Les echos 07-05-2012 - entree
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12 PAGES SPÉCIALES Assez des ? et des ! Suivez le LE QUOTIDIEN DE L’ÉCONOMIE LUNDI 7 MAI 2012 François Hollande à l’épreuve du pouvoir h LE CANDIDAT SOCIALISTE L’EMPORTE AVEC 52 % DES VOIX Le député de la Corrèze a remporté hier l’élection présidentielle avec 52 % (*) des voix face à Nicolas Sarkozy. Il est le deuxième socialiste à entrer à l’Elysée sous la Ve République, après François Mitterrand. PAGE 2 h SARKOZY : « JE REDEVIENS UN FRANÇAIS PARMI LES FRANÇAIS » Battu après un unique quinquennat, le président sortant a laissé planer le doute, hier soir, sur son avenir politique. En attendant de connaître ses intentions, la droite va devoir se reconstruire. Sous la pression du Front national. PAGE 4 h LES 12 DÉFIS ÉCONOMIQUES DU NOUVEAU PRÉSIDENT Croissance, compétitivité, mur de la dette, chômage... Les défis de la nouvelle présidence sont nombreux. La négociation d’un nouveau pacte de croissance européen constituera un premier test sur la scène internationale. PAGES 6 ET 7 h LES HAUSSES D’IMPÔT INQUIÈTENT LES MILIEUX D’AFFAIRES La taxation à 75 % des revenus supérieurs à 1 million d’euros choque de nombreux patrons. Certains menacent même de délocaliser leur siège social ou leurs équipes. A cela doivent s’ajouter plus de 40 milliards de nouveaux impôts. PAGE 9 h LA FRANCE SOUS L’ŒIL DES MARCHÉS Le vainqueur des urnes va affronter ce matin le verdict des investisseurs, traditionnellement peu favorables à la gauche. Des progrès rapides avec l’Allemagne sur un pacte de croissance européen seraient bien accueillis. PAGE 8 h IDÉES : CE QUE L’ALLEMAGNE ATTEND Paris ne doit pas se faire d’illusions : Berlin ne reviendra pas sur le pacte budgétaire, estime Martin Koopmann, directeur de la Fondation Genshagen. PAGE 13 CORBIS (*) ESTIMATIONS 20 HEURES ISSN0153.4831. NUMÉRO 21180 103e ANNÉE 32 PAGES Allemagne 2,30 €. Andorre 2,30 €. Antilles-GuyaneRéunion 2,30€. Belgique 2€. Espagne 2,40€. GrandeBretagne 1£90. Grèce 2,20€. Italie 2,40€. Luxembourg 2 €. Maroc 19 DH. Roumanie 2,20 €. Suisse 3,60 FS. Tunisie 2.400TNM. ZoneCFA 1.700CFA. TOUS LES RÉSULTATS DU SECOND TOUR, VILLE PAR VILLE lesechos.fr/elysee2012 tetiere_p2_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:04 Page1 SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 2 LE FAIT DU JOUR POLITIQUE Lui, président de la République GUILLAUME TABARD François Hollande, président de la République, c’est la victoire d’un homme qui s’est vu président de la République quand personne d’autre ne l’imaginait. Lui, président de la République, parce qu’aucun socialiste n’a été élu à l’Elysée depuis 1988. Et que, après dix ans de pouvoir pour la droite, l’alternance était attendue. Lui, président de la République, parce que, de Dominique Strauss-Kahn à Nicolas Sarkozy, en passant par Martine Aubry, rivaux et ennemis l’ont toujours sous-estimé. Lui, président de la République, parce que la crise balaie, un à un, tous les dirigeants européens. Lui, président de la République, parce que, d’emblée, il a voulu « réenchanter le rêve français » sans céder aux sirènes du socialisme redistributif. Lui, président de la République, parce que cette élection, jusqu’au bout, est restée un référendum anti-Sarkozy. Lui, président de la République, parce que la gauche, cette fois, y croyait et que la droite, cette fois, se résignait. Lui, président de la République, parce que, après une présidence effrénée, il a revendiqué sa « normalité ». Lui, président de la République, parce qu’il a su fédérer la gauche, en ignorant l’accord avec les Verts et en ne cédant rien aux exigences de Jean-Luc Mélenchon. Lui, président de la République, parce que l’envie de justice a été plus porteuse que la nécessité de réformer. Lui, président de la République, parce que Marine Le Pen n’avait aucun intérêt à sauver Nicolas Sarkozy et que François Bayrou n’en avait aucune envie. Lui, président de la République, parce que Nicolas Sarkozy n’est pas parvenu à valoriser son bilan et qu’un sortant ne peut pas incarner deux fois le changement. Lui, président de la République, parce que, tout au long de la campagne, il a revendiqué la « constance » et la « cohérence » de son projet, quand son concurrent n’a pas réussi à exploiter ses faiblesses. Lui, président de la République, parce qu’il a défendu un programme suffisamment habile pour mobiliser les militants et suffisamment prudent pour ne pas affoler les marchés. Lui, président de la République, parce que le successeur de Nicolas Sarkozy a marié les deux héritages de François Mitterrand et Jacques Chirac. Lui, président de la République, parce qu’il a obtenu hier 52 % des voix. SUR DOMINIQUE SEUX DANS «L’ÉDITO ÉCO» À 7H20 DU LUNDI AU VENDREDI POLITIQUE LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Dix-sept ans après le départ de François Mitterrand de l’Elysée, François Hollande, qui a remporté l’élection avec 52 % des suffrages, devient le second président de la République socialiste. Il n’aura pas d’état de grâce. François Hollande arrive au pouvoir dans une Europe en crise ans les pas de François Mitterrand. Dix-sept ans après son départ de l’Elysée, François Hollande est devenu hier soir le second président de la République socialiste. Il a été élu avec 52 % des suffrages (estimations à 20 heures) à l’issue d’une campagne dont les instituts de sondages l’ont toujours donné vainqueur. Pourtant, ces derniers jours, en dépit d’un débat dont il s’est bien sorti et du soutien inattendu de François Bayrou, l’écart, précédemment estimé à 6 ou 7 points, s’était resserré au point d’engendrer une certaine fébrilité dans les rangs socialistes. François Hollande le sait : il n’aura pas d’état de grâce, à l’inversedelaplupartdesesprédécesseurs. L’autre scrutin d’hier, les législatives en Grèce, risque de nouveaudeprécipiterdanslatourmente une zone euro en panne de croissance (lire en page 14). « Ce sera dur de réussir, avait-il D rappelé jeudi lors de son dernier grand meeting, à Toulouse. Les problèmes ne vont pas disparaître avec le candidat sortant. Si seulement il pouvait les emmener avec lui ! » Il avait ensuite énuméré la plupart des chantiers auxquels il devrait s’atteler. « Nous aurons à faire des réformes courageuses : réforme fiscale, réforme bancaire, réforme territoriale, réforme pour soutenir la production. » Il avait également rappelé le maître mot qui guiderait son action en cas d’élection : la justice. « Oui, il nous faudra faire un effort, mais il sera fait dans la justice. » Il avait énuméré la maîtrise de la dette, la réduction des déficits. « Nous le ferons en appelant la contribution des plus favorisés, des plus fortunés, et nous supprimerons la TVA soidisantsocialeetqui,endéfinitive,ne vise qu’à prélever davantage sur les consommateurs. » Il avait également évoqué les dossiers internationaux, notamment les discus- sions avec l’Allemagne. Hier aprèsmidi, Jean-Marc Ayrault, bien placé pour devenir son Premier ministre, avait indiqué que François Hollande, s’il était élu, devrait avoir un échange avec la chance- lande pourrait prendre ses fonctions avant le 15 mai et enchaîner avec une rencontre avec Angela Merkel. Il a déclaré à plusieurs reprisesqu’encasd’électionilferait sonpremierdéplacementàl’étranger à Berlin. « Les problèmes ne vont pas disparaître avec le candidat sortant. Si seulement il pouvait les emmener avec lui ! » Agenda international chargé FRANÇOIS HOLLANDE lière allemande, Angela Merkel, dès hier soir. « Il y a là la clef du redressement de l’Europe, de la réorientation de l’Europe dans le sens de la croissance, dans le sens de la compétitivité, de la protection », a-t-il déclaré après avoir voté dans sa ville de Nantes. François Hol- Jean-Marc Ayrault en pole position pour Matignon Le député-maire de Nantes fait figure de favori parmi les premiers ministrables de François Hollande. Et plusieurs portefeuilles semblent déjà quasiment attribués. « Ce sera le Pierre Mauroy de François Hollande. » Les proches de Jean-Marc Ayrault s’en disent convaincus : il sera le Premier ministre du nouveau président de la République. Comme le premier chef de gouvernement de François Mitterrand, le députémaire de Nantes est un socialiste modéré et un grand élu local, l’un de ces « barons » qui font la force du PS. Président du groupe socialiste à l’Assemblée depuis 1997, proche de François Hollande depuis longtemps, il avait déjà été pressenti pour occuper Matignon en cas de victoire de Ségolène Royal en 2007. Cette année, il fait figure de grand favori pour succéder à François Fillon. Surtout depuis que François Hollande, voilà dix jours à la télévision, a estimé qu’entre le chef de l’Etat et son Premier ministre « c’est bien de s’entendre, c’est mieux ». Une petite phrase interprétée comme un désaveu pour l’autre grande postulante à la fonction, Martine Aubry, avec laquelle le président élu entretient des relations très conflictuelles. François Hollande a assuré vendredi matin sur RTL qu’il n’avait pas arrêté son choix et qu’il avait plusieurs noms en tête. Mais Jean-Marc Ayrault occupe assurément la pole position depuis le premier tour de la présidentielle. Le score plus faible que prévu de Jean-Luc Mélenchon rend moins nécessaire de nommer à Matignon la maire de Lille, plus marquée à gauche que l’édile de Nantes. Valls en outsider « Rien n’est fait », insiste-t-on toutefois dans l’entourage de président élu. Plusieurs fois ministre, contrairement à JeanMarc Ayrault, « Martine Aubry a devrait hériter d’un grand ministère des Affaires sociales. Et l’Education nationale ne devrait pas échapper à l’eurodéputé Vincent Peillon, en première ligne sur cette question depuis l’automne. Chargé de plusieurs missions à l’étranger par François Hollande, Laurent Fabius semble très bien placé pour investir le Quai d’Orsay. Et la Défense paraît réservée à JeanYves Le Drian, le président de la région Bretagne, un « hollandais » historique. Un point de chute pour Aubry « C’est bien de s’entendre, c’est mieux. » FRANÇOIS HOLLANDE AU SUJET DE SON PREMIER MINISTRE encore toutes ses chances ». A moins que François Hollande n’opte pour une troisième option. Révélation de la campagne, Manuel Valls est un outsider. Les noms du directeur de campagne, Pierre Moscovici, et de l’« ami de trente ans », Michel Sapin, en charge de son projet présidentiel, ne sont, en revanche, plus guère évoqués. Pour les principaux ministères, les choses se sont aussi un peu décantées, même s’il reste encore beaucoup d’incertitudes. « Madame Retraite » du PS, la députée Marisol Touraine, Pour les autres grands ministères, le match est plus ouvert. En coulisse, Manuel Valls et François Rebsamen, le sénateurmaire de Dijon, se disputent l’Intérieur avec un net avantage au premier depuis les déclarations sur le cannabis du second. Le sénateur André Vallini se prépare à occuper le ministère de la Justice, qui pourrait aussi échoir à Arnaud Montebourg, le troisième homme de la primaire socialiste. Les députés Michel Sapin, Jérôme Cahuzac et Pierre Moscovici sont pressentis pour l’Economie et le Budget. Mais il faudra trouver un point de chute prestigieux à Martine Aubry si elle ne va pas à Matignon. Elle avait indiqué il y a longtemps un penchant pour la Culture. Elle devrait cependant se voir proposer un poste plus stratégique. STÉPHANE DUPONT Outre les relations avec l’Allemagne, d’autres dossiers complexes attendent déjà les socialistes. Certainsn’ontpasétérégléspendantla campagne (l’avenir du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, celui de Petroplus…), d’autres étaient déjà prévus.C’estlecasdel’émissiond’obligations de 12 milliards d’euros que la France doit effectuer le 17 mai. Des sommets internationaux sont également à l’agenda : le G8 à Camp David (Etats-Unis) les 18 et 19 mai, un sommet de l’Otan les 20 et 21 mai à Chicago, le G20 au Mexique les 18 et 19 juin, puis une rencontre informelle des chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’Union européenne qui devrait se tenir avant le sommet des 28 et 29 juin. Dans le calendrier de ses mesures qu’il a communiqué au mois d’avril, François Hollande indiquait vouloir renégocier le traité européen « dès fin mai ». Le président élu a besoin désormais que l’Assemblée nationale lui donne une majorité. A Toulouse, il a appelé les électeurs à lui donner une « victoire ample », autrement dit au moins 52 % des voix. « Si les Français doivent faire un choix, qu’ilslefassentclairement,massivement,qu’ilsdonnentàceluiquisera investi toutes les capacités et les moyens d’agir », avait-il déclaré. Il y a quelques mois, François Rebsamen,l’undesesproches,affirmait : « Quand vous gagnez avec 51 % seulement, le lendemain, vous êtes déjà minoritaire dans le pays ! » RENAUD CZARNES L’éditorial d’Henri Gibier page 12 Législatives de juin : transformer l’essai La gauche doit désormais s’assurer d’une majorité à l’Assemblée le mois prochain. Les triangulaires qui se dessinent avec le Front national devraient lui faciliter la tâche. Le plus dur est fait. Au terme d’une très longue campagne, la gauche a remporté l’élection présidentielle qui la fuyait depuis 1988. Mais elle n’a accompli que la moitié du chemin pour gouverner la France au cours des cinq prochaines années. Le PS et ses alliés doivent encore remporter les élections législatives des 10 et 17 juin prochain. Une seconde étape qu’ils paraissent en mesure de franchir sans trop de difficulté. Depuis le début de la Ve République, le parti du chef de l’Etat a toujours gagné les législatives quand elles ont été organisées danslafouléedelaprésidentielle. Jusqu’à maintenant, les Français ont toujours confirmé dans les urnes en juin leur choix réalisé en mai, en donnant une majorité plus ou moins confortable au locataire de l’Elysée. Nombreux relais sur le terrain Lagaucheestd’autantmieuxplacée pour l’emporter le mois prochain qu’elle a déjà largement dominéladroitelorsdesderniers scrutins locaux (municipales, régionales, cantonales). Elle dispose de très nombreux relais sur le terrain pour convaincre les électeurs. Un réseau qui a fait ses preuves hier. Latâchedelagaucheseraaussi facilitée par le fait que la droite sort de la défaite de Nicolas Sarkozy sans leader incontesté. François Fillon, Alain Juppé et Jean-François Copé se disputent la direction de la nouvelle opposition et aucun d’eux ne s’impose pour l’instant. Ce qui n’est évidemment pas le gage d’une campagne efficace pour les semaines à venir. Surtout, comme lors de la victoire de la « gauche plurielle » en 1997, de très nombreuses triangulaires avec le Front national devraient avoir lieu le 17 juin. Sur la base du score de Marine Le Pen le 22 avril et d’un taux de participation de 80 %, elles pourraient concerner plus de 350 circonscriptions. Dans les faits, elles devraient en toucher nettement moins,neserait-cequeparceque l’abstention est toujours beaucoup plus élevée aux législatives qu’à la présidentielle (il faut atteindre 12,5 % des inscrits pour se maintenir au second tour). Mais suffisamment pour mettre pas mal de candidats UMP. Ce qui n’est pas acquis du tout, en revanche, c’est que le PS décrocheseullamajoritécomme en 1981. Il a cédé aux écologistes 60 circonscriptions, dont au minimum une bonne vingtaine semblent gagnables. Et des discussionsontétéentaméesavecle Frontdegauchepourd’éventuels accords dans les endroits où le Front national se montre particulièrement menaçant. S. D. tetiere_p4_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:05 Page1 SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 4 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Nicolas Sarkozy n’a pas réussi à renverser la vapeur « Je resterai l’un des vôtres. (...) Mais ma place ne pourra plus être la même. Mon engagement sera différent.» premier tour, le président sortant a jusqu’au bout cru en ses chances, annonçant une « vague » en sa faveur. En vain. Ses appels au « sursaut national » et son pilonnage d’une gauche brandie comme un épouvantail n’ont pas suffi à faire mentir les sondages, qui ne l’avaient pas une seule fois donné gagnant. Cette défaite, la première de la droite dans la course à l’Elysée depuis 1988, a pour la majorité un goûtamer.D’abordparcequelechef de l’Etat, qui voulait incarner une droitedécomplexéeetmoderne,risque au bout du compte de laisser tous les leviers de pouvoirs à la gauche, les députés UMP redoutant désormais d’être décimés aux législatives de juin. Ensuite parce que ses appels du pied aux électeurs du Front national avant le second tour, doublés des déclarations de Gérard LonguetfaisantdeMarineLePenun « interlocuteur », pourraient laisser des traces. « Le temps de l’analyse viendra après le 6 mai », a prévenu il y a dix jours l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Une partie de la majorité regrette qu’il n’ait pas fait campagne avec la seule posture du « capitaine courage quifaitlesréformesdanslatempête », L’UMP dans l’opposition pour la première fois Le parti de droite va tenter de sauver les meubles aux législatives et se prépare à un congrès houleux à l’automne pour l’élection de son prochain président. WITT-VILLARD-POOL/REA Comme Valéry Giscard d’Estaing. Après avoir repris son slogan de campagne « La France forte », Nicolas Sarkozy a subi hier le même sort que le prédécesseur de François Mitterrand. Comme lui, il a été emporté par les urnes après un seul et unique mandat. Victime de la crise et de l’augmentation du chômage, qui favorisent partout l’alternance. Victime aussi de ses propres erreurs, tant l’antisarkozysme – de l’aveu de ses proches – a pesé lourd dans le résultat final. Avec près de 48 % des voix, selon les premières estimations, Nicolas Sarkozy peut toutefois se targuer d’avoir évité l’humiliation :ilfaitmieuxqueSégolène Royal, face à lui au second tour de 2007 (46,94 % des suffrages exprimés). Et fait sensiblement le même score que Giscard en 1981 (48,2 %). Relégué à la deuxième place au tel Gerhard Schröder en Allemagne, au lieu d’écouter Patrick Buisson, l’artisan de sa « stratégie très à droite ». « Une autre ligne se serait soldée par une déroute », corrige un membre du gouvernement qui ne porte pas l’ex patron de « Minute » dans son cœur. « Cette défaite, dit-il, c’est le prix de la vérité. Les Français ne sont pas encore prêts à l’entendre mais la vérité demeure ». Tout au long de la campagne, le président sortant, âgé de cinquantesept ans, avait assuré qu'il arrêterait la vie politique si les Français ne le reconduisaient pas à l’Elysée. « Je ne serai plus un personnage public », avait-t-il promis. Hier, dans son allocution, il a toutefois laissé planer le doute. La mine grave, Nicolas Sarkozyaditporter« toutelaresponsabilitédecettedéfaite »,affirmanten tirer « toutes les conséquences » et se posant, désormais, comme « un français parmi les Français ». Mais il n’a pas prononcé de mots définitifs. « Je resterai l’un des vôtres. [...] Mais ma place ne pourra plus être la même. Mon engagement sera différent », a-t-il expliqué, appelant ses troupes à ne pas huer le socialiste pour donner « une bonne image de la France ». « Je lui souhaite bonne chance », a-t-il pris soin de glisser. Nombre de ses partisans ne croient pas que cette « bête politique » puisse jeter l’éponge et ne pas vouloir, prendre dans cinq ans, sa « revanche sur l’Histoire ». En raison duquinquennat,NicolasSarkozyest le président de la Ve République qui a fait le passage le plus court à l’Elysée,àl’exceptiondeGeorgesPompidou, décédé avant le terme de son mandat. « Il ne saura pas rester spectateur », dit un ministre. « Qui a le même bilan, le même charisme, et peut être un meilleur candidat en 2017 ? » interroge un baron UMP. Beaucoup l’imaginent prendre du recul quelque temps pour tenter de revenir ensuite. La tentation peut être forte mais le parcours serait parsemé d’embûches. Il lui faudrait justifier le non-respect de sa promesse d’abandonner la politique et batailler face aux autres leaders de la droitequijugerontleurheurevenue. Et il y a, surtout, « la violence de l’échec ». « C’est très dur. Surtout lorsque l’on perd sur sa personne et sa manière de gouverner, analyse un ténor de la majorité. Giscard, qui n’était pas le dernier des imbéciles, a essayé de surmonter ça. Il n’y est jamais parvenu. » Pour l’heure, une seule chose paraît exclue : voir Nicolas Sarkozy siéger au Conseil constitutionnel. Surtout avec Jean-Louis Debré, qu’il déteste, à sa tête. Le président sortant votant pour le second tour hier matin. ERIC FEFERBERG /AFP Malgré une campagne offensive, le président sortant n’a pas gagné son pari. Il a dit porter « toute la responsabilité de cette défaite », sans annoncer clairement son retrait de la vie politique. PIERRE-ALAIN FURBURY Lire page 12 l’éditorial de Jean-Francis Pécresse Nicolas Sarkozy s’adressant hier soir à ses militants après la publication des résultats à la Mutualité à Paris. Presque tous les pouvoirs à la gauche A l’exception du Conseil constitutionnel, la gauche contrôlera tous les lieux de pouvoir de la République, si elle remporte, comme c’est probable, les législatives de juin. Sauf s’ils changent brutalement d’avis,cequeriennelaisseentrevoir, les électeurs devraient donner le mois prochain à François Hollande la majorité dont il aura besoin à l’Assemblée nationale pour mener sa politique. Une victoire électorale depluspourlagauche,qui,ducoup, se trouverait dans une situation tout à fait inédite, celle de n’avoir jamais concentréautantderesponsabilités. Outre le Sénat, tombé dans son escarcelle l’automne dernier, le PS et ses alliés contrôlent 60 conseils généraux,soitprèsdesdeuxtiersdes départements, depuis les cantonales de mars 2011. A l’exception de l’Alsace,touteslesrégions,enmétropole, sont entre leurs mains. Seulement trois grandes villes – Bordeaux, Nice et Marseille – leur ont échappé aux municipales de 2008. Une accumulation de pouvoirs dont seule la droite avait eu, jusqu’à présent, le privilège. En 1995, quand JacquesChiracemportelaprésidentielle, la gauche est encore sonnée par sa défaite aux régionales et législatives de 1993. Le RPR et l’UDF sont toujours les maîtres à Lyon, Paris et Toulouseetilscontrôlentlamajorité des conseils généraux. La droite a en revanche la haute main sur le Conseil constitutionnel : cinq des neuf membres qui siègent en son sein sont issus ou proches de ses rangs. Si l’on excepte le cas de Michel Charasse, tous ses membres viennent de la droite. Ils pourraient mener la vie dure à François Hollande. Pas forcément tout de suite, Jean-Louis Debré, le président du Conseil constitutionnel semblant plutôt bienveillant à son égard. Mais rien n’est acquis sur la durée et la gauche ne peut tabler que sur un lent renouvellement de cette instance. En 2013, seuls deux de ses membres seront remplacés, l’un désigné par le nouveau chef de l’Etat, l’autre par Jean-Pierre Bel, le président PS du Sénat. Alors qu’entre-temps le président de la République sortant, membre de droit, aura déjà pu siéger au Conseil constitutionnel. Rendez-vous à haut risque Retrouvez tous les résultats du second tour département par département, des vidéos, des analyses, des réactions et des dossiers spéciaux sur lesechos.fr/elysee2012 La gauche risque toutefois de voir nombre de ses places fortes locales vaciller au cours du quinquennat. En 2014 doivent se tenir les prochaines élections locales. Le rendezvous est à haut risque. « Les élections de deuxième ordre sont toujours l’occasion pour les électeurs de corriger celles de premier ordre, les législatives et la présidentielle. Surtout avec une crise économique aussi aiguë et qui ne sera sûrement pas résolue en 2014 », estime Patrick Le Lidec, chercheur à Sciences po. Aux municipales de 1983, les maires de gauchesortantsavaientpayéauprixfort letournantdelarigueurprisdèsl’été 1982 par le gouvernement Mauroy. La fenêtre de tir très large dont devrait disposer François Hollande à partir de juin ne restera donc pas forcément ouverte longtemps. Deux, voire trois ans si le nouveau président, qui s’est engagé à abroger la loi créant les conseillers territoriaux, entreprend et parvient à reporter à 2015 les élections des conseillers généraux et des conseillers régionaux qu’il veut restaurer. Un délai pendant lequel François Hollande sait qu’il pourra faire appelàlasolidaritédesestroupesde grands élus de gauche pour retarder certainespromessesoufreinerquelques-unes de leurs revendications au cas où la croissance continuerait à se faire attendre. Certains s’en inquiètent déjà. « Il n’y aura pas de meilleur moment pour faire avaler des couleuvres », observe l’un d’eux. Du côté des partenaires sociaux, l’électiondunouveauprésidentaété plus ou moins ouvertement souhaitée par la CGT, la CFDT et les syndicats enseignants. JOËL COSSARDEAUX Pour la première fois depuis sa création, l’UMP se retrouve dans l’opposition. Le grand parti de la droite et du centre, créé en 2002, sort de l’élection de 2012 sans chef incontesté – puisque Nicolas Sarkozy a été défait –, avec une aile centriste frustrée de n’avoir pas été écoutée durant la campagne, une doctrine à revoir et des sièges à sauver aux législatives. L’avis de tempête est déclaré. Le navire UMP saura-t-il éviter le naufrage ? A la veille du scrutin, ses dirigeants tombaient d’accord sur un point : « L’engagement personnel » du centriste François Bayrou en faveur du candidat socialiste François Hollande pouvait, paradoxalement, contribuer à la survie de l’UMP. Sans leader de centre droit, l’éventualité d’une scission s’éloignerait. D’autant que les législatives s’annoncent pour tous compliquées. L’investiture de l’UMP et les moyens qui l’accompagnent demeurent utiles pour nombre de candidats qui vont devoir affronter la concurrence du Front national au premier, voire au second tour. L’orientation de cette nouvelle campagne sera discutée dès cet après-midi lors d’un bureau politique où toutes les figures du parti sont conviées. Un premier argument fait l’unanimité : « En appeler au sens de l’équilibre des Français face à un PS qui dirige désormais l’exécutif, le Sénat et l’essentiel des collectivités locales. » Une autre ligne a été réaffirmée, la semaine dernière après l’interview de Gérard Longuet à « Minute » : « Ni accord ni négociation avec le Front national. » « La campagne d’entre-deuxtours a libéré la parole et pas pour le bien de l’UMP. Il faudra s’apprêter à punir toute ambiguïté », s’inquiète néanmoins un conseiller ministériel. Quand la guerre des chefs déjà latente depuis deux ans se déclarera-t-elle ? Deux choses sont certaines : un congrès sera convoqué à l’automne pour élire un nouveau président de l’UMP au suffrage universel des militants ; et Jean-François Copé, le secrétaire général nommé à ce poste par Nicolas Sarkozy, est d’ores et déjà contesté par le Premier ministre François Fillon, sous l’œil attentif du fondateur de l’UMP Alain Juppé. « Celui qui déclenche les hostilités avant les législatives se fera massacrer par les candidats », prévient Benoist Apparu, « Des primaires à l’UMP ? C’est écrit, c’est une évidence. » JEAN-FRANÇOIS COPÉ, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL secrétaire d’Etat au Logement, proche d’Alain Juppé. Désireux de garder son poste dans la perspective de 2017, Jean-François Copé s’est attelé dès la semaine dernière à courtcircuiter ses opposants en donnant des gages de collégialité et d’ouverture. Il souhaite confier l’animation de la campagne législative à un « comité national » rassemblant les barons. Façon aussi de mutualiser la responsabilité d’une défaite annoncée. A moyen terme, il a d’ores et déjà promis que les différentes sensibilités de l’UMP auraient le droit de s’organiser en « mouvements » internes, une disposition déjà prévue par les statuts de 2002 mais jamais mise en œuvre. Alors qu’il avait contesté les primaires du PS, le secrétaire général juge désormais que leur organisation à l’UMP avant la présidentielle de 2017 est « une évidence ». Lui qui s’était fait l’avocat, depuis 2010, d’un « retour aux fondamentaux » de la droite, explique aussi être prêt à un « aggiornamento » doctrinal. Prêt à tout pour garder l’UMP ? ELSA FREYSSENET Le Pen mise sur l’implosion à droite Forte de son score au premier tour, Marine Le Pen revendique la tête de l’opposition. C’est, pour Marine Le Pen, le meilleur scénario. La présidente du FN, qui rêve de faire imploser l’UMP et de recomposer la droite autour d’elle, a donc vu hier soir ses vœux – non avoués – exaucés ave c l a d é f a i t e d e Ni c o l a s Sarkozy. Forte de 17,9 % des suffrages exprimés au premier tour – un record historique pour le parti d’extrême droite avec 6,4 millions de voix –, elle avait martelé dès le 22 avril au soir être « la seule opposition à la gauche ultralibérale,laxisteetlibertaire ». Marine Le Pen, tout en donnant un certain nombre de signaux contre Nicolas Sarkozy, qu’elle estimait « battu depuis longtemps », avait appelé à voter blanc. Elle semble avoir été entendue sur ce point et aura donc contribué à la défaite du président sortant, qu’elle souhaitait sévère. De quoi, hier soir, se revendiquer, à nouveau, comme « la seule capable d’être leader de l’opposition ». Et appeler, pour les législatives, à voter en faveur du « rassemblementbleumarine »,la bannière du FN pour ce scrutin. Car tout l’enjeu pour elle et le FN est de transformer en juin l’essai de la présidentielle, avec le maximum de triangulaires – il pourraityenavoirunecentaine – et de duels PS-FN. Ces derniers risquent de faire fortement tanguer l’UMP autour du débat rituel et ravageur sur la constitution ou non d’un front républicain contre le parti d’extrême droite. « L’UMP est un syndicat d’intérêts électoraux. S’il y a défaite, c’est la fin de l’UMP ! » avançait-elle la semaine dernière, pointant la polémique née autour de Gérard Longuet et la proposition de Jean-François Copé de faire vivre « des mouvements » au sein de l’UMP. Maintenir une pression maximale afin de provoquer en juin le plus de pertes à l’UMP. C’est toute la stratégie de Marine Le Pen,quisaitqu’ilneserapasaisé, en raison du mode du scrutin et de la participation, d’envoyer des députés FN à l’Assemblée. ISABELLE FICEK tetiere_p5_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:06 Page1 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 5 AVANT L’ÉTÉ, QUINZE MESURES SYMBOLIQUES rançois Hollande a promis de prendre quinze mesures symboliques, qui ne nécessitent pas l’intervention du Parlement, avant la fin du mois juin. « Lors du premier Conseil des ministres », un décret réduira de 30 % la rémunération du président de la République et des ministres. Quatre décisions sont annoncées dans l’« agenda du changement » pour « redonner du pouvoir d’achat et améliorer la vie quotidienne » : augmentation de 25 % de l’allocation de rentrée scolaire – une prestation qui est versée en août aux familles avec enfants, sous condition de ressources –, blocage des prix des carburants pour trois mois, mise en place d’une caution solidaire pour améliorer l’accès des jeunes à la location et enfin réforme du Livret A et du livret de développement durable, dont les plafonds seront doublés. Mais la décision phare des premières semaines du quinquennat sera le retour du droit à la retraite à 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt et qui ont toutes leurs annuités. Un décret sera pris en ce sens. Le nouveau président de la République a promis pour « fin mai » un autre décret qui fixera un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations dans les entreprises publiques. François Hollande a annoncé le « gel conservatoire » d’une partie des dépenses publiques en attendant la publication, prévue pour la dernière semaine de juin, du rapport sur les finances publiques de la Cour des comptes (un audit spécifique lui sera demandé). Autre mesure symbolique : l’arrêt de la révision générale des politiques publiques de Nicolas Sarkozy. Il lui succédera un « projet de refondation et de modernisation de l’action publique ». A l’international, François Hollande va transmettre « fin mai » à ses partenaires européens une proposition de « pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance » en vue du Conseil européen des 28 et 29 juin. Son objectif : « réorienter la construction européenne vers la croissance ». Le chef de l’Etat annoncera ce mois-ci le retrait des troupes françaises d’Afghanistan d’ici à la fin de l’année. Il abrogera la « circulaire Guéant » sur les étudiants étrangers et en publiera une autre pour lutter « contre les délits de faciès lors des contrôles d’identité ». F VINCENT COLLEN LA RÉFORME FISCALE AU PARLEMENT EN JUILLET a réforme fiscale sera présentée en Conseil des ministres aussitôt les élections législatives passées et votée avant la fin de la session extraordinaire au Parlement, le 2 août. Ce projet de loi de Finances rectificative rassemblera la majorité des mesures fiscales annoncées pendant la campagne, qu’elles concernent les ménages ou les entreprises. Il tirera aussi les conséquences de l’audit devant être mené par la Cour des comptes dans les prochaines semaines sur l’état des finances publiques. Dans tous les cas, ce sont plusieurs dizaines de milliards de prélèvements supplémentaires qui doivent être votés cet été, dont la plupart ne s’appliqueront que l’année prochaine. Impossible, par exemple, de modifier le calcul de l’impôt sur le revenu en cours d’année, sous peine d’imposer des mesures rétroactives. Le plafonnement des niches fiscales à 10.000 euros par an et par ménage, la soumission des revenus du capital au barème de l’impôt sur le revenu, la taxation à 75 % des revenus supérieurs à 1 million d’euros ne prendront effet qu’en 2013. Certaines mesures, en revanche, doivent s’appliquer dès cette année. La hausse de 2 points de la TVA sera annulée avant même son entrée en application, le 1er octobre, tout comme l’allégement de charges promis en contrepartie aux entreprises. Certaines mesures touchant les entreprises pourraient s’appliquer aussi dès la fin de l’année, à l’occasion du cinquième acompte d’impôt sur les sociétés, précise le PS. La modulation de l’impôt sur les sociétés selon la taille des entreprises (30 % ou 35 %), la révision de la réforme de la taxe professionnelle et la taxation accrue des banques et des compagnies pétrolières doivent s’appliquer dès cette année. Reste la question de l’ISF. Son paiement intervient au 15 juin (pour les patrimoines supérieurs à 3 millions). Mais le PS est très tenté de décaler son paiement à septembre – comme l’avait fait le gouvernement en 2011 –, ce qui lui laisserait le temps de rétablir l’ancien barème (avec un taux maximal de 1,8 %). L’Etat pourrait en tirer 2,3 milliards dès cette année. La loi de programmation des finances publiques prévoyant le retour à l’équilibre en 2017 sera elle aussi votée dès l’été. LUCIE ROBEQUAIN L UNE CONFÉRENCE SOCIALE ATTRAPE-TOUT ous devons passer de la convocation à la consultation, du monologue à la concertation, de l’écoute distante à la négociation », écrit François Hollande dans une lettre adressée aux syndicats avant le 1er Mai. Pour matérialiser sa volonté de renforcer la démocratie sociale et donner le coup d’envoi des « principaux chantiers sociaux du quinquennat », le prochain président a prévu d’organiser « mi-juillet » une « conférence nationale pour la croissance et l’emploi » avec les partenaires sociaux. Ce calendrier est destiné à laisser passer les législatives de juin mais à ne pas attendre la rentrée. Le menu s’annonce gargantuesque : politique de l’emploi (avec en priorité celui des jeunes et des seniors), formation professionnelle (sécurisation des parcours, chômeurs), lutte contre la précarité, égalité hommes-femmes, encadrement des licenciements boursiers, pouvoir d’achat avec la question des salaires et celle de la bonification des heures supplémentaires (le PS veut imposer un relèvement au patronat pour compenser la fin de la défiscalisation) etc. Cette conférence visera d’abord à définir les priorités, l’agenda et fixer les sujets du ressort de l’exécutif, des partenaires sociaux ou des deux. Mais il y aura des sujets chauds et des annonces, notamment sur les nouvelles règles de fixation du SMIC : François Hollande a promis une indexation davantage liée à la croissance pour le long terme et un coup de pouce immédiat. Son ampleur sera « concertée avec les partenaires sociaux », qui ne sont évidemment pas d’accord. Autre dossier difficile : le contrat de génération, qui n’est guère prisé ni par le patronat ni par les syndicats. Une partie des discussions devrait se matérialiser par l’adoption, entre août 2012 et juin 2013, d’une loi « de développement économique et social », incluant la création de la Banque publique d’investissement pour financer les PME, la lutte contre les licenciements boursiers ou encore la participation des salariés aux conseils d’administration et aux comités de rémunération des grandes entreprises. Une autre conférence sociale très importante devrait s’ouvrir en fin d’année sur les retraites. Si le retour partiel aux 60 ans va être réglé rapidement, il s’agira de remettre l’ensemble du dossier sur la table, les régimes de retraite restant lourdement déficitaires. F. S. N tetiere_p6_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:06 Page1 SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 6 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Les douze défis économiques François Hollande a prévenu : avant de redistribuer, il faudra redresser (les comptes, la compétitivité, l’emploi, la croissance). La liste des défis est longue, d’autant que la France est attendue au tournant par les marchés. Et que le programme économique du PS ne fait pas l’unanimité. 1 RENÉGOCIER OU COMPLÉTER LE TRAITÉ EUROPÉEN Les déclarations se sont multipliées ce week-end en Europe en faveur d’un pacte de croissance. Vendredi soir, le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn, a lancé un plaidoyer pour une relance des investissements. « Nous avons besoin d’infrastructures transfrontalières dans l’énergie, le transport, l’innovation, la recherche, la communication », a-t-il déclaré. Si les règles budgétaires sont relativement contraignantes, le Pacte « laisse une large marge d’appréciation quant à son application », a-t-il ajouté, laissant entendre que la Commission pourrait fermer les yeux sur les possibles dérapages budgétaires de certains pays. L’Allemagne a également émis des signes de bonne volonté : « Nous allons nous mettre rapidement au travail pour ajouter au traité budgétaire un pacte de croissance pour plus de compétitivité », a fait savoir hier le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle (lire également page 8). Le dossier devrait être évoqué dès le 31 mai, à l’occasion d’un sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. En attendant, François Hollande doit adresser dans les prochaines s emaines un mémorandum sur les modifications qu’il entend imposer au traité. « La France ne ratifiera pas le traité européen s’il n’est pas complété d’un pacte sur la croissance », a prévenu Jean-Marc Ayrault. 2 ENRAYER LA PERTE DE COMPÉTITIVITÉ Après un déficit commercial record de 70 milliards d’euros l’an dernier, ce n’est pas le maintien élevé des cours du pétrole qui va faciliter le redressement du solde extérieur de la France. D’autant plus que la récession en Italie et en Espagne, deux partenaires commerciaux importants, va aussi peser sur la demande adressée aux exportateurs français dans les prochaines années. Alors que de récentes statistiques d’Eurostat ont fait état d’un coût horaire de la main-d’œuvre (tous secteurs confondus) plus élevé en France (34,20 euros en 2 0 1 1 ) q u ’e n A l l e m a g n e (30,10 euros), François Hollande s’est engagé à abroger la TVA sociale qui devait se traduire par 13 mil- liards d’euros d’allégement de charges pour les entreprises (5,4 points entre 1,5 et 2 SMIC). Rabotage des allégements Fillon sur les bas salaires, hausse des cotisations retraite (0,2 point par an pendant cinq ans), coup de pouce au SMIC… le programme économique du futur présidentprévoitaucontraireunalourdissement du coût du travail. Partisan d’un soutien plus ciblé, le futur président veut réorienter les financements, les aides publiques et les allégements fiscaux sur les entreprises qui investissent en France et qui sont offensives à l’international. François Hollande veut surtout mettre l’accent sur la compétitivité « hors prix » en favorisant la recherche et l’innovation : banque publique d’investissement, crédit d’impôt recherche amélioré, rôle accru des régions, etc. Il entend d’ailleurs s’appuyer sur des réalisations du quinquennat Sarkozy, tels que le programme d’investissements d’avenir, qui ne sera pas remis en cause. Mais les effets sur la compétitivité hors prix mettront forcément du temps à se concrétiser. Et la France n’en a guère : la balance commerciale et la compétitivité font partie des critères clefs des agences de notation. 3 LE PARI IMPOSSIBLE DE LA CROISSANCE ? Pas d’état de grâce économique en vue pour François Hollande. L’Insee et la Banque de France prévoient tous deux une croissance nulle au premier trimestre, dont la première estimation sera publiée le 15 mai. Et avant même le premier tour de la présidentielle, le FMI avait douché les espoirs d’une reprise rapide, anticipant une progression du produit intérieur brut de 0,5 % cette année (conforme au scénario du prochain président) mais limitée à 1 % en 2013, quand François Hollande a calibré son programme sur 1,7 % de croissance. Moins de croissance signifiant moins de rentrées fiscales, le prochain gouvernement pourrait donc devoir adopter très vite de nouvelles mesures de rigueur pour tenir ses engagements d’assainissement des finances publiques. La Commission européenne publiera dès vendredi ses nouvelles prévisions macroéconomiques, y compris pour la France, et devrait, d’ici à juin, signifier à Paris que des efforts supplémentaires seront nécessaires. Entre rigueur et croissance,lalignedecrêteseraparticulièrement étroite. Car si le PS prévoit des mesures de pouvoir d’achat immédiates (voir plus loin), son programme économique est surtout marqué par la volonté de faire voter dès le début de la législature plusieurs dizaines de milliards d’euros de hausses d’impôts pour garantir le retour du déficit public à 3 % de PIB en 2013, et rassurer ainsi les marchés. L’impact récessif de cette réforme fiscale, qui cible principalement – mais pas seulement – les hautes rémunérations et les grandes entreprises, inquiète, alors que le taux de prélèvements obligatoires est déjà l’un des plus élevés du monde. L’accumulation d’indicateurs conjoncturels négatifs en zone euro ajoute à ces menaces. 4 PRÉSERVER LE POUVOIR D’ACHAT Hausses d’impôts et inflation n’augurent rien de bon pour le pouvoir d’achat. Celui-ci devrait reculer de 0,3 % au premier semestre, selon l’Insee. Et, pour l’avenir, les prélèvements supplémentaires prévus cet été pèseront lourd. Faute de marges budgétaires, François Hollande ne prévoit aucune mesure de grande ampleur susceptible d’inverser la tendance. Aucune prestation ne sera revalorisée, à l’exception de l’allocation de rentrée scolaire, accordée à quelque 3 millions de parents modestes et qui sera relevée de 25 % dès la rentrée prochaine. Cela représente un peu moins de 400 millions d’euros. L’indexation accrue du SMIC sur la croissance n’aura guère d’effet à court terme, compte tenu des prévisions de croissance retenues pour 2012(0,5 %)et2013(1,7 %).Aucune promesse n’a été faite non plus aux fonctionnaires, bien au contraire (le geste à leur égard sera l’arrêt du « 1 sur 2 »), et il n’est pas exclu que le point d’indice continue d’être gelé, comme c’est le cas depuis 2010. Les mesures visant à contenir les prix des loyers et ceux de l’énergie sont finalement les plus ambitieuses : François Hollande veut bloquer les prix de l’essence pendant trois mois et restituer aux automobilistes le surcroît de recettes perçues par l’Etat du fait de la hausse du coût du baril (la fameuse « TIPP flottante »). Les tarifs de l’électricité et du gaz seront également revus (voir plus loin) en faveur des « petits » consommateurs. 5 LE CHIFFON ROUGE DE LA TAXE À 75 % L’imposition à 75 % des revenus supérieurs à 1 million d’euros a constitué un joli coup politique pour François Hollande pendant la campagne. Cette mesure, qui ne figurait pas dans son programme présenté fin janvier, doit maintenant être votée. Et il s’agit de la rendre acceptable auprès des chefs d’entreprise, des artistes et des sportifs potentiellement concernés, certaines sociétés menaçant ni plus ni moins de quitter la France si cet environnement fiscal se confirmait (lire page 9). François Hollande a ouvert la voie à plusieurs aménagements : en mars, il avait défendu la possibilité de lisser les revenus des footballeurs sur dix « Je n’ai pas de délai de grâce. Les problèmes du pays ne vont pas disparaître avec le départ de Nicolas Sarkozy, il ne va pas emmener avec lui la dette publique, le chômage, les urgences sociales. » « Je me donne un an pour inverser la courbe du chômage. Le second semestre 2012 – pourquoi le cacher – sera très difficile. » « Les marchés ne s’affolent pas. Ils ont fini par comprendre que mon projet pouvait être une solution à la crise. » « Le prochain président de la République devra avoir la volonté de changer l’orientation de l’Europe, la capacité de faire bouger l’Allemagne. » « Le SMIC sera indexé non seulement sur les prix mais sur une part de la croissance. » « Le patronat doit être entendu, c’est une force économique, ça ne doit pas être une force politique. » « Une seule centrale nucléaire fermera pendant le quinquennat, celle de Fessenheim. » ans, afin de tenir compte de la brièveté de leur carrière. Les entrepreneurs qui vendent leurs parts disposeront, eux aussi, d’un dispositif de lissage, permettant d’étaler leurs revenus exceptionnels sur plusieurs années et de passer éventuellement sous la barre du million d’euros. « Je sais bien qu’au moment de la transmission, il peut y avoir une plus-value de cession qui devra être traitée comme un revenu exceptionnel », avait-il indiqué lors d’une rencontre avec la CGPME. 6 SPECTRE DES MARCHÉS ET MUR DE LA DETTE Pour l’heure, la France, en dépit de la perte de son triple A chez Standard & Poor’s, finance sa dette à des taux historiquement bas (autour de 3 %), ce qui limite l’ampleur, déjà considérable, de la c h a r g e d’ i n t é rê t s ( p ré v u e à 48,1 milliards d’euros cette année). Mais tout dérapage par rapport aux engagements de réduction du déficit public remettrait très vite en cause cette situation privilégiée (lire page 8). L’équipe Hollande entend donc présenter un budget 2013 ramenant le déficit à 3 % de PIB. Cela passe par des hausses de prélèvements importantes, qui pénaliseront la croissance, ce qui inquiète… les marchés. Qui plaident pour des coupes dans les dépenses. Les investisseurs jugeront le nouveau chef de l’Etat sur les actes : ouvrira-t-il les vannes de la dépense ? Tiendra-t-il coûte que coûte l’objectif de réduction du déficit public en 2012 ? Engagerat-il des réformes économiques structurelles ? Qui nommera-t-il à Matignon et à Bercy ? Disposerat-il d’une majorité parlementaire sans le Front de gauche ? La situation de la France dépendra aussi de l’évolution de l’Espagne et de l’Italie, un effet contagion étant toujours redouté, et de l’appréciation de Moody’s, qui note toujours Paris AAA mais doit actualiser son jugement dans les prochains mois. Une première émission de dette à moyen et long terme doit être effectuée par la France le 16 mai. 7 L’INÉLUCTABLE HAUSSE DU CHÔMAGE Le nombre de chômeurs a augmenté de 200.000 au terme de onze mois consécutifs de hausse, et cela va continuer, le marché de l’emploi devant au mieux se stabiliser en 2012. L’équipe Hollande redoute aussi l’annonce de plans sociaux assez lourds dans les entreprises, qui auraient été renvoyés à l’aprèsprésidentielle (lire page 9). Pour limiter les dégâts, outre les mesures de croissance et de compétitivité, le PS va renforcer le traitement social du chômage à court terme, avec des contrats d’avenir massifs dès sep- tembre, notamment dans l’Education nationale. Il veut aussi lancer le contrat de génération (allégements de charges pour les jeunes et seniors), mais cet outil ne fait l’unanimité ni à gauche ni chez les partenaires sociaux. Ses contours sont donc encore loin d’être acquis. 8 RETRAITE À 60 ANS : TOUT N’EST PAS RÉGLÉ François Hollande s’est engagé à publier avant fin juin le décret rétablissant la retraite à 60 ans pour les assurés qui ont commencé à travailler à 18 ans et qui ont cotisé 41,5 annuités. Ces nouvelles règles devraient s’appliquer automatiquement à l’Agirc-Arrco, ce qui permettra le versement de la part complémentaire des pensions aux salariés du secteur privé concernés (environ 130.000 par an selon le PS). Le financement de cette mesure est plus incertain. Pour la retraite de base, le nouveau chef de l’Etat a prévu d’augmenter les cotisations, ce qui dégagera 1 milliard d’euros la première année, 5 milliards en 2017 et 15 milliards en cumulé sur le quinquennat. Pour la part complémentaire, il manquera environ 9 milliards sur cinq ans. Les partenaires sociaux qui gèrent l’Agirc-Arrco « devront donc se mettre rapidement autour de la table de négociation pour trouver une solution », explique Philippe Pihet, le président (FO) de l’Arrco. Une négociation qui s’annonce très difficile, le patronat refusant toute hausse des cotisations pour ne pas alourdir le coût du travail. En attendant, les régimes complémentaires puiseront dans leurs réserves, qui fondent rapidement. 9 PRESSION SYNDICALE, HOSTILITÉ DU MEDEF Rassembler, trouver des accords avec les syndicats et le patronat, faire vivre la démocratie sociale : François Hollande a renvoyé nombre de sujets épineux (salaires, retraites, heures supplémentaires, etc.) à des conférences sociales (lire page 5). Mais la pression des syndicats va être à la hauteur de leur engagement dans la campagne : CGT, FSU et Solidaires ont appelé à voter contre Nicolas Sarkozy et la CFDT, sans se prononcer, a beaucoup misé sur l’alternance. Leurs attentes sont fortes, et le chef de l’Etat devra faire avec la concurrence entre la CGT et la CFDT. Côté patronat, les vives critiques du Medef sur le programme économique du PS ne sont pas passées inaperçues, même si Laurence Parisot s’est dite prête à travailler avec François Hollande. Principale pierre d’achoppement : la taxe à 75 %, qui heurte profondément le Medef, mais aussi l’Afep (100 plus grandes entreprises). tetiere_p7_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:07 Page1 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 7 du nouveau président ÉDUCATION : LE CASSE-TÊTE DES RECRUTEMENTS Comment créer 60.000 postes sur cinq ans quand l’Education nationale est confrontée à une crise des recrutements d’enseignants ? Avec une baisse constante des candidats pour le premier degré (16.000 ont passé les concours en 2011 et 18 % ont été admis, quand 55.000 avaient tenté leur chance en 2005 et 22 % avaient réussi) mais plus encore dans certaines matières du second degré : plusieurs centaines de postes en mathématiques, lettres et anglais n’ont pas été pourvus l’an dernier ! Certes, François Hollande a précisé qu’il recruterait aussi des personnels de surveillance, d’encadrement ou médico-sociaux et que 5.000 postes étaient réservés à l’enseignement supérieur. Mais en arrêtant le « 1 sur 2 », ce sont, grosso modo, près de 40.000 recrutements qu’il faudra effectuer chaque année (28.000 départs en retraite par an + 12.000 créations) dont une majorité d’enseignants. La ventilation entre les professions doit être finalisée cet été lors des négociations avec les syndicats et il est acquis que ces créations ne seront pas programmées de façon linéaire. Pour la rentrée 2012, 1.000 postes de professeurs des écoles seront créés (en puisant sur les listes complémentaires au concours) et 4.000 encadrants recrutés (assistants d’éducation, etc.), dont une part seront des contrats d’avenir. Pour enrayer la crise des vocations, le Parti socialiste mise sur les prérecrutements – 30.000 contrats d’avenir leur sont réservés –, qui permettent un coup de pouce financier en échange d’heures réalisées dans les établissements. Autre défi, bien sûr : le financement (2 milliards d’euros en 2017 en rythme de croisière). Pour ne pas créer de postes de fonctionnaires, il faudra en supprimer 60.000 ailleurs… 11 ÉNERGIE : EDF ET GDF SUEZ SOUS PRESSION François Hollande souhaite réduire de 75 % à 50 % la part du nucléaire dans la production électrique à l’horizon 2025. Mais il ne compte fermer qu’une seule centrale, celle de Fessenheim, en Alsace, durant son quinquennat. Contrairement aux exigences des Verts, il compte par ailleurs poursuivre le chantier de l’EPR de Flamanville. Pour équilibrer le bouquet énergétique de la France, le nouveau président veut accélérer le développement des énergies renouvelables et les mesures d’efficacité énergétique, notamment dans le bâtiment. Autant de projets qui feront l’objet d’un « grand débat national » et… coûteront de l’argent. Les bénéfices d’EDF pourraient être mis à contribution, même si l’électricien public pourra difficilement profiter de hausses de tarifs. Idem pour GDF Suez, dont les tarifs de gaz pourraient être réexaminés par l’équipe de François Hollande. Dans son programme, il prévoit également l’instauration d’un tarif progressif,danslequellespremiersvolumes d’énergie seraient dédiés à des choses essentielles (s’éclairer, se doucher, se chauffer…) et seraient facturés à un tarif inférieur à celui d’aujourd’hui. « Au fur et à mesure qu’on montera en consommation, la tarification augmentera », selon François Brottes, député PS de l’Isère. Le nouveau président de la République pourrait enfin créer un pôle public d’infrastructures en rapprochant RTE et GRTgaz, les deux filiales de transport d’EDF et GDF Suez. 12 * Prix d’un appel local, hors surcoût éventuel selon l’opérateur. 552 081 317 RCS PARIS – Siège social : 22-30, avenue de Wagram, 75008 Paris – Crédit photo : Philippe Gueguen – 10 QUELLES ÉCONOMIES POUR LA DÉFENSE ? François Hollande va vite se plonger dans la « grande » diplomatie, à Chicago, lors du sommet de l’Otan des 20 et 21 mai. Compte tenu de ses engagements de campagne, il doit d’abord confirmer le retrait d’ici à la fin de l’année des « troupes combattantes » françaises d’Afghanistan. Le président aura une autre occasion de croiser le fer avec ses partenaires (Barack Obama en tête), sur la défense antimissile. Les 28 pays de l’Alliance doivent normalement engager ce programme très coûteux poussé par les Etats-Unis. « Réticent » face à cette nouvelle mission de l’Otan, François Hollande estime que cela ne doit en aucun cas remettre en cause la dissuasion nucléaire et que, de toute façon, la France n’a pas les 2 à 3 milliards nécessaires d’ici à 2020, selon les estimations, pour participer à l’aventure. De retour à Paris, il devra se plonger rapidement dans le budget de la Défense, premier poste d’investissement de l’Etat. Durant la campagne, le candidat Hollande a promis de ne pas en faire une variable d’ajustement, même si les militaires devront faire des économies comme les autres. Sauf détérioration rapide des comptes, les 31,5 milliards votés par l’ancienne majorité pour 2012 ne devraient pas être trop amputés. Au-delà, l’histoire s’annonce plus douloureuse… SERVICES FRANCE ET INDUSTRIE Et si votre compétitivité passa it par ce fil Faites confiance à EDF, fournisseur officiel d’électricité des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012, à Londres, pour la performance de votre entreprise. Avec EDF Entreprises, vous bénéficiez de notre expertise pour vous accompagner dans vos projets de maîtrise de vos consommations énergétiques. Pour en savoir plus, contactez le ou rendez-vous sur edfentreprises.fr L’énergie est notre avenir, économisons-la ! tetiere_p8_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:08 Page1 8 SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE L’axe Paris-Berlin sera moins bousculé qu’on ne l’imagine Angela Merkel a déjà indiqué une certaine disposition au compromis pour une stratégie de croissance. Comment Angela Merkel va-t-elle travailler avec François Hollande à l’Elysée ? A priori, les sujets de friction ne manquent pas. La chancelière a soutenu de manière explicite le président sortant et n’a pas voulu recevoir son rival à Berlin pendant la campagne. Le socialiste n’a pas la même vision « orthodoxe » du rôle de la Banque centrale européenne (BCE) que ses nouveaux interlocuteurs allemands, très à cheval sur la stabilité des prix. Il plaide pour des obligations européennes pour financer des infrastructures ; Berlin estime qu’elles ne feraient qu’alimenter un feu de paille dans la construction. Et ce ne sont que deux exemples. Le plus probable, toutefois, c’est que les deux dirigeants apprennentrapidementàseconnaître et à travailler ensemble. Pour Thomas Klau, de l’EuropeanCenteronForeignRelations (ECFR), « il est très improbable que ces divergences débouchent sur des difficultés sur une longue période ou sur un échec du dialogue franco-allemand. Vous remarquerez qu’Angela Merkel a déjà indiqué, dans la presse régionale allemande, une certaine disposition au compromis, par e xemple p our ce qui est de l’accroissement des moyens de la BEI ».Defait,AngelaMerkel,visiblement influencée par la récente dégradation de la situation économique en Espagne et enItalie,s’estaussirendueàl’idée d’une nécessaire stratégie de croissancepourlazoneeuro,tout comme Mario Draghi, le président de la BCE. Bien sûr, elle a avant tout en tête des réformes structurelles susceptibles de fouetter des économies longtemps bridées par des rigidités. Mais, comme le déclare Stefan Seidendorf, de l’Institut franco- allemand de Ludwigsburg, à l’AFP, il y a pour François Hollande « une marge de manœuvre réelle si on mène une négociation intelligente »,quirespectelesfondamentauxetleslignesrougesde l’Allemagne. Un pedigree européen L’existence de divergences entre Paris et Berlin n’est, en outre, pas forcément une mauvaise chose. « L’expérience montre que les couples franco-allemands bipartisans marchentmieuxpourl’Europe,car quand on se dispute des deux côtés du Rhin, cela donne de l’espace et des marges d’initiative aux autres partenaires, assure Ulrike Guérot, de l’ECFR. Ces derniers temps, le “Merkozy” n’était plus bon pour l’UE,ilétaitdevenuétouffant. » L’existence de divergences entre Paris et Berlin n’est, en outre, pas forcément une mauvaise chose. A cela s’ajoute le pedigree européen de François Hollande. Des influences majeures du nouveau président,quecesoitFrançoisMitterrand ou Jacques Delors, ont été de grands acteurs de la constructioneuropéenne.Quiplusest,souligneThomasKlau,« l’approchede François Hollande à l’égard de la Commission et du Parlement européens est plus proche de la position classique allemande que ne l’était celle de Nicolas Sarkozy, pour qui l’organeessentiel,c’étaitleConseil ». Enfin, les deux leaders partagent certains traits de caractère : « Ils n’aiment pas qu’on les force à prendre des décisions trop rapidement, ilsnecherchentpastoujoursàoccuper le devant de la scène. Je fais le pari qu’ils pourraient s’entendre assezbien,aufinal. » KARL DE MEYER CORRESPONDANT À BERLIN A Washington, l’œil sur la croissance L’impact de la crise de l’euro sur la reprise américaine est la grande préoccupation de Washington. Officiellement, Washington n’a pas voulu peser dans la balance. Pragmatisme oblige. Certes, les relations entre Paris et la MaisonBlanche n’ont jamais été meilleures que sous le règne de « Sarko l’Américain ». Mais hormis quelques bémols sur le style et sur l’Otan et l’Afghanistan, François Hollande a tout fait pour rassurer Washingtonsurlemaintiend’une formedecontinuité.VudelaMaison-Blanche,c’estsurtoutlaquestion de l’impact potentiel de la crisedeladetteeuropéennesurla reprise américaine qui est en tête des préoccupations. Or, au-delà des économistes keynésiens, l’hypothèse d’un ajustement de la politique d’austérité européenne fait recette outre-Atlantique. A six mois de l’élection américaine du 6 novembre, Barack Obama verrait forcément d’un mauvais œil une aggravation de lacrisedel’euroquipourraitjeter une ombre sur son propre bilan. D’où l’intérêt non dissimulé de Washington pour une forme de révision du « pacte budgétaire » européen (« fiscal compact ») susceptible de doper la croissance de la zone euro. « La prescription de l’austérité a continué à être mise en avant en dépit de la preuve éclatante que cela ne marchera pas », a déclaré l’ancien président américain Bill Clinton dans le cadre de la conférence du Milken Institute, le 3 mai, à Los Angeles. Une manière de dire tout fort ce que l’administration Obama pense tout bas. « Ce que nos amis d’Europe doivent mettre en œuvre et ce que nous devrions encouragerestunestratégieàcinq ou dix ans. Il n’ y a tout simplement pas assez de croissance. » LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Le vainqueur des urnes va affronter le verdict des marchés Les marchés risquent de mal réagir à la victoire de François Hollande. Mais des progrès rapides avec l’Allemagne sur un pacte de croissance européen seraient bien accueillis. La France va aujourd’hui cristalliser l’attention des marchés financiers. Le verdict des urnes va peutêtre provoquer une réaction épidermiquedesinvestisseurs,traditionnellement peu favorables à la gauche. Mais passé une éventuelle déception, ceux-ci vont surtout scruter les signaux envoyés parlenouveauprésident.François Hollande attendra-t-il le résultat desélectionslégislativesoufera-t-il immédiatementdesannonces ? La plupart des spécialistes estiment qu’après le temps des promesses, le principe de réalité va de toute manière s’imposer au nouveauprésident,quivoudraéviterla sanction des marchés. Notamment sur le volet budgétaire et sur l’Europe. « François Hollande sait que sa marge de manœuvre est limitée », assure Nicholas Spiro, chez Spiro Sovereign Strategy. L’équipe de Markit, spécialiste du marché des CDS (« credit default swaps ») – ces contrats qui varient en fonction de la probabilité de défaut d’un Etat – note que les récentes tensions observées sur le CDS français sont sans commune mesure avec celles de l’automne dernier.« Lesinvestisseurssemblent faire le pari que François Hollande n’est pas aussi radical que sa campagneapulesuggérer. »Etdesouligner qu’il s’est engagé à tenir l’objectif de réduction du déficit budgétaireà3 %duPIBen2013. Possible sanction des agences Latrajectoiredudéficitbudgétaire est le point le plus cher aux investisseurs,etleprincipalrisqueselon certains : « La victoire du candidat socialiste peut mettre en péril l’objectif de 3 % », s’inquiète ainsi Alessandro Giansanti, analyste chez ING. « Parmi les pays les plus solidesdelazoneeuro,laFranceest celuiquiaenregistréledéficitleplus élevé en 2011, à 5,2 %, et sa note est placée sous perspective négative partouteslesagencesdenotation », poursuit l’analyste, qui estime que si François Hollande n’affiche pas PIERRE DE GASQUET (BUREAU DE NEW YORK) « Les investisseurs semblent faire le pari que François Hollande n’est pas aussi radical que sa campagne a pu le suggérer. » MARKIT SPÉCIALISTE DU MARCHÉ DES CDS Royal Bank of Scotland. « Cet agenda et la révision de l’âge de départàlaretraite–l’unedesprincipales réformes du dernier quinquennat – peuvent être les catalyseurs d’une dégradation de la note de la France dans quelques mois. » Enrevanche,lesacteursdemarchéseréjouissentdevoirl’horizon s’éclaircir sur le front franco-allemand.« Uncompromisavecl’Allemagne paraît possible : selon certains médias allemands, des négociations sont en cours pour augmenter de 10 milliards d’euros lecapitaldelaBanqueeuropéenne d’investissement », note Harvinder Sian. Même si Berlin, tout comme la Banque centrale européenne (BCE),refusederemettreenquestionlepactebudgétaire,l’idéed’un pacte de croissance européen, défendue par François Hollande, gagne en crédibilité et séduit les marchés. C’est finalement l’ordre des annonces qui sera déterminant pour les investisseurs : des progrès rapides avec l’Allemagne sur ce dernier chantier pourraient apaiserlesinquiétudes. ISABELLE COUET Scepticisme pour la réforme bancaire Les banques sont désignées par François Hollande comme le « principal adversaire ». La séparation de leurs activités doit permettre de renforcer la sécurité des dépôts. Alternance acceptée En cinq ans, rares auront été les frictions entre la Maison-Blanche et l’équipe de Nicolas Sarkozy. « C’est incontestablement le président le plus américanophile que nous ayons eu depuis longtemps », reconnaît un diplomate. Sur le G20, la crise financière et la Libye, Barack Obama n’a eu de cesse de rendrehommageàlacombativité du président sortant. Même si Washingtonaparfoisétéirritépar Paris sur la question palestinienne ou l’Iran. Pour autant, la plupart des experts estiment que l’administration Obama s’accommoderait très facilement d’une alternance, malgré les points de friction éventuels sur le retrait des troupes françaises d’Afghanistan en 2012 ou le rôle de la France dans l’Otan. Le sommet du G8, organisé à Camp David, les 18 et 19 mai, suivi du sommet de l’Otan à Chicago le 20 mai, sera le premier test concret pour un rééquilibrage éventuel de la relation transatlantique. tout de suite sa détermination à garder le cap, la note de la France sera probablement dégradée. La possible sanction des agences de notation – après celle de Standard & Poor’s le 13 janvier – est dans tous les esprits. Jusqu’ici les agences sont restées muettes, se réservant pour l’après-élection et les annonces du nouveau gouvernement. « L’ag end a de François Hollande est plus souple que celui de Nicolas Sarkozy, puisqu’il vise l’équilibre des finances publiquesen2017,unanplustard que son adversaire », rappelle Harvinder Sian, analyste chez Faire en sorte que les contribuables n’aient pas de nouveau à payerdeleurspochesl’éventuelle faillite d’un établissement bancaire. Telle est la raison qui a déjà conduit plusieurs gouvernements à imaginer une nouvelle organisation des banques visant à réduire le risque de contagion entre les activités de marchés considérées comme les plus risquées et les activités de détail, qui bénéficient, via notamment le systèmedelagarantiedesdépôts, d’une protection publique. L’ancien président de la Réserve fédérale, Paul Volcker, avait réussi dès 2010 à faire voter un texte interdisant aux banques américaines de mener des activités de négoce pour compte propre, c’est-à-dire celles qui ne sont pas réalisées à la demande des clients et qui peuvent s’assimiler à de la pure spéculation. John Vickers au Royaume-Uni a, lui, inspiré une réforme bancaire ambitieuse, instaurant une cloisonétancheentrelesbanquesde détail dédiées aux particuliers et aux PME d’un côté et les ban- ques de gros et d’investissement de l’autre. Ces textes ne sont cependant pas encore mis en œuvre. La « Volcker Rule » rencontre une hostilité croissante aux Etats-Unis. La réforme britannique, quant à elle, ne sera votée qu’en 2015 pour être appliquée en 2019. Enfin, l’Union européenne a mis en place un groupedetravailquidevraitdonner son verdict fin septembre. Séparation des activités Le projet français va s’inspirer des multiples réflexions en cours. Malgré le scepticisme de nombreux banquiers de la place, on s’orienterait plutôt vers une séparation des activités à l’anglaise, mais en moins drastique. « Il ne s’agirait pas d’une séparation juridique obligatoire entre établissements mais d’un cloisonnement plus net des activités et en s’interrogeant sur leur utilité », explique-t-on dans l ’e n t o u r a g e d e F r a n ç o i s Hollande. Quant au calendrier, un texte devrait être adopté pour début 2013. « De l’avis même des banquiers, il ne faut pas trop tarder car ils ont besoin d’y voir plus clair. Toutefois, le sujet est complexe et nécessite un travail sérieux avec toutes les parties concernées », préciset-on au PS. L. B. tetiere_p9_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:08 Page1 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 9 La hausse des impôts inquiète les milieux d’affaires Le projet d’imposition à 75 % des revenus de plus d’un million d’euros inquiète. Certains dirigeants réfléchissent à délocaliser leur siège ou leurs équipes et craignent pour le recrutement de cadres de haut niveau. « Tous les patrons en parlent ! C’est le sujet de discussion du moment. Ils s’interrogent tous entre eux, cherchentdestuyaux»,raconteunavocat d’affaires d’un grand cabinet. « On n’avait pas vu cela depuis la cohabitation entre Jacques Chirac et Lionel Jospin, entre 1997 et 2002 », renchérit un chasseur de têtes. L’accession de François Hollande à l’Elysée inquiète les milieux d’affaires français depuis qu’il a promis un taux d’imposition de 75 % sur les revenus supérieurs à 1 million d’euros. « Pour certains groupes du CAC 40 ou du SBF 120 qui s’attendent à un alourdissement des charges fiscales, il y a une vraie psychose. Ils parlent de délocaliser leur siège social. Récemment, certains avocats ont planché sur ce sujet », indique un banquier d’affaires.LegroupeTechnip,dontle nom a été beaucoup évoqué à ce sujet récemment, dément avoir un tel projet. « Les règles du jeu changent sans arrêt et poussent, du coup, des groupesàfortenotoriétéànousinterroger quant aux possibilités de transférer leur siège au Benelux », renchérit Valérie Harnois Mussard, avocat associé au département droit fiscal du cabinet Fidal, sans toutefois citer de noms. « Il y a pour certains groupes une vraie psychose. » UN BANQUIER D’AFFAIRES En termes d’images, expatrier le siège social pourrait être désastreux, surtout pour les sociétés qui remportent des contrats avec l’Etat. Beaucoup d’experts doutent que les entreprises franchissent le pas. Même si les groupes ont souvent d’autres arguments à mettre en avant que des raisons fiscales. « Quand la multinationale ne réalise plus qu’une part infinitésimale de son chiffre d’affaires en France, le changement de majorité peut, du coup, être un catalyseur », raconte un banquier. Aujourd’hui, les relais de croissance, les nouveaux marchés sont en Asie. C’est pour cette raison, et non pour des raisons fiscales, que Schneider Electric y a installé des dirigeants au plus haut niveau. Jean-Pascal Tricoire, président du directoire, et Philippe Delorme, directeur de la stratégie, ontdéménagéàHongKong,ilyaun an, mais ils continuent à payer leur impôt en France. « Ce cas qui consiste à rapprocher les centres de décision des lieux d’implantation les plus productifs pourrait, à l’avenir, faire école », anticipe Jean-Yves Mercier, associé chez CMS Bureau Francis Lefebvre. Le laboratoire nantais Eurofins, numéro un mondial de l’analyse agroalimentaire, pharmaceutique et environnementale, n’a pas hésité à transférer son siège au Luxembourg. La société de MENACE SUR LES FINANCEMENTS PAR LBO L’angoisse monte chez les spécialistes des LBO (procédures de rachat d’une entreprise par endettement). « La crainte majeure, c’est la non-déductibilité des intérêts d’emprunt, voire l’interdiction de fait des LBO », explique Guy Roulin, avocat associé et co-« managing partner » du cabinet Fidal à Paris. D’après lui, les LBO « agressifs » des années 2000 à 2007, avec effet de levier trop important ou bien assis sur des modèles éco- nomiques non sécurisés ont disparu. « Porter atteinte aujourd’hui à cette procédure, utilisée dans nombre de cas de transmission d’entreprise, risquerait de freiner la croissance et la pérennité des entreprises », explique-t-il. Nombre de partages d’entreprises familiales recourent à la création d’une société holding afin de racheter les parts des membres de la famille non intéressés par l’entreprise et faire ensuite entrer des tiers véritable- ment motivés par le business. Autre souci : l’exonération des plus-values sur les cessions de participation de plus de deux ans. « Les taxer en France alors qu’elles ne le sont pas dans d’autres pays va pénaliser la France par rapport à ses voisins », anticipe Guy Roulin. « Il est, en effet, facile de déplacer une participation d’un pays de l’Union européenne à un autre et aucune loi nationale ne pourra l’empêcher », précise-t-il. Un cortège de plans sociaux en préparation Dans les semaines ou dans les mois qui viennent, bon nombre d’entreprises devraient ajuster leurs effectifs aux difficultés économiques. D’autant plus que l’attentisme a prévalu depuis le début de l’année. Quand la bombe à retardement des plans sociaux produira-t-elle tous ses effets ?Pourquelquesdossierschauds réglés tant bien que mal, comme les Fonderies du Poitou, Sernam ou Lejaby, beaucoup d’autres sont encore en sommeil, dans l’attente d’une clarification du paysage politique. Un signe qui ne trompe pas, le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) déposés lors des deux premiersmoisdel’annéeauprèsdela Dares (ministère du Travail) a baissé de18 %d’uneannéeàl’autre,sansque cela s’accompagne d’une franche amélioration économique. S’agit-il de pressions directes des pouvoirs publicspourquelesgroupessursoient à leurs plans de départs pour ne pas enflammer la campagne électorale, ou plutôt d’autocensure de la part de certaines entreprises, qui ne veulent pas s’attirer de douloureuse contrepublicitédanscettepériodeultra-mé- diatisée ? Probablement les deux. Chez Neo Sécurité, qui emploie 5.000salariés,leschosessontmomentanémentréglées :l’Etataconsentides reports de dettes sociales et l’entreprise va mener des discussions avec de possibles repreneurs. Mais l’avenir estencoretrèsflou.Danslagrandedistribution, la récente arrivée de Georges Plassat à la tête de Carrefour est vécue avec appréhension par les syndicats, qui redoutent l’annonce prochaine de 3.000 à 4.000 suppressions d’emplois,àlafoisdanslesmagasinset au siège. Précédé d’une réputation de « cost killer », ce dernier doit convoquer prochainement un comité de groupe,oùildoitdétaillersaméthode pourredresserlescomptes. Points chauds Même genre de veillée d’armes chez Air France, où le nouveau PDG, AlexandredeJuniac,renégocied’icià juin les accords d’entreprise, discussions dont l’issue conditionnera l’ampleurd’unplandedépartsvolontaires. Dans les transports toujours, à court terme c’est le sort de Novatrans (250 personnes), qui est dans la balance. La société déficitaire de transport combiné, qui n’exclut pas une liquidation à l’amiable, tient le 9 mai un conseil d’administration sans doute décisif. Dans l’industrie, l’automobile, la chimie, la métallurgie sont en premièreligne.ChezPSA,lesortdel’usine d’Aulnay-sous-Bois (3.000 salariés), qui fabriquera la Citroën C3 jusqu’en 2014, paraît scellé pour la suite. Dernièredéclarationendateduprésident du directoire de PSA, Philippe Varin : « Le moment venu, nous prendrons les décisionsqu’ilconviendradeprendre. » Et, côté Renault, qui a pris soin de ne faire aucune annonce pendant la campagne, il serait étonnant que la baisse des ventes en Europe ne se traduisepasparunenouvelledécruedes effectifsdanssessitesfrançais. Beaucoup d’autres points chauds jalonnent le territoire, depuis l’usine de Rio Tinto Alcan de Saint-Jean-deMaurienne(600salariés)àlarecherche d’un hypothétique repreneur, jusqu’au site de Technicolor à Angers(350salariés),vouéàunefermeture prochaine. Dans la téléphonie enfin, SFR semble s’acheminer vers un millier de suppressions de postes,pourremédierauxeffetsdela nouvelle concurrence de Free. DENIS FAINSILBER services informatiques Sword – constituée sous forme de société européenne depuis 2009 – aussi. Très facilement, des groupes issus de fusions transfrontalières ou transatlantiques, qui ont gardé deux sièges sociaux, pourraient être plus que tentés de quitter la France. A la recherche de solutions Se rapprocher des centres de production n’est pas le seul argument que les entreprises peuvent mettre en avant. Depuis la perte du AAA, trouver des sources de financement sur les marchés n’est plus une tâche aussi aisée que par le passé. Et cela coûte plus cher qu’en Suisse ou qu’en Allemagne. « Si cette différence de coûts financiers devait perdurer et surtout s’accentuer, certaines entreprises pourraient envisager très sérieusement une expatriation », dit un banquier. Sans aller jusque-là, les grands groupes français cherchent activement des solutions pour continuer à attirer les talents en France alors que la pression fiscale est plus élevée que dans des pays voisins comme au Luxembourg, en Suisse ou au RoyaumeUni. « Pour l’instant, chez Publicis, personne n’a fait sa valise pour partir. Mais nous avons des cadres internationaux qui devaient venir passer quelques années en France et qui nous ont fait savoir qu’ils préféraient ne pas venir s’installer à Paris pour l’instant », indiquait Maurice Lévy aux « Echos » dans une interview du 16avril.D’autresgroupesduCAC40 ont semble-t-il la même problématique. Dans les banques, certaines fonctions aujourd’hui logées à paris peuvent tout aussi bien être assurées depuis Londres. Des gérants de fonds et des entreprises n’hésitent plus à transférer, par exemple, des activités vers la Suisse ou bien pratiquent le « split payrol », qui consiste à répartir la rémunération de dirigeants sur plusieurs entités géographiques. Ce que fait Carlos Ghosn chez Renault-Nissan. Pour les entreprises de taille moyenne, et-ou familiales, dès lors qu’il y a à la fois une instabilité sur l’impôt sur le revenu, sur l’impôt sur la fortune et sur l’impôt sur les sociétés, les questions se posent d’autant plus. Reste à savoir si imposer les revenus de plus de 1 million d’euros à 75 % est juridiquement possible. Avocats et fiscalistes rappellent que l’impôt ne peut être confiscatoire. Le Conseil constitutionnel devra trancher. LAURENCE BOISSEAU ET MURIEL JASOR tetiere_p10_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:10 Page1 10 SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE Ces experts dans l’ombre de Hollande LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Grands patrons : des mouvements en vue AU SOMMET DE LA SPHÈRE PUBLIQUE UN POSTE À POURVOIR Associé-gérantchezRothschild, Emmanuel Macron est pressenti pour piloter les questions économiques à l’Elysée. Ils ont rongé leur frein dans les entreprises ou, pour certains, dans l’administration. Pour les « experts » de gauche, l’heure est venue d’accéder au sommet de l’Etat et de prendre les commandes des réformes défendues par François Hollande. Agé de trente-quatre ans, Emmanuel Macron est pressenti pour piloter les questions économiques (régulation financière et sujets internationaux notamment) au côté du nouveau président. Il pourrait accéder au poste de secrétaire général adjoint de l’Elysée. Inspecteur des finances, il est actuellement associé-gérant chez Rothschild et incarne l’aile libérale du Parti socialiste. Sa carrière dans la banque lui a permis de constituer un solide carnet d’adresses dans le monde des affaires, un bien précieux pour François Hollande. Elysée : Lemas donné favori Sandrine Duchêne, chef de la conjoncture à l’Insee et ancienne sous-directrice des finances publiques au Trésor, pourrait elle aussirejoindrel’équipeéconomique de l’Elysée, en charge des questions macroéconomiques et budgétaires. Proche de François Hollande depuis plusieurs années, elle a joué un rôle clef auprès de Michel Sapin et de JérômeCahuzacsurlesquestions de finances publiques, de fiscalité et de chiffrage du projet. Cette économiste a aussi fait partie du groupe Rotonde, chargé de structurer la réflexion économique en amont du programme. Spécialiste de l’écologie, Manuel Flam pourrait compléter l’équipe. A l’Elysée, François Hollande va surtout s’entourer d’hommes de confiance, souvent anciens camarades de l’ENA. Donné favori pour le poste de secrétaire général, Pierre-René Lemas est ancien préfet de Lorraine, congédié par Nicolas Sarkozy en 2007. C’est l’actuel directeur de cabinet du président du Sénat, JeanPierre Bel. Dominique Villemot, cinquante-huit ans, devrait également faire partie de l’équipe resserrée. Ancien de la promotion Voltaire, c’est un avocat spécialiste de la fiscalité des entreprises. Il a créé son propre cabinet en 2001 (Cabinet Villemot, Barthès et associés). Autre camarade de l’ENA, Jean-Pierre Jouyet, directeur de l’Autorité des marchés financiers, espère lui aussi travailler à l’Elysée, sur les questions européennes. Une fonction qu’il a occupé au sein du gouvernement Fillon. Directeur général de l’OMC, Pascal Lamy pourrait effectuer des missions spéciales sur le commerce international. A Bercy, le nom de Frédéric Brédillot est souvent cité pour piloter la réforme fiscale au sein du ministère du Budget. Administrateur de la commission des Finances de l’Assemblée nationaleilyaencorequelquessemaines, il a travaillé main dans la main avec Jérôme Cahuzac et Michel Sapin pour élaborer le programme fiscal socialiste. DécouverteparPierreMoscovici, Constance Rivière a quant à elle coordonné les travaux d’experts tout au long de la campagne et travaillé avec Guillaume Bachelay dans la cellule riposte. Cert a i n s c o m p a re nt l a j e u n e conseillère d’Etat à Emmanuelle Mignon, cette proche de Nicolas Sarkozy qui avait piloté les études pendant la campagne de 2007. Une journaliste de Mediapart agressée au meeting de Nicolas Sarkozy au Trocadéro le 1er mai, uneéquipedu« PetitJournal »de Canal+ traitée de « facho » par Jean-Luc Mélenchon le même jour,deuxjournalistesdeBFMTV chahutés par des militants UMP à Toulon à la fin du dernier meeting de campagne du président sortant… Au cours de cette campagne, et notamment dans les derniers jours, les médias ont été pris à partie comme rarement. Lesincidentsimpliquantlesjournalistes en ont été la manifestation. Mais le discours antimédias, classique au sein du FN ou de la part d’un candidat comme JeanLuc Mélenchon, a trouvé un relais inédit au sein de l’état-major de l’UMP. Aussi bien Nicolas Sarkozy que Jean-François Copé ont mis en cause la couverture de la campagne par France Télévisions et Radio France, accusés de « partialité ». Vendredi, tout en se disant « désolé » de l’incident de Toulon, Nicolas Sarkozy n’en a pas moins déclaré qu’il fallait comprendre « l’attitude des gens qui sont exaspérés par une forme d’intolérance et de parti pris » des François Hollande n’est pas un coupeur de têtes. Tel est le message qu’a fait passer l’équipe de campagne du futur président. Le changement à l’Elysée ne devrait donc pas entraîner d’épuration à la tête des entreprises publiques. A priori, les grands patrons en place seront maintenus en poste jusqu’à la fin de leur mandat. Ce qui n’exclut pas un peu de mouvement. D’abord parce qu’il y a déjà un poste stratégique à pourvoir. Nicolas Sarkozy avait en effet laissé à son successeur le choix du nouveau patron de la Caisse des Dépôts. Plusieurs noms de dirigeants ayant des attachesàgaucheontétécités,en particulier ceux de Dominique Marcel, ancien directeur de cabinet de Martine Aubry, de JeanPierre Jouyet, actuel patron de l’AMF et ami de François Hollande, et de François Villeroy de Galhau, ex-directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy. A moins qu’au titre de l’ouverture, le poste ne revienne à Xavier Musca, actuel secrétaire général de l’Elysée... Antoine Gosset-Grainville assure l’intérim à la Caisse des Dépôts. UN PATRON SUR LA SELLETTE Henri Proglio, EDF. Pepy évoqué pour EDF DES DIRIGEANTS QUI POURRAIENT PROFITER DE L’ALTERNANCE Autre point d’interrogation : le sort d’Henri Proglio chez EDF. « Est-ce que celui qui a expliqué que l’application du projet de François Hollande coûterait des centaines de milliards [...], grossissantleschiffreshorsdeproportion, est le mieux placé en termes de crédibilité? »,s’estdemandémi-avril Michel Sapin. Perçu comme un prochedeNicolasSarkozydepuis la soirée du Fouquet’s, Henri Proglio met en avant sa proximité historique avec Jacques Chirac et souligne la stratégie « verte » qu’il a menée chez EDF. Il dispose aussideréseauxpuissantsausein du Parti socialiste. Cela suffirat-il ? Une partie de la réponse sera liée au sort d’Anne Lauvergeon. L’ex-patronne d’Areva, ancienne sherpa de François Mitterrand, est disponible. Elle rêverait d’avoir la tête de son ennemi Henri Proglio. Voire de prendre L. R. ET F. S. Médias : campagne sous haute tension Agressions de journalistes, accusations de partialité : les médias ont été lourdement mis en cause durant la campagne. Pas de chasse aux sorcières prévue dans les entreprises publiques. Quelques nominations clefs sont néanmoins attendues rapidement. Anne Lauvergeon, ex-Areva. Dominique Marcel, Compagnie des Alpes. médias, évoquant même un certain « systématisme ». « Bruit média » en hausse Il faut dire que la campagne a été particulièrement suivie. Selon Kantar Media, la hausse du « bruit média » a été de 27 % entre 2007 et 2012. Les médias ont-ils été davantage partisans que lors des campagnes précédentes ? « Globalement, les différentes orientations politiques des médias se neutralisent : l’idée selon laquelle ils sont de gauche me paraît une construction de l’esprit », avance le sociologue Denis Muzet, président de l’institut Médiascopie. Lastigmatisationdesjournalistes par les hommes politiques n’a rien de neuf : François Bayrou avait déjà mis en cause l’objectivité des médias sur TF1 en 2006. L’attitude du président sortant est en revanche plus nouvelle. « Au début de son mandat, Nicolas Sarkozy et les médias étaient en mode coproduction : chacun avait besoin de l’autre, poursuit Denis Muzet. Mais, depuis janvier 2008, certains journaux, décomplexés par le “cass’toi pauv’con”, ont fait des unes très violentes. Et Sarkozy a instrumentalisé la situation pour se poser en victime. » Cela n’aura manifestement pas suffi. A. F. ET G. P. Un « pacte de confiance » est promis aux élus, mais pas d’augmentation des dotations. Les régions seront renforcées. DANS L’AUDIOVISUEL, LE MODE DE NOMINATION VA CHANGER « Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés. » Lors du débat avec Nicolas Sarkozy, mercredi soir, François Hollande a réitéré sa promesse de réforme des territoires. Face au discours appelant à réduire les dotations et les effectifs des collectivités martelé par l’UMP, François Hollande a dessiné un « pacte de confiance », tout en prévenant par avance que les ressources des finances publiques ne permettront pas d’augmenter les dotations pendant le quinquennat. Jean-Luc Hees, Radio France. Plus de pouvoirs aux régions À 6H55 SUR 101.1 DU LUNDI AU VENDREDI TOUTES LES FRÉQUENCES SUR WWW.RADIOCLASSIQUE.FR Rémy Pflimlin, France Télévisions. AFP, REA SUR AVEC NOS CORRESPONDANTS DANS LE MONDE «LES ECHOS DE L’ÉTRANGER» Certains dirigeants tels Carlos Ghosn (Renault), Stéphane Richard (France Télécom) et Alexandre de Juniac (Air France) seront surveillés de près. che pour prendre la tête d’EDF. La situation de Pierre Mongin à la RATP est plus problématique. Condisciple de François Hollande à l’ENA, il reste classé à droite, ce qui pourrait compliquer sa reconduction en 2014. D’autres patrons seront surveillés de près, comme Carlos Ghosn (Renault), dont la gestion de la fausse affaire d’espionnage avait été très critiquée à gauche. Ou comme Alexandre de Juniac ( A i r F ra n c e ) e t S t é p h a n e Richard (France Télécom), deux anciens membres de cabinets de droite, en charge aujourd’hui de dossiers industriels très lourds. Dans l’audiovisuel public, enfin, François Hollande a clairement annoncé son intention de changer le mode de désignation des dirigeants, qui ne seront plus nommés directement par l’Elysée. La première entreprise touchée sera sans doute RFIFrance 24, dont le numéro un, Alain de Pouzilhac, atteindra en avril l’âge de la retraite. D. C., N. R., T. M. ET L. S. Vers un acte III de la décentralisation Jean-Pierre Jouyet, Guillaume Pepy, Autorité des marchés financiers. SNCF. Alain de Pouzilhac, RFI-France 24. sa place... Un tel scénario risquerait cependant de raviver les guerres dans la filière et de fragiliser Luc Oursel, le nouveau patron d’Areva. Dans les transports, le premier concernéseraHubertduMesnil, président de Réseau Ferré de France, dont le mandat arrive à échéance fin août. Mais il n’est pas marqué politiquement, et son destin, ainsi que sa propre volonté de se représenter, est plutôt lié aux futurs choix sur la réformedurail.GuillaumePepy, son homologue à la SNCF, conclut son mandat en février 2013, mais ne nourrit guère d’inquiétudes.Certainsévoquent au contraire cet homme de gau- Formellement, un ministère de l’Egalité territoriale devrait être créé, et l’acte III de la décentralisation doit être présenté au Parlement avant la fin de l’année. Le Sénat a lancé les états généraux de la décentralisation. Un questionnaire a été envoyé aux élus et les 22.000 réponses sont en cours d’analyse par la Sofres. L’acte III supprimera d’abord le conseiller territorial créé par la très contestée réforme territoriale. Il devrait aussi créer un haut conseil des territoires, rassemblant des représentants du Sénat et des associations d’élus, et regroupant notamment les actuels Comité des finances locales et Commission consultative d’évaluation des normes. Elle devrait ensuite accorder aux régions plus de pouvoirs. « Les régions doivent être responsables de l’innovation et prendre en main les questions d’emploi et de formation », a affirmé récemment Alain Rousset, président de l’Association des régions de France (ARF). Leurs schémas régionaux d’aménagement du territoire doivent devenir prescriptifs, prônent certains, tandis que d’autres évoquent un pouvoir quasi normatif pour adapter au cas par cas un certain nombre de lois à la réalité des territoires. De leur côté, les départements espèrent un geste du gouvernement face à l’augmentation des dépenses sociales liées à l’augmentation du nombre de personnes en fin de droits demandant à bénéficier du revenu de solidarité active. Taxe spécifique ? Part supplémentaire de CSG ? Augmentation de la CRDS ? Les débats font rage. Autre dossier chaud : l’agence de financement des collectivités. Les associations d’élus militent pour que les dispositions législatives la concernant soient inscrites dans le texte de loi sur les banques. JULIE CHAUVEAU tetiere_p11_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:12 Page1 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 11 L’HISTOIRE D’UNE CONQUÊTE Il y a quatre ans, plus grand monde ne misait sur lui. Tout au long de sa campagne, François Hollande aura reconstruit pas à pas une véritable légitimité. Retour sur les neuf dates qui ont tout changé. C ’était le 17 novembre 2008. Cet après-midi-là, François Hollande s’apprête à céder à Martine Aubry les rênes du PS. Dans son bureau de la rue de Solferino, il parle – déjà – de la présidentielle. « La question qu’il faut se poser, confie-t-il alors aux “Echos”, c’est : y en a-t-il un meilleur que moi dans mon camp ? J’y ai répondu pour moi-même, je n’en vois pas de meilleur… » Trois ans et demi plus tard, celui que si peu imaginaient capable de rebondir a réussi son incroyable pari. Récit d’une renaissance. Martine Aubry organise le vendredi avec ses soutiens est fermée à la presse, François Hollande, dans la soirée, fait un carton lors d’une réunion ouverte à tous. Dans la célèbre salle de l’Oratoire, surchauffée, il improvise un discours qui galvanise ses troupes. A quelques centaines de mètres, la réception donnée par Martine Aubry dans les jardins du Muséum d’histoire naturelle en l’honneur de la presse, tourne court : la rumeur va vite, et c’est chez François Hollande que tous se précipitent. Le 27 août au matin, François Hollande peaufine son image de rassembleur et remporte un vif succès lorsqu’il raille l’initiative de quelques grandes fortunes qui aspirent à contribuer davantage à l’effort fiscal : « Les riches implorent, prient pour être taxés […], qu’ils se rassurent, nous arrivons ! » 31 AOÛT 2008 LE SAUT DANS L’INCONNU Partir, pour mieux revenir. Lors de l’université d’été de 2008, François Hollande affirme qu’à l’issue du congrès de Reims, en novembre, il passera la main après onze années passées à la tête du PS. « François se débarrassedessemellesdeplombdupremier secrétariat pour construire sa personnalité », commente son fidèle ami, l’ancien ministre de l’Economie Michel Sapin. Personne ne sait alors, pas même lui, de quoi demain sera fait. « Ce départ crée la condition nécessaire mais loin d’être suffisante, d’une éventuelle candidature », poursuit Michel Sapin. Lors du désastreux congrès de Reims, Bertrand Delanoë (derrière lequel s’est rangé François Hollande) n’ose pas aller jusqu’au bout. Martine Aubry s’installe rue de Solferino fin novembre. « Un soulagement pour François de ne plus y être », assure le sénateur François Rebsamen, proche de l’ex-premier secrétaire, même si, à ce moment précis, celui-ci n’est, à la vérité nulle part, et ses amis sont dispersés. Restent les fidèles : Stéphane Le Foll, Michel Sapin, Faouzi Lamdaoui, André Vallini, Bruno Le Roux, Olivier Faure et quelques autres. AFP/KENZO TRIBOUILLARD 27 JUIN 2009 LES PREMIERS JALONS Le début de l’année 2009 est dur pour François Hollande. « Martine Aubry essaie de trouver sa légitimité dans la contestation du bilan de son prédécesseur », estime le député Bruno Le Roux. Michel Sapin est plus direct : « Il en prend plein la gueule ! » Puisqu’il est impossible de répondre frontalement à la première secrétaire sous peine d’enfoncer encore un peu plus un PS effondré après le fiasco des élections européennes, François Hollande et ses amis se fédèrent au sein de l’association Répondre à gauche, animée par Stéphane Le Foll. « Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’une pensée, de réflexions, d’idées, explique alors l’ancien premier secrétaire. Nous devons être capables de montrer une alternative et une crédibilité. » Lors de la réunion publique de Répondre à gauche à Lorient, à la fin du mois de juin, François Hollande parle pour la première fois d’un « pacte de l’après-crise ». C’est ce 27 juin 2009, devant quelque 150 personnes réunies à l’initiative du président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, qu’il pose un premier jalon sur le chemin vers l’Elysée. « François Hollande part de loin et doit répondre à cette question fondamentale : pourquoi réussirait-il à faire demain ce qu’il n’est pas parvenu à faire hier ? note un exégète de la rue de Solferino. Il doit montrer qu’il a l’étoffe d’un chef d’Etat. Ses atouts, c’est son intelligence, ses qualités d’orateur, sa capacité de rassemblement et son réseau. Sa faiblesse est son passé : il n’a pas réussi à construire quelque chose de solide en dix ans. » Opiniâtre, François Hollande accepte de faire ce que d’autres ne font pas. Alors que Martine Aubry limite essentiellement ses déplace- L’une des forces de François Hollande est que tout le monde l’a sous-estimé. « Rien ne m’a été donné. Ce que j’ai arraché, je l’ai conquis... Si j’en suis là, c’est le fruit de cette obstination. Le hasard n’y est pour rien. » ments à la ligne de TGV Lille-Paris, le député corrézien arpente la France de long en large, la semaine comme le week-end. 28 AOÛT 2010 « MA PRINCIPALE FORCE C’EST MOI… » François Hollande est en pleine forme. Considérablement aminci, il n’est déjà plus physiquement le même homme que celui qui a quitté Solferino moins de deux ans auparavant. Il revient lors de cette université d’été sur ce qui est déjà davantage qu’un embryon de programme. « Redistribution, fiscalité, pacte productif : j’ai déjà apporté des contributions et vais continuer à le faire, explique-t-il. Nous devons mobiliser le pays sur l’avenir des jeunes. » Questionné sur le retour chaque jour plus probable de DSK, il répond : « Je n’attends pas sa décision pour me prononcer. On n’est pas candidat pour faire de la figuration. On le fait pour aller au bout. Cela suppose d’être préparé psychologiquement. » Un fidèle lieutenant de DSK lance cette formule : « Pour que François ait une chance, il faut que l’avion qui transporte Dominique et Martine s’écrase sur Ségolène ! » Interrogé sur ses atouts face à l’ogre « sondagier » de Washington, François Hollande assène : « Ma principale force, c’est moi, mes idées, mon expérience. » Fin 2010, François Hollande n’est encore que le quatrième socialiste préféré des sympathisants de gauche pour 2012 avec 7 %. DSK est alors en tête avec 41 % ! Fin 2010, François Hollande n’est encore que le quatrième socialiste préféré des sympathisants de gauche pour 2012 avec 7 %. DSK est alors en tête avec 41 % ! 31 MARS 2011 RÉÉLU PRÉSIDENT… DE LA CORRÈZE En conditionnant sa candidature à la primaire du PS à sa réélection à la présidence du Conseil général de Corrèze, François Hollande fait habilement de cette réélection un enjeu. Il vise aussitôt la marche suivante. « Au travers de la primaire, je suis candidat à la présidence de la République » : pour Michel Sapin, cette phrase « subtile » prononcée par François Hollande lui permet de ne pas banaliser la primaire tout en étant candidat pour tous les Français. En ce mois de mars, il devance pour la première fois Martine Aubry dans les sondages. 14 MAI 2011 LE SÉISME DSK La nouvelle, stupéfiante, vient de New York. DSK est potentiellement empêtré dans une affaire de mœurs. Au PS, on se dit qu’il est urgent d’attendre. Il faut peu de temps cependant pour réaliser que DSK est hors course. Lors du bureau national du mardi 17 mai, l’intervention de François Hollande fait tousser les strauss-kahniens. « Alors que tout le monde se montre digne, Hollande ne manifeste aucune compassion et juge que cette affaire ne change rien à la primaire », se souvient l’un d’eux. Chez les « hollandais », on voit évidemment les choses autrement. « François rappelle que l’élection présidentielle ne changera pas de date et que les primaires doivent avoir lieu », nuance Bruno Le Roux. Si son destin connaît un sérieux coup de pouce avec la sortie de piste de DSK, il en connaîtra encore un avec les atermoiements de Martine Aubry, qui ne fera réellement son entrée dans la campagne pour la primaire qu’au mois d’août. 27 AOÛT 2011 LA RÉUNION DE L’ORATOIRE Les six candidats à la primaire sont présents lors de l’université de La Rochelle. Les écuries se jaugent, les lieutenants montrent leurs muscles. Chez Martine Aubry, on considère que François Hollande, en tournée dans toute la France, a « saturé l’espace médiatique » et que la première secrétaire, en retard dans les sondages, va revenir comme un boulet de canon. Las, son équipe gère piteusement la séquence rochelaise et commet une faute tactique : alors que la grande réunion que 16 OCTOBRE 2011 LA GRANDE FAMILLE François Hollande remporte largement la primaire avec 56,6 % des voix. Aussitôt les résultats proclamés, François Hollande, qui n’a cessé durant toute la campagne de prôner le « rassemblement », bénéficie d’une belle photo de famille sur le perron du siège du PS rue de Solferino. Tous les participants à la primaire, ainsi que les ennemis d’hier, comme Laurent Fabius, sont là. Le symbole est fort : la désunion, l’une des raisons de l’échec de 2007, ne se reproduira pas. « Toute une génération sait que c’est la dernière chance pour elle, ce qui aide à faire rentrer tout le monde dans le cadre », décrypte Claude Bartolone. 22 JANVIER 2012 L’ÉLAN DU BOURGET Ce 22 janvier, plus de 20.000 personnes se déplacent au Bourget pour le premier meeting de François Hollande. Sur scène, il parvient à mélanger sa vision pour la France, son destin et son projet. François Rebsamen raconte cette anecdote savoureuse : « Après le discours, Martine Aubry me dit : “Si j’avais su qu’il pouvait être comme ça, j’aurais voté pour lui lors de la primaire !” » L’une des forces de François Hollande est que tout le monde l’a sousestimé. « Rien ne m’a été donné, affirmet-il à la tribune. Ce que j’ai arraché, je l’ai conquis et je l’ai fait fructifier. J’ai déclaré ma candidature à l’élection présidentielle il y a presque un an. J’ai réussi à convaincre les électeurs des primaires citoyennes, quand bien peu imaginaient mon succès à l’origine […]. Chers amis, si j’en suis là, c’est le fruit de cette obstination. Le hasard n’y est pour rien. » 2 MAI 2012 LE DUEL GAGNÉ Sous-estimé, François Hollande l’aura été presque jusqu’au bout. Jusqu’à ce débat tant attendu, à quatre jours du second tour, où il fait face à un Nicolas Sarkozy qui promettait à ses troupes de « n’en faire qu’une bouchée ». Leur duel installe au contraire le candidat socialiste dans une nouvelle stature : « Moi, président de la République... Moi, président de la République... » répète-t-il à quinze reprises dans sa profession de foi de fin d’émission. Un mantra qui fera date. Il lui revient désormais d’en tenir les promesses. RENAUD CZARNES tetiere_p12_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:10 Page1 12 SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Le moment de vérité tisseurs de la planète du bénéfice du doute. Tout concourt cependant à ce que ce répit soit de courte durée. Parallèle au vote des Français, celui des Grecs confirme la difficulté à laquelle se heurte la mise en place du pacte fiscal approuvé en janvier par 25 sur 27 pays membres de l’Union européenne. C’est aujourd’hui la digue qui protège la ÉDITORIAL zone euro de ce qui pourrait vite devenir un PAR HENRI GIBIER tsunami spéculatif, dont les premières victiaturellement, le retour de la gauche mes seraient sans doute l’Espagne, l’Italie et sur la plus haute marche du pouvoir la France. François Hollande, parmi d’autres en France, dix-sept ans après la fin en Europe, l’accuse en même temps d’assélugubre du second septennat de cher la croissance et se fait fort d’obtenir un François Mitterrand, constitue un événe- feu vert allemand à un assouplissement. ment de tout premier ordre, non seulement L’espace pour un compromis autre que de pour notre pays, mais pour l’Europe entière. façade, à ce stade, est étroit, l’impact potenD’abord parce qu’il signifie, tiel d’un constat persistant de commel’aaussitôtconfirmé désaccord s’avérerait lui l’intéressé, l’effacement La France énorme. durable du paysage politi- s’engage dans Là va se jouer, en quelques que d’un Nicolas Sarkozy, semaines, une fois éteints les désormais « Français parmi une nouvelle flonflons de la Bastille, la les Français », qui avait su voie certes moins marquequeledeuxièmepréimposer son leadership sur sident socialiste de la imprudente la scène européenne, au Ve République pourrait laisprix d’un compagnonnage qu’en 1981, mais ser dans l’Histoire. L’opiniâtre parfois rugueux avec la dans un contexte vainqueur du 6 mai a gagné chancelière allemande en exaltant la figure bonAngela Merkel, et malgré un beaucoup plus homme de l’homme « norrapport de force peu favora- inflammable. mal » tandis qu’il profitait de ble entre Paris et Berlin. circonstances politiques qui Mais c’est aussi, si François l ’é t a i e n t s i p e u – a v e c Hollande applique à la lettre le programme l’impensableépisodenew-yorkaisdelasaga qui l’a mené à la victoire, l’annonce d’un DSK – et d’une crise économique elle aussi changement de stratégie économique, totalement hors normes. Hier soir, comme il l’impératif du rétablissement de la compéti- sedoit,lesuccesseurdeNicolasSarkozys’est tivité par les coûts étant partiellement aban- présenté en président de tous les Français et donné au profit d’une politique d’inspira- a appelé à ce qu’ils se rassemblent derrière tion sociale-démocrate qui privilégie une sa personne. Si la logique institutionnelle est action volontariste de l’Etat associée à de respectée, et lui donne une majorité législaplus forts prélèvements. Une voie certes tive, la gauche détiendra pratiquement tous bien moins imprudente qu’en 1981, mais les leviers du pouvoir, dans une France qui a dans un contexte international beaucoup pourtant voté plutôt globalement à droite plus inflammable. lors du premier tour de cette présidentielle. La semaine dernière, le Trésor français a A François Hollande de ne pas oublier ce pu financer facilement un emprunt à 10 ans que ce moment a, sur tous les plans, de 7 milliards d’euros sur les marchés. A des d’exceptionnel et au nouveau chef de l’Etat taux deux fois plus élevés toutefois que ceux de savoir agir en conséquence, sans rester de son homologue allemand. Preuve que le prisonnier de l’habile candidat qu’il a été. nouveau président, dont la victoire était déjà largement pronostiquée par les sondages, Nos informations bénéficie de la part de l’ensemble des invespages 2 à 11 N L’avenir du sarkozysme ÉDITORIAL PAR JEAN-FRANCIS PÉCRESSE attue, orpheline de son champion, privée B du premier et du dernier pouvoir qu’elle occupait depuis dix-sept ans, la droite aurait bien tort de se livrer à un examen de conscience, à une vaste analyse critique qui seraient les prolégomènes à une profonde et périlleuse reconstruction. Plus courte que prévu, la défaite de Nicolas Sarkozy n’appelle pas nécessairement une refondation de la droite. Dans les jours à venir, les commentateurs disserteront sur les raisons de l’échec. Mais il en est une qui domine toutes les autres : la crise économique violente survenue en 2008, avec son long cortège de désolations sociales et d’expressions électorales extrêmes. La faillite d’un modèle de croissance financé à crédit depuis tant d’années a amplifiélacrisedurésultatpolitique.Cen’est d’ailleurs pas le moindre paradoxe de cette élection que de voir le candidat de la droite battu, au fond, par l’extrême droite avant de l’être par la gauche. Le départ du président est d’abord le produit de circonstances exceptionnelles. La défaite de la droite n’est pas une défaite Courage à l’italienne LE BILLET DE FAVILLA vec une nouvelle présidence, et bientôt A une nouvelle majorité, les Français vont avoir à vivre à nouveau le choc, bien connu, entrelesprogrammesélectorauxetlesdures réalités de l’économie et de la finance. Nos voisins italiens sont à cet égard en avance sur nous. Ils le vivent déjà depuis plusieurs mois, grâce au programme courageux mis en œuvre par Mario Monti. Concrètement : le gouvernement italien est confronté à une dette de plus de 120 % du PIB, un chômage de 10 %, un déficit budgétaire de 4 %, et une perspective de légère récession. Cette situation n’est pas substantiellementdifférentedelanôtre,àceciprèsquela dette y est plus lourde mais le déficit moins structurel. Et que les Italiens sont aussi doués pour l’industrie que nous pour la réglementation. C’est ce qui donnera une chance aux remèdes radicaux mis en œuvre de la pensée politique, pas plus que la victoire de la gauche n’est la victoire d’un projet de société. Mai 2012 ne ressemble ni pour l’une à mai 1988, ni pour l’autre à mai 1981. Baisse de la dépense publique et des prélèvements, politique de compétitivité des entreprises pour créer la richesse avant de la distribuer, préférence pour des marchés régulés plutôt que pour l’administration d’Etat… : les « fondamentaux » du sarkozysme restent d’actualité et le resteront dans les années à venir si notre adaptation à la réalité du monde doit ralentir ou reculer. En atteste la résistance offerte par le chef de l’Etat sortant, évincé quand tant de ses homologues ont été balayés. Autour de ces valeurs et de l’esprit de réforme qui ont animé ce quinquennat, la droite peut puiser des raisons de se redresser dans la défaite. Alors que le monde occidental est entré dans un long cycle de crises, que l’Europe replonge dans l’incertitude, il n’est pas écrit qu’elle ait abandonné le pouvoir pour dix ans. Nul besoin de se réinventer pour espérer. La valeur de l’héritage laissé par Nicolas Sarkozy ne le met cependant pas à l’abri des conflits d’héritiers, au contraire. Nos informations page 4 parleurgouvernement :quatreplansd’économies budgétaires en deux ans pour un total de 232 milliards, augmentées ces jours-cide4,2 ;unehaussedelaTVAà23 %, alternative à ces économies additionnelles. Avec l’aide du « cost killer » Enrico Bondi, des mesures drastiques de réduction des effectifs de fonctionnaires et d’amélioration de leur productivité (notre RGPP en plus radical).Desrégionsouprovincesdevraient être regroupées, la carte judiciaire allégée. La « règle d’or » vient d’être adoptée. Pour contrer l’effet potentiellement récessif de cette rigueur, les dispositifs de relance reposent en partie sur 20 milliards d’euros d’investissements publics (60 % du « plan Fillon »), et surtout sur diverses mesures visant à libérer l’initiative : simplifications administratives pour les entreprises, garanties apportées par l’Etat débiteur à leurs créances, modernisation du Code du travail… Les partis, les provinces, les syndicats sont naturellement plutôt contre. Les Italiens se doutent bien que c’est ce qu’il faut faire. Le courage est de le leur avoir dit. Pourquoi Nicolas Sarkozy a perdu l’élection présidentielle L’ANALYSE DE CÉCILE CORNUDET icolas Sarkozy n’a, dans sa campagne, évoqué qu’une seule explication à une éventuelle défaite : la crise. Et encore ne parlait-il pas de lui-même mais des dirigeants européens qui tous, sans exception,ontaffrontécesderniersmois des électeurs désireux de « sortir les sortants ». La crise économique et financièrebalayelesmajorités.Elleréveilleles « désirs d’alternance », comme le relèvent depuis longtemps les enquêtes d’opinion, dix-sept ans après le départ de François Mitterrand, seul président socialiste de la Ve République, dix ans après celui de Lionel Jospin. Nicolas Sarkozy était-il condamné d’avance ou s’est-il condamné dans sa campagne ? Les fils qui conduisent au résultat d’hier mettront du temps à être dénoués. Mais une chose est sûre : ils sont si nombreux que chacun retiendra celui qui l’arrange. Ou le dérange le moins. La crise, bien entendu, a joué son rôle. Elle a empêché le président sortant de présenter un bilan conforme aux engagements de 2007, lui qui avait « promis » de réhabiliter la « promesse » en politique. Elle aurait pu le dédouaner, voire être mise à son actif tant sa réaction à la chute de Lehman Brothers avait fait l’unanimité, en Europe comme en France, à l’automne 2008. Trop loin. Trop abstrait. Il n’en a rien été. « Nicolas Sarkozy a permis au pays de passer au bord du gouffre, voilà son bilan. Mais pour les gens, c’est un concept, c’est donc très difficile à faire passer », indiquait son conseiller Henri Guaino, il y a quelques jours. La donne aurait-elle changé si la situation était restée critique jusque dans la campagne ? Ce n’est pas impossible. La crise a pris l’allure d’une double peine : elle a gonflé le chômage et la dette, venant faire mentir les engagements de 2007 ; elle s’est fait suffisamment oublier dans les dernières semaines pour que NicolasSarkozynepuissepasapparaître comme le seul « capitaine dans la tempête » possible. L’échec d’hier remonterait donc à longtemps. A 2009, selon certains, à l’heure où la crise financière devenait économique. Et même peut-être à plus loin encore. Mais pour de tout autres raisons. Nicolas Sarkozy a-t-il payé hier la première année de son mandat, ce N DIRECTEUR DE LA PUBLICATION & PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel « style »sidécriémêlantrelationdécomplexéeàl’argentetvolontédedépoussiérer la fonction présidentielle ? François Hollande a été le premier à en faire le pari. S’il engage sa campagne, en avril 2011, en souhaitant une présidence « normale », c’est parce qu’il saisit l’ampleur du « rejet » dont ferait l’objet dans le pays son futur adversaire. A l’Elysée, le sujet est tabou. Personne ne l’aborde avec le président. Il est minimisé. La phrase « on ne vote pas pour quelqu’unavecquionaenviedepartiren vacances mais qu’on juge capable de conduire le pays » devient un « élément de langage » que ministres et conseillers répètent en boucle. Début 2012, la dix longues semaines, et n’aura que peu àvoiravecle« président-capitaine »qu’il était. Loin des politiques, avec une poignée de conseillers (les mêmes qu’en 2007), dont Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy conçoit une stratégie de rupture. Il est le candidat du « peuple » contre les élites ; il fait du référendum une arme de gouvernement, lui qui s’en est toujours méfié ; il parle à la France du « non » et promet de la protéger de la mondialisation économique et de l’immigration. La « frontière »devientsonmot-clef.Nicolas Sarkozy touche ce faisant du doigt les inquiétudes majeures du pays : mais est-il le mieux à même de porter ce message ? Il se dépense comme jamais. Et Jusqu’au bout, Nicolas Sarkozy a eu le sentiment de faire campagne seul contre tous. phrase disparaît. Ils comprennent. Sur les marchés, dans les premières réunions d’appartement de la campagne, ce rejet – viscéral, irrationnel – leur apparaît d’un coup dans son ampleur. Le président désormais candidat entame un mea culpa. Une poignée d’émissions dans lesquelles il regrette le Fouquet’s et la tentative de nomination de son fils à l’Epad. Est-ce trop tard ? La campagne resteentoutcasdepartenpartélectrisée par le rapport passionnel des Français avec leur président et, à l’inverse, de leur président avec les corps intermédiaires (syndicats et médias notamment). Jusqu’au bout, Nicolas Sarkozy a eu le sentimentdefairecampagneseulcontre tous. Jusqu’à ce choix final des candidats du premier tour : pas un n’est venu apporter son soutien au président sortant pour le second tour. Ni Nicolas Dupont-Aignan ni François Bayrou. Cette situation est sans précédent aucun.Elledoitbeaucoupàlapersonnalité de Nicolas Sarkozy, mais plus encore à la campagne qu’il a choisi de mener. Une campagne en partie improvisée. Il avait prévu d’y réfléchir en août 2011, la crise des dettes souveraines l’en a empêché. Il avait envisagé d’être « président jusqu’au bout » et de ne mener qu’une campagne éclair : les sondages de fin janvier l’ont fait changer d’avis, tout comme la prestation de François Hollande au Bourget. La campagne durera DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Henri Gibier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION DÉLÉGUÉ Nicolas Barré RÉDACTEURS EN CHEF David Barroux (IndustrieEdité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros High-Tech, Régions ) François Bourboulon (Web) RCS 582 071 437 Ludovic Desautez (Projets numériques) 16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 Daniel Fortin (Enquêtes, Idées) Arnaud Le Gal Tél : 01 49 53 65 65 - Fax : 01 49 53 68 00 (Dossiers spéciaux et actualité entrepreneuriale) Site Web : lesechos.fr Dominique Seux (France et International) ÉDITRICE Bérénice Lajouanie François Vidal (Finance-Marchés, Services) PUBLICITÉ Les Echosmédias DIRECTRICE ARTISTIQUE Sophie Laurent-Lefèvre Tél. : 01 49 53 65 65. 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Jusqu’à son discours du Trocadéro, le 1er mai, le candidat n’y parvient pas. Comment mobiliser la famille UMP quand sa stratégie se lit de plus en plus comme une course aux électeurs du Front national ? La tâche s’avère délicate, surtout après les 18 % obtenus par Marine Le Pen au premier tour. Nicolas Sarkozy refuse toute alliance avec le FN mais lève destaboussémantiques,focalisesacampagne sur l’immigration, reprend des thèmes du FN et accroît ce faisant le malaise dans ses troupes… Des troupes qui se retrouvent aujourd’hui sonnées. La droite de l’ UMP s e demande comment continuer à faire vivre les intuitions du candidat maintenant qu’elles ont abouti à une défaite électorale. Les gaullistes et les démocrates-chrétiens se désespèrent d’une « campagne qui a fait sauter des digues idéologiques que nous avions mis vingt ans à construire ». Cécile Cornudet est grand reporter aux « Echos » SERVICE ABONNEMENTS LES ECHOS 17, route des Boulangers, 78926 Yvelines Cedex 9 Tél. : 01 70 37 61 36. Fax : 01 55 56 70 38 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h IMPRESSION Ivry (Le Monde), Nantes (Ouest-France) Montpellier (Midi Libre), Mulhouse (L’Alsace), Ste-Marie de La Réunion (RotOcéan). TIRAGE DU 4 MAI 2012 : 180.923 exemplaires Membre de OJD-Diffusion contrôle CPPAP : 0411 C 83015 Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957) Les Echos est une publication du PRINCIPAL ASSOCIÉ Ufipar (LVMH) PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Francis Morel DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ Christophe Victor DIRECTEUR DÉLÉGUÉ Bernard Villeneuve tetiere_p13_presidentielle_Mise en page 1 03/05/12 20:12 Page1 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE 13 Lettre au nouveau président… La France doit porter une nouvelle ambition pour l’Europe onsieur le Présites, la France et l’Europe, dent, le combat a tout comme les Etatsété rude, mais Unis ont besoin d’invesv o u s l ’a v e z tissements majeurs sur le emporté. Il vous a fallu plan de leurs infrastructubeaucoup d’énergie, de res. Il est bien des domaiténacité et de confiance. nes où notre modernité, Des qualités nécessaires à comparée à celles des la conquête du pouvoir nouveaux émergents qui le seront plus encore à d’Asie, n’est plus compétil’exercice du pouvoir. tive. Mais en 2012, Votre responsabilité est compte tenu de l’état de immense et pourrait se nos finances et des conrésumer en une phrase LA CHRONIQUE traintes raisonnables et un peu provocatrice : « Ne DE DOMINIQUE MOÏSI nécessaires de l’Union, nous faites pas perdre cinq rêver exclusivement d’un ans, s’il vous plaît. » Ni la « Grand New Deal » à la France ni l’Europe ne française où à l’europeuvent se le permettre : Plus que jamais péenne n’est tout simplela France parce qu’elle notre pays a besoin ment pas réaliste. doute d’elle-même et que C’est précisément parce cette absence de con- de réformes que l’on ne peut pas se fiance nourrit toutes les courageuses et sauver seul et par la seule dérives populistes et tous action de notre Etat que menées jusqu’à les fantasmes protectionl’accent mis par certains nistes ; l’Europe parce leur terme. sur l’importance des fronq u ’a u j o u r d ’ h u i p l u s tières n’a plus de sens. La encore qu’hier, elle n’est meilleure des protections, pas le problème mais la c’est la confiance retrousolution, pour reprendre vée, grâce à l’accent mis la formule de José Ortega sur l’inventivité, la comy Gasset, et elle a besoin pétitivité et l’excellence. Il d’une France ouverte et inventive, créative y a certainement des leçons à tirer de la et moderne, d'une France qui, loin d’être réussite spectaculaire de l’industrie autoun motif d’inquiétude, soit une source mobile allemande. Mais tout au long de la d’espoir et de rebond. campagne, une fixation malsaine sur l’AlleAussi, ne vous trompez ni d’objectifs, ni magne – joue-t-on encore dans la même de moyens, ni de méthodes dans les pre- ligue qu’elle ? – s’est accompagnée d’une mières semaines de votre présidence. La ignorance presque totale du reste du France ne peut se fourvoyer pendant deux monde. Ainsi dans le débat d’entre-deuxans avant de se ressaisir. Comme la très tours entre les deux finalistes, jamais le mot grande majorité du monde occidental, Chine n’a été prononcé, jamais a-t-on eu le notre pays a vécu très au-dessus de ses sentiment que la France était entrée dans moyens depuis des décennies. Il doit un nouveau monde. Tout s’est passé repartir sur des bases plus saines. Le défi comme si la peur de l’islam ou la dénonest éthique au moins autant que politique, ciation du caractère excessif de cette peur économique et social. Sans une plus servait de substitut à une réflexion en progrande justice sociale, toute révision fondeur sur l’évolution d’un monde dont déchirante de nos styles de vie serait tout l’Europe pas plus que les Etats-Unis ne simplement inacceptable. Equité et réa- constituent désormais le centre unique. lisme vont de pair. Mais la justice ne peut à Intégrer les transformations du monde elle seule, hélas, dans le monde réel, globa- passe par la formulation d’une diplomatie lisé et compétitif qui est le nôtre, être une du respect qui présuppose un mélange fin en soi. Dans les pays de l’Europe du d’ouverture et d’écoute de l’autre, qui consNord, qui peuvent servir de modèles titue la meilleure des protections face à la aujourd’hui, il n’existe pas de contradic- tentation du repli sur soi. tion entre souci scrupuleux des équilibres Bref, plus que jamais notre pays a besoin sociaux et libéralisme économique. de réformes courageuses et menées Entre décourager les riches et humilier jusqu’à leur terme. les pauvres, il existe une voie médiane, dicRéconcilier les Français entre eux est un tée par la modération et le bon sens. La objectif légitime qui exclut tout esprit de France a besoin d’entreprises innovantes, revanche et toute fuite en avant idéologidynamiques, conquérantes sur le plan que. La France a besoin d’un pédagogue, international. L’Etat ne doit en aucun cas se patient, modeste et de bon sens, qui la substituer à elles. Son rôle doit être de pro- rassemble, la rassure et l’entraîne enfin sur téger les plus faibles et d’encourager la le chemin des réformes. créativité des plus dynamiques de ses citoyens à travers leurs efforts individuels Dominique Moïsi est conseiller spécial et leurs entreprises. La relance de la crois- à l’Institut français des relations sance ne peut être le fait de l’Etat seul. Cer- internationales (Ifri). L face à des évolutions qui leur échap- M LE LIVRE DU JOUR Les valeurs en débat Le propos. La question des valeurs est en vogue. Observations, enquêtes et analyses s’accumulent. Toutes – en tout cas les plus sérieuses – soulignent à la fois le maintien et l’évolution des valeurs, en notant une certaine discordance entre l’opinion publique et l’opinion des intellectuels ou des médias (qui suivent ces intellectuels). Il est vrai que le pessimisme est généralement de mise quand il s’agit de valeurs et de morale, que ce soit dans les discussions de café ou dans celles des savants. Face aux incontestables bouleversements du monde, il importe de savoir, et de discuter, ce qui est permanent, ce qui est mutation et ce qui provoque des conflits. La Fondation pour l’innovation politique a relevé le gant en faisant du sujet des valeurs l’un des axes structurants de son programme de travail. Les auteurs. Ils sont venus, ils sont tous là, pourrait-on dire. Rien que de grands noms, aux responsabilités et affiliations variées, dont Dominique Schnapper, Luc Ferry, Paul Thibaud, Henri Madelin. A noter, la présence de deux sociologues à rigueur et position symétriques (pour ne pas dire opposées). Le premier, Michel Maffesoli, avec une certaine obscurité, plaide pour la déontologie. Le second, Raymond Boudon, montre, avec force, que la tyrannie des minorités menace davantage que la tyrannie supposée de la majorité. Une citation. « Poser la question de savoir quelles sont les valeurs qui fondent une société libre suppose qu’une discussion soit engagée et ouverte à tous. » (Dominique Reynié). JULIEN DAMON Dominique Reynié (dir.), « Valeurs partagées. Face au bouleversement des valeurs, la recherche d’un nouveau consensus », Paris, PUF, 2012, 362 pages, 20 euros. LE POINT DE VUE DE THIERRY CHOPIN, JEAN-FRANÇOIS JAMET ET CHRISTIAN LEQUESNE es Européens sont en plein malaise pent : crise de la dette, crise de l’Etat providence, mondialisation, sentiment de perte de puissance après celle des Etats-nations.Ilsontlesentimentdefaire face à une diminution des marges de manœuvre de la politique qui conduit à un déficit de sens. Dans ce contexte, l’Europe ne sait plus où elle va et n’a plus d’idée directrice : ce n’est pas la « fin de l’histoire » proclamée par Francis Fukuyama après la chute du mur de Berlin, mais la fin d’un sens de l’histoire. Si l’intégration européenne a libéré les Etats européens de la logique des rapports de force, elle ne suffit pas à les libérerdescontraintesexternes.L’inquiétudedesmarchésfinanciersendonneun bon exemple, avec la pression qu’elle fait subiràlapolitiqueéconomiquedesEtats membres.Cetteinquiétuderésultelargement de l’incertitude qui règne quant au projet commun des Européens, notamment en matière économique. Les Etats membres sont-ils prêts à mettre une partie de leur dette en commun ? Sont-ils capables d’imposer des sanctions à ceux d’entre eux qui ne respectent pas les règles collectives ? Enfin, peuvent-ils se doter d’un gouvernement économique qui leur permette d’engager l’ensemble de l’Union ? Tant que la réponse ne sera pasapportéeconcrètement,aumoinsau niveau de la zone euro, l’Europe ne retrouvera pas la confiance des investisseurs et l’incertitude perdurera. Tant que l’Union européenne ne sera pas comprise comme facteur de liberté face aux contraintes externes, elle ne répondra pasauxangoissesdescitoyens,quicontinueront de les exprimer par les urnes. Dans une telle perspective, les leaders politiques européens doivent cesser également dans un pays comme la Pologne. Elle doit trouver un écho dans l’ensemble de l’Union, et notamment en France. Pourtant, durant la campagne présidentielle, les candidats ont toujours Nous entrons ainsi dans une période de refondation qui suppose un projet de renouveau de la construction européenne. d’être des pompiers pour redevenir des bâtisseurs. Au-delà des mesures d’urgence indispensables pour éteindre l’incendie et restaurer la stabilité financière de la zone euro, un discours indiquant la direction à suivre est nécessaire pour dessiner les contours d’un nouveau message commun audible par les citoyens. Nous entrons ainsi dans une période de refondation qui suppose un projet de renouveau de la construction européenne. Par sa projection, celle-ci nécessite de s’inscrire dans une perspective de moyen et long terme. Les leaders européens ne peuvent plus gérer l’urgence tout en renvoyant leurs idées les plus ambitieuses à plus tard. C’est dansl’incertitudequesesituelanoblesse du politique, celle de dessiner un projet tout en créant les moyens de le mettre en œuvre. La réflexion sur des mécanismes de décision européens plus efficaces et plus démocratiques a été avancée en Allemagne au plus haut niveau. Elle l’est semblé concevoir l’Europe uniquement comme un espace de négociation diplomatique dans lequel priment les rapports de force entre les Etats membres. Le nouveau président de la République doit maintenant expliquer comment il entend faire des politiques européennes autre chose que le plus petit dénominateur commun des Etats membres. Donner à l’Europe les moyens de ses ambitions sera l’une des conditions pour que les Français et les Européens retrouvent le sentiment de leur liberté. Thierry Chopin est directeur des études de la Fondation Robert Schuman ; Jean-François Jamet est porte-parole d’EuropaNova ; Christian Lequesne est directeur du centre d’études et de recherches internationales (Ceri) de Sciences po. Ils viennent de publier « L’Europe d’après. En finir avec le pessimisme », Lignes de Repères, 2012. Ce que nous, Allemands, attendons de François Hollande LE POINT DE VUE DE MARTIN KOOPMANN our qui les Allemands auraient-ils voté P lorsdusecondtourdesélectionsprési- dentielles en France ? Pour Nicolas Sarkozy, l’inlassable défenseur du « modèle économique » allemand et de ses vertus ? Ou pour François Hollande, aux yeux des Allemands l’un de ces rares « sociaux-démocrates » à même de moderniser le Parti socialiste, rattrapé néanmoins par l’ombre de l’extrême gauche lors de la campagne électorale ? Unechoseestsûre,lechoix n’auraitpas étéfacile.Vud’Allemagne,lebilanduprésident sortant est mitigé et surtout la « rupture »annoncéeparNicolasSarkozy en 2007 n’a pas eu lieu. Malgré quelques réformes, les résultats économiques, notamment les chiffres du chômage, restent inquiétants et les dépenses publiques et prélèvements obligatoires maintenus à un niveau élevé. Pire, les dérapages de sa campagne électorale en matière d’immigration et d’intégration à destination de l’électorat frontiste inquiètent en Allemagne, même dans les milieux conservateurs. Maisd’autresfacteursconditionnentles attentes de l’Allemagne à l’égard du nouveauprésidentfrançais :alorsquelaconstruction européenne est dans un état critique, la bonne santé économique de l’Allemagnelapropulseenpremièreligne et soulève des attentes croissantes de la part de ses autres partenaires européens. Le risque de solitude du pays au sein d’une zone euro massivement affaiblie économiquement s’est progressivement accru depuis 2008. Dans ce contexte, si certaines divergences de fond sur la gestion de la crise ont pu être surmontées entre Paris et Berlin, ce rapprochement semble néanmoins bien fragile. Aussi, trois questions primordiales se posent pour l’Allemagne. Premièrement, par quel chemin la France pourra-t-elle retrouversousHollandelavoiedelacroissance et contribuer ainsi à la consolidation de la monnaie unique et du marché commun ? Il ne fait aucun doute que les paradigmes en matière de politique fiscale et économique divergent entre les défenseurs de la rigidité fiscale autour d’Angela Merkel et la gauche politique française.LesoutienduSPDlui-mêmese limitait surtout aux sujets de société. Pour les candidats potentiels du SPD aux prochaines élections du Bundestag en 2013, Peer Steinbrück et Frank-Walter Steinmeier, qui ont fait adopter les réformes de l’agenda2010(commelaretraiteà67ans), le programme économique du nouveau L’Allemagne ne remettra pas en question les fondements du pacte budgétaire. Ni la chancelière, ni le SPD. président français n’en fait pas un allié naturel. Le deuxième chantier sera l’Europe et la gestiondelacrisedelazoneeuro,loind’être résolue.Lemaintiendel’accordsurlepacte budgétaire si péniblement construit et si nécessaire demandera de nombreux effortsdelapartdeBerlincommedeParis. Les deux pays semblent en avoir conscience, comme en témoignent les déclarations récentes de la chancelière en faveur d’une initiative pour la croissance. Mais ne nous voilons pas la face : l’Allemagne qui débat aujourd’hui de la « gouvernance économique » en Europe, sujet autrefois tabou, et doit déjà accepter une politique interventionniste de la BCE, ne remettra pas en question les fondements dupactebudgétaire.Nilachancelière,nile SPD. Le consensus allemand autour du principe de rigueur budgétaire est très fort, d’autant plus que ses résultats économiquessemblentluidonnerraison. Enfin, l’Allemagne s’interroge sur les marges de manœuvre du nouveau présidentenmatièredepolitiqueeuropéenne, alors que de nombreuses voix françaises réclament un retour à l’intergouvernemental en Europe. Mais n’est-ce pas la combinaison des atouts du marché communpourlescitoyensetlesentreprises,et de la solidarité obligatoire – économique et politique – entre les États membres qui faitlaforcedelaconstructioneuropéenne depuissesdébuts ?Lesdeuxsontindissociablement liés. Voilà le troisième grand chantier franco-allemand : un débat de fond sur l’avenir que nous souhaitons pourl’Unionaprèslacriseestindispensable. Quelle sera la position d’un président français contraint d’accorder socialistes proeuropéens et « nonistes » ? Certains facteurs jouent en faveur d’une meilleure coopération entre nos deux pays à l’avenir : un retour à une gestion moins personnalisée de la politique européenneetétrangèredelaFrance,par exemple, ou encore des styles politiques plus « compatibles », qui pourraient permettre une meilleure concertation que par le passé. Mais les divergences de fond restent. Restons néanmoins optimistes : le succès du franco-allemand depuis le début de la construction européenne n’a jamais été le résultat d’une convergence d’intérêts, mais au contraire de la conviction partagée qu’un compromis entre les positions de nos deux pays était nécessaire et dans l’intérêt de l’Europe. Mais contrairement aux années 1950, nous n’avons ni le temps ni le droit à l’erreur. Martin Koopmann est directeur exécutif de la Fondation Genshagen. LAURA D. TYSON, PROJECT SYNDICATE « Apple peut recourir à des techniques sophistiquées pour délocaliser ses revenus, mais un actionnaire américain d’Apple doit déclarer ses dividendes et ses gains en capitaux, quel qu’en soit le lieu d’origine. » À LIRE SUR lecercle.lesechos.fr LUNDI 7 MAI 2012 LES CHIFFRES DE L'ÉCONOMIE BUDGET 2011 291,74 milliards d'euros. SMIC HORAIRE 9,22 euros à partir du 01-01-2012. PIB 2011 1.995,8 milliards d'euros (à prix courant). CAPITALISATION BOURSIÈRE DE PARIS PLAFOND SÉCURITÉ SOCIALE 1.313,195 milliards d’euros (au 31-03-2012). 3.031 euros/mois à partir du 01-01-2012. INDICE DES PRIX (BASE 100 : 1998) 126,20 en mars 2012. TAUX DE BASE BANCAIRE 6,60 % à partir du 15-10-2001. T4M (TAUX EONIA) 0,3475 % en avril 2012. TAUX DE CHÔMAGE (BIT) 9,8 % pour le 4e trimestre 2011. DETTE PUBLIQUE 1.717,3 milliards d’euros (fin du 4e trim. 2011). La Grèce repart dans l’inconnu u jamais-vu dans l’histoire de la Grèce démocratique contemporaine. Les deux principaux partis politiques du pays autours desquels s’est organisée la vie institutionnelle depuis la chute du régime des colonels en 1974, la Nouvelle Démocratie conservatrice d’AntonisSamarasetlePasoksocialdémocrate d’Evangelos Vénizélos, ont enregistré hier leurs pires scores électoraux de tous les temps. Selon les premiers résultats officiels disponibles, la première aurait obtenu 21 % (33,5 % en 2009) et le second 15 % (44 % en 2009). Près de 40 % du corps électoral ne s’est pas rendu dans l’isoloir, excédé par la nouvelle cure d’austérité imposée à la Grèce par ses créanciers internationaux en échange d’un second plan de prêts de 130 milliards d’euros. Mais l’élément le plus frappant concerne l’adhésion d’environ 60 % des électeurs aux partis qui rejettent le mémorandum signé par le gouvernement sortant de Lucas Papadémos qui fixe les conditions pour l’octroi des nouveaux prêts internationaux. La coalition de la gauche radicale (Syriza) d’Alexis Tsipas a créé la surprise en s’adjugeant près de15 %desvoix(4,6 %en2009).Elle se hisse à la hauteur du Pasok et Stefanos Manos paient leur incapacité de s’unir en mobilisant, ensemble, moins de 5 % des voix. Le Laos de l’extrême droite orthodoxe de Georgios Karatzaferis (moins de 3 % des voix) risque d’être expulsé du Parlement en raison de sa participation initiale à la majorité du gouvernement sortant. Enfin, la Gauche démocratique de Fotis Kouvelis créée fin juin 2010, les Ecologistes grecs de Konstantinos Papanikolas et les staliniens du KKE d’Aleka Papariga, opposés au mémorandum, remportent près de 6 % la première,2,7 %lesdeuxièmes(2,5 %en 2009) et 8 % les derniers (7,5 % en 2009), renforçant le bloc de gauche. D LOUISA GOULIAMAKI Une période de turbulences Alexis Tsipas, de la Coalition de la gauche radicale (Syriza), qui a créé la surprise en obtenant près de 15 % des voix. donne une impulsion considérable à la gauche grecque, qui cumule ainsi plus du tiers des suffrages exprimés. « Nous avons battu les forces du mémorandum », s’est réjoui le leader du Syriza. Autre mauvaise nouvelle pour les deux partis majo- ritaires, les Grecs indépendants de Panos Kammenos, issus récemment de la fraction antimémorandum de la Nouvelle Démocratie, et les néonazis de l’Aube dorée de Nikolaos Michaloliakos ont attiré respectivement 10 et près de 7 % des ON EN PARLE À MOSCOU EN FRANCE Corse : des électeurs empêchés de voter par une grève des marins CGT n Une grève des marins CGT de la SNCM et de La Méridionale pour réclamer l’application des mêmes lois sociales par toutes les compagnies assurant les liaisons Corse-continent a été reconduite hier, empêchant de nombreux électeurs corses de revenir voter au second tour de la présidentielle. Hérault : un spectateur tué lors d’un moto cross n Un spectateur a été tué et huit personnes ont été blessées, dont l’une gravement, lors d’un accident survenu hier dans une épreuve régionale de moto cross sur la commune de Saint-Thibéry, à l’est de Béziers dans l’Hérault. « Deux motards sont sortis de la piste et ont foncé sur les spectateurs », a indiqué le vice-procureur de la République de Béziers. Chanson : des souvenirs de Piaf dérobés n Des souvenirs d’Edith Piaf datant d’une cinquantaine d’années ont été volés jeudi, lors d’un cambriolage au domicile parisien du chanteur-compositeur Charles Dumont, auteur entre autres de la célèbre chanson « Non, je ne regrette rien », a-t-on appris hier. Parmi les pièces volées figure notamment « une petite boîte à pilules en or » sur laquelle Edith Piaf avait fait graver sa signature et qu’elle avait offerte au compositeur en 1961. À L'ÉTRANGER Le retour de Poutine au Kremlin commence par des interpellations La Serbie aussi a voté... a Russie sans Poutine ! » A la veille de l’investiture de l’ex et nouveau chef du Kremlin, trois des principaux leaders de l’opposition ont repris hier leur slogan phare depuis le début de l’inédite vague de protestation. Violemment interpellés, Alexeï Navalny, Boris Nemtsov et Sergueï Udaltsov ont fini derrière les barreaux. Entourés de plusieurs dizaines de milliers de manifestants serbes ont voté hier pour des élections présidentielle, législatives et locales, sur fond d’inquiétude économique. Pour les législatives, le Parti démocratique (DS), de Boris Tadic, et le Parti serbe du progrès (SNS), du conservateur populiste (devenu proeuropéen) Tomislav Nikolic, sont crédités chacun de 30 % par les sondeurs. Les deux hommes s’affronteront de nouveau au second tour de la présidentielle, le 20 mai. dans le centre de Moscou, ils venaient d’improviser un sit-in devant le pont menant au Kremlin alors que la mairie les avait autorisés à tenir un meeting sur une place voisine. Coloré et bigarré, le défilé avait été jusque-là plutôt joyeux. Il a fini dans la confusion, les coups et 400 arrestations. Loin des idéaux de la majorité des manifestants, qui, depuis décembre, assurent L n Plus de 6,7 millions d’électeurs représenter la « Russie créative », prêts à descendre dans la rue en famille ou entre amis. « Nous voulons une nouvelle époque et vivre dans un pays européen normal » regrettait hier Fiodor, pacifique protestaire parmi d’autres. « La Russie doit changer. Poutine ne veut et ne peut pas. Nous lui mettons la pression ! » BENJAMIN QUENELLE CORRESPONDANT À MOSCOU La météo avec lachainemeteo.com AILLEURS AMSTERDAM ATHÈNES BERLIN BRUXELLES DUBAI FRANCFORT HELSINKI HONGKONG ISTANBUL LONDRES LUXEMBOURG MADRID MILAN MOSCOU NEW YORK NEW DELHI RIO DE JANEIRO SAN FRANCISCO SHANGHAI SINGAPOUR SYDNEY TOKYO TORONTO ZURICH AUJOURD’HUI 4/10 17/28 7/14 6/15 30/40 7/15 5/10 25/30 15/25 4/11 7/14 7/20 5/21 17/25 12/21 27/41 21/26 12/25 19/28 25/35 9/19 15/22 5/10 3/15 MARDI MERCREDI 9/14 18/27 4/19 7/18 28/41 5/19 7/12 26/31 16/26 9/17 4/18 11/23 10/21 17/23 12/15 30/40 21/24 12/25 20/28 28/35 10/23 14/25 11/18 3/19 9/17 16/28 10/19 13/18 30/42 12/19 6/12 27/31 15/22 8/15 13/16 13/26 10/23 12/26 15/20 31/40 20/27 11/23 18/22 27/34 11/25 16/20 9/13 10/17 ... tout comme l’Allemagne AUJOURD’HUI 13 Brest 15 Lille 15 15 14 Amiens 15 Rouen Charleville14 Mézières Metz Caen 18 14 Paris 15 14 16 Nancy Strasbourg 17 Rennes Troyes Orleans 15 17 15 15 Tours Belfort 17 Nantes 17 Bourges Dijon Poitiers 16 17 Lyon 17 Limoges ClermontFerrand 17 18 21 Brive Grenoble Bordeaux 21 Avignon 17 19 20 Nice 19 Toulouse Montpellier Bayonne Marseille 17 16 20 Perpignan Bastia 16 Retrouvez la meilleure info météo sur Ajaccio Bettencourt : Maistre convoqué chez les juges TV - MOBILES - INTERNET n Les électeurs allemands MARDI 7/16 5/20 9/15 6/18 13/18 11/19 MERCREDI 12/17 12/18 11/14 13/19 13/19 14/20 n Un professeur de droit américain 13/17 14/20 14/18 14/22 17/25 de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, incarcéré depuis le 23 mars, est convoqué jeudi matin pour une audition par les juges d’instruction bordelais, a-t-on appris hier de source proche du dossier. 16/22 Deloitte, ce n’est pas seulement l’offre la plus complète du marché en matière de services aux entreprises. Ce sont surtout des experts, pluridisciplinaires, capables de repérer parmi la multitude de données disponibles, celles qui serviront à l’élaboration de stratégies performantes et personnalisées. www.deloitte.fr Football : Michel Bastos braqué à son domicile n Le milieu offensif brésilien © 2012 Deloitte SA - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited du Schleswig-Holstein (Nord) se sont eux aussi rendus aux urnes hier pour une élection régionale test pour la coalition conservateurslibéraux d’Angela Merkel, à seize mois des législatives. Selon les estimations de la télévision publique ARD hier soir, la coalition de la chancelière allemande a perdu le scrutin, même si la CDU reste en tête (30,6 %). Les Libéraux (FDP) sont à 8,3 %, ce qui ne leur permet pas de rester dans la coalition. Chine : Chen Ghangcheng « bientôt » aux Etats-Unis ? JEUDI À la croisée des chemins, la bonne décision prend tout son sens. n L’ex-gestionnaire de fortune de l’Olympique Lyonnais, Michel Bastos, a été victime dans la nuit de samedi à dimanche d’un braquage à son domicile d’Ecully, dans la banlieue lyonnaise. Quatre hommes armés et cagoulés ont fait irruption au moment où le joueur, accompagné de sa femme et de son enfant, rentrait chez lui. Ils lui ont dérobé de l’argent en espèce et des cartes de paiement. voix (0,29 % des voix en 2009). Celle-ci élit ainsi pour la première fois une quinzaine de députés. Deux petites formations de centre droit favorables au mémorandum, l’Alliance démocratique de Dora Bakoyannis et l’Action (Drasi) de La Grèce qui sort de cette tournée électorale va vivre « une nouvelle période de turbulences », a déclaré hier soir aux « Echos » Panos Beglitis, l’un des ténors du Pasok. L’un des dirigeants conservateurs, Makis Voridis, a avoué que les résultats du vote sont « difficiles pour la Nouvelle Démocratie, mais surtout sont difficiles pour la Grèce ». Plus que jamais, la Nouvelle Démocratie et le Pasok devront s’unir pour assurer un gouvernement à leur pays. Antonis Samaras, qui espérait diriger la Grèce sans l’appui des sociaux-démocrates, a perdu son pari et sort fragilisé au sein même de son parti. Evangelos Vénizélos, quant à lui, est parvenu à éviter une déroute complète de son parti, mais doit faire les comptes avec une gauche qui pèse deux fois plus que le Pasok. « Un gouvernement de coalition proeuropéen et proréformes est possible, mais la Grèce continuera ànaviguerdansdeseauxinconnues », commente Thanos Dokos, directeur général de la Fondation hellénique pour la politique étrangère et européenne (Eliamep). Lacoalitiongouvernementaledela Nouvelle Démocratie et du Pasok sera dotée d’une majorité parlementairemodeste(de5à10sièges).Iln’en faut pas davantage pour envisager des nouvelles élections anticipées à l’automne. Un agenda politique qui rentre de plus en plus en contradiction avec l’agenda de consolidation budgétaire du mémorandum. D’ici à juin, le nouvel exécutif devra définir des coupes budgétaires pour environ 11,5 milliards d’euros à réaliser pendant la période d’application du programme d’aide internationale. « La marge est étroite pour que cet ajustement épargne les salaires des fonctionnaires et les retraites », commente Thémistoklis Fiotakis, économiste chez Goldman Sachs. MASSIMO PRANDI proche de Chen Guangcheng, Jerome Cohen, a indiqué samedi soir à l’AFP que le militant chinois pourrait se rendre « bientôt » aux Etats-Unis. Une porte-parole du département d’Etat avait indiqué vendredi qu’il devrait pouvoir obtenir rapidement un passeport et un visa américain pour gagner les Etats-Unis avec sa famille. Egypte : heurts meurtriers avant la présidentielle n A trois semaines de la présidentielle, l’armée a arrêté samedi 300 personnes, après des heurts qui ont fait vendredi deux morts et 300 blessés au Caire. LA CITATION « Dieu soit loué, une nouvelle ère va commencer en Syrie [...] tôt ou tard. » RECEP TAYYIP ERDOGAN, Premier ministre turc hier, avant sa visite au camp de réfugiés syriens de Kilis, au sud-est de la Turquie. ENTREPRISES ET MARCHÉS LE QUOTIDIEN DE L’ÉCONOMIE LUNDI 7 MAI 2012 3.161,97 PTS 1,3088 $ – 1,90 % – 0,43 % CAC 40 EURO/DOLLAR 113,16 $ OR + 0,42 % – 2,44 % 1.641,38 $ PÉTROLE (BRENT) 2.248,34 PTS – 1,69 % EURO STOXX 50 DEVISES EUR/GBP 0,81 EUR/JPY 104,48 EUR/CHF 1,20 GBP/USD 1,62 USD/JPY 79,83 USD/CHF 0,92 TAUX EONIA 0,34 % LIFFE EURIBOR 3 MOIS 0,70 % OAT 10 ANS 2,83 % T-BONDS 10 ANS 1,88 % COURT TERME DERNIÈRE HEURE L'ESSENTIEL SYLVIE THENARD ENTREPRISES ET RÉGIONS Novacap Plus que deux finalistes au rachat de Flammarion PAR GILLES COVILLE Avant-première Le chimiste lance une nouvelle vague d’investissements. e biais national que subit tout L investisseur– êtreplusattentifaux PAGE 16 INDUSTRIE Habillement MEHDI FEDOUACH/AFP Textile : les fibres synthétiques écrasent le coton et la laine à plate couture. PAGE 18 Doux Volailles : le groupe quitte le Brésil mais garde ses dettes. PAGE 19 Biens d’équipement RCS MediaGroup, propriétaire de Flammarion, laisse entendre qu’il pourrait ne pas donner suite à la vente si les montants offerts par les deux candidats sont insuffisants. Le redressement d’Alstom peine à convaincre la Bourse. PAGE 20 ET « CRIBLE » PAGE 32 e nom du repreneur du numéro quatre de l’édition française se précise. Depuis le second tour du processus de vente mercredi dernier, il ne reste plus que deux finalistes, le candidat de la première heure, Gallimard, et le duo formé par Albin Michel et le fonds d’investissement Chequers Capital, affirment plusieurs sources. Actes Sud, initialement associé à l’attelage, a finalement quitté l’association et n’a pas non plus remis d’offre, seul, le 2 mai. « Comme nous n’avions pas été retenus au premier tour, Mediobanca n’a pas accepté que nous nous associons à Albin Michel au second tour », affirme Françoise Nyssen, sa présidente du directoire. Une décision qu’elle regrette vivement. « Nous nous sen- L HIGH-TECH & MÉDIAS Radio Onde Numérique veut créer le CanalSat de la radio payante. PAGE 21 PATRICK ALLARD/RÉA Informatique Le carnet de santé électronique inspire les éditeurs de logiciels. PAGE 22 SERVICES Air France-KLM Le groupe touche le fond mais prépare le rebond. PAGE 23 Thomas Cook Le voyagiste britannique se refinance et garde sa filiale française. PAGE 23 Distribution Leclerc continue sa progression au détriment de Carrefour. PAGE 24 FINANCE BNP Paribas La banque respectera le ratio en capital de Bâle III dès cet été. tons très concernés par Flammarion, qui détient 27 % de notre holding de tête. Nous contribuons par ailleurs à sa valorisation, puisque c’est Flammarion qui distribue les titres d’Actes Sud. Si nous ne sommes pas associés au schéma de reprise, nous serons très attentifs au profil du repreneur et nous en tiendrons compte au moment du renouvellement du contrat », poursuit-elle. Pas de décision avant le 14 mai Cependant RCS MediaGroup, le propriétaire de Flammarion depuis 2000, ne prendra pas de décision avant son conseil d’administration du 14 mai. Il laisse d’ailleurs encore entendre qu’il pourrait ne pas donner suite à la vente si les mon- tants offerts sont insuffisants. Des deux finalistes, Gallimard est parti le plus tôt. Candidat déchu en 2000 quand la famille Flammarion a voulu sortir de l’éditeur, il a ouvert des discussions avant les enchères avec une proposition qui aurait avoisiné les 200 millions, refusée par RCS MediaGroup, entré à hauteur de 160 millions. En face, le duo Chequers – Albin Michel a des moyens élargis. En créant un large pôle indépendant, Albin Michel obtiendrait des synergies dans la distribution et pourrait opérer un rapprochement entre les éditions J’ai Lu de Flammarion et le Livre de Poche (détenu à 40 % par Albin Michel). quentlorsdesescales.Enoutre,Costaouvre une nouvelle section sur son site Internet « pour donner encore plus de transparence aux procédures de sécurité à bord ». L’armateur italien lance également un nouveau système de surveillance des routes maritimes suivies en temps réel. Le commandementdesnaviresestégalementrevu, etlesofficiersvontêtreformésàunnouveau modèle de gestion de la passerelle. De plus, lesrèglesd’accèsàlapasserelledecommandement sont renforcées. Enfin, le plan de navigation des bateaux sera partagé de manièreformelle.Toutescesmesuresinterviennent alors que l’accroissement des capacités de Costa continue. Le « Costa Fascinosa » est ainsi le plus grand paquebot battant pavillon italien. Il peut transporter 3.800 passagers. Mais un nouveau géant, pouvant accueillir jusqu’à 4.928 passagers, est annoncé pour octobre 2014. Cela étant, Costa a retrouvé « un second souffle » commercial, assure son PDG, Pier LuigiFoschi.Endépitdudrameetd’uncontexte économique peu favorable, le groupe « enregistre des niveaux de réservations identiques à ceux de l’année dernière à la même période, allant au-delà » de ses prévisions, selon le dirigeant. CHRISTOPHE PALIERSE PAGE 25 ET « CRIBLE » PAGE 32 Capital-investissement LBO : les tensions sur la dette commencent à tirer les prix à la baisse. PAGE 26 LUDOVIC/RÉA MARCHÉS Intermédiation 360 Avoir une bonne vision permet de se concentrer sur l’essentiel. En mobilisant et associant les compétences pointues les plus diversifiées, Deloitte permet aux entreprises et aux institutions de faire face à leurs problématiques les plus complexes. Et de continuer à se développer, en toute sérénité. www.deloitte.fr Les courtiers français à la peine sur les marchés. PAGE 27 Entreprise de marché Le London Metal Exchange, une Bourse très convoitée. PAGE 28 © 2012 Deloitte SA - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited Ce n’est pas la France mais l’Espagne qui était au cœur du récent accès de volatilité des marchés. A. DR. ET A. F. Le croisiériste Costa renforce ses procédures de sécurité U n peu moins de quatre mois après le naufragemeurtrierdu«CostaConcordia », l’armateur italien Costa annonce undurcissementdesesprocéduresdesécurité. A l’occasion de la livraison de son dernier navire, le « Costa Fascinosa », le numéro un européen de la croisière et filiale de l’américain Carnival a dévoilé, samedi, 7 nouvelles mesures en la matière. Costa va ainsi renforcer les formations auprès des passagers au-delà « des exigences réglementaires ». De même, le groupe accentue sa vigilance à propos de ceux qui auraient manqué les formations de sécurité à bord, en particulier les personnes qui embar- données, sociétés et événements domestiques – est porté à son comble en période électorale, où chacun croit volontiers son pays devenu le centre du monde. N’en déplaise aux Français facilement portés à ce nombrilisme, durant la campagne présidentielle, ce n’est pas la France mais l’Espagne qui a fait la tendance des marchés financiers. Pour autant, avec un minimum de recul, la séquence des trois derniers mois est instructive. Dès le début février, ce sont l’indice Ibex de la Bourse de Madrid et le taux des « bonos », les emprunts espagnols à 10 ans, qui ont étalonné l’appétit ou l’aversion au risque des investisseurs internationaux, avec quelques heures, jours ou semaines d’avance. Dans un premier temps, l’impasse budgétaire dans laquelle s’est retrouvé le royaume n’a contaminé que l’Italie, dont l’équation austérité/croissance est supposée la plus proche. Ensuite, l’avalanche des mauvaises nouvelles – chômage massif, entrée en récession, nationalisations en Amérique latine, dégradation de sa notation par Standard & Poor’s – a élargi la contagion au reste de l’Europe, voire au-delà. Enfin, une fois engagée la purge de tous ces risques, avérés ou exagérés, et alors que les indices européens, dont le CAC 40, s’enfonçaient vers des niveaux rappelant l’hypercrise d’août dernier, les investisseurs se sont repris : seul Madrid a poursuivi sa chute et touché, en milieu de semaine, un nouveau plus bas sur trois ans. Ce feuilleton espagnol combine deux ressorts dramatiques qu’il faut avoir à l’esprit pour la phase post-électorale en France. Le premier est rabâché : les marchés fonctionnent davantage aux décisions et aux résultats qu’aux programmes et aux meetings politiques. Le second est plus original et inquiétant :aprèsquatreansdetempêtes, il y a si peu de convictions ou de sang-froid parmi les investisseurs, que les plus spéculateurs ont toutelatitudepourrecréerdelavolatilité dès qu’elle ne suffit plus à leurs besoins. SUR DANS «LA CHRONIQUE BOURSE» À 13H ET 17H DU LUNDI AU VENDREDI ENTREPRISES ET RÉGIONS 16 RHÔNE-ALPES PME À SUIVRE La SMTC habille les trains de panneaux composites Ce spécialiste des panneaux composites pour l’industrie ferroviaire vise un développement comparable dans d’autres secteurs dont l’aéronautique. Trains express régionaux, TGV, tramway, métro… La SMTC est omniprésente sur les rails sans qu’on le sache. Cette société de Boufféré (Vendée), au sud de Nantes, développe depuis trente ans une activité de production de panneaux composites, principalement pour l’aménagement intérieur dans le transport. Et le ferroviaire représente 80 % de ses ventes. La base du métier, c’est la production de panneaux sandwich en aluminium ou en composite, avec une âme en nid-d’abeilles entre deux plaques, le tout étant associé par collage. Un tel produit allie des propriétés mécaniques et la légèreté requise dans les transports. Parmi ses clients du rail, l’entreprise cite les principaux industriels du secteur dont Alstom, Bombardier et Siemens mais aussi les exploitants comme la SNCF ou la Deutsche Bahn. La SMTC fabrique des planchers, des cloisonnements, des tables, comme ce modèle Table +, innovant en termes d’accessibilité et développé avec la SNCF dans le cadre du pôle de compétitivité EMC2. « Il y a quinze ans, nous étions de simples sous-traitants, fournisseurs de panneaux, nous sommes désormais une force de proposition et de conception », explique Christophe Jenny, le directeur de cette société, reprise en 1996 par cinq associés sous l’égide de Philippe Delefortrie, actionnaire majoritaire. « Ainsi, lorsque l’on fournit un plancher pour voiture ferroviaire, il s’agit d’un ensemble intégrant la fixation des sièges, le revêtement de sol, l’isolation phonique et thermique, le découplage pour la vibration », poursuit le dirigeant. L’entreprise fait valoir un bureau d’études et un laboratoire d’essais dynamiques éprouvant notamment la stabilité des produits. Cette évolution, l’entreprise de 140 salariés aimerait la conduire dans d’autres secteurs dont l’aéronauti- LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Le chimiste annonce un nouveau plan de 30 millions d’euros d’investissements répartis sur ses sites de Péage-de-Roussillon (Isère) et La Madeleine (Lorraine). Novacap lance une nouvelle vague d’investissements é en 2003 de la reprise de trois activités de Rhodia (chimie minérale, chimie organique et chlorure de calcium), Novacap, aujourd’hui contrôlé par AXA Private Equity, continue de se développer pour devenir un acteur européenmajeur.Aprèsavoirinvesti 40 millions d’euros en 2010 dans troisdesesunitésfrançaisesetfaitde nouvelles acquisitions en 2011, en particulier la division pharmacie intermédiairedeRhodia(rebaptisée Novacyl), champion mondial de l’aspirine, l’entreprise annonce de nouvelles augmentations capacitaires. Une trentaine de millions d’eurosserontinjectéscetteannéeet la suivante, dont les deux tiers environ sur sa plate-forme iséroise de Péage-de-Roussillon. N REPÈRES Effectif : 140 salariés Chiffre d’affaires : 18 millions d’euros en 2011 (+ 35 %) Diversification : des ambitions dans l’aéronautique que, la concurrence chinoise étant désormais acérée dans le ferroviaire. « Pour l’instant, nous sommes sous-traitants de rang 3 ou 4 dans l’aéronautique », note Christophe Jenny, citant parmi ses clients le spécialiste des composites Duqueine pour les programmes A320 et A380. D’autres champs de diversification sont en vue. La SMTC est déjà présente sur les paquebots de STX France et dans la carrosserie industrielle (voitures de secours, ambulances). L’entreprise fabrique aussi des panneaux de convoyage de cuisson, dans la boulangerie industrielle, ou des panneaux de structure pour les « shelters », bases vie militaires. Pour porter ses développements, elle vient de se doter d’une usine de 9.000 mètres carrés, un investissement de 4,1 millions d’euros. Un tel outil se justifiait par l’essor du chiffre d’affaires doublé en quatre ans, à 18 millions d’euros. L’export représentant déjà 30 % de ce volume, mais la SMTC estime qu’elle peut aller plus loin à l’international. Si le marché du ferroviaire se limite à 2 % ou 3 % de croissance en Europe, il s’avère prometteur en Russie, en Inde ou en Amérique du Sud, pays qui pourraient être abordés par croissance externe ou joint-venture. EMMANUEL GUIMARD CORRESPONDANT À NANTES EN BREF Rhône-Alpes : Jet Metal Technologies procède à une nouvelle levée de fonds Jet Metal Technologies, inventeur d’un procédé de traitement de surface par métallisation, vient de procéder à une nouvelle levée de fonds de 2,5 millions d’euros auprès des quatre financiers historiques et d’un nouveau. Cette année, la jeune société de 20 salariés envisage de recruter une douzaine de collaborateurs et d’atteindre de 3 à 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette montée en régime correspond au projet de développement de sa technologie brevetée vers le secteur de l’automobile. COMMUNIQUÉ Par jugement du 14 février 2012, le Tribunal de Commerce de Paris a jugé brutale et abusive la rupture par CDC Climat du protocole qui la liait à la société Myco2 et a condamné la SA CDC Climat à indemniser la société Myco2 pour les divers préjudices ainsi causés, y compris l’atteinte grave portée à son image. Le 22 mars 2012, CDC Climat a relevé appel de cette décision. Par ordonnance du 20 avril 2012, le Premier Président de la Cour d’Appel de Paris a arrêté l’exécution provisoire attachée aux condamnations pécuniaires prononcées en première instance en contrepartie de la consignation des sommes par CDC Climat. Aspirine... Après avoir investi 40 millions d’euros en 2010 dans trois de ses unités françaises, Novacap annonce de nouvelles augmentations capacitaires. Premier chantier : la construction d’une unité de salicylate de méthyle qui prendra le relais de l’atelier de Rhodia, à Saint-Fons (Rhône), dont elle a acquis le procédé de fabrication. « Nous allons rendre cette usine la plus compétitive possible : directement reliée par pipe à notre atelier d’acidesalicylique,surplace,ellesera de surcroît très automatisée. Nous serons les seuls acteurs occidentaux face aux Chinois et aux Indiens. Nos prix seront plus élevés mais nous respecterons les dernières normes qui vont entrer en vigueur », mettent en avant Pierre Luzeau, président-directeurgénéraldeNovacap,etGilles Grenier, patron de Novacyl. Ce produit va renforcer sa présence dans les secteurs de bonne résilience économique telles la pharmacie et la cosmétique. Sur le même site isérois, le chimiste, dont le siège est à Lyon, prévoit déjà le doublement de sa production annuelle d’alcool isopropylique, logée dans sa filiale Novapex,pourlaporterendeuxétapes à 80.000 tonnes par an d’ici à la findel’annéeprochaine.Cettefabrication a été lancée en 2010 dans la continuité de l’atelier d’acétone pour consolider ses positions dans les domaines des détergents et de la santé, entre autres. D’autres projets sont à l’étude sur cette plate-forme de Péage-de-Roussillon dont les FRANCHE-COMTÉ 90 hectares offrent encore beaucoup de réserves. ... et bicarbonate de sodium Letroisièmeinvestissementconcerne le site Novacarb de La Madeleine (Meurthe-et-Moselle), le plus important(300salariés,120millionsd’euros dechiffred’affaires),etviseuneextension de la capacité de production de bicarbonate de sodium. « Après avoir doublé l’an dernier la capacité de production de 50.000 à 110.000 tonnes de ce composé chimique, nous allons encore l’augmenter de 30.000 tonnes afin de répondre à l’augmentation de la demande. Le bicarbonate de soude estnotammentutilisédanslanutrition animale,l’industrieagoalimentaire,la pharmacie, les détergents et de plus en plus dans la dépollution des fumées acides », explique Pascal Bandelier, directeur général de Novacarb, qui souligne qu’après cette nouvelle extension le site lorrain deviendra le deuxième producteur européen de bicarbonate. Au total, Novacap règne aujourd’huisursixentités,employant 840collaborateursetayantaffiché,l’an dernier,665millionsd’eurosdeventes proforma (+ 49 %) réalisées à 60 % horsdeFrance. MARIE ANNICK DÉPAGNEUX ET PASCAL AMBROSI CORRESPONDANTS À LYON ET NANCY Le fabricant d’engrais et de compost subit une nouvelle restructuration et ferme son site de Château-Renault. Compo France réduit son effectif de 40 % et ferme un site U ne lourde restructuration est en cours chez Compo France (Algoflash, Compo). Cette ancienne filiale française du groupe allemand K+S, et propriété du fonds d’investissement anglosuédois Triton depuis un an, va perdre 40 % de son effectif, soit 71 emplois. Autre mesure annoncée par la direction aux quelque 170 salariés, la fermeture d’ici à l’été du site de Château-Renault (Indre-et-Loire), qui n’était plus qu’une base logistique. Le précédent propriétaire, K+S, avait déjà transféré la production d’engrais en Allemagne entre 2005 et 2009. La direction justifie ce plan « nécessaire » par une « forte baisse d’activité » et le recul de l’usage des CENTRE engrais à base de potasse dans le jardinage en France. Syndicats et élus locaux se rejoignent pour 9 MILLIONS D’EUROS La perte d’exploitation de la filiale française de Compo. dénoncer une manœuvre du groupe allemand K+S, qui a récupéré la production, avant de laisser l’entreprise aux mains d’un fonds d’investissement. La multinationale allemande (15.000 salariés) s’était désengagée de cette activité du territoire français en vendant Compo en juin 2011, pour environ 150 millions d’euros. K+S annonçait alors son souhait de se concentrer sur les fertilisants spéciaux et les sels. Transfert d’activité en Allemagne En 2010, Compo, dans son ensemble, avait réalisé 434 millions d’euros de chiffre d’affaires pour une marge brute de 4 %. Sur le même exercice, la filiale française affichait 162 millions d’euros de revenus et 9 millions de perte d’exploitation. « Le chiffre d’affaires de l’activité dédiée au jardin ne représentait que 60 millions en 2010, en recul de 23 % sur trois ans », dévoile un proche du dos- sier. A Château-Renault, l’usine existait depuis 1985. Elle a compté jusqu’à 150 salariés. Depuis 2009 et le transfert en Allemagne des engrais solides et liquides, elle sert de centre de stockage et n’emploie plus que 13 salariés. Le site principal de Compo France, à Roche-lez-Beaupré, près de Besançon (Doubs), produit toujours du compost et conditionne des engrais minéraux. Sur les 47 emplois du site francomtois, une quinzaine devraient disparaître. « Il s’agit de postes administratifs et support, dont certains sont non pourvus », indique la même source. MONIQUE CLÉMENS CORRESPONDANTE À BESANÇON Spécialisée dans les cuves en inox, cette entreprise du Cher vient de signer un gros contrat aux Etats-Unis et anticipe un redressement rapide après deux années de crise. Le chaudronnier ETA séduit l’américain Agro Farma L a société ETA, l’un des spécialistes français et européen de la fabrication de citernes laitières et de cuves de « process » en acier inoxydable, est en fort développement après une passe difficile. Basée à Rians (Cher), l’entreprise a signé un contrat de plusieurs millions d’euros avec l’américain Agro Farma, qui fabrique la marque de yaourts grecs Chobani, leader sur le marché nord-américain. ETA, qui emploie 140 personnes, lui fournit des cuves d’élaboration en vue de l’ouverture de sa deuxième usine de yaourts aux Etats-Unis, ainsi que pour son futur site au Canada. « Nous exportons régulièrement plus de 30 % de notre production et nous étions déjà connus sur le marché américain pour y avoir suivi nos clients français », précise le président Olivier Huez. De nouveaux marchés Ce contrat devrait contribuer au redressement de son chiffre d’affaires, qui est passé sous la barre des 15 millions d’euros depuis deux ans, après la crise de 2008. L’entreprise, qui a entamé son redressement au deuxième semestre 2011, devrait retrouver son niveau d’activité antérieur en 2012 et 2013, de l’ordre de 18 millions d’euros, voire davantage grâce à de nouveaux marchés en perspective pour les deux ans à venir. ETA, qui avait continué d’investir dans l’outil de production malgré la crise, a développé un savoir-faire très apprécié dans l’industrie agroalimentaire, notamment chez les fabricants de chocolat, de confiture ou de crèmes dessert, grâce à des cuves en inox réalisées sur mesure. La société a aussi entrepris de redynamiser son activité historique, la fabrication de citernes routières pour la collecte de lait, qui vient d’être réorganisée et commence à regagner des parts de marché, notamment au Maghreb. Racheté fin 2005, ETA fait partie d’un groupe de quatre entreprises chapeauté par le holding Financière Saint Pierre Le Guillard, contrôlé par Olivier Huez. Sa dernière acquisition est la société Goavec, acquise en 2010 à Alençon (Orne), qui travaille également dans le secteur des cuves de « process » mais avec une orientation plus spécifique dans le domaine pharmaceutique et l’ingénierie. CHRISTINE BERKOVICIUS CORRESPONDANTE À ORLÉANS 18 HABILLEMENT INDUSTRIE LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS En Chine, l’énorme industrie textile ne cesse de progresser, entraînant la production de fibres chimiques à des niveaux jamais vus. La part du coton et de la laine, elle, continue de reculer. Textile : les fibres synthétiques écrasent le coton et la laine à plate couture onnaissez-vous Baddi ? Une nouvelle usine vient de pousser dans cette ville industrielle indienne. Une unité de fabrication d’élasthanne, cette fibre synthétique réputée pour son élasticité et connue notamment sous la marque Lycra. L’usine ne fonctionne pas depuis un mois que son propriétaire, Indorama, prépare déjà la suite. « Nous comptons porter sa C LE COTON BIO EN CRISE Mauvaise passe pour le coton bio. Après des années de nette croissance, la production mondiale a chuté l’an dernier de 35 %, à 151.100 tonnes, selon Textile Exchange. Les professionnels s’attendent à une nouvelle baisse de 5 % cette année. Le recul tient avant tout à des difficultés de production en Inde et aux Etats-Unis. Mais la concurrence d’autres cotons écolos sans être bio semble aussi jouer. capacité de 5.000 à 15.000 tonnes par an d’ici à deux ou trois ans », a expliqué récemment l’un des dirigeants de ce groupe de Singapour. Objectif : répondre à la croissance du marché de l’élasthanne, estimée à 7 % ou 8 % par an dans le monde, et entre 15 % et 20 % en Inde… Une nouvelle illustration du formidable essor des fibres chimiques et de la redistribution des cartes entre les grandes zones de la planète.EnEurope,lesindustrielsdece secteursontàlapeine,commedans d’autres pans de la chimie lourde. Ce dont témoignent en France les malheurs de Meryl Fibers (350 salariés), un fabricant de polyamide placé en liquidation judiciaire en janvier. Mais, dans d’autres parties du monde, cette industrie est au contraire en pleine expansion. En Inde, et surtout en Chine. Les derniers chiffres publiés par Pékin sont impressionnants. En mars, la production chinoise de fibres chimiques a grimpé de 12,5 % en rythme annuel, pour atteindre 3,2 millions de tonnes. Un record historique. Aucun autre pays n’en fabrique autant. Mieux : chacune des deux régions côtières où sont concentrées les usines de fibres, le Zhejiang et le Jiangsu, produit à elle seule plus que n’importe quel autre pays, l’Inde mise à part ! A cette cadence, la Chine est bien partie pour sortir cette année quelque 35 millions de tonnes de polyester, polyamide et autres fibres synthétiques, et accroître encore son poids déjà écrasant sur le marché mondial. La Chine, usine du monde La raison clef de cette hausse est évidemment à chercher dans l’expansion de l’industrie chinoise du textile-habillement. En mars, les usines de fil du pays ont fabriqué 20 % de volumes de plus qu’il y a un an ! Plus que jamais, la Chine s’ i mp o s e c o m m e l’ u si n e d u monde dans le textile. Et, de façon croissante, elle produit elle-même total des fibres utilisées à travers le monde a néanmoins encore progressé, passant de 55 % à 61 %, selon les récentes estimations de Lenzing, un industriel du secteur. A cela s’ajoutent 6 % de fibres cellulosiques fabriquées par l’homme et elles aussi en croissance, comme la viscose. En sens inverse, la part du coton a été ramenée autour de 31 %, contre 50 % en 1985. Et le mouvement pourrait s’amplifier cette année. Aux Etats-Unis, les volumes de coton utilisés devraient chuter de plus de 10 %, pour tomber à leur plus bas niveau depuis plus d’un demi-siècle, selon les prévisions actuelles de l’administration américaine. « L’important développement du textile en dehors de la mode profite presque exclusivement aux fibres synthétiques comme le Kevlar. » EMMANUELLE BUTAUD DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE DE L’UNION DES INDUSTRIES TEXTILE les matières premières nécessaires : fibres, fils, etc. A cela s’ajoute un deuxième facteur : les fibres chimiques continuent à gagner des points de part de marché sur leurs concurrentes naturelles, laine et coton. Le mouvement n’est pas aussi net que durant les Trente Glorieuses, pendant lesquelles ces produits se sont imposés. Nylon, Tergal étaient alors des symboles de modernité. Depuis 2000, la part des produits synthétiques dans le La laine, une niche « L’envolée des prix du coton il y a un an et demi a incité les entreprises qui le pouvaient à remplacer le coton par du polycoton, 50 % coton, 50 % polyester, souligne Emmanuelle Butaud, déléguée générale de l’Union des industries textile. En outre, l’important développement du textile en dehors de la mode, dans le secteur médical par exemple, profite presque exclusivement aux fibres synthétiques comme le Kevlar. » Autre explication, « les fabricants de fibres synthétiques ont investi en recherche et mis au point des produits de grande qualité, relève Philippe Pasquet, patron des Salons Première Vision et grand connaisseur du monde de la mode. Les Japonais proposent aujourd’hui des polyesters que même les professionnels les plus chevronnés prennent pour de la laine ! » La véritable laine, elle, a presque disparu du paysage. Sa part du marché mondial des fibres est tombée autour de 1,5 %. « C’est une fibre noble, mais chère, relève Emmanuelle Butaud. On la garde pour des costumes haut-de-gamme, des plaids, des tissus pour Chanel… » DENIS COSNARD Gore-Tex a doublé ses ventes en cinq ans cant de revoir son produit », indique Yannis Poursanidis, chargé du contrôle des chaussures. Certains équipements sont soumis à des trombes d’eau, et couture et fermeture sont examinées à la loupe. Plus de cinquante ans après l’invention de son produit vedette, l’américain Gore-Tex reste dans la course à l’innovation. Après les vêtements de sport et de montagne, le groupe vise la mode. DR Des prix élevés L’américain Gore-Tex témoigne de la formidable ascension des fibres synthétiques dites « intelligentes ». Cette entreprise, dont le fondateur Bill Gore a mis au point en 1958 un polymère qui sert de base à une membrane microporeuse à la fois imperméable et respirante, a vu son chiffre d’affaires doubler en cinq ans. Il a atteint plus de 3 milliards de dollars l’an dernier, en hausse de plus de 5 %. L’entreprise familiale de 9.000 salariés reste très discrète sur sa rentabilité. Son brevet d’origine, tombé depuis longtemps dans le domaine public, Gore-Tex reste dans la course à l’innovation. Les moyens consacrés à la recherche représentent près de 8 % des ventes. Nouveauté qui sera lancée cet été : une semelle ajourée. Cette techniquee permet d’éliminer l’excès de chaleur et l’humidité, tout en restant imperméable. Les marques intéressées feront fabriquer elles-mê- Vêtements, chaussures et gants de sport sont soigneusement testés dans les laboratoires, au sud de Munich. mes cette semelle, en utilisant du Gore-Tex. Car le groupe est avant tout un producteur de matières premières : il colle sa membrane sur des rouleaux de tissus en Nylon, en polyester, etc., et vend ceux-ci aux clients dans le textile ou l’industrie. Pas n’importe lesquels. « Chaque fois qu’une marque veut utiliser du Gore-Tex, nous lui demandons de tester les tissus ou le cuir qu’elle va employer. Car un mauvais cuir, et c’est la fiabilité de notre membrane qui peut être mise en cause », souligne Cécile Nomdedeu, en charge du marketing en France. C’est dans des laboratoires au sud de Munich que les chercheurs testent les vêtements, chaussures, g a n t s d e s p o r t , e t c . P rè s d e 12.000 paires de chaussures par an sont ainsi vérifiées. « Elles subissent près de 300.000 flexions dans l’eau, l’équivalent de 20 kilomètres de marche. S’il y a le moindre problème, nous demandons au fabri- En choisissant ses clients comme Eider, Millet, Aigle ou Adidas, le groupe défend sa notoriété. Une exigence qui lui permet aussi de pratiquer des prix élevés. L’entreprise a profité ces dernières années de l’explosion du marché de l’« outdoor ». Ce secteur représente près de 35 % de son activité. C’est dans l’électronique que s’est fait à l’origine le développement du groupe avec l’isolation de câbles. Nouvelle étape en 1967 : dix ans après sa création, l’entreprise pénètre le marché médical. Le Gore-Tex est ainsi utilisé pour traiter les anévrismes, favoriser la circulation du sang dans les artères… Ce pôle, un des moteurs de la croissance, pèse aussi 35 % des ventes. L’industrie fournit un autre débouché, de l’aérospatiale au fil dentaire ou aux cordes de guitare. Ce n’est qu’en 1969, quand le fils du fondateur découvre que la membrane peut s’étirer, que le Gore-Tex commence son aventure textile, avant les chaussures en 1980. A cette époque, les tenues de ski Millet ou Eider contenant du Gore-Tex commencent à être vendues en France. Après son succès dans la montagne, le groupe veut franchir une nouvelle étape en développant des partenariats avec des marques de m o d e, n o t a m m e n t p o u r l e s enfants. Sa semelle Surround verra ainsi le jour chez Primigi, Superlift et Clarks. « Jusqu’à présent, le GoreTex était utilisé dans les baskets ou les petites bottes de neige dans les pays nordiques. Désormais, nous visons des modèles de ville », explique Silke Kemmerling, responsable du marketing enfants. Aller vers de nouveaux marchés est une nécessité. Car dans le sport, Gore-Tex a vu émerger de nouveaux concurrents comme la membrane Sympatex utilisée par Salomon ou H2No chez Patagonia. Mais nul n’a su pousser aussi loin le marketing, en créant une marque, réclamée par les consommateurs. Depuis 1985, Gore-Tex lance des campagnes de publicité. Une nouvelle va débuter en mai. Pour la première fois, elle sera mondiale. DOMINIQUE CHAPUIS LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS AGROALIMENTAIRE INDUSTRIE 19 En difficultés financières, le propriétaire de Père Dodu confie la douzaine d’usines dont il est propriétaire au Brésil au leader local JBS. Mais sans lui faire assumer ses dettes. Volailles : Doux quitte le Brésil mais garde ses dettes rrivé en conquérant au Brésil à la fin des années 1990, le groupe breton Doux en repart aujourd’hui sans gloire. En difficultés financières, le propriétaire de Père Dodu a confié les actifs de son importante filiale locale Frangosul à JBS, un énorme groupe brésilien, numéro un mondial de la viande bovine. L’annonce en a été faite vendredi. Doux, cependant, n’a pas réussi à faire assumer les dettes du groupe par JBS, malgré de longues discussions sur ce point. Les deux industriels étaient entrés en négociations exclusives mi-avril, ce qui avait conduit le Fonds stratégique d’investissement (FSI) à refermer de son côté le dossier. Auparavant, une proposition de Brasil Foods avait été écartée. JBS arrive en sauveur, après des mois d’agonie de Frangosul : four- A nisseurs impayés qui suspendent leurs livraisons, fermeture d’usines, poursuites judiciaires… « L’idée était de sauver l’activité », 70 % Le poids du Brésil et des Etats-Unis dans les exportations mondiales de volailles. affirme JBS dans un communiqué, même si le groupe brésilien va se contenter de « louer » les installations de Frangosul. Le montant de cette location d’une douzaine d’unités situées dans le sud du Brésil n’a pas été précisé. Cette transaction doit permettre au leader mondial de la viande bovine de se renforcer dans la volaille, spécialité du groupe Doux. Une nouvelle division volaille, JBS Aves, a d’ailleurs été créée, avec à sa tête l’Irlandais James Cleary, qui connaît bien le Brésil. Après sa spectaculaire acquisition de Pilgrim’s Pride aux Etats-Unis en 2009 et cette opération avec Doux, JBS pourrait ainsi devenir le numéro trois mondial de la volaille, grâce à une augmentation de sa capacité de production de 15 % dans le monde (9 millions de têtes). Le Brésil et les Etats-Unis représentent plus de 30 % de la production mondiale de volailles et 70 % des exportations, souligne la direction. Le groupe JBS s’est déjà distingué par sa fringale d’acquisitions au Brésil et à l’étranger, et son propre endettement est dans la ligne de mire des investisseurs. Pas question donc de prendre de nouveaux risques sur ce front. JBS affirme clairement qu’il n’assumera pas le passif de Doux. Un coup dur pour le groupe français, dont les dettes sont estimées entre 300 et 400 millions d’euros. En difficulté depuis 2009, Frangosul, acquis par Doux une dizaine d’années plus tôt, ne s’est jamais vraiment remis des retombées de la crise financière mondiale. Très actif au Moyen-Orient, Doux a enregistré une perte de 2,8 millions d’euros en 2010. Il a doublé son résultat opérationnel à plus de 50 millions d’euros, mais ses tentatives pour alléger la charge de sa dette, dont le lancement d’un emprunt obligataire, ont échoué. THIERRY OGIER CORRESPONDANT À SÃO PAULO En reprenant les actifs de Doux, le brésilien JBS, numéro un mondial de la viande bovine, va très nettement se renforcer dans la volaille. EN BREF Lors de son assemblée générale, vendredi, le groupe pharmaceutique Sanofi s’est engagé auprès de ses actionnaires à maintenir le niveau du dividende en 2013, en dépit d’une baisse attendue du résultat liée aux pertes de brevets. L’assemblée générale a entériné le versement cette année d’un dividende de 2,65 euros, en hausse de 6 %. Son directeur général Chris Viehbacher s’est dit confiant dans la capacité du groupe à renouer avec la croissance en 2013. Il a aussi réaffirmé l’objectif d’une croissance du chiffre d’affaires de plus de 5 % d’ici à 2015, appuyée sur les « plates-formes de croissance » (pays émergents, vaccins, santé animale, Genzyme…), qui représenteront à cette date 80 % de l’activité, contre 63 % au premier trimestre 2012. Veninov, l’inventeur de la toile cirée, repris par un groupe autrichien Le tribunal de commerce de Nanterre a autorisé vendredi la cession du fabricant de toile cirée Veninov au groupe autrichien Windhager, permettant le redémarrage de l’activité à l’usine de Vénissieux d’ici à la fin de l’année. Veninov avait été liquidé en juillet 2011 dans des conditions rocambolesques et ses 87 salariés avaient alors occupé le site pour réclamer le maintien de leur emploi. Windhager, spécialisé dans les accessoires de jardin, paie un total de 2,5 millions d’euros pour l’ensemble de ces actifs. Le groupe autrichien prévoit de faire redémarrer la production avant fin 2012, avec de 40 à 50 salariés, et d’investir plus de 20 millions d’euros. Créé en 1874, Veninov était le premier producteur européen de nappages plastifiés avant sa fermeture. Thales Avionics équipera le cockpit de l’Airbus A320 NEO Thales a été retenu par Airbus pour fournir l’avionique du futur A320 NEO, la version remotorisée du célèbre monocouloir, qui doit entrer en service en 2015. Le groupe français l’a emporté fin mars, au terme d’un appel d’offres très disputé avec les américains Honeywell et Rockwell Collins, mais la décision n’a été rendue publique que vendredi dernier par le PDG de Thales, Luc Vigneron. La valeur du contrat n’a pas été dévoilée. En moyenne, la valeur de l’avionique sur un appareil de cette taille représente environ de 400.000 à 500.000 dollars par appareil. Sachant qu’Airbus a déjà enregistré plus de 1.500 commandes et options d’achats d’A320 NEO, le retour potentiel pour Thales se chiffre donc en centaines de millions d’euros (plus d’infos sur lesechos.fr). Schneider Electric se renforce dans les services liés à la gestion de l’énergie Schneider Electric a annoncé vendredi l’acquisition, pour un montant non communiqué, de la société britannique M&C Energy Group. « Basée en Angleterre, M&C fournit à ses clients des services en approvisionnement en énergie, de mise en conformité réglementaire et d’optimisation de la performance, essentiellement par abonnement », explique le groupe français, dans un communiqué. Schneider complète ainsi sa présence dans les services de gestion de l’énergie, après l’acquisition de Summit Energy en 2011. M&C devrait générer un chiffre d’affaires d’environ 35 millions de livres sterling (43 millions d’euros) cette année, selon le communiqué, et emploie plus de 500 personnes. ON PEUT FAIRE DES BÉNÉFICES SANS NÉCESSAIREMENT FAIRE DU PROFIT. DÉCRYPTAGE : En 2011, notre résultat net s’élève à 242 millions d’euros, portant notre résultat cumulé sur cinq ans à près d’un milliard d’euros. Il contribue exclusivement au renforcement de nos fonds propres, qui atteignent ainsi 2,8 milliards d’euros. Notre excédent de solvabilité de 935 millions d’euros garantit la sécurité présente et future de nos assurés. À noter que plus de 90 % de nos produits financiers leur sont reversés. Grâce à leur confiance, nous gérons aujourd’hui 68 milliards d’euros d’actifs. Malgré la crise, objectif 2011 atteint. www.ag2rlamondiale.fr SGAM AG2R LA MONDIALE - Société de groupe d'assurance mutuelle Entreprise régie par le code des assurances 104/110, boulevard Haussmann - 75008 Paris - 502 858 418 RCS Paris Sanofi va maintenir le niveau du dividende malgré la baisse attendue des résultats Le joaillier Graff Diamonds en Bourse le 21 mai Selon l’AFP, le joaillier britannique Graff Diamonds devrait démarrer son introduction à la Bourse de Hong Kong le 21 mai prochain, pour une opération valorisée à 1 milliard de dollars (764 millions d’euros). Graff, fondé par Laurence Graff en 1960 et réputé pour ses gemmes géantes et diamants rares, commencera à rencontrer des investisseurs à partir du 7 mai, afin d’évaluer la demande que suscitera son offre de titres et établir par la suite une fourchette de prix, indique l’AFP, citant deux sources « proches du dossier ». En novembre dernier, Laurence Graff avait annoncé que l’entrée de son groupe à la Bourse de Hong Kong devait lui permettre de financer son développement en Asie, où il réalise déjà près du tiers de son chiffre d’affaires. PRÉVOYANCE SANTÉ ÉPARGNE RETRAITE ACTION SOCIALE BIENS D’ÉQUIPEMENT LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Les prises de commande du fabricant de turbines et de trains ont progressé de 14 % sur l’exercice clos fin mars. Son PDG, Patrick Kron, table sur une hausse d’au moins 5 % des revenus par an d’ici à 2015. Mais les investisseurs restent réservés. Le redressement d’Alstom peine à convaincre la Bourse algré le spectre de l’austérité qui plane sur l’Europe et des signes de ralentissement dans certains pays émergents, Alstom affiche une grande sérénité à moyen terme. Le fabricant de TGV, de métros, et de centrales électriques se sent conforté par la hausse de 14 % des prises de commande sur l’exercice 2011-2012, clos fin mars, à 21,7 milliards d’euros. Sur la période précédente, elles avaient essuyé un recul de 11 %. « Les commandes devraient rester à un niveau soutenu », a assuré vendredi le PDG, Patrick Kron, en présentant les résultats annuels. Le rebond de l’activité commerciale signalé dès janvier se confirme donc. Trois mois plus tard, l’industriel peut revendiquer six trimestres consécutifs durant lesquels les prises de commande ont dépassé les facturations. Mieux, les quatre grandes activités du groupe ont progressé sur le terrain commercial, même si c’est avecdesfortunesdiverses.Lapalme revient aux équipements pour centrales, avec une hausse de 17 % des prises de commande, devant le transport (+ 11 %), tandis qu’énergies renouvelables et réseaux électriques ferment la marche (+ 5 %). Confirmation d’un changement d’époque pour Alstom, les pays émergentsontassuré60 %descommandes totales, dépassant désormais l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord, ses marchés historiques. Au 31 mars, le groupe pouvait compter avec un carnet de commandes d’un peu moins de 50 milliards d’euros, soit trente mois d’activité. M Hausse de l’endettement Pourlereste,PatrickKronaprésenté des résultats conformes aux prévisions. A 19,9 milliards d’euros, le chiffre d’affaires de l’exercice ressort enbaissede5 %.Lecreuxdelafinde 2011 semble désormais un mauvais souvenir, même si les divisions équipements pour centrales et ÉNERGIE EDF réussit enfin à mettre la main sur l’italien Edison ’interminable odyssée d’EDF en Italie franchit une étape décisive. Ce weekend, les actionnaires d’Edison et la Commission des opérations de Bourse de Milan (Consob) se sont enfin mis d’accord sur les ultimes conditions de partage des actifs de la compagnie d’électricité milanaise. EDF, qui détient depuis onze ans près de 50 % du capital d’Edison, va reprendre les parts des sociétés municipales A2A (Milan et Brescia) et Iren (Turin, Gênes et Parme) réunies au sein du holding Delmi. Le groupe va ainsi avoir entre les mains 80,7 % d’Edison, en échange de quoi il va transmettre à A2A et Iren le contrôle total d’Edipower, principale filiale de production d’électricité d’Edison. D’un côté, les Français vont payer 780 millions d’euros pour Edison. De l’autre, les Italiens vont débourser 680 millions pour Edipower. Le coût net de l’opération pour EDF représentera donc 100 millions d’euros. L Surcoût de dernière minute transports ont souffert du décalage entresignaturesdecontratsetfacturations effectives. La marge opérationnelle s’est établie à 7,1 %, contre 7,5 %unanplustôt,danslebasdela fourchette promise. Quant au bénéficenet,ilabondide58 %,à732millions, profitant d’un effet de comparaison favorable puisque celui de l’exercice précédent avait été pénalisé par 500 millions de charges de restructurations. Le groupe a par ailleurs rappelé que la situation de son bilan était satisfaisante, malgré un endettement en forte hausse. Misant toujours sur les pays en développement, dans lesquels il a beaucoup investi, et sur quelques opportunités dans les économies matures, en matière d’éoliennes notamment, Alstom prévoit que son chiffre d’affaires progressera de plus de 5 % par an sur les trois pro- 60 % La part des pays émergents dans les commandes totales du groupe. chains exercices. A cet horizon, c’est-à-direen2015,lamargeopérationnelle devrait monter légèrement, à 8 %. Certains analystes restent malgré tout sceptiques sur la force du modèle Alstom. C’est le cas de Martin Prozesky, de Sanford C. Bernstein & Co., pour qui le groupe « fait face à de lourds défis de long terme sur trois de ses divisions ». La génération de trésorerie reste « un peu faible », a-t-il ajouté. A l’origine de ce pessimisme, il y a notamment la concurrence grandissante des industriels de pays émergents. Moody’snesemblepasplusrassuré. Après avoir déjà dégradé la note du groupe mi-janvier, l’agence financière pourrait récidiver prochainement. Quant aux investisseurs, ils sont eux aussi réservés. Cetains ont été déçus par la timidité des objectifs fixés en matière de marge opérationnelle. Vendredi, après avoir progressé à l’ouverture, l’action a reculé de 4,26 % pour clôturer à 26,27 euros. A ce prix, la valeur affiche une chute de 47 % depuis le début 2010. Le titre de Siemens, le grand rival allemand, a progressé dans le même temps de 5 %. ALAIN RUELLO Lire également « Crible » page 32 Nouveau En direct et en accès libre sur votre Ipad toute l’actualité économique ! Par la suite, EDF va devoir lancer, contre son gré, une offre publique d’achat (OPA) sur les quelque 20 % du capital restant. Au lieu de proposer 84 centimes d’euro par action comme prévu au départ, le groupe a consenti à offrir 89 centimes, comme le lui réclamait la Consob. Cela ne changera pas grand-chose. D’abord parce que ce surcoût de dernière minute sera pris en charge à parité par EDF et Delmi, ensuite parce qu’il n’est pas certain que tous les actionnaires minoritaires apportent leurs titres à l’OPA. Le doute plane en effet sur la société d’investissement Carlo Tassara de l’homme d’affaires francopolonais Romain Zaleski. Celle-ci détient 10 % d’Edison. Or GUILLAUME DELACROIX CORRESPONDANT À ROME ÉLECTROMÉNAGER Fagor Brandt s’enfonce dans le rouge roisième année de pertes pour Fagor, l’un des leaders de l ’é l e c t r o m é n a g e r e n Europe, connu pour ses marques Fagor et Brandt, mais aussi Vedette, Sauter et De Dietrich. Après avoir perdu 20 millions d’euros en 2009 puis 10 millions en 2010, la filiale du groupe coopératif espagnol Mondragon a essuyé un déficit de 25,7 millions d’euros en 2011, selon les chiffres diffusés la semaine dernière. Selon son directeur général, Fabian Bilbao, ce résultat s’explique avant tout par la chute du marché espagnol. L’activité de Fagor dans son pays d’origine a reculé de 18 %, à 330 millions d’euros. La crise immobilière, puis la montée du chômage ont paralysé les achats des ménages, que ce soit pour s’équiper ou pour renouveler leurs lave-linge, réfrigérateurs et appareils de cuisson. L’entreprise a beau réaliser désormais les trois quarts de ses ventes hors d’Espagne, le chiffre d’affaires global a néanmoins accusé le choc. Il a baissé de 8,5 %, à 1,3 milliard d’euros. T Regain des ventes cette année Téléchargez l’appli elle avait acquis cette participation à un prix moyen de 1,49 euro par action, ce qui signifie qu’elle accuserait une moins-value d’environ 300 millions si elle apportait ses titres à EDF. Au final, l’OPA coûtera à EDF entre 12 et 25 millions d’euros, selon que Carlo Tassara vendra ou non ses parts. Une chose est sûre : la patience du groupe présidé par Henri Proglio aura été récompensée. En mars 2011, le gouvernement Berlusconi avait bloqué le divorce entre EDF et Delmi, dans l’espoir de maintenir Edison sous pavillon italien. Six mois plus tard, les échéances avaient à nouveau été repoussées et ce n’est qu’au lendemain de Noël qu’un accord de principe a été trouvé. Il était temps, car, le mois dernier, le gouvernement Monti a adopté un décret rendant l’énergie « stratégique » pour l’Etat. A l’avenir, tout étranger prétendant à l’acquisition d’une entreprise transalpine du secteur devra obtenir le feu vert des pouvoirs publics. Via l’achat du français Brandt en 2004, la société avait accentué son effort d’internationalisation, entamé avec l’implantation d’usines au Maroc, en Pologne puis en Chine. Aujourd’hui, elle détient des parts de marché d’environ 15,6 % en Espagne, 14,5 % en France et 8,4 % en Pologne. Et elle estime être en cinquième DR INDUSTRIE 20 Avec la crise, les ménages ont renoncé à s’équiper ou à renouveler leur électroménager. position parmi les fabricants européens d’électroménager blanc. Face à la crise, Fagor a opéré une reconfiguration de ses effectifs (1.619 salariés) grâce à la solidarité entre coopératives et par une réindustrialisation du site de Lyon (550 emplois). Cette année, Fagor pronostique un regain de ses ventes de 4 % et investira 41 millions d’euros dans de nouvelles applications, notamment domotiques. La société entend aussi privilégier une stratégie d’alliances dans les pays émergents. En février a été ratifié un accord de distribution avec le chinois Robam : il diffusera dans l’empire du Milieu la marque De Dietrich en ciblant plutôt le haut de gamme. PIERRE ETCHELEKU CORRESPONDANT À BAYONNE LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS RADIO PIXELS KIMIHIRO HOSHINO /AFP Mark Zuckerberg plus riche que le patron de Microsoft A bientôt 28 ans, le fondateur de Facebook est en passe d’intégrer le club des milliardaires américains. L’introduction en Bourse du réseau social, le 18 mai, valoriserait la fortune de Mark Zuckerberg à environ 17,6 milliards de dollars, si la fourchette haute du prix de l’action est retenue (35 dollars). C’est davantage que Steve Ballmer, le patron de Microsoft, et Michael Dell. L’ancien étudiant d’Harvard détient 534 millions d’actions Facebook Un Qatarien au conseil de la branche sports de Lagardère HIGH-TECH & MÉDIAS 21 Candidate pour devenir le distributeur d’une offre de radios payantes – une première en France –, la société prévoit de diffuser 63 radios. Pour se financer, elle envisage une introduction en Bourse si elle obtient le feu vert du CSA. Onde Numérique veut créer le CanalSat de la radio payante oilà un projet qui pourrait créer un précédent dans le monde de la radio : le lancement, pour ce média, d’une offre comparable à celle de CanalSat pour la télévision payante. Autrement dit, l’introduction du payant dans un monde radiophonique habitué, depuis sa création, au gratuit. Candidate à l’appel lancé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour devenir le distributeur d’une telle offre, Onde Numérique, qui fait face au projet d’une filiale de TDF, Mediamobile, dévoile son projet. Il se compose de deux parties : d’une part, la diffusion de 20 radios en linéaire (les 7 stations de Radio France, la reprise sans publicité d’Europe 1, Ouï FM, Radio Classique et la version audio de BFM TV, plus 9 formats inédits non musicaux sur plusieurs thématiques) et d’autre part celle de 43 formats musicaux, allant du rock au jazz en passant par le classique ou les musiques électroniques, en mode non linéaire. Il sera possible à l’abonné qui écoute l’un V Le modèle Sensia de radio numérique reçoit aussi la FM et Internet. de ces formats de revenir en arrière, ou d’avancer si un titre ne lui plaît pas. Pour construire cette offre non linéaire, Onde Numérique a fait appel à plusieurs partenaires, comme RTl, Metta (une filiale du groupe Lagardère), Trace, FG Radio, Radio Classique ou encore des radios associatives. Franz Cantarano, à l’origine de ce projet, croit dur comme fer en son succès. Il estime qu’à terme, Pour la première fois, le payant va s’inviter dans un monde radiophonique habitué à la gratuité. Début 2014, ensuite, l’offre embarquée au sein des véhicules. Pour cette seconde partie, en revanche, la société a besoin de l’autorisation du CSA. D’où sa participation à l’appel à candidatures pour être diffusée via le hertzien et le satellite. Onde Numérique peut atteindre 4 millions d’abonnés. Une référence : celle de SiriusXM aux EtatsUnis, qui compte aujourd’hui plus de 22 millions d’abonnés. « Dans les formats que nous proposons, nous voulons vraiment nous différencier de la FM. Nous voulons aller sur des thématiques sur lesquelles la FM ne peut pas aller car elles n’intéressent pas les annonceurs. Le modèle économique du payant nous donne une plus grande liberté éditoriale », explique-t-il. Le lancement de l’offre est prévu en deux temps. Début 2013, d’abord, le domicile des abonnés (et sa déclinaison en 3G). Pour ce volet, Onde Numérique n’a pas besoin de l’autorisation du CSA, car les radios seront diffusées, chez les abonnés, par le biais du Wi-Fi. Un vrai pari industriel La décision du CSA est cruciale. Elle est attendue aux alentours de l’été, l’autorité se focalisant actuellement sur la relance de la radio numérique terrestre, ce qui suscite des remous importants dans le monde de la radio. La première partie de l’offre sera commercialisée pour environ 6 euros par mois, le prix définitif de la seconde n’ayant pas encore été fixé. Le projet d’Onde Numérique, qui se pose en complément de la RNT, est un vrai pari industriel : il nécessitera plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissements, qui seront financés par des appels au marché. Une introduction en Bourse de la société est prévue à l’automne si elle obtient l’autorisation du CSA. GRÉGOIRE POUSSIELGUE KARIM JAAFAR /AFP MÉDIAS Le cheikh Sultan Bin Abdulrahman Al-Thani, du Qatar, a été nommé au conseil de Lagardère Unlimited, a annoncé le groupe vendredi. Lors de son assemblée générale jeudi, Arnaud Lagardère avait évoqué des partenariats potentiels avec le Qatar (qui a pris 12,8 % de son capital) dans le sport, par exemple par le rachat de droits en commun. a télévision a moins d’impact publicitaire qu’il y a un an : 58 % des Français interrogés par Deloitte déclarent que les spots télévisés ont une influence sur leurs achats, alors qu’ils étaient 67 % un an plus tôt. De son côté, le rôle d’Internet s’accroît : selon l’Observatoire international des usages et des interactions médias, publié par le consultant en fin de semaine dernière, 50 % des internautes citent la publicité en ligne comme vecteur d’influence sur leurs achats, soit 27 % de plus qu’il y a un an. Avec toutefois quelques bémols : si plus de 60 % vont désormais s’informer sur le Web après avoir vu une publicité sur un média traditionnel, 44 % indiquent être davantage influencés par les commentaires et évaluations que par la publicité. Enfin, 77 % jugent la publicité en ligne intrusive : un tiers d’entre eux déclarent même être prêts à payer pour des contenus, afin de moins la subir. Réalisé fin 2011 pour la deuxième année en France, auprès d’un échantillon représentatif de 2.038 internautes, l’Observatoire apporte plusieurs autres enseignements. Sur les usages mobiles, par exemple. S’il paraît assez naturel que 52 % des Français interrogés utilisent leur smartphone en déplacement, il est plus surprenant de noter que 36 % l’utilisent aussi chez eux. De même, 72 % des détenteurs d’une tablette déclarent l’utiliser à la place d’un ordinateur mobile. L’étude note néanmoins que les internautes interrogés préfère n t l ’o rd i n a t e u r ( f i x e e t mobile) pour surfer sur Internet : il représente 79,5 % du temps passé sur le Web. Les usages en matière de lecture de journaux méritent également d’être relevés : le papier reste le support préféré de 49 % des Français interrogés, tandis que 40 % déclarent les lire sur ordinateur. Et, parmi les possesseurs d’une tablette, 22 % l’utilisent pour lire les journaux, le papier restant le support préféré de 39 % d’entre eux. Exercice fiscal 2012 Trimestre janvier-mars 2012 L ED JONES /AFP Le milliardaire Li Ka-shing veut s’offrir Eircom Aprèsavoirrachetélafiliale autrichienned’Orange,le groupeHutchison,propriété dumilliardaireLiKa-shing, lorgnesurl’irlandaisEircom. SelonBloomberg,ilaurait proposéenviron2milliards d’eurospours’offrirl’opérateur télécoms,quicompte 1 milliondeclientsdans le mobile,maisdontl’énorme dettel’aacculéàlafaillite. 68 % L’influence publicitaire de la TV recule Apple accroît sa domination dans les tablettes. Selon le cabinet IDC, le groupe californien a vu sa part de marché s’élever à 68 % à l’issue du premier trimestre 2012, après avoir vendu 11,8 millions d’iPad. Toutes marques confondues, les ventes de tablettes ont bondi de 120 % sur les trois premiers mois de l’année, avec 17,4 millions d’exemplaires écoulés. Après le boom de Noël, les concurrents d’Apple ont vu leur part de marché retomber. A. F. Un trimestre difficile mais en ligne avec nos objectifs Un groupe mobilisé autour de la réussite du plan Transform 2015 > Places de cotation Les actions Air France-KLM sont cotées sur Euronext Paris et Euronext Amsterdam (Code ISIN : FR0000031122). > Site Internet Retrouvez l’intégralité du communiqué de presse ainsi que l’ensemble des informations financières du groupe sur www.airfranceklm-finance.com Le premier trimestre a été difficile en dépit d’une amélioration de l’activité au mois de mars. Le contrôle strict des capacités ainsi qu’un bon niveau de trafic ont permis une hausse des recettes de l’activité passage tandis que la faiblesse persistante des échanges internationaux a pesé sur l’activité cargo. Au total, l’amélioration n’a pas été suffisante pour compenser la hausse des coûts. Des charges d’exploitation en hausse, notamment sous l’effet du prix du carburant Les charges d’exploitation sont en hausse de 9,0% mais de 6,0% hors la facture pétrolière qui augmente de 255 millions d’euros pour s’établir à 1,68 milliard d’euros. Le résultat d’exploitation est négatif de 597 millions d’euros et le résultat net s’élève à -368 millions d’euros. Par action, le résultat net comme le résultat net dilué, est négatif de 1,25 euro (-1,24 euro au 31 mars 2011). Un niveau de liquidités satisfaisant > Vos prochains rendez-vous • Assemblée générale : 31 mai 2012 • Résultats du 1er semestre 2012 : 30 juillet 2012 Les capitaux propres s’élèvent à 5,75 milliards d’euros et la dette nette à 6,43 milliards d’euros. Le ratio d’endettement s’établit à 1,12 au 31 mars Perspectives La conjoncture économique demeure toujours incertaine tandis que le prix du pétrole en euros continue à être à des niveaux record. Ainsi la facture pétrolière annuelle devrait augmenter de 1,1 milliard d’euros (1). Dans ce contexte, le groupe est mobilisé sur les négociations en cours dont le succès devra lui permettre d'améliorer sensiblement son efficacité économique d'ici 2014. Les résultats de ce trimestre conduisent le groupe à maintenir ses objectifs pour 2012, soit une réduction du coût unitaire à change et prix du carburant constants et une dette nette maximum de 6,5 milliards d’euros. Si le résultat d’exploitation au premier semestre devrait être inférieur à celui de l’an dernier (-548 millions d’euros au 30 juin 2011), le second semestre enregistrera l’impact positif des premières mesures du plan Transform 2015. (1) Sur la base des courbes à terme au 26 avril 2012 et une parité euro/dollar de 1,32 en 2012. Chiffres clés consolidés (En millions d’euros sauf le résultat par action en euro) Chiffre d’affaires EBITDAR* Devenez membre du Club des actionnaires d’Air France-KLM (seuil minimum : 50 actions). 2012. Le groupe dispose d’une trésorerie de 2,86 milliards d’euros et de lignes de crédit disponibles pour 1,85 milliard d’euros. Résultat d’exploitation courant 2012 Trimestre au 31 mars 2011 Variation 5 645 5 326 +6,0% 37 205 -82,0% -597 -403 ns Résultat net part du groupe -368 -367 ns Résultat net par action -1,25 -1,24 ns * Résultat d’exploitation avant amortissements, provisions et loyers opérationnels HIGH-TECH & MÉDIAS INTERNET Mis en place en 2011 dans quatre régions pilotes, le Dossier médical personnel a été généralisé en France depuis le début de l’année. L’enjeu est important en terme d’activité pour les acteurs du logiciel, même si son adoption reste limitée. INFORMATIQUE Le nouveau patron de Yahoo! déjà en difficulté uatremoisaprèssaprisede fonctionàlatêtedeYahoo!, la situation se complique déjà pour Scott Thompson. Le nouveau patron du groupe californien est soupçonné d’avoir menti sur son cursus académique. Après une investigation menée par le fonds activiste Third Point, actionnaire à hauteur de 6 % du capital, Yahoo! a reconnu vendredi que son directeur général n’était pas diplômé en informatique, mais seulement en comptabilité, contrairement à ce qui était indiqué dans les documents financiers du groupe et sur son site Web. Scott Thompson a en effet achevé ses études en 1979 au Stonehill College, près de Boston. Or cet établissement n’a commencé à dispenser un enseignement en informatique qu’à partir des années 1980. Si le groupe a reconnu une « erreur d’inattention » et chargé le conseil d’administration d’en savoir plus, l’intéressé n’a pas réagi. Selon le « Wall Street Journal », il s’est contenté d’envoyer en fin de semaine dernière un e-mailàseséquipes,lesincitantà « rester concentrées » sur leur travail. Dans un pays où le mensonge est considéré comme l’un des pires défauts, l’affaire peut devenir grave. Third Point a d’ores et déjà posé un ultimatum au groupe, réclamant la tête de Scott Thompson aujourd’hui, avantmidi.Pourlefondsd’investissementdirigéparDanielLoeb, l’occasion est belle de pouvoir enfin s’imposer au sein du groupe. Très critique depuis plusieurs mois vis-à-vis de la straté- LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Le carnet de santé électronique inspire les éditeurs de logiciels MICHAEL NAGLE/BLOOMBERG Q Scott Thompson. gie de Yahoo!, il avait demandé, à l’occasion de la désignation de Scott Thompson, trois sièges d’administrateurs. En vain. Reste à définir précisément les responsabilités des uns et des autres dans ce nouvel imbroglio. La question se posera notamment sur une éventuelle complicité du conseil d’administration dans cette falsification de CV, alors que le groupe avait mis quatre mois avant de trouver un successeur à Carol Bartz. Une chose est sûre : Yahoo! n’avait pas besoin de ça. En perte de compétitvité face au géant Google, le groupe peine à relancer sa croissance : au premier trimestre,lechiffred’affairesaprogressé de 1 % seulement, à 1,08 milliard de dollars. Début avril, il a annoncé un plan de restructuration sans précédent, avec 2.000 suppressions de postes à la clef (sur 14 000 salariés), qui devrait permettre d’économiser 375 millions de dollars. R. G. ’informatisation du système de santé français progresse lentement. Le déploiement poussif du Dossier médical personnel (DMP),l’undesdispositifspharedu développement de l’e-santé en France, en témoigne. Considéré comme la version moderne et digitale du carnet de santé, qui renseigne sur les allergies, les précédentes consultations ou encore les résultats d’examens, le DMP permet aux patients et aux professionnels de santé de partager, sous forme électronique (et sécurisée), les informations utiles à la coordination des soins. Lancé en 2004 par voie législative, le projet a réellement vu le jour en 2009. L’Agence des systèmes d’information partagés de santé (ASIP), créée la même année pour mieux intégrer les nouvelles technologies dans le secteur de la santé, avait alors été chargée de son déploiement. Les premières expériences ont débuté en 2011, avec quatre régions pilotes, et le service a franchi un palier début 2012 avec une généralisation progressive à l’échelledelaFrance.Enaméliorant la circulation et le partage des informations, l’Etat espère réaliser entre 5 et 6 milliards d’euros d’économies par an, notamment en évitant la répétition d’examens et d’opérations coûteuses, dès lors que le diagnostic est connu. L’a d o p t i o n s’avè re p ou r l e moment cependant limitée. Seuls L PATRICK ALLARD/REA 22 Un médecin consulte par informatique, le Dossier médical personnel de son patient hospitalisé, à l’Hopital de Beauvais. 120.000 DMP ont été activés alors que, potentiellement, 20 millions d’assurés sociaux y ont droit. « On est encore en phase de démarrage, concède Jean-Yves Robin, le directeur de l’ASIP. Il y a un vrai travail de pédagogie à faire auprès des patients, mais aussi de formation et d’accompagnement des professionnels de santé ». L’agence gouvernementaleajustementréunile23avril une quarantaine d’éditeurs de logiciels, spécialistes du secteur de la santé,ettous« DMP-compatibles », pour accélérer ce déploiement. « Intérêt lucratif » Les acteurs français du logiciel ont un vrai intérêt au bon fonctionnement de ce service. « C’est un fan- 120.000 DMP ont été activés alors que, potentiellement, 20 millions d’assurés sociaux y ont droit. tastique catalyseur pour le marché de l’informatique de santé », estime Jean-Yves Robin. Si l’Etat a assuré lui-même les investissements pour le développement des infrastructures et des services nécessaires au bon fonctionnement du DMP dans les hôpitaux - la facture s’est élevée à 100 millions d’euros, à laquelle il faudra ajouter 40 à 50 millions d’euros de fonctionnement annuel - les éditeurs de logiciels ont été invités dès le début du projet à élaborer des solutions autour du DMP permettant de valoriser ses usages. « Le DMP n’est pas une source de revenus en tant que telle. En revanche, on va pouvoir créer des interfaces logicielles et des services complémentaires autour de ce dispositif, et les mettre à disposition des professionnelsdesantépourleurfaciliterle travail », explique Frédéric Vaillant, présidentdudirectoiredeMedasys. Cet éditeur, dont le chiffre d’affaires s’élève à 80 millions, réalise près des deux tiers de ses revenus avec des logiciels de gestion de dossiers patients. Le potentiel d’activité générée par ce service reste difficile à évaluer, selon le dirigeant, qui reconnaît « l’intérêt lucratif » pour le secteur d’un tel déploiement. L’engagement des éditeurs est important. Il aura fallu un an aux équipes de Medasys pour développer des outils compatibles avec le DMP. Pour adapter ses offres, le numéro un français de l’informatiquedesanté,Cegedim,aengagéun travail de fond sur la sécurité et l’interopérabilité de ses solutions. « Ce sont des outils très sophistiqués », témoigne Francis Mambrini, vice-président de la division Healthcare Software. Seule la généralisation du service permettra de rentabiliser ces investissements réalisés et de faire décoller un nouveau marché. ROMAIN GUEUGNEAU 2012 Le marché de l’e-santé peine à décoller en France Redonner de la valeur à l’offre Innovation produits-réseaux-services Mercredi 13 et jeudi 14 juin Salons Hoche ! Paris Au moment où les stratégies des acteurs du secteur se redéfinissent de plus en plus brutalement, ne manquez pas le Forum 2012 ! Avec notamment les interventions de : Stéphane RICHARD, France Télécom - Orange Jean-Bernard LEVY, SFR Olivier ROUSSAT, Bouygues Telecom Philippe CAMUS, Alcatel-Lucent Jean-Ludovic SILICANI, Arcep Philippe MARINI, Président de la Commission des finances, Sénat Estimé entre 2,5 et 3 milliards d’euros, le marché reste fragmenté, avec des acteurs variés et des activités diversifiées. La télémédecine est l’un des segments les plus porteurs. Les retards au démarrage du DMP témoignent de la complexité et de la croissance plutôt faible du marché de l’informatique de santé. La santé est l’un des derniers grands secteurs à ne pas avoir largement intégré les technologiesdel’information »,regrettaitdéjà le Syntec numérique, le syndicat professionnel des métiers de l’informatique, il y a un an. Le constat reste partagéparlesprofessionnelsdusecteur. Estimé entre 2,5 et 3 milliards d’euros, le marché de l’e-santé affiche une croissance limitée de 3 % par an en France. Un rythme bien inférieur à celui constaté aux Etats-Unis (+22 % pour les trois prochaines années). Les courbes de croissance diffèrent toutefois, au sein du secteur, selon les segments de marché (intégration de sys- tèmes d’information hospitaliers, infrastructures de réseaux de santé, gestion de données, etc.). La télémédecine, qui rassemble les solutions permettant d’exercer la médecine à distance, fait partie des activités les plus prometteuses, avec des croissancesàdeuxchiffres.Cemarchéestévaluéàenviron120millionsd’euros. Expectative Le profil des acteurs est aussi très diversifié. De grands éditeurs de logiciels spécialisés, comme les américains Cerner et McKesson, ou le français Cegedim, croisent le fer avec des petites PME régionales. Les grandes SSII comme Capgemini et Atos sont également présentes, avec des divisions dédiées. Les sociétés spécialisées dans l’hébergement de données informatiques font aussi leur apparition depuis quelques années. La multiplication d’informations sous forme électronique et les besoins de partage et d’archivage des établissements de santé tirent la demande. Compte tenu de la sensibilitédesdonnéestraitées,leshébergeurs informatiques doivent être agréés par le ministère de la Santé. Les partenariats entre éditeurs et hébergeurs se multiplient. Orange est, ainsi, de plus en plus sollicité. Les professionnels affichent pour l’instant une certaine prudence. « Malgré le potentiel de croissance d’une activité comme la télémédecine, la filière reste fragile. La plupart des acteurs sont dans l’expectative », témoigne Pierre Leurent, PDG de la société Voluntis, et membre du Syntec. « On reste en partie contraint par le niveau des commandes publiques », ajoute Frédéric Vaillant, patron de l’éditeur Medasys. Le Syntecplaidepourplusdevolontarisme de la part des pouvoirs publics. « Les financements ne sont pas à la hauteur des enjeux ». Selon l’Asip, les investissements en nouvelles technologies représentent 1,5 % du budget total des hôpitaux en France. R. G. François MOMBOISSE, Conseil National du Numérique David MIGNOT, Sony Mobile Communications Laurent SCHLOSSER, Microsoft France Philippe PERRIN, Huawei Franck BOUÉTARD, Ericsson France Valery GERFAUD, M6 Web Partenaire Gold : TOUT LE LUXE ET LE MEILLEUR DE L’ART DE VIVRE LE PLEIN D’ENVIES POUR ELLE ET LUI En partenariat avec : Retrouvez le programme complet de ces journées et inscrivez-vous : www.forumtelecomsetnet.fr Pour tout renseignement : Isabelle GUILLET ■ Tél. : 01 49 53 67 48 ■ [email protected] Tarif : 1 250 € HT soit 1 495 € TTC (- 20 % à partir de la 2ème inscription d’une même société) EN KIOSQUE AVEC LE QUOTIDIEN « LES ECHOS » VENDREDI 11 MAI LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS SERVICES Le groupe a annoncé hier une perte opérationnelle de 597 millions d’euros pour le premier trimestre de son exercice 2012, qui constitue le plus mauvais résultat trimestriel de son histoire. Mais les conditions du rebond se mettent en place. AÉRIEN Air France-KLM touche le fond mais prépare le rebond ir France-KLM a touché le fond au premier trimestre. Avec 597 millions d’euros de pertes d’exploitation,legroupefranco-néerlandais a enregistré le plus mauvais résultattrimestrieldesonhistoire,audelà des prévisions des analystes et pirequ’aupremiertrimestre2009,qui s’était soldé par une perte d’exploitation de 535 millions. La faute au pétrole, qui a fait bondir sa facture carburant de 17,9 % (à 225 millions d’euros), effaçant une fois encore l’augmentation du trafic et des recettes (+ 5,5 %). A cet impondérable s’est ajouté le bond inhabituel des charges de personnel (+ 6 %), lié à des charges de retraite et à l’effet reportdeshaussesdesalairede2011. Paradoxalement, ces mauvais résultats donnent plutôt matière à espérer. D’abord, parce qu’on imagine mal qu’Air France-KLM puisse tomber plus bas. Ensuite, parce que si le deuxième trimestre devrait être inférieur à celui de l’an dernier (145 millions de pertes), il est traditionnellement meilleur que le premier. Mais, surtout, parce que, à partir du deuxième trimestre, Air A France-KLM commencera à tirer profit des mesures d’économies décidées en début d’année chez Air France. Au total, ces mesures devraient générer 280 millions d’euros dès le second semestre (dont 90millionsgrâceauseulgeldessalaires), 390 millions en 2013 et 400 millionsen2014.Laréductiondrastique desinvestissementsembleavoirdéjà permis de stopper le gonflement de la dette et l’hémorragie de cash (– 58 millions sur trois mois, sur une trésorerie de 2,86 milliards). Une éclaircie qui s’annonce Acelas’ajouteunconjoncture,certes toujours incertaine, mais qui laisse espérer une embellie. En dépit des hausses de tarif, la croissance du traficpassagersrestesoutenue,àplusde 5 %, tandis que l’activité cargo, toujours déprimée chez Air FranceKLM, donne des signes de redressement au niveau mondial. Quant au prix du kérosène, toujours très élevé, il semble plutôt orienté à la baisse depuisavril.Parailleurs,touslesconcurrents d’Air France-KLM ayant revu à la baisse leurs augmentations de capacité, cela devrait se traduire par un resserrement de l’offre et une remontéedestarifs.Dumoinssurles lignes long-courriers. Cependant, la meilleure nouvelle du premier trimestre pour Air France-KLM reste la signature de l’accord de méthodologie par une partie des syndicats, qui ouvre la voie à une 20% L’objectif de gain de productivité et d’économies d’ici à 2014. refonte des accords d’entreprise. Le résultat des négociations ne sera connu qu’en juin, mais l’objectif fixé par la direction de 20 % de gain de productivité et d’économies, hors carburant, d’ici à 2014 est d’ores et déjà admis par les syndicats, notamment celui des pilotes, dont la carrièreetl’évolutiondesrémunérations dépendent du retour à la croissance. RÉSULTATS ANNUELS D’ALSTOM Thomas Cook se refinance et garde sa filiale française En parallèle, Thomas Cook a finalisé sa revue stratégique, qui avait suscité maintes supputations. Son programme vise en premier lieu à poursuivre le rétablissement de ses affaires au Royaume-Uni et à conforter son dispositif en Allemagne et en Scandinavie, où le groupe marche « bien » en dépit de « conditions de marché difficiles ». Autre grand volet : le redressement de ses activités « sous-performantes », en particulier au Canada, en France et en Russie, l’activité sur ces deux derniers marchés ayant été déstabilisée par le printemps arabe (l’Egypte est une destination importante pour la Russie). Chez Thomas Cook France, dont la cession était, officieusement, l’une des options à l’étude, il revient donc au nouveau management, récemment annoncé, de piloter la relance. Le 24 avril, l’entreprise avait surpris en annonçant le départ de sa patronne, Rachel Picard, et la reprise de la direction générale par la responsable Europe de l’Ouest de Thomas Cook, Susan Duinhoven. Cette dernière est épaulée par Yves Martin, jusqu’alors PDG de Store Electronic Systems, qui s’est vu confier « une mission de transition » pour « accompagner » Susan Duinhoven « dans la gestion et le développement des activités » du groupe en France. Au moment de sa nomination, une source infor- 1,4 MILLIARD Le montant, en livres, des lignes de crédit et facilités bancaires de Thomas Cook. mée indiquait que la durée de la mission d’Yves Martin, un ancien dirigeant du Club Méditerranée – de 1997 à 2002 –, serait très flexible, pouvant s’étaler sur « plusieurs semaines à plus d’un an ». Par ailleurs, le nouveau binôme peut s’appuyer depuis quelques jours sur un nouveau directeur du « tour operating », en la personne de Serge Lamberti. Ce fidèle de la maison retrouve un poste qu’il a déjà assuré, tout en conservant ses responsabilités de directeur général délégué développement et destinations de Thomas Cook France. Enfin, au-delà du rétablissement de ses filiales en difficulté, le plan d’action du groupe Thomas Cook passe par la réduction de sa dette avec la vente d’actifs non stratégiques. A ce stade, il table sur 135 millions de livres environ avec les opérations déjà annoncées, dont la cession de son hôtel situé sur le site de Disneyland Paris. En outre, Thomas Cook est sur le point de céder de 17 à 19 avions dont il gardera l’exploitation en les louant. Ce projet implique l’approbation des actionnaires, qui seront consultés ce mois-ci, tout comme ils le seront à propos du désengagement de la société hôtelière HCV. Le groupe veut aussi se délester de ses activités en Inde, pour lesquelles il a reçu des marques d’intérêt. CHRISTOPHE PALIERSE Crédit photo : Denis Felix / Interlinks Image 2007, (C) Paul Lapsley Photography, ALSTOM Transport / ABACA – L.Pascal, Alstom Transport / TOMA – V.Baillais Une politique de relance (1er avril 2011-31 mars 2012) * nous façonnons l’avenir M BRUNO TRÉVIDIC THERMAL POWER • RENEWABLE POWER • GRID • TRANSPORT TOURISME ême si le temps n’est pas encore au beau fixe, l’horizon commence à se dégager pour Thomas Cook. Confronté à de sérieuses difficultés depuis l’an dernier, le voyagiste britannique, numéro deux européen de son secteur derrière TUI Travel, a en effet annoncé samedi deux nouvelles d’importance : d’une part, un accord de refinancement de sa dette ; d’autre part, les conclusions de sa revue stratégique. Au terme de sa vaste réflexion, Thomas Cook conserve de facto sa filiale française, qui va toutefois devoir se mettre d’aplomb. Concernant sa situation financière, le groupe a précisé que la maturité de ses lignes de crédit et facilités bancaires, soit au total 1,4 milliard de livres, est désormais « étendue » jusqu’au 31 mai 2015. Ces marges de manœuvre sont d’autant plus appréciables que le nouveau plan de financement ne comporte pas de remboursements fixes. En outre, ses engagements financiers ont été révisés et offrent à la société une « plus grande » flexibilité. Cela suffira-t-il ? Jean-Cyril Spinetta, le PDG d’Air France-KLM, en est convaincu. « Si nous baissons nos coûts, hors carburant, de 10 %, nousseronsduboncôtédutraitpour lesseptàhuitansàvenir »,assurait-il récemment en petit comité. Et si ses modalités du plan Transform 2015 restent à arrêter, le principe général est déjà connu : travailler plus pour le même prix, tout en faisant des économies partout. Selon toute vraisemblance, cet effort s’accompagnera d’un nouveau plan de départs volontaires, au moins aussi important que celui de 2 0 0 9 , q u i s ’é t a i t s o l d é p a r 1.500 départs. Cette fois, les pilotes devraient être concernés, notamment ceux des Boeing 747. En revanche, aucun plan de départs contraints n’est, selon nos informations, programmé. « De nos jours, aucune grande entreprise n’a recours à des plans de licenciements secs », souligne-t-on, de source proche du dossier. Air France, qui n’a jamais licencié collectivement, ne sera pas la première. Résultats 2011/12 conformes aux prévisions et niveau élevé de commandes "En 2011/12, le Groupe a réalisé une bonne performance commerciale, illustrée par des commandes supérieures au chiffre d’affaires sur chaque trimestre de l’exercice et par un niveau de commandes élevé au quatrième trimestre, le meilleur enregistré par les Secteurs Power combinés et par Transport depuis 2008/09. Le chiffre d’affaires s’est progressivement redressé tout au long de l’exercice. L’amélioration de la marge opérationnelle au cours du second semestre a permis d’atteindre 7,1 % pour l’année, en ligne avec les prévisions données en 2010. Le cash-flow libre est redevenu largement positif au cours du second semestre. À l’avenir, compte-tenu de notre positionnement sur nos quatre métiers, nous comptons maintenir un bon niveau de commandes. Dans cette hypothèse, le chiffre d’affaires devrait progresser de plus de 5 % par an au cours des trois prochaines années, tandis que la marge opérationnelle devrait connaître une amélioration progressive et se situer autour de 8 % en mars 2015. Dans le même temps, nous restons mobilisés sur la génération de cash, avec un cash flow libre qui devrait être positif pour chacun des trois exercices à venir", a déclaré Patrick Kron, Président-Directeur Général d’Alstom. Retrouvez l’intégralité des résultats annuels et l’interview video de Patrick Kron sur notre site Internet depuis votre ordinateur, tablette ou mobile sur www.alstom.com Information actionnaires : €21,7 milliards COMMANDES REÇUES 7,1 % MARGE OPÉRATIONNELLE €0,80 DIVIDENDE PAR ACTION BONNE ACTIVITÉ COMMERCIALE Alstom a enregistré des commandes en hausse de 14 %, majoritairement portées par les pays émergents. PERFORMANCE EN LIGNE AVEC LES OBJECTIFS Comme annoncé, le chiffre d’affaires et le résultat opérationnel, qui s’établissent respectivement à € 19,9 milliards et € 1,4 milliard, ont progressé entre le premier et le second semestre. AUGMENTATION DU DIVIDENDE La hausse du résultat net permet de proposer à l’Assemblée Générale des actionnaires une augmentation de près de 30 % du dividende par action. CALENDRIER FINANCIER 2012 26 juin : Assemblée Générale 19 juillet : Commandes et chiffre d'affaires du 1er trimestre 2012/13 7 novembre : résultats du 1er semestre 2012/13 23 SERVICES 24 LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS En un an, pour la période allant de la mi-mars à la mi-avril, Carrefour, le leader du marché français, recule de 1,7 point, à 21 %, selon le panéliste Kantar : la faute aux hypers, mais aussi, fait nouveau, aux supermarchés de l’enseigne. Leclerc poursuit sa progression. DISTRIBUTION Leclerc continue sa progression au détriment de Carrefour ouvelle déconvenue pour Carrefour à un mois et demi de l’assemblée générale du 18 juin qui doit propulser le nouveau directeur général, Georges Plassat, à la présidence du groupe. Selon la dernière vague du baromètre Referenseigne de Kantar Wold Panel, indicateur de référence du secteur, que « Les Echos » ont pu consulter, l’enseigne est loin d’avoir enrayé la chute de ses parts de marché en France, pays qui représente encore 43 % de son chiffre d’affaires. Su r l a p é r i o d e c ou ra nt d u 19 mars au 15 avril 2012, les différentes enseignes du groupe Carrefour, de l’hypermarché au magasin de proximité, ont vu globalement leur part de marché baisser de 1,7 point à 21 % (voir ci-contre) par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse inclut le départ du réseau du franchisé Coop Atlantique passé chez Système U, mais cela n’a qu’un impact de 0,4 point. Pour le magazine spécialisé « LSA », il s’agit bien pour Carrefour d’une « perte historique de part de marché ». En cumul annuel mobile au 15 avril, Carrefour perd 1 point, à 21,3 % Cesindicateurssontd’autantplus inquiétants pour Carrefour que ce ne sont pas seulement les hypers, sur le déclin depuis de nombreux mois, qui perdent du terrain (– 1,2 point), mais aussi les super- N EN BREF VEOLIA ENVIRONNEMENT. Le groupe a confirmé vendredi, lors de la présentation de ses résultats trimestriels, avoir reçu une offre pour l’achat de sa branche de transport public Veolia Transdev. La direction a également indiqué qu’un autre acquéreur potentiel avait « manifesté et récemment confirmé son intérêt ». Sur les trois premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires consolidé du groupe, à 7,825 milliards, progresse de 3,4 % à périmètre constant. LAFARGE. Le groupe de matériaux de construction a annoncé vendredi avoir accentué sa perte nette au premier trimestre 2012, à 44 millions d’euros contre 29 millions sur la même période l’an dernier. L’excédent brut d’exploitation augmente dans le même temps de 8 %. En excluant « les charges de restructuration de 94 millions d’euros constatées » sur le trimestre, le groupe dégage un bénéfice net de 18 millions d’euros, indique le communiqué. Les syndicats de La Poste déplorent une hausse des réclamations des clients Les syndicats de La Poste ont déploré vendredi une hausse des réclamations des clients de l’entreprise, dans la foulée d’un rapport officiel qui fait état de près de 1,4 million de dossiers enregistrés en 2011. L’année précédente, le nombre de réclamations enregistrées pour le courrier et les colis était de 1,3 million, selon le bilan officiel de La Poste sur la qualité du service universel postal. La hausse des réclamations a porté principalement sur le courrier, leur nombre étant passé de 417.000 en 2007 à quelque 926.000 en 2011. La CGT, premier syndicat de l’entreprise, estime que ces chiffres révèlent une « dégradation de la qualité de service, notamment dans la distribution du courrier, mais aussi du colis et posent aussi la question de la présence postale ». SUD, deuxième syndicat du groupe, juge le constat « accablant ». marchés (– 0,6), qui se tenaient jusqu’à présent après avoir été relancés par le passage à l’enseigne unique Carrefour Market. « Dans le détail, pour les hypers, budget moyen, panier moyen et fréquence d’achats sont tous en baisse, alors que le nombre de clients progresse légèrement (+ 0,2 point). Ce qui signifie que si l’enseigne a accueilli plus de clients, ils ont été moins fidèles et ont moins dépensé. A l’inverse, chez Carrefour Market, c’est la forte baisse de la taille de sa clientèle (– 270.000 acheteurs) qui explique le recul de sa part de marché », écrivent les analystes de « LSA » sur leur site. Un constat semble-t-il partagé par les marchés : l’action Carrefour terminait vendredi en baisse de 2,95 % à 14,315 euros, touchant mêmeenséancesonplusbashistorique à 14,295. Dépasser Carrefour en 2015 De leur côté, « pour la quatrième p ér io de d’affilée les group es E.Leclerc, ITM [groupe Intermarché, NDLR] et U affichent les meilleures progressions », notent de leur côté les experts de chez Kantar. De fait, avec un gain de 1,1 point de part de marché sur un an, à 18,5 %, Leclerc reste en ligne avec son objectif qui est de dépasser Carrefour en 2015. La progression de Leclerc est due pour 0,5 % au « drive », le nouveau service de livraison des commandes effectuées sur Internet. Globalement Kantar indique que « le canal Internet pèse désormais 2,3 % des dépenses des ménages français ». Après Leclerc, Intermarché repart de l’avant et gagne 0,8 point. Système U progresse lui de 0,7. Le groupe Casino perd, pour sa part, 0,4 point. Toutes ses enseignes souffrent. On remarque que Monoprix affiche un – 0,7 qui semble confirmer l’impact négatif des hausses de prix décidées par le président Philippe Houzé. Reprise pour les paris sportifs sur Internet Déprimé l’an dernier, le marché français des paris sportifs sur Internet s’est repris au premier trimestre. Selon l’autorité de régulation, l’Arjel, le total des mises a atteint 175 millions d’euros, soit une hausse de 14 % par rapport au premier trimestre 2011. Cette croissance est notamment alimentée par le football (+ 27 %). Le produit brut des jeux (PBJ), qui correspond au chiffre d’affaires réel des opérateurs, a crû de 7 %, à 37 millions, niveau le plus élevé depuis le troisième trimestre 2010. Par ailleurs, la vitalité des paris hippiques en ligne se confirme avec un total de mises de 291 millions, en progression de 13 %, le PBJ croissant de 20 %, à 69 millions. Enfin, l’évolution contrastée du poker ne se dément pas avec une hausse des droits d’entrée des tournois et une diminution des mises des parties en « cash game ». Lire l’intégralité de l’article sur lesechos.fr PHILIPPE BERTRAND ANNONCES LÉGALES AVIS FINANCIERS SECURINFOR Société Anonyme au capital de 450.000 € Siège social : 38, Place de la Seine – Silic 168 94533 Rungis Cédex 338 739 485 R.C.S. Créteil AVIS DE REUNION Une Assemblée Générale Ordinaire de la Société SECURINFOR se tiendra le Jeudi 14 Juin 2012 à 10 heures au 38, Place de la Seine – Silic 168 à RUNGIS (94533) L’avis de réunion valant avis de convocation qui comporte l’ordre du jour et le projet de résolutions relatifs à cette Assemblée Générale a été publié au Bulletin des Annonces Légales Obligatoires du 4 Mai 2012. CRÉDIT FONCIER ET COMMUNAL D’ALSACE ET DE LORRAINE-BANQUE Société Anonyme au capital de 5.582.797 E Siège social : 1, rue du Dôme, 67000 STRASBOURG R.C.S. Strasbourg 568 501 282 Avis de convocation à l’Assemblée Générale Ordinaire vendredi 25 mai 2012 à 11 h 30 au SOFITEL, Strasbourg, place Saint-Pierre le Jeune, 67000 STRASBOURG La société rappelle à ses actionnaires qu’ils peuvent obtenir les documents relatifs à cette assemblée sur leur demande auprès du CFCAL-Banque 1, rue du Dôme, BP 102, 67003 Strasbourg, ou sous format électronique sur le site de la société www.cfcal-banque.fr sous la rubrique « Informations financières – Informations réglementées ». CAP GEMINI Société anonyme au capital de 1 246 162 896 euros Siège social : à Paris (17ème) 11, rue de Tilsitt 330 703 844 RCS Paris Assemblée Générale Mixte Mesdames et Messieurs les actionnaires de CAP GEMINI sont convoqués en Assemblée Générale Mixte le jeudi 24 mai 2012 à 10 heures, au Pavillon d’Armenonville, Allée de Longchamp, Bois de Boulogne à Paris (16ème). L’avis de réunion comportant l’ordre du jour ainsi que les résolutions présentées par le Conseil d’Administration à cette Assemblée a été publié dans le BALO du 11 avril 2012 et l’avis de convocation a été publié dans le BALO du 7 mai 2012. Ces avis sont disponibles sur le site Internet de la société : http://www.capgemini.com/investisseur/actionnaires/agm-2012/ Le Conseil d’Administration proposera à cette Assemblée le versement d’un dividende de 1 euro par action mis en paiement à compter du 7 juin 2012. Pour toute information, contactez votre intermédiaire financier ou le service Relations Actionnaires de Cap Gemini. Relations Actionnaires individuels 0800 20 30 40 e-mail : [email protected] ou [email protected] – http://www.capgemini.com/investisseur/bienvenue/ AVIS DE RÉUNION VALANT AVIS DE CONVOCATION SELECTIRENTE Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 23.453.888 € Siège social : 303, square des Champs Elysées, 91026 ÉVRY CEDEX 414 135 558 RCS EVRY Les actionnaires de la société susvisée sont convoqués en assemblée générale mixte, le mardi 12 juin 2012 à 15 heures, au siège social, au 303, square des ChampsÉlysées à ÉVRY (91000), en vue de délibérer sur l’ordre du jour suivant : I – A titre ordinaire : • Approbation des comptes sociaux de l’exercice 2011 • Affectation de l’écart de réévaluation, du résultat, et distribution • Approbation des conventions réglementées nouvelles et poursuivies • Renouvellement d’un mandat de membre du Conseil de Surveillance • Nomination d’un membre du Conseil de Surveillance • Autorisation à donner au Directoire à l’effet d’opérer sur les actions de la société II – A titre extraordinaire : • Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet de décider l’émission d’actions et/ou de valeurs mobilières – avec maintien du droit préférentiel de souscription – donnant accès au capital de la Société ou donnant droit à l’attribution de titres de créance. • Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet de décider l’émission d’actions et/ou de valeurs mobilières – avec suppression du droit préférentiel de souscription et par appel public à l’épargne – donnant accès au capital de la Société ou donnant droit à l’attribution de titres de créance. • Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet d’augmenter le nombre de titres à émettre en cas d’augmentation de capital avec ou sans droit préférentiel de souscription. • Délégation de compétence à donner au Directoire à l’effet de décider l’augmentation du capital social par incorporation de primes, réserves, bénéfices ou autres sommes dont la capitalisation serait admise. • Délégation de compétence à donner au Directoire aux fins de décider de l’émission de bons de souscriptions d’actions à attribuer à titre gratuit aux actionnaires de la Société en période d’offre publique. • Autorisation à donner au Directoire à l’effet de réduire le capital social par annulation des actions auto-détenues. • Délégation de pouvoir à donner au Directoire à l’effet de consentir des options de souscription ou d’achat d’actions. • Autorisation à donner au Directoire à l’effet de procéder à des attributions gratuites d’actions existantes ou à émettre. • Pouvoirs pour l’accomplissement des formalités légales. Si le quorum n’était pas atteint, une nouvelle Assemblée Générale Ordinaire et/ou Extraordinaire serait réunie le vendredi 22 juin à 10h00 au siège social : 303, square des ChampsÉlysées, 91026 EVRY-COURCOURONNES pour délibérer sur le même ordre du jour. Tout actionnaire, quel que soit le nombre d’actions qu’il possède, peut participer à cette assemblée, soit en y assistant personnellement, soit en s’y faisant représenter par son conjoint ou un autre actionnaire, soit en votant par correspondance. Conformément à l'article R. 225-85 du Code de Commerce, seront admis à participer à l’assemblée les actionnaires qui justifieront de leur qualité par l’enregistrement comptable des titres à leur nom ou au nom de l’intermédiaire inscrit régulièrement pour leur compte au troisième jour ouvré précédant l’assemblée, soit le 7 juin 2012, à zéro heure, heure de Paris (ci-après J-3) soit dans les comptes de titres nominatifs, soit dans les comptes de titres au porteur tenus par leurs intermédiaires habilités. Pour les actionnaires au nominatif, cet enregistrement comptable à J-3 dans les comptes de titres nominatifs est suffisant pour leur permettre de participer à l’assemblée. Pour les actionnaires au porteur, ce sont les intermédiaires habilités qui tiennent les comptes de titres au porteur qui justifient directement de la qualité d’actionnaire de leurs clients auprès du centralisateur de l’assemblée (Société Générale, service des assemblées BP 81236, 32, rue du Champ-de-Tir, 44312 Nantes cedex 03) par la production d’une attestation de participation qu’ils annexent au formulaire unique de vote à distance ou par procuration ou de demande de carte d’admission établie au nom de l’actionnaire ou pour le compte de l’actionnaire représenté par l’intermédiaire inscrit. Toutefois, si un actionnaire au porteur souhaite participer physiquement à l’assemblée et n’a pas reçu sa carte d’admission le 7 juin 2012, il devra demander à son intermédiaire financier de lui délivrer une attestation de participation qui lui permettra de justifier de sa qualité d’actionnaire à J-3 pour être admis à l’assemblée. Il est rappelé que, conformément aux textes en vigueur : – les actionnaires peuvent obtenir le formulaire unique de vote à distance ou par procuration ou de demande de carte d’admission sur simple demande adressée par lettre simple à Société Générale, service des assemblées BP 81236, 32, rue du Champ-de-Tir, 44312 Nantes cedex 03 ou sur le site Internet de Sélectirente à l’adresse suivante (www.selectirente.com). Cette demande ne pourra être satisfaite que si elle est reçue à cette adresse six jours au moins avant la date de l’assemblée, soit le 7 juin 2012 ; – les votes à distance ou par procuration ne pourront être pris en compte que si les formulaires dûment remplis et signés parviennent au siège de Sélectirente ou au service assemblée sus-visé trois jours au moins avant la réunion de l’assemblée, soit avant le 9 juin 2012 ; – l’actionnaire, lorsqu’il a déjà voté par correspondance, envoyé un pouvoir ou demandé une carte d’admission ne peut plus choisir un autre mode de participation mais peut céder tout ou partie de ses actions ; – les actionnaires n’assistant pas personnellement à cette assemblée et souhaitant être représentés pourront donner pouvoir au Président de l’assemblée, à leur conjoint ou partenaire avec lequel il a conclu un pacte civil de solidarité ou à une autre personne. Les demandes d'inscription de points ou de projets de résolutions à l'ordre du jour par les actionnaires remplissant les conditions légales devront être adressées au siège social, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, ou par télécommunication électronique à l’adresse suivante ([email protected]) au plus tard 25 jours avant la date de l’assemblée générale (soit avant le 18 mai 2012). Cette demande devra être accompagnée du texte des projets de résolutions et éventuellement d'un bref exposé des motifs ainsi que d'une attestation d'inscription en compte. L’examen du ou des projets de résolutions proposés est subordonné à la transmission, par l’auteur de la demande, d’une nouvelle attestation justifiant de l’enregistrement comptable des titres dans les mêmes comptes au troisième jour ouvré précédant l’Assemblée à zéro heure, heure de Paris. – la demande d'inscription d'un point à l'ordre du jour doit être motivée. – la demande d'inscription de projets à l'ordre du jour doit être accompagnée du texte des projets de résolution et peut être complétée d'un bref exposé des motifs. Chaque actionnaire a la faculté d’adresser au Directoire, lequel répondra en séance, les questions écrites de son choix. Les questions doivent être envoyées par lettre recommandée avec demande d’avis de réception à l’adresse suivante au siège social, (303, square des Champs-Élysées, 91026 Évry Cedex), ou par télécommunication électronique à l’adresse suivante ([email protected]). Cet envoi doit être réalisé au plus tard le quatrième jour ouvré précédant la date de l’assemblée générale. Tous les documents qui, d’après la loi, doivent être communiqués aux assemblées générales, seront tenus dans les délais légaux à la disposition des actionnaires au siège social ou sur le site internet de Sélectirente à l’adresse suivante (www.selectirente.com). L’avis comprenant le texte des résolutions, ainsi que le Document de référence peuvent être consultés et téléchargés sur le site internet de la Société. Le présent avis vaut avis de convocation sous réserve qu’aucune modification ne soit apportée à l’ordre du jour à la suite de demande d’inscription de projets de résolutions présentés par les actionnaires. Le Directoire. « Les Echos » sont officiellement habilités pour l’année 2011 à la publication des annonces légales pour les départements 75, 91, 92, 94, selon les règles typographiques en vigueur (communiquées à la demande), par arrêtés des préfets concernés. Pour tous renseignements : 01.49.53.67.75 ou 67.82 ou par mail à l’adresse suivante : [email protected]. LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS BANQUE Le groupe a publié un résultat net en hausse de 9,6 %, à 2,9 milliards d’euros au premier trimestre. Avantagé par la cession de Klépierre en mars, BNP Paribas devrait avoir terminé son plan d’adaptation d’ici à l’été. BNP Paribas respectera le ratio en capital de Bâle III dès cet été n an et demi d’avance sur son rival Société Générale. Au lendemain des résultats de son concurrent, BNP Paribas a confirmé vendredi l’avancée rapide de sa mise en conformité avec Bâle III. « Nous aurons bouclé notre plan d’adaptation d’ici à l’été. BNP Paribas sera donc probablement la première banque en Europe en mesure de respecter les exigences de Bâle III d’un ratio de fonds propres durs de 9 % à ce moment-là », assure aux « Echos » le directeur général du groupe, Jean-Laurent Bonnafé. Preuve en est, à fin mars, le ratio de fonds propres durs du groupe en Bâle 2,5 (étape intermédiaire) est de 10,4 %, soit un niveau « largement » au-dessus de l’objectif de 9 % exigé par l’Autorité bancaire européenne (EBA) pour fin juin. Une performance qui incombe notamment à ses bons résultats. BNP Paribas a ainsi publié vendrediunrésultatnetenprogression de près de 10 %, à 2,86 milliards d’euros, après prise en compte d’une plus-value nette exceptionnelle de 1,5 milliard sur la cession en mars des 28,7 % dans le groupe foncier Klépierre. Le groupe a déjà réalisé 80 % de son plan d’adaptation. Annoncé à l’automne dernier, celui-ci prévoit une réduction de 100 points de base de ses risques pondérés d’ici à la fin 2012. L’objectif est de réduire ses besoins de financement et de fonds propres. La vente de Klépierre a allégé les actifs pondérés des risques de 32 points de base tandis que les cessions de portefeuille aux Etats-Unis dans les activités de banque de financement et d’investissement (BFI) ont apporté 13 points de base. Mais cela n’a pas été sans un certain coût : 84 millions d’euros pour le plan d’adaptation et 74 millions sur la cession des crédits (sur un total de 2 milliards). U Prudence sur la dette française Au niveau de la réduction des effectifs, Jean-Laurent Bonnafé indique que le plan de départs volontaires dans la BFI devrait être bouclé lui aussi à fin juin. Sur les 1.400 postes qui doivent être supprimés, 840 départs ont été enregistrés. Aucune suppression supplémentaire n’est prévue. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net de BNP Paribas serait de 2 milliards d’euros, en recul de 22 %, soit une tendance équivalente de celle de la Société Générale. Les revenus diminuent aussi de 6,3 % hors exceptionnels. La banque a dû enregistrer un impact de 843 millions d’euros sur sa dette propre et une perte de 142 millions d’euros sur la cession d’obligations souveraines. Entre janvier et mars, elle a vendu 100 millions d’euros de nouveaux titres de dette grecs issus de l’échange décidé par le pays. Mais elle s’est aussi délestée dans les dettes portugaise, italienne, allemande (divisées par plus de deux) et française (– 25 %, à 10,3 milliards d’euros). La prudence est de mise… RÉJANE REIBAUD La banque doit de nouveau se défendre contre des soupçons d’évasion fiscale Le journal « Libération » est revenu vendredi sur la sicav Luxumbrella, régulièrement accusée de favoriser l’évasion fiscale. BNP Paribas s’en défend, tout comme devant les sénateurs. En pleine campagne présidentielle, nouveau coup de projecteur sur les banques et l’évasion fiscale. Interrogé le 17 avril dernier devant une commission d’enquête du Sénat sur l’évasion fiscale (« Les Echos » du 18 avril), le président de BNP Paribas, Baudouin Prot, avait dû répondre à une question sur la sicav Luxumbrella, régulièrement soupçonnée de favoriser ce type de comportement. Vendredi, le quotidien « Libération » écrivait deux pages sur cette sicav en estimant que Baudouin Prot avait livré aux sénateurs une « explication partielle », minimisant le fait que ce produit est distribué à des particuliers en dehors du Luxembourg alors que son enveloppe juridique ne le permet pas. Selon des documents internes que le quotidien s’est procurés et dont « Les Echos » ont aussi eu connaissance (« Les Echos » du 23 juin 2011), « le produit sert à échapper au fisc en profitant des trous de la législation européenne sur les paradis fiscaux ». Cette sicav, créée il y a cinq ans, obéit à tous les principes de conformité en vigueur dans les pays où elle est distribuée, assurait pourtant devant les sénateurs Baudouin Prot. Selon le président de BNP Paribas, c’est « à tort » que la sicav Luxumbrella était présentée dans ce document « par un responsable de Monaco comme un produit majeur et essentiel du groupe ». Baudouin Prot mettait en avant que le montant de la sicav, qui gérait 980 millions d’euros fin 2011, ne représentait que 0,3 % des actifs sous gestion de la banque privée. « Luxumbrella n’a pas d’autre objet que de mutualiser la gestion sous mandat pour mutualiser le coût des transactions et des arbitrages facturés par ces gestions collectives. Cette gestion doit être plus économique pour la banque et pour le client », poursuivait le dirigeant. Dans les documents en question destinés aux gestionnaires de fortune de BNP Paribas, il est fait promotion du mandat First, un mandat discrétionnaire dont les sommes sont placées sur la sicav Luxumbrella. Les documents mettent fortement en avant ses particularités, qui permettent d’éviter la directive sur la fiscalité de l’épargne, grâce au passage par le mandat de gestion. « La sicav Luxumbrella est présentée à tort comme un produit majeur et essentiel du groupe. » BAUDOUIN PROT, PRÉSIDENT DE BNP PARIBAS HAMILTON/REA Manque à gagner Baudouin Prot, le président de BNP Paribas. Mieux, dans une présentation d’avril 2010, un cadre monégasque présente le mandat First comme « l’enveloppe de référence pour la majorité des clients européens », ajoutant que « la gestion sous mandat constitue une réponse adaptée pour la banque et les clients dans le contexte post-G20 », celui du combat contre les paradis fiscaux et l’évasion fiscale. Le cadre avertit même qu’il va falloir « que la politique des voyages » devienne « plus restrictive », afin de « limiter les risques pour les clients et la banque ». Aujourd’hui BNP Paribas précise aux « Echos » qu’au 31 mars la sicav n’est plus que de 902 millions d’euros. Environ 3.000 mandats First ont été vendus dont 2.010 à des clients européens. Le manque à gagner pour les Etats européens (c’est-à-dire l’absence de prélèvements forfaitaires de 35 % qui sont obligatoires pour les paradis fis- caux qui ont souhaité garder leur secret bancaire dans le cadre d’accords internationaux) est « de 2,3 millions d’euros par an ». « Mais l’absence de retenue à la source ne signifie pas que les clients sont exonérés de toute déclaration. La déclaration des intérêts perçus relève de leur propre obligation, pas de celle de la banque », rappelle BNP Paribas. R. R. Lire également « Crible » page 32 FINANCE 25 BANQUE Dexia : vers un changement de gouvernance progressif e président de Dexia, JeanLuc Dehaene, a exhorté vendredi les Etats belge et français à régler « d’urgence » la question de sa succession et de celle de Pierre Mariani, l’administrateur délégué de la banque franco-belge. Son appel intervient alors que les rumeurs se multiplient outre-Quiévrain sur la volonté de l’Etat belge de placer à la tête de Dexia l’ancien directeur général de Fortis Karel De Boeck. Volonté qui serait, selon la presse belge, contre-carrée par le souhait de Jean-Luc Dehaene de rester à son poste jusqu’en août. Celui-ci dément fermement, déclarant qu’il « ne veut en aucun cas entraver la prise de décision des gouvernements ». L Succession en deux temps En réalité, le calendrier électoral français n’est pas propice à une modification rapide de la gouvernance de Dexia. Son conseil d’administration demain et l’assemblée générale qui suivra mercredi à Bruxelles interviennent trop vite après l’élection présidentielle pour que l’exécutif français ait le temps d’arrêter sa position sur la succession de Pierre Mariani et de Jean-Luc Dehaene. « Les Belges peuvent avoir une préférence pour Karel De Boeck, ils ne peuvent imposer sanominationsansl’avaldel’Etat français, actionnaire de Dexia », rappelle une source en France. MichelBouvard,leprésidentdela commission de surveillance de la Caisse des Dépôts, premier actionnaire de Dexia avec 17,6 %, a par ailleurs souligné l’importancedemaintenirPierreMariani àsonpostetantqueledossierdes collectivités locales françaises ne sera pas bouclé. Aussi la gouvernance de Dexia devrait-elle être traitée en deux temps. Une fois le présidentdelaRépubliqueéluen France, Karel De Boeck pourrait prendre la présidence de la banque franco-belge, en remplacement de Jean-Luc Dehaene. Il succéderait ensuite à Pierre Mariani à l’automne, une fois la nouvelle banque des collectivités locales française sur les rails. Ce dernierdevraitavoirfinaliséd’icià fin mai la cession de Dexia Asset Management, pour lequel il a reçu dix offres. Cette remise en cause de la gouvernance survient en plein débat sur la capitalisation de Dexia.Lecodedessociétésbelge prévoit que quand l’actif net d’une société est de moins de la moitié de son capital, elle augmente ses fonds propres. Ce serait le cas de Dexia depuis ses pertes de près de 12 milliards en 2011.Maispouréviterdetomber sous cette contrainte, la banque va modifier ce ratio, selon l’agence Belga, en proposant mercredi à ses actionnaires, de réduire de 4,1 milliards d’euros son capital social, le ramenant à 500 millions. N. R. EN BREF CRÉDIT. La baisse de la production s’est confirmée en mars selon la Banque de France. Depuis janvier, l’octroi de prêts immobiliers a reculé de 5,6 milliards d’euros, pour atteindre 6,8 milliards. Les prêts aux entreprises de moins de 1 million d’euros reculaient de plus de 1 milliard, à 5,7 milliards, et au-delà restaient quasi stables. RBS revient à un bénéfice opérationnel Au premier trimestre 2012, RBS est à nouveau en perte, après quatre exercices dans le rouge. La banque, détenue à 82 % par l’Etat britannique, a perdu 1,5 milliard de livres (1,9 milliard d’euros), en raison d’une charge comptable sur sa dette propre. Mais le résultat d’exploitation revient dans le vert, à 1,2 milliard de livres, et dépasse les prévisions des analystes. Le redressement a été soutenu par la banque d’investissement dont le bénéfice opérationnel s’est élevé à 824 millions. Le PDG du groupe, Stephen Hester, a indiqué que le remboursement des prêts d’urgence accordés durant la crise sera achevé dès cette semaine, levant un obstacle à une sortie progressive de l’Etat. « Pour autant que je sache, il n’y a pas de volonté de vendre aux cours actuel », a néanmoins tempéré le PDG. CARRIÈRES INTERNATIONALES FINANCE 26 CAPITAL-INVESTISSEMENT LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS Selon le dernier rapport du cabinet Bain, 80 % des entreprises en portefeuille sont valorisées entre 0 et 1,5 fois la mise, soit largement en dessous du niveau nécessaire aux équipes de gestion pour toucher une plus-value. LBO : les tensions sur la dette commencent à tirer les prix à la baisse a carence de dette dans le LBO (acquisition avec effet de levier) n’a pas encore freiné l’activité des fonds d’investissement. Le mois de mai s’avère même actif, entre les ventes d’Afflelou, Stokomani, Cadum, et les processus en cours, comme Belambra, Jardiland, Flammarion, pour lequel Chequers est candidat. Sans compter GAN Eurocourtage pour lequel trois fonds (PAI, Apax, et Chequers) étaient liés avec des réassureurs, avant de perdre devant Allianz. Mais les banques privilégient les opérations menées avec des industriels, à la vente comme à l’achat. Et ce sont plus souvent les banques de réseau traditionnelles des entreprises vendues qui assurent le financement que les grandes banques d’acquisition des fonds. Très rares sont les cessions de fonds à fonds qui passent la rampe, à l’instar du spécialiste du déstockage de marques Stokomani (200 millions), financé par BNP Paribas, LCL et Société Générale. Ou d’Afflelou, cédé par Bridgepoint et Apax à Lion Capital (près de 800 millions pour moitié apportés par Citibank, Unicredit et Alcentra). D’autres cessions bénéficient a priori déjà d’un syndicat bancaire comme Iglo (Permira), à plus de 1 milliard d’euros pour une valorisation d’environ le double. L Mais la quasi-disparition de l’offre bancaire, qui s’ajoute à une croissance atone, commence à peser sur les prix. Lors de la vente de GAN Eurocourtage, les fonds n’étaient pas prêts à jouer la surenchère : « Le haut de la fourchette de prix évoquée, plus de 600 millions, n’a pas de sens, indiquait un fonds. Ce n’est pas un dossier en croissance auquel l’on peut faire supporter un montant significatif de dette, à cause aussi des garanties qu’il faut donner aux assurés. » De même, un grand fonds américain aurait tenté d’obtenir le rachat sous forme préemptive des capteurs de Schneider, gelé à l’automne par l’industriel avec la fermeture du marché de la dette, mais les négociations auraient buté sur le prix. Pour financer Stokomani, Sagard a aussi mené neuf mois de négociations avec les banques. « Après la bulle de 2007, nous sommes face à un phénomène de “déleverage buy out”, résume Olivier Dardel, associé chez Bucéphale Finance, faisant référence à un dégonflement de la bulle LBO (« leverage buy out »). Les montants de dette alloués par dossier et par banque ont diminué de 25 % en moyenne, ce qui suppose d’élargir systématiquement le nombre de banques associées sur chaque transaction. » Les frais pris par les banques ont quasiment doublé, pouvant atteindre plus de 5 % de la dette. « Dans un contexte de croissance faible, avec des leviers de dette inférieurs et plus chers, les contraintes des fonds butent sur les attentes des industriels », ajoute-t-il. Avantage dans les ventes Les tensions sur la dette pèsent aussi sur les capacités des fonds à vendre leurs participations, explique Bain dans son dernier rapport mondial. A l’échelle mondiale, 2.000 milliards de dollars d’actifs détenus par les fonds sont invendus, soit deux fois plus que l’argent dont ils disposent eux-mêmes pour investir et 1,5 fois plus que ce qui a été investi en 2011. Comme une grande partie de ces entreprises n’a pas remboursé sa dette, les prix sont tirés à la baisse. Près de 80 % d’entre elles sont valorisées entre 0 et 1,5 fois la mise, soit largement en dessous du niveau nécessaire aux équipes de gestion pour toucher une plus-value. Et si 40 % étaient vendues maintenant, les fonds ne pourraient pas rendre d’argent à leurs investisseurs. Pour l’heure, les industriels ont donc l’avantage dans les ventes, à l’instar de Cadum (L’Oréal), GAN Eurocourtage (Allianz) ou en ce moment Les Salins. A. DR. HOLDING Warren Buffett minimise son cancer quatre-vingt-un ans, le sage d’Omaha s’est rarement senti aussi serein. Interrogé sur son état de santé à l’occasion de la grand-messe annuelle de Berkshire Hathaway, à Omaha, ce samedi, Warren Buffett n’a pas éludé la question, trois semaines après l’annonce de son cancer de la prostate. Mais après avoir révélé son intention de se soumettre à un traitement radiologique à la mi-juillet, il a qualifié ce diagnostic d’« événement réellement mineur ». Tout en révélant avoir récemment considéré un investissement majeur de 22 milliards de dollars avant d’y renoncer pour cause de prix, il a défendu sa politique de non-versement de dividende par la nécessité de préserver sa capacitéd’investirengardantsatrésorerie disponible de 37,3 milliards de dollars. « Je me sens en pleine forme », a lancé le PDG de Berkshire Hathaway devant plus A Wendel est tout près de boucler la restructuration de sa filiale Materis, dont la dette avoisine 1,8 milliard. De son côté, Eurazeo va recapitaliser Europcar. Dans une conjoncture très incertaine et sous la double pression des banques et de leurs actionnaires, de nombreuses sociétés détenues par des fonds ont préféré s’asseoir avec leurs créanciers pour remettre à plat la structure de leur dette. Quelques-unes sont parvenues à conclure un accord ou en sont pro- ches, moyennant des concessions. Un signe d’apaisement, dans une industrie où les spécialistes s’attendent à une multiplication des dossiers de restructuration, en général conflictuels, et pouvant conduire les créanciers à prendre le contrôle des entreprises trop endettées. Le cas de Materis, spécialiste de la chimie pour les matériaux de construction, est à cet égard suivi très attentivement. Cette société, acquise par Wendel au plus haut du cycle pour un peu plus de 2 milliards d’euros en 2006, discute depuis l’automne dernier avec ses créanciers pour renégocier les termes de sa dette, qui dépasse 1,8 milliard d’euros. Depuis plusieurs mois, les dirigeants de la société, son actionnaire et les créanciers divergeaient sur la voie à suivre, entre report de la dette et cession d’actifs. Wendel a finalement accepté de réinjecter 75 millions d’euros, dont 25 millions en fonds propres et 50 millions en facilité de caisse. Sur cette avance de trésorerie, 25 millions seraient remboursés en cas de ces- sion d’une des divisions de Materis avant 2013. La maturité de la dette a en outre été repoussée de 20132015 à 2015-2016. Wendel a indiqué vendredi être parvenu à un taux de report des échéances de 88 % et poursuivre les discussions. Le holding a également mandaté BNP Paribas et Rothschild pour céder l’une des quatre divisions composant Materis. Selon plusieurs sources, l’actif circulant actuellement sur le marché serait Kerneos, la division de produits à base d’aluminates de Materis, que 35 € * s i o m / ement Sans engag de durée ! s u o v z e A bon n • Chaque jour le journal et ses suppléments livrés chez vous • Le journal la veille de sa parution dès 22h30 sur iPad™ et iPhone™ • L’intégralité du contenu payant du site et des archives PROFITEZ VITE DE CETTE OFFRE ! Oui, je m’abonne aux Echos. 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Rue : ................................................................................................. Ville : .................................................................. Code Postal : Il est indispensable que j’indique mon adresse e-mail pour recevoir mes codes d’accès aux services numériques : .......................................................................................................................... J’accepte de recevoir des informations du Groupe Les Echos et de ses partenaires oui non oui non *au lieu de 46,25€ par mois, prix standard d’abonnement. Offre réservée aux non abonnés particuliers (hors grands comptes) valable jusqu’au 30/06/2012. Conformément à la loi «informatique et libertés» du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant. Les conditions générales d’utilisations du site Les Echos sont disponibles sur www.lesechos.fr/pratique/cgu.htm ou sur simple demande au 01 70 37 61 36. ✂ A compléter et à renvoyer avec votre règlement sous enveloppe affranchie à : Les Echos - Service Abonnements - 17 Route des Boulangers 78926 Yvelines Cedex 9 Carte bancaire Visa Mastercard N° : expire fin : / Je note les 3 derniers chiffres du numéro figurant au dos de ma carte, près de la signature : Date et signature obligatoires Wendel valor ise autour de 800 millions d’euros, soit autour de 10 fois le résultat brut d’exploitation. Wendel n’a pas confirmé l’information. Des rumeurs de cession portent aussi sur la partie adjuvants (Chryso), que le vendeur valoriserait autour de 450 millions. Renégociations La semaine dernière, Europcar, le loueur automobile détenu par Eurazeo a, de son côté, bouclé la restructuration de sa dette. Acheté en 2006 pour 3 milliards d’euros, soit 16,5 fois son résultat brut d’exploitation, la société affichait fin 2011 quelque 2,9 milliards de dette, en grande partie adossée à des véhicules. Après avoir procédé à un remaniement de direction de sa filiale en février, Eurazeo s’est 2,9 MILLIARDS Le montant en euros de la dette d’Europcar (Eurazeo) affiché fin 2011. SAUL LOEB /AFP Moyennant des concessions, plusieurs LBO bouclent la restructuration financière Warren Buffett. de 35.000 personnes, soit près de troisfoiscellesréuniesparBarack Obama pour le lancement de sa campagne, le jour même dans l’Ohio. « Ne vous inquiétez pas pour mon successeur ; je sais que celui que nous avons en tête a la même culture et le même sens des ressources humaines que moi », a assuré Warren Buffett, après avoir annoncé un doublement du résultat net du groupe au premier trimestre (à 3,25 milliards). Parmi les successeurs internes f avo r i s f igu re nt Aj i t Ja i n , soixante ans, patron de la branche de réassurance, Matthew Rose, cinquante-trois ans, à la tête du fret ferroviaire Burlington Northern, et Greg Abel, quarante-neuf ans, responsable de la branche d’énergie MidAmerican. Mais Buffett n’a pas l’intention de lâcher la barre avant cinq ou huit ans. Confiant engagé à y injecter 110 millions, soit 20 millions de plus que prévu, via un prêt d’actionnaire devant être capitalisé. L’injection a été annoncée à l’occasion du refinancement d’une ligne obligataire la semaine dernière, dont la maturité a été repoussée de 2013 à 2017. Le président du directoire d’Eurazeo, Patrick Sayer, a dit récemment que l’introduction en Bourse d’Europcar serait une voie de sortie « logique », mais il a assuré qu’il n’y avait « pas de projet à court terme ». De même, après avoir rejeté les conditions imposées par ses créanciers en 2011, Elior, détenu par Chaterhouse, a fini par conclure un accord fin mars pour le report de trois ans à 2017 de 800 millions, soit un peu moins de la moitié de sa dette. Ou encore, Monier, archétype des tensions entre fonds et banquiers en 2007, qui avaient fini par prendre les commandes, renégocie à nouveau 1 milliard de sa dette. Mais BNP Paribas, en tête de la fronde en 2007, joue maintenant le coordinateur. Un signe clair envers ceux qui discutent encore avec leurs banques, à l’instar de PagesJaunes. E. C. ET A. DR. Côté investissements, il se dit confiant dans le redressement du secteur bancaire américain, où il a investi 19 milliards (Wells Fargo, Bank of America, US Bancorp.), en faisant un net « distinguo » avec l’Europe. « Le secteur bancaire américain est en bonne santé alors que le système européen était encore au bord de l’asphyxie il y a quelques mois avant d’être sauvé grâce aux prêts de la banque centrale européenne », estime Warren Buffett. Après avoir injecté 5 milliards dans Bank of America, Berkshire Hathaway reste le principal actionnaire de Wells Fargo avec une participation valorisée à 12 milliards. Dans le secteur technologique, tout en se déclarant satisfait de son investissementdansIBM,ilditqu’iln’apas l’intention de souscrire à l’offre publique de Facebook, ni d’investir dans des valeurs phares de la high-tech telles que Apple ou Google. PIERRE DE GASQUET BUREAU DE NEW YORK Lire également « Crible » page 32 Suivez-nous aussi sur Twitter twitter.com/EchosMarkets LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS CHUTE DE BOMBAY NET REPLI DES TAUX AMÉRICAINS LE PÉTROLE SOUS LES 100 DOLLARS Les emprunts d’Etat américains ont vu leur taux reculer sensiblement après la publication de chiffres de l’emploi moins bons que prévu pour avril aux Etats-Unis. Les taux à 10 ans sont à 1,8786 %. Les prix du pétrole se sont repliés vendredi, le baril de WTI passant même aux Etats-Unis sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis février, sur fond d’inquiétudes pour l’économie mondiale. LUDOVIC/RÉA L’indice de la Bourse de Bombay a chuté de 1,87 % vendredi. La glissade de la roupie s’accélère et accroît les tensions sur les marchés indiens, car elle pourrait dissuader les étrangers d’investir dans le pays. MARCHÉS 27 Vu le contexte actuel, plusieurs observateurs s’attendent à des changements de « business model » chez plusieurs courtiers, avec des restructurations dans la recherche, voire des fermetures d’activité. La baisse des volumes de transactions sur les actions pèsent sur nombre de courtiers. Les brokers doivent faire face à des coûts importants dans la recherche. Plusieurs observateurs du secteur s’attendent à des restructurations et à des rapprochements entre acteurs. INTERMÉDIATION Les courtiers français à la peine sur les marchés es temps sont durs pour les courtiers.Lesvolumesdetransactions sur les actions européennes ont fondu. Sur l’Euro Stoxx 50, par exemple, 8,5 milliards d’euros sont traités enmoyennechaquejour,contreplus de 10 milliards l’an dernier, selon les données de la Société Générale. « Le recul s’est amplifié depuis l’été dernier, mais il faut remonter à 2007 pour revoir des volumes relativement élevés », souligne Stéphane Giordano, responsable des services d’exécution à Paris de la banque. Sur le CAC 40, quelque 3,5 milliards d’euros ont changé de mains quotidiennement le mois dernier, à comparer avec… plus de 6 milliards, en avril 2007. Les comptes des brokers accusent fort logiquement le coup. Par exemple, Exane vient de publier un béné- ficeenreculen2011,marquéparune décrue de l’intermédiation. Oddo a aussi vu cette activité baisser « Sans compter que la montée en puissance du trading électronique et de la haute fréquence donne l’illusion de volumes plus élevés. Mais ce type de transactionsnepassepaspardesintermédiaires traditionnels », ajoute Jean-Pierre Aubin, responsable global des produitslistésdeBGC.« Lesbrokerssubissent à la fois un effet volume, avec un repli du nombre de transactions, mais aussi un effet lié à la baisse du marché. Or, en Europe, les commissions sont indexéessurlavaleurdestransactions, àladifférencedesEtats-Unis,souligne Thomas Candillier, responsable de la venteactionsEuropechezJPMorgan. Les grands brokers internationaux avec des activités diversifiées et ceux, L Spéculations sur l’avenir de CA Cheuvreux Vente, restructuration, fermeture... Les options sont nombreuses pour la filiale de courtage de Crédit Agricole. Jean-Claude Bassien a quitté le groupe. Que va devenir CA Cheuvreux ? Les spéculations vont bon train sur l’avenir du courtier européen qui appartient au Crédit Agricole depuis que, fin mars, le chinois Citics a renoncé à prendre une participation de 20 % à son capital, dans le cadre du rachat de CLSA, l’autre filiale de courtage du groupe, spécialisée sur l’Asie. Crédit Agricole étudie donc actuellement « les nouvelles orientations stratégiques » pour CACheuvreux,quidevraientêtre dévoilées avant l’été. Elle n’a pas fait davantage de commentaires. Plusieurs pistes sont possibles. Une vente ? « Il est difficile de céder en ce moment une filiale de courtage,quiestsansdouteendifficulté. Les acheteurs ne se bousculent pas. Mais on ne peut exclure qu’une banque étrangère soit intéressée », souligne un spécialiste. Certains évoquent aussi un possible schéma de rachat par le management, sur le modèle d’Exane BNP Paribas. Avant toute opération, de nombreux professionnels s’attendentàdesrestructurationsausein deCheuvreux,alorsquelegroupe n’estpasaumieuxdesaforme.En 2010 (le courtier ne communiquera ses résultats 2011 que vendredi), il a essuyé une perte nette de 12,5 millions d’euros, d’après les comptes individuels (comprenant CA Cheuvreux Paris et ses succursales. Dessalariéssontinquiets,alors que la structure de plus de 700 collaborateurs avait déjà fait un plan social, en 2009. Cheuvreux aurait aussi lancé de nouvelles suppressions de postes. Mais le projet a été stoppé par la remise en cause de l’opération avec Citics. Plusieurs analystes ont quitté le groupe, mais aussi des dirigeants, dont le patron de l’exécution, ou encore l’ex-PDG Jean-Claude Bassien, qui était parti il y a quelques mois à Hong Kong en vue du rapprochement CLSA-Cheuvreux. En outre, « le modèle multilocal de Cheuvreux, avec une présence dans plusieurs pays, lui coûte cher, relève un observateur, si bien que certains bureaux pourraient être supprimés ». Le groupe a d’ailleurs fermé ceux de Dubaï en 2010. Quant à une fermeture pure et simpledeCACheuvreux,nombre de spécialistes ont du mal à y croire. « C’est une belle marque », souligne le patron d’un intermédiaire.« Lecourtierd’unebanquea desliensétroitesavecelle:il s’occupe de placer les opérations primaires telles une introduction en Bourse, mais aussi, d’exécuter les ordres du réseau notamment. Le broker écrit aussi en général les notes de recherche pour une IPO par exemple », rappelleunspécialiste. M. A . L’allemand MainFirst tente une percée en France Le groupe d’origine allemande ouvre un bureau parisien. François Simon, ex-patron de Cheuvreux est nommé administrateur désigné. MainFirst se lance en France. Le groupe bancaire d’origine allemande (mais dont le siège social est en Suisse) a ouvert un bureau de recherche à Paris en début d’année.Avecdesnomsconnusà sa tête. François Simon, l’ancien patron de CA Cheuvreux, vient d’être nommé administrateur désigné et conseiller du groupe sur la stratégie dans le courtage en France et en Europe. Carole Rozen, également ancienne de Cheuvreux, a pris la direction de larecherche,rejointepard’autres anciens du courtier ou encore de Credit Suisse. 12 Le nombre de collaborateurs du bureau de recherche de Paris de MainFirst, qui a l’ambition de grossir encore dans les prochains mois. Ce nouveau bureau compte une douzaine de collaborateurs (pour moitié des analystes et moitié des vendeurs actions), avec l’ambition de grossir encore un peu dans les prochains mois. L’équipe française aidée par les analystes sectoriels de la banque basés à l’étranger, ambitionne de suivrede80à100valeurshexagonales – petites et grandes capitalisations – dès fin 2012. « Jusqu’à présent, MainFirst, qui compte environ 35 analystes, ne couvrait quasiment pas les titres français, souligne François Simon. Après l’Allemagne puis la Suisse, c’est une nouvelle étape dans la stratégie multipays de MainFirst, déjà bien connu dans ces pays. Il est classé numéro deux dans la recherche en Allemagne par Institutional Investor. » Pari sur le rebond des marchés Créé en 2001, MainFirst, présent dans le courtage, mais aussi dans la gestion d’actifs ou encore le cons eil, emploie quelque 160 personnes à Francfort, Londres, New York, Zurich, Milan et maintenant Paris. La succursale hexagonale vise « l’équilibre dès fin 2012, et ce même si les marchés ne se reprennent pas fortement, reprend-il. L’exécution et l’ensemble du support sont assurés à Francfort, si bien que nos coûts sont réduits ». L’ouverture de ce bureau contraste avec la morosité ambiante dans le secteur du courtage. « Nous faisons le pari que les marchés européens sont proches de leurs points bas et rebondiront, entraînant une reprise des volumes de transactions. Il faudra alors être prêt. » M. A. petits,deniche,avecunerecherchespécialiséesontdavantagepréservés,mais toute une frange au milieu risque de souffrir encore. » D’autant que les grands investisseurs ont eu tendance àconcentrerleursfluxsurunnombre limitéd’intermédiaires. Les frais fixes sont élevés Malgré la baisse des volumes, les acteurs traditionnels doivent supporter des coûts importants, tant en technologie qu’en capital humain. « Lesanalystesreprésententdescharges fixes importantes face à la baisse de l’exécution », appuie Jean-Pierre Aubin. Bon nombre d’intermédiaires ont d’ores et déjà freiné les embauches, licencié ces dernières années, voire se sont implantés à l’étranger, comme Oddo en Tunisie. Mais, dans le contexte actuel, les choses pourraient aller plus loin. Plusieurs observateurs s’attendent à des changements de « business model » chez plusieurs courtiers, avec des restructurations dans la recherche, voire des fermetures d’activité. « Et ce d’autant qu’avec les exigences réglementaires sur leurs bilans et la crise, les grandes banques sont plutôt dans la logique de céder des actifs », rappelle le patrond’unintermédiaire.Desprofessionnelss’attendentaussiàdesrapprochements. « Après cette crise, il y aura forcément une recomposition du paysagefrançais,commecelaavaitdéjàété lecasaumilieudesannées2000,avecles rachats d’ETC Pollak et Aurel par BGC ou de Fideuram Wargny par Viel », reprendJean-PierreAubin. MARINA ALCARAZ AVIS FINANCIERS Chiffre d’affaires annuel en croissance de 1,1 % Le chiffre d’affaires consolidé (non audité) de l’exercice clos au 31 mars 2012 ressort à 87,4 M€, en progression de +1,1% par rapport à l’exercice précédent. (en M€) S1 S2 12 mois 25,9 -0,3 % 32,9 -2,9% 58,8 -1,6% Industrie 14,0 +10,5 % 14,6 +3,9 % 28,6 +7,1 % Total consolidé 39,9 +3,2 % 47,5 -0,9 % 87,4 +1,1% Arts de la table Après un premier semestre en progression de + 3,2 %, le groupe a enregistré un deuxième semestre pénalisé essentiellement par les ventes aux grands magasins (-17,7 %) et à la grande distribution (-11,6 %). Pour sa part, le réseau contrôlé continue sa progression en France, avec un volume de ventes aux consommateurs en croissance de 5,9 %. Les ventes à l’hôtellerie-restauration progressent en France (+6,6%) et sont stables à l’international. La signature de contrats pluriannuels, dont les livraisons débutent de manière échelonnée, et la sortie de nouveaux modèles devraient permettre de limiter les conséquences du ralentissement économique en Europe. L’activité industrielle continue d’enregistrer une solide progression, portée par la diversité de son portefeuille de contrats, en particulier à Vire et à Limoges. Le Directoire présentera les comptes consolidés annuels au 31 mars 2011 au Conseil de Surveillance dans les premiers jours du mois de juillet. Pour toute information, vous pouvez vous adresser à la Direction Administrative & Financière, 17 rue des Jonnières, 91570 Bièvres – France – Tél. : + 33.(0)1.60.19.73.70 – Fax : + 33.(0)1.60.19.73.79 e-mail : [email protected] – site web : http://www.guydegrenne.fr/relations_investisseurs.php MARCHÉS 28 LA VALEUR QUI MONTE + 2,54 % LA SÉANCE DU 4 MAI 2012 LA VALEUR QUI BAISSE Legrand. Le groupe de matériel électrique a signé la plus forte hausse du CAC 40 vendredi. Il a confirmé ses objectifs annuels après avoir enregistré un chiffre d’affaires stable au premier trimestre, la croissance dans les émergents ayant compensé l’atonie des marchés matures. ENTREPRISE DE MARCHÉ LUNDI 7 MAI 2012 LES ECHOS – 6,47 % Altran. Le titre, qui avait pris plus de 10 % au cours des six séances précédentes, a essuyé vendredi la plus forte baisse du SBF120. Des analystes évoquent la prudence de la direction dans son discours malgré une croissance organique de 5,8 % du chiffre d’affaires au premier trimestre. Les candidats à une éventuelle reprise de la Bourse des métaux de Londres ont jusqu’à ce soir pour se déclarer. Nyse Euronext, CME Group, IntercontinentalExchange et Hong Kong Exchanges sont les plus attendus. Mais les membres du LME auront le dernier mot. Le London Metal Exchange, une Bourse très convoitée ous nous attendons à ce que beaucoup de monde frappe à notre porte. » A trois jours de la clôturedudépôtdesoffresdereprise d é f i n i t i v e d u L o n d o n Me t a l Exchange (LME), son directeur général, Martin Abbott, affichait sa confiance,vendredi,lorsd’uneinterview à Bloomberg Television. Le LME, véritable centre planétaire des métauxindustrielspuisqu’ilcontrôle 80 % des volumes traités sur les marchés de « futures », avait annoncé fin septembre qu’il envisageait de se vendre. Les prétendants ont jusqu’à ce soir pour se déclarer. Les grands opérateurs boursiers Nyse Euronext, CME Group et IntercontinentalExchange (ICE) et le Hong Kong Exchanges&Clearing(HKEx),leseul à s’être officiellement manifesté la semaine dernière, sont sur les rangs. telle acquisition permettrait en outre à la maison mère des Bourses de Paris et de New York de rebondir après l’échec de sa fusion avec DeutscheBörse.« C’estlacourseaux marchés dérivés de gré à gré, qui passera dans les chambres de compensations a partir de 2013. Toute transaction qui permet de croître sur ce segment est donc intéressante », affirme Arnaud Giblat. L’an passé, la Bourse des métaux de Londres a N 75% GESTION février. Un chiffre qui conduit les intervenantsdemarchéàredouter un ralentissement de la croissance américaine, alors qu’elle est déjà jugée insuffisante pour faire sensiblement baisser le chômage, qui s’établit à 8,1 % de la population active. Les valeurs cycliques ont été les principales victimes de la journée.Renaultacédé4,76%,STMicroelectronics4,46%etArcelorMittal 3,09 %. Alstom n’a pas échappéàcemouvementenperdant4,26%.Legroupeaannoncé une baisse de ses performances opérationnelles au terme de son exercice2011-2012maisilprévoit d’améliorer progressivement sa rentabilité au cours des trois prochains exercices. EADSafinienreculde3,34%.La compagnie aérienne australienne Qantas, qui souhaite réduire ses investissements, a décidé de repousser d’au moins trois ans la livraison de deux très gros porteurs Airbus A380 initialement prévue pour début 2013. CHRIS RATCLIFFE/BLOOMBERG En 2011, la Bourse des métaux de Londres a enregistré des volumes record, équivalents à 15.400 milliards de dollars. reconnaissent qu’il est difficile de faire une véritable estimation de la place britannique, l’une des dernières à être encore détenue par ses membres – des maisons de négoce et des banques principalement. JP Morgan en détient 10,9 % et Goldman Sachs 9,5 %. « Ce sont les banques qui vendent, mais ce sont également elles qui s’acquittent de frais de transactions pour pouvoir “trader” sur le LME. Dans le prix, il y a donc potentiellement une renégociation de contrats », souligne Arnaud Giblat, analyste chez UBS. SiNyseEuronextn’apasofficiellement confirmé son intérêt, le groupeadmetqueleLMEreprésenteraituntrèsbeaucomplémentàses activités et évoque la qualité du management de cette maison londonienne plus que centenaire. Une enregistré des volumes record, équivalents à 15.400 milliards de dollars, en hausse de 30 % par rapport à 2010. Les groupes américains CME et ICE pourraient également être bien placés en raison des synergies naturelles, selon les analystes. Les deux groupes, qui ont joué ces dernières années un rôle actif dans la consolidation du secteur, ont en outre d’importants capitaux disponibles. Tout comme HKEx. L’opérateur asiatique, s’il manque d’expérience dans les fusions-acquisitions, offre un accès au marché chinois, premier consommateur au monde de la plupart des métaux. Hasard ou non, le LME a annoncé vendredi son intention d’« investir massivement » dans la région et prévoit de développer son bureau de Singapour. La semaine dernière, la place londonienne a par ailleurs accueilli son premier membre chinois. MURYEL JACQUE Le deuxième plus grand fonds souverain au monde a vendu ses emprunts portugais et irlandais. Il a aussi réduit ses investissements dans les dettes de l’Italie et l’Espagne. Le fonds souverain norvégien se méfie des obligations de la zone euro L e fonds nor végien met sa menace à exécution. Ce fonds souverain, le deuxième plus grand au monde derrière Abu Dhabi avec ses plus de 460 milliards d’euros d’actifs, avait prévenu en début d’année qu’il réduirait progressivement ses investissements enEurope.Ilestpasséàl’acteaupremier trimestre, en cédant notamment des obligations de pays de la zone euro en difficulté. Le fonds a ainsi vendu ses obligations souveraines du Portugal et de l’Irlande.Ilaaussiréduitsesinvestissements dans les dettes de plusieurs pays, dont l’Italie et l’Espagne. Le fonds avait aussi protesté contre la restructuration de la dette grecque. « La prévisibilité est importante pour uninvestisseuràlongterme,etlazone euro est confrontée à des difficultés structurelles et monétaires considérables », a expliqué Yngve Slyngstad, son directeur général. Le fonds norvégienaenrevancheachetédesobligations des pays émergents, comme leBrésil,leMexiqueetl’Inde.Ilvapar La Bourse de Paris a fini en nette baisse vendredi, affectée par des chiffres de l’emploi décevants aux Etats-Unis et par une nette détériorationdel’activitédansles services en Europe. L’indice CAC 40 a terminé en baisse de 1,90%, à 3.161,97 points. La baisse était générale puisque, en Europe, le Footsie britannique a perdu 1,93 % et le DAX allemand 1,99 %. Le CAC 40 a reculé de 3,19 % sur l’ensemble de la semaine. Les investisseurs étaient en outre prudents avant les élections en Grèce et en France, qui pourraient avoir un impact décisif sur la poursuite des politiques d’austérité en Europe. Le rythme des embauches a ralenti aux Etats-Unis au mois d’avril pour le troisième mois consécutif.Quelque115.000personnes ont été recrutées dans le secteur non agricole le mois dernier, a annoncé le département du Travail américain, contre 154.000 en mars et 259.000 en des propriétaires du LME devront approuver l’offre de reprise. Des critères stricts Rien n’est joué pour autant. Le comité de candidature du LME va maintenant examiner les offres avant de les transmettre au conseil d’administration. Celui-ci aurait pour objectif de n’en présenter qu’uneseuleauxactionnaires,selon la revue spécialisée britannique Metal Bulletin. Surtout, la Bourse prévient qu’il n’y a aucune garantie que ses actionnaires décident de vendre. Pour qu’une telle décision soit prise, les offres devront répondre à des critères stricts. « L’entreprise devra d’abord leur offrir un bon prix. Mais elle devra également leur prouver qu’il y a un avantage à long terme à être racheté par elle plutôt que par une autre », a prévenu Martin Abbott à la veille du weekend. L’offre devra enfin être approuvée par 75 % des propriétaires. Le LME est évalué par les analystes jusqu’à 1 milliard de livres (1,23 milliard d’euros), même s’ils Le CAC 40 refroidi par l’emploi américain ailleurs allouer une plus grande partiedesesinvestissementsauMoyenOrient, où il n’a pour le moment qu’une présence limitée. Premier investisseur en Europe La politique d’investissement du fonds, premier investisseur sur les Bourses européennes, l’a jusqu’à maintenant forcé à conserver un important portefeuille d’actifs européens. Toutes classes d’actifs confondues, l’Europe pèse plus de la moitié de ses placements. Une part qu’il entend ramener à 40 %. Mais, compte tenu de la croissance presquenaturelledesesactifs,alimentés par les recettes pétrolières qui se déversent chaque année dans ses caisses, le fonds « va rester un inves- tisseur de premier plan en Europe, et bien plus important que d’autres investisseurs internationaux », avait prévenu en début d’année Sigbjorn Johnsen, le ministre des Finances du pays, pour ne pas donner l’impression que la Norvège abandonnait la zone euro à son sort. Grâce au rebond des marchés boursiers constaté entre janvier et mars, le fonds norvégien a affiché un rendement de 7,1% au premier trimestre. Les investissements en actions, qui représentent 60,7 % de la valeur totale du fonds, se sont appréciés de 11 %. Sur les marchés obligataires,quiconstituentprèsde40%du portefeuille,lerendementaétébeaucouppluslimité,à1,6 %.Aucoursdu trimestre, le fonds a reçu 60 milliards de couronnes de revenus pétroliers nouveaux,maislavaleurdesesactifs s’est aussi érodée sous l’effet de l’appréciation de la devise norvégienne. Le fonds pesait 3.496 milliards de couronnes, soit 462,1 milliards d’euros, à fin mars 2012. GUILLAUME MAUJEAN L’AVIS DE BRUNO LE CHEVALLIER, GÉRANT CHEZ CCR ASSET MANAGEMENT Le bilan de deux quinquennats Au lendemain d’une nouvelle élection présidentielle, Bruno Le Chevallier s’est essayé à réaliser un court bilan – financier – des deux quinquennats de Jacques Chirac (2002-2007) et de Nicolas Sarkozy (2007-2012). Dans un contexte d’inflation modérée, les actifs réels comme l’immobilier,l’oroulepétroleont été les grands gagnants. « Ainsi, sur dix ans, en dollars, le lingot d’or progresse de 425 % et le brent de362 %.Ilfautsignalerlaperformance de l’euro contre dollar pendant ces deux périodes : + 48 % sous Chirac, – 3,85 % sous Sarkozy », note-t-il. Le prix d’un appartement parisien, cette fois-ci en euros, progresse de 80 % sous Chirac et de 44 % sous Sarkozy, soit d’environ 160 % sur dix ans ! Les placements financiers souffrentdelacomparaisonavec les actifs réels, même si les deux périodes offrent des performances contrastées. « Le quinquen- natChiracvoitleCAC40progresser de 61,50 % et l’Euro Stoxx 50 de 43,33 % avec les dividendes réinvestis. L’indice MSCI pays émergents, hors dividendes, progresse de 89,56 % en euros. Ces progressions dépassent largement l’Eonia capitalisé (+ 13,77 %) les obligations d’Etat (+ 27,75 %) ou les obligations privées BBB (+ 31,35 %) », constate le gérant de CCR. Le quinquennat Sarkozy offre un bilan inverse puisque le CAC 40 recule de 33,83 % et l’Euro Stoxx 50 de 36,92 % avec dividendes réinvestis contre une hausse de 8,45 % pour les pays émergents. « Le bon sens voudrait qu’aujourd’hui, sans tenir compte d’une alternance politiquequiafavorisédanslepasséles actifs risqués – notamment les quatorze années de François Mitterrand –, les cinq prochaines années soient plus favorables aux actifs risqués », indique Bruno Le Chevallier. SÉANCE DU 04-05-2012 CAC 40 INDEX: 3161,97 (-1,90 %).NEXT 20: 6404,47 (-1,96 %).CAC LARGE 60: 3479,44 (-1,91 %). CAC ALL-TRADABLE: 2389,50 (-1,93 %).DATE DE PROROGATION : 25 MAI 2012 LES ECHOS CAC 40 SRD (suite) VALEURS MNÉMO / INFO / OUV OST VOL. ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES ACCOR(AC) u A ou E FR0000120404 CLOT +HAUT +BAS 26,705 982926 ALSTOM(ALO) u FR0010220475 AXA(CS) u FR0000120628 96,820 98,390 96,580 1,66 0,360 0,120 1,290 102,300 94,080 1,122 1,150 1,119 3,03 3,610 72,890 7,040 1,969 1,119 PERNODRIC(RI) u 26,275 28,545 26,060 4,26 2,610 38,360 12,140 32,900 21,925 PEUGEOT SA(UG) u 12,585 8506791 17/02/12 A 0,16 1560914610 12,240 12,665 12,175 3,09 6,310 49,620 13,380 17,960 12,165 9,931 17301466 04/05/12 T 0,69 2357197520 9,658 9,931 9,567 1,9 9,740 35,590 3,850 13,250 9,392 28,990 30,070 28,210 0,36 4,480 46,360 4,480 39,480 27,515 20,440 20,855 20,370 0,97 0,390 33,780 9,460 23,868 18,550 29,780 645233 155770362 29,065 30,145 28,860 2,58 1,440 28,250 20,380 34,500 24,035 14,685 5047624 05/07/11 T 1,08 679336000 14,315 14,750 14,295 2,95 5,670 48,160 18,730 19,340 14,295 3,645 3,760 3,583 0,36 6,130 66,920 16,400 5,710 3,478 12,35 54,180 2205990 10/05/11 T 1,3 642246573 53,920 54,960 53,820 0,86 1,450 10,550 11,020 54,960 45,930 30,400 1555048 01/06/11 T 0,19 823805062 29,530 30,500 29,295 3,34 0,990 44,260 22,280 31,690 24,015 16,265 2600562 13/12/11 A 0,57 1848866662 16,330 16,440 16,080 +0,15 2,160 41,900 13,140 19,715 14,915 67,120 68,490 67,020 1,38 0,870 20,610 23,040 68,670 54,500 10,405 10,560 10,270 +1,17 0,680 33,770 14,260 12,400 9,859 17,090 17,380 16,930 0,35 1,730 35,960 19,080 21,850 16,930 98,110 837322 11/05/11 T 2,35 283910085 1,147 36195512 05/06/07 T 0,16 2320274456 28,020 3786348 30/06/11 T 0,62 294515360 BNP PARIBAS(BNP) u A ou E FR0000131104 28,910 10360957 20/05/11 T 2,1 1207745986 BOUYGUES(EN) u A ou E FR0000120503 20,645 877263 30/04/12 T 1,6 314869079 CAPGEMINI(CAP) u FR0000125338 06/06/11 T 1, CARREFOUR(CA) u FR0000120172 CR.AGRICOLE(ACA) u Jce 1/1/01 FR0000045072 DANONE(BN) u FR0000120644 E.A.D.S(EAD) u NL0000235190 E.D.F.(EDF) u FR0010242511 3,661 14366987 26/05/11 T 0,45 2498020537 ESSILOR INT(EI) u FR0000121667 68,130 382913 16/05/11 T 0,83 211638296 FR.TELECOM(FTE) u FR0000133308 10,350 12113288 05/09/11 A 0,6 2648883879 GDF SUEZ(GSZ) u FR0010208488 17,060 5209884 25/04/12 S 0,67 2252636208 L'OREAL(OR) u FR0000120321 27/04/12 T 92,430 905609 600992586 91,030 93,210 90,920 1,95 0,150 6,110 12,800 94,800 79,220 L.V.M.H.(MC) u 129,100 839889 20/04/12 S 1,8 507669865 125,750 129,350 125,500 2,78 0,480 6,570 14,950 136,800 108,000 31,160 2891296 287247518 29,315 31,800 29,185 2,2 0,480 35,820 7,930 36,960 26,070 FR0000121014 2, LAFARGE(LG) u A ou E FR0000120537 VALEURS MNÉMO / INFO / OUV OST VOL. ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES 32,630 27,975 18,700 ARCELORM.(MT) u LU0323134006 %AN BPA +HAUT AN PER +BAS AN RDT 2,97 0,460 9,650 ALCATEL LUC(ALU) u FR0000130007 %VEIL %MOIS %52S 25,975 26,750 25,900 01/06/11 T 0,62 227251446 AIR LIQUIDE(AI) u FR0000120073 01/07/11 T 1, LEGRAND(LR) u 2,39 2,43 +2,54 2,840 13,900 5,530 28,650 24,535 MICHELIN(ML) u A ou E 56,440 949632 20/05/11 T 1,78 180018897 54,450 56,610 53,990 3,58 3,490 18,130 19,210 58,220 45,610 79,980 81,240 79,710 1,02 2,000 19,410 11,610 82,250 70,500 8,750 5203149 02/06/11 T 1,1 354848992 8,334 8,760 8,312 4,32 8,110 68,520 21,140 15,176 8,312 GFI INFOR.(GFI) b A ou E 125,200 439603 02/05/12 T 3,5 125969922 122,350 126,700 122,000 2,35 3,170 1,620 10,570 136,900 110,700 GL EVENTS(GLO) b (Ly) 38,200 39,220 38,140 2,34 1,950 0,820 7,470 43,300 35,295 34,010 1953234 11/05/11 T 0,3 295722284 32,495 34,150 32,325 4,76 5,330 20,360 21,250 43,830 26,760 28,095 1161674 19/12/11 A 0,25 417029585 27,235 28,180 27,225 3,08 2,730 6,570 17,370 28,900 22,755 58,480 2499696 16/05/11 T 2,5 1340918811 57,940 58,980 57,880 1,03 0,490 6,660 2,100 59,560 54,860 45,660 47,115 45,380 2,3 1,620 20,560 12,240 53,470 40,310 31,785 32,685 31,565 0,27 0,440 31,260 7,150 37,625 29,030 17,295 18,090 16,810 +0,17 3,160 62,010 0,520 25,965 14,880 10,12 HERMES INT(RMS) #7 u 4,288 3609609 20/02/12 A 0,09 910559805 4,136 4,334 4,122 4,46 3,480 47,710 9,910 6,458 4,122 HI MEDIA(HIM) b Jce 1/1/05 85,580 563264 06/05/11 T 1,45 110987758 82,060 85,930 81,850 4,58 3,940 12,580 13,000 89,700 68,760 36,100 6119056 19/03/12 A 0,57 2363767313 35,515 36,540 35,415 1,78 1,540 14,960 10,090 42,970 35,400 141,450 144,850 141,450 0,77 0,180 9,410 1,840 157,700 130,350 ILIAD(ILD) s 43,500 44,160 43,130 1,04 4,250 46,850 13,280 58,240 40,830 IMERYS(NK) s FR0000121501 FR0000121485 80,490 545095 17/11/11 S 0,77 264721804 PUBLICIS(PUB) u FR0000130577 39,220 555109 30/06/11 T 0,7 182598132 RENAULT(RNO) u 7,24 FR0000131906 SAFRAN(SAF) u 7,83 FR0000073272 SANOFI(SAN) u 3,44 FR0000120578 SCHNEIDER(SU) u Div 2 le 02/09/11 7,55 FR0000121972 46,750 1753555 29/04/11 T 3,2 548943024 STGOBAIN(SGO) u A ou E FR0000125007 32,495 2935327 13/06/11 T 1,15 535563723 STE GENER(GLE) u 2,41 FR0000130809 17,205 8873725 31/05/11 T 1,75 776079991 STMICROEL(STM) u 0,75 NL0000226223 TECHNIP(TEC) u 3,49 FR0000131708 TOTAL(FP) u A ou E 1,24 FR0000120271 UNIBAILR(UL) u 5,77 FR0000124711 05/05/11 D 8, 143,200 462560 91806889 VALLOUREC(VK) u 3,92 FR0000120354 43,915 761629 16/06/11 T 1,3 121434409 VEOLIA ENV(VIE) u 2,2 1,43 FR0000079634 GECINA(GFC) s 0,96 FR0010040865 FR0004038099 2,86 FR0000066672 FR0000036675 GPE FLO(FLO) b 0,92 FR0004076891 FR0000053548 FR0000120289 HAULOTTE(PIG) 7,01 FR0000066755 HAVAS(HAV) s A ou E 3,62 2,42 FR0000121881 FR0000052292 FR0000075988 1,77 ICADE(ICAD) s 1,61 FR0000035081 FR0004035913 2,99 FR0000120859 FR0000063091 FR0004040608 FR0000064602 ADP(ADP) s FR0010340141 AFFINE(IML) b A ou E FR0000036105 FR0000031122 FR0000127771 04/05/12 T 1, 12,785 10225866 1247263060 FR0004180537 1,45 1,300 7,340 10,710 7,280 6,090 CANAL + (STÉ ED)(AN) b A ou E 0,460 0,470 0,450 2,13 6,120 3,290 8,000 0,660 0,450 CASINO(CO) #7 u A ou E 64,210 151328 16/05/11 T 1,52 98960602 63,110 64,270 62,660 1,71 0,710 2,190 19,080 64,880 51,620 CEGEDIM(BOI) b (Ly) 12,560 10880 16/05/11 T 2,43 9002042 12,560 12,600 12,400 +0,08 3,980 44,050 0,480 15,180 11,340 CEGID(CGD) b (Ly) 3,480 3,594 3,421 0,77 4,000 69,800 12,410 5,358 3,250 CFAO(CFAO) s 24,740 24,930 24,110 1,36 1,560 19,100 53,000 25,080 16,530 15,400 15,400 15,300 +0,07 0,590 31,710 7,320 17,990 14,150 5,52 19/04/12 T 0,2 36512301 6,700 6,700 6,650 0,3 1,030 16,460 11,480 7,680 5,950 2,99 ALPES (CIE)(CDA) b A ou E FR0000053324 15,300 473 19/03/12 T 0,85 24188697 ALTAMIR AM.(LTA) b A ou E FR0000053837 VALEURS MNÉMO / INFO / OUV OST VOL. ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES 6,820 6,940 6,800 24,880 18538 29/06/11 T 0,7 12256629 6,690 14335 ALTAREA(ALTA) FR0006174348 FR0000120222 FR0000125460 FR0000125585 FR0000061129 FR0000124703 FR0000060501 69,500 287036 09/06/11 T 1,15 110526286 1,61 FR0000125346 7,69 FR0004024222 FR0000120164 FR0000130692 73,790 323199 18/04/11 T 2,78 110646652 72,510 74,060 72,160 2,07 2,260 0,280 11,420 75,940 62,280 23,600 4520 31/05/11 T 0,7 21482556 23,680 23,710 23,410 +0,34 1,500 21,070 18,280 27,520 19,540 15,350 7588 23/05/11 T 1,05 9233057 15,530 15,530 15,200 +1,17 2,710 32,770 8,220 19,140 13,900 34,150 176807 06/06/11 T 0,82 61525860 33,255 34,725 32,360 3,27 2,070 21,240 27,050 34,725 24,950 20,620 21,735 20,495 5,3 4,140 10,030 13,730 24,185 17,830 3,050 3,300 2,970 8,68 10,290 48,220 12,860 4,440 2,970 114,100 117,350 113,750 2,81 0,220 7,390 24,550 119,700 91,890 1,43 47,260 48,005 47,065 1,55 2,360 33,630 20,970 62,180 47,065 3,17 14,570 14,900 14,500 1,89 0,590 9,280 10,710 17,090 13,170 110,010 113,900 110,000 1,21 8,700 29,980 6,810 137,990 96,310 72,500 73,670 72,180 1,19 1,120 29,510 17,070 76,760 59,860 2,077 2,159 2,065 3,98 7,360 67,080 11,320 3,080 2,022 11,570 11,700 11,190 0,26 2,770 39,110 14,100 13,890 10,250 0,190 0,190 0,180 +5,56 5,560 47,220 34,480 0,370 0,160 16,350 16,400 16,210 1,240 36,870 10,100 17,490 15,340 23,800 934065 26/05/11 T 0,5 225897396 22,950 23,805 22,785 4,83 4,890 9,910 20,660 24,785 18,310 25,700 244542 24/04/12 T 1,2 87162131 25,010 26,200 24,840 3,44 2,610 44,890 33,710 32,590 18,635 99,610 5543 02/04/12 T 0,92 5165408 99,580 99,660 99,580 0,09 0,120 4,270 49,770 99,770 64,890 96,480 52054 13/05/11 T 3,5 26513466 91,920 96,480 91,500 5,08 8,490 64,580 2,730 139,900 91,500 26/09/11 A 2, 63,960 3202 12854578 60,630 63,960 60,350 +0,45 3,120 35,260 10,510 79,850 60,200 25/05/11 T 52,750 12878 45083212 52,050 52,940 51,840 1,4 2,730 25,910 13,770 62,320 42,850 7,69 37,800 73255 36,970 37,990 36,785 2,58 4,510 30,280 34,460 40,195 26,300 3,25 4,020 53304 38976490 3,940 4,050 3,850 2,23 3,190 56,890 11,300 6,210 3,430 2,720 12678 2,660 2,740 2,660 2,21 5,000 31,790 6,340 3,600 2,600 96,000 53433 03/04/12 T 0,8 14355329 94,630 98,320 93,200 1,14 6,020 32,570 67,990 98,320 54,560 30,190 175 19/04/12 D 1,9 22839874 30,200 30,200 30,000 0,030 8,730 5,330 34,000 28,450 NEXANS(NEX) s 6,052 6,285 5,968 3,55 4,800 15,720 15,060 6,800 5,031 NEXITY(NXI) s 21,685 981137 11/06/93 1,22 151861932 117,350 98245 20/04/12 S 1,63 181727048 21,895 93451 24/06/11 T 1,1 32274677 22,590 22,980 21,890 +4,1 3,010 18,970 24,190 25,560 17,780 4,180 4,460 4,150 6,47 6,130 19,290 49,290 4,990 2,780 COLAS(RE) A ou E 13,490 14844 02/05/12 T 0,49 40904135 12,825 13,490 12,785 5,53 9,680 39,500 9,150 16,630 10,995 DAS.SYST.(DSY) #7 u 4,900 650851 25028462 4,750 4,910 4,680 3,06 7,590 46,930 28,570 10,390 4,680 DERICHB.(DBG) s 13,250 61866 383204852 13,290 13,500 13,100 +0,99 0,490 56,070 30,380 20,740 11,820 DEVOT.(DVT) b Jce 1/1/99 68,560 344418 61843827 66,440 69,360 66,250 3,47 0,700 3,250 21,460 72,690 53,220 25,600 92666 6395715 24,280 27,240 24,250 4,07 9,400 5,600 52,620 67,000 20,530 DREAMNEX(DNX) b Jce 1/1/06 16,230 12144 16/06/11 T 0,45 20387724 15,940 16,230 15,850 1,61 0,310 8,020 34,510 17,160 11,050 EDENRED(EDEN) n # 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RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DES INFORMATIONS RÉGLEMENTÉES SUR LESECHOS-COMFI.COM 4, 23/05/11 T 1,2 63145348 163,500 163,950 162,000 21,455 153388 03/06/11 T 0,9 67758779 0,190 57564 41898280 FR0000063224 4,37 BOURSOR.(BRS) b FR0010266601 3,82 1, 14,900 35843 30250076 28/04/11 T 6,3 32654499 6,990 46,310 BOURBON(GBB) s FR0004548873 FR0000121634 20/03/01 T 34,710 29,500 17,000 BONDUELLE(BON) b FR0000063935 CLUB MED.(CU) s A ou E 22,900 23,590 22,900 01/07/11 T 48,005 17989 27/04/12 S 1,5 35778576 14,390 67,200 54,500 BOLLORE(BOL) s FR0000039299 CIMENTS FR.(CMA) s 0,61 1,990 16,270 BOIRON(CGM) b 3,300 203991 03/06/08 T 0,65 13123225 ALTEN(ATE) s Jce 1/1/99 01/07/02 T 0,2 144721424 EUTELSAT(ETL) #7 u 1,55 14,440 14,460 14,400 0,14 0,210 38,530 25,570 17,800 10,930 1,73 3,720 9440 14/06/11 T 0,12 38914956 3,710 3,800 3,710 2,63 6,080 46,770 4,210 4,890 3,350 1,260 1,310 1,250 4,550 52,270 4,130 1,700 1,110 80,920 81,030 80,920 +0,01 0,100 14,820 0,410 83,800 80,350 7,610 93300 10/07/09 T 0,22 31214129 7,050 7,710 7,000 7,24 12,420 55,660 50,320 9,650 4,720 SAFT(SAFT) s 4,300 1075199 12/05/11 T 0,1 430846044 4,250 4,318 4,220 2,19 0,700 13,330 33,610 4,489 3,149 SART.STED(DIM) 267,900 273,000 265,600 1,8 0,240 68,490 16,300 290,900 228,150 2,090 2,150 2,070 3,69 9,520 47,750 5,430 3,570 2,030 0,190 0,200 0,180 5,000 42,740 12,860 0,303 0,170 SECH.SIDEC(SECH) # (Ly) 63,910 68266 18/04/11 S 3,3 51992262 62,660 64,220 62,270 2,19 1,680 26,690 3,080 70,490 54,010 SECHE ENV(SCHP) # 96,630 83204 04/07/11 T 0,4 57042092 96,640 97,840 96,160 0,37 0,630 7,870 1,350 108,000 90,350 0,41 40,800 175222 04/05/12 T 1,5 74941344 39,155 40,900 38,620 7,21 8,810 23,790 10,020 47,500 35,090 3,83 38,150 39,240 37,800 3,01 4,000 17,660 36,740 40,050 27,710 0,92 1,740 62348 37686794 1,700 1,740 1,680 1,73 1,800 18,880 24,090 2,190 1,330 20,850 5451 02/05/12 T 0,5 19842368 20,880 21,000 20,790 0,57 2,930 15,060 27,470 21,740 15,830 20,860 86803 01/06/11 T 0,8 84226573 20,900 21,190 20,540 +0,1 3,770 22,960 13,810 25,055 19,390 3,83 24,350 28250 30/06/11 T 0,6 45241154 24,160 24,445 23,800 1,99 1,470 24,960 10,070 28,420 21,100 2,48 10,000 10,305 9,950 2,91 4,400 43,170 25,470 12,345 7,901 STENTYS(STNT) # 21,500 22,180 21,500 3,15 0,300 7,350 20,820 23,475 17,130 STERIA(RIA) s 14,000 353 26/08/08 A 0,94 21584658 14,350 14,350 14,000 +2,5 0,490 39,660 1,630 16,310 13,760 SUEZ ENV(SEV) #7 u 23,965 379162 20/04/12 T 1,45 189648240 23,600 24,040 23,455 1,85 1,340 14,680 7,080 27,265 20,215 SWORD(SWP) b Jce 1/1/02 73,120 74,200 73,000 1,43 4,090 14,580 0,870 82,500 68,320 T.F.1(TFI) s 3,050 3,070 3,010 0,650 8,960 23,550 23,740 22,860 1,310 22460 30/04/02 T 0,8 96815591 80,950 11925 26/05/11 T 4,8 6649047 271,250 44956 27/02/12 A 1,5 105569412 2,150 110412 02/05/07 T 0,1 45622145 6,37 FR0004007813 KLEPIERRE(LI) s A ou E FR0000121964 FR0006864484 LA CIE(LAC) 3,83 2,96 6,76 10,305 33911 13/05/08 T 1,1 24028438 22,120 177106 04/06/08 T 0,44 221860303 FR0000054314 74,200 814 18/07/11 T 0,76 5945861 3,050 30375 20/12/11 T 0,33 36243653 FR0000032278 2,47 FR0000072399 LECTRA(LSS) (B) FR0000065484 5,22 3,07 0,770 44,650 40,055 7,49 S.I.P.H.(SIPH) # 76,200 3296 27/09/11 T 5,5 5060790 75,400 76,740 75,100 0,99 2,530 21,780 26,740 84,830 55,200 7,29 20,265 38106 24/05/11 T 0,7 25174845 20,110 20,425 19,990 0,69 3,500 32,560 7,960 24,900 19,935 3,48 53,540 8710 17023448 54,060 54,060 53,060 +1,45 1,520 27,080 10,330 55,200 46,600 1,85 19,885 711142 25/05/11 T 1,1 192058901 19,610 20,115 19,380 1,04 1,830 5,560 8,580 21,000 17,330 5,61 58,980 104168 19/05/11 T 1,17 49951826 57,870 59,290 57,620 1,95 3,890 21,010 0,430 67,850 54,290 2,02 11,285 11,300 11,010 +0,36 2,080 40,790 3,110 13,680 10,570 6,2 25,050 26,100 25,030 3,69 8,210 62,050 12,570 35,275 25,000 3,458 3,565 3,420 2,4 1,760 68,790 19,390 6,700 3,110 11,57 78,250 79,850 77,530 1,67 1,840 22,060 4,430 87,950 67,580 FR0010208165 2,35 FR0000053266 17/04/12 T 1, SCOR(SCR) #7 u Regr. 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S US9098832093 SCHLUMB.(SLB) 3,46 AN8068571086 TOTAL GAB(EC) 0,93 19,110 3,710 1,849 25,56 11,750 2445 MA0000011488 20/05/11 T 9,52 879095340 OXIS(OXI) Act. Nouv. Regr. 5, 18,740 367053 23/02/12 A 0,12 10578867480 NYSE EUR.(NYX) 1,81 57,190 477717 20/04/12 T 0,75 285238218 GEN.ELECT(GNE) 4,21 149,160 6,310 4,520 42,320 1,000 FR0000052680 FR0000073041 TRIGANO(TRI) b 9,090 31981 31695882 WENDEL(MF) n A ou E 13,250 13,390 13,250 FR0010096354 FR0005175080 20,070 5,870 2,760 28/06/11 T 0,24 16564648 FR0000184798 TRANSGENE(TNG) Jce 1/1/98 2,14 17,660 28,400 22,250 FR0010240994 FR0000121691 FR0000036816 38,000 11490 08/08/11 A 2,1 5736272 4,58 5,660 35,660 NEOPOST(NEO) s Jce 1/2/99 FR0000120560 TOUR EIFFEL(EIFF) 22,520 23,620 22,250 NATIXIS(KN) #7 u A ou E FR0000120685 05/01/12 A 0,5 5720749 05/07/11 T 1,05 6702814 FR0010060665 FR0000052870 FR0000033003 FR0000062796 FR0004177046 FR0000037046 2,45 23,350 823 9,16 0,17 3,100 33,370 11/05/11 T TOUAX(TOUP) # A ou E 2,42 11,960 12,105 11,855 4,52 5,630 43,740 53,420 100940 0,71 0,910 0,820 11,980 206619 126383964 15,325 16,170 15,220 03/05/12 T 4,2 54948795 40,710 41,500 40,515 FR0000036857 41,000 36918 3,170 14,800 11,050 16,170 710159 31/05/11 T 0,25 110368345 FR0000064578 10/06/11 T 3,05 30404825 1,27 1,020 36,640 FAURECIA(EO) s A ou E FR0000060303 5,93 FR0000121253 11,620 11,640 11,520 NRJ GRP(NRG) b 0,15 RUBIS(RUI) s A ou E Div 2 12/7/11 11,640 585 10/03/10 T 0,25 10569383 18,840 58,090 38,900 17,200 9898 10/04/12 T 1,5 56438939 FR0000062994 LVL MEDIC(LVL) 2,38 6,490 42,630 FR0000062234 3,24 2,56 4,430 64,580 49,410 FR0000054686 55,300 10008 39,040 40,280 38,900 300,000 128 17/06/11 T 0,45 6585990 2,240 5,140 2,550 12,470 6,290 3,000 14/09/11 T 1,2 14614152 5,02 3,17 1,920 46,690 3,160 44702 25/04/06 T 0,55 12500000 3,71 3,440 72,820 FR0000053142 FR0000037947 3,060 3,200 3,020 RODRIGUEZ(ROD) 3,370 3,520 3,370 3,520 8950 20/07/98 0,49 4041012 NEXTRAD.TV(NXTV) # 1,63 18,480 16,935 13,105 5,44 6,280 17,770 FR0000044448 6,240 38,980 28,260 2,59 1,010 14,440 16,250 598403 27/05/11 T 0,4 268800259 53,000 55,500 52,500 FR0000054694 +0,11 2,630 47,690 FR0010451203 THEOLIA(TEO) b Jce 1/07/01 NATUREX(NRX) b 28,720 29,090 28,260 15,640 16,250 15,485 REXEL(RXL) s Jce 1/1/07 5,220 5,420 4,070 N.DENTRES.(GND) b 28,600 18693 15/06/11 T 1,5 25157273 21,000 4,790 2,210 1,400 29,220 MONTUPET(MON) 3,4 5,2 0,840 66,000 4,360 4,470 4,360 MODELABS(MDL) 0,66 2,370 2,470 2,350 4,360 8629 05/05/11 T 0,18 28499014 METAB.EXP(METEX) 0,85 3,14 2,470 50148 04/07/90 0,61 23974982 THALES(HO) #7 u A ou E MERSEN(MRN) b 7,14 18,030 29,515 21,140 1,470 8,580 6,510 MERCIALYS(MERY) s 3,3 +2,47 1,130 27,690 86,340 105686 3,7 04/05/12 T 1,3 10786494 FR0010372581 3,81 25,500 25,640 24,890 2,76 3,180 22,630 MEDICA(MDCA) # Jce 1/1/09 0,92 2,73 24,965 61907 12/09/11 A 0,8 46466160 6,700 6,800 6,600 MAUREL & P(MAU) s 4,8 35,920 86,490 61,500 6,800 8122 10/06/05 S 0,48 6582120 MAUNA KEA(MKEA) 2,18 1,69 0,240 52,270 TESSI(TES) b MANITOU(MTU) b 5,38 84,390 86,340 84,020 1,160 12,300 8,510 MAIS.FRANC(MFC) b 4,32 01/08/11 T 2,3 49576702 1,310 155902 13675290 FR0000050353 FR0000053225 4,33 17,530 2,070 1,160 3,51 7,880 16,520 M6TV(MMT) s 0,75 3,05 7,300 46,640 9,350 9,890 9,350 LISI(FII) b 6,6 1,270 1,320 1,270 TELEPERF(RCF) s LEXIBOOK(LEX) b FR0000033599 FR0000120388 %AN BPA +HAUT AN PER +BAS AN RDT 21,350 23,200 15,200 FR0010193052 FR0000060618 %VEIL %MOIS %52S 4,9 5,670 9,540 15,440 24,250 20,300 9,890 15641 29/06/07 T 0,75 8609997 19,750 97386 CLOT +HAUT +BAS 18,640 19,750 18,520 +2,77 2,840 19,500 22,900 581206 18/05/11 T 1,3 131133286 Valeurs françaises 30/04/12 T 0,69 52583797 TECHNICOL(TCH) s Jce 1/1/10 LAGARDERE(MMB) #7 u (SCA) A ou E FR0000130213 FR0000124570 0,330 3,790 2,940 10,82 LE BELIER(BELI) # F.F.P.(FFP) (Ny) FR0000121147 39,240 135965 06/05/11 T 0,35 51980303 LATECOERE(LAT) b 12,170 30,685 26,155 39,990 93483 0,190 117293 128995782 L.PERRIER(LPE) b 1,32 1,520 9,220 FIN. ODET(ODET) (M) 4,43 7,78 26,480 26,930 26,400 FIMALAC(FIM) b A ou E 3,51 26,710 400093 1,7 17/11/11 T 0,9 220113982 FAIVELEY(LEY) s 2,11 5,34 14,460 1480 12/09/11 T 0,25 11250000 K.& BROAD(KOF) b FR0010221234 FR0000064784 FR0000077919 1,100 4,920 4,150 4,110 130,990 112,000 FR0000034639 RECYLEX(RX) JC DECAUX(DEC) s Jce 1/1/01 0,87 1,030 22,760 +0,38 1,370 21,070 ALTRAN TEC(ALT) s FR0000033904 4,241 4,320 4,220 4,261 93844 23/05/11 T 0,27 126690768 115,550 116,000 114,510 FR0000121568 %AN BPA +HAUT AN PER +BAS AN RDT 3,310 12,900 9,500 115,110 468 10178817 FR0000120982 %VEIL %MOIS %52S 1,49 6,650 35,110 CHR. DIOR(CDI) FR0000130403 CLOT +HAUT +BAS 9,895 10,195 9,883 10,095 358695 10/05/11 T 0,77 594151292 CHARGEURS(CRI) b 4,87 21,370 17,900 11,930 JACQUET MET SERV(JCQ) b 20,180 69,500 54,700 30/06/11 T FR0000071946 +1,02 0,120 35,310 INTER PARF.(ITP) b 1,66 0,520 16,030 FR0000033219 8, 16,870 16,910 16,300 16,800 8124 04/07/11 T 0,9 17923740 FR0010331421 67,660 69,500 67,360 CGG VERIT.(GA) #7 u A ou E 2,83 RALLYE(RAL) (Ly) A ou E 23,170 17,625 12,415 6,940 147418 22/11/11 A 0,2 52076986 AKKA TECH(AKA) b 33,040 3,190 2,250 +1,64 6,910 37,060 C.N.P.(CNP) #8 s 3,501 3746347 14/07/08 T 0,58 300219278 +0,33 0,980 26,160 13,000 13,035 12,725 65,200 15,700 5,310 AIR FRKLM(AF) #7 u 3,020 3,050 2,970 3,020 101178 05/06/09 T 0,22 54450342 INNATE PH(IPH) b 2,98 5,050 14,120 2,41 FR0000130395 1,480 40,845 32,240 9,780 10,190 9,720 2,93 R.COINT.(RCO) s A ou E 2,53 2,110 22,470 10,190 48591 31349854 0,470 76895 30/08/11 S 0,33 120816870 6,110 80,890 58,100 34,260 35,275 34,080 BUR VERITAS(BVI) n Jce 1/1/07 ACANTHE D.(ACAN) # (Ny) A ou E 2,36 1,510 28,330 34,990 2408061 12/12/11 A 0,55 566743815 22,150 34,890 27,010 ABC ARBITR.(ABCA) # A ou E 68,970 70,550 68,810 VINCI(DG) u 1,42 1,310 2,830 FR0010557264 70,420 52425 19/04/12 T 4,4 62650448 INGENICO(ING) s A ou E 34,020 34,440 33,940 AB SCIENC.(AB) b Jce 1/1/10 PONCIN YAC.(PONY) # 23,690 13,055 7,875 11,55 Valeurs françaises 34,230 16249 20/05/11 T 1,54 27774794 38,970 3,800 1,310 +0,43 5,330 52,710 SRD %AN BPA +HAUT AN PER +BAS AN RDT 4,55 13,700 37,420 10,475 11,100 10,450 FR0000073298 %VEIL %MOIS %52S 1,890 1,980 1,870 FR0004052561 IPSOS(IPS) s CLOT +HAUT +BAS 1,980 206741 01/10/01 T 0,1 32906375 HUBWOO(HBW) b Jce 1/1/00 FR0010259150 VALEURS MNÉMO / INFO / OUV OST VOL. ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES PL.OMNIUM(POM) s (Ly) GUYENNE G.(GG) b 4,32 SRD (suite) VALEURS MNÉMO / INFO / OUV OST VOL. ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES 7,020 5,400 4,090 GPE PARTOU.(PARP) # 0,92 %AN BPA +HAUT AN PER +BAS AN RDT 1,75 4,260 6,830 GPE CRIT(CEN) b 1,83 %VEIL %MOIS %52S 4,500 4,770 4,430 GECI INT.(GECP) # 3,27 CLOT +HAUT +BAS 4,600 617754 77105980 FR0000079600 23/05/11 T 1,21 519588763 VIVENDI(VIV) u A ou E 3,41 GAMELOFT(GFT) 3,36 FR0000124141 FR0000125486 11,000 6608968 Valeurs françaises VALEURS MNÉMO / INFO / OUV OST VOL. ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES 26,225 26,765 25,920 PPR(PP) u 7,14 %AN BPA +HAUT AN PER +BAS AN RDT 31/05/11 T 0,88 263388995 FR0000120693 2,36 %VEIL %MOIS %52S FR0010307819 FR0000121261 26,450 2008376 CLOT +HAUT +BAS IPSEN(IPN) s A.N.F.IM.(ANF) b (Li) A ou E EURONEXT 29 770900742 55,320 2569 17/02/12 A 0,28 1434212164 351,000 1359 GA0000121459 07/06/11 T21,03 4500000 3,29 A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénéfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus haut et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs lclassées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros. n : Valeurs de l’indice CACNext20. u : Valeurs de l’indice CACLarge60 s : Valeurs de l’indice CACMid60. b : Valeurs de l’indice CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates. Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechoscomfi.fr 1,55 EURONEXT. INTERNATIONAL 30 EURONEXT HORS SRD ISIN VALEUR FR0000064594 FR0006807004 FR0000076887 FR0000076861 FR0000076655 FR0000065401 FR0000062978 FR0000053043 FR0004005924 FR0010148510 FR0000044612 FR0000062176 FR0000062804 FR0000039216 FR0010481960 FR0000076952 FR0004042083 FR0000063737 FR0000063752 FR0000061780 FR0000073827 FR0000072621 FR0004152874 FR0010973487 FR0000064123 FR0000062788 FR0000035370 FR0000074072 FR0000065435 FR0000062150 MC0000031187 FR0000074254 FR0000039612 FR0000065526 FR0000063919 FR0000061137 FR0000078958 FR0010151589 FR0000079659 FR0000074247 FR0010127530 FR0000064156 FR0010828137 FR0000072894 FR0010193979 FR0000078339 FR0010309096 FR0000064560 FR0000037475 FR0000060907 FR0005025004 FR0011119742 FR0000030611 FR0000064446 FR0000053399 FR0000034431 FR0004031763 FR0000071854 FR0000065393 FR0000052896 FR0000044323 FR0000185506 FR0010483768 FR0000045528 FR0000045213 FR0010461053 FR0000045239 FR0000045551 FR0000044364 FR0000185514 FR0000045304 FR0000045346 FR0000045544 FR0000050395 FR0007317813 FR0004031839 FR0011026749 FR0000036774 FR0000121725 FR0000054132 FR0004152502 FR0000060840 BE0003796134 FR0000035784 FR0000065260 FR0000036287 FR0000039638 FR0010731414 FR0000130353 FR0000039026 FR0004048072 FR0010099515 FR0000072373 FR0000035719 FR0000031023 FR0004155000 FR0004030708 FR0000063950 FR0004110310 FR0000072969 FR0000035743 FR0000075343 FR0010490920 FR0000064164 FR0004527638 FR0000037343 FR0000064222 FR0000062341 FR0000038184 FR0000031973 FR0000063034 FR0000030181 FR0000061418 FR0000060535 FR0000062507 FR0000060824 FR0000035123 FR0000062671 FR0000074759 FR0010436329 FR0000065930 FR0000064362 FR0000064305 FR0000038499 FR0010341032 FR0000033409 FR0000037210 FR0010304329 FR0000063265 FR0004031292 FR0000053944 FR0010209809 FR0010982215 FR0010588079 FR0000121857 FR0004035061 FR0000124414 FR0000034894 FR0000038036 FR0000053035 FR0000044471 FR0010501692 FR0000054322 FR0000072456 FR0004010338 FR0004050300 FR0010340406 FR0000064180 FR0000065971 FR0000032526 FR0000066722 FR0000061087 FR0000038531 FR0000054231 FR0000077562 FR0000062168 FR0004165801 FR0000072357 FR0000060410 FR0000051393 FR0000066680 FR0000030827 FR0000033243 FR0000036980 FR0000064917 FR0000036725 FR0004061513 FR0000066219 FR0004031649 FR0000071797 FR0000064297 FR0000060451 FR0000064958 FR0000072597 FR0004026151 FR0000073843 FR0000032633 FR0004029411 FR0000052904 FR0010404780 FR0010386334 FR0000053829 FR0000066607 FR0000035263 MC0000120790 FR0004027068 FR0000075442 FR0004170017 FR0000075673 FR0000121295 FR0004156297 FR0004023208 FR0000121352 FR0004034320 FR0000060196 FR0000030074 FR0000032302 FR0011120914 FR0000061475 FR0000061244 FR0000052623 FR0000064404 FR0010298620 FR0000073975 FR0000053027 A.D.T. b A.P.R.R. A.S.T. GRPE b ACTEOS b ACTIA GROUP b ADC SIIC ADL PARTNER b ADVINI AEDIAN b AFFIPARIS b AFONE b AGRIC.CRAU ALPHA MOS b ALTAREIT ARGAN b ARTOIS AU FEMININ b AUBAY b AUDIKA b AUGROS b AURES b AUSY b AVENIR FIN b BAC MAJ. BACCARAT BARB.BUY b BASTIDE C. BIGBEN INT. b BIS.GARDEIL BLEECKER BMCE M. BOURSE DIR. b BQ REUNION BQ TARN. BRICODEAL BURELLE BUS.ET DEC. b CAFOM CAMBODGE CAMELEON S b CAPELLI b CARPIN.PART. CARREF.P. CAST b CBO TERRIT. CCA INTERN. CEGEREAL CFCAL CFI CHAUSSERIA CICA CIE ALPES AN11 CIE MAROC. b CIS b CNIM b COFITEMC. COHERIS b COTTIN FR. b COURTOIS b CPCU CRCAM ALPP. CRCAM ATL CRCAM BRIE CRCAM IDF CRCAM ILE V. CRCAM LANG CRCAM LHL CRCAM MOR. CRCAM NOR.S. CRCAM NRD CRCAM POIT CRCAM SUD CRCAM TOUL. CROSSWOOD CS b CYBERGUN b DALET DANEELEC b DAS.AVIAT. DELFINGEN b DELTA PLUS b DEVERNOIS DEXIA #8 s DIGIGRAM DOCKS PET. DUC DUC LAMOT. DURAN DYNACTION E.P.C. E.P.I. ECA b EGIDE b EL.MADAG. b EL.STRAB. EMME ENC.DUBUIT b ERMO ESI b ESR b ETAM b EUROMEDIS b EUROPA CORP b EX.CLAIREF. EXEL IND. b EXP.PCHM F.A.L.A. b F.I.E.B.M. F.I.P.P. F.S.D.V. FAUVETGIR. b FDL FIDUC. OFF. FIDUC.REAL. FIEBM PART FIN.MARJOS b FINATIS FINUCHEM b FLEURY MIC. b FONC. 6 ET 7 FONC.7 INV FONC.ATLAN FONC.EU.LOG FONC.EURIS FONC.INEA b FONC.LYON FONC.MASS. FONC.P.FR. b FONC.PARIS FONC.SEPRIC FONC.VOLTA FR.CASINOS FRANCE TEL.AN FREY FROMAG.BEL G.DEGREN. b GASCOGNE b GAUMONT GD MARNIER GEA b GEN. SANTE GENERIX b GPE CIBOX b GPE GO SP. GPE JAJ b GPE OPEN b GPE VIAL GR.MOUL.STR GRAIN.VOLTZ GUERBET b GUILLEMOT b H. MAIRE HF b HIGH CO b HIOLLE IND HOLOGRAM b HOT.PARIS HUIS CLOS ID FUTURE IDI IEC PR.MED. b IGE+XAO b IM.DASSAULT IM.HOTEL IMECOM b IMMOBEL. IND.MULTIM. b INDLE F.EN. INFO VISTA b INFOTEL b INNELEC M. b INSTALLUX INTEXA IT LINK b ITESOFT b ITS GROUP b J.BOGART KEYRUS b KINDY b KLEMURS KORIAN L.D.C LACROIX b LAFUMA b LAG.ACT.BR. LANSON BCC LDLC.COM b LE NOB.AGE b LE TANNEUR b LEBON LINEDATA b LNC b LOCINDUS M.BRICOL. M.R.M. MALT.FB MANUTAN MAUREL & P.NIG MB RETAIL MECELEC MEDASYS b MEDIA 6 MEMSCAP b METROLOG. MGI COUT. b OUV +HT Actions françaises +BS CLÔT ÉCART VOL 0,02 41,45 4,77 2,49 1,52 0,02 42,28 4,77 2,49 1,53 0,01 40,66 4,6 2,4 1,48 0,01 41,79 4,74 2,4 1,49 1,67 +1,72 0,42 2,61 15150 1023 5525 1905 22492 13,47 27,94 4,2 7,68 13,47 28, 4,3 7,68 13,47 27,94 4,05 7,68 13,47 28, +0,04 4,2 7,68 36 635 5691 1 1,87 109,5 10,72 1,87 1,58 109,5 1,36 10,74 +0,09 16 41 6541 1,9 109,5 10,73 1,9 109,5 10,8 16,5 5, 11, 16,5 5, 11,1 16,5 4,85 10,81 16,5 5, 11, +1,95 1700 9973 2274 20,6 19,99 5,4 20,6 19,99 5,4 19,28 19,51 5,31 19,63 4,71 19,8 1,39 5,31 9,85 538 2680 588 44, 6,6 7, 13,81 44, 6,6 7,02 13,81 42,6 6,55 6,9 13,81 42,7 4,84 6,55 1,06 6,92 1,28 13,81 161 1009 5495 1 0,98 53,79 93, 1,01 53,79 96,98 0,97 53,79 93, 0,99 +1,02 53,79 +7,34 96,98 +0,34 8774 2 40 199,51 4,04 6,93 201, 4,18 6,93 191, 4,02 6,93 192,09 3,71 4,04 3,58 6,93 613 2261 1 0,45 1,34 0,47 1,39 0,45 1,34 0,45 2,17 1,34 31320 28221 2,09 2,79 2,11 2,79 2,02 2,67 2,02 1,94 2,75 0,72 3521 8174 16,6 57,55 50, 16,9 57,55 50, 16,6 57,55 50, 16,9 +1,81 57,55 0,78 50, 148 170 2 98, 98, 529 99,99 82, 59,89 82,32 2,25 5,7 104, 75,1 42,4 56,2 17,7 43,95 42,74 31,9 36,2 35,49 62,5 13,29 43,4 95,57 52,8 3,6 3,41 3,98 4,1 0,32 683,01 6, 20,75 84,3 0,19 100, 82,2 60,5 82,32 2,27 5,7 104, 75,1 42,5 56,22 17,7 44, 42,74 32,69 36,2 35,49 63, 13,29 43,49 95,6 52,8 3,6 3,41 4,07 4,18 0,34 690, 6, 21, 84,3 0,19 81,8 59,5 82,32 2,12 5,7 104, 75,1 42,4 56,2 17,4 43,86 42, 31,9 36,2 35,05 61,01 13,01 43,2 94,22 52,7 3,3 3, 3,82 4,1 0,32 671,01 6, 20,75 84,3 0,18 81,8 59,85 82,32 2,22 5,7 104, 75,1 42,4 56,22 17,57 44, 42,03 32,69 36,2 35,12 62,99 13,15 43,2 94,22 52,7 3,3 3, 4, 4,18 0,32 679, 6, 20,75 84,3 0,18 0,24 0,07 +0,24 1,33 2654 934 1 2229 3 1 +2,81 4 179 1,39 175 0,73 3469 +0,11 667 1,68 447 +2,48 815 242 1,04 367 0,79 426 1,05 10200 0,8 331 1,41 190 0,38 361 17,5 31 16,67 31657 +0,5 5107 +1,95 672 9252 0,59 93 1 +0,48 1171 0,12 140 1449381 2,12 2,12 2,12 2,12 +20,46 5,56 5,56 5,56 5,56 13,25 5,37 13,1 104,93 13,25 5,63 13,25 106, 13,01 5,36 12,8 104,92 13,12 5,36 13,25 106, 300 21 0,98 0,74 +0,38 +0,98 5732 653 1488 810 3,51 3,51 3,51 3,51 16,95 0,66 12,6 5,1 1,85 61,31 35,22 16,95 0,66 12,98 5,2 1,85 61,31 35,89 16,62 0,62 12,5 5,1 1,82 61,31 35,22 16,65 0,62 12,98 5,2 1,82 61,31 35,89 2,06 6,06 +3,02 +1,96 +0,55 2,68 +1,9 3416 3130 1647 1084 1592 34 151 7,4 0,17 66,9 7,4 0,17 66,9 7,4 0,16 66,9 7,4 +5,87 0,17 66,9 920 16363 61 15,8 28,25 82,5 15,8 28,25 82,5 15,8 28,25 82,5 15,8 28,25 82,5 0,6 52,52 7,68 31,01 15,95 52,52 7,69 31,2 15,95 52,52 7,61 31, 15,95 52,52 7,61 0,91 31,01 +0,03 15,95 +0,06 54,99 2,95 39, 37,73 33,25 13,45 105,01 54,99 2,95 39, 37,73 33,25 13,45 105,01 54,99 2,95 39, 37,29 33,05 13,45 105,01 7,71 7,71 7,71 54,99 2,95 39, 37,29 33,14 13,45 105,01 25 1,77 +0,12 +1,13 +0,01 7,71 13,66 13,66 13,66 13,66 183,9 183,9 180, 180, 1,4 1,4 1,4 1,4 16, 17, 16, 17, 45,1 45,3 44,3 44,85 4428,98 4480, 4428,98 4480, 67,01 67,13 67,01 67,13 9,12 9,35 9,12 9,3 0,63 0,63 0,6 0,6 0,04 0,04 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MONCEY FIN MOND.PECH MONT FASH b MUS.GREVIN NATUREX NERGECO NEURONES b NSC GPE OL GROUPE b ORAPI b ORC.KAZIB b ORGASYNTH OROSDI OSIATIS b OVERLAP b OXYMETAL b PAREF PARIS ORL. PARSYS b PASSAT PATRIMOINE ET C. PCAS b PERRIER GER. b PHARMAG. PIZZORNO b PL.VAL LOIRE b PRECIA b PRISMAFLEX b PROLOGUE b PSB IND. PUBLIC SYS b QUANTEL b QUOTIUM T. RADIALL REVOX RIBER b ROBERTET ROBERTET CI ROBERTETCDV ROCAMAT ROUGIER b RSC GROUP b RUE DU COM. b S.A.M.S.E. SABETON SALVEPAR SAM SCBSM b SCH DUFOUR SDR NPCAL SECURIDEV b SELECTIR. SFCMC SIGN GIROD SII b SIIC PARIS SIIC PARIS 8E SMTPC b SODIFRANCE SODITECH b SOFIBUS SOFT COMP. b SOGECLAIR b SOLUCOM SOMFY INT SPIR COM b SQLI b STEFTFE STORE EL. b SUC PITHIV SUPERVOX SUPRA SYNERGIE b SYSTAR b SYSTRAN TAYNINH TECHNOFAN TERREIS b TESFRAN THARREAU I. THERMOC. b TIPIAK TIVOLY TONN.FR.F. TONNA EL. b TOUPARGEL b U10 b UFF BQUE b UGIGRIP UL.VARENS UMANIS b UNIBEL UNION TECH b VALTECH b VERM.SUC. VERN.PART. VET AFFAIR b VETOQUIN. b VIEL ET CIE VISIODENT b VM MAT. XILAM b ZUBLIN IM. b OUV +HT 1,1 1,1 +BS Actions françaises CLÔT 1,05 ÉCART VOL 1,08 1,82 85722 0,15 0,15 0,15 1 0,15 +7,14 14,01 8,65 65, 3,28 13,6 14,01 8,65 71,5 3,35 13,6 14,01 8,41 65, 3,25 13,6 14,01 8,5 71,5 3,34 13,6 14,62 14,62 14,62 14,62 +1,53 1 5,85 1,75 5,89 1,84 5,85 1,75 5,89 +0,68 1,75 +4,79 25440 6916 42,52 16,83 0,85 13,29 14,31 1,71 29,1 46,06 9,99 16,09 65,5 5,66 0,77 25,3 8,35 2,35 14,99 75,52 42,52 16,88 0,85 13,3 14,65 1,71 29,1 46,06 9,99 16,2 65,5 6,11 0,81 25,3 8,35 2,35 14,99 75,52 42,52 16,76 0,85 13,2 14,31 1,69 29,1 45,66 9,89 16,09 65,5 5,66 0,77 24,7 8,25 2,23 14,99 75, 2,81 119, 2,81 120,7 2,71 118, 27,58 6,5 7,45 60,91 27,58 6,77 7,45 60,91 27,51 5,99 7,15 60, 27,51 6,55 7,15 60, 0,25 2,24 4,03 1,49 130 1696 1030 1263 58,3 42,51 3,75 61,86 42,51 3,86 58,3 42,51 3,66 58,3 7,17 42,51 +0,02 3,86 +3,21 140 1 30410 15,68 31, 44,1 15,68 32, 44,1 15,68 31, 44,09 15,68 32, +3,23 44,09 +0,23 1 276 80 22,75 4,98 14,44 22,75 5,02 14,44 22,75 4,98 13,8 22,75 +1,74 5,02 +0,8 13,8 4,43 140 3184 226 24,03 7,97 1,19 24,24 7,97 1,19 23,02 7,97 1,19 24,17 0,33 7,97 +5,28 1,19 9,85 2767 90 1380 42,52 16,81 0,85 13,3 14,65 1,7 29,1 45,87 9,89 16,09 65,5 6,11 0,81 24,81 8,25 2,3 14,99 75, +0,07 1,16 0,68 +1,21 30731 1 3881 31 2524 1301 +5,2 1,94 1,2 4,56 +7,07 3,48 1 14548 450 630 351 5362 71 143 112 460 201 458 538 637 191 7510 1 33 2,79 0,71 120,7 +1,43 13937 78 +0,06 15, +0,08 +2,38 0,59 0,17 0,41 1, 8,7 3,59 1,66 0,89 161, 13,39 5,81 38,75 16,46 161,8 18,52 1,06 39,35 10,26 8,7 3,65 1,66 0,89 161, 13,39 5,81 38,45 16,38 160, 18,06 1,01 39,32 10,24 8,02 3,59 1,66 0,89 160, 12,95 5,81 38,45 16,38 161,8 18,52 1,06 39,32 10,24 8,21 3,65 1,66 0,89 160, 12,95 0,77 0,49 +1,76 +0,11 0,08 5,63 +1,67 8,79 25,83 +0,32 0,31 1 57 11 59 4409 36168 91 2946 11582 5101 3183 2748 36 14356 14,98 43,49 15,53 30,19 15, 43,49 15,53 30,25 14,98 43,49 15,53 30,1 15, +0,07 43,49 0,02 15,53 30,25 +0,2 1001 1 1 431 8, 2,3 21,69 8,2 2,32 21,69 7,91 2,29 21, 8,2 +2,5 2,3 21,61 0,37 500 5373 1181 2,69 5,58 308,02 0,62 0,25 2,69 5,58 308,02 0,64 0,25 2,68 5,5 308,02 0,61 0,24 2,68 5,5 308,02 0,64 0,25 0,74 1,26 +0, 1,54 16 1699 29 5770 9225 11,49 23,4 2,4 1,44 22,84 2,24 2,38 11,49 23,43 2,4 1,44 22,84 2,25 2,38 11,25 23,4 2,35 1,4 22,21 2,06 2,28 11,25 23,4 2,4 1,4 22,59 2,25 2,36 2,09 3,45 1,27 +7,66 1,67 1804 2973 3668 2060 280 1540 5927 Autres Valeurs de la Zone Euro LU0569974404 LU0323134006 IT0001389631 BE0005587580 IT0001210050 IT0001976411 IT0001976429 IT0001976403 BE0003853703 LU0012113584 BE0946620946 NL0000289783 NL0000289817 BE0003470755 APERAM ARCELORM. u BENI STABILI DEXIA VVPR FEDON FIAT (A.P.) FIAT (ÉP.) FIAT ORD MONTEA PLANT.TER.R RENTABIL. b ROBECO ROLINCO SOLVAY SA 11,85 12,59 0,38 0, 4,3 11,86 12,67 0,4 0, 4,3 11,26 12,18 0,38 0, 4,3 11,32 4,31 12,24 3,09 0,4 +2,56 0, 4,3 620567 8506791 9813 552 1 3,43 25,73 3,5 25,73 3,4 25,72 3,45 4,17 25,72 +1,02 3060 127 6,28 6,28 91,77 92,05 6, 88,69 6,2 1,27 3722 88,78 3,22 188885 Valeurs Zone Internationale CH0008853209 US0495131049 MA0000011926 CM0000035113 SN0008626971 US1491231015 US18683K1016 US19122T1097 GB0002374006 US2605431038 US2635341090 SN0000033192 CI0000053161 US3453708600 US4282911084 US4509112011 GB0033040113 US4990051066 PA5183021045 US58933Y1055 BMG6852T1053 US7181721090 US7427181091 JP3973400009 ANN757371433 US9098831004 GB0033856740 ZAU000008930 US8645961017 CH0008175645 US91912E1055 US91912E2046 US9426222009 CH0038838394 BMG9887P1068 AGTA REC. ATMEL ATTIJ. BK BR.CAMER. BR.OUEST AF CATERPIL. CLIFFFS COCACOLA ENT. DIAGEO DOW CHEM DU PONT N. FIN.OU.AFR FOR.EQUAT FORD HEXCEL ITT CORP KESA ELEC KNIGHT CAP. LATON.INV MERCK & CO PARTN.RE PH.MORRIS PROCTER G RICOH RORENTO RUSAL (144A) SINCLAIR PH STIL.GOLD SUCCESSFACT. TELEVERB. VALE VALE PREF WATSCO WEATHERF. ZCI LTD COURS AMSTERDAM AEGON AHOLD KON AIR FR.KLM AKZO NOBEL APERAM ARCELORMIT ASML HOLD BOSKALIS W. CORIO FUGRO HEINEKEN ING GROEP KON. DSM KPN POSTNL R. PHILIPS R.SHELL A RANDSTAD REED ELS. SBM OFFS. TNT EXPR TOMTOM UNIBROD. UNILEVER WOLTERS KL. ATHENES 29,31 29,31 28,4 28,41 3,07 2622 76, 76, 76, 76, 6,06 100 22,3 19,87 24,82 22,3 19,87 24,82 22,3 19,8 24,81 22,3 19,8 +0,1 24,81 1,55 100 361 287 8,5 8,9 3,53 599 15,15 0,68 16,9 0,68 15,15 0,64 16,42 2,15 0,64 8,57 442 163 29,28 29,28 29,28 29,28 +0,1 23 68,1 68,99 68,1 68,99 +1,46 48 0,34 0,35 8, 0,33 8,2 0,34 240449 FTSE/ASE20 263,57 (+0,64) 0,68 0,68 0,68 1,45 36 2,78 +0,24 0,77 2,43 4,31 3,09 2,5 1,09 1,84 4,24 1,21 2,27 3,39 +1,82 2,24 2,06 2,01 5,16 2,14 1,46 0,05 4,52 0,77 1,43 1,84 5,87 9,63 11,89 20,93 8,5 13,58 12,12 11,51 13,03 14,65 4,11 12,85 7,18 5,4 11,61 28,76 10,47 9,75 6,85 30,6 9,62 15,06 16,39 8,17 EN EUR AGRIC BANK GREECE 0,19 +2,66 ALPHA BK 1,04 +4,63 BK CYPRUS 0,43 2,7 EFG EUR 0,64 +12,39 GK POST BK 0,38 +7,14 HELL.PETRO. 5,45 0,91 INTRALOT 0,77 0,26 MARFIN POPULAR BK 0,19 MOTOR OIL 6,12 1,45 N.BK GR. 1,69 +3,68 OPAP 6,68 0,89 OTE H.TEL. 2,33 0,43 PIRAEUS BK 0,26 +3,13 PUB.POWER 2,48 +2,91 TITAN CEM. 14,5 1,5 BRUXELLES AB INBEV ACKERMANS AGEAS BEFIMMO BEKAERT BELGACOM COFINIMMO COLRUYT DELHAIZE DEXIA GBL GDF SUEZ KBC MOBISTAR NYRSTAR (D) SOLVAY TELENET UCB UMICORE (D) COPENHAGUE 55,93 63,75 1,36 44,95 21,18 21,76 85,28 30,37 31,29 0,18 51,26 17,09 13,92 28,16 5,74 88,78 33, 37,55 40,47 OMX C20 465,55 (+1,34) APMOLLER A APMOLLER B CARLSBERG DANS.BK DSV N.NORDISK NKT H. NORDEA BK NOVOZYMES B SYDBANK TRYGVESTA VESTAS W. W.DENANT DUBLIN 42440, 44400, 480, 96,2 128,3 845, 262,9 49,1 152,8 101,1 324,9 44,58 534, ALLIED I.BK ARYZTA BK IREL. C & C GR. CRH PLC DCC DRAGON OIL ELAN IND.NEWS KERRY G. KINGSPAN PADDY P. RYANAIR HOLD SMURFIT K. UTD DRUG FRANFORT 0,08 37,75 0,1 3,69 14,59 18,75 7, 9,97 0,29 34, 7,6 48,44 4,41 6,4 2,33 Iseq Overall 3162,96 (2,75) Xetra Dax 6561,47 (1,99) ADIDAS ALLIANZ BASF BAYER BEIERSDORF BMW C.ZEISS M. CELESIO COMMERZB CONTINENTAL DAIMLER DEUT BANK DEUT LUFTH. DEUT.POST DEUT.TEL. DOUGLAS H. E.ON FRESEN.M FRESENIUS SE VORZ FUCHS PETR. GIGASET AG HAMB.HAF HANNOV.RE HEID.DRUCK. HEIDELB. HENKEL HOCHTIEF HUGO BOSS INFINEON JENOPTIK KABEL DEUTS. KLOECKNER KRONES LANXESS LINDE MAN MERK KGGA METRO MORPHOSYS MTU MUN.RUEC. NORDEX PFEIFFER V. PROSIEBEN PUMA QCELLS QIAGEN RATIONAL N RH.KLINIK. RHEINMET. RWE SALZGIT. SAP SIEMENS SUEDZUCKER THYSSENK. TUI UTD INTER. VOLKSWAG. HELSINKI EN EUR 1,45 2,06 0,44 2,28 1,44 +1,33 0,55 0,44 3,13 0,2 0,35 1,21 2,31 4,9 3,22 +0,86 +1,12 3,87 16,29 12,18 7,54 11,29 16,42 10,03 12,1 13,68 6,37 0,04 11,68 10,55 3,77 9,08 7,31 12,47 28,09 22,35 14,99 EN DKK 12,63 13,21 12,49 17,18 14,08 23,73 18,31 7,56 24,99 11,63 11,64 17,43 21,89 EN EUR 1,28 1,44 4,59 1,18 4,42 3,08 4,44 3,16 8,2 3,57 3,55 1,66 0,45 16,21 20,83 7,78 11,08 0,32 37,78 8,44 53,82 4,9 7,11 2,51 2,59 EN EUR 61,7 1,39 16,54 83,97 1,08 7,66 59,49 2,35 10,05 52, 2,6 10,16 52,51 1,22 26, 68,99 3,75 8,65 20,83 1,3 3,09 12,89 1,23 10,14 1,53 0,33 6, 71,81 2,76 8,3 39,29 3,5 7,43 31,08 0,48 6,37 9,55 2,63 19,11 13,98 2,44 11,14 8,46 +0,21 12,81 34,34 0,38 21,46 15,89 7,51 11,33 53,31 0,19 18,55 78,7 0,28 14,8 44,5 3,16 16,18 1,81 10,31 1,07 23,9 1,87 19,04 43,95 6,36 7,53 1,31 1,13 0,22 38,57 6,19 11,87 55,86 1,5 15,52 42,7 0,73 17,52 82,01 4,64 17,49 7,05 3,23 17,19 5,99 2,41 14,61 47,38 0,32 16,31 9,33 4,55 15,56 40,04 3,6 12,62 57,75 3,44 8,71 127,05 1,17 15,72 88,41 4,92 15,43 81,55 3,04 11,11 22,94 2,69 8,05 20,31 0,17 7,12 59,89 4,6 13,61 107,05 +0,42 7,47 3,05 3,26 0,73 91,16 2,35 21,79 19,21 3,13 10,08 263,05 0,59 16,11 0,17 +17,24 0,01 12,93 1,34 0,79 188, 1,98 23,5 21,36 +0,52 20,34 38,94 5,36 7,22 32,2 0,08 7,86 37,23 4,11 13,05 48,12 2,84 15,6 67,7 1,86 10,88 22,24 0,91 10,69 16,9 2,76 27,25 5,43 3,05 18,72 14,74 0,57 50,81 139,95 3,48 6,94 OMX H25 2016,50 (2,82) EN EUR FORTUM KONE B METSO NESTE OIL NOKIA A B NOKIAN R. NORDEA BK OUTOK.TEC SAMPO A SANOMA W. STORA ER TELIASONERA UPMKYM LISBONNE 16,17 0,62 10,71 46,67 0,89 19,19 30,1 2,11 10,45 8,55 4,58 11,25 2,39 10,48 35,73 1,52 12,76 6,45 1,9 2,3 37,69 4,07 14,28 19,89 0,95 8,9 7,18 3,56 7,63 4,83 4,66 9,9 5,07 0,59 1,18 9,04 3,78 11,15 ALTRI BCO BPI BCO CO.POR BCO E.SANTO BRISA CIMPOR EDP EDP GALP ENER J. MARTINS POR.PASTA PORTUG.TEL REN SEMAPA SONAE SONAE IN. SONAECOM ZON MULT. LONDRES 1,09 0,4 0,1 0,62 2,63 5,48 2,19 3,34 11,13 14,07 1,91 4,02 2,01 5,36 0,4 0,58 1,22 2,53 A.B.FOODS ADMIRAL G. AGGREKO AMEC ANGLO AM. ANTOFAG ARM HOLD. ASHMORE GROUP ASTRAZENECA AVIVA BAE SYST BARCLAYS BAT BG GROUP BHP BIL. BP PLC BRITISH LAND BSKYB G. BT GROUP BUNZL BURBERRY CAPITA GP CARNIVAL PLC CENTRICA COMPASS DIAGEO ESSAR ENERGY EURASIAN N. EXPERIAN FRESNILLO G4S 12,31 11,6 22,39 10,82 22,63 10,72 5,07 3,69 27,11 3,02 2,85 2,15 31,84 13,64 19,18 4,22 4,93 7,03 2,15 10,4 14,83 6,55 19,83 3,07 6,41 15,99 1,34 5,2 9,71 15,06 2,73 PSI 20 5166,21 (0,25) 0,68 ECART PER 11 EN EUR 3,36 9,59 3,48 39,36 11,32 12,24 37,29 27,31 33,35 52,39 41,18 5,07 42,46 6,49 3,5 14, 26,37 24,28 8,94 12,82 9,18 3,4 141,45 25,89 12,8 BEL 20 2166,75 (1,29) 5,81 38,75 16,46 160,01 18,51 1,06 39,35 10,24 LES ECHOS PLACES EUROPÉENNES VALEUR AEX 300,95 (1,79) 2345,01 2345,01 2345,01 2345,01 SÉANCE DU 04-05-2012 EUROTOP 300: 1027,15 (-1,65 %).DJ STOXX: 253,00 (-1,76 %). DJ E.STOXX: 227,34 (-1,77 %).S&P 500: 1369,02 (-1,62 %). FTSE 100 5655,06 (1,93) EN EUR 0,73 0,5 +1,98 +2,97 0,83 0,36 +0,88 +1,4 2,5 0,28 0,68 20,9 4,46 13,85 9,93 20,22 14,68 7,53 22,18 23,68 21,31 7,79 9,12 0,69 7,43 1,54 5,83 2,47 8,53 +1,4 +1,16 8,84 2,5 20,16 EN GBP 0,89 1,44 1,71 4,25 4,31 3,25 1,36 2,92 0,61 2,89 1,28 0,72 1,44 4,25 3,91 3,11 1,36 0,21 0,46 2,16 3,45 2,97 1,73 0,62 1,54 0,96 7,58 5,97 2,41 3,52 2,5 14,31 12,75 21,12 13,7 8,32 10,83 36,21 15,37 7,21 5,3 6,95 6,94 15,02 14,51 8,72 6,21 16,43 14,34 8,95 14,25 20,6 12,35 37,42 11,36 14,91 17,38 1,46 6,58 17,34 21,21 10,94 PLACES INTERNATIONALES VALEUR COURS GKN GLAXOSMITH. GLENCORE INTL. HAMMERSON HARGR. LANSDOW HSBC HOLD IAG ICAP IMI PLC IMP.TOB. INTER.HOT. INTER.POW. INTERTEK ITV J. MATTHEY KAZAKHMYS KINGFISHER LAND SEC. LEGAL GEN. LIBERTY INT. LLOYDS BK MAN MARKS SP. MEGGITT MORRISON NAT.GRID NEXT OLD MUTUAL PEARSON PETROFAC PRUDENTIAL R.SHELL A R.SHELL B RANDGOLD RECKITT BE. REED ELS. RESOLUTION REXAM RIO TINTO ROLLSROYCE ROY.BK SC. RSA INS SABMILLER SAGE GROUP SAINSBUR. SCHROD.NVTG SCHRODERS SCOT S.E. SERCO SEV.TRENT SHIRE SMITH NEP. SMITHS G. ST.CHART. STAND.LIFE TATE & LYLE TESCO TULLOW OIL UNILEVER UTD UTIL. VEDANTA R. VODAFONE WEIR GROUP WHITEBREAD WOLSELEY WPP GRP XSTRATA LUXEMBOURG 1,98 14,27 4,1 4,11 5,17 5,55 1,77 3,62 9,5 25,78 15,03 4,18 24,48 0,82 23,33 7,74 2,85 7,29 1,15 3,18 0,33 0,89 3,45 4, 2,75 6,68 29,68 1,48 11,51 17, 7,27 21,42 22,17 51,2 35,71 5,11 2,2 4,23 31,89 8,54 0,25 1,04 25,47 2,84 3,05 13,87 10,9 13,26 5,51 16,57 20,24 6,2 10,52 14,23 2,14 7,03 3,19 14,69 21,02 6,28 11,22 1,72 16,35 19,64 23, 8,25 11,32 APERAM INTERCUL KBCGROUP RTLGROUP SESG MADRID 11,81 22,75 13,92 73,26 18,6 ABENGOA ABERTIS ACCIONA ACERINOX ACS AMADEUS IT ARCELORM. BA.POPUL BA.SABAD BA.SANTAN. BANKIA BANKINTER BBVA BME CRITERIA EBRO FOODS ENAGAS ENDESA F.CON CONT. FERROVIAL GAMESA GAS NATURAL GRIFOLS IBERDROLA INDITEX INDRA A INTL AIRLINES MAPFRE OHL REC REPSOL SACYR VALL. TEC RÉUNID. TELECINCO TELEFONICA MILAN 11,18 11,57 46,47 8,41 13,54 15,3 12,25 2,28 1,68 4,68 2,46 3,27 5,03 16,86 2,49 13,2 13,11 13,44 12,14 8,42 1,98 10,25 19,43 3,48 67,46 7,73 2,18 2,11 17,93 31,88 13,65 1,28 28,45 3,4 10,86 A2A ANSALDO ATLANTIA AUTOGRILL AZIMUT HOLD BANCA P. DELL'EMI BCA MONTE PASCHI BCA P.MILAN BCO POPOL. BUZZI UN. CAMPARI DIASORIN ENEL ENEL GREEN P. ENI EXOR FIAT FIAT INDUSTRIAL FINMECCAN. GENERALI IMPREGILO INTESA SAN. LOTTOMAT. LUXOTTICA MEDIASET MEDIOBANC MEDIOLA. PARMALAT PIRELLI & C PRYSMIAN SAIPEM SNAM RET STMICROELEC TEL ITALIA TENARIS TERNA TOD'S UBI BCA MOSCOU 0,43 6,28 11,23 7,46 7,43 4,18 0,25 0,35 1,03 7,13 5,25 20,65 2,41 1,22 16,32 16,58 3,4 8, 3,09 9,8 2,95 1,05 13,9 28,25 1,63 3,49 2,96 1,69 9,36 11,96 34,82 3,49 4,14 0,84 13,86 2,77 84,2 2,5 LUXX Index 1136,75 (0,26) Ibex 35 6876,00 (+0,35) S&P Mib 13918,57 (1,41) MICEX 1390,73 (0,03) ECART PER 11 3,42 1,31 3,79 2,31 2,82 1,46 0,73 3,41 3,16 0,5 1,89 +0,07 3,32 4,15 1,48 6,18 2,3 1,82 2,97 1,7 +3,08 5,03 3,09 3,17 0,13 0,3 0,74 1,4 1,29 3,63 2,74 1,95 1,95 0,58 1,06 2,39 1,35 2,34 5,18 0,64 0,33 0,95 1,11 1,83 0,91 1,77 1,98 0,45 1,7 0,77 0,74 1,59 3,4 2,2 2,41 1,54 +0,31 5,65 1,45 0,24 4,92 0,69 +1,18 2,09 3,77 2,66 3,13 9,05 10,79 12,7 18,33 16,71 19,43 10,25 14,58 5,38 10,54 20,25 8,18 18,71 16,3 9,87 9,84 11,43 9,83 12,14 11,12 0,56 13,54 14,66 10,69 7,7 13,03 14,58 10,43 9,99 11,42 7,12 14,97 12,25 8,01 16,64 14,21 10,52 13,21 37,59 11,24 13,11 15,93 16,06 12,91 11,56 10,54 12,61 12,11 9,39 30,6 16,17 16,09 5,05 10,11 10,41 13,73 13,94 11, 9,67 EN EUR 1,21 21,83 42,06 3,77 19,83 5,04 EN EUR 8,14 0,9 +0,13 4,75 0,59 0,71 2,86 +0,93 0,12 +2,18 0,37 +1,65 +2,91 3,99 +0,77 1,5 +0,6 1,78 1,19 +0,36 +0,25 0,26 +0,96 2,33 +0,1 0,91 1,63 2,37 0,36 1,73 2,89 4,1 2,47 +1,64 6,35 12,3 16,7 14,75 4,95 12,58 8,51 32,53 14,67 6,81 9,87 7,85 9,76 11,3 52,78 8,4 7, 7,4 35,81 15,05 7,63 21,51 7,46 19,5 7,66 72,67 6,21 7,31 8,32 7,46 5,32 11,54 14,74 7,61 EN EUR 0,16 1,41 1,84 2,23 1, 0,05 +0,45 +1,03 +1,57 1,72 0,66 +3,2 +0,17 +0,58 2,22 2,76 3,62 3,67 +1,25 0,56 0,41 0,47 1,84 0,46 1,87 +0,35 +0,2 0,47 3,06 2,37 4,47 0,17 4,26 1,24 4,22 0,07 2,66 1,42 8,68 11,06 9,41 14,79 9,37 5,8 8,2 11,5 7,39 20,36 16,72 11,32 6,68 13,48 7,27 6,52 5,21 10,53 6,71 7,6 15,52 6,57 11,68 22,87 9,27 8,14 7,79 15,38 10,08 9,68 14,8 12,34 75,79 6,45 12,47 13,19 17,75 8,98 EN RUB BASHNEFT GAZPROM NORISK NICKEL SEVERSTAL SURGUTNEFT. TATNEFT OSLO 55, 5,51 4,09 171,5 12, 12,65 0,97 5,75 5,27 AK.KVAER DNB NOR. FRONTLINE NORSK HYD PETR.GEO SCHIBSTED SEADRILL STATOILH. STOREBRAND TELENOR STOCKHOLM 94,05 61,35 33,8 26,67 79,3 206,7 219,1 149, 24,1 104,3 ABB ALFA LAVAL ASTRAZENECA ELECTROLUX ERICSSON B H & M B INVESTOR B NORDEA BK SANDVIK SCANIA B SE BANKEN SECURITAS SKANSKA B SKFB SWEDBANK TELE2 B TELIASONERA VOLVO B VIENNE 121,4 133,4 298, 143, 62,35 225,7 132, 57,55 98,8 132,6 43,79 59,85 109,4 154,5 108,6 125,7 45,3 87,9 0,66 1,98 0,03 4,16 5,32 5,76 1,64 1,96 2,08 3,14 1, 2,13 2,32 2,46 1,81 0,63 0,22 3,78 ANDRITZ ERSTE BK OEST.POST OMV RAIFFEIS.BK S.BLECKM TELEK.AUSTR. VERBUND. VIENNA AS. VOESTALPINE WIENERB. ZURICH 40, 16,91 25,85 24,85 24,25 66,1 8,22 20,64 30,42 24, 8,3 +3,49 +0,84 0,23 1,8 +0,73 2,97 0,73 1,22 0,91 1,19 5,68 ABB ACTELION ADECCO CLARIANT CS GROUP GIVAUDAN HOLCIM J.BAER NESTLÉ NOVARTIS RICHEMONT ROCHE GS SGS SWATCH G. SWISSCOM SYNGENTA SYNTHES TRANSOCEAN UBS ZURICH FIN 16,33 39,9 39,98 11,83 20,69 868,5 54,7 34,53 55,25 49,71 56,3 165,1 1733, 415,4 357,2 317, 157, 44,24 11,36 220,5 1,03 0,99 3,1 0,17 1,38 1,36 1,17 2,32 0,27 +0,22 2,85 0,24 2,31 3,35 +0,93 2,01 OBX 381,08 (2,35) 7,61 11,7 8,92 21,63 21,54 9,41 EN NOK OMX S30 1031,95 (2,64) ATX 2079,53 (0,56) 5, 1,21 5,48 1,77 5,93 3,86 2,36 2,49 6,23 1,51 12,61 8,1 22,99 19,31 20,09 12,71 8,31 5,69 12,81 EN SEK 90,49 15,88 0,79 11,44 13,84 21,32 12,54 8,86 12,13 13,93 9,09 9,97 13,93 11,77 9,35 11,46 10,51 10,44 VALEUR COURS NYSE DJIndust. 13038,27 (1,27) 3M (*) ABBOTT LABS ALCOA (*) ALLSTATE ALTRIA AM ELECTRIC AM.EXPRESS(*) AMAZON.COM AMGEN APACHE APPLE AT&T (*) AVON PROD BAKER HUG. BAXTER INT BERKSHIRE H BK AMERICA (*) BK NY MEL. BOEING (*) BRISTOL MYERS C.COLA CO (*) CAPITAL ONE CATERPILLAR (*) CHEVRON (*) CISCO S.(*) CITIGROUP COLGATEPAL COMCAST CONOCOPHIL. COSTCO WH. CVS DELL DEVON ENERG DOW CH. CO EMC EMERSON EL. ENTERGY EXELON EXXON M(*) FEDEX FORD MOTOR G.ELECTRIC (*) GILEAD SC. GOLD.SACHS GOOGLE H J HEINZ CO HALLIBURTON HEWLETT P(*) HOME DEP(*) HONEYWELL IBM (*) INTEL (*) JOHNSON&J.(*) JP MORGAN(*) KRAFT FOODS (*) LOC.MARTIN LOEWS M.STANLEY MASTERC. MCDONALDS(*) MEDTRONIC MERCK (*) METLIFE MICROSOFT (*) MONSANTO NAT.OIL NEWS C. NIKE B NORFOLK SOUTH OCCID.PETROL ORACLE PEPSICO PFIZER (*) PH.MORRIS PROCTER G(*) QUALCOMM RAYTHEON SCHLUMBERGER SOUTHERN CO SPRINT TARGET TIME WAR UNION PACIFIC UPS B US BANCORP UTD HEALTH UTD TECH.(*) VERIZON (*) VISA CL A W.DISNEY (*) WAL MART (*) WALGREEN CO WELLS FARGO WEYERHAEUSER WILLIAMS CIE XEROX NASDAQ * 88,67 62,41 9,37 34,2 32,43 38,58 60,1 223,99 69,77 89,06 565,25 32,86 20,57 41,18 54,65 80,94 7,74 23,07 75,84 33,37 77, 54,52 98,44 103,72 19,12 31,6 99,13 29,45 53,17 83,39 45,42 15,81 65,03 32,33 27,8 48,73 65,11 38,53 84,57 89,3 10,67 19,34 50,27 108,99 596,97 53,31 32,53 24,27 51,96 59,31 204,99 27,9 64,74 41,75 39,25 87,83 40,77 16, 439,69 95,87 38,15 38,84 34,24 30,98 73,6 71,13 19,18 111,81 71,63 87,88 28,41 65,9 22,38 89,13 64,28 61,91 53,56 69,96 45,36 2,36 55,65 36,35 113,6 77,73 31,67 54,72 79,48 40,26 117,79 42,93 58,7 33,65 33,03 19,98 32,7 7,62 ACTIV BL. ADOBE SYST AKAMAI TEC ALEXION PHARM. ALTERA APOLLO GP APPLIED MAT AUT.DAT.P. AUTODESK BAIDU.COM BED BATH & B. BIOGEN IDEC BMC SOFT. BROADCOM CA CELGENE CERNER CH ROBINSON CHECK PT SF CITRIX SYST COGNIZANT CTRIP.COM DENTSPLY INT. DIRECTV DOLLAR TREE EBAY ELECT.ARTS EXPED. INT. EXPRESS SC F5 NETWORKS FASTENAL FIRST SOLAR FISERV FLEXTRONICS GARMIN GREEN MOUNT. H.SCHEIN INFOSYS INTUIT INTUIT.SURGICAL KLATENCOR LAM RES. LIFE TECH LINEAR TECH MARVELL T. MATTEL MAX.INT.P MICROCHIP T MICRON TEC MYLAN NETAPP NETFLIX NVIDIA O REILLY AU PACCAR PAYCHEX PRICELINE.COM RES.MOTION ROSS STORES SANDISK SEAGATE TEC. SEARS HOLD SIGMAALD. SIRIUS XM RADIO STAPLES STARBUCKS STERICYCLE SYMANTEC TEVA PH. VERISIGN VERTEX PH. VIRGIN MEDIA VODAFONE ADR W.FOODS MKT WNR CHIL. WYNN RES 12,36 32,61 32,56 87,28 33,68 33,87 11,28 53,56 37,46 130,02 68,05 130,97 40,13 34,63 26,29 69,81 80,48 60,62 55,17 82,85 69,66 19,91 39,18 48,22 101,87 39,44 15,12 39,5 54,23 131,9 44,29 16,94 67,51 6,69 46,81 25,1 74,88 45,67 56,9 565,16 49,86 40,24 44,54 31,28 14,02 32,98 27,55 33,79 6,55 21, 38,42 73,15 12,26 104,3 41,08 29,92 736,07 12,01 62,44 35,94 30,43 55,31 68,53 2,16 14,86 55,56 84,62 15,82 44,44 40,72 37,41 22,66 27,79 89,96 21,55 127,4 Nasdaq Comp 2956,34 (2,25) ECART PER 11 EN USD 0,81 1,02 2,19 0,09 0,37 +0,08 1,25 2,38 1,61 3,15 2,85 0,76 2,05 3,88 1,35 0,39 3,25 1,75 1,29 0,39 0,57 1,87 2,22 2,14 3,04 2,71 0,86 3, 2,01 1,01 1,56 2,59 2,17 1,61 1,49 1,28 0,08 0,75 1,26 +0,5 2,29 1,38 2,18 2,28 2,3 0,11 4,49 0,86 0,97 1,92 1,09 2,31 0,92 2,93 0,86 1,83 0,9 1,42 0,62 1,21 1,01 0,84 2,62 2,46 2,08 2,21 2,69 2,26 1,84 2,16 3,3 1,51 0,97 0,92 0,36 2,58 0,82 3,65 +0,38 4,84 1,59 1,7 0,4 0,44 0,85 1,8 1,77 0,94 +1,19 2,01 0,49 0,56 1,08 1,96 0,79 1,17 13,85 12,38 17,04 9,07 14,74 12,65 13,94 11,34 7,16 12,08 13,75 20,57 11,13 12,04 11,06 10,44 16,67 17,11 18,83 8,95 10,18 7,83 10,34 7,75 18,36 15,5 6,38 21,66 13,68 7,39 11,25 12,15 15,98 14,33 12,4 12,76 10,18 11,97 7,11 12,48 13,26 8,88 13,88 14,81 9,16 6,02 18,04 13,18 13,64 11,12 12,64 8,43 15,58 11,17 12,58 10,74 19,84 16,76 10,37 10,19 6,56 11,43 20,73 11,89 13,9 19,28 12,22 10,34 10,8 16,07 9,99 16,85 16,61 16,51 10,28 16,08 17,12 13, 11,32 14,02 15,99 11,47 10,97 14,32 16,1 19,57 14,5 12,1 12,84 10,04 48,73 22,55 6,74 EN USD 2,37 2,13 2,16 4,08 2,43 1,57 2,17 1,67 3,75 2,32 2,65 2,45 3,16 3,78 1,79 2,23 1,94 1,3 2,92 3,02 2,01 0,7 2,29 2,19 1,46 2,33 3,51 1,28 3,69 3,18 3,28 6,25 2,26 2,76 2,74 2,98 1,91 2,25 2,55 2,28 1,89 2,28 2,92 1,48 1,82 1,82 2,37 2,59 +1,24 1,08 0,14 3,72 2,93 1,5 2,17 2,32 1,82 0,17 1,99 1,88 2,59 4,59 2,64 2,26 1,72 1,92 2,21 2,53 2,09 1,48 1,84 2,66 0,89 0,81 0,37 2,43 12,74 13,36 19,98 48,49 19,93 10,11 11,87 19,55 18,27 27,72 14,79 21,12 11,4 11,66 10,6 14,6 34,84 20,83 17,29 29,8 20,19 20,11 17,34 11,06 20,75 16,78 13,15 21,35 29,12 30,34 4,24 13,08 6,56 18, 10,46 17,33 19,22 38,55 11,2 18,72 11,05 17,57 11,78 13,97 18,25 16,48 8,75 14,07 17,77 22,38 11,67 18,36 23,24 6,39 18,64 18,62 4,21 17,09 27, 9,91 30,03 26,04 9,36 21,89 14,28 13,41 36,57 5,86 20,78 * Les valeurs inscrites au Nasdaq et faisant partie de l’indice S&P100 figurent dans la sélection des valeurs du Nyse. VALEUR COURS XILINX YAHOO TORONTO 34,06 15,15 AGRIUM BCE BK MONTREAL BK NOVA SCOT BROOKFIELD CDN IMPER.BK CDN NAT RAIL CDN NAT.RES. CDN PAC.RAIL CENOVUS EN. ENBRIDGE ENCANA GOLDCORP MANULIFE FIN POTASH SASK ROGERS COM. ROYAL BK CDA SUNCOR EN. TECK COM. TELUS TOR.DOM. BK TRANSCANADA VALEANT PH. SAO PAULO 84,83 40,42 56,94 52,78 32,55 72,59 83,4 31,71 74,61 32,18 39,99 20,78 36,43 12,65 42,32 36,23 54,96 30,19 34,79 57,9 81,16 42,95 50,7 AMBEV BRADESCO CPFL ENERG. CYRELA BR. ELETROBRAS ON EMBRAER GAFISA JBS PETROBRAS VALE RIO TOKYO 78,8 29,85 26,38 15,78 16, 15,83 3,8 7,3 21,4 41,53 ADVANTEST ASTELLAS PH BRIDGESTONE CANON CHUGAI PHARM CREDIT SAIS DAIICHI SAN DAIKIN IND. DENSO DENTSU EISAI FANUC FUJIFILM HITACHI HONDA MOT. JAPAN TOB. JGC KAO KDDI KOMATSU KONAMI KURARAY KYOCERA MITSUB.EST. MITSUBISHI MITSUI & CO NIKON CORP NIPPON EL GLASS NTT OLYMPUS SECOM SEVEN & I SHINETSU CH SHISEIDO SOFTBANK SONY SUMITO. REA SUMITOMO SUZUKI MOT TAKEDA PH. TDK TERUMO CORP TOYOTA MOTOR TOYOTA TSUSHO TREND MICRO YAMATO H. SHANGHAI 1360 3310 1842 3600 1457 1677 1355 2049 2647 2461 3140 13870 1702 492 2818 446500 2362 2161 514000 2256 2292 1136 7730 1346 1715 1235 2311 588 3595 1210 3795 2442 4470 1357 2401 1270 1832 1132 1857 3495 3945 3565 3205 1589 2411 1252 BANK CHINA BANK COM BEIJING BANK CHINA LIFE CITIC CN COAL ENERGY CN PING AN ICBC MERCH. BK PETROCHINA SHENERGY SINOPEC SINGAPOUR 3,06 4,93 10,56 19,21 13,53 9,66 43,08 4,38 12,41 10,08 4,64 7,27 DBS HK LAND H. JARDINE MATH KEPPEL OC BANK SING. AIRLINES SING. EXCH. SING.TELEC SINGAG. AIRL UTD OVER.BK HONGKONG 14,19 6,22 49,75 11,02 8,96 10,66 6,71 3,12 10,66 19, BK OF CHINA BK OF COM. CH.UNICOM CHINA COAL EN. CHINA CONST. CHINA LIF.I CHINA MOBILE CNOOC HK EXCHANGE HK.&CH GAS HSBC HOLD HUTCHINSON ICBC H LI & FUNG PETROCHINA PING AN.INS STAND.CHATER SUN HK PROP SWIRE PACIFIC TENCENT H. SEOUL 3,14 5,91 13,78 8,84 5,94 21,5 88,85 16,54 124,1 19,9 70,7 75,8 5,12 17,2 11,34 65,95 182,5 92,6 92, 242,6 HYNIX SEM. HYUNDAI MOT. KOREA ELEC. LG CORP POSCO SAMS. ELEC 28150 257000 23300 59300 374000 136000 0 ECART PER 11 1,96 16,86 1,62 16,65 S&P/TSX Comp 11871,23 (1,20) Bovespa 60820,93 (2,07) Nikkei 225 9380,25 (+0,31) EN CAD 2,75 +0,27 0,85 0,96 +0,28 1, 0,26 3,73 2,11 5,21 1,11 +0,73 +1,34 2,54 0,84 1,23 1,56 3,61 1,56 1,66 0,67 9,26 12,79 10,17 11,28 27,58 9,29 15,27 11,2 16,43 14,97 24,24 23,09 16,26 9,58 12,02 11,65 11,31 8,83 9,45 14,62 11,06 18,67 +0,18 12,1 EN BRL 2,11 0,5 0,15 1,99 0,68 2,7 3,8 1,75 4,21 2,88 EN JPY 26,08 16,09 8,43 14,6 17,36 11,19 15,7 11,93 12,99 17,84 15,17 17,47 11,55 9,67 9,86 12,18 18,96 7,65 10,84 11,8 11,14 16,43 31,97 5,88 5,09 14,47 12,73 7,66 12,45 13,28 13,68 15,38 23,03 8,81 18,19 14,51 5,41 13,65 17,63 10,94 16,92 12,32 7,72 19,4 13,8 Shanghai Composite 2452,01 (+0,49) EN CNY Strait Times 2990,59 (0,34) Hang Seng 21086,00 (0,77) Kospi 1989,15 (0,30) S&P/ASX 200 4396,04 (0,74) 23,44 36,03 7,32 37,44 28,81 25,14 13,38 64,91 3,61 22,91 BSE Sensex 16831,08 (1,87) ICICI BK INFOSYS RELIANCE IND. ST.BK INDIA TATA POWER JOHANNESBOURG 834 2441 726 1994 100 FTSE/Top 40 30065,47 (0,90) ABSA GROUP ANGLO AMER. ANGLO PLATIN. GOLD FIELDS HARMONY GOLD RICHEMONT STAND.BANK STEINHOFF TELKOM TIGER BRANDS 4,44 6,96 EN SGD 0,21 +0,65 +0,51 0,09 0,22 +0,09 10,88 22,21 11,33 4,1 12,95 31,92 23,5 17,33 +0,09 20,5 1,61 12,34 EN HKD 0,63 0,34 +0,29 1,34 0,5 0,69 0,23 1,31 0,96 +0,3 1,19 0,26 0,78 +0,59 1,9 1,79 1,08 1,8 0,49 1,7 5,24 5,71 35,21 8,76 6,39 18,03 11,24 8,37 25,35 24,27 1,2 13,86 6,18 21,77 10,85 16,29 1,35 11,33 13,74 27,65 EN KRW SYDNEY AUS & NZ BK BHP BIL BRAMBLES CSL MACQUARIE G. NAT AUS.BK ORIGIN ENERGY RIO TINTO TELSTRA WESTPAC BKG BOMBAY +0,96 +0,63 0,07 0,41 +0,02 +0,69 +0,41 0,3 +0,65 0,68 161,1 22,63 493, 97,62 72,84 48,81 116,87 28,02 23,27 287,5 +3,3 3,2 +1,97 2,93 EN AUD 0,85 0,61 0,68 1,21 1, 0,24 2,19 1,13 +0,56 10,63 10,74 18,17 19,99 11,04 9,91 16,63 9,32 12,76 11,24 EN INR 2,75 1,74 15,03 1,68 4,47 4,39 12,28 0,55 0,62 EN ZAR 4,31 8,32 EN EUR SMI 6056,79 (0,67) 16,84 7,54 11,87 6, 6,33 15,88 17,89 14,54 9,04 7,33 EN CHF 12,17 17,46 11,67 3,29 9,47 16,7 15,98 13,46 16,54 10,16 15,67 12,2 20,65 15,62 10,31 16,25 20,77 5,57 14,75 0,7 9,16 0,36 8,6 RETROUVEZ DÉSORMAIS ALTERNEX ET LE MARCHÉ LIBRE SUR LESECHOS.FR/BOURSE mont. CODE ISIN DÉSIGNATION DES VALEURS date VALUNIT. DATE HORS DE LA FRAIS VAL. ENEUROS** mont. LU0235308482 ALKENFUNDEUROP.OPP. 325,85 03/05 24,81 03/05 LU0187025845 MIR.EQ.US FR0000298168 ACTIONSFRANÇAISESD DI 24,52 03/05 124,05 04/05 FR0000289431 ACTIONSJAPONAISES AI 19,69 FR0010535625 ACTIONSSOLIDAIRES l FR0000441628 COVÉAACT.EUR.HORSEURO l FR0000441685 COVÉAACT.EUR.OPPORT. l AI FR0000441677 COVÉAACTIONSASIE l AI FR0007483474 AI LU0111548326 PARVESTBDEUROGOV 313,94 03/05 LU0230662891 PARVESTEQBRIC 131,65 03/05 67,54 03/05 LU0111491469 PARVESTEQHI.DIVEUR LU0012181318 PARVESTEQUSA 88,11 03/05 LU0083138064 PARVESTSH.TERMEURO 209,32 02/05 LU0154361405 PARVESTSTEP90EURO 1130,28 02/05 FR0010076562 PROFILEAMONDEEQUILIBRE l 21,25 02/05 FR0010076547 PROFILEAMONDEMULT.DYN l 18,68 02/05 FR0010076471 PROFILEAMONDEPRUDENT l 21,98 02/05 Société de Gestion de Portefeuille du groupe Covéa (MAAF, MMA et GMF) RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur covea-finance.fr FR0000985368 ACTIEUROPEC l 152,48 03/05 FR0000425027 ACTIEUROPED l 133,04 03/05 FR0000980468 ACTIFRANCEC l 419,58 03/05 FR0000425175 ACTIFRANCED l 333,53 03/05 2,05 28/02/11 03/05 02/05 03/05 FR0010827287 MIR.FRANCEACTIONS 129,33 03/05 LU0256840108 PICTETUSEQGROSEL 127,71 04/05 79,84 03/05 FR0010549451 MIR.HORIZON l 98,22 27/04 LU0104884860 PICTETWATER 163,7 04/05 38,17 03/05 FR0010789180 MIR.SERENITE l 102,23 27/04 398,38 06/05 0,5 19/09/11 03/05 0,73 19/09/11 03/05 1,47 19/09/11 0,6 20/04/11 243,46 03/05 AE 57,56 02/05 0,62 20/05/11 FR0000445074 COVÉAMULTISMALLCAPEUR l AE 30,13 02/05 0,02 13/05/04 17706,57 03/05 318,54 06/05/08 FR0000939936 COVÉAOBLIGINTER. OI 31,39 03/05 FR0000931412 COVÉASÉCURITÉC ME 223,32 03/05 155,67 03/05 FR0007022157 CROISSANCEC l 33,02 03/05 FR0007024021 CROISSANCED l 27,72 03/05 FR0010689794 ESPACEISR l 125,95 03/05 31,1 03/05 FR0010640904 MMAMULTIGABS.RETURN 280,32 7022,05 03/05 03/05 l AE LU0176900511 PICTETJAPANEQSEL 03/05 15,12 FR0000441636 MMAEUROACTIONS LU0070964530 PICTETINDIANEQ 04/05 584,02 l OE l 04/05 61,1 LU0130732364 PICTETSMCAPEUR 0,91 12/05/05 FR0007497789 INVESTISSEMENT 80,86 LU0634788490 MIR.EQ.SELECTEUROPE 03/05 03/05 03/05 FR0000002164 HORIZONDURABLE LU0334003224 MIR.EQ.PAN.EUROPE 3883,13 0,29 20/04/11 0,62 18/04/11 0,13 18/04/11 03/05 60,92 06/05/08 13,02 03/05 l 103,16 02/05 FR0010399790 MMAMULTIGHTRENDT l 111,97 02/05 FR0007012851 MULTIEUROPE l 198,89 02/05 FR0010261909 MULTIFRANCE l 166,52 02/05 FR0007023296 MULTIMONDE l 207,79 02/05 FR0000289472 OBLIGATIONSC OE 105,35 03/05 FR0000289480 OBLIGATIONSD OE 58,02 03/05 LU0122612764 FRANKEURGRWTH 9,55 03/05 LU0188151095 FRANKEURSMCAPGRWTH 18,97 03/05 LU0231205856 FRANKINDIA 18,78 03/05 LU0294218382 FRANKMUTBEACON 17,5 03/05 LU0390138781 FRANKMUTEUROLAND 11,09 03/05 LU0140363267 FRANKMUTEUROPEAN 14,2 03/05 LU0282761252 FRANKMUTGLBDISCOV 9,2 03/05 LU0300742037 FRANKNATURALRES ME 6,96 03/05 11,64 03/05 LU0301152442 ÖKOWORLDKLIMAEUR 33,43 04/05 LU0260869903 FRANKUSOPP 12,88 03/05 LU0061928585 ÖKOWORLDÖKOVIS.CL.EUR 93,11 04/05 LU0084617165 ASIAPACIFICEQUITIESD 89,71 03/05 LU0316493666 TEMPASIANGRWTH 32,22 03/05 LU0309769247 ÖKOWORLDÖKOVIS.EU.EUR 31,15 04/05 LU0187077309 CHINESEEQUITIESD 51,51 03/05 LU0229946891 TEMPBRIC 13,92 03/05 LU0187076913 EM.MKTSEQUITIESD 137,79 03/05 LU0213453268 EUROGOVERNMENTBDSDH 126,07 03/05 LU0230242504 FLEXORENTED 109,08 03/05 LU0085136942 HIGHYIELDBONDSDH 103,87 03/05 125,73 03/05 31,31 03/05 133,79 03/05 34,23 03/05 LU0474363545 USLARGECAPEQI 125,36 03/05 LU0320896664 USPREMIUMEQUITIESDH 117,82 03/05 OPTIGESTION www.optigestion.com 17, avenue Hoche 75008 Paris 01.40.75.87.00 LU0188151178 TEMPCHINAUSD 23,55 03/05 LU0122613903 TEMPEASTEUROPE 20,31 03/05 LU0390138195 TEMPFRONTIERMKTS 15,04 03/05 LU0294220107 TEMPGLBBOND 19,13 03/05 FR0010106450 OPTILIADIVERSIFIÉE LU0294221253 TEMPGLBTOTRET 17,48 03/05 FR0010236760 OPTILIAPYTHAGOREC LU0094040077 TEMPLATINAMUSD 43,86 03/05 122,92 03/05 LU0084302339 LUXORENTEDH 89,89 03/05 LU0187077218 SAMSUSTEUROPEQD PICTET & CIE 34, avenue de Messine 75008 Paris Tél. : +33 1 56 88 71 29 www.pictetfunds.com Market Bridge Capital 80 rue Cardinet 75 017 Paris France Infoline: www.marketbridgecapital.com 1,07 21/04/11 DI LU0155303323 PICTETASIANEQJAP 169,67 04/05 LU0090689299 PICTETBIOTECH 331,12 04/05 FR0010923813 AMERICAEUR l 85,22 27/04 LU0280430660 PICTETCLEANENERGY 64,91 03/05 FR0010927970 AMERICAUSD l 855,21 27/04 LU0130728842 PICTETEAST.EUROPE 330,99 04/05 99,39 02/05 LU0255798109 PICTETEMERGLCDEBT 190,41 04/05 FR0010923821 GLOBALMACROEUR LU0130729220 PICTETEMERGMKTS 518,96 03/05 FR0007050240 PROFILAUDACEC l 23,87 02/05 LU0128490280 PICTETEURBDS 428,37 04/05 FR0007052105 PROFILAUDACED l 23,87 02/05 LU0128470845 PICTETEURCORPBDS 161,58 04/05 FR0007019039 PROFILDYNAMIQUE l 95,44 02/05 LU0167158327 PICTETEURSMTBDS 126,16 04/05 FR0007019047 PROFILEQUILIBRE l 105,21 02/05 LU0144509717 PICTETEURSUST.EQ 143,14 03/05 FR0007019021 PROFILPRUDENT l 96,07 02/05 04/05 LU0130731986 PICTETEUROP.EQSEL 448,05 04/05 79,16 04/05 LU0128467544 PICTETGBLEMDEBT 300,78 04/05 104,27 03/05 LU0188501257 PICTETGENERICS 139,13 04/05 FR0010927988 GLOBALMACROUSD 936,3 LU0689230778 MIR.CONV.BD.EUR 8,75 18/04/11 02/05 106, LU0334004974 MIR.EQ.EUROPEEX.UK LU0551957144 MIR.EQ.GLOBAL date ROBECO GESTIONS 21, boulevard de la Madeleine - 75001 Paris Tél. : 01.55.35.47.00 – Fax : 01.55.35.47.78 Internet : www.robeco.fr LU0139292113 FRANKUSEQUITY 0,15 20/04/11 1,7 18/04/11 FR0000290157 RHONEPLUSXCTER.CEUR DER DIVIDENDE NET EN EUROS** mont. 362,25 117,62 27,54 FR0000931420 COVÉASÉCURITÉD LU0168449691 PICTETGREATERCHINA l OE l 03/05 FR0010827253 MIR.EUROACTIONS 0,64 18/04/11 03/05 FR0000978736 COVEAOBLIGCONV date 165,57 VALUNIT. DATE HORS DE LA FRAIS VAL. ENEUROS** 130,43 43,94 FR0000939860 COVÉAMULTIIMM.A DÉSIGNATION DES VALEURS LU0256846139 PICTETSECURITY 42,55 FR0000931446 COVEAMOYENTERME mont. CODE ISIN 04/05 03/05 FR0000441651 COVÉAEUROSPREAD DER DIVIDENDE NET EN EUROS** 123,67 81,11 FR0000939951 COVEAEUROSOUVERAIND VALUNIT. DATE HORS DE LA FRAIS VAL. ENEUROS** l 190,3 COVÉAACTIONSRENDEMENT l FR0000939969 COVEAEUROSOUVERAINC ww date l 03/05 03/05 DÉSIGNATION DES VALEURS FR0007493242 ACTIMONDE 29,09 149,44 mont. CODE ISIN LU0187024954 MIR.EQ.PANASIA DI LU0131210360 PARVESTBDEUROCORP DER DIVIDENDE NET EN EUROS** 03/05 FR0000289381 ACTIONSFRANÇAISESC www.bnpparibas-ip.fr ww date VALUNIT. DATE HORS DE LA FRAIS VAL. ENEUROS** 27,5 04/05 RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur DÉSIGNATION DES VALEURS l 79,34 C CODE ISIN FR0007012869 ACTIINVEST FR0000934937 ACTIONSAMERICAINES LU0300834669 ALKENFDSMCAPEUR DER DIVIDENDE NET EN EUROS** CLASSIFICATION DER DIVIDENDE NET EN EUROS** CLASSIFICATION VALUNIT. DATE HORS DE LA FRAIS VAL. ENEUROS** CLASSIFICATION DÉSIGNATION DES VALEURS CLASSIFICATION CODE ISIN SICAV. TAUX & CHANGES. MATIÈRES PREMIÈRES CLASSIFICATION LES ECHOS 31 LU0474363974 USLARGECAPEQD LU0510167264 USLARGECAPEQDH 45, rue de Courcelles, 75008 Paris Tél. : 01.72.25.66.22 www.b-dreyfus.com FR0011042514 DIVASYNERGYUCITS 102366,23 03/05 LU0158903558 AKTIENDEUTSCHLANDELM 152,74 04/05 LU0140872143 WALLBERGA.VALUEINSID 62,99 04/05 l Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme l indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EUROS (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP).** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne « DÉSIGNATION DES VALEURS ». TAUX ET CHANGES OBLIGATIONS CONVERTIBLES CHANGES: COURS AU COMPTANT COURS DE CHANGES CROISÉS 04052012 1 EURO EN DEVISE VARIATION MOYENNE COURS BCE RAP VEILLE DE L'ANNÉE EN % PRÉCÉDENTE DOLLAR US LIVRE STERLING FRANC SUISSE COURONNE DANOISE COURONNE NORV. KUNA CROATE COURONNE SUÉDOISE DOLLAR CANADIEN YEN DOLLAR AUSTRALIEN ROUBLE RUSSE ROUPIE INDIENNE DOLLAR NÉOZÉLANDAIS COURONNE TCHÈQUE FORINT HONGROIS ZLOTY POLONAIS LEV BULGARE DOLLAR HONG KONG WON SUD CORÉE LITAS LITUANIEN LATS LETTON PESO MEXICAIN REAL DOLLAR SINGAPOUR RAND SUDAFRICAIN LIVRE TURQUE RENMIBI YUAN RUPIAH PESO PHILIPPIN RINGGIT MALAIS BAHT THALANDAIS 1,3132 +0,0686 1,3920 0,8120 +0,0863 0,8679 1,2014 +0,0000 1,2326 7,4378 +0,0000 7,4506 7,5610 +0,2719 7,7934 7,4978 0,2554 7,4390 8,9041 +0,3697 9,0298 1,2986 +0,5342 1,3761 105,4100 0,0758 110,9586 1,2830 +0,5328 1,3484 38,8750 +0,2388 40,8846 70,2230 +0,1612 64,8859 1,6465 +0,5742 1,7600 25,0230 +0,3610 24,5898 284,8500 +0,5897 279,3726 4,1848 +0,5261 4,1206 1,9558 +0,0000 1,9558 10,1925 +0,1002 10,8362 1486,5000 +0,2685 1541,2341 3,4528 +0,0000 3,4528 0,6990 +0,0143 0,7063 17,0670 +0,3510 17,2877 2,5107 0,9195 2,3265 1,6306 0,0061 1,7489 10,1630 +0,0886 10,0970 2,3053 0,3114 2,3378 8,2812 +0,4110 8,9960 12110,53000,2426 12206,5097 55,5700 +0,3703 60,2604 3,9937 +0,3543 4,2558 40,6300 +0,1331 42,4288 04052012 EURO USD GBP CHF SEK EUR USD GBP CHF SEK DKK JPY (100) CAD 1,0000 0,7615 1,2315 0,8324 0,1123 0,1344 0,9487 0,7701 1,3132 1,0000 1,6172 1,0931 0,1475 0,1766 1,2458 1,0112 0,8120 0,6183 1,0000 0,6759 0,0912 0,1092 0,7703 0,6253 1,2014 0,9149 1,4796 1,0000 0,1349 0,1615 1,1397 0,9252 8,9041 6,7805 10,9656 7,4114 1,0000 1,1971 8,4471 6,8567 DKK JPY(100) CAD 7,4378 5,6639 9,1599 6,1909 0,8353 1,0000 7,0561 5,7276 1,0541 0,8027 1,2982 0,8774 0,1184 0,1417 1,0000 0,8117 1,2986 0,9889 1,5993 1,0809 0,1458 0,1746 1,2320 1,0000 USD COMPTANT ACHAT VENTE A 1 MOIS ACHAT VENTE A 3 MOIS ACHAT VENTE A 6 MOIS ACHAT VENTE A 1 AN ACHAT VENTE GBP CHF SEK DKK JPY(100) CAD 1,3136 1,3137 0,8113 0,8116 1,1997 1,1997 8,8738 8,8801 7,4312 7,4292 105,5299 105,5635 1,2960 1,2963 0,0001 0,0001 0,0002 0,0003 0,0004 0,0002 0,0119 0,0121 0,0008 0,0007 0,0219 0,0150 0,0010 0,0011 0,0006 0,0007 0,0008 0,0009 0,0011 0,0007 0,0349 0,0355 0,0021 0,0019 0,0558 0,0367 0,0031 0,0035 0,0017 0,0019 0,0021 0,0023 0,0022 0,0018 0,0697 0,0724 0,0049 0,0038 0,1262 0,0886 0,0074 0,0083 0,0046 0,0049 0,0053 0,0057 0,0049 0,0036 0,1369 0,1422 0,0082 0,0059 0,3431 0,2701 CNOETRIX BASE 100 AU 31/12/1998 GLOBAL 13 ANS 35 ANS 57 ANS 710 ANS 1015 ANS +15 ANS EMTXI EMTXIBE SOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS) Cours guichet par 100 pour le Yen INDICE 175,01 157,98 171,83 179,07 182,47 177,61 200,42 184,54 180,45 0,07 0,01 0,03 0,03 0,03 0,04 0,04 0,01 0,06 75,01 57,98 71,83 79,07 82,47 77,61 100,42 84,54 80,45 3,31 1,65 2,15 2,77 3,36 4,27 3,82 1,78 3,36 SOURCE FININFO BTF TAUX BTAN 0,0175 0,0195 12/07/12 05/07/12 28/06/12 21/06/12 14/06/12 07/06/12 31/05/12 24/05/12 16/05/12 10/05/12 0,07 0,06 0,07 0,09 0,08 0,08 0,08 0,09 0,08 0,08 TAUX PRIX 4.500 07/12 0.750 09/12 3.750 01/13 4.500 07/13 2.000 09/13 2.500 01/14 3.000 07/14 0.750 09/14 2.500 01/15 2.000 07/15 COUPON 0,04 100,78 0,1 100,24 0,17 102,42 0,29 104,93 0,3 102,34 0,39 103,52 0,52 105,35 0,59 100,38 0,69 104,8 0,91 103,39 PAYS TAUX DE RÉFÉRENCE BCE TAUX PRET MARGINAL TAUX REPO (REFI) TAUX DEPOT TAUX JOUR LE JOUR TAUX DE BASE TAUX JOUR LE JOUR FONDS FEDERAUX 2 ANS 10 ANS GENSAKI T/N TAUX JOUR LE JOUR TAUX D'ESCOMPTE TAUX DE BASE 10 ANS TAUX JOUR LE JOUR TAUX DE BASE NEW YORK ZONE EURO ZURICH USD EUR CHF Jour jour 0,15 0,34 0,05 LONDRES TOKYO GBP JPY MARCHÉS MONÉTAIRES 1 mois 3 mois 6 mois 1 an 0,57 0,51 0,2 0,15 0,29 0,03 0,57 0,44 0,12 0,43 0,48 0,01 0,5 0,02 0,65 0,04 0,54 0,01 0,74 0,21 0,91 0,05 LIBOR EURO EURO USD EURO CHF EUR USD CHF T/N 0,2 0,15 0,03 EURODEVISES 1 mois 3 mois 6 mois 1 an 0,3 1,7 2,1 2,04 0,57 0,15 0,57 0,43 0,18 0,01 0,21 0,05 EURO JPY EURO GBP YEN GBP 0,02 0,4 0,04 0,65 0,03 0,54 0,12 0,74 ROYAUME UNI USA JAPON 0,01 0,91 CANADA TAUX EN % 1.75 % 1.00 % 0.25 % 0.50 % 0.50 % 0.05 % 0.25 % 0.26 % 1.88 % 0.10 % 0.30 % 0.30 % 1.35 % 0.89 % 0.80 % 3.00 % INDICES DE RÉFÉRENCE DES EMPRUNTS À TAUX VARIABLES TAUX REF. BONS DU TRÉSOR VARIATION RENDE VARIATION DEPUIS MENT EN JOUR 31/12/98 % 04052012 MOY. MENS. 2010 Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. 2011 Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. 2012 Fév. Mars Avr. SOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS) MARCHÉ OBLIGATAIRE PRINCIPAUX TAUX DIRECTEURS 04052012 COURS À TERME DE L'EURO CONTRE LES PRINCIPALES DEVISES 04052012 À 16 H TAUX MARCHÉS MONÉTAIRES ET EURODEVISES 3,713 0,475 1,209 3,713 1,24 0,806 2,475 0,465 0,786 1,65 SOURCE BANQUE DE FRANCE EURIBOR 1 MOIS 3 MOIS TMM TME TMOR PUB PRIV 0,3386 0,3489 0,4768 0,4199 0,4431 0,6967 0,5777 0,4902 0,4230 0,4460 0,5830 0,6400 0,6180 0,7830 0,8330 0,8110 0,6860 0,7270 0,8480 0,8950 0,8800 0,9970 1,0420 1,0220 3,14 3,14 3,07 2,76 2,74 2,82 3,05 3,39 3,34 3,34 3,27 2,96 2,94 3,02 3,25 3,59 0,6672 0,6780 0,6483 1,0016 1,0230 1,1330 1,0033 0,8972 0,9963 0,9835 0,7845 0,6168 0,7940 0,8930 0,9020 1,1290 1,2430 1,2780 1,3710 1,3710 1,3470 1,3640 1,2220 1,1410 1,0180 1,0870 1,1760 1,3220 1,4240 1,4870 1,5500 1,5500 1,5360 1,5750 1,4810 1,4250 3,5 3,65 3,66 3,75 3,58 3,45 3,39 3, 2,71 3,02 3,6 3,23 3,7 3,85 3,86 3,95 3,78 3,65 3,59 3,59 2,91 3,22 3,8 3,43 0,3662 0,3587 0,3475 1,1410 0,4690 0,4090 1,0490 0,8600 0,7460 3,06 2,87 3,05 3,26 3,07 3,25 3,34 3,27 2,94 3,25 3,85 3,95 3,65 3,59 3,22 3,43 3,26 3,25 SOURCE CDC IXIS EURIBOR MOY. EONIA TECH HEBD. 10 1 MOIS 3 MOIS MARS 30 0,3490 0,4190 0,7770 0,37 AVR. 02 0,3880 0,4170 0,7710 0,37 03 0,3470 0,4160 0,7700 0,37 04 0,3430 0,4150 0,7680 0,37 05 0,3530 0,4140 0,7660 0,36 09 0,3520 0,4140 0,7660 0,36 10 0,3520 0,4140 0,7640 0,36 11 0,3470 0,4120 0,7600 0,36 12 0,3500 0,4110 0,7570 0,36 13 0,3410 0,4100 0,7530 0,36 16 0,3460 0,4090 0,7500 0,36 17 0,3460 0,4080 0,7460 0,36 18 0,3490 0,4080 0,7410 0,36 19 0,3460 0,4070 0,7370 0,36 20 0,3470 0,4070 0,7340 0,36 23 0,3440 0,4060 0,7310 0,36 24 0,3380 0,4060 0,7270 0,36 25 0,3380 0,4040 0,7240 0,36 26 0,3370 0,4020 0,7200 0,36 27 0,3430 0,4020 0,7150 0,36 30 0,3460 0,4000 0,7080 0,36 MAI 01 0,3440 0,4000 0,7080 0,36 02 0,3440 0,4010 0,7040 0,36 03 0,3430 0,3990 0,7000 0,36 04 0,3430 0,3990 0,6970 0,35 THE THOR PUB PRIV 2,85 3,05 3,05 2,85 2,85 2,85 2,97 2,97 2,97 2,97 2,97 3,1 3,1 3,1 3,1 3,1 3,06 3,06 3,06 3,06 3,06 3,06 3,06 3,05 3,05 3,05 3,17 3,17 3,17 3,17 3,17 3,3 3,3 3,3 3,3 3,3 3,26 3,26 3,26 3,26 3,26 3,26 3,26 3,05 3,05 3,05 3,17 3,17 3,17 3,17 3,17 3,3 3,3 3,3 3,3 3,3 3,26 3,26 3,26 3,26 3,26 3,26 3,26 3,06 3,06 3,06 2,99 3,26 3,26 3,26 3,19 3,26 3,26 3,26 3,19 MATIÈRES PREMIÈRES ISIN VALEUR FR0010771766 FR0010185975 FR0010798371 FR0010823476 FR0011073006 FR0010833053 FR0010816280 FR0010805358 FR0010844746 FR0000180994 FR0011018894 FR0000181034 FR0010748905 FR0010998005 FR0010870931 FR0000180549 FR0010922955 FR0010827055 FR0010632844 FR0010914390 FR0010797936 FR0010881573 FR0011069442 FR0010032839 FR0011018902 FR0010775098 FR0010449264 FR0010814061 FR0010354670 FR0010771444 FR0010978932 FR0010333302 FR0010973057 FR0010829762 FR0010773226 FR0010998187 FR0000180127 FR0000187783 FR0010771899 FR0010518894 FR0010820209 FR0010961128 FR0010796417 FR0010736660 FR0010544734 FR0010962704 FR0010532739 FR0010627109 AIFRA 4.97% OCE AIRFRANOCEA0420 ALCATOE5%01JAN15 ALTRAN JAN 15 ASSYSTORN4%JAN17 ATARIORAX% 15 ATOS OCEANE 0116 AUSY FRN20OCT14 AVANQUEST OCA AXA 3.75% 00 BPCEFRN 180314 BULL 2.25% 00 CAP GEM 3.5%14 CGGOCEANE1.75%JA16 CHARGOCA 01/01/16 COFIDUR 3% 98 CUOCEANE 01NOV2015 FAUR. OCE 4.50% FONC IENA OC FONCIE VOLTA ORANE G.DEGREN.11/12 GECINA 2.125% 16 GFI5.25%OCEJAN2017 INFOG.4% 09OC INGENICO2.75%JAN17 MAUPR 7.125% MICHELIN OCE0CP17 NEOOCE3.75%2 NEXANS OC 0113 NEXANSOCE4%1JAN OLGROUPOC7%DEC15 ORCO CV 1% 2013 ORPEAO OCE16 OXYOCE6%29DEC14 PEUGEOT OCE 16 PIERRE ET VAC OCE PUBLICIS 1%02 PUBLICIS OBC PUBOE3.125%30JUL QUANTEL OC SCBSMOC9%1JUL16 SILIC2.50%0117 SOIOE 6.25% 14 ST DUP.10%14 STERIA OSICE TECOCEANE 01JAN16 THEOLIA 2% 2014 VILMORIN OCEA0715 MÉTAUX NON FERREUX OR (euros CPROR/*cours hebdo) 04/05 Lingot 10 Florins 5 Dollars* 10 Dollars 20 Dollars 5 Roubles* 50 Pesos Latine Napoleon 1/2 napoleon* Souverain eli i* Souverain 1/2 Souverain* Suisse Tunisienne* Mark* Krugerrand Lingotin 500grs Lingotin 250grs Lingotin 100grs COURS 40390 250 355 700 1440 204 1559,75 249,9 249,9 140 308 299,9 150 242 257 318 1334,75 21000 10540 4200 03/05 PRIME PREC. 0 40410 2,31 248 16,88 350 15,23 710 18,49 1420 30,51 204,5 2,98 1559,75 6,57 237,1 6,57 244 19,4 137,1 4,18 311 1,44 294,1 1,47 165 3,2 248,4 9,59 258 9,96 319 6,25 1344,75 3,99 21300 4,38 10650 3,99 4290 ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP) 656,5 667 PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP) Fix1 16 069 16 313 Fix2 16 210 16 228 PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP) Fix1 37 401 38 083 Fix2 37 407 37 874 LONDON BULLION MARKET 04/05 ARGENT (en cents par oz) Fixage 2 990 OR (en dollars par oz) Fix1-Fix2 1 630-1 644 MÉTAUX STRATÉGIQUES CUIVRE (GIRM): Cathodes : 647,7 a compter du 04/05 PARIS 03/05 3 036 1 643-1 638 PALLADIUM (en dollars par once troy) 649-654 658-663 PLATINE (en dollars par once troy) 1 522-1 532 1 529-1 539 Base Cuivre Base Laminé Laiton 1 Titre Base Laminé Laiton 70/30 Base Laminé Laiton 85/15 Base Laminé Bronze 94/6 Base Laminé Bronze 94/4 PRODUITS PÉTROLIERS BISMUTH 99,99% (par lb) 10,7 AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX : 724,04 depuis le 04/05 564,16 depuis le 04/05 578,69 depuis le 04/05 651,36 depuis le 04/05 803,27 depuis le 04/05 776,86 depuis le 04/05 ZINC ELECTRO (UMICORE): SS PLOMB 95 10,7 CADMIUM 99,95% (par lb) 0,88 0,88 COBALT (CATHODES) 99,80% (par lb) 15,75 15,5 EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg) 13 13 FERRO MANGANESE (HC) (par tonne) 1265 1265 1900 depuis le 04/05 LONDON METAL EXCHANGE 04/05 03/05 ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne) Cpt 1925-1935 1950-1960 3 mois 1945,5-1946 1965-1975 Stocks 125140 126240 ALUMINIUM (en $ par tonne) Cpt 2047,5-2048 3 mois 2088-2088,5 Stocks 4990075 2047-2047,5 2088-2088,5 5004200 CUIVRE (en $ par tonne) Cpt 8295,5-8296 3 mois 8225-8225,5 Stocks 230625 8316-8318 8255,5-8256 235200 ETAIN (en $ par tonne) Cpt 21750-21775 3 mois 21650-21700 Stocks 14545 22000-22005 22050-22075 14510 NICKEL (en $ par tonne) Cpt 17365-17370 3 mois 17425-17450 Stocks 104280 17375-17380 17470-17475 103764 FERRO MOLYBDENE (par kg) 34,5 34,5 1275 1300 SELENIUM 99,50% (par lb) 61,5 62,5 2104-2104,5 2108-2110 360325 ZINC (en $ par tonne) Cpt 1995-1996 3 mois 1998,5-1999 Stocks 925550 2000-2000,5 2008-2008,5 927075 2125 2125 NEW YORK MAI 12 JUIN 12 JUIL. 12 SEPT. 12 DÉC. 12 Settlement 03/05 3038 3032 3033,5 3048,9 3049,5 3004 3012 3010 3006,7 3026 CUIVRE (en cents par lb) MAI 12 JUIN 12 JUIL. 12 AOUT 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 372,05 371,95 371,65 372,35 373,55 373,45 373,65 373,9 Vol 697 829 48716 8 OR (en dollars par once) MAI 12 JUIN 12 JUIL. 12 AOUT 12 OCT. 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 1644,7 1643,3 1643,9 1647,4 1648,7 1634,2 1636,8 1638,5 1639,8 1641,9 PLATINE (en dollars par once) JUIL. 12 OCT. 12 JANV. 13 AVR. 13 JUIL. 13 Settlement 04/05 Settlement 03/05 1531,8 1534 1526,6 1539,3 1542,1 1528,9 1531,1 1535 1539,9 1538,9 KUALA LUMPUR ETAIN (en dollars par tonne) JOU R Settlement 04/05 Settlement 03/05 Vol 21800 22300 50 EPEX SPOT FRANCE (en euros par MWh) BASE POINTE Clôture 04/05 Clôture 03/05 37,71 38,32 42,9 47,05 Vol 148713 69047 LONDRES (en dollars) 04/05 03/05 ANTIMOINE 99,65% (par tonne) 12950 12750 SINGAPOUR NAPHTA GASOLINE 97 JET KEROSENE GAS OIL FUEL OIL (180) FUEL OIL (380) 104,86-104,96 131,27-131,37 128,64-129,04 128,02-128,42 704,2-704,5 697,1-697,5 107,91-108,01 133,7-133,8 131,47-131,87 131,09-131,49 718-718,2 710-710,2 ÉMISSION CO2 Clôture 04/05 Clôture 03/05 117,32 113,41 113,04 118,88 116,08 115,84 SPOT Clôture 04/05 Clôture 03/05 6,61 7,05 Vol 34000 URANIUM Clôture 04/05 Clôture 03/05 988,25 984,25 981,5 980,75 980,5 MAI 12 JUIN 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 51,5 51,25 51,5 51,45 Clôture 03/05 98,51 98,91 99,19 99,39 99,55 102,54 102,92 103,2 103,4 103,54 AMSTERDAM - ROTTERDAM (en $ par baril) GAS, 0.1% SUL. 963,5-965 JET 0,3% SUL. 1033-1035 566 560,4 567,8 575,2 580,6 559,8 555,7 563,9 572,6 577,4 3579 2173 626 348 100 NEW YORK (en cents par lb) JUIL. 12 OCT. 12 MARS 13 MAI 13 JUIL. 13 Clôture 04/05 Clôture 03/05 Vol 20,85 21,21 22 22,01 22,03 20,65 21,07 21,88 21,89 21,91 33873 15944 9609 2553 1836 Prix indicatif de l'Organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 04/05 Prix indicatif : 2378,42 MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 DÉC. 12 MARS 13 Clôture 04/05 Clôture 03/05 Vol 1511 1526 1514 1495 1470 1517 1534 1518 1500 1478 1062 3684 1695 843 636 NEW YORK (en $ par tonne) Clôture 04/05 Clôture 03/05 2,29 2,38 2,45 2,34 2,43 2,5 Vol MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 DÉC. 12 MARS 13 Settlement 04/05 Settlement 03/05 0 2282 2287 2304 2301 2332 2307 2318 2327 2330 Vol 7093 2326 1094 1176 Clôture 04/05 Clôture 03/05 25,7 28,9 25,74 29,09 Vol POWERNEXT GAS FUTURES Vol 315325 151767 JUIN 12 JUIL. 12 AOUT 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 25,24 25,29 25,44 25,24 25,29 25,44 Vol Vol 42020 125501 49741 25986 14851 Vol 420699 91057 46232 43080 21999 BOIS 988,5-989,5 1052,5-1054,5 86,78 87,93 0 87,24 89,21 88,85 Vol 15 9369 2 Clôture 04/05 Clôture 03/05 Vol 1995 2019 2019 2011 1990 1951 1975 1985 1987 1978 78 5416 1746 2220 86 MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 DÉC. 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 173,4 174,85 177,7 181,55 174,3 175,8 178,3 182 Vol 23 8361 2594 1696 219,5 220,5 195,75 217,5 218 198,75 Vol 7054 20815 BLÉ À CHICAGO (en cents par boisseau) MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 603,75 609,5 624,25 608,25 615,5 631,5 Vol 748 70351 13488 MAIS À PARIS (en euros par tonne) Settlement 04/05 Settlement 03/05 213 214,25 186,5 215 216,5 188 Vol 1388 514 348 MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 662,25 620,25 535,25 650,75 614,5 537,5 MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 Settlement 03/05 14,96 15,21 15,42 14,94 15,19 15,4 Settlement 04/05 Settlement 03/05 331,5 340 343,75 336 344,5 348 MAI 12 JUIL. 12 NOV. 12 Settlement 04/05 Settlement 03/05 173 172 149,5 177 171,5 151,35 Settlement 04/05 Settlement 03/05 Vol 292,1 286,5 291,3 291 287,5 293,5 178 520 214 NEW YORK (cont. No2 - en cents par lb) MAI 12 Settlement Settlement 04/05 03/05 123,05 126,35 Vol 3 FR0010910562 FR0010304733 FR0010134247 FR0010734509 FR0010490912 FR0010772921 FR0010876813 FR0010325035 FR0010329292 FR0010198309 FR0010379529 4558 160523 34728 FR0010980045 FR0010964247 FR0010518688 Vol FR0010355644 FR0010492694 75 530 62 AVOINE À CHICAGO (en cents par boisseau) MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 FR0010630590 FR0010805366 FR0010944876 FR0010944884 FR0010292755 RIZ À CHICAGO (en cents par lb) Settlement 04/05 FR0010575563 FR0011073915 FR0010356535 Vol MAIS À CHICAGO (en cents par boisseau) Vol 26 1147 5 Vol 12 160 441 FRET MARITIME BALTIC DRY INDEX : 1157 LE 04/05/12 BALTIC PANAMAX INDEX : 1527 LE 04/05/12 BALTIC CAPESIZE INDEX : 1576 LE 04/05/12 BALTIC SUPRAMAX INDEX : 1118 LE 04/05/12 BALTIC DIRTY INTERN. TANKER :763 LE 04/05/12 BALTIC CLEAN INTERN. TANKER :622 LE 04/05/12 1,00 P.1 1,03 P.1 2,81 1,00 P.1 1,00 P.1 1,00 P.1 26,39 P.1 1,01 P.1 1,00 P.1 4,41 P.1 242,3 39,01 17,75 84,7 7,28 44,02 283, 7, 8,3 9,49 161,8 1,00 P.10 1,00 P.1 1,00 P.1 27,00 P.1 1,00 P.1 1,00 P.1 1,01 P.1 1,06 P.1 1,00 P.1 2,00 P.1 1,11 P.1 1,00 P.1 2,65 P.100 1,00 P.1 1,22 P.1 1,04 P.1 1,00 P.1 1,02 P.1 1,00 P.1 1,00 P.1 1,00 P.1 1,07 P.1 1,00 P.1 1,00 P.1 1,00 P.1 1,00 P.1 18,00 P.1 1,00 P.1 1,01 P.1 1,00 P.1 1,05 P.1 1,13 P.1 1000,00 P.1 1,03 P.1 1,00 P.1 8,64 P.1 1,08 P.1 FR0010690099 FR0010718379 FR0010645200 FR0010617027 FR0010897082 FR0010957621 FR0010814186 FR0010671891 FR0010203299 LU0234878881 FR0010781021 FR0010681569 FR0010489815 FR0010207811 FR0010480723 FR0000312928 FR0010485466 FR0010622241 FR0010629725 FR0010585224 FR0010435438 FR0010286542 C SOUS 14/12/14 03/04/13 30/04/13 31/07/13 09/07/15 20/10/16 30/07/15 31/12/14 31/12/14 08/04/16 24/07/14 17/07/14 21/04/15 09/12/13 11/07/13 13/03/17 03/11/12 30/04/12 30/04/13 14/03/13 22/12/13 30/09/12 30/09/14 01/12/13 02/08/14 31/12/12 25/02/14 12/07/14 13/06/15 30/06/14 25/11/13 18/11/14 07/11/13 01/07/12 18/11/12 14/08/15 29/12/15 31/12/12 18/07/12 31/12/12 24/09/22 18/07/14 30/06/14 20/07/15 12/03/13 08/03/16 01/03/13 VALEUR PRIX EM ADCSIIC122014 0,24 AKKA T.BSAAR 13,8 ALPHA M.O.S. BS 4,25 ASSYSTEM 0713 35, ASSYSTEM 07L15 11,1 AUSY BSAAR 16 17, AVIAT LATEC.BS 10, BELV BSAR2014 55, BELVEDERE 55, BONBSAAR2016 80, BONDUELLE BSAAR 113,75 CAMESO BSAR 14 0,72 CESAR BSAR 0,6 CSCOM BS13B 45,48 DANE ELEC.BS 5,13 DERICHEB0317 6,7 DEVOTEAM 36, DMS BC 0,3 DMS BSA D 0,5 EUROFINS BSAR 55, FONCIER PARIS BS 110, FONCINEAABSA 40,7 GROPEN 0914 15,54 HAVBSAAR2013 4,3 HF BSAAR 020814 26,7 INFOGRA BS 12 6, ITS GROUP BSAR 2,57 KEYRUS BSAAR 14 1,8 LVLBSAAR2015 21,88 MAUREL PROM BS 14,2 MECELEC BSA 1111 3,5 MRR BR.BSAAR14 16, NEXTRADIOTV BS 21,23 OENEO 2,5 ORCO BSAR 68,61 ORPEA BSAAR 15 37,9 OVGBSAAR2015 6,48 OXYME BS1209 10,75 PCAS 9, PCASBSAR1212 6,9 PUBLICIS 30,5 RADIAL BSARA 14 126, SCBSM BS 5,8 STEF BSAAR20 51,2 TOUAX BS 0313 37,55 TOUAXBSAR12 32,91 U10 BSAR 14, TAC BT 8,56 3,28 11,74 0,56 3,51 16,66 2,68 24,77 5,31 4,78 2, 8,12 2,64 2,77 12,42 28,01 3,77 1,75 8,37 13,12 21,5 1,98 9,13 24,81 0,22 2,32 3,67 3,09 3,89 2,83 7,69 4,4 4,72 5,49 0,76 62,79 10,51 7,46 8,17 2,6 9,68 35,33 8,7 4,63 3,31 4,47 PARITÉ FIN CONV 23/03/15 23/03/20 18/12/14 22/12/14 06/12/16 01/04/15 23/12/15 04/02/15 01/01/17 01/01/33 23/12/13 22/12/15 22/12/15 31/12/24 22/10/15 22/12/14 20/12/13 29/07/20 17/11/12 04/12/15 22/12/16 01/04/20 22/12/16 22/07/14 22/12/16 22/01/15 23/12/12 22/12/15 16/12/15 15/05/13 22/12/15 18/12/14 20/12/15 22/09/15 09/01/18 21/07/14 21/12/12 22/06/16 01/01/17 28/08/14 20/03/14 31/12/12 23/12/15 22/12/14 20/06/15 RJ CRB REUTERS COM. MOODYS COM. OR INDUSTRIEL LMEX CBOE GOLD AIG COM. SPOT DJ UBS COM. 297,15 2930,83 6226,86 40113 3488 184,62 137,14 426,23 137,14 03/05 301,46 2957,72 6259,85 40469 3502,9 183,35 138,38 428,77 138,38 D COURS 1,00 P. 1, 0,010 1,36 P. 1, 18,000 1,00 P. 1, 0,050 1,00 P. 1, 0,022 1,00 P. 1, 5,000 1,01 P. 1, 2,511 1,00 P. 1, 2,221 1,00 P. 1, 52,000 1,00 P. 1, 35,000 1,00 P. 1, 3,400 1,00 P. 1, 2,650 1,00 P. 1, 0,036 1,18 P. 1, 0,035 1,00 P. 1, 0,261 1,00 P. 2, 0,014 128,00 P.455, 0,930 1,00 P. 1, 0,639 1,00 P. 1, 0,001 1,00 P. 1, 0,014 1,00 P. 1, 40,500 1,00 P. 10, 0,900 1,02 P. 1, 0,070 1,00 P. 1, 0,120 1,00 P. 1, 0,397 1,00 P. 1, 0,707 1,12 P. 1, 0,340 1,00 P. 1, 3,099 1,00 P. 1, 0,250 1,03 P. 1, 3,000 1,19 P. 10, 0,230 1,00 P. 1, 0,370 1,00 P. 1, 0,200 1,11 P. 1, 100,000 1,00 P. 4, 0,012 1,03 P. 1, 0,298 1,06 P. 1, 2,010 1,00 P. 6, 0,044 1,00 P. 3, 0,059 2,00 P. 5, 0,020 1,00 P. 1, 0,010 1,00 P. 1, 8,150 1,00 P. 1, 1,00 P. 10, 0,041 1,00 P. 1, 3,500 1,03 P. 1, 3,600 1,05 P. 4, 0,720 1,00 P. 1, 0,110 INDICES 04/05 JUS D’ORANGE CHICAGO (en $ par 1000 bdft) MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 Prix indicatif de l'Organisation internationale du café (cents US/livre) : Prix composé : 155.71 Moyenne quinze derniers jours : 205.461 NEW YORK-ARABICA (en cents par lb) NEW YORK (cont. N°2 - cents par lb) MAI 12 JUIL. 12 OCT. 12 Settlement 03/05 BLÉ FOURRAGER À LONDRES (en £ par tonne) CAFÉ MAI 12 JUIL. 12 SEPT. 12 NOV. 12 JANV. 13 COTON Settlement 03/05 MAI 12 AOUT 12 NOV. 12 Settlement 04/05 LONDRES-ROBUSTA (en $ par tonne) Indice CotLook A : 97,9, le 04/05//12 Settlement 04/05 FR0010561985 BLÉ DE MEUNERIE N°2 À PARIS (en euros par tonne) JUIN 12 AOUT 12 NOV. 12 CACAO Vol GAZ NATUREL NORD DA SUD DA NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril) Clôture 04/05 Vol LONDRES (en £ par tonne) LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne) 962,5 958,25 954,75 952,5 953,75 Clôture 03/05 POWERNEXT GAS SPOT PRODUITS PÉTROLIERS MAI 12 JUIN 12 JUIL. 12 AOUT 12 SEPT. 12 AOUT 12 OCT. 12 DÉC. 12 MARS 13 MAI 13 Clôture 04/05 BLUENEXT (en euros par tonne) JUIN 12 JUIL. 12 AOUT 12 CONTRATS A TERME POINTE MAI 12 0 47,75 JUIN 12 0 50,75 JOUR JUIN 12 JUIL. 12 LONDRES (en dollars par tonne) NYMEX ( en $ par Mbtu) CONTRATS A TERME BASE MAI 12 0 38,95 JUIN 12 0 39 JUIN 12 JUIL. 12 AOUT 12 SEPT. 12 OCT. 12 MÉTAUX STRATÉGIQUES 736-737 679-689 URANIUM NYMEX (en $ par lb) ÉLECTRICITÉ LONDRES-BRENT (en $ par baril) Settlement 04/05 1065-1068 702-703 643-646 SILICIUM (par tonne) FRENCH FUTURES PLOMB (en $ par tonne) Cpt 2079,5-2080 3 mois 2089,5-2090 Stocks 358425 1035-1038 FUEL LOURD 1% DE SOUF. 3.5% DE SOUF. CÉRÉALES SUCRE GERMANIUM (par kg) NEW YORK ARGENT (en cents par once) PARITÉ 10,8 BONS DE SOUSCRIPTIONS NOM MÉTAUX PRÉCIEUX CLÔTURE LESECHOS.FR/BOURSE LUNDI 7 MAI 2012 A. AGRO FARMA 16 AIR FRANCE-KLM 23 AIRBUS 19 ALSTOM 28 ALTRAN 28 ARCELORMITTAL 28 ATOS 22 B. BNP PARIBAS 25 C. CA CHEUVREUX 27 CAPGEMINI 22 CARREFOUR 24 CEGEDIM 22 CERNER 22 COMPO FRANCE 16 COSTA 15 D. DEXIA 25 DOUX 19 E. EADS 28 EDF 6, 20 EDISON 20 EIRCOM 21 ETA 16 EURAZEO 26 EUROPCAR 26 F. FAGOR BRANDT 20 G. GDF SUEZ 6 GORE-TEX 18 GRAFF DIAMONDS 19 I. INDORAMA 18 J. JBS 19 JET METAL TECHNOLOGIES 16 L. LA POSTE 24 LAFARGE 24 LECLERC 24 LEGRAND 28 Mardi 8 mai Fériée en France, la journée s’annonce calme. Au menu, seule la production industrielle de mars en Allemagne est affichée. Mercredi 9 mai Le Japon ouvre le bal avec son indicateur économique avancé de mars. L’Allemagne et la France suivent avec leur balance commerciale sur mars. Jeudi 10 mai C’est au tour de la Chine avec sa balance commerciale d’avril. En France, il sera question de la production industrielle et des chiffres du commerce extérieur de mars. La Banque d’Angleterre donnera sa décision sur les taux outre-Atlantique. Vendredi 11 mai La journée sera chargée avec l’inflation, la production industrielle et les ventes au détail d’avril en Chine. Les prix seront à l’honneur ce jour-là, puisque l’Allemagne publiera son inflation d’avril et les Etats-Unis les chiffres concernant la production. LONGUE DURÉE La longévité des Premiers ministres V. VENINOV 19 VEOLIA ENVIRONNEMENT 24 VOLUNTIS 22 W. WENDEL 26 Y. YAHOO! 22 NDEX DES AVIS FINANCIERS AG2R LA MONDIALE 19 AIR FRANCE 21 ALSTOM 23 CAPGEMINI 24 CFCAL 24 GUY DEGRENNE 27 SECURINFOR 24 ANNONCES LÉGALES 24 SUR LE WEB CRIBLE L’AGENDA DES MARCHÉS Aujourd’hui La semaine commencera avec la publication des indices de confiance des investisseurs de l’institut allemand de conjoncture Sentix pour la zone euro. M. MAINFIRST 27 MATERIS 26 MCKESSON 22 MEDASYS 22 N. NOVACAP 16 R. RBS 25 RENAULT 28 S. SANOFI 19 SMTC 16 STMICROELECTRONICS 28 T. THALES AVIONICS 19 THOMAS COOK 23 LE DOSSIER François Hollande, président La vague et la houle La Bourse ignore les bonnes nouvelles d’Alstom. u large de l’archipel des Orcades, Alstom est en passe de maîtriser l’énergie des vagues pour produire de l’électricité. En revanche, canaliser la houle boursière parisienne demeure un mystère impénétrable pour le champion mondial des turbines hydrauliques. Le rebond de 58 % du bénéfice net sur l’exercice clos fin mars et l’annonce d’objectifs consistants pour les trois années à venir ont étrangement été perçus par les investisseurs comme le bon moment pour stopper la marée montante sur le titre. Celui-ci a gagné 12,1 % depuis le 1er janvier quand le CAC 40, lui, est juste à l’équilibre et que l’action Siemens, qui a bu la tasse d’une alerte sur ses profits, est en retrait de 8,4 %. Rien de plus normal, puisque le grand concurrent allemand n’a pas réussi à renouveler la totalité de son chiffre d’affaires par de nouvelles commandes sur les six derniers mois, alors que celles du français ont dépassé de 17 % les facturations de janvier à mars. La décote boursière d’Alstom, de 16 % à 22 % par rapport à Siemens selon les ratios estimés par AlphaValue, laisse un courant d’autant plus favorable au titre qu’il peut s’appuyer sur la promesse d’une croissance d’au moins 5 % par an du chiffre d’affaires jusqu’en 2015, horizon fixé à la marge opérationnelle pour arriver « autour de 8 % », soit au-dessus de son étiage de 2008. Le fabricant du TGV vaut deux tiers de moins en Bourse qu’il y a quatre ans, alors que ses profits n’ont baissé que de 14 % et que son carnet d’ordres a grossi d’un quart. Rien qui justifie de le garder sur le sable. A Le prochain tour BNP Paribas préserve son acquis sur le terrain de la solvabilité. Le grand concours pancontinental de la solvabilité a beau ne pas être retransmis en Eurovision, les « basis points » distribués y pèsent encore plus lourd. La première banque de la zone euro par la capitalisation boursière, Banco Santander, affiche ainsi dans sa dernière livraison trimestrielle un ratio de capital de 9,11 % (exprimé en encours de crédit pondérés des risques), 11 points de base de mieux que le score minimal de 9 % exigé par l’Autorité bancaire européenne pour la mi-2012. Le taureau espagnol ne peut toutefois pavoiser dans l’arène, puisque son dauphin franco- Son parcours, son programme, les défis qui l’attendent : retrouvez tous les informations clefs du nouveau président de la République. italo-belge BNP Paribas en est déjà à 10 %, pas plus que le coq gaulois ne doit renoncer à monter sur ses ergots, puisque même la Société Générale dame le pion au géant ibère avec 9,4 %. Bien sûr, les investisseurs préféreraient jauger les compétiteurs sur la croissance de leurs revenus avant provisions, comme ce dernier les y invite. Mais ils doivent aussi penser au prochain tour de la solvabilité bancaire, celui des normes internationales renforcées Bâle III dont le non-respect pourrait se traduire par des augmentations de capital fort dilutives au vu de la décote des actions bancaires en Europe. Fort de l’avance accumulée et de la cession de Klépierre, BNP Paribas a besoin d’une génération de capital par mise en réserve des bénéfices bien plus modérée que la Société Générale, et pendant moins longtemps. Le conquistador sud-américain ne donne pas de chiffrages aussi précis pour janvier 2013. Il pourra se le permettre tant que ses actifs émergents auront autant la cote. lesechos.fr/fhollande LES DATA Tous les résultats détaillés du second tour Une voix contre Warren Buffett, qui a raté Apple, ne croit pas plus à Facebook. Il y a eu un événement en marge du « Woodstock des capitalistes », ainsi que Warren Buffett dénomme l’assemblée générale de sonholdingBerkshireHathaway.DesonrepaireduNebraska,l’Oracle d’Omaha a déclaré samedi qu’il ne souscrirait pas à l’introduction en Bourse de Facebook, pas plus d’ailleurs qu’il n’a de page sur le réseau social aux 900 millions d’amis. Les banquiers de Morgan Stanley, JPMorgan Chase et Goldman Sachs qui dirigent l’opération minimiseront sans doute la portée de l’avis de celui qui a manqué le quadruplement en trois ans de l’action Apple faute de « conviction » sur la valeur du fabricant de l’iPhone, et qui n’a dans son portefeuille qu’une seule valeur technologique, IBM. Le milliardaire se tient d’ailleurs par principe à l’écart de ces grands shows où il juge « mathématiquement impossible » de réaliser le meilleur investissement possible. Mais le fait qu’il s’avoue incapable d’évaluer la valeur de Facebook dans cinq ou dix ans devrait ajouter un énième signal rouge sur le tableau des investisseurs. Fixée entre 77 et 96 milliards de dollars, la fourchette de valorisation leur fait miroiter un gain à courttermeparrapportaux100milliardsponctuellementatteintsur les marchés gris. Une question de foi plus que de conviction… DR LES ENTREPRISES CITÉES Retrouvez la carte interactive des résultats département par département, commune par commune. lesechos.fr/resultats LE TWEET DU JOUR @FlorianC: Il est 20h sur Twitter, 19h en France lesechos.fr/tweetdujour LE SONDAGE DU JOUR A quelle heure avez-vous appris le résultat de la présidentielle : Avant 20 heures ? A 20 heures ? Votez sur lesechos.fr/sondage Le sondage précédent : Finalement, la campagne présidentielle a été... Décevante : 64,8 % Intéressante : 35,2 %. EN VUE Valérie Trierweiler Avec 600 titres de presse disponibles Lekiosk entend à la fois offrir une « expérience de lecture » au lecteur et « accompagner » les éditeurs de presse dans les transformations qui touchent leur métier. MORCHOISNE POUR « LES ECHOS » 2012 La nouvelle première dame du pays ne découvrira pas l’Elysée quand elle y entrera aux côtés de François Hollande, car plus de vingt années de journalisme politique l’ont depuis longtemps accoutumée à fréquenter les palais de la République. Un tel univers contraste avec le cadre pas très glamour de sa jeunesse angevine, passée dans les cités populaires du Grand-Pigeon et de Monplaisir, entre un père invalide amoureux des livres et une mère caissière à la patinoire municipale. Petite-fille, nonobstant, du propriétaire d’une ancienne banque de la ville, cette cinquième d’une fratrie de six a trouvé de la ressource pour monter dans la capitale et y décrocher un DESS de sciences politiques à la Sorbonne. A « Paris Match » puis sur la chaîne Direct 8, la jeune femme au caractère bien trempé, mariée à un ami d’enfance avant d’épouser un journaliste dont elle a également divorcé, a appris à opposer sa beauté distante aux entreprises des élus masculins. Si cette mère de trois enfants, auteur en 1992 d’une interview de Ségolène Royal à la maternité, a connu tôt François Hollande à titre professionnel, c’est dès avant la présidentielle de 2007 que Cupidon a planté sa flèche. L’admiratrice de Romain Gary a cherché à demeurer en retrait durant la récente campagne, même si sa présence au premier rang des meetings en disait long sur son rôle auprès du candidat socialiste. Discrétion révolue, tant celle aux yeux de qui « première dame est un second rôle » doit maintenant vivre le « troisième tour » sous les lumières des projecteurs. DR LA VIDÉO Café Digital : Ari Assuied, Lekiosk lesechos.fr/cafedigital LES PLUS LUS HIER 1. Londres et le désert anglais 2. La Grèce vote aussi, et joue son avenir en Europe 3. Bruxelles appelle à un nouveau pacte européen d’investissement 4. La participation atteint 71,96 % à 17 h en métropole 5. Les Grecs aux urnes dans un climat de colère LES PLUS PARTAGÉS De qui les entreprises ont-elles besoin ? D’experts qui leur ressemblent. Parmi les 19 premiers ministres de la Ve République, Georges Pompidou reste de loin le recordman de la longévité, devant Lionel Jospin et François Fillon, tand is qu’Edith Cresson a effectué le plus bref passage à Matignon. La durée moyenne des fonctions des chefs de gouvernement a été de trente-trois mois. Présents dans plus de 150 pays, les experts de Deloitte accompagnent un nombre croissant de clients français à l’international. Cette culture globale, doublée d’une parfaite connaissance des spécificités de chaque pays, toutes les entreprises et organisations peuvent en bénéficier. Qu’elles soient globales ou locales. www.deloitte.fr © 2012 Deloitte SA - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited Sur Facebook 1. Les Grecs aux urnes dans un climat de colère 2. La participation atteint 71,96 % à 17 h, en métropole 3. Grèce : les partis au pouvoir sanctionnés, la droite revendique la première place Sur Twitter 1. Les Grecs aux urnes dans un climat de colère 2. La participation atteint 71,96 % à 17 h en métropole 3. Hollande parlerait à Angela Merkel dès dimanche Sur LinkedIn 1. La participation atteint 71,96 % à 17 h en métropole 2. Bayrou a voté à Pau, Mélenchon à Paris, Le Pen à Hénin-Beaumont 3. Les Grecs aux urnes dans un climat de colère