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AGIR
LA LIBERTÉ LUNDI 2 MAI 2016
27
Un réseau qui promet le Pérou
INITIATIVE • Le Broyard Jean-Louis Guillet a créé le Swiss peruvian cluster, dont l’objectif est
de favoriser les investissements dans le pays andin. Dont le potentiel est énorme, selon lui.
GRANGES-PACCOT
Interio se met
aux enchères
OLIVIER WYSER
La société suisse d’ameublement
et de décoration Interio vient
d’inaugurer son douzième magasin au premier étage du nouveau
centre commercial à GrangesPaccot dans le quartier d’Agy.
«Sur une surface d’exposition de
4700 m2 les clients trouveront
non seulement des inspirations
pour leur intérieur et un design
haut de gamme à des prix attractifs mais aussi la «collection Fribourg», spécialement produite
pour l’occasion», indique un
communiqué de presse.
Pour cette édition spéciale,
des grands classiques d’Interio
ont été réinterprétés avec un look
qui rappelle les habits des armaillis de la Gruyère. Les objets de
cette collection ornés de broderies
avec des edelweiss blancs ne seront pas proposés à la vente mais
mis aux enchères dans les locaux
du nouveau magasin, le 7 mai
2016 à 14 heures.
Jean-Louis Guillet a fondé en 2008 l’entreprise Soleol, active dans le domaine des énergies renouvelables. Elle compte une succursale au Pérou. ALAIN WICHT-A
FRANÇOIS MAURON
En ces temps où l’économie suisse tousse
à cause de la cherté du franc, elle doit plus
que jamais compter sur l’esprit d’entreprise de ses différents acteurs. Dans ce registre, Jean-Louis Guillet assume ses responsabilités. Le Broyard, qui a fondé en
2008 la société Soleol (vente et développement d’installations énergétiques propres), est rarement en panne d’idées. Son
dernier projet en atteste. Il y a quelques
mois, avec l’appui de l’ambassade du Pérou en Suisse, il a créé le Swiss peruvian
cluster (SPC), dont l’objectif est de promouvoir le développement des entreprises helvétiques souhaitant s’implanter
dans le pays andin, ou vice versa.
«Le Pérou recèle un énorme potentiel.
Son économie affiche un taux de croissance de l’ordre de 5% à 7% depuis de
nombreuses années. Elle est jalousée par
les autres Etats d’Amérique du Sud. Pour
un investisseur suisse, il existe de réelles
opportunités de mener de belles affaires»,
fait-il remarquer.
Inauguré officiellement en décembre
dernier à la Bourse de Zurich, parrainé par
Nestlé, le SPC réunit actuellement une
vingtaine de membres, pour la plupart des
firmes helvétiques. Des géants comme Novartis, ABB, Credit Suisse ou UBS en font
partie. «Nous recevons régulièrement des
demandes de nouvelles compagnies qui
veulent l’intégrer. Notre politique: varier
au maximum les domaines économiques
représentés», note Jean-Louis Guillet.
Un réseau souple
Selon lui, ce réseau présente l’avantage d’être plus souple qu’une chambre de
commerce internationale classique. «Il
s’agit d’un groupe informel de contact
destiné aux privés comme aux entrepreneurs. Il n’y a pas de cotisation, ni de prise
de procès-verbaux lors des réunions (deux
ou trois fois par an). L’idée, c’est vraiment
de créer des liens entre les deux pays. Et le
fait de bénéficier du soutien de l’ambassade ouvre des portes au niveau politique», souligne-t-il.
Déployer ce cluster est un projet qui
tient à cœur à l’industriel broyard. De mère
péruvienne et de père suisse, Jean-Louis
Guillet est né au pied des Andes, où il a
passé une partie de son enfance. «Mon
père, ingénieur en denrées alimentaires, a
ouvert la première usine de yogourts du Pérou», raconte-t-il.
Etabli dans la Broye fribourgeoise,
Jean-Louis Guillet effectue d’abord un apprentissage de laitier chez Estavayer Lait
SA (ELSA), où il passera quinze ans, prenant du galon et s’occupant bientôt de
marketing, un domaine dans lequel il se
forme. On connaît la suite de l’histoire. En
2008, sentant venir l’explosion des énergies renouvelables, il fonde
Soleol, une PME comptant
aujourd’hui 70 employés et
qui a réalisé un chiffre d’affaires de 25 millions de francs
en 2015.
Mais le Broyard ne renie
JEAN-LOUIS GUILLET
pas ses racines andines. Dès
Après des allers et retours entre les 2010, sa société ouvre une antenne au
deux continents, la famille se pose défini- Pérou. Et, à présent, le SPC doit permettivement sur les rives du lac de Neuchâtel tre à d’autres acteurs économiques d’y
au mitan des années 1980. Il faut dire que conclure des affaires. «Les possibilités
le pays andin était devenu trop dangereux, sont multiples, dans de nombreux doà cause des activités terroristes du Sentier maines. Mais il faut aller vite. En raison
lumineux (un groupe communiste qui a de la stabilité politique toute relative,
mené une guérilla de près de 20 ans au Pé- l’investissement consenti doit être rentarou, faisant 70 000 victimes).
bilisé dans les trois ans», indique-t-il. I
«L’investissement réalisé
au Pérou doit être
rentabilisé en trois ans»
DESIGN
Des meubles anciens revisités
THIBAUD GUISAN
C’est un pari que s’est lancé un collectif de
designers fribourgeois. En collaboration
avec la menuiserie J & C Bois, à Albeuve, ils
ambitionnent de relooker des dizaines de
meubles fribourgeois traditionnels.
Dans ce but, Boris Dennler (VillazSaint-Pierre), Jérôme Berbier (Fribourg),
Bojan Stankovic Rouiller (Vaulruz) et Mélanie Rouiller (Vaulruz) ont créé l’association Novi Màbyo (signifiant nouveau meuble en patois gruérien). «Notre mission est
de remettre au goût du jour des meubles
qui trouvent difficilement preneurs aujourd’hui, expose Boris Dennler. Nous
voulons apporter une touche très contemporaine, tout en respectant le travail déjà
accompli par les artisans.»
Les designers ont à leur disposition un
stock de plusieurs dizaines de pièces, entreposées dans les locaux de l’entreprise
J & C Bois. En 2010, ses patrons, Michel
Jolliet et Jean-Pierre Currat, ont racheté
l’usine Grangier SA, à Albeuve, où ils ont
découvert une quantité de tables, armoires, chaises, fauteuils Louis XV, éléments de buffet ou têtes de lit. Autant de
produits semi-finis ou bruts, en chêne,
merisier ou noyer, fabriqués dans les années 1950 à 1970. «C’est un savoir-faire
inestimable qui dormait sous la poussière.
Ça aurait été un massacre de jeter ces objets à la benne», lance Boris Dennler, évoquant des éléments de marqueterie, des
pieds tournés, des rosaces et des pièces
sculptées. «L’Intyamon et la région de
Bulle étaient spécialisés dans la production de meubles. Aujourd’hui, nombre de
ces usines ont fermé ou se sont reconverties dans l’agencement. Les modes ont
changé. Ikea s’est aussi implanté en Suisse
dès les années 1970.»
Le collectif de Novi Màbyo entend
produire des meubles au design original
mais fonctionnel à des prix abordables.
Pour se lancer – une première série d’une
trentaine de meubles est
projetée –, les designers sont
à la recherche de fonds. Ils
viennent de lancer un appel à
contribution de 8000 francs
sur la plate-forme de financement participatif wemakeit.
«C’est un montant nécessaire
pour mettre en route la production. Nous devrons acheter les
meubles à l’entreprise. Ensuite, le
chiffre d’affaires de la première
vente sera réinjecté pour fabriquer la série suivante.»
Les premiers meubles revisités
par les designers de Novi Màbyo seront à découvrir lors d’une soiréeexposition-vente prévue le 18 juin prochain
à Albeuve dans les locaux de la menuiserie
J & C Bois. I
> www.novimabyo.ch
> wemakeit.com/projects/novi-mabyo-furnituredesign
Après Genève, Etoy et Villeneuve, Interio a ouvert son quatrième magasin de Suisse romande à Granges-Paccot. Le
magasin emploie 31 collaborateurs et est l’un des plus grands du
pays. L’enseigne est active dans le
domaine de l’ameublement depuis 1974 et fait partie intégrante
du groupe Migros depuis 1997. I
EN BREF
ÉGALITÉ SALARIALE
DÉFENDUE PAR GROUPE E
GRANGES-PACCOT Groupe E
vient de recevoir un certificat
attestant son respect de l’égalité salariale entre hommes et
femmes, annonce l’entreprise
de Granges-Paccot dans un
communiqué. La procédure de
vérification s’est basée sur une
méthodologie recommandée
par le Bureau fédéral de l’égalité. La certification, valable
quatre ans, est émise par l’institut Landolt & Mächler Consultants. Groupe E emploie plus
de 1400 collaborateurs, dont
160 apprentis. TG
UNE FIRME DE CHARMEY
PRIMÉE À LONDRES
Un fauteuil Louis XV revisité
par le designer Boris Dennler.
MÉLANIE ROUILLER/LDD
INFORMATIQUE Basée à Charmey depuis 2003, l’entreprise
Fookes Software a remporté le
premier prix «Solution logicielle
innovante de l’année» grâce à
son programme de conversion
d’emails Aid4Mail, indique un
communiqué. Le prix leur a été
remis lors du concours European IT and Software Excellence Awards, tenu récemment
à Londres. Seule représentante
suisse parmi 86 finalistes de
21 pays, la PME développe des
logiciels de traitement de texte
et de courriels. Les cinq
employés qui la composent
pratiquent le télétravail. Comptant des firmes comme Microsoft ou la Nasa parmi ses
clients, Fookes Software réalise
55% de son chiffre d’affaire aux
Etats-Unis. CG

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