« La nuit américaine » de François Truffaut

Vous êtes conviés à la projection à l’air libre du film
« La nuit américaine » de François Truffaut
Séminaire de Vic
Vendredi 17 juin à 21h30
Entrée gratuite, mais veuillez apporter un plat ou une boisson pour partager avec les autres spectateurs.
Comme la séance est sur un sol recouvert d’herbe, il n’y aura probablement pas de chaises pour tout le monde,
veuillez donc prendre un coussin et une serviette pour vous asseoir.
Un homme tombe amoureux de sa belle-fille avec qui il s'enfuit. Ce film pourrait paraître un mélodrame, mais ce n’en est pas un.
En fait, le vrai personnage du film est le cinéma lui-même, mais il est présenté non pas du point de vue de la création artistique
mais comme quelque chose d’artisanal et factice à l’instar du procédé de « nuit américaine » qui consiste à tourner des scènes
nocturnes en plein jour.
Alors, bien sûr, dans ce film on retrouve des personnages : Alphonse, acteur immature et capricieux, interprète le fils vengeur et Julie
Baker, star anglaise de retour après une dépression qui lui a fait abandonner son dernier tournage, sera la belle-fille. Le rôle du
père séducteur est attribué à Alexandre, acteur célèbre et homosexuel ayant fréquenté le Hollywood de la grande époque, et celui de
la mère est offert à Séverine, une vedette italienne en fin de carrière, ex-amante d'Alexandre et alcoolique. Mais ce qui rend
passionnant ce film, c’est de voir tout le petit monde du cinéma : producteur, accessoiriste, acteurs et actrices de second rôles,
scripte, assistante et autres.
C’est donc la femme du régisseur qui résumera en quelques phrases l'intrigue du film : « Qu'est-ce que c'est que ce cinéma ? Qu'estce que c'est que ce métier où tout le monde couche avec tout le monde ? Où tout le monde se tutoie, où tout le monde ment.
Mais qu'est-ce que c'est ? Vous trouvez ça normal ? » Car, ce que veut nous montrer le réalisateur, François Truffaut, icône de la
Nouvelle Vague, c’est qu’on ne peut plus faire du cinéma comme avant, que l’ensemble de la profession doit se renouveler et les
cinéastes doivent faire un autre type de cinéma. Fini le ciné de studio, de stars et conçu autour de codes littéraires, passons à la
liberté et la passion du cinéma pour le cinéma.