Sommaire - Conicyt

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Sommaire - Conicyt
Sommaire
FranceST n°26 - 1/08/2003
Dossiers
- Astronomie Infrarouge
La millième pour ISO !
- Cancérologie/Epidémiologie
Un nouveau laboratoire pour le GRECAN
- Optique/Astronomie
Optique adaptative : l'après VLT
Brèves
- Automobile
Une plateforme technologique pour l'automobile à l'horizon 2005
- Espace/Navigation par satellite
Galileo : signature des contrats pour les premiers satellites
- Hydrologie/Environnement
Le BRGM en mission au Bengladesh
- Optronique
Timbre-Poste, un moyen d'essai très performant
Evènements
- Biophotonique
Paris-Biophotonique 2003
- Energie
1er Conférence Européenne de l'Hydrogène Energie
- Nutrition
Université d'été de nutrition 2003
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Dossiers
FranceST n°26 - 1/08/2003
Astronomie Infrarouge
La millième pour ISO !
ISO (Infrared Space Observatory), l'Observatoire spatial dans l'infrarouge de l'ESA, est en passe
de devenir l'une des missions à avoir conduit au plus grand nombre de résultats scientifiques de
l'histoire spatial bien que son exploitation opérationnelle ait cessé en 1998. Les chercheurs viennent
en effet de fêter la millième publication scientifique consacrée aux observations de cet instrument.
Son successeur, Herschel, doit être mis en orbite en 2007.
Lancé en novembre 1995, le satellite ISO, conçu pour une durée de mission nominale de seize mois mais
ayant fonctionné dix mois supplémentaires, restera comme un immense succès pour la communauté
mondiale des astronomes. Elu "meilleur programme de collaboration scientifique de la décennie" par les
Américains, il aura permis en effet de réaliser près de 30 000 observations d'objets célestes. Observant
les régions froides de l'Univers qui sont d'ordinaire à la fois froides et poussiéreuses, ISO est parvenu à
percer du regard les nuages de poussière et de gaz où naissent les étoiles et à observer pour la première
fois les premières étapes de leur gestation. Grâce à lui, les astronomes savent désormais que les étoiles
commencent à se former à des températures très basses, inférieures à - 250°C. Ainsi, les chercheurs ont
pu suivre les transformations de la poussière du lieu où elle est produite, c'est-à-dire dans les étoiles en
fin de vie qui sont de véritables "usines à poussière", jusqu'aux régions où se forment de nouveaux
systèmes planétaires.
ISO a découvert également que la plupart des jeunes étoiles sont entourées de disques de poussière
cosmique susceptibles de contenir des planètes. Ses analyses de la composition chimique de la
poussière sont à l'origine d'un nouveau domaine de recherche baptisé "l'astrominéralogie". Cet
instrument a permis aussi de découvrir la présence d'eau dans de nombreuses régions de l'espace. Une
autre discipline novatrice, "l'astrochimie", a pris son essor lorsqu'ISO a réussi à mettre en évidence que
les molécules d'eau sont monnaie courant dans l'Univers, jusque dans les galaxies lointaines, et que des
molécules organiques complexes comme le benzène se forment aisément à la périphérie de certaines
étoiles. "Les résultats d'ISO ont une influence sur la plupart des domaines de l'astronomie, pour ainsi
dire des comètes à la cosmologie", explique Alberto Salama, le responsable scientifique du projet ISO.
"Certains de ses résultats répondent à des questions que nous nous posions. D'autres suscitent de
nouvelles interrogations. Les télescopes existants se penchent déjà sur certaines d'entre elles tandis que
d'autres devront attendre la construction des futurs observatoires".
Avalanche de publications en attendant Herschel
Depuis que l'exploitation d'ISO a cessé en mai 1998, les observations archivées ont été mises
gratuitement à la disposition de la communauté scientifique mondiale. Précisons que les archives d'ISO
contiennent les données scientifiques portant sur environ 30 000 observations. A ce jour, les
astronomes du monde entier ont téléchargé l'équivalent de presque huit fois la totalité des archives
scientifiques. Le succès est tel que le nombre d'articles scientifiques consacrés à ces observations vient
d'atteindre le millier. Soulignons que 35% de l'ensemble des observations effectuées par ISO ont fait
l'objet d'au moins une publication dans une revue scientifique de renom. Aujourd'hui encore, les
archives de données d'ISO continuent de livrer de précieux résultats. Ainsi certains des derniers articles
parus traitent de la détection de l'eau dans les étoiles en formation, dites "protoétoiles", et de l'étude de
nombreuses galaxies proches. "Nous étions convaincus qu'ISO allait faire du bon travail, mais sa
productivité réelle dépasse nos espérances. Le rythme des publications ne semble même pas être encore
parvenu à son maximum!
De son côté, l'ESA se prépare d'ores et déjà à poursuivre son étude de l'Univers dans l'infrarouge. Les
prochains observatoires spatiaux de cette catégorie sont déjà en gestation. Ainsi, en 2007, l'Agence
européenne poursuivra le travail de pionnier d'ISO en lançant l'observatoire spatial Herschel.
Soulignons qu'il s'agira alors du plus grand télescope imageur jamais lancé dans l'espace. Entre temps,
dès la fin 2003, la NASA aura lancé l'observatoire SIRTF. La succession d'ISO est donc assurée.
Contacts :
- ESA : Tél. +33 (0)1.53.69.71.55. - Fax. +33 (0)1.53.69.76.90.
- Responsable scientifique du projet ISO : Alberto Salama - Tél. +34.91.8131374
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FranceST n°26 - 1/08/2003
Cancérologie/Epidémiologie
Un nouveau laboratoire pour le GRECAN
Certains membres du Groupe Régional d'Etudes sur le Cancer (GRECAN), implanté à Caen,
emménagent actuellement dans leurs nouveaux locaux au sein du Centre anticancéreux François
Baclesse. Sur la soixantaine de personnes que compte cette structure de recherche, seuls les
biologistes viendront s'installer dans ce laboratoire flambant neuf, permettant à l'unité
d'épidémiologie associant les personnels du Registre général des tumeurs du Calvados d'intégrer la
partie du bâtiment réhabilitée. Particulièrement réputé dans le domaine des études épidémiologiques,
le GRECAN a lancé depuis 1995 une importante étude sur le risque de cancer en milieu agricole dans
le Calvados.
Reconnue par le ministère de la Recherche et dépendant de l'Université de Caen, l'équipe du GRECAN,
dirigée actuellement par le Docteur Michel Henry-Amar, se caractérise notamment par sa
pluridisciplinarité. Elle regroupe en effet des chercheurs statutaires, des enseignants-chercheurs, des
cliniciens, mais aussi des spécialistes de disciplines comme la biologie, la toxicologie et
l'épidémiologie. Jusqu'à présent, tous les personnels du GRECAN étaient dispersés sur trois sites, à
savoir l'Université de Caen, le CHU (Centre Hospitalo-Universitaire) et différents services du Centre
François Baclesse où le laboratoire expérimental devenait vétuste, d'où la décision de le réhabiliter et
d'accroître sa surface.
Installé au Centre François Baclesse, mais financé en grande partie par l'INSERM et l'Institut de Veille
Sanitaire, le Registre général des tumeurs a pour principale mission de répertorier la totalité des cas de
cancers incidents dans le département du Calvados. Ce registre recueille également tout un ensemble de
documents épidémiologiques, ce qui permet de disposer d'une image instantanée à la fois de l'incidence
et de la mortalité par cancer dans ce département, d'où ces liens étroits avec le GRECAN. Aujourd'hui,
une dizaine de départements en France dispose de ce type de registre. Dans ce domaine, la
Basse-Normandie est relativement bien dotée puisqu'elle en compte plusieurs, le Registre général des
tumeurs dans le Calvados, l'un des premiers à avoir été créé, en 1978, un autre registre de ce type
récemment mis en place dans le département de la Manche, en 1994, mais aussi des registres spécialisés
dont le plus ancien concerne les tumeurs digestives.
Les activités de recherche du nouveau laboratoire
Les recherches menées sur le site du nouveau laboratoire du GRECAN s'articulent autour de trois
grandes thématiques. La première d'entre elles porte sur l'étude des facteurs de risque des cancers, avec
une approche en population, placée sous la responsabilité de Pierre Lebailly, et une approche plus
expérimentale, placée sous la responsabilité du Professeur François Sichel, de l'UFR des sciences
pharmaceutiques. Concernant davantage la biologie et la thérapie des tumeurs, la seconde thématique,
dont Laurent Poulain a la responsabilité, s'intéresse plus particulièrement aux tumeurs de l'ovaire et,
plus récemment, aux tumeurs cérébrales et au mésothéliome.
Quant à la troisième thématique, animée par Paulette Herlin, elle est davantage technologique
puisqu'elle vise à développer des outils d'imagerie destinés à l'analyse automatisée des coupes de
tissus, avec une priorité, celle de transférer le plus rapidement possible ces outils vers des applications
cliniques. "Trois thèmes assez différents dans la façon dont ils sont structurés, mais relativement
équilibrés au regard des publications et des retombées dont ces travaux font l'objet", précise Pascal
Gauduchon, Professeur à l'UFR des sciences pharmaceutiques à Caen, actuel directeur adjoint du
GRECAN dans lequel il est responsable des projets biologiques, et qui, au nom de la politique de
l'alternance, prendra la direction de cette structure début 2004.
Une étude unique en France
Impliqué depuis de nombreuses années dans un projet sur les tumeurs ovariennes, Pascal Gauduchon a
initié dès 1995, en collaboration avec Michel Henry-Amar, un projet sur le risque de cancer en milieu
agricole, qui s'inscrit dorénavant parmi les projets de l'équipe INSERM ESPRI "Cancers et populations",
récemment créée en Basse-Normandie et dont le Directeur est le Docteur Guy Launoy. "Cette étude est
née du fait qu'il existait un certain nombre de publications, peu en France, mais beaucoup en Amérique
du Nord, en Europe du Nord et dans certains pays du Sud, montrant que certains types de cancers comme
par exemple différentes hémopathies (lymphomes, leucémies), mais aussi le cancer de la prostate,
pourraient apparaître en excès en milieu agricole", indique le directeur adjoint du GRECAN qui précise
néanmoins que ces observations sont à prendre avec réserve sachant que les cancérologues ne disposent
actuellement d'aucune donnée pour la France. C'est la grande variabilité des produits chimiques utilisés
par les agriculteurs, notamment les pesticides, et les doutes qui subsistent quant à la toxicité de certains
d'entre eux, qui ont amené l'équipe du GRECAN à entreprendre cette étude.
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Pour ce faire, celle-ci suit depuis 1995 un large échantillon d'agriculteurs du Calvados (plus de 6000
personnes). Leurs activités, leurs pratiques, la façon dont ils utilisent les pesticides, et plus
généralement leurs habitudes de vies sont passées régulièrement au crible. Le dépouillement des
néanmoins que ces observations sont à prendre avec réserve sachant que les cancérologues ne disposent
actuellement d'aucune donnée pour la France. C'est la grande variabilité des produits chimiques utilisés
par les agriculteurs, notamment les pesticides, et les doutes qui subsistent quant à la toxicité de certains
d'entre eux, qui ont amené l'équipe du GRECAN à entreprendre cette étude.
Dossiers
FranceST n°26 - 1/08/2003
Pour ce faire, celle-ci suit depuis 1995 un large échantillon d'agriculteurs du Calvados (plus de 6000
personnes). Leurs activités, leurs pratiques, la façon dont ils utilisent les pesticides, et plus
généralement leurs habitudes de vies sont passées régulièrement au crible. Le dépouillement des
premiers résultats du suivi a permis des observations intéressantes qui nécessitent néanmoins
confirmation dans les années à venir. La mortalité par cancers liés au tabagisme serait plus faible chez
les agriculteurs, alors qu'une tendance inverse existerait pour le cancer de la prostate. Pascal Gauduchon
précise que que cette étude, réalisée en collaboration avec une équipe de l'Université de Bordeaux
particulièrement intéressée par les risques en milieu professionnel agricole, est unique en France et sera
étendue à la dizaine de départements disposant d'un Registre. Actuellement, seuls les Américains
poursuivent une étude reposant sur le même principe mais portant sur un nombre d'individus beaucoup
plus importants.
Dans le cadre de cette étude, le GRECAN mène parallèlement des études biologiques qui consistent à
mesurer des biomarqueurs chez des agriculteurs exposés à certains produits au cours de leur activité
professionnelle. "Il s'agit de découvrir si, au cours de cette activité, ces agriculteurs sont exposés ou
non à des substances potentiellement génotoxiques, c'est-à-dire capables d'endommager l'ADN",
souligne Pascal Gauduchon.
Contacts :
GRECAN : Pascal Gauduchon - Tél. 33 (0)2.31.45.50.70. - courriel : [email protected] - Site
Internet : http://www.grecan.org
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Optique/Astronomie
Optique adaptative : l'après VLT
Les astrophysiciens sont désormais convaincus qu'il existe des planètes ou des disques de
poussières qui gravitent autour de nombreuses étoiles situées hors du système solaire. Certaines de
ces exoplanètes ont déjà été détectées indirectement. Mais il s'agit à présent de les visualiser
directement. Pour y parvenir, les astronomes vont devoir disposer d'instruments que l'on appelle
"Planet Finder". L'un d'entre eux pourrait être installé sur le VLT (Very Large Telescope) à
l'horizon 2008. Une équipe de l'Onéra travaille actuellement à son développement en collaboration
avec des chercheurs des observatoires de Grenoble, de Paris et de Marseille.
Pour la plupart, ces chercheurs se connaissent bien puisqu'ils ont participé précédemment au
développement de NAOS, l'instrument d'optique adaptative installé sur le VLT, considéré par beaucoup
de spécialistes comme le meilleur système au monde. "Aujourd'hui, nous sommes réunis dans le cadre
d'un projet baptisé VLT PF (Planet Finder du VLT). Il s'agit de réaliser une pré-étude d'une durée d'un an
et demi. L'European Southern Observatory (ESO) a en effet passé deux contrats de pré-étude d'un
instrument d'optique adaptative de deuxième génération", explique Gérard Rousset, chercheur
spécialiste d'optique adaptative au sein du Département d'Optique Théorique et Appliquée (DOTA) de
l'Onéra. Dans le premier contrat, auquel participe également des laboratoires britanniques et canadiens,
l'Onéra est responsable de l'optique adaptative. Quant au second, il a été confié à un groupe composé
principalement de chercheurs allemands et italiens.
Les concepts sur lesquels reposent les deux instruments proposés en réponse à l'appel d'offre étant
relativement différents, l'ESO a estimé qu'il était utile de mener en parallèle ces deux pré-études. "Dans
un an et demi, l'ESO statuera sur la faisabilité de cet instrument. Nous pourrions alors entrer dans une
phase de réalisation tout comme nous l'avions fait pour NAOS, l'objectif étant que ce nouvel instrument
puisse être installé sur le VLT afin qu'il puisse observer les premières exoplanètes avant le NGST (New
Generation Space Telescope) américain dont le lancement est prévu autour de 2010", précise Gérard
Rousset. Le développement de cette nouvelle génération d'optique adaptative constitue une sorte de
défi. En effet, il va falloir atteindre des performances nettement meilleures que celles de NAOS qui sont
pourtant étonnantes.
Une carte à jouer pour l'Europe
Pour avoir une chance d'observer l'une de ces exoplanètes, dont la luminosité est extrêmement faible et,
qui plus est, se trouve à proximité d'une étoile, les chercheurs vont devoir développer des solutions
permettant la correction quasi totale de la turbulence. "Si nous ne corrigeons pas correctement la
turbulence, la lumière émise par l'étoile dominera celle provenant de la planète. Aussi allons-nous
développer des optiques adaptatives à très haut contraste", souligne-t-il avant d'ajouter : "Nous
devrons franchir des barrières au niveau des performances techniques, soit en poussant les techniques
existantes jusqu'à leurs limites de fonctionnement, soit en concevant de nouvelles solutions. Notre
travail va donc consister par simulation numérique à montrer la faisabilité de ces solutions".
Si les Américains mènent également des études sur différents Planet Finder, essentiellement dans le
cadre de projets de très grands télescopes, ils ne semblent pas à court terme avoir de projet aussi
ambitieux que celui envisagé par l'ESO pour le VLT. "Si nous relevons ces défis technologiques qui ne
sont pas insurmontables, nous pourrions disposer d'un Planet Finder avant les Américains et obtenir
des performances extraordinaires. Il s'agit donc d'une carte à jouer pour l'Europe", estime Gérard
Rousset.
L'émergence de l'optique adaptative multi-conjuguée
Parallèlement à ces travaux, cette équipe de l'Onéra travaille au développement de l'optique adaptative
des extrêmement grands télescopes. Les Européens envisagent en effet de concevoir au cours des
prochaines décennies des télescopes dont le diamètre pourrait atteindre cent mètres, ce qui pose des
problèmes assez considérables en termes d'optique adaptative. Différentes approches sont proposées
pour équiper ces télescopes. "Nous travaillons sur ce qu'on appelle l'optique adaptative
multi-conjuguée. Contrairement à NAOS qui dispose d'un seul miroir pour corriger la turbulence, cette
nouvelle technologie d'optique adaptative utilisera plusieurs miroirs déformables, ces miroirs
"reproduisant" le volume turbulent de l'atmosphère. En corrigeant non plus en une seule surface mais à
l'intérieur d'un volume, il est alors possible d'accroître la qualité de la correction dans le champ pour
plusieurs directions d'observation", résume brièvement ce spécialiste.
Plusieurs thèses ont déjà été réalisées sur le sujet ou sont en cours, financées sur fonds propres Onéra.
Par ailleurs, l'équipe du DOTA participe à un réseau européen centré sur l'optique adaptative des
extrêmement grands télescopes. Lancé dans le cadre du 5e PCRD, celui-ci réunit autour de l'ESO les
principales équipes de recherche européennes.
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"Ce Research Training Network comme on l'appelle consiste essentiellement à recevoir des
financements de la Communauté européenne afin de financer des bourses de post-doctorants venant
d'autres pays européens. Ces échanges permettent ainsi de tisser des liens entre tous les laboratoires
plusieurs directions d'observation", résume brièvement ce spécialiste.
Plusieurs thèses ont déjà été réalisées sur le sujet ou sont en cours, financées sur fonds propres Onéra.
Par ailleurs, l'équipe du DOTA participe à un réseau européen centré sur l'optique adaptative des
extrêmement grands télescopes. Lancé dans le cadre du 5e PCRD, celui-ci réunit autour Dossiers
de l'ESO les
principales équipes de recherche européennes.
FranceST n°26 - 1/08/2003
"Ce Research Training Network comme on l'appelle consiste essentiellement à recevoir des
financements de la Communauté européenne afin de financer des bourses de post-doctorants venant
d'autres pays européens. Ces échanges permettent ainsi de tisser des liens entre tous les laboratoires
travaillant sur ce thème", note Gérard Rousset. Dans le cadre du 6e PCRD, les chercheurs de l'Onéra ont
élaboré des propositions, en collaboration notamment avec différents laboratoires européens, afin
d'obtenir des financements pour la réalisation d'études qui permettent de prouver la faisabilité des
extrêmement grands télescopes. Car dès 2007-2008, il s'agira d'entamer des études beaucoup plus
détaillées pour espérer voir un jour ces "monstres" sortir de terre et nous faire rêver davantage.
Contacts :
Onéra : Pierre Brégon - Tél. +33 (0)1.46.73.40.13. - Fax. 01.46.73.41.59. - Courriel :
[email protected]
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Brèves
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Automobile
Une plateforme technologique pour l'automobile à l'horizon 2005
Créé en 1991 à Nevers, par l'Université de Bourgogne, l'Institut Supérieur de l'Automobile et des
Transports (ISAT) a été sélectionné pour implanter une de ses structures internes, "ISAT-Partenaires", à
Magny-Cours. Objectif : mettre en place à l'horizon 2005 une plateforme technologique pour le secteur
automobile. Rappelons qu'ISAT-Partenaires est né de la constatation suivante : l'innovation ne peut se
faire que part un couplage efficace entre la recherche publique et le monde des entreprises. Ainsi, à
travers un partenariat reposant sur une base contractuelle, les compétences et les équipements
scientifiques pour la recherche et l'enseignement sont mis à la disposition d'acteurs économiques. A
terme, le site de Magny-Cours pourrait devenir une plaque tournante des technologies de pointe pour
l'automobile.
Contacts :
ISAT : Shahram Aivazzadeh - Tél. +33 (0)3.86.71.50.50.
Espace/Navigation par satellite
Galileo : signature des contrats pour les premiers satellites
Galileo se concrétise progressivement. Une nouvelle étape vient d'être franchie dans le développement
du premier système civil global de navigation par satellite. Les contrats pour les premiers satellites
Galileo ont en effet été signés. Ceux-ci portent sur deux satellites expérimentaux qui doivent précéder
la phase de validation en orbite du système Galiléo avec le lancement de l'un de ces satellites au cours
du second semestre 2005 pour garantir les fréquences réservées pour ce système auprès de l'Union
Internationale des Télécommunications (ITU). En effet, afin de préserver la priorité acquise lors des
dépôts de fréquences, il est nécessaire d'émettre ces signaux au plus tard en juin 2006. Un premier
contrat a été attribué à Surrey Space Technology Limited, une entreprise britannique. Montant de
celui-ci : 27,9 million d'euros. D'une masse au décollage de 400 kg, ce satellite d'essai aura pour
mission principale d'émettre les signaux Galiléo depuis l'espace en se mouvant sur une des orbites
prévues pour la constellation. Ce satellite permettra également de tester certaines des technologies
critiques embarquées dont l'horloge atomique au rubidium et un générateur de signaux, et de mesurer
les paramètres physiques de l'orbite et l'environnement particulier dans lequel la future constellation
devra fonctionner.
Afin de prévenir tout risque, un second contrat pour la construction d'un autre satellite expérimental a
également été signé, celui-ci avec le consortium Galiléo Industries, qui regroupe le français Alcatel
Space Industries, l'italien Alenia Spazio, l'allemand Astrium GmbH, le britannique Astrium Ltd et
l'espagnol Galileo Sistemas y Servicios. Montant de ce second contrat : 72,3 millions d'euros. D'une
masse au décollage de 525 kg, ce satellite sera plus représentatif des quatre satellites destinés à la
validation sur orbite du système Galiléo dans la mesure où il emportera une charge utile très similaire à
celle prévue pour les satellites de la constellation finale. Par conséquent, il permettra de valider
l'ensemble de la technologie embarquée. Précisons qu'il est possible que ce second satellite fasse partie
de la phase de validation du système. Ces deux satellites devraient être lancés par Starsem, l'entreprise
qui commercialise le lanceur Soyouz au départ de Baïkonour.
Contacts :
ESA : Tél. +33 (0)1.53.69.71.55. - Fax. +33 (0)1.53.69.76.90.
Hydrologie/Environnement
Le BRGM en mission au Bengladesh
Le Bengladesh manque d'une eau de bonne qualité pour l'alimentation en eau potable de sa population
et pour l'irrigation nécessaire à l'autosuffisance alimentaire du pays. Aussi la Banque Mondiale a-t-elle
chargé le BRGM d'évaluer la quantité et la qualité des ressources en eau souterraine et d'élaborer un plan
d'aménagement et de protection de la ressource dans la région de Khulna, troisième ville du pays située
dans le delta du Gange. Les travaux d'expertise menés par les équipes du BRGM pour le compte du
Ministère des Collectivités locales du Bengladesh devraient s'achever en mai 2004.
Contacts :
BRGM : Danièle Roblin - Tél. +33 (0)2.38.64.39.76. - Fax. +33 (0)2.38.64.32.66. - Courriel :
[email protected]
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Brèves
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Optronique
Timbre-Poste, un moyen d'essai très performant
Timbre-Poste (Télescope d'Imagerie Multispectrale à Barrettes REgistrables Pour l'Observation de type
Satellitaire de la TErre), tel est le nom d'un instrument développé par l'Onéra. Monté à bord d'une
hélicoptère, ou bien installé sur un point haut, cet instrument équipé d'une voie visible et de deux voies
infrarouge fournit des images en luminances des scènes au sol, avec de très hautes résolutions spatiale
et radiométrique. Il a pour mission d'acquérir des données sources visant à étudier, spécifier et
optimiser les futurs systèmes d'observation infrarouge. Opérationnel depuis 1998, il peut être utilisé
dans de multiples activités comme l'observation satellitaire, la reconnaissance aérienne de nouvelle
génération, l'identification air-sol par analyse multispectrale, le guidage terminal de missiles et la
validation de codes de simulation.
Contacts :
ONERA : Pierre Brégon - Tél. +33 (0)1.46.73.40.13. - Fax. +33 (0)1.46.73.41.59. - Courriel :
[email protected]
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Evènements
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Biophotonique
Paris-Biophotonique 2003
Le 22 octobre 2003, à Paris Expo-Porte de Versailles, se tiendra le premier colloque Paris
Biophotonique 2003. Rappelons que ce secteur est en pleine expansion avec un marché mondial
représentant plus de huit milliards d'euros à l'horizon 2005. Dans ce contexte, Opticsvalley
(www.opticsvalley.org), Genopole (www.genopole.org) et le CEA (www.cea.fr), les trois acteurs moteurs
de ce secteur en France, se sont associés, avec le soutien des pouvoirs publics, pour favoriser
l'émergence de cette nouvelle filière au croisement de l'optique-photonique et de la biologie. L'objectif
de ce colloque est d'étudier les possibilités françaises de transferts de technologies en matière de
biophotonique.
Contacts :
Site Internet : http://www.paris-biophotonique.org
Energie
1er Conférence Européenne de l'Hydrogène Energie
Du 2 au 5 septembre 2003, à Grenoble, se tiendra la 1er Conférence Européenne de l'Hydrogène Energie,
organisée par l'Association Française de l'Hydrogène (AFH2), à la demande de l'Association Européenne
de l'Hydrogène (EHA), et avec le soutien de grands industriels et organismes de recherche (Air Liquide,
Gaz de France, PSA Peugeot Citroën, Renault, Snecma, Total, CEA, IFP...). La première édition de cet
événement, qui devrait par la suite se dérouler tous les deux ans, traitera de l'accroissement de la
demande mondiale en énergie primaire et de la menace que celle-ci fait courir à notre planète, tant sur le
plan des émissions de gaz à effet de serre et des changements climatiques qu'ils entraînent, que sur celui
de la disponibilité à long terme des ressources fossiles. Dans ce contexte, le vecteur énergétique
stockable et non polluant qu'est l'hydrogène devrait jouer un rôle important dans le paysage
énergétique du XXIème siècle. Cet événement sera l'occasion pour les communautés scientifiques et
industrielles du monde entier de se rencontrer afin de faire le point sur l'état d'avancement de la filière
hydrogène à travers vingt conférences plénières et tables rondes, deux-cent communications orales, une
exposition et des visites techniques au CEA Grenoble et chez Air Liquide/Axane.
Contacts :
Site Internet : http://www.afh2.org
Nutrition
Université d'été de nutrition 2003
Du 17 au 19 septembre 2003, à Clermont-Ferrand, se déroulera la 5ème édition de l'Université d'été de
nutrition qu'organisent l'INRA et le CRNH. Objectif de cet événement : transmettre à un public le plus
large possible les connaissances acquises à ce jour sur les relations entre alimentation et santé.
Principales thématiques abordées cette année : la qualité nutritionnelle des glucides, le rôle des
vitamines et des micronutriments, la place des produits animaux, l'évolution des comportements
alimentaires et la diversité des recommandations nutritionnelles. L'accent sera mis sur les possibilités
de prévention des pathologies majeures.
Contacts :
Inra/Rennes :
- Odile Bernard - Tél. +33 (0)4.73.62.40.35. - Courriel : [email protected]
- Christian Rémésy - Tél. +33 (0)4.73.62.42.33. - Courriel : [email protected]
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