dazibao sud

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dazibao sud
Dazibao
Bulletin d’information du syndicat SUD du Crédit Agricole
Orgueil et préjugés
« Sire, le peuple a faim et froid ! » « Hé bien qu’il
mange et qu’il se couvre !!! » Voilà à quoi on peut résumer le dialogue social dans notre entreprise. Alors pour
manger, on mange ! Car avec la NOD et le « pas partout
pareil », c’est le bordel partout, mais pas pareil.
Seulement voilà, il paraît que nos altesses n’ont pas les
mêmes échos, pourtant les représentants du peuple
constitués en assemblée des Comité d’Entreprise et
CHSCT ont eu beau s’égosiller, prévenir et alerter depuis
des lustres, ils n’ont été ni entendus, ni même écoutés.
Aux pécores, les rois préfèrent ses ambassadeurs, ceux
qu’il a choisis. Ceux qui sont dépêchés pour s’enquérir
d’informations mais qui se dépêchent de rapporter que de
bonnes missives, car les porteurs de mauvaises nouvelles, on leur coupe la tête ! Et puis mieux vaut flatter le
roi, afin d’accéder à ses faveurs.
La NOD, c’est formidable, claironne même un administrateur ! Cynisme ? Aveuglement ? Incroyable bêtise ? Que
dire ?
Nous savions déjà que les représentants du personnel
élus démocratiquement tous les 4 ans n’avaient droit qu’à
une considération de façade. La direction est tenue de
souffrir leurs bla-bla, loi oblige. Mais une fois que les avis
sont rendus, vogue la galère. On lance le paquebot, plein
pot les manettes, comme un Concordia, toutes lumières
allumées, sirènes en sérénade et au plus près des côtes
et des récifs.
A contrarier notre capitaine ou son second, nous avons le
discours suivant : fermez-là ou on ferme les agences.
C’est évidemment plus subtil, mais c’est sous-jacent.
D’ailleurs, cette option commence à être envisagée en
haut lieu de manière moins « décomplexée ». Envisager
Octobre 2016
de fermer des agences ne préserve pas pour autant les
services des sièges, est-il besoin de le souligner ?
Il est facile d’oublier que l’entreprise doit sa richesse à
notre travail et souvent à notre souffrance au travail, à nos
heures supplémentaires non payées, (pire : non reconnues), à notre conscience professionnelle, à notre volonté
de bien faire les choses.
Il est facile de prétexter une évolution économique inéluctable pour imposer un modèle différent mais complètement conforme à une pensée unique sur l’avenir, celle du
profit avant tout.
A SUD, nous pensons différemment. Nous croyons à une
relation clientèle humaine non robotisée. A une réelle
banque de proximité, avec des véritables agences de
proximité. Au bon produit, au bon client, au bon moment.
Le tout, en bonne intelligence avec l’évolution technologique.
En tout état de cause, vu comment les choses sont engagées, la direction doit arrêter de jouer la montre, de panser les plaies à la va vite. Elle doit considérer sérieusement les demandes de l’ensemble des syndicats exprimées en séance dans les différentes instances (voir tracts
intersyndicaux).
Sire le peuple gronde, il envisage de prendre le chemin de
la place de grève.
Citoyens, Citoyennes du CA, préparez-vous à la mobilisation. Son altesse n’entend pas, il va falloir donner de la
voix. Rejoignez les rangs du SUD, car de notre nombre de
citoyens déterminés dépend la puissance de nos positions
et l’écoute de nos dirigeants. Alors tous à vos bulletins
d’adhésion, en attendant le son du clairon.
N° 230
Il vaut mieux souffrir en agence, que souffrir au chômage
Les organisations syndicales étaient convoquées ce vendredi 4 novembre en séance suite aux déclarations en CE
sur les conditions de travail dégradées et plus largement sur tous les problèmes liés à la NOD.
La direction n’a eu de cesse de nous proposer des solutions telles des pansements sur une fracture ouverte :
- 198 renforts possibles en agence : précision, c’est en fait 30 personnes pour 198 jours d’ici fin décembre.
- Mise en place de webcams en agence pour que les conseillers spécialisés puissent faire des rendez-vous clients
à distance (entre deux agences).
- Et notre cher Santacatalina est en charge de tout le reste : tailles des portefeuilles, tailles des plannings, tailles des
congés, tailles des délégations et autres tailles si affinités.
- La réponse, en ce qui concerne les reports de congés est : « ils ne sont pas perdus (encore heureux) et quand
même, avec 56 jours de repos dans l’année, ce n’est pas si grave de devoir les reporter à plus tard». Apparemment,
pour Mme Farret, les jours fériés peuvent être reportés !?
Enfin, d’après notre cher Franck Bertrand futur Directeur Général, dans ce qu’il appelle les petites boutiques qu’il a
visité, tout le monde va bien et rigole. N’hésitez pas à sortir les mouchoirs en papiers la prochaine fois !
Résumé des 4 heures de discussions de ce vendredi :
vous avez parlé, nous n’avons pas compris, veuillez reformuler votre réponse.
Prochain épisode le 9 Novembre, peut être avec Jack cette fois-ci ?
Quoi ? Comment ? Hein ?
IFCAM et Léon
Quand des organisations syndicales ont fait valoir leur
droit d’opposition sur la rétribution globale, la direction a
convoqué illico un Comité d’Entreprise exceptionnel, alors
que la logique voulait qu’elle s’entretienne avec les organisations syndicales.
Lorsqu’en Comité d’Entreprise, les élus ont fait valoir leurs
requêtes pour améliorer les conditions de la mise en place
de la NOD, en réclamant une réponse dans les 15 jours,
la direction a convoqué illico les organisations syndicales,
alors que la logique voulait qu’un CE exceptionnel soit
organisé. De fait, on comprend mieux maintenant, que
lorsqu’en négociation salariale on demande notre part du
gâteau, ils nous jettent les miettes n
Pour répondre à la demande, le syndicat SUD du CA
d’Aquitaine innove et propose GRATUITEMENT à tous les
salariés (Adhérents SUD ou Adhérents n’importe quoi ou
pas Adhérent du tout) des modules de formation spécifiques créés pour les besoins de la NOD et du PUC.
Module N°1 intitulé : « La Posture de la speakerine » .
(1/2 journée) Objectif : arriver à tenir la pose avec le sourire sans avoir l’air trop con devant le client, pendant que
l’imprimante daigne démarrer.
Ce module est aussi décliné dans la version « j’ai 50
pages à imprimer et ça plante. »
Module N° 2 « Posture du pupitreur » . Objectif, faire
croire au client de l’agence que nos logiciels sont intuitifs
et rapides. (1 jour d’expression corporelle sur la gestuelle
du tout va bien même si je m’emmerde comme un rat mort
à trouver le chemin d’accès + 1 jour d’apprentissage du
monologue pour éviter que le client ait l’idée de poser une
question qui n’a aucun rapport avec la recherche sur
écran).
Module N° 3 : « Les Echos ». Objectif : imiter au plus
juste le : « Y a quelqu’un ? » d’un client qui entre dans une
agence où il n’y a personne pour l’accueillir avec la technique de l’échos dégressif («Y a quelqu’un ? y a
quelqu’un ? y a quelqu’un ?...qu’un …un») Histoire
d’échapper à la sinistrose.
SUD prépare activement d’autres modules n
La direction recrute des volontaires dans les
services pour tenir les accueils en agence. C’est vrai
qu’aux sièges les salariés se la coulent douce…Et si
pour le boulot des unités d’Aire, de Boè, ou de
Bordeaux, on demandait au réseau de venir en
renfort ?
Il n’y a pas plus aveugle qui
ne veut voir.
La CR d’Aquitaine se targue du développement de sa
communication avec la multiplication des vecteurs d’infos
et de ses publications. Bien sûr, la direction nous invite
gentiment à consulter les vidéos, le C Net, les revues, les
forums, les trucs et les machins……..comme si on avait le
temps ! Comme si le quotidien nous permettait de fureter
dans le foisonnement et les avalanches d’informations.
Nous ne vivons pas, nous ne travaillons pas dans le
même monde, avec les mêmes contraintes. Pourtant, en
termes de communication, la CR peut gagner énormément de temps, d’énergie, d’argent et d’efficacité. En effet,
Dazibao donne déjà l’essentiel à savoir et en plus, il est lu
par la majorité des salariés ! Pourquoi se disperser vainement ! Ha ! Malheureusement souvent, dans les hautes
sphères, l’évidence vous échappe !
Dazibao
Les cordonniers sont les plus
mal chaussés
En regardant rapidement entre deux clients le tableau des
taux habitat pour les réaménagements salariés, je me suis
dis : Ouah ! C’est la fête !!! 0,95% sur 180 mois. Mais
j’étais descendu trop bas. J’étais arrivé sur les conditions
des salariés CASA, con que je suis !!!
En résumé : Pour les gueux que nous sommes, 1,60% sur
180 mois. Pour le prospect du CA qui passe par un courtier pour se faire racheter son prêt : on pourra descendre
à 0.97% d’après nos sources top secrètes. Pour les salariés CASA : 0,95%, leur direction généreuse, elle, paie la
différence aux CR.
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Marathon (wo)Man
Tout le monde le sait, avec la crise, l’image du banquier « ami de la famille » (et du petit déjeuner) qui accorde le prêt
pour le premier appartement ou ouvre le livret A du petit dernier s’est largement dégradée et il devient difficile de garder un cap tout tracé par notre direction.
En effet, la dégradation des conditions de travail des salariés de la banque, la nôtre comprise, s’accélère depuis
quelques années, notamment celles de ceux qui sont en première ligne : les conseillers (assistants, conseillers, conseillers spé…) en agence.
Le banquier/conseiller se retrouve à la limite de la schizophrénie qui rappelons-le est une psychose délirante chronique
caractérisée par une discordance de la pensée, de la vie émotionnelle et du rapport au monde extérieur. En effet, on
peut placer cette fameuse « discordance » entre quantité excessive de travail et temps nécessaire pour l’accomplir.
Le banquier/conseiller se sent frustré et ce manque de temps l’amène bien souvent à effectuer certaines tâches en
dehors des heures théoriques de travail, là où le téléphone ne sonne plus et le client ne peut plus débarquer sans prévenir et donc le déranger. Quoique …
Dans ces journées de travail déjà bien remplies, l’imprévu n’a pas sa place : en effet la relation clientèle amène fréquemment de l’inattendu. Ainsi la multiplication des canaux de communication mis à disposition de la clientèle et même
des collègues, font souvent perdre un temps précieux aux conseillers. Les nombreuses sollicitations en deviennent
chronophages et source de stress pour chacun.
Et ce n’est pas le management qui peut amener des solutions : le manager subit plus qu’il ne prend des décisions. Il
manage aux tableaux, doit exécuter et faire exécuter des décisions prises « en haut » sans considération de la réalité
du « terrain ».
Ensuite, il y a ces changements incessants de procédures, de règles, de règlementations, de logiciels … Sans temps
dédié pour les assimiler et sans prendre en compte le rythme de compréhension de chacun. Les clients sont de plus
en plus impatients et agressifs et la culture du chiffre est en totale contradiction avec la dimension « conseil » du métier.
Fort heureusement, chaque salarié a une conscience professionnelle mais l’envie et l’obligation légale de bien faire son
boulot deviennent presque incompatibles aujourd’hui.
Tous ces facteurs viennent agrémenter le sentiment de mal-être au boulot, favorisent le surmenage, le stress, et peuvent à terme entrainer dépression et burn-out …c’est devenu notre lot quotidien à nous les banquiers.
La direction installée tranquillement dans les voitures des juges arbitres nous fait vivre un véritable « marathon » depuis
longtemps, sans se rendre compte qu’elle est en train de perdre des coureurs et de très bons en plus ! Ceux qui restent essaient de garder la cadence tant bien que mal jusqu’à l’arrivée mais se rendent bien compte que plus ils s’en
rapprochent plus elle se transforme en mirage.
En plus
120 millions de résultat net, 2 milliards et des brouettes de
fonds propres, des résultats commerciaux records, voilà
une belle entreprise qui se targue en plus d’avoir un bon
rapport social. Or, cette même entreprise dont nous tairons volontairement le nom pour pas foutre trop la honte
à ses dirigeants, mégote sur le supplément familial de ses
salariés. En effet, elle a décidé qu’elle règlerait cet élément de salaire qu’à réception des documents ad hoc (ce
que l’on peut comprendre) mais avec une petite mesquinerie, qu’elle ne paierait pas rétroactivement les sommes
dûes. Par contre, elle précise bien le cas échéant, que
lors d’un renouvellement de supplément familial en cours,
si les documents ne sont pas donnés à l’heure dite, elle ne
se gênera pas pour récupérer rétroactivement les
sommes versées. Ha ! ça c’est du social !
Nous nous permettrons de conseiller à ces judicieux
comptables de bien réfléchir à leur dernière réponse en
“délégués du personnel” sur ce sujet, car il se pourrait,
mais ce n’est qu’une hypothèse, que le supplément familial devienne un supplément de fâcherie.
Danger ou pas danger ?
Vous êtes « exceptionnellement » en situation de travailleur isolé dans une agence dont le rideau reste ouvert ?
Pas de panique, les RH disent qu’ils ne voient pas où est
le risque. Et vous ?
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ça arrive près de chez vous !
L’usager bancaire serait mécontent ? Cela se passe à
Guîtres aujourd’hui, demain ce sera chez vous.
Bien belle brève de nos confrères de Sud-ouest, où la
Poste en prend pour son grade concernant ses plages
d’ouverture clients. Il faut dire qu’on a le respect du client,
dans le monde bancaire d’aujourd’hui ! Entre fermeture
d’agences pour certains, frein à l’ouverture pour d’autres,
nous allons finir par concevoir que le client, qui nous fait
vivre, est le dindon d’une farce qui se joue dans les salons
bien pensants de nos directions. Car enfin, qui pourra
croire que le « blaireau », qu’on abrutit de facturation,
continuera à subir le non-service rendu dans une épectase harmonieuse avec son conseiller. A prendre les gens
pour ce qu’ils ne sont pas, salariés et clients, faudra pas
s’étonner de quelques débordements n
Dazibao
Mensuel édité par l’association
Dazibao
40, rue Lombard 33300 Bordeaux
N° ISSN : 1270 –5144
Directeur de publication :
Richard GÉRAUD
Rédacteur en chef :
Christophe LAGOGUÉ
Composé et imprimé par nos soins
Prix du numéro : 1,5 €
Abonnement annuel : 15 €
Site : www.dazibaosud.org
Dazibao
Cher Papa-Noël,
Cette année j’ai été très sage, j’ai bien écouté, appliqué toutes les consignes de mes nombreux parents, j’ai tout testé
(« ne dis pas que tu n’aimes pas sans goûter »). J’ai même expliqué, reformulé, accompagné mes frères et sœurs et
nos copains (ceux qui viennent tous les jours à la maison). Et aussi, quand les parents sont partis en vacances (5 mois
quand même) pré-NOD (comprendre Nouvelle Organisation Débilitante) j’ai gardé la maison.
Alors tu vois, j’ai été sage hein, hein ?...
Donc comme j’ai été très sage, je trouve que j’ai droit à un cadeau. Un chouette tant qu’à faire, un utile si possible parce
que ma chambre est pleine de trucs qui ne servent à rien, d’outils parfois défaillants souvent asservissants.
Mais comme je suis sympa, je te fais une petite liste, histoire que tu ne te plantes pas lamentablement comme l’année
dernière. Parce que bon, les oranges c’était au début du siècle dernier. Hé, on va pas chipoter ! Des noisettes, un
paquet de gâteaux et une boîte de truc gélatineux, c’est bien pareil. Tu me diras elles étaient décortiquées les noisettes
et y’avait du safran dans les gâteaux mais quand même, tu t’es un peu foutu de ma gueule. Ainsi tu pourras choisir ce
que tu préfères, je ne suis pas difficile tout m’ira…
Alors cette année pour Noël je voudrais, s’il te plait,
• Un petit frère ou une petite sœur, parce qu’aujourd’hui on n’est pas assez nombreux. Du coup, on joue plus beaucoup, ben ouais il faut d’abord faire les corvées. J’ai une to-do-list longue comme le bras, mon téléphone n’arrête pas
de sonner et ma boîte mail est saturée.
• Une rationalisation des demandes : choisis un cap et tiens toi-z’y. Ne change pas d’orientation au gré de la météo,
ou de l’humeur de tes rennes. Prends conscience de l’ampleur de ce que tu demandes.
• Un peu de considération, aussi. Il serait appréciable que tu arrêtes d’insulter mon intelligence, que tu cesses de nier
l’entièreté de mon engagement et te retiennes d’essayer de me culpabiliser. Tu sais j’ai bien compris le coup du plan
social qui ne dit pas son nom, l’encadrement au rabais, l’exploitation systématique de notre force de travail.
• Du temps et en quantité encore. Du temps pour faire les choses correctement, du temps pour penser efficacement
mes activités, du temps pour exister dans cette entreprise. J’aime mon métier, dois-je à présent le détester ? Le laisser occulter le reste de ma vie, le laisser mettre en danger ma santé ? Mutualisme, coopération, solidarité. Ces mots
te parlent ? Ce sont les tiens, ils représentaient ta vision de ce monde, ton essence même. Ils ne servent plus
aujourd’hui que ton image, ils n’ont plus de fondement.
Et puis, tu sais, Père-Noel, j’ai demandé gentiment, j’ai dit s’il te plait, j’ai argumenté… maintenant si tu ne comprends
pas, je ne vais pas me rouler par terre, taper du pied et me mettre à pleurer. Non ! J’agirai en travailleur sérieux, en
citoyen responsable, j’utiliserai les armes à ma disposition, tu sais ces institutions vieillissantes et ces droits
archaïques : l’inspection et la médecine du travail, la presse, la grève…
A vouloir créer une banque low cost, tu l’obtiendras, avec ses low results !
UNION SYNDICALE SUD
Crédit Agricole Aquitaine
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