Le tourisme au Pérou ( Sujet et annexes ) 29042011

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Le tourisme au Pérou ( Sujet et annexes ) 29042011
GEOGRAPHIE DU TOURISME ET HISTOIRE DES
CIVILISATIONS
Avril 2011
KEROURIO Philippe
BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR
VENTES ET PRODUCTIONS TOURISTIQUES
Epreuve E3 : GEOGRAPHIE ET HISTOIRE DES
CIVLISATIONS
Durée : 4 heures
Coefficient : 3
L’usage de la calculatrice n’est pas autorisé
1 sujet
Dès que le sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet et que les fonds de carte
au format a3 figurent en double exemplaire.
SUJET :
Le tourisme au Pérou
La richesse culturelle, historique et naturelle du Pérou en fait un lieu exceptionnel pour le
développement de l’industrie touristique.
Le tourisme au Pérou a commencé à se développer dans les années 1990 avec la stabilisation
de l'économie et la construction d'infrastructures touristiques. Aujourd'hui, le tourisme est la
3ème plus importante industrie du pays après la pêche et l'activité minière. Le tourisme est
dirigé vers les monuments archéologiques, l'écotourisme dans l'Amazone péruvienne,
le tourisme culturel dans les villes coloniales, le tourisme gastronomique, le tourisme
d'aventure et la balnéothérapie. Selon une étude du Gouvernement péruvien, le taux de
satisfaction des touristes ayant visités le Pérou est de 94%. Le tourisme est l'activité
économique qui augmente le plus dans le pays, augmentant chaque année de 25% sur les 5
dernières années. Le tourisme y augmente plus vite que dans n'importe quel pays de
l'Amérique du sud. Les pays dont proviennent le plus grand nombre de touristes sont
les États-Unis, le Chili, l'Argentine, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, le Brésil,
l'Espagne, le Canada, et l'Italie.
Dans le cadre d’une réunion de travail sur l’Amérique andine, il vous est demandé d’évaluer
les potentialités touristiques du Pérou et d’élaborer un rapport sur la situation actuelle du
Tourisme dans ce pays ainsi que sur ses perspectives de développement à moyen terme .
Le croquis obligatoire sera accompagné d’une légende. Celle-ci précisera les
principaux foyers actuels de Tourisme (Villes, sites culturels, sites naturels, …),
ainsi que les éléments du contexte géographique et géopolitique du pays .
Philippe KEROURIO, Aix-en-Provence, le 29 avril 2011
ANNEXES
Relevé météorologique de Lima-altitude: 13 m
(période: 1961-1990)
mois
jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température
19,4 19,8
minimale
moyenne (°C)
17,9 16,4 15,6 15,2 14,9 14,9 15,5 16,6 18,2
17
Température
maximale
26,1 26,8 26,3 24,5 22,0 20,1 19,1 18,8 19,1 20,3 22,1 24,4
moyenne (°C)
22
Précipitations
0,8
(mm)
0,4
19,5
0,4
0,1
0,3
0,7
1
1,5
0,7
0,2
0,1
0,2
6
Source : Le climat à Lima (en °C et mm, moyennes mensuelles)
Relevé météorologique de Cuzco-altitude: 3312 m
mois
jan.
fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température
minimale
moyenne (°C)
6,6
6,6
6,3
5,1
Température
maximale
moyenne (°C)
18,8
18,8
19,1
19,7 19,7 19,4 19,2 19,9 20,1 20,9 20,6 20,8
2,7
Précipitations
160,0 132,9 108,4 44,4 8,6
(mm)
0,5
2,4
0,2
3,9
1,7
8,0
4,0
5,5
6,0
6,5
4,3
19,8
22,4 47,3 78,6 120,1 737,0
Source : Le climat à Cuzco (en °C et mm, moyennes mensuelles)
Relevé météorologique d'Iquitos-altitude : 126 m
mois
jan.
fév.
mar.
avr.
mai
jui.
jui.
aoû.
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température
minimale
moyenne (°C)
22,1
22,0
22,1
22,1
21,9
21,3
20,8
21,1
21,4
21,8
22,1
23,2
21,8
Température
maximale
moyenne (°C)
31,6
31,7
31,9
31,0
30,6
30,4
30,9
31,6
32,1
31,9
31,9
31,7
31,4
Précipitations
279,0 226,7 279,0 309,8 273,7 190,1 181,9 164,6 189,0 241,9 260,2 282,4 2 878,3
(mm)
Source : Le climat à Iquitos (en ° C et mm, moyennes mensuelles)
Le tourisme marche fort au Pérou
Samedi 12 Février 2011
L'année 2010 a encore été une année positive pour le tourisme au Pérou qui
profite de ses vestiges et de son boom économique.
Près de 3 millions de touristes étrangers ont visité le pays andin en 2010, ce qui représente
une hausse de 12% par rapport à 2009, d'après le ministère du tourisme péruvien. Selon les
statistiques du ministère, la majorité des touristes sont en provenance du voisin chilien
(45,9%), suivi par les Etats-Unis (12,2%), l'Equateur (7,6%), la Bolivie (6%), l'Espagne (5,7%)
et l'Argentine (4,7%).
Pour le mois de Décembre 2010, ce sont les touristes américains qui sont venus en masse
(25,6%), suivi des argentins (7,8%), du Brésil (6,4%) et de l Colombie (6,3%). Les péruviens
sortent aussi de leur pays puisque 207 441 péruviens ont voyagé à l'étranger lor du dernier
mois de Décembre, soit une hausse de 8,7% par rapport à Décembre 2009.
Ou vont les péruviens? Principalement chez le voisin chilien (46,6%), en Bolivie (13,3%), aux
Etats-Unis (11,5%) et en Equateur (6,7%).
Augmentation de la fréquentation touristique au Pérou
l'Echo touristique, le 22 avril 2008
La destination a accueilli plus de touristes à l'aéroport international Jorge
Chavez en 2007 (+16%) grâce aux efforts menés pour redorer son image.
Le Pérou est optimiste. Le nombre d'arrivées de touristes par l'aéroport international Jorge
Chavez en 2007 est en hausse de 16% par rapport à l'année précédente. La France est le
troisième pays émetteur de touristes après l'Espagne et le Royaume-Uni, avec 46 055 arrivées
à l'aéroport Jorge Chavez en 2007, soit une augmentation de 11,8% par rapport à 2006. Le
pays passe du 81ème au 70ème rang des pays les plus compétitifs en matière de tourisme,
d'après le classement du FEM (Forum Economique Mondial), soit +11 places sur un total de
130 pays, et cela grâce à des efforts menés sur l'image de la destination.
Les Uros sont un peuple disparu peuplant anciennement les îles flottantes du même nom,
du lac Titicaca au Pérou. Le nom indien originel des Uros en langue uru était Kïotsuñi.
Les Uros se sont éteints complètement, dans les années 1950, abandonnant leur terre de
roseaux aux Indiens aymaras de Puno. Ces derniers occupent les îles flottantes à des fins
touristiques, en y perpétuant les traditions Uros.
AU PÉROU, 2011 SERA L'ANNÉE DU MACHU PICCHU
2011 a été déclaré par l'entremise d'une loi péruvienne, année du site de Machu Picchu!
Pour ceux qui l'ignoraient c'est un 24 février 1911, que Hiram Bingham, l'archéologue Nord
américain de l'Université de Yale, fut mené par des locaux jusqu'à un site archéologique
perdu dans les frondaisons, mais où vivaient néanmoins deux familles dont un fils de huit ans
fait les honneurs à l'archéologue sous le choc.
La publicité qui va entourer cette redécouverte assurera la renommée de l'Américain, de son
université, du site archéologique et du Pérou.
Bingham et son équipe trouvera au cours de fouilles dans le site plusieurs dizaine de milliers
d'objets dont son Université demandera le prêt pour 18 mois aux autorités péruviennes pour
en faire l'examen.
99 ans plus tard, le site de Machu Picchu a été visité par des millions de touristes et a été
sélectionné parmi les 7 nouvelles merveilles du monde, mais les pièces n'avaient toujours pas
été restituées.
Le chef de l'Etat péruvien demandera alors au Président Barack Obama d'intervenir dans le
litige opposant l'université qui n'entendait pas restituer les objets et le Pérou qui entendait
bien célébrer en grand la récupération de ces pièces après un siècle d'attente!
Un accord est signé 2011 sera donc en principe l'année Machu Picchu, sachant que 2010 fut
l'année où l'accès à ce dernier a été coupé pendant plusieurs mois à 100% et jusqu'au 1er
juillet accessible à seulement 30% de sa capacité en raison de pluies torrentielles et
d'infrastructures non préparée à pareil déluge.
Nous espérons que 2011 sera donc belle, avec assez de pluies pour les agriculteurs et les
réserves d'eau mais surtout avec tout le soleil permettant d'apprécier ce site dans toute sa
splendeur mais plus que tout révélant enfin au monde les milliers d'autres attraits
extraordinaires du Pérou, les centaines de sites fabuleux, ses paysages, ses cuisines, sa
gastronomie, ses arts, ses artisanats,sa biodiversité, etc.
Mardi 4 Janvier 2011
Guy Vanackeren
Le parc national de Manú est situé sur le versant oriental de la cordillère des Andes dans
le sud-est du Pérou. Il est classé depuis 1973, reconnu réserve de biosphère en 1977 et sur
la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987.
Le parc est la plus grande partie d’une réserve de la biosphère de deux millions d’hectares
de forêt primaire, deux autres zones étant confièes à la sauvegarde des autochtones pour
l'une, à l'exploitation touristiques pour l'autre. Il héberge près d’un millier d’espèces
d’oiseaux dont sept espèces d’aras. Y vivent également le tapir, le jaguar, la loutre géante.
Près du "Manu Wildlife Center" se trouvent plusieurs « salines ». Ce sont des falaises
argileuses riches en minéraux naturel. Des milliers de perroquets s’y rassemblent pour
manger la terre et absorber les sels minéraux. Cela a pour effet de produire un magnifique
spectacle qui attire les touristes.
Dans le parc ont été découverts les pétroglyphes de Pusharo. Bien que l’accès soit très
difficile, l’intrusion de touristes dans certaines zones protégées est dénoncée par certaines
associations.
Trekking au Pérou
Le Pérou est un pays aux multiples facettes, notamment de par ses trois grands ensembles
géographiques très différents : la jungle, la côte, et les chaines montagneuses.
Chacune de ses superbes régions est riche en paysages, en culture et en coutumes.
D’une part l’Amazonie, poumon de la planète ; d’autre part les Andes, plus grandes chaines
de montagne du globe, et enfin les 2414 kilomètres de côtes. Le Pérou offre ainsi une beauté
naturelle recherchée par grand nombre de voyageurs et ceci particulièrement dans les Andes,
la chaine de montagne préféré des trekkeurs.
Nous avons donc répertorié les plus beaux treks du Pérou andin, un passage obligatoire pour
tous les amoureux de la randonnée pédestre.
La Cordillera Blanca (cordillère blanche)
La cordillère blanche, avec plus de 30 sommets dépassant allègrement les 6000 mètres, est la
plus grande chaine montagneuse du globe. Son plus haut sommet le mont Huascaran atteint
6768 mètres et est, pour ainsi dire, le plus haut sommet du Pérou. Du fait de la présence de
glaciers, plus de 100 lacs parsèment le parc du Huascaran (inscrit au patrimoine mondial en
1985).
Le trek le plus emprunté de la cordillère blanche est incontestablement le trek de Santa Cruz
et c’est aussi un des plus beaux de la cordillère. Durant les 4 ou 5 jours de marche, vous
aurez tout le loisir d’admirer les sommets les plus époustouflants de cette cordillère ainsi que
de magnifiques lagunes.
Le trek de L’Alpamayo quant à lui, consiste en une longue traversée est-ouest de l’extrême
nord de la Cordillère Blanche. Isolement garanti car le site est moins fréquenté, néanmoins,
ce trek figurent parmi les plus étonnants de la Cordillera Blanca. En milieu de parcours,
l’Alpamayo s’élèvera sous son angle le plus parfait.
La Cordillera Huayhuash
Il s’agit d’une des chaînes montagneuses les moins connues du monde. Elle est pourtant
considérée comme une des plus belles d’Amérique du Sud.
Le trek de Huayhuash est également un moment de pur bonheur pour les randonneurs.
Encore très méconnue et sauvage, l’isolement et le dépaysement sont garantis. Vous pourrez
observer une multitude de sommets enneigés, accompagnés des magnifiques lagunes aux
eaux multicolores, voilà ce qui vous y attend.
Cusco
Surnommée Le nombril du Monde en quechua, ou encore La Capitale des Incas, Cusco et ses
alentours proposent une multitude de treks. Les nombreuses ruines s’ajoutent au cocktail
histoire, dépaysement et sport, qui en séduira plus d’un.
Le chemin des Incas est le sentier le plus emprunté d’Amérique latine. Il permet de rejoindre
à pied le sanctuaire du fameux Machu Picchu, lieu clé de la civilisation inca, en passant par
des paysages à couper le souffle.
Le trek du Salkantay, montagne sacrée surnommée la « montagne magique », est une
alternative au chemin de l’inca. L’accès au Machu Picchu par ce biais vous surprendra par ses
paysages. Il est difficile d’observer une telle variété de paysages à l’intérieur d’une seule et
même vallée.
La Cordillera volcánica
Cette région est le prolongement naturel des deux cordillères précédemment décrites, et vous
présente une vallée totalement hors du commun. C’est aussi un des plus hauts massifs du
Pérou avec des sommets dépassant facilement les 6000 mètres.
Trek du canyon. La vallée du Colca, impressionnante formation géologique creusée par la
rivière du Colca, possède un lieu à part. Le Canyon du Colca, dont la profondeur atteint les
3000 mètres, est le plus profond du monde.
Avec leurs paysages absolument uniques et l’émerveillement qu’ils vous garantissent, les
treks les plus sensationnels de la planète se trouvent sans aucun doute au Pérou.
Alors, amoureux de la marche, qu’attendez-vous pour découvrir vous aussi le paradis andin ?
Le Pérou encourage le tourisme de luxe
par Laury-Anne CHOLEZ , le mardi 26 Avril 2011
Le pays des Incas veut promouvoir ses hôtels de luxe et amener les voyageurs à
sortir des sentiers battus pour découvrir toute la diversité de son patrimoine.
Deux bonnes excuses pour tester le futur vol direct Paris-Lima mis en place par
Air France.
Si l'on interroge un visiteur français sur ses motivations pour visiter le Pérou, il évoquera à
coup sûr le Machu Picchu.
Mais ce célèbre sanctuaire inca, dont on célèbrera le centenaire de sa découverte cet été,
accapare un peu trop les touristes au goût des autorités.
Pour inciter les voyageurs à découvrir les autres trésors culturels, historiques, naturels, mais
aussi gastronomiques du pays, l'office de tourisme a décidé de lancer une grande campagne
de communication.
Le Pérou s'affichera ainsi sur les bus parisiens pendant deux semaines en avril, puis sur
Internet au mois de mai. De quoi donner envie aux Français d'y aller. Avec 66 985 entrées
l'année dernière, ils sont devenus les seconds voyageurs européens à se rendre dans ce pays
d'Amérique du Sud.
Nouveau vol direct
Le Pérou souhaite également promouvoir sa tradition longue gastronomique. En effet, peu de
visiteurs savent que Lima a été déclarée capitale gastronomique d'Amérique Latine, que sa
cuisine compte 2000 plats différents, notamment préparés avec l'une des 2500 variétés de
pommes de terre.
Autant d'éléments gourmands qui seront présentés jusqu'au 6 avril prochain à Nice pour la
semaine de la gastronomie, mais également sur le stand national du prochain salon Top
Résa.
Coté hébergement, le Pérou qui compte actuellement une cinquantaine d'établissements 4 et
5 étoiles, veut mettre l'accent sur des adresses haut de gamme. On séjournera par exemple
dans la chaîne de boutique-hôtels Inkaterra, ou dans les Libertador, ou encore dans le
futur JW Marriott, qui sera inauguré à Cuzco en 2012.
Pour soutenir tous ces efforts de promotion, Air France a décidé d'ouvrir le 21 juin prochain
une ligne directe Paris-Lima cinq fois par semaine, sauf le lundi et le mercredi. « Nous
attendons un taux de remplissage de 90% » explique Béatrice Le Cle'ch, responsable des
routes pour l'Amérique Latine. Cela faisait 16 ans que la compagnie avait supprimé ce vol,
pour des raisons budgétaires.
L'appareil qui fera la desserte est un 777 200, organisé en tri-cabine. A l'intérieur, 35 sièges
affaires seront installés, s'allongeant à 180°. Pour compléter cette offre, Air France propose
également des vols quotidiens via Amsterdam en partenariat avec KLM.
Pérou, l'aventure version luxe
par J.M Darblay
28/01/2011
De l'Amazonie péruvienne aux eaux translucides du lac Titicaca en passant par
les lumières du Machu Picchu, toute la magie de la terre des Incas. Le confort en
plus.
Sur les rives boueuses du port d'Iquitos s'entassent dans un chaos de couleurs les carcasses
vermoulues des gros bateaux qui sillonnent l'Amazone avec vivres et passagers. Passe, en
hoquetant des volutes de fumée noire, un engin flottant baptisé Titanic III. Il contourne
lentement un banc de sable où s'est échoué un transporteur de bananes. Plus haut, à une
quinzaine de mètres au-dessus des eaux du fleuve, qui accuse cette année son niveau le plus
bas, un joli navire amazonien typique, vert turquoise, trapu à l'arrière avec deux ponts
fermés, est couché sur le flanc : on pense irrésistiblement au bateau de Brian Sweeny
Fitzgerald, ce baron du caoutchouc qui inspira à Werner Herzog son film fou, Fitzcarraldo, où
l'on voit le héros (Klaus Kinski, en grande forme) faire franchir une colline à son navire à bras
d'hommes... Une histoire vraie, tournée en partie dans cette région du bout du monde que
seuls le fleuve, quelques hydravions d'un autre âge et un aéroport de fortune relient à la
civilisation.
Moiteur de l'air (34 °C en ce mois de septembre), lenteur poussive des pirogues qui
remontent le courant, indolence de la lumière matinale. Du haut du pont du M/VAqua
fraîchement lavé à grande eau, le spectacle commence pour une vingtaine de passagers qui
s'offrent le luxe de l'aventure amazonienne à bord de ce petit hôtel flottant 5 étoiles, version
très contemporaine d'une embarcation traditionnelle de l'époque coloniale. Dans l'entrepont,
discrets, deux hommes armés en treillis : à deux reprises l'Aqua, qui fait des envieux à Iquitos
depuis son lancement il y a deux ans, a essuyé des visites nocturnes inopinées, sans réels
dommages mais non sans quelques désagréments...
Au rythme lent du fleuve, les sorties s'organisent sur de petits esquifs rapides. On approche
les bancs de dauphins roses dont le ballet agite les pirogues des pêcheurs, on se glisse à
grande vitesse dans un entrelacs de rivières qui s'enfoncent dans la forêt : eaux sombres et
métalliques que survolent de graciles jabirus (cigognes) à collier rouge sur col noir ou des
couples fantastiques de papagayos amarillos (aras bleu et jaune, au vol majestueux).
L'équipage est fin connaisseur de la jungle et de sa faune grouillante. Ils ont grandi autour
d'Iquitos dans la selva. Alors ils jouent le plus naturellement du monde avec le bébé tarentule
caché sous une feuille de bananier ou la fourmi tueuse, dont ils extraient le venin avant d'en
faire une mascotte... Le petit caïman (une cinquantaine de centimètres de long, tout de
même) s'attrape d'une main habile, le très joli piranha rouge argenté se pêche presque au vol.
Au bout de quelques jours on s'y fait...
L'un vous explique l'invraisemblable pesanteur du mouvement du paresseux affalé sur une
branche par le fait «qu'il se gave d'alcaloïdes, donc il est bourré en permanence» (sic) ; l'autre
repère avant tout le monde, dans la canopée où toutes les ombres se ressemblent, le ballet des
petits singes mono coto ou mono pichico: à vos jumelles ! Sur la Pacaya river, où l'on croise
d'immenses viviers pleins à craquer, poussés par de petits moteurs enroués qui les
conduiront en quatre longs jours au marché de Belén à Iquitos, le temps passe et ne se fait
pas sentir. Soudain, en quelques minutes, autour de 17 h 30, la nuit noire s'abat brutalement
sur ces eaux lisses comme du plomb fondu. Les cormorans décollent une dernière fois en
formant de petites gerbes d'étincelles d'eau avec leurs longues pattes. Au menu, tout à
l'heure, il y aura sans doute de la sopa de motelo (soupe de tortue) et peut-être de délicieux
petits piranhas grillés ou de la paiche, ce gros et exquis poisson de l'Amazone - la
gastronomie péruvienne n'est pas exclusivement bornée à l'interprétation de la patate.
L'Aqua naviguera toute la nuit, et l'on aura du mal à tirer les rideaux tant cette navigation
nocturne sous les étoiles et sur le fleuve le plus long du monde, qui glisse au bout de votre lit,
a quelque chose d'irréel.
L'année prochaine on comptera au moins trois autres petits navires de luxe du même type sur
l'Amazone péruvienne : d'abord un petit frère, l'Aria, sur le même modèle que l'Aqua, et tout
aussi écologiquement correct mais avec un jacuzzi sur le pont, et aussi deux concurrents, les
Delfin I et II dont l'un sera profilé comme un catamaran, avec une piscine sur le pont
supérieur ! On connaissait l'infinie variété des richesses naturelles et archéologiques de
l'ancien empire inca, ses sautes vertigineuses d'altitude et ses caprices météorologiques. On
découvre maintenant le versant luxe de l'aventure au Pérou grâce à quelques pionniers d'un
nouveau tourisme haut de gamme et hautement écologique : Francesco Galli Zugaru,
l'armateur de l'Aqua et de l'Aria, et José Koechlin, un self-made-man péruvien qui, lui, se
consacre depuis plus de trente ans à la préservation de la forêt amazonienne, à travers une
fondation écologique, Inta, et un programme hôtelier très exclusif, Inkaterra, qui la fait vivre.
Grand ami du cinéaste Werner Herzog, il fut d'abord l'un des coproducteurs d'Aguirre, la
colère de Dieu (1972) et de Fitzcarraldo (1982), dont il trouva les lieux de tournage au bord de
l'Amazone, mais aussi sur l'Urubamba au pied du Machu Picchu. « C'est alors que j'ai
compris la nécessité de créer une structure touristique pour faire découvrir et préserver les
incroyables beautés de la "selva"...», explique-t-il.
Des chambres épurées, en apesanteur au-dessus des eaux du lac
Après une première série de lodges créés près de Puerto Maldonado, Inkaterra Reserva
Amazonica, José Koechlin a fait littéralement pousser au milieu des cailloux à Aguas
Calientes (terminus pour le Machu Picchu) un parc tropical d'orchidées rares (plus de 300
espèces) et d'arbres destinés à faire revenir toutes les espèces d'oiseaux qui avaient déserté la
région. Mission accomplie : le Machu Picchu Pueblo, 85 lodges avec cheminées, salles de
bains en pierre et couvertures d'alpaga, est comme une oasis dans une volière... On s'y
consolera très confortablement et dans une luxueuse simplicité de n'avoir pas trouvé de place
dans le saint des saints, le Sanctuary Lodged'Orient Express, qui a le privilège envié d'être le
seul hôtel autorisé à l'entrée du site du Machu Picchu. Et si l'on poursuit l'aventure
péruvienne vers le sud et le Titicaca, on ira s'éblouir des lumières du lac le plus haut du
monde (3 800 m) à l'hôtel Titilaka : ce gros cube de verre et de briques, avec quelques
grandes chambres épurées en apesanteur au-dessus de l'eau, semble tombé du ciel au bout
d'une péninsule privée à une heure de Puno. Un lieu d'exception et de méditation
Pérou : Les investissements dans le secteur touristique
sont en hausse selon Canatur
14/10/2010
Le secteur touristique devrait investir au Pérou 9.800 millions de dollars pour l’année 2010,
ce domaine d’activité a permis à lui seul de générer 6,8 % d’emploi et de concentrer 9,2 % des
investissements, a révélé un rapport de la Chambre de Commerce de Lima (CCL) selon lequel
la nation andine clôturera son année avec 2,2 millions de visiteurs étrangers venus découvrir
le pays, soit 4 % de plus qu’en 2008.
En accord avec les chiffres avancés par le CCL, le touriste moyen dépense approximativement
durant la durée de son séjour au Pérou 1040 dollars. 61 % des visiteurs viennent dans le cadre
de vacances ou d’une autre activité de loisirs et les autres dans le cadre de voyages d’affaires.
Quartier Miraflores
La dynamique du tourisme, l’activité qui au sein du pays dispense une grosse impulsion
économique (dans les domaines du commerce, de la gastronomie, de l’artisanat, et des
transports entre autres), contribue à fournir 6,8 % des emplois sur le territoire national et au
niveau de la capitale péruvienne ce taux augmente encore (9,2% des capitaux étrangers pour
l’année 2010 se sont concentrés à Lima). Ce phénomène atteste de l’importance que revêt
Lima d’un point de vue économique. Parmi les destinations choisies par les touristes
étrangers, Lima arrive en tête avec 77,5 % des visiteurs, Cuzco 43,2 %, 27 % des touristes
transitent à Tacna, 23,4 % à Puno, 18,5 % à Arequipa et enfin 15,6 % à Ica.
En accord avec la Chambre Nationale du Tourisme (CANATUR), les visiteurs étrangers qui
arrivent au Pérou pour participer à des évènements, des congrès, ou conventions
internationales dépensent en moyenne 600 dollars par jour.
Le niveau de dépenses est ainsi deux fois supérieur à ce que dépense en moyenne un touriste
étranger, a précisé Carlos Canales, président de CANATUR.
« Nous parlons d’une moyenne de 500 à 600 dollars par jour. Ces visiteurs viennent la
plupart du temps accompagnés de leurs épouses ou des membres de leur famille, ils font du
shopping et des excursions et n’hésitent pas à rester quatre à cinq jours » a ajouté l’expert,
mentionné par Aeronoticias.
Canales précise que les nouvelles rotations aériennes annoncées par Taca Airlines (par
Antofagasta, Mendoza, Brasilia et Miami) et la compagnie Lan (Ile de Pâques et Iguazú)
permettront une couverture optimale des trajets d’affaires et de tourisme vers Lima.
« Lima peut en moyenne héberger en toute quiétude 5 000 personnes venues assister à un
évènement ou un congrès, c’est pourquoi nous devons investir dans les hôtels et plus
précisément à Lima comme principal pôle d’attraction ».
Le président de CANATUR, a déclaré à l’agence Andina, qu’il existe trois chaînes d’hôtels
brésiliennes intéressées pour investir dans le pays, ceux qui aimeraient profiter des 100 000
touristes de cette nation qui choisiront Cusco, Arequipa et Puno comme lieux de villégiature
après l’inauguration prochaine de la route Interocéanique Sud (Interoceánica Sur). Le groupe
français Accor devrait développer cinq hôtels comprenant 200 chambres chacun dans un
délai de trois années.
La chaîne d’hôtels Westin Libertador Hotel a investi pour un montant de 142 millions de
dollars dans plusieurs complexes qui devraient être inaugurés au premier trimestre 2011.
« Nous sommes dans une phase importante. C’est très positif pour le Pérou, parce que l’offre
va augmenter et les prix vont baisser, alors les visiteurs seront les plus favorisés » a précisé
Carlos Canales.
Taca Airlines
CANATUR a averti que pour concrétiser ces projets, il est indispensable que les autorités
finissent de mettre en place le programme Tramifácil, qui est censé réduire les lenteurs
bureaucratiques qui s’expliquent par les formalités entre les municipalités et l’Institut
National de Défense Civil.
Selon CANATUR, les hôtels cinq étoiles situés dans le quartier de Miraflores connaissent un
taux de remplissage supérieur à 60 %, quant aux hôtels quatre et trois étoiles ils enregistrent
respectivement des taux d’occupation de 70 % et 80 %.
« Quand nous dévoilons ces chiffres aux investisseurs, ils restent surpris parce que ce sont les
taux d’occupation les plus élevés de la région. Ce fait implique que l’on doit construire
davantage d’hôtels » a déclaré Canales citado por Andina.
Le Pérou, un exemple de développement touristique
Article rédigé le 14 fév, 2011
Le Directeur de l’Organisation Mondiale du Tourisme, Carlos Vogeller, a déclaré que
le Pérou était un exemple à suivre en matière de développement touristique.
Carlos Vogeller a fait savoir lors d’un entretien avec le Ministre du Commerce Extérieur et du
Tourisme, Eduardo Ferreyros Küppers, que de gros efforts ont été fournis par le Pérou et que
ce pays pouvait être considéré comme un modèle à reproduire au niveau mondial.
Lors d’une excursion sur la Ruta Moche, le ministre péruvien et le directeur de l’OMT ont
visité les attractions touristiques et archéologiques entre La Libertad et Lambayeque, afin de
se rendre compte sur place de cet exemple de développement touristique réussi.
Selon le directeur de l’OMT, la Ruta Moche est un produit qui peut être proposé par les
agences de voyages comme une destination internationale de valeur.
Il s’est engagé à appuyer les initiatives du Pérou pour en faire la promotion lors de la 11ème
réunion des ministres du tourisme d’Amérique Latine qui se déroulera en mai au Paraguay.
Le ministre péruvien a indiqué qu’il comptait faire de la Ruta Moche la seconde attraction
touristique du Pérou après Cuzco et le Machu Picchu, et a remercié le directeur de l’OMT
pour sa visite qui permettra de faire connaître davantage les atouts du pays au niveau
mondial.
La Ruta Moche est une route qui permet aux touristes de découvrir les merveilles
archéologiques du nord du Pérou. Cette route peut se faire en trois jours depuis la capitale
Lima en commençant le parcours à Chiclayo sur la côte Pacifique.
Au départ de Chiclayo les touristes découvriront la Tombe su Seigneur de Sipan considérée
comme une des découvertes archéologiques les plus importantes de ces 30 dernières années,
et les pyramides de Tucume.
A Trujillo, ils visiteront les Huacas du Soleil et de la Lune édifiées par la civilisation Moche, le
site archéologique de Chan Chan qui fut la capitale de l’empire Chimu, et la très belle ville
coloniale de Trujillo.
Le musée des Tombes royales de Sipán (en espagnol, Museo Tumbas Reales de Sipán)
situé à Lambayeque au Pérou présente les découvertes provenant du complexe de Huaca
Rajada.
Pluies au Pérou: au moins 7 morts et 2.500 touristes
bloqués au Machu Picchu
27.01.2010
Des hélicoptères continuaient mardi à décoller vers la citadelle inca du Machu Picchu pour
récupérer plus de 2.500 touristes bloqués dans cette région du sud-est du Pérou, où
inondations et glissements de terrain ont fait au moins sept morts, dont une étrangère et un
guide. Ce pont aérien sans précédent dans le pays andin a permis d'évacuer 75 touristes lundi
et au moins 50 autres mardi, malgré des conditions climatiques exécrables qui ont
interrompu les opérations mardi matin. Le gouvernement péruvien a mobilisé quatre
hélicoptères de la police et de l'armée, et deux appareils privés pour déplacer les touristes
américains, européens et latino-américains. Les Etats-Unis ont également envoyé quatre
hélicoptères, a indiqué à Washington le porte-parole de la diplomatie américaine Philip
Crowley. Quelque 1.900 touristes sont bloqués à Aguas Calientes, village situé en contrebas
du Machu Picchu, et 670 autres sur le "chemin de l'inca", parcours montagneux emprunté
pendant plusieurs jours par les touristes les plus courageux qui veulent atteindre au petit
matin les ruines de la citadelle. C'est sur ce chemin qu'est décédée une touriste argentine,
Lucila Ramballo Sarlo, 23 ans, écrasée lundi dans un campement ravagé par un glissement de
terrain qui a également blessé trois autres Argentins, selon l'Institut national de la Culture de
Cuzco.Un guide touristique péruvien, Washington Huaralla, 33 ans, est aussi décédé au cours
d'un éboulement sur le "chemin de l'inca", fermé lundi au tourisme par les autorités locales.
Deux autres hommes sont morts noyés, un autre emporté par une avalanche, tandis qu'une
mère et son enfant ont été tués par l'effondrement de leur maison à Cuzco.Plus de 13.000
personnes ont perdu tout ou partie de leurs biens, selon la Défense civile.La voie ferrée
reliant Agua Calientes à Cuzco, joyau de l'empire inca et principale ville touristique du Pérou,
s'est retrouvée bloquée en raison de nombreux éboulements, prenant au piège les 1.900
touristes étrangers. Au moins deux d'entre eux ont néanmoins pu sortir de la zone en
marchant sur cette voie ferrée, selon la compagnie Inca Rail. L'un des 300 Chiliens coincés à
Aguas Calientes, Fernando Celis, a accusé certains touristes d'avoir payé les secours pour être
évacués en premiers."Hier (lundi), un hélicoptère a emmené les personnes âgées, les malades
et quelques touristes qui avaient plus d'argent. Il n'y a quasiment plus d'Américains. Il ne
reste que des routards américains et anglais, mais les gens voyageant avec un tour-opérateur,
qui avaient visiblement plus d'argent, ont déjà tous été évacués", a-t-il affirmé au journal en
ligne Emol."Ils ne nous ont pas donné à manger. Chacun doit s'organiser pour s'alimenter",
a-t-il ajouté, en assurant que les habitants avaient profité de la situation pour doubler leurs
prix. Le gouvernement a envoyé deux tonnes d'aide humanitaire par voie aérienne et 20
tonnes par voie terrestre, ainsi que plus de 1.000 tentes pour les sinistrés, selon la Défense
civile. Perchée sur un pic montagneux à 2.500 m d'altitude, la citadelle du Machu Picchu est
le fleuron du patrimoine péruvien. Quelque 800.000 personnes visitent annuellement ce site,
soit près de 2.500 par jour.
Tourisme sexuel féminin à Cuzco au Pérou et risque de
MST
Le terme de tourisme sexuel a longtemps été associé à des hommes occidentaux voyageant
vers des pays sous-développés, essentiellement en Asie, dans le but essentiel d’avoir des
rapports sexuels avec des locaux, hommes ou femmes. Ces échanges se déroulent le plus
souvent dans le cadre de la prostitution, c’est à dire de l’offre de rapports sexuels en échange
d’argent ou de biens de consommation. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes voyagent
seules, dans le cadre de leur travail ou pour leur loisir.
Si au début les relations entre les voyageuses et les locaux, se camouflaient sous le voile de la
romance, tant il semblait improbable que la femme puisse développer un comportement
sexuel de prédateur à l’image des hommes, aujourd’hui le tourisme sexuel féminin est
clairement identifié. Les femmes qui recherchent du sexe au cours de leur vacances vont en
Jamaïque, en Indonésie, en République Dominicaine, aux Barbades, en Gambie, en
Equateur, au Costa Rica et plus récemment en Egypte. Les lieux de rencontres sont en
majorité des villes ensoleillées de bord de mer offrant plage, soleil, bars et musique. Selon
plusieurs études, les rapports sexuels dans ces conditions sont rarement protégés favorisant
la transmission de multiples maladies sexuellement transmissible, dont le HIV.
Cette étude a été menée pour comprendre les motivations des femmes pratiquant ce type de
vacances sexuelles et évaluer leur approche quant-aux risques de transmission de maladies
sexuelles. Onze touristes venant des Etats-Unis, d’Allemagne, de Suisse, des Pays-Bas et
d’Australie, ont accepté de participer à une interview de 30 minutes alors qu’elles étaient à
Cuzco au Pérou, venue là pour admirer les vestiges du Machu Pichu.
Deux approches se distinguent. Certaines font un voyage de plusieurs mois et “être seule tout
le temps est difficile” raconte Helen, ce qui explique qu’à la faveur d’une rencontre
particulière, une relation se noue. Pour celles ayant peu de temps de voyage, les choses sont
plus clairement affirmées. Allison est à Cuzco avec deux copines : “Vraiment, nous, on veut
juste s’amuser. Je suis ici pour le sexe. Cuzco est bien pour trouver du sexe. Oh, oui, on m’a
dit qu’il y avait beaucoup de sexe à Cuzco“. Mia a rompu avec son ami avant de partir en
vacances et elle s’est retrouvée dit-elle “affamée de sexe“. Elle a fait la connaissance d’un
homme à Cuzco : “Non, je ne crois pas que je l’aime beaucoup, je crois que c’était juste une
attraction, sans sexe pendant un temps, quelque chose comme ça…On verra bien” et elle a
prévu de rencontrer d’autres garçons de Cuzco. Ce sont en général les touristes qui font les
premiers pas : “Quand on était au Plaza, on leur à dit que tout était possible…” raconte
Allison, et pour Elke “Les touristes veulent s’amuser et puis c’est si simple de se retrouver au
lit dès la première nuit“. Si certaines incluent des sentiments dans leurs relation, pouvant les
mener à penser qu’elles pourraient vivre au Pérou, d’autres, essentiellement attirées par le
sexe, voient plus leur relation comme un échange gagnant-gagnant comme Susan”Je pense
que ces hommes rencontrent beaucoup de touristes, alors eux-aussi s’amusent, c’est tout“,
ou Allison “Je suis sûre que ces hommes voient ça de la même manière que nous. Ils savent
qu’ont est là que quelques jours. J’en suis sûre, ils le font pour le plaisir“.
Sans exception, toutes les femmes reconnaissent que ce qui les attirent chez les Péruviens de
Cuzco, c’est leur apparence physique, un visage particulier, “l’aspect Inca”, et de longs
cheveux noirs : “cheveux noirs, peau sombre, magnifique, différent de ceux de la maison, je le
trouve très beau” dit Cornélia. Pour Allison, “Ils sont chauds, si beaux…Ils sont différents, un
peu sauvages, ceux avec leurs longs cheveux noirs sont les mieux..”. Susan, leur trouve un
aspect “prince sauvage“. Pour beaucoup, c’est bien la différence d’avec les hommes qu’elles
ont connu auparavant qui les attire ici, comme la différence de culture, éloignée du mode de
vie occidental.
La plupart des hommes qu’elles ont rencontré étaient musiciens ou artisans, pouvant passer
un bonne partie de la journée avec elles. Les 11 femmes, la plupart blondes aux yeux bleus,
apprécient le fait de représenter également pour ces hommes un” trophée exotique”. Elles
pensent que les femmes péruviennes sont trop “coincées” et pas préparées à faire toutes les
choses qu’elles peuvent faire : “Ils aiment la liberté sexuelle, les touristes sont plus ouvertes
et expérimentées“, “Les gringas sont différentes, surtout les blondes. Elles n’ont même pas
besoin d’être jolies“.
Les rencontres ont lieu dans les “Gringotecas”, des discothèques très populaire le long de la
place des Armas. Toutes racontent la même chose, alcool, baisers, danses et sexe ; “On a été
dans une de ces discothèques sur la place, chacune a trouvé un gars, et on a bu et dansé,
puis on s’est embrassé et tout à commencé (…) une copine a été dans notre chambre avec
son gars, moi, j’ai été dans une maison du centre ville où il habitait avec son cousin ; Les
choses ont été très vite et…enfin vous imaginez“.
Quel bénéfice pour les locaux? Elles pensent que le bénéfice principal qu’elles leur offrent,
c’est d’augmenter leur estime de soi, et de les grandir aux yeux des autres : ”Les gringas ont
plus d’expérience sexuelle, alors, les gars veulent connaître ça. Ils ont une expérience avec
une Gringa et après, ils se marient à une locale” résume Elke. Les gains matériels sont
essentiellement des repas, des boissons, des voyages, de l’argent et d’autres à-côtés.
L’argent “emprunté” n’est jamais réclamé. S’il est considéré comme normal pour des
occidentales de payer un repas, ou de subvenir à d’autres types de dépenses, les locaux jugent
ces femmes occidentales naïves et stupides. Ils se moquent de ces femmes et des hommes qui
acceptent leur argent sont méprisées. ” Vous savez, parfois je pense qu’ils nous voient comme
des prostituées “dit Helen. Curieusement, les femmes interrogées décrivent cette situation
comme si elles n’en faisaient pas partie, niant qu’elles agissent de la sorte et critiquant même
celles qui le font.
Plusieurs des jeunes touristes déclarent qu’elles n’auraient jamais eu de relation sexuelles
sans préservatif. Mais comme dans beaucoup de situations improvisées…”Je ne suis pas sûre
de ce qui est arrivé cette nuit. Est-ce que je l’ai utilisé? Honnêtement, je ne sais plus…Je me
rappelle juste qu’on étaient très chauds, et les choses vont vite…“. Pour celles qui restent plus
longtemps, il semble pourtant que lorsqu’une relation durable s’établit, l’arrivée des
sentiments rend difficile l’utilisation du préservatif : “Je ne sais pas si c’était une bonne idée,
j’y pense parfois“. Les femmes pensent de toute manière que ces hommes, vivant dans des
endroit “hors du temps” sont encore à une époque d’avant le sida. Toutes témoignent
également du peu d’empressement de leur partenaire, voir de leur refus, à utiliser un
préservatif.
Ainsi, bien que les 11 jeunes touristes soient totalement informées de l’importance du
préservatif, plusieurs conditions font que les messages de prévention soient ici oubliés :
l’exotisme, le changement culturel, la liberté des contraintes sociales, l’accès à l’alcool à la
marijuana et à la cocaïne, font un cocktail dangereux. Le message à adresser aux occidentales
n’est pas “Mettez un préservatif” mais “N’arrêtez jamais d’utiliser des préservatifs”. Et s’il est
vrai que dans la société péruvienne où le machisme est important, cela peut parfois être
difficile à faire accepter, les femmes occidentales doivent apprendre à négocier avec leur
partenaire non seulement pour se protéger mais également pour les protéger.
Découverts en 1926 au Pérou, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées sur le
sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans
le désert. Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a colorés
en gris. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les
contours de leurs images.
Ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-incaïque du Sud
du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère. Ils ont été réalisés entre
400 et 650. Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur
la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994.
La cathédrale basilique de Lima est une cathédrale catholique romaine située dans la
Plaza Mayor du centre ville de Lima au Pérou La construction a débuté en 1535, et le
bâtiment a subi plusieurs rénovations et des transformations depuis, mais il conserve
toujours sa structure coloniale et de la façade.
Liane Banisteriopsis caapi utilisée
dans la préparation de l'ayahuasca,
province de Pastaza, Équateur.
Le terme Ayahuasca vient
du Quechua et est formé de
l'agglutination de aya et huaska. Il est
traduit ordinairement par liane des
esprits, liane des morts ou liane des
âmes (aya : mort, défunt et par
extension âme, esprit; huasca : corde,
et par extension liane ; d'après le
médecin équatorien Plutarco Naranjo,
1983). En fait aya ne signifie pas l'âme
de la personne morte, mais plutôt le
cadavre, ce qui implique qu'ayahuasca
se traduit plutôt par « corde des
cadavres »
L'usage des occidentaux dans le cadre des concepts
du New Age et du développement personnel
Un tourisme lié à l’ayahuasca s’est grandement développé ces 50 dernières années.
Actuellement très peu d’études portent sur ce sujet, mais il est évident que l’intérêt du public
pour cet hallucinogène émerge dans les années 60, au moment où l’utilisation de
substances psychédéliques augmente considérablement dans les sociétés occidentales.
En 1963, alors que la popularité du LSD est croissante et que l’on assiste à la naissance
d’une contre-culture américaine
psychédélique, Les
Lettres
du
Yage de William
Burroughs etAllen Ginsberg paraissent et font l’objet d’une publicité très efficace. Il semble
que ce soit ce livre qui présente à la culture occidentale le savoir chamanique de l’ayahuasca.
Plus tard, d’autres ouvrages comme Food of the Gods, The Archaic Revival, et True
Hallucinations de Terence McKenna ou Ayahuasca Visions: The Religious Iconography of a
Peruvian Shaman de Luis Eduardo Luna et Pablo Amaringo vont d’avantage exciter
l’imaginaire du public et exercer une influence importante sur l’intérêt porté à ce breuvage.
La consommation d’ayahuasca est généralement dépeinte par ses utilisateurs comme une
expérience positive, mystique, favorisant l’introspection et permettant une compréhension
profonde du monde et de soi. Les éventuels risques psychiques, mentaux et relationnels liés à
l'ingestion de l'hallucinogène sont rarement rapportés. Avec un intérêt grandissant des
traditions indigènes non-occidentales, on assiste rapidement au développement
d’un tourisme en Amazonie recherchant ce type d’expériences, qui de plus en plus s'éloignent
de la réalité profonde du terrain et de la véritable pratique socioculturelle locale. Selon
l’anthropologue Marlene Dobkin de Rios, ce comportement de recherche d’expériences
servirait à combler un vide résultant de la période post-seconde guerre mondiale.
Actuellement le développement croissant de l’information par les médias, et notamment par
internet, a permis l’essor de tour-opérateurs ou d’agences de voyages qui organisent des
visites de communautés indigènes incluant dans le voyage des pseudo-expériences de
chamanisme avec consommation d'ayahuasca sans aucune diète préalable.
Ordinairement, les services d'un chamane sont offerts au sein d'une communauté indigène
ou métis à tous ceux qui en nécessitent. Toutefois, avec l'émergence d'un tourisme de
masse avide de nouvelles sensations et de développement personnel, sont apparus des
chamanes travaillant à leur compte et qui, moyennant un paiement, offrent une cérémonie
folklorique destinée à satisfaire la curiosité du client.
A imprimer en deux exemplaires au format a3

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