C. par le poète Virgile, Rome aurait été fondée en - Lien prof
Transcription
C. par le poète Virgile, Rome aurait été fondée en - Lien prof
Selon la légende racontée au Ier siècle av. J.-C. par le poète Virgile, Rome aurait été fondée en 753 av. J.-C. par de lointains successeurs d'Énée, héros troyen, fils de Vénus et Anchise. Énée, qui a fui sa ville lors de la guerre de Troie contre les Grecs, débarque vers 1100 av. J.-C., sur les rivages du Latium. "Sois sans crainte, Vénus, Énée bâtissant Lavinium donnera à ses guerriers des lois et des remparts; il régnera trois ans dans le Latium. Son fils, le petit Ascagne, qui aujourd'hui en souvenir du royaume d'Illion, Troie, porte le surnom de Iule, fondera la ville d'Albe. Là, durant trois fois cent ans, régnera la race d'Hector, jusqu'à ce que Rhéa Silvia, vestale, prêtresse du foyer, fille de Numitor et nièce d'Amulius, aimée du dieu Mars mette au monde deux jumeaux, Romulus et Rémus. Amulius ordonnera qu'ils soient noyés dans le Tibre, mais ils seront miraculeusement rejetés sur les bords du fleuve, allaités par une louve puis recueillis par des bergers. Romulus recevra le sceptre, bâtira Rome et donnera son nom aux Romains. Telle est ma volonté à moi, Jupiter, père des dieux et des hommes." D'après Virgile, Enéïde, Livre I COMPREHENSION DU TEXTE 1) Qui est l'auteur du texte ? 2) Qui est Énée ? Pourquoi peut-on dire que c'est un héros ? 3) Rappelez en une phrase ce qu'est la guerre de Troie. 4) Qui parle à Vénus ? 5) Complétez l'arbre généalogique ci- dessous Anchise + Venus Enée Ascagne … Amulius Mars Numitor + Rhéa Silvia Romulus Rémus 6) Au bord de quel fleuve Rémus et Romulus ont-ils été abandonnés ? 7) Quel est le nom de la ville fondée par Romulus ? Quand a-t-elle été fondée ? 8) Soulignez dans le texte les dieux cités. D'Homère à Virgile : De la guerre de Troie à la Fondation de Rome Sur la frise ci-dessous Placez « Guerre de Troie » « Homère » « Fondation de Rome » « Virgile » 1200 av. J.-C. VIIIe siècle av. J.-C. 753 av. J.-C. Ier siècle av. J.-C. coloriez en rouge la ligne de l'histoire grecque ; coloriez en vert la ligne de l'histoire romaine séance 2 : Naissance de Romulus et Rémus Naissance de Rémus et de Romulus Proca deinde regnat. Is Numitorem atque Amulium procreat ; Numitori, qui stirpis maximus erat, regnum uetustum Siluiae gentis legat. Plus tamen uis potuit quam uoluntas patris aut uerecundia aetatis: pulso fratre Amulius regnat. Addit sceleri scelus : stirpem fratris uirilem interemit, fratris filiae Reae Siluiae per speciem honoris cum Uestalem eam legisset perpetua uirginitate spem partus adimit. Sed debebatur, ut opinor, fatis tantae origo urbis maximique secundum deorum opes imperii principium. Ui compressa Uestalis cum geminum partum edidisset, seu ita rata seu quia deus auctor culpae honestior erat, Martem incertae stirpis patrem nuncupat. Sed nec di nec homines aut ipsam aut stirpem a crudelitate regia uindicant: sacerdos uincta in custodiam datur, pueros in profluentem aquam mitti iubet. Traduction : « Procas, son successeur, père de Numitor et d'Amulius, lègue à Numitor, l'aîné de ses fils, l'antique royaume de la race des Silvius. Mais la violence prévalut sur la volonté d'un père et sur le respect pour le droit d'aînesse. Amulius chasse son frère, et monte sur son trône : et, soutenant un crime par un nouveau crime, il fait périr tous les enfants mâles de ce frère : sous prétexte d'honorer Rhéa Silvia, fille de son frère, il en fait une vestale; lui ôte, en la condamnant à une éternelle virginité, l'espoir de devenir mère. Mais les destins devaient sans doute au monde la naissance d'une ville si grande, et l'établissement de cet empire, le plus puissant après celui des dieux. Devenue par la violence mère de deux enfants, soit par conviction, soit par dessein d'ennoblir sa faute par la complicité d'un dieu, la Vestale attribue à Mars cette douteuse paternité. Mais ni les dieux ni les hommes ne peuvent soustraire la mère et les enfants à la cruauté du roi : la prêtresse, chargée de fers, est jetée en prison, et l'ordre est donné de précipiter les enfants dans le fleuve. » Pour lire : la prononciation du latin Règle de base : en latin toutes les lettres se prononcent (il n’y a pas de lettre muette), et chaque lettre ne se prononce que d’une seule manière, quelle que soit sa place. Les lettres se prononcent comme en français. Sauf : i/j ………… v/u……………. s : ……………… c : …………………. g : …………………….. e : …………………….. Entraînez-vous à lire, puis devinez la traduction de chaque mot et trouvez des mots français issus de ces mots latins: villa ; facile ; luna ; conjuges ; libertas ; amicitia ; puer ; filia ; culpa ; Lisez à haute voix le texte latin Les mots en gras sont des verbes, quelle remarque pouvez-vous faire quant à leur place dans la phrase ? Repérez la terminaison de la 3ème personne du singulier en latin. Relevez les noms propres dans le texte latin. Observez la terminaison de ceux qui se répètent, que remarquez-vous ? A votre avis, à quoi ce phénomène est-il dû ? Quelques mots invariables à retenir : Et : et saepe : souvent Non : ne… pas post + ACC : après Nam : en effet, car cum + ABL : avec Semper : toujours e ou ex + ABL : hors de, depuis ad + ACC : vers, auprès de apud + ACC : chez in +ACC (avec mouvement) ou +ABL (sans mouvement) : dans, en sur Séance 3 : Romulus et Rémus recueillis par la louve Les jumeaux, Romulus et Rémus, viennent d’être abandonnés dans une corbeille sur le fleuve…. 1 Sustinet impositos summa cavus alveus unda: heu quantum fati parva tabella tulit ! alveus in limo silvis adpulsus opacis paulatim fluvio deficiente sedet. 5 arbor erat : remanent vestigia, quaeque vocatur Rumina nunc ficus Romula ficus erat. venit ad expositos, mirum, lupa feta gemellos : quis credat pueris non nocuisse feram ? non nocuisse parum est, prodest quoque. quos lupa nutrit, 10 perdere cognatae sustinuere manus. constitit et cauda teneris blanditur alumnis, et fingit lingua corpora bina sua. Marte satos scires : timor abfuit. ubera ducunt nec sibi promissi lactis aluntur ope. 15 illa loco nomen fecit, locus ipse Lupercis ; magna dati nutrix praemia lactis habet. Ovide, Fastes, 2.407 Vocabulaire à retenir Agricola, ae, m : le cultivateur Aqua, ae, f : l’eau Ara, ae, f : l’autel Dea, ae, f : la déesse Fabula, ae f : la fable, l’histoire Fama, ae, f : la renommée, la réputation, la rumeur Familia, ae, f : la famille Fera, ae, f : la bête sauvage Fuga, ae, f : la fuite Gloria, ae, f : la gloire Lingua, ae, f : la langue Luna, ae, f : la lune Nauta, ae, m : le marin Patria, ae, f : la patrie Puella, ae, f : la jeune fille Rosa, ae, f : la rose Silva, ae, f : la forêt Unda, ae, f : l’onde Via, ae, f : le chemin, la voie Victoria, ae, f : la victoire Vita, ae, f : la vie La corbeille qui les porte, nacelle bien frêle pour les hautes destinées qui lui sont confiées, flotte d'abord sur la surface des ondes; puis échouée au pied d'un épais taillis, elle est retenue dans la vase où le fleuve la dépose en se retirant. Là s'élevait un arbre qui n'a pas disparu tout entier; et ce que nous appelons aujourd'hui le figuier Ruminal a été le figuier de Romulus. Un merveilleux hasard amène vers ces jumeaux abandonnés une louve qui venait d'être mère. Qui le croirait? Cette bête féroce ne fait aucun mal aux enfants; loin de là, ils vont lui devoir la vie; et ceux que des parents ont condamnés à mourir, une louve les allaitera. Elle s'arrête, caresse de la queue ses tendres nourrissons, et de sa langue elle essuie mille fois les membres de ces deux petits corps. Ce sont bien les fils de Mars; ils ne tremblent pas, ils saisissent les mamelles de la bête, et se rassasient d'un lait nourrissant qui ne leur était pas destiné. Le bienfait de la louve est reconnu par un glorieux souvenir; elle donne son nom à ce lieu, et ce lieu donne son nom aux Luperques eux-mêmes. Résumez le texte en une phrase. Que représente l’image ? De quel type d’œuvre artistique s’agit-il ? À quelle personne sont conjugués les verbes en gras dans le texte ? Que signifie « est » au v 9 ? Conjugaison du verbe « esse » au présent (à retenir) : Sum, es, est, sumus, estis, sunt La 1ère déclinaison Singulier :-A –A –AM –AE –AE –A Pluriel : -AE –AE –AS –ARUM –IS –IS Traduisez les mots soulignés dans le texte latin. Qu’ont-ils en commun ? Séance 4 : La Fondation de Rome Après avoir rendu à Numitor le royaume d'Albe, Romulus et Rémus conçurent le désir de fonder une ville à l'endroit où ils avaient été abandonnés et élevés. C'était aux dieux protecteurs de ce lieu de désigner par des augures celui qui donnerait son nom à la ville nouvelle, la fonderait et en aurait le gouvernement. A cet effet, Romulus choisit le Palatin et Rémus l'Aventin comme emplacement pour rendre les augures. Priori Remo augurium uenisse fertur, sex uultures, iamque nuntiato augurio cum duplex numerus Romulo se ostendisset, utrumque regem sua multitudo consalutauerat: tempore illi praecepto, at hi numero auium regnum trahebant. Inde cum altercatione congressi certamine irarum ad caedem uertuntur; ibi in turba ictus Remus cecidit. Vulgatior fama est ludibrio fratris Remum nouos transiluisse muros; inde ab irato Romulo, cum uerbis quoque increpitans adiecisset "sic deinde, quicumque alius transiliet moenia mea", interfectum. Ita solus potitus imperio Romulus; condita urbs conditoris nomine appellata. Tite Live I, 7 Traduction : Le premier augure fut, dit-on, pour Rémus : c'étaient six vautours; il venait de l'annoncer, lorsque Romulus en vit le double, et chacun fut salué roi par les siens; les uns tiraient leur droit de la priorité, les autres du nombre des oiseaux. Une querelle s'ensuivit, que leur colère fit dégénérer en combat sanglant; frappé dans la mêlée, Rémus tomba mort. Suivant la tradition la plus répandue, Rémus, par dérision, avait franchi d'un saut les nouveaux remparts élevés par son frère, et Romulus, transporté de fureur, le tua en s'écriant : "Ainsi périsse quiconque franchira mes murailles." Romulus, resté seul maître, la ville nouvelle prit le nom de son fondateur. Répondez aux questions et essayez de justifier vos réponses en citant le texte latin 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) A qui apparaît le premier augure ? De quel augure s’agit-il ? Quel augure apparaît à l’autre ? Lequel des deux est-il donc salué roi ? Que se passe-t-il ensuite entre les deux frères ? Qu’est-ce qui déclenche la fureur de Romulus ? Que fait-il ? ___________________________________________ Retrouvez dans la traduction les mots en gras dans le texte latin. Ces mots appartiennent tous à la 2ème déclinaison, ils sont tous singulier Essayez de recomposer en partie la 2ème déclinaison au singulier à partir des informations que vous avez. LA 2EME DECLINAISON Masculin-Féminin Singulier : -us, -e, -um, -i, -o, -o Pluriel : -i, -i, -os, -orum, -is, -is Neutre : Singulier : -um, -um, -um, -i, -o, -o Pluriel : -a, -a, -a, -orum, -is, -is Cas particulier: les mots en –er, type puer, pueri, m (l’enfant) ou ager, agri, m (le champ) Vocabulaire à retenir: Noms de la 2ème déclinaison Ager, agri, m : le champ Animus, i, m : l’esprit, le courage Annus, i, m : l’année Auspicium, ii, n : présage, augure Avus, i, m : grand-père, ancêtre Bellum, i, n : la guerre Caelum, i, n : le ciel Campus, i, m : plaine, champ, territoire Castra, orum, n, pl : camp, campement Consilium, ii, n : conseil Deus, dei, m : le dieu Dominus, i, m : le maître Equus, i m : le cheval Filius, ii, m : le fils Hortus, i, m : le jardin Ingenium, ii, n : génie, intelligence Legatus, i, m : ambassadeur, délégué Liberi, orum, m, pl : les enfants Locus, i, m : le lieu, l’endroit Oppidum, i, n : la place forte Populus, i, m : le peuple Proelium, ii, n : le combat Puer, i, m : l’enfant, le garçon Servus, i, m : l’esclave Signum, i, n : le signe Socius, ii, m : compagnon, camarade, associé Spatium, ii, n : espace Templum, I, n : le temple Vitium, ii, n : le vice Séance 5 : l’enlèvement des Sabines Tite Live I 9 En vous aidant du texte latin, remettez en ordre la traduction. Expliquez votre démarche. 1) Iam res Romana adeo erat ualida, ut cuilibet finitimarum ciuitatum bello par esset; sed penuria mulierum hominis aetatem duratura magnitudo erat, quippe quibus nec domi spes prolis nec cum finitimis conubia essent. 2) Tum ex consilio patrum Romulus legatos circa uicinas gentes misit, qui societatem conubiumque nouo populo peterent: urbes quoque, ut cetera, ex infimo nasci; dein, quas sua uirtus ac di iuuent, magnas opes sibi magnumque nomen facere; satis scire origini Romanae et deos adfuisse et non defuturam uirtutem; proinde ne grauarentur homines cum hominibus sanguinem ac genus miscere. 3) Nusquam benigne legatio audita est; adeo simul spernebant, simul tantam in medio crescentem molem sibi ac posteris suis metuebant. A plerisque rogitantibus dimissi, ecquod feminis quoque asylum aperuissent; id enim demum conpar conubium fore. 4) Aegre id Romana pubes passa, et haud dubie ad uim spectare res coepit. Cui tempus locumque aptum ut daret Romulus aegritudinem animi dissimulans ludos ex industria parat Neptuno equestri sollemnis; Consualia uocat. 5) Indici deinde finitimis spectaculum iubet, quantoque apparatu tum sciebant aut poterant, concelebrant, ut rem claram exspectatamque facerent. 6) Multi mortales conuenere, studio etiam uidendae nouae urbis, maxime proximi quique, Caeninenses, Crustumini, Antemnates; iam Sabinorum omnis multitudo cum liberis ac coniugibus uenit. Inuitati hospitaliter per domos cum situm moeniaque et frequentem tectis urbem uidissent, mirantur tam breui rem Romanam creuisse. 7) Vbi spectaculi tempus uenit deditaeque eo mentes cum oculis erant, tum ex composito orta uis, signoque dato iuuentus Romana ad rapiendas uirgines discurrit. 8) Magna pars forte, in quem quaeque inciderat, raptae; quasdam forma excellentes primoribus patrum destinatas ex plebe homines, quibus datum negotium erat, domos deferebant; unam longe ante alias specie ac pulchritudine insignem a globo Thalassi cuiusdam raptam ferunt, multisque sciscitantibus, cuinam eam ferrent, identidem, ne quis uiolaret, Thalassio ferri clamitatum: inde nuptialem hanc uocem factam. 9) Turbato per metum ludicro maesti parentes uirginum profugiunt, incusantes uiolati hospitii scelus deumque inuocantes, cuius ad sollemne ludosque per fas ac fidem decepti uenissent. 10) Nec raptis aut spes de se melior aut indignatio est minor. Sed ipse Romulus circumibat docebatque patrum id superbia factum, qui conubium finitimis negassent; illas tamen in matrimonio, in societate fortunarum omnium ciuitatisque et, quo nihil carius humano generi sit, liberum fore; mollirent modo iras et, quibus fors corpora dedisset, darent animos. Saepe ex iniuria postmodum gratiam ortam, eoque melioribus usuras uiris, quod adnisurus pro se quisque sit, ut, cum suam uicem functus officio sit, parentium etiam patriaeque expleat desiderium. 11) Accedebant blanditiae uirorum, factum purgantium cupiditate atque amore, quae maxime ad muliebre ingenium efficaces preces sunt. Séance 5 : l’enlèvement des Sabines Tite Live 1, 9, traduction à remettre en ordre ) À ces paroles se joignaient les caresses des ravisseurs, qui rejetaient la violence de leur action sur celle de leur amour, excuse toute puissante sur l'esprit des femmes. ) Arrive le jour de la célébration des jeux. Comme ils captivaient les yeux et les esprits, le projet concerté s'exécute : au signal donné, la jeunesse romaine s'élance de toutes parts pour enlever les jeunes filles. ) Il fait annoncer ce spectacle dans les cantons voisins, et toute la pompe que comportaient l'état des arts et la puissance romaine se déploie dans les préparatifs de la fête, afin de lui donner de l'éclat et d'éveiller la curiosité. ) La terreur jette le trouble dans la fête, les parents des jeunes filles s'enfuient frappés de douleur; et, se récriant contre cette violation des droits de l'hospitalité, invoquent le dieu dont le nom, en les attirant à la solennité de ces jeux, a couvert un perfide et sacrilège guet-apens. ) Déjà Rome était assez puissante pour ne redouter aucune des cités voisines; mais elle manquait de femmes, et une génération devait emporter avec elle toute cette grandeur : sans espoir de postérité au sein de la ville, les Romains étaient aussi sans alliances avec leurs voisins. ) La jeunesse romaine ressentit cette injure, et tout sembla dès lors faire présager la violence. Mais, dans la pensée de ménager une circonstance et un lieu favorables, Romulus dissimule son ressentiment et prépare, en l'honneur de Neptune Équestre, des jeux solennels, sous le nom de Consualia. ) Nulle part la députation ne fut bien accueillie, tant ces peuples méprisaient et redoutaient à la fois pour eux et leurs descendants cette puissance qui s'élevait menaçante au milieu d'eux. La plupart demandèrent aux députés en les congédiant : "Pourquoi ils n'avaient pas ouvert aussi un asile pour les femmes ? Qu'au fond c'était le seul moyen d'avoir des mariages sortables." ) Les spectateurs y accourent en foule, attirés aussi par le désir de voir la nouvelle ville, surtout les peuples les plus voisins : les Céniniens, les Crustuminiens, les Antemnates. La nation entière des Sabins vint aussi avec les femmes et les enfants. L'hospitalité leur ouvrit les demeures des Romains, et à la vue de la ville, de son heureuse situation, de ses remparts, du grand nombre de maisons qu'elle renfermait, déjà ils s'émerveillaient de son rapide accroissement. ) Le plus grand nombre devient la proie du premier ravisseur. Quelques-unes des plus belles, réservées aux principaux sénateurs, étaient portées dans leurs maisons par des plébéiens chargés de ce soin. Une entre autres, bien supérieure à ses compagnes par sa taille et sa beauté, était, dit-on, entraînée par la troupe d'un sénateur nommé Talassius; comme on ne cessait de leur demander à qui ils la conduisaient, pour la préserver de toute insulte, ils criaient en marchant : 'à Talassius'. C'est là l'origine de ce mot consacré dans la cérémonie des noces. ) C'est alors que, d'après l'avis du sénat, Romulus leur envoya des députés, avec mission de leur offrir l'alliance du nouveau peuple par le sang et par les traités. "Les villes, disaient-ils, comme toutes les choses d'ici-bas, sont chétives à leur naissance; mais ensuite, si leur courage et les dieux leur viennent en aide, elles se font une grande puissance et un grand nom. Vous ne l'ignorez pas, les dieux ont présidé à la naissance de Rome, et la valeur romaine ne fera pas défaut à cette céleste origine; vous ne devez donc pas dédaigner de mêler avec des hommes comme eux votre sang et votre race." ) Les victimes du rapt partagent ce désespoir et cette indignation; mais Romulus lui-même, les visitant l'une après l'autre, leur représente "que cette violence ne doit être imputée qu'à l'orgueil de leurs pères, et à leur refus de s'allier, par des mariages, à un peuple voisin; que cependant c'est à titre d'épouses qu'elles vont partager avec les Romains leur fortune, leur patrie, et s'unir à eux par le plus doux noeud qui puisse attacher les mortels, en devenant mères. Elles doivent donc adoucir leurs ressentiments, et donner leurs coeurs à ceux que le sort a rendus maîtres de leurs personnes. Souvent le sentiment de l'injure fait place à de tendres affections. Les gages de leur bonheur domestique sont d'autant plus assurés, que leurs époux, non contents de satisfaire aux devoirs qu'impose ce titre, s'efforceront encore de remplacer auprès d'elles la famille et la patrie qu'elles regrettent." Questions sur le texte « L’enlèvement des Sabines » À quelle classe grammaticale appartiennent les mots en gras dans le texte latin ? Classez ces mots en deux groupes et expliquez votre choix. Les deux mots soulignés sont des verbes à l’infinitif présent. Que remarquez-vous ? Observez la liste de vocabulaire, laquelle des 5 formes du verbe correspond-elle à l’infinitif présent ? Questions sur le système verbal latin Voici le tableau de conjugaison à l’indicatif actif du verbe capio, is, ere, cepi captum (aimer). Observez les radicaux, les terminaisons… Que remarquez-vous ? présent imparfait futur parfait plus-que-parfait futur antérieur capio capiebam capiam cepi ceperam cepero capis capiebas capies cepisti ceperas ceperis capit capiebat capiet cepit ceperat ceperit capimus capiebamus capiemus cepimus ceperamus ceperimus capitis capiebatis capietis cepistis ceperatis ceperitis capiunt capiebant capient ceperunt ceperant ceperunt En latin, le mode indicatif comporte …………………… temps. Les terminaisons sont les mêmes à tous les temps ( ,,,,,) sauf au ………….. Les terminaisons du parfait sont : - , ,,,,) Le verbe présente ……………. radicaux différents : un radical pour les ……… temps de l’infectum (………………………………………, ……………………………………………………, ……………………………………………………) et un radical pour les ………………. temps du perfectum (……………………………………………., …………………………………………………………………, …………………………………………………..) On distingue l’imparfait et le futur du présent grâce à un ……………………………………………………………… On distingue le plus-que-parfait et le futur antérieur du parfait grâce à un …………………………………………………… Des cinq « temps primitifs » du verbe capio, is, ere, cepi captum, La première forme représente …………….............................................................................................. La 2ème forme représente ……………………………………………………………………………………………………………….. La 3ème forme représente ……………………………………………………………………………………………………………….. La 4ème forme représente …………………………………………………………………………………………………………………. Les temps de l’infectum sont formés sur radical du ……………………………………………………………………………….. Les temps du perfectum sont formés sur la radical du……………………………………………………………………………. Observez les 3 premiers temps primitifs des verbes suivants et classez-les en 5 groupes en fonction de leurs points communs et de leurs différences. Ces verbes seront à apprendre par chœur. Accipio, is, ere, -cepi, -ceptum : recevoir, accueillir Amo, as, are, avi, atum : aimer Audio, is, ire, ivi, itum : entendre, écouter Capio, is, ere, cepi, captum : prendre Cogito, as, are, avi, atum : penser, réfléchir Credo, is, ere, credidi, creditum : croire Cupio, is, ere, ii (ou ivi), itum : désirer Curo, as, are, avi, atum : prendre soin de, s’occuper de, Debeo, es, ere, debui, debitum : devoir Deleo, es, ere, evi, etum : détruire Dico, is, ere, dixi, dictum : dire Do, das, dare, dedi, datum : donner Duco, is, ere, duxi, ductum : conduire Erro, as, are, avi, atum : se tromper Facio, is, ere, feci, factum : faire Gero, is, ere, gessi, gestum : mener Habeo, es, ere, habui, habitum : avoir Laudo, as, are, avi, atum : louer, faire l’éloge de Lego, is, ere, legi, lectum : lire, élire, choisir Mitto, is, ere, misi, missum : envoyer Moneo, es, ere, monui, monitum : avertir Narro, as, are, avi, atum : raconter Pono, is, ere, posui, positum : poser soigner Pugno, as, are, avi, atum : combattre Puto, as, are, avi, atum : penser Rapio, is, ere, rapui, raptum : saisir, enlever Scio, is, ire, ivi, itum : savoir Teneo, es, ere, tenui, tentum : tenir, maintenir, retenir Venio, is, ire, veni, ventum : venir Video, es, ere, visi, visum : voir Vinco, is, ere, vici, victum : vaincre Vivo, is, ere, vixi, victum : vivre Voco, as, are, avi, atum : appeler