEMPCHINAUSD
23,55
03/05
LU0122613903 TEMPEASTEUROPE
20,31
03/05
LU0390138195 TEMPFRONTIERMKTS
15,04
03/05
LU0294220107 TEMPGLBBOND
19,13
03/05
FR0010106450 OPTILIADIVERSIFIÉE
LU0294221253 TEMPGLBTOTRET
17,48
03/05
FR0010236760 OPTILIAPYTHAGOREC
LU0094040077 TEMPLATINAMUSD
43,86
03/05
122,92
03/05
LU0084302339 LUX­O­RENTEDH
89,89
03/05
LU0187077218 SAMSUSTEUROPEQD
PICTET & CIE
34, avenue de Messine 75008 Paris
Tél. : +33 1 56 88 71 29
www.pictetfunds.com
Market Bridge Capital
80 rue Cardinet
75 017 Paris France
Infoline: www.marketbridgecapital.com
1,07 21/04/11
DI
LU0155303323 PICTETASIANEQJAP
169,67
04/05
LU0090689299 PICTETBIOTECH
331,12
04/05
FR0010923813 AMERICAEUR
l
85,22
27/04
LU0280430660 PICTETCLEANENERGY
64,91
03/05
FR0010927970 AMERICAUSD
l
855,21
27/04
LU0130728842 PICTETEAST.EUROPE
330,99
04/05
99,39
02/05
LU0255798109 PICTETEMERGLCDEBT
190,41
04/05
FR0010923821 GLOBALMACROEUR
LU0130729220 PICTETEMERGMKTS
518,96
03/05
FR0007050240 PROFILAUDACEC
l
23,87
02/05
LU0128490280 PICTETEURBDS
428,37
04/05
FR0007052105 PROFILAUDACED
l
23,87
02/05
LU0128470845 PICTETEURCORPBDS
161,58
04/05
FR0007019039 PROFILDYNAMIQUE
l
95,44
02/05
LU0167158327 PICTETEURSMTBDS
126,16
04/05
FR0007019047 PROFILEQUILIBRE
l
105,21
02/05
LU0144509717 PICTETEURSUST.EQ
143,14
03/05
FR0007019021 PROFILPRUDENT
l
96,07
02/05
04/05
LU0130731986 PICTETEUROP.EQSEL
448,05
04/05
79,16
04/05
LU0128467544 PICTETGBLEMDEBT
300,78
04/05
104,27
03/05
LU0188501257 PICTETGENERICS
139,13
04/05
FR0010927988 GLOBALMACROUSD
936,3
LU0689230778 MIR.CONV.BD.EUR
8,75 18/04/11
02/05
106,
LU0334004974 MIR.­EQ.EUROPEEX.UK
LU0551957144 MIR.­EQ.GLOBAL
date
ROBECO GESTIONS
21, boulevard de la Madeleine - 75001 Paris
Tél. : 01.55.35.47.00 – Fax : 01.55.35.47.78
Internet : www.robeco.fr
LU0139292113 FRANKUSEQUITY
0,15 20/04/11
1,7 18/04/11
FR0000290157 RHONEPLUSXCTER.CEUR
DER
DIVIDENDE
NET EN
EUROS**
mont.
362,25
117,62
27,54
FR0000931420 COVÉASÉCURITÉD
LU0168449691 PICTETGREATERCHINA
l
OE
l
03/05
FR0010827253 MIR.EUROACTIONS
0,64 18/04/11
03/05
FR0000978736 COVEAOBLIGCONV
date
165,57
VALUNIT. DATE
HORS
DE LA
FRAIS
VAL.
ENEUROS**
130,43
43,94
FR0000939860 COVÉAMULTIIMM.A
DÉSIGNATION
DES VALEURS
LU0256846139 PICTETSECURITY
42,55
FR0000931446 COVEAMOYENTERME
mont.
CODE ISIN
04/05
03/05
FR0000441651 COVÉAEUROSPREAD
DER
DIVIDENDE
NET EN
EUROS**
123,67
81,11
FR0000939951 COVEAEUROSOUVERAIND
VALUNIT. DATE
HORS
DE LA
FRAIS
VAL.
ENEUROS**
l
190,3
COVÉAACTIONSRENDEMENT l
FR0000939969 COVEAEUROSOUVERAINC
ww
date
l
03/05
03/05
DÉSIGNATION
DES VALEURS
FR0007493242 ACTIMONDE
29,09
149,44
mont.
CODE ISIN
LU0187024954 MIR.­EQ.PANASIA
DI
LU0131210360 PARVESTBDEUROCORP
DER
DIVIDENDE
NET EN
EUROS**
03/05
FR0000289381 ACTIONSFRANÇAISESC
www.bnpparibas-ip.fr
ww
date
VALUNIT. DATE
HORS
DE LA
FRAIS
VAL.
ENEUROS**
27,5
04/05
RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur
DÉSIGNATION
DES VALEURS
l
79,34
C
CODE ISIN
FR0007012869 ACTIINVEST
FR0000934937 ACTIONSAMERICAINES
LU0300834669 ALKENFDSMCAPEUR
DER
DIVIDENDE
NET EN
EUROS**
CLASSIFICATION
DER
DIVIDENDE
NET EN
EUROS**
CLASSIFICATION
VALUNIT. DATE
HORS
DE LA
FRAIS
VAL.
ENEUROS**
CLASSIFICATION
DÉSIGNATION
DES VALEURS
CLASSIFICATION
CODE ISIN
SICAV. TAUX & CHANGES. MATIÈRES PREMIÈRES
CLASSIFICATION
LES ECHOS
31
LU0474363974 USLARGECAPEQD
LU0510167264 USLARGECAPEQDH
45, rue de Courcelles, 75008 Paris
Tél. : 01.72.25.66.22 www.b-dreyfus.com
FR0011042514 DIVASYNERGYUCITS
102366,23
03/05
LU0158903558 AKTIENDEUTSCHLANDELM
152,74
04/05
LU0140872143 WALLBERGA.VALUEINSID
62,99
04/05
l
Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. ­ Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme l indique la cotation d’un FCP. ­ Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à
vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EUROS (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP).** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne « DÉSIGNATION DES VALEURS ».
TAUX ET CHANGES
OBLIGATIONS CONVERTIBLES
CHANGES: COURS AU COMPTANT
COURS DE CHANGES CROISÉS
04­05­2012 1 EURO
EN DEVISE
VARIATION
MOYENNE
COURS BCE RAP VEILLE DE L'ANNÉE
EN %
PRÉCÉDENTE
DOLLAR US
LIVRE STERLING
FRANC SUISSE
COURONNE DANOISE
COURONNE NORV.
KUNA CROATE
COURONNE SUÉDOISE
DOLLAR CANADIEN
YEN
DOLLAR AUSTRALIEN
ROUBLE RUSSE
ROUPIE INDIENNE
DOLLAR NÉO­ZÉLANDAIS
COURONNE TCHÈQUE
FORINT HONGROIS
ZLOTY POLONAIS
LEV BULGARE
DOLLAR HONG KONG
WON SUD CORÉE
LITAS LITUANIEN
LATS LETTON
PESO MEXICAIN
REAL
DOLLAR SINGAPOUR
RAND SUD­AFRICAIN
LIVRE TURQUE
RENMIBI YUAN
RUPIAH
PESO PHILIPPIN
RINGGIT MALAIS
BAHT THALANDAIS
1,3132
+0,0686
1,3920
0,8120
+0,0863
0,8679
1,2014
+0,0000
1,2326
7,4378
+0,0000
7,4506
7,5610
+0,2719
7,7934
7,4978
­0,2554
7,4390
8,9041
+0,3697
9,0298
1,2986
+0,5342
1,3761
105,4100 ­0,0758
110,9586
1,2830
+0,5328
1,3484
38,8750
+0,2388
40,8846
70,2230
+0,1612
64,8859
1,6465
+0,5742
1,7600
25,0230
+0,3610
24,5898
284,8500 +0,5897 279,3726
4,1848
+0,5261
4,1206
1,9558
+0,0000
1,9558
10,1925
+0,1002
10,8362
1486,5000 +0,2685 1541,2341
3,4528
+0,0000
3,4528
0,6990
+0,0143
0,7063
17,0670
+0,3510
17,2877
2,5107
­0,9195
2,3265
1,6306
­0,0061
1,7489
10,1630
+0,0886
10,0970
2,3053
­0,3114
2,3378
8,2812
+0,4110
8,9960
12110,5300­0,2426 12206,5097
55,5700
+0,3703
60,2604
3,9937
+0,3543
4,2558
40,6300
+0,1331
42,4288
04­05­2012
EURO
USD
GBP
CHF
SEK
EUR
USD
GBP
CHF
SEK
DKK
JPY (100)
CAD
1,0000
0,7615
1,2315
0,8324
0,1123
0,1344
0,9487
0,7701
1,3132
1,0000
1,6172
1,0931
0,1475
0,1766
1,2458
1,0112
0,8120
0,6183
1,0000
0,6759
0,0912
0,1092
0,7703
0,6253
1,2014
0,9149
1,4796
1,0000
0,1349
0,1615
1,1397
0,9252
8,9041
6,7805
10,9656
7,4114
1,0000
1,1971
8,4471
6,8567
DKK
JPY(100)
CAD
7,4378
5,6639
9,1599
6,1909
0,8353
1,0000
7,0561
5,7276
1,0541
0,8027
1,2982
0,8774
0,1184
0,1417
1,0000
0,8117
1,2986
0,9889
1,5993
1,0809
0,1458
0,1746
1,2320
1,0000
USD
COMPTANT
ACHAT
VENTE
A 1 MOIS
ACHAT
VENTE
A 3 MOIS
ACHAT
VENTE
A 6 MOIS
ACHAT
VENTE
A 1 AN
ACHAT
VENTE
GBP
CHF
SEK
DKK
JPY(100)
CAD
1,3136
1,3137
0,8113
0,8116
1,1997
1,1997
8,8738
8,8801
7,4312
7,4292
105,5299
105,5635
1,2960
1,2963
0,0001
0,0001
0,0002
0,0003
­0,0004
­0,0002
0,0119
0,0121
­0,0008
­0,0007
­0,0219
­0,0150
0,0010
0,0011
0,0006
0,0007
0,0008
0,0009
­0,0011
­0,0007
0,0349
0,0355
­0,0021
­0,0019
­0,0558
­0,0367
0,0031
0,0035
0,0017
0,0019
0,0021
0,0023
­0,0022
­0,0018
0,0697
0,0724
­0,0049
­0,0038
­0,1262
­0,0886
0,0074
0,0083
0,0046
0,0049
0,0053
0,0057
­0,0049
­0,0036
0,1369
0,1422
­0,0082
­0,0059
­0,3431
­0,2701
CNO­ETRIX
BASE 100
AU
31/12/1998
GLOBAL
1­3 ANS
3­5 ANS
5­7 ANS
7­10 ANS
10­15 ANS
+15 ANS
EMTXI
EMTXI­BE
SOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS)
Cours guichet par 100 pour le Yen
INDICE
175,01
157,98
171,83
179,07
182,47
177,61
200,42
184,54
180,45
­0,07
­0,01
­0,03
­0,03
­0,03
­0,04
­0,04
­0,01
­0,06
75,01
57,98
71,83
79,07
82,47
77,61
100,42
84,54
80,45
3,31
1,65
2,15
2,77
3,36
4,27
3,82
1,78
3,36
SOURCE FININFO
BTF
TAUX BTAN
0,0175
0,0195
12/07/12
05/07/12
28/06/12
21/06/12
14/06/12
07/06/12
31/05/12
24/05/12
16/05/12
10/05/12
0,07
0,06
0,07
0,09
0,08
0,08
0,08
0,09
0,08
0,08
TAUX PRIX
4.500 07/12
0.750 09/12
3.750 01/13
4.500 07/13
2.000 09/13
2.500 01/14
3.000 07/14
0.750 09/14
2.500 01/15
2.000 07/15
COUPON
0,04 100,78
0,1 100,24
0,17 102,42
0,29 104,93
0,3 102,34
0,39 103,52
0,52 105,35
0,59 100,38
0,69 104,8
0,91 103,39
PAYS
TAUX DE RÉFÉRENCE
BCE
TAUX PRET MARGINAL
TAUX REPO (REFI)
TAUX DEPOT
TAUX JOUR LE JOUR
TAUX DE BASE
TAUX JOUR LE JOUR
FONDS FEDERAUX
2 ANS
10 ANS
GENSAKI T/N
TAUX JOUR LE JOUR
TAUX D'ESCOMPTE
TAUX DE BASE
10 ANS
TAUX JOUR LE JOUR
TAUX DE BASE
NEW YORK
ZONE EURO
ZURICH
USD
EUR
CHF
Jour
jour
0,15
0,34
0,05
LONDRES
TOKYO
GBP
JPY
MARCHÉS MONÉTAIRES
1 mois 3 mois 6 mois 1 an
0,57
0,51
0,2
0,15
0,29
­0,03
0,57
0,44
0,12
0,43
0,48
0,01
0,5
0,02
0,65
0,04
0,54
­0,01
0,74
0,21
0,91
0,05
LIBOR EURO
EURO USD
EURO CHF
EUR
USD
CHF
T/N
0,2
0,15
0,03
EURODEVISES
1 mois 3 mois 6 mois 1 an
0,3
1,7
2,1
2,04
0,57
0,15
0,57
0,43
0,18 ­0,01 0,21
0,05
EURO JPY
EURO GBP
YEN
GBP
0,02
0,4
0,04
0,65
­0,03
0,54
0,12
0,74
ROYAUME UNI
USA
JAPON
0,01
0,91
CANADA
TAUX EN %
1.75 %
1.00 %
0.25 %
0.50 %
0.50 %
0.05 %
0.25 %
0.26 %
1.88 %
0.10 %
0.30 %
0.30 %
1.35 %
0.89 %
0.80 %
3.00 %
INDICES DE RÉFÉRENCE DES EMPRUNTS À TAUX VARIABLES
TAUX REF. BONS DU TRÉSOR
VARIATION RENDE­
VARIATION DEPUIS
MENT EN
JOUR
31/12/98 %
04­05­2012
MOY.
MENS.
2010
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
2011
Janv.
Fév.
Mars
Avr.
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
2012
Fév.
Mars
Avr.
SOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS)
MARCHÉ OBLIGATAIRE
PRINCIPAUX TAUX DIRECTEURS
04­05­2012
COURS À TERME DE L'EURO CONTRE LES PRINCIPALES DEVISES
04­05­2012 À 16 H
TAUX MARCHÉS MONÉTAIRES ET EURODEVISES
3,713
0,475
1,209
3,713
1,24
0,806
2,475
0,465
0,786
1,65
SOURCE BANQUE DE FRANCE
EURIBOR
1 MOIS 3 MOIS
TMM
TME
TMOR
PUB
PRIV
0,3386
0,3489
0,4768
0,4199
0,4431
0,6967
0,5777
0,4902
0,4230
0,4460
0,5830
0,6400
0,6180
0,7830
0,8330
0,8110
0,6860
0,7270
0,8480
0,8950
0,8800
0,9970
1,0420
1,0220
3,14
3,14
3,07
2,76
2,74
2,82
3,05
3,39
3,34
3,34
3,27
2,96
2,94
3,02
3,25
3,59
0,6672
0,6780
0,6483
1,0016
1,0230
1,1330
1,0033
0,8972
0,9963
0,9835
0,7845
0,6168
0,7940
0,8930
0,9020
1,1290
1,2430
1,2780
1,3710
1,3710
1,3470
1,3640
1,2220
1,1410
1,0180
1,0870
1,1760
1,3220
1,4240
1,4870
1,5500
1,5500
1,5360
1,5750
1,4810
1,4250
3,5
3,65
3,66
3,75
3,58
3,45
3,39
3,
2,71
3,02
3,6
3,23
3,7
3,85
3,86
3,95
3,78
3,65
3,59
3,59
2,91
3,22
3,8
3,43
0,3662
0,3587
0,3475
1,1410
0,4690
0,4090
1,0490
0,8600
0,7460
3,06
2,87
3,05
3,26
3,07
3,25
3,34
3,27
2,94
3,25
3,85
3,95
3,65
3,59
3,22
3,43
3,26
3,25
SOURCE CDC IXIS
EURIBOR
MOY. EONIA
TECH
HEBD.
10
1 MOIS 3 MOIS
MARS
30
0,3490 0,4190 0,7770 0,37
AVR.
02
0,3880 0,4170 0,7710 0,37
03
0,3470 0,4160 0,7700 0,37
04
0,3430 0,4150 0,7680 0,37
05
0,3530 0,4140 0,7660 0,36
09
0,3520 0,4140 0,7660 0,36
10
0,3520 0,4140 0,7640 0,36
11
0,3470 0,4120 0,7600 0,36
12
0,3500 0,4110 0,7570 0,36
13
0,3410 0,4100 0,7530 0,36
16
0,3460 0,4090 0,7500 0,36
17
0,3460 0,4080 0,7460 0,36
18
0,3490 0,4080 0,7410 0,36
19
0,3460 0,4070 0,7370 0,36
20
0,3470 0,4070 0,7340 0,36
23
0,3440 0,4060 0,7310 0,36
24
0,3380 0,4060 0,7270 0,36
25
0,3380 0,4040 0,7240 0,36
26
0,3370 0,4020 0,7200 0,36
27
0,3430 0,4020 0,7150 0,36
30
0,3460 0,4000 0,7080 0,36
MAI
01
0,3440 0,4000 0,7080 0,36
02
0,3440 0,4010 0,7040 0,36
03
0,3430 0,3990 0,7000 0,36
04
0,3430 0,3990 0,6970 0,35
THE
THOR
PUB
PRIV
2,85
3,05
3,05
2,85
2,85
2,85
2,97
2,97
2,97
2,97
2,97
3,1
3,1
3,1
3,1
3,1
3,06
3,06
3,06
3,06
3,06
3,06
3,06
3,05
3,05
3,05
3,17
3,17
3,17
3,17
3,17
3,3
3,3
3,3
3,3
3,3
3,26
3,26
3,26
3,26
3,26
3,26
3,26
3,05
3,05
3,05
3,17
3,17
3,17
3,17
3,17
3,3
3,3
3,3
3,3
3,3
3,26
3,26
3,26
3,26
3,26
3,26
3,26
3,06
3,06
3,06
2,99
3,26
3,26
3,26
3,19
3,26
3,26
3,26
3,19
MATIÈRES PREMIÈRES
ISIN
VALEUR
FR0010771766
FR0010185975
FR0010798371
FR0010823476
FR0011073006
FR0010833053
FR0010816280
FR0010805358
FR0010844746
FR0000180994
FR0011018894
FR0000181034
FR0010748905
FR0010998005
FR0010870931
FR0000180549
FR0010922955
FR0010827055
FR0010632844
FR0010914390
FR0010797936
FR0010881573
FR0011069442
FR0010032839
FR0011018902
FR0010775098
FR0010449264
FR0010814061
FR0010354670
FR0010771444
FR0010978932
FR0010333302
FR0010973057
FR0010829762
FR0010773226
FR0010998187
FR0000180127
FR0000187783
FR0010771899
FR0010518894
FR0010820209
FR0010961128
FR0010796417
FR0010736660
FR0010544734
FR0010962704
FR0010532739
FR0010627109
AIFRA 4.97% OCE
AIRFRANOCEA0420
ALCATOE5%01JAN15
ALTRAN JAN 15
ASSYSTORN4%JAN17
ATARIORAX% 15
ATOS OCEANE 0116
AUSY FRN20OCT14
AVANQUEST OCA
AXA 3.75% 00
BPCEFRN 180314
BULL 2.25% 00
CAP GEM 3.5%14
CGGOCEANE1.75%JA16
CHARGOCA 01/01/16
COFIDUR 3% 98
CUOCEANE 01NOV2015
FAUR. OCE 4.50%
FONC IENA OC
FONCIE VOLTA ORANE
G.DEGREN.11/12
GECINA 2.125% 16
GFI5.25%OCEJAN2017
INFOG.4% 09OC
INGENICO2.75%JAN17
MAUPR 7.125%
MICHELIN OCE0CP17
NEOOCE3.75%2
NEXANS OC 0113
NEXANSOCE4%1JAN
OLGROUPOC7%DEC15
ORCO CV 1% 2013
ORPEAO OCE16
OXYOCE6%29DEC14
PEUGEOT OCE 16
PIERRE ET VAC OCE
PUBLICIS 1%02
PUBLICIS OBC
PUBOE3.125%30JUL
QUANTEL OC
SCBSMOC9%1JUL16
SILIC2.50%0117
SOIOE 6.25% 14
ST DUP.10%14
STERIA OSICE
TECOCEANE 01JAN16
THEOLIA 2% 2014
VILMORIN OCEA0715
MÉTAUX NON FERREUX
OR (euros CPROR/*cours hebdo)
04/05
Lingot
10 Florins
5 Dollars*
10 Dollars
20 Dollars
5 Roubles*
50 Pesos
Latine
Napoleon
1/2 napoleon*
Souverain eli i*
Souverain
1/2 Souverain*
Suisse
Tunisienne*
Mark*
Krugerrand
Lingotin 500grs
Lingotin 250grs
Lingotin 100grs
COURS
40390
250
355
700
1440
204
1559,75
249,9
249,9
140
308
299,9
150
242
257
318
1334,75
21000
10540
4200
03/05
PRIME
PREC.
0
40410
2,31
248
16,88
350
15,23
710
18,49
1420
30,51
204,5
2,98 1559,75
6,57
237,1
6,57
244
19,4
137,1
4,18
311
1,44
294,1
1,47
165
3,2
248,4
9,59
258
9,96
319
6,25 1344,75
3,99
21300
4,38
10650
3,99
4290
ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP)
656,5
667
PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP)
Fix1
16 069
16 313
Fix2
16 210
16 228
PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP)
Fix1
37 401
38 083
Fix2
37 407
37 874
LONDON BULLION MARKET
04/05
ARGENT (en cents par oz)
Fixage
2 990
OR (en dollars par oz)
Fix1-Fix2
1 630-1 644
MÉTAUX STRATÉGIQUES
CUIVRE (GIRM):
Cathodes : 647,7 a compter du 04/05
PARIS
03/05
3 036
1 643-1 638
PALLADIUM (en dollars par once troy)
649-654
658-663
PLATINE (en dollars par once troy)
1 522-1 532
1 529-1 539
Base Cuivre
Base Laminé Laiton 1 Titre
Base Laminé Laiton 70/30
Base Laminé Laiton 85/15
Base Laminé Bronze 94/6
Base Laminé Bronze 94/4
PRODUITS PÉTROLIERS
BISMUTH 99,99% (par lb)
10,7
AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX :
724,04 depuis le 04/05
564,16 depuis le 04/05
578,69 depuis le 04/05
651,36 depuis le 04/05
803,27 depuis le 04/05
776,86 depuis le 04/05
ZINC ELECTRO (UMICORE):
SS PLOMB 95
10,7
CADMIUM 99,95% (par lb)
0,88
0,88
COBALT (CATHODES) 99,80% (par lb)
15,75
15,5
EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg)
13
13
FERRO MANGANESE (HC) (par tonne)
1265
1265
1900 depuis le 04/05
LONDON METAL EXCHANGE
04/05
03/05
ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne)
Cpt
1925-1935
1950-1960
3 mois
1945,5-1946
1965-1975
Stocks
125140
126240
ALUMINIUM (en $ par tonne)
Cpt
2047,5-2048
3 mois
2088-2088,5
Stocks
4990075
2047-2047,5
2088-2088,5
5004200
CUIVRE (en $ par tonne)
Cpt
8295,5-8296
3 mois
8225-8225,5
Stocks
230625
8316-8318
8255,5-8256
235200
ETAIN (en $ par tonne)
Cpt
21750-21775
3 mois
21650-21700
Stocks
14545
22000-22005
22050-22075
14510
NICKEL (en $ par tonne)
Cpt
17365-17370
3 mois
17425-17450
Stocks
104280
17375-17380
17470-17475
103764
FERRO MOLYBDENE (par kg)
34,5
34,5
1275
1300
SELENIUM 99,50% (par lb)
61,5
62,5
2104-2104,5
2108-2110
360325
ZINC (en $ par tonne)
Cpt
1995-1996
3 mois
1998,5-1999
Stocks
925550
2000-2000,5
2008-2008,5
927075
2125
2125
NEW YORK
MAI 12
JUIN 12
JUIL. 12
SEPT. 12
DÉC. 12
Settlement
03/05
3038
3032
3033,5
3048,9
3049,5
3004
3012
3010
3006,7
3026
CUIVRE (en cents par lb)
MAI 12
JUIN 12
JUIL. 12
AOUT 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
372,05
371,95
371,65
372,35
373,55
373,45
373,65
373,9
Vol
697
829
48716
8
OR (en dollars par once)
MAI 12
JUIN 12
JUIL. 12
AOUT 12
OCT. 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
1644,7
1643,3
1643,9
1647,4
1648,7
1634,2
1636,8
1638,5
1639,8
1641,9
PLATINE (en dollars par once)
JUIL. 12
OCT. 12
JANV. 13
AVR. 13
JUIL. 13
Settlement
04/05
Settlement
03/05
1531,8
1534
1526,6
1539,3
1542,1
1528,9
1531,1
1535
1539,9
1538,9
KUALA LUMPUR
ETAIN (en dollars par tonne)
JOU R
Settlement
04/05
Settlement
03/05
Vol
21800
22300
50
EPEX SPOT FRANCE
(en euros par MWh)
BASE
POINTE
Clôture
04/05
Clôture
03/05
37,71
38,32
42,9
47,05
Vol
148713
69047
LONDRES
(en dollars)
04/05
03/05
ANTIMOINE 99,65% (par tonne)
12950
12750
SINGAPOUR
NAPHTA
GASOLINE 97
JET KEROSENE
GAS OIL
FUEL OIL (180)
FUEL OIL (380)
104,86-104,96
131,27-131,37
128,64-129,04
128,02-128,42
704,2-704,5
697,1-697,5
107,91-108,01
133,7-133,8
131,47-131,87
131,09-131,49
718-718,2
710-710,2
ÉMISSION CO2
Clôture
04/05
Clôture
03/05
117,32
113,41
113,04
118,88
116,08
115,84
SPOT
Clôture
04/05
Clôture
03/05
6,61
7,05
Vol
34000
URANIUM
Clôture
04/05
Clôture
03/05
988,25
984,25
981,5
980,75
980,5
MAI 12
JUIN 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
51,5
51,25
51,5
51,45
Clôture
03/05
98,51
98,91
99,19
99,39
99,55
102,54
102,92
103,2
103,4
103,54
AMSTERDAM - ROTTERDAM
(en $ par baril)
GAS, 0.1% SUL. 963,5-965
JET 0,3% SUL.
1033-1035
566
560,4
567,8
575,2
580,6
559,8
555,7
563,9
572,6
577,4
3579
2173
626
348
100
NEW YORK (en cents par lb)
JUIL. 12
OCT. 12
MARS 13
MAI 13
JUIL. 13
Clôture
04/05
Clôture
03/05
Vol
20,85
21,21
22
22,01
22,03
20,65
21,07
21,88
21,89
21,91
33873
15944
9609
2553
1836
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
cacao (dollars/tonne) : le 04/05
Prix indicatif : 2378,42
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
DÉC. 12
MARS 13
Clôture
04/05
Clôture
03/05
Vol
1511
1526
1514
1495
1470
1517
1534
1518
1500
1478
1062
3684
1695
843
636
NEW YORK (en $ par tonne)
Clôture
04/05
Clôture
03/05
2,29
2,38
2,45
2,34
2,43
2,5
Vol
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
DÉC. 12
MARS 13
Settlement
04/05
Settlement
03/05
0
2282
2287
2304
2301
2332
2307
2318
2327
2330
Vol
7093
2326
1094
1176
Clôture
04/05
Clôture
03/05
25,7
28,9
25,74
29,09
Vol
POWERNEXT GAS FUTURES
Vol
315325
151767
JUIN 12
JUIL. 12
AOUT 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
25,24
25,29
25,44
25,24
25,29
25,44
Vol
Vol
42020
125501
49741
25986
14851
Vol
420699
91057
46232
43080
21999
BOIS
988,5-989,5
1052,5-1054,5
86,78
87,93
0
87,24
89,21
88,85
Vol
15
9369
2
Clôture
04/05
Clôture
03/05
Vol
1995
2019
2019
2011
1990
1951
1975
1985
1987
1978
78
5416
1746
2220
86
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
DÉC. 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
173,4
174,85
177,7
181,55
174,3
175,8
178,3
182
Vol
23
8361
2594
1696
219,5
220,5
195,75
217,5
218
198,75
Vol
7054
20815
BLÉ À CHICAGO (en cents par boisseau)
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
603,75
609,5
624,25
608,25
615,5
631,5
Vol
748
70351
13488
MAIS À PARIS (en euros par tonne)
Settlement
04/05
Settlement
03/05
213
214,25
186,5
215
216,5
188
Vol
1388
514
348
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
662,25
620,25
535,25
650,75
614,5
537,5
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
Settlement
03/05
14,96
15,21
15,42
14,94
15,19
15,4
Settlement
04/05
Settlement
03/05
331,5
340
343,75
336
344,5
348
MAI 12
JUIL. 12
NOV. 12
Settlement
04/05
Settlement
03/05
173
172
149,5
177
171,5
151,35
Settlement
04/05
Settlement
03/05
Vol
292,1
286,5
291,3
291
287,5
293,5
178
520
214
NEW YORK (cont. No2 - en cents par lb)
MAI 12
Settlement
Settlement
04/05
03/05
123,05
126,35
Vol
3
FR0010910562
FR0010304733
FR0010134247
FR0010734509
FR0010490912
FR0010772921
FR0010876813
FR0010325035
FR0010329292
FR0010198309
FR0010379529
4558
160523
34728
FR0010980045
FR0010964247
FR0010518688
Vol
FR0010355644
FR0010492694
75
530
62
AVOINE À CHICAGO
(en cents par boisseau)
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
FR0010630590
FR0010805366
FR0010944876
FR0010944884
FR0010292755
RIZ À CHICAGO (en cents par lb)
Settlement
04/05
FR0010575563
FR0011073915
FR0010356535
Vol
MAIS À CHICAGO (en cents par boisseau)
Vol
26
1147
5
Vol
12
160
441
FRET MARITIME
BALTIC DRY INDEX : 1157
LE 04/05/12
BALTIC PANAMAX INDEX : 1527
LE 04/05/12
BALTIC CAPESIZE INDEX : 1576
LE 04/05/12
BALTIC SUPRAMAX INDEX : 1118
LE 04/05/12
BALTIC DIRTY INTERN. TANKER :763
LE 04/05/12
BALTIC CLEAN INTERN. TANKER :622
LE 04/05/12
1,00 P.1
1,03 P.1
2,81 1,00 P.1
1,00 P.1
1,00 P.1
26,39 P.1
1,01 P.1
1,00 P.1
4,41 P.1
242,3
39,01
17,75
84,7
7,28
44,02
283,
7,
8,3
9,49
161,8
1,00 P.10
1,00 P.1
1,00 P.1
27,00 P.1
1,00 P.1
1,00 P.1
1,01 P.1
1,06 P.1
1,00 P.1
2,00 P.1
1,11 P.1
1,00 P.1
2,65 P.100
1,00 P.1
1,22 P.1
1,04 P.1
1,00 P.1
1,02 P.1
1,00 P.1
1,00 P.1
1,00 P.1
1,07 P.1
1,00 P.1
1,00 P.1
1,00 P.1
1,00 P.1
18,00 P.1
1,00 P.1
1,01 P.1
1,00 P.1
1,05 P.1
1,13 P.1
1000,00 P.1
1,03 P.1
1,00 P.1
8,64 P.1
1,08 P.1
FR0010690099
FR0010718379
FR0010645200
FR0010617027
FR0010897082
FR0010957621
FR0010814186
FR0010671891
FR0010203299
LU0234878881
FR0010781021
FR0010681569
FR0010489815
FR0010207811
FR0010480723
FR0000312928
FR0010485466
FR0010622241
FR0010629725
FR0010585224
FR0010435438
FR0010286542
C SOUS
14/12/14
03/04/13
30/04/13
31/07/13
09/07/15
20/10/16
30/07/15
31/12/14
31/12/14
08/04/16
24/07/14
17/07/14
21/04/15
09/12/13
11/07/13
13/03/17
03/11/12
30/04/12
30/04/13
14/03/13
22/12/13
30/09/12
30/09/14
01/12/13
02/08/14
31/12/12
25/02/14
12/07/14
13/06/15
30/06/14
25/11/13
18/11/14
07/11/13
01/07/12
18/11/12
14/08/15
29/12/15
31/12/12
18/07/12
31/12/12
24/09/22
18/07/14
30/06/14
20/07/15
12/03/13
08/03/16
01/03/13
VALEUR
PRIX EM
ADCSIIC122014
0,24
AKKA T.BSAAR
13,8
ALPHA M.O.S. BS
4,25
ASSYSTEM 0713
35,
ASSYSTEM 07L15 11,1
AUSY BSAAR 16
17,
AVIAT LATEC.BS
10,
BELV BSAR2014
55,
BELVEDERE
55,
BONBSAAR2016
80,
BONDUELLE BSAAR 113,75
CAMESO BSAR 14
0,72
CESAR BSAR
0,6
CSCOM BS13B
45,48
DANE ELEC.BS
5,13
DERICHEB0317
6,7
DEVOTEAM
36,
DMS BC
0,3
DMS BSA D
0,5
EUROFINS BSAR
55,
FONCIER PARIS BS 110,
FONCINEAABSA
40,7
GROPEN 0914
15,54
HAVBSAAR2013
4,3
HF BSAAR 020814 26,7
INFOGRA BS 12
6,
ITS GROUP BSAR
2,57
KEYRUS BSAAR 14
1,8
LVLBSAAR2015
21,88
MAUREL PROM BS 14,2
MECELEC BSA 1111 3,5
MRR BR.BSAAR14 16,
NEXTRADIOTV BS
21,23
OENEO
2,5
ORCO BSAR
68,61
ORPEA BSAAR 15
37,9
OVGBSAAR2015
6,48
OXYME BS12­09
10,75
PCAS
9,
PCASBSAR1212
6,9
PUBLICIS
30,5
RADIAL BSARA 14 126,
SCBSM BS
5,8
STEF BSAAR20
51,2
TOUAX BS 0313
37,55
TOUAXBSAR12
32,91
U10 BSAR
14,
TAC BT
8,56
3,28
11,74
0,56
3,51
16,66
­2,68
24,77
5,31
4,78
2,
8,12
­2,64
2,77
­12,42
28,01
3,77
1,75
8,37
13,12
21,5
1,98
9,13
24,81
­0,22
2,32
3,67
3,09
3,89
2,83
7,69
4,4
4,72
5,49
0,76
­62,79
­10,51
7,46
8,17
2,6
9,68
­35,33
8,7
­4,63
3,31
4,47
PARITÉ
FIN CONV
23/03/15
23/03/20
18/12/14
22/12/14
06/12/16
01/04/15
23/12/15
04/02/15
01/01/17
01/01/33
23/12/13
22/12/15
22/12/15
31/12/24
22/10/15
22/12/14
20/12/13
29/07/20
17/11/12
04/12/15
22/12/16
01/04/20
22/12/16
22/07/14
22/12/16
22/01/15
23/12/12
22/12/15
16/12/15
15/05/13
22/12/15
18/12/14
20/12/15
22/09/15
09/01/18
21/07/14
21/12/12
22/06/16
01/01/17
28/08/14
20/03/14
31/12/12
23/12/15
22/12/14
20/06/15
RJ CRB
REUTERS COM.
MOODYS COM.
OR INDUSTRIEL
LMEX
CBOE GOLD
AIG COM.
SPOT
DJ UBS COM.
297,15
2930,83
6226,86
40113
3488
184,62
137,14
426,23
137,14
03/05
301,46
2957,72
6259,85
40469
3502,9
183,35
138,38
428,77
138,38
D COURS
1,00 P. 1,
0,010
1,36 P. 1, 18,000
1,00 P. 1,
0,050
1,00 P. 1,
0,022
1,00 P. 1,
5,000
1,01 P. 1,
2,511
1,00 P. 1,
2,221
1,00 P. 1, 52,000
1,00 P. 1, 35,000
1,00 P. 1,
3,400
1,00 P. 1,
2,650
1,00 P. 1,
0,036
1,18 P. 1,
0,035
1,00 P. 1,
0,261
1,00 P. 2,
0,014
128,00 P.455,
0,930
1,00 P. 1,
0,639
1,00 P. 1,
0,001
1,00 P. 1,
0,014
1,00 P. 1, 40,500
1,00 P. 10,
0,900
1,02 P. 1,
0,070
1,00 P. 1,
0,120
1,00 P. 1,
0,397
1,00 P. 1,
0,707
1,12 P. 1,
0,340
1,00 P. 1,
3,099
1,00 P. 1,
0,250
1,03 P. 1,
3,000
1,19 P. 10,
0,230
1,00 P. 1,
0,370
1,00 P. 1,
0,200
1,11 P. 1, 100,000
1,00 P. 4,
0,012
1,03 P. 1,
0,298
1,06 P. 1,
2,010
1,00 P. 6,
0,044
1,00 P. 3,
0,059
2,00 P. 5,
0,020
1,00 P. 1,
0,010
1,00 P. 1,
8,150
1,00 P. 1,
1,00 P. 10,
0,041
1,00 P. 1,
3,500
1,03 P. 1,
3,600
1,05 P. 4,
0,720
1,00 P. 1,
0,110
INDICES
04/05
JUS D’ORANGE
CHICAGO (en $ par 1000 bdft)
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
café (cents US/livre) :
Prix composé : 155.71
Moyenne quinze derniers jours : 205.461
NEW YORK-ARABICA (en cents par lb)
NEW YORK (cont. N°2 - cents par lb)
MAI 12
JUIL. 12
OCT. 12
Settlement
03/05
BLÉ FOURRAGER À LONDRES
(en £ par tonne)
CAFÉ
MAI 12
JUIL. 12
SEPT. 12
NOV. 12
JANV. 13
COTON
Settlement
03/05
MAI 12
AOUT 12
NOV. 12
Settlement
04/05
LONDRES-ROBUSTA (en $ par tonne)
Indice CotLook A : 97,9, le 04/05//12
Settlement
04/05
FR0010561985
BLÉ DE MEUNERIE N°2 À PARIS
(en euros par tonne)
JUIN 12
AOUT 12
NOV. 12
CACAO
Vol
GAZ NATUREL
NORD DA
SUD DA
NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril)
Clôture
04/05
Vol
LONDRES (en £ par tonne)
LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne)
962,5
958,25
954,75
952,5
953,75
Clôture
03/05
POWERNEXT GAS SPOT
PRODUITS PÉTROLIERS
MAI 12
JUIN 12
JUIL. 12
AOUT 12
SEPT. 12
AOUT 12
OCT. 12
DÉC. 12
MARS 13
MAI 13
Clôture
04/05
BLUENEXT (en euros par tonne)
JUIN 12
JUIL. 12
AOUT 12
CONTRATS A TERME POINTE
MAI 12
0
47,75
JUIN 12
0
50,75
JOUR
JUIN 12
JUIL. 12
LONDRES (en dollars par tonne)
NYMEX ( en $ par Mbtu)
CONTRATS A TERME BASE
MAI 12
0
38,95
JUIN 12
0
39
JUIN 12
JUIL. 12
AOUT 12
SEPT. 12
OCT. 12
MÉTAUX STRATÉGIQUES
736-737
679-689
URANIUM NYMEX (en $ par lb)
ÉLECTRICITÉ
LONDRES-BRENT (en $ par baril)
Settlement
04/05
1065-1068
702-703
643-646
SILICIUM (par tonne)
FRENCH FUTURES
PLOMB (en $ par tonne)
Cpt
2079,5-2080
3 mois
2089,5-2090
Stocks
358425
1035-1038
FUEL LOURD
1% DE SOUF.
3.5% DE SOUF.
CÉRÉALES
SUCRE
GERMANIUM (par kg)
NEW YORK
ARGENT (en cents par once)
PARITÉ
10,8
BONS DE SOUSCRIPTIONS
NOM
MÉTAUX PRÉCIEUX
CLÔTURE
LESECHOS.FR/BOURSE
LUNDI 7 MAI 2012
A. AGRO FARMA 16
AIR FRANCE-KLM 23
AIRBUS 19
ALSTOM 28
ALTRAN 28
ARCELORMITTAL 28
ATOS 22
B. BNP PARIBAS 25
C. CA CHEUVREUX 27
CAPGEMINI 22
CARREFOUR 24
CEGEDIM 22
CERNER 22
COMPO FRANCE 16
COSTA 15
D. DEXIA 25
DOUX 19
E. EADS 28
EDF 6, 20
EDISON 20
EIRCOM 21
ETA 16
EURAZEO 26
EUROPCAR 26
F. FAGOR BRANDT 20
G. GDF SUEZ 6
GORE-TEX 18
GRAFF DIAMONDS 19
I. INDORAMA 18
J. JBS 19
JET METAL
TECHNOLOGIES 16
L. LA POSTE 24
LAFARGE 24
LECLERC 24
LEGRAND 28
Mardi 8 mai
Fériée en France, la journée
s’annonce calme. Au menu, seule
la production industrielle de mars
en Allemagne est affichée.
Mercredi 9 mai
Le Japon ouvre le bal avec son
indicateur économique avancé
de mars. L’Allemagne et la France
suivent avec leur balance
commerciale sur mars.
Jeudi 10 mai
C’est au tour de la Chine avec
sa balance commerciale d’avril.
En France, il sera question de la
production industrielle et des
chiffres du commerce extérieur de
mars. La Banque d’Angleterre
donnera sa décision sur les taux
outre-Atlantique.
Vendredi 11 mai
La journée sera chargée avec
l’inflation, la production
industrielle et les ventes au détail
d’avril en Chine. Les prix seront
à l’honneur ce jour-là, puisque
l’Allemagne publiera son inflation
d’avril et les Etats-Unis les chiffres
concernant la production.
LONGUE DURÉE
La longévité des
Premiers ministres
V. VENINOV 19
VEOLIA ENVIRONNEMENT 24
VOLUNTIS 22
W. WENDEL 26
Y. YAHOO! 22
NDEX DES AVIS
FINANCIERS
AG2R LA MONDIALE 19
AIR FRANCE 21
ALSTOM 23
CAPGEMINI 24
CFCAL 24
GUY DEGRENNE 27
SECURINFOR 24
ANNONCES LÉGALES 24
SUR LE WEB
CRIBLE
L’AGENDA DES MARCHÉS
Aujourd’hui
La semaine commencera avec
la publication des indices de
confiance des investisseurs de
l’institut allemand de conjoncture
Sentix pour la zone euro.
M. MAINFIRST 27
MATERIS 26
MCKESSON 22
MEDASYS 22
N. NOVACAP 16
R. RBS 25
RENAULT 28
S. SANOFI 19
SMTC 16
STMICROELECTRONICS 28
T. THALES AVIONICS 19
THOMAS COOK 23
LE DOSSIER
François Hollande, président
La vague et la houle
La Bourse ignore les bonnes nouvelles d’Alstom.
u large de l’archipel des Orcades, Alstom est en passe de
maîtriser l’énergie des vagues pour produire de l’électricité.
En revanche, canaliser la houle boursière parisienne
demeure un mystère impénétrable pour le champion mondial
des turbines hydrauliques. Le rebond de 58 % du bénéfice net sur
l’exercice clos fin mars et l’annonce d’objectifs consistants pour
les trois années à venir ont étrangement été perçus par les investisseurs comme le bon moment pour stopper la marée montante
sur le titre. Celui-ci a gagné 12,1 % depuis le 1er janvier quand le
CAC 40, lui, est juste à l’équilibre et que l’action Siemens, qui a bu
la tasse d’une alerte sur ses profits, est en retrait de 8,4 %. Rien de
plus normal, puisque le grand concurrent allemand n’a pas réussi
à renouveler la totalité de son chiffre d’affaires par de nouvelles
commandes sur les six derniers mois, alors que celles du français
ont dépassé de 17 % les facturations de janvier à mars. La décote
boursière d’Alstom, de 16 % à 22 % par rapport à Siemens selon
les ratios estimés par AlphaValue, laisse un courant d’autant plus
favorable au titre qu’il peut s’appuyer sur la promesse d’une croissance d’au moins 5 % par an du chiffre d’affaires jusqu’en 2015,
horizon fixé à la marge opérationnelle pour arriver « autour de
8 % », soit au-dessus de son étiage de 2008. Le fabricant du TGV
vaut deux tiers de moins en Bourse qu’il y a quatre ans, alors que
ses profits n’ont baissé que de 14 % et que son carnet d’ordres a
grossi d’un quart. Rien qui justifie de le garder sur le sable.
A
Le prochain tour
BNP Paribas préserve son acquis sur le terrain
de la solvabilité.
Le grand concours pancontinental de la solvabilité a beau ne
pas être retransmis en Eurovision, les « basis points » distribués y
pèsent encore plus lourd. La première banque de la zone euro par
la capitalisation boursière, Banco Santander, affiche ainsi dans sa
dernière livraison trimestrielle un ratio de capital de 9,11 %
(exprimé en encours de crédit pondérés des risques), 11 points de
base de mieux que le score minimal de 9 % exigé par l’Autorité
bancaire européenne pour la mi-2012. Le taureau espagnol ne
peut toutefois pavoiser dans l’arène, puisque son dauphin franco-
Son parcours, son programme,
les défis qui l’attendent :
retrouvez tous les informations
clefs du nouveau président
de la République.
italo-belge BNP Paribas en est déjà à 10 %, pas plus que le coq gaulois ne doit renoncer à monter sur ses ergots, puisque même la
Société Générale dame le pion au géant ibère avec 9,4 %. Bien sûr,
les investisseurs préféreraient jauger les compétiteurs sur la croissance de leurs revenus avant provisions, comme ce dernier les y
invite. Mais ils doivent aussi penser au prochain tour de la solvabilité bancaire, celui des normes internationales renforcées Bâle III
dont le non-respect pourrait se traduire par des augmentations de
capital fort dilutives au vu de la décote des actions bancaires en
Europe. Fort de l’avance accumulée et de la cession de Klépierre,
BNP Paribas a besoin d’une génération de capital par mise en
réserve des bénéfices bien plus modérée que la Société Générale,
et pendant moins longtemps. Le conquistador sud-américain ne
donne pas de chiffrages aussi précis pour janvier 2013. Il pourra se
le permettre tant que ses actifs émergents auront autant la cote.
lesechos.fr/fhollande
LES DATA
Tous les résultats détaillés
du second tour
Une voix contre
Warren Buffett, qui a raté Apple, ne croit pas plus
à Facebook.
Il y a eu un événement en marge du « Woodstock des capitalistes », ainsi que Warren Buffett dénomme l’assemblée générale de
sonholdingBerkshireHathaway.DesonrepaireduNebraska,l’Oracle d’Omaha a déclaré samedi qu’il ne souscrirait pas à l’introduction en Bourse de Facebook, pas plus d’ailleurs qu’il n’a de page sur
le réseau social aux 900 millions d’amis. Les banquiers de Morgan
Stanley, JPMorgan Chase et Goldman Sachs qui dirigent l’opération
minimiseront sans doute la portée de l’avis de celui qui a manqué le
quadruplement en trois ans de l’action Apple faute de « conviction »
sur la valeur du fabricant de l’iPhone, et qui n’a dans son portefeuille
qu’une seule valeur technologique, IBM. Le milliardaire se tient
d’ailleurs par principe à l’écart de ces grands shows où il juge
« mathématiquement impossible » de réaliser le meilleur investissement possible. Mais le fait qu’il s’avoue incapable d’évaluer la valeur
de Facebook dans cinq ou dix ans devrait ajouter un énième signal
rouge sur le tableau des investisseurs. Fixée entre 77 et 96 milliards
de dollars, la fourchette de valorisation leur fait miroiter un gain à
courttermeparrapportaux100milliardsponctuellementatteintsur
les marchés gris. Une question de foi plus que de conviction…
DR
LES
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des résultats département
par département, commune
par commune.
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Avec 600 titres de presse
disponibles Lekiosk entend
à la fois offrir une « expérience
de lecture » au lecteur et
« accompagner » les éditeurs de
presse dans les transformations
qui touchent leur métier.
MORCHOISNE POUR « LES ECHOS » 2012
La nouvelle première dame du pays ne découvrira pas l’Elysée
quand elle y entrera aux côtés de François Hollande, car plus de
vingt années de journalisme politique l’ont depuis longtemps
accoutumée à fréquenter les palais de la République. Un tel
univers contraste avec le cadre pas très glamour de sa jeunesse
angevine, passée dans les cités populaires du Grand-Pigeon et
de Monplaisir, entre un père invalide amoureux des livres et
une mère caissière à la patinoire municipale. Petite-fille,
nonobstant, du propriétaire d’une ancienne banque de la ville,
cette cinquième d’une fratrie de six a trouvé de la ressource
pour monter dans la capitale et y décrocher un DESS de
sciences politiques à la Sorbonne. A « Paris Match » puis sur
la chaîne Direct 8, la jeune femme au caractère bien trempé,
mariée à un ami d’enfance avant d’épouser un journaliste dont
elle a également divorcé, a appris à opposer sa beauté distante
aux entreprises des élus masculins. Si cette mère de trois
enfants, auteur en 1992 d’une interview de Ségolène Royal à la
maternité, a connu tôt François Hollande à titre professionnel,
c’est dès avant la présidentielle de 2007 que Cupidon a planté sa
flèche. L’admiratrice de Romain Gary a cherché à demeurer en
retrait durant la récente campagne, même si sa présence au
premier rang des meetings en disait long sur son rôle auprès
du candidat socialiste. Discrétion révolue, tant celle aux yeux
de qui « première dame est un second rôle » doit maintenant
vivre le « troisième tour » sous les lumières des projecteurs.
DR
LA VIDÉO
Café Digital :
Ari Assuied, Lekiosk
lesechos.fr/cafedigital
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ont-elles besoin ?
D’experts qui leur ressemblent.
Parmi les 19 premiers ministres
de la Ve République, Georges
Pompidou reste de loin le
recordman de la longévité,
devant Lionel Jospin et François
Fillon, tand
is qu’Edith Cresson a effectué le
plus bref passage à Matignon. La
durée moyenne des fonctions
des chefs de gouvernement a
été de trente-trois mois.
Présents dans plus de 150 pays, les experts de Deloitte accompagnent
un nombre croissant de clients français à l’international.
Cette culture globale, doublée d’une parfaite connaissance
des spécificités de chaque pays, toutes les entreprises et organisations
peuvent en bénéficier. Qu’elles soient globales ou locales.
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