Mélanome anorectal primitif
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Mélanome anorectal primitif
Presse Med 2005; 34: 85-8 Fouad Haddad Salwa Nadir Lamia Benkhaldoun Rhimou Alaoui Abdellatif Cherkaoui Service d’hépatogastro-entérologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Correspondance: Fouad Haddad, 16, boulevard de Bordeaux, Casablanca 01, Maroc. Tél.: 212 64023536 haddadfouad@hotmail. com Reçu le 21 septembre 2004 Accepté le 2 décembre 2004 A © 2005, Masson, Paris R T I C L E O R I G I N A L Mélanome anorectal primitif Summary Résumé Primary anorectal melanoma Objectif Préciser les caractéristiques cliniques et thérapeutiques du mélanome anorectal. Méthodes Neuf cas de mélanomes malins anorectaux ont été colligés entre 1984 et 2002 au service de gastro-entérologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Résultats Il s’agissait de 5 hommes et 4 femmes; la moyenne d’âge était de 61 ans. Les signes cliniques étaient dominés par les rectorragies (7 cas), le syndrome rectal (5 cas). L’aspect tumoral était noirâtre dans 4 cas. Le bilan d’extension avait décelé des métastases hépatiques chez un malade, osseuses chez un autre malade. Sur le plan thérapeutique, une patiente a eu une amputation abdominopérinéale, 2 patients une résection tumorale transanale et une patiente une radiothérapie. Cinq patients ont refusé tout traitement. L’évolution était marquée par une rémission dans 2 cas après un recul respectif de 10 et 21 mois. Trois patientes sont décédées du fait des métastases viscérales. Quatre malades ont été perdus de vue. Conclusion Le pronostic des mélanomes anorectaux reste redoutable du fait du retard diagnostique et du potentiel malin élevé. Le traitement reste fondé essentiellement sur la chirurgie. Objective To specify the clinical and therapeutic aspects of anorectal melanoma. Methods Nine cases of malignant anorectal melanoma were managed in the department of gastroenterology of the Ibn Rochd university hospital in Casablanca between 1984 and 2002. Results There were 5 men and 4 women, with a mean age of 61 years. Clinical symptoms were dominated by rectal bleeding (7 cases) and rectal syndrome (5 cases). The tumor was blackish in 4 cases. Extension staging showed metastases in the liver in one patient and in the bones in another. One patient had undergone abdominoperineal resection, two transanal tumor resection, and in one patient radiotherapy was applied. Five patients refused any treatment. The outcome was marked by remission in 2 cases with an event free survival respectively of 10 and 21 months. Three patients died because of visceral metastases. Four patients were lost to follow-up. Discussion The prognosis of anorectal melanoma is frightening because of late diagnosis and high malignancy potential. Treatment is based essentially on surgery. F. Haddad, S. Nadir, L. Benkhaldoun, R. Alaoui, A. Cherkaoui Presse Med 2005; 34: 85-8 © 2005, Masson, Paris L e mélanome anorectal est une tumeur rare représentant 1,5 % de tous les mélanomes et moins de 1 % des cancers anorectaux1. Il apparaît au 3e rang de fréquence après les mélanomes de la peau et de la rétine 1-3. Son pronostic est redoutable à cause de la survenue précoce de métastases3. Notre objectif a été de préciser les caractéristiques cliniques et thérapeutiques du mélanome anorectal. Méthodes Nous avons observé 9 cas de mélanome anorectal, hospitalisés au service d’hépato-gastroentérologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca, entre 1984 et 2002. L’examen clinique comportait une inspection de la marge anale et un toucher rectal qui permettait de préciser la fixité et la consistance de la tumeur. Un examen du revêtement 29 janvier 2005 • tome 34 • n°2 • cahier 1 cutané ainsi qu’un examen ophtalmologique ont été réalisés pour éliminer un mélanome primaire d’une autre origine. Le diagnostic de mélanome anorectal primitif a été confirmé après la réalisation d’une rectoscopie avec étude anatomopathologique. Les lames ont été colorées par hémateine-éosine.Au besoin, l’étude immunohistochimique a été effectuée à l’aide d’anticorps anti-protéine S100 et anti-HMB45. Après le diagnostic, un bilan d’extension a été réalisé. Il comportait un examen clinique complet qui appréciait l’état général du patient et cherchait des métastases (hépatique, ganglionnaire, autres). Le bilan paraclinique comportait une tomodensitométrie pelvienne à la recherche d’une extension locorégionale. La colonoscopie ou le lavement baryté permettaient l’exploration du côlon.La radiographie thoracique et l’échographie abdoLa Presse Médicale - 85 R T I C L E O R I G I N A L Mélanome anorectal primitif Figure 1 Formation tumorale prenant l’aspect de grosse marisque œdematiée noirâtre. ©DR ©DR ©DR A Figure 2 Immunomarquage à l’anticorps anti-HMB 45: le cytoplasme des cellules tumorales est marqué (HMB 45, x20). minale permettaient de chercher des métastases. Après bilan d’extension, le mélanome anorectal a été classé en 3 stades selon la classification de Slingluff4 : stade I (lésions localisées), stade II (présence de métastases ganglionnaires régionales),stade III (métastases viscérales). Résultats La moyenne d’âge était de 61 ans (45 à 80 ans). Il s’agissait de 5 hommes et 4 femmes. Des antécédents d’hémorroïdectomie ont été trouvés dans 2 cas.Tous les patients étaient symptomatiques lors du diagnostic avec des rectorragies dans 7 cas, suivies d’un syndrome rectal (épreintes, ténesmes et faux besoins) dans 5 cas. Un amaigrissement important était observé chez 4 patients. À l’examen proctologique, l’aspect était bourgeonnant ou polypoïde dans tous les cas,avec une couleur noirâtre dans 4 cas (figure 1).La tumeur siégeait à la jonction anorectale dans tous les cas. Elle était prolabée à la marge anale dans 4 cas. L’étude histologique des biopsies a conclu à un mélanome anorectal dans tous les cas avec un aspect achromique dans 1 cas. L’étude immunohistochimique était réalisée dans 2 cas confirmant le mélanome en montrant une réaction positive à la protéine S 100 et l’HMB 45 (figure 2). Un bilan d’extension clinique et morphologique était réalisé (figure 3).À l’issue de ces examens et selon la classification de Slingluff,la tumeur était localisée dans 4 cas. Des métastases ganglionnaires régionales existaient dans 3 cas ; 2 patients, avec des métastases hépatiques et osseuses, étaient classés stade III. Le traitement a consisté en une amputation abdomino86 - La Presse Médicale Figure 3 Lavement baryté: volumineuse lésion ulcéro-bourgeonnante anorectale d’allure marécageuse de contours très irréguliers. périnéale (AAP) dans 1 cas et une résection tumorale transanale dans 2 cas. La radiothérapie était réalisée à visée antalgique devant la présence de métastases osseuses dans 1 cas. 5 malades ont refusé tout traitement: 3 parmi eux n’ont pas accepté l’anus iliaque définitif et 2 ont refusé la chimiothérapie. Quatre patients ont été perdus de vue et 3 sont décédés. Les 2 patientes opérées par exérèse locale étaient en rémission après un recul respectif de 10 et 21 mois. Discussion Cette étude a confirmé la rareté des mélanomes anorectaux,ainsi que leur mauvais pronostic qui dépend essentiellement de l’épaisseur de l’infiltration pariétale.La chirurgie reste le traitement essentiel, mais il n’y a pas encore de consensus concernant le choix entre l’amputation abdomino-périnéale et la chirurgie conservatrice. Le mélanome anorectal primitif est une tumeur rare, décrite pour la première fois en 1857 par Moore1,2. Depuis, 500 cas environ ont été rapportés dans la littérature1,5,6. Ces tumeurs représentent 0,1 à 0,5 % des cancers anorectaux et 1,5 % de tous les mélanomes1,3,7-9. Elles surviennent au 3e rang de fréquence après les localisations cutanées et rétiniennes1,3,10-14.La moyenne d’âge de survenue se situe vers 50 ans avec une égale fréquence des 2 sexes9,10,15. Sur le plan clinique, la symptomatologie n’est pas spécifique. Les signes les plus fréquemment trouvés sont les rectorragies dans 75 % des cas. Le syndrome rectal ainsi que les troubles du transit sont observés dans 50 % des cas1,3,10,12,14. À l’examen proctologique, le mélanome anorectal primitif se présente dans plus de la moitié des cas comme 29 janvier 2005 • tome 34 • n°2 • cahier 1 F. Haddad, S. Nadir, L. Benkhaldoun, R.Alaoui, A. Cherkaoui une tumeur ulcéro-végétante ou une lésion polypoïde et pédiculée1,8.La couleur noirâtre caractéristique du mélanome est présente dans 50 % des cas8. Le mélanome anorectal primitif s’implante de part et d’autre de la ligne pectinée, d’où le terme “anorectal”. Il se développe à partir des mélanocytes normalement présents dans l’épithélium malpighien de la zone pectinée et dans l’épithélium transitionnel au-dessus de la ligne pectinée1,2,14.En ce qui concerne les localisations rectales de la maladie, il s’agit souvent de tumeurs développées aux dépens du canal anal et qui ont secondairement infiltré la sous-muqueuse rectale. Dans un cas,Werdin et al.16 ont montré, grâce à la microscopie électronique et à l’immunohistochimie, l’existence de mélanocytes aussi bien normaux qu’atypiques au sein de la muqueuse rectale adjacente à la prolifération tumorale mélanique. Les mélanomes anorectaux primitifs se présentent comme des proliférations de cellules fusiformes ou de cellules rondes1,3,12. Le diagnostic est affirmé par la mise en évidence de pigments de mélanine au sein de la tumeur après coloration de Fontana Masson9,17. Dans les formes achromiques, l’immunohistochimie trouve une place de choix dans la confirmation du diagnostic, en montrant une positivité aux anticorps anti-protéine S 100 et l’anticorps anti-HMB 45. Dans notre série, l’étude immunohistochimique a confirmé le diagnostic dans les 2 cas où elle a été faite. L’évaluation de l’extension locorégionale a été facilitée par l’écho-endoscopie, qui permet d’apprécier l’envahissement pariétal ainsi que l’atteinte ganglionnaire périrectale1,9,18,19.La tomodensitométrie pelvienne est un bon élément de référence pour suivre l’évolution, dans la mesure où les récidives pelviennes,qui apparaissent surtout dans les 2 premières années,peuvent être dépistées précocement9,10. Dans notre série, 3 patients ont eu des adénopathies régionales mises en évidence par la tomodensitométrie pelvienne. La dissémination hématogène est extrêmement fréquente et souvent précoce; 20 à 30 % des patients ont des métastases au moment du diagnostic. Le foie et les poumons sont les plus touchés. D’autres organes peuvent être concernés notamment le cerveau, l’os et la peau1,3,11. Deux patients de notre série ont eu respectivement des métastases hépatiques et osseuses. Plusieurs classifications du mélanome anorectal primitif ont été proposées. La classification de Slingluff classe le mélanome en 3 stades évolutifs4,8. Dans notre série, 5 malades étaient classés stade II et III. Il existe la deuxième classification de Breslow, constituée de 5 stades en fonction de l’envahissement en profondeur. Elle a un intérêt pronostique. Il n’existe pas de métastases ganglionnaires précoces en cas de tumeurs de moins de 0,75 mm d’épaisseur; par contre, ce pourcentage est de 84 % en cas de lésion de 3 mm8. La chirurgie est le traitement de choix des mélanomes anorectaux primitifs, mais ses modalités d’exérèse, localisée ou amputation abdomino-périnéale,restent controversées1,3,9,17,20-22. Cette dernière doit être réservée aux tumeurs dont la pénétration intra-pariétale est inférieure à 3 mm selon la méthode de Breslow ; alors que les tumeurs de plus de 3 mm d’épaisseur doivent être traitées par une exérèse locale1,3,10. Le curage ganglionnaire inguinal prophylactique est en général récusé; il n’est indiqué qu’en cas d’atteinte ganglionnaire clinique1,18. Tableau 9 cas de mélanome anorectal (classification de Slingluff) observés au CHU de Casablanca entre 1984 et 2002 Stade Âge (ans) Sexe Symptomatologie Aspect Pigmentation Métastase Traitement Évolution I 50 H R Bourgeonnant Oui Non Refus PDV I* 55 H R Bourgeonnant Non Non Refus PDV I* 60 F R; SR Polypoïde Oui Non AAP Décès I 60 F R; SR; anémie Polypoïde Oui Non Refus Décès II 55 F R; amaigrissement Bourgeonnant Oui Ganglions pelviens Refus Décès II 75 F SR; amaigrissement Bourgeonnant Oui Ganglions pelviens Exérèse locale Rémission (à 21 mois) II 80 H R; amaigrissement Polypoïde Oui Ganglions pelviens Exérèse locale Rémission (à 10 mois) III 45 H SR; prurit anal Bourgeonnant Oui Os Radiothérapie PDV III 70 H R; SR; prurit anal; amaigissement Bourgeonnant Oui Foie Refus PDV * étude immunohistochimique positive avec un anticorps anti-protéine S100 et anti-HMB45; F = femme; H = Homme; R = rectorragies; SR = syndrome rectal; AAP = Amputation abdomino-périnéale; PDV = Perdu de vue. 29 janvier 2005 • tome 34 • n°2 • cahier 1 La Presse Médicale - 87 A R T I C L E O R I G I N A L Mélanome anorectal primitif Dans l’étude de Bulhard et al.23, sur 15 patients, la survie est la même quel que soit le type de traitement chirurgical proposé (AAP ou exérèse locale). La radiothérapie est utilisée à titre palliatif pour les tumeurs jugées inextirpables,en cas de récidives ou dans un but antalgique1,3. Uner et al.24 ont observé un cas de mélanome anorectal primitif sténosant qui s’est présenté aux urgences en occlusion, nécessitant une colostomie de décharge. Le patient a eu une radiothérapie préopératoire suivie d’une exérèse locale. L’évolution a été bonne avec absence de récidive locale ou de métastases après un recul de 30 mois. L’efficacité de la chimiothérapie par voie générale ou intra-artérielle reste difficile à prouver1,9,18,25. L’immunothérapie n’a pas encore fait la preuve de son efficacité, quoique certains auteurs soient optimistes1. Terada et al.26 ont observé un cas de mélanome anorectal primitif traité par AAP avec une chimiothérapie et immunothérapie postopératoire comportant dacarbazine,nimustine hydrochloride, vincristine sulfate et interféron-bêta. Il n’a pas été noté de rechute après un recul de 2 ans. Ulmer et al.27 ont observé un cas de mélanome anorectal primitif sténosant métastatique qui a été traité par injection intratumorale d’interféron bêta et chimiothérapie systémique à base de dacarbazine. L’évolution était marquée par une régression complète de la tumeur primitive et une régression partielle des métastases.Koksal et al.28 ont observé un cas de mélanome anorectal primitif avec des métastases hépatiques.Après une AAP,une chimiothérapie et une immunothérapie postopératoires comportaient du cisplatine intra-portal, de l’interféron-alpha et l’interleukine 2 en sous-cutané. L’évolution était marquée par une régression complète des métastases hépatiques. Conclusion Le pronostic du mélanome anorectal primitif est effroyable à cause de la survenue précoce de métastases. Le taux de survie à 5 ans tous stades confondus est inférieur à 10 % quel que soit le type de traitement proposé1,20. ■ Références 1 Melhouf MM, El Amrani N, Mathieu-Daude H, Dibois JB. les mélanomes malins anorectaux. À propos de 5 cas: revue de la littérature. Ann Gastroenterol Hepatol 1995; 3: 209-12. 2 Sielezneffi I, Boutboul R, Thomas P, Henric A, Denis O. Mélanomes malins ano-rectaux primitives. 2 observations. Presse Med 1993; 22: 1999-2001. 3 Jabri L, Zamiati S, Iraqi A. Mélanome malin anorectal primitif. A propos d’un cas et revue de la littérature. Ann Gastroenterol Hepatol 1998; 34: 40-3. 4 Graig L, Slingluff Jr, Robin T, Vollmer T. Anorectal melanoma: clinical characteristics and results of surgical management in twenty-four patients. Surgery 1990; 107: 1-9. 5 Malik A, Hull Tl, Milsom J. Long-terme survivor of anorectal melanoma: report of a case. Dis Colon Rectum 2002; 45: 1412-7. 6 Malik A, Hull Tl, Florutac C. What is the best surgical treatment for anorectal melanoma? 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