Samedi 10 et dimanche 11 mars Le Jardin des Voix 2007 L e J ard
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Samedi 10 et dimanche 11 mars Le Jardin des Voix 2007 Dans le cadre du cycle L’Europe baroque Du lundi 5 au mardi 13 mars 2007 Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr La librairie-boutique reste ouverte jusqu’à la fin de l’entracte. Un stand de vente est disponible dans le hall à l’issue du concert. Le Jardin des Voix 2007 | Samedi 10 et dimanche 11 mars Jean-Philippe Billarant, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Cycle L’Europe baroque DU LUNDI 5 AU MARDI 13 MARS L’Europe baroque De 1600 à 1750 (mort de Johann Sebastian Bach) se situe la période appelée « baroque » en musique. Tout commence en Italie où se produit une véritable révolution esthétique avec la naissance de l’opéra (à Florence) et de l’oratorio (à Rome), l’essor de la musique instrumentale (à Venise), et surtout une individualisation de l’expression qui rompt avec l’harmonie des sphères de la Renaissance. Ces nouveautés ne tardent pas à gagner l’Europe entière qui, ainsi, joue et chante un langage commun. Chaque pays garde néanmoins certaines de ses composantes identitaires comme le choral dans l’Allemagne luthérienne ou le mask en Angleterre. Seule la France résiste avec ténacité à l’invasion du style italien, tout particulièrement durant le règne de Louis XIV où le puissant monarque veut imposer l’hégémonie de son pays aussi bien sur le plan politique que dans le domaine artistique. La France affiche alors un fier isolationnisme même si celui-ci, au fil du temps, devient plus apparent que réel. En effet, les compositeurs français, bien que persuadés de la qualité et de l’originalité de leur musique – douce et délicate, respectueuse de la langue –, méprisant les formes instrumentales qu’ils estiment incapable d’exprimer quoi que ce soit, sont en même temps attirés par les harmonies et les couleurs plus épicées que peuvent leur offrir leurs voisins ultramontains. Mais ils ne doivent pas proclamer haut et fort ce penchant. Ainsi François Couperin est quasiment forcé de recourir à un patronyme italien pour faire admettre ses sonates composées dans le style de Corelli et il faudra attendre Jean-Marie Leclair pour que le répertoire de violon français obtienne ses lettres de noblesse. L’anecdote témoigne de l’âpreté des joutes qui opposent les partisans respectifs des deux styles au sein du pays et qui éclateront publiquement avec la Querelle des Bouffons en 1752 et les écrits polémiques de Jean-Jacques Rousseau contre la musique française. Au XVIIIe siècle, le style français irrigue pourtant lui aussi les courants européens, que ce soit l’ouverture « à la française » inventée par Lully ou la suite de danses que cultivent aussi bien Bach et Telemann que Haendel. De tous les compositeurs de l’époque baroque, celui qui mérite le mieux le titre de musicien européen est précisément Georg Friedrich Haendel, né en Saxe le 23 février 1685, la même année que Bach, et naturalisé anglais en 1727. Après avoir été organiste à Halle, puis maître de clavecin dans l’orchestre de l’Opéra de Hambourg, Haendel se rend en Italie où pendant trois ans et demi, il parcourt Florence, Rome et Venise. Ici et là, il étudie les oratorios de Carissimi, les œuvres instrumentales de Domenico Scarlatti, et surtout les opéras d’Alessandro Scarlatti. Auréolé de sa gloire italienne, il s’installe définitivement en Angleterre où il écrit la partie la plus considérable de son œuvre : trente-cinq opéras et vingt oratorios d’inspiration ultramontaine, sans pour autant éclipser les influences française (les ouvertures de ses opéras, les suites de clavecin), allemande (choral et écriture pour clavier) et même anglaise (par exemple le hornpipe de sa Water Music). Ce brassage des styles fait la richesse et la vitalité de la musique baroque ; il lui a permis d’être, durant un siècle et demi, un terrain d’expérimentation d’où émergeront des chefs-d’œuvre, mais aussi les formes futures de la musique savante, opéra, sonate ou concerto. Catherine Cessac 2 LUNDI 5, LUNDI 12 ET MARDI 13 MARS, 19H CONSERVATOIRE DE PARIS SAMEDI 10 MARS, 11H Version jeune public Georg Friedrich Haendel Alcina Orchestre, Solistes et choristes du Département des disciplines vocales, Junior Ballet contemporain du Conservatoire de Paris Nicolau de Figueiredo, direction Emmanuelle Cordoliani, mise en scène Victor Duclos, chorégraphe SAMEDI 10 MARS, 15H Forum Itinéraires du violon dans l’Europe baroque 15H : Table ronde Animée par Frank Langlois, musicologue Avec Jean-Frédéric Schmitt, luthier, Hélène Schmitt, violoniste, Charles Besnainou, acousticien au Laboratoire d’Acoustique Musicale 17H30 : Concert Hélène Schmitt, violon Gaetano Nasillo, violoncelle Jörg-Andreas Bötticher, fac-similé du clavecin Jean-Claude Goujon 1743 et facsimilé du clavecin Carlo Grimaldi 1703* MERCREDI 7 MARS, 20H Le baroque revisité Œuvres de Giuseppe Tartini, Gaetano Pugnani, Jean-Marie Leclair, Niccoló Paganini, Igor Stravinski, Alfred Schnittke et Maurice Ravel Régis Pasquier, violon Antonio Stradivari « Le Davidoff » 1708, violon Nicolas Lupot 1803, violon Geoges Chanot ca.1820* Robert Levin, piano Érard muni d’un luthéal ca. 1900* VENDREDI 9 MARS, 20H SAMEDI 10 MARS – 14H30 DIMANCHE 11 MARS – 14H30 SAMEDI 10 MARS, 20H DIMANCHE 11 MARS, 16H30 Le Jardin des Voix L’académie des Arts Florissants pour les jeunes chanteurs Œuvres de Claudio Monteverdi, Biagio Marini, Giacomo Carissimi, Francesco Cavalli, Georg Friedrich Haendel, Niccoló Piccinni et Joseph Haydn Les Arts Florissants Sonya Yoncheva, Francesca Boncompagni, Claire Meghnagi, Laura Hynes Smith, Amaya Dominguez, Michal Czerniawski, Nicholas Watts, Juan Sancho, Pascal Charbonneau, Jonathan Sells, solistes du Jardin des Voix William Christie, direction Elsa Rooke, mise en espace Concert-promenade L’Europe baroque La Belle Danse - XVIIe siècle MARDI 13 MARS, 20H Naïk Raviart, Hélène Raviart, danseuses François Lazarevitch, flûtes, musette Œuvres de Jean-Marie Leclair, Antonio Vivaldi, Giuseppe Valentini, L’Europe du clavecin Georg Muffat et Arcangelo Corelli Yvan Garcia, clavecin fac-similé Vincent Tibaut, 1691 Les Folies Françoises Patrick Cohën-Akenine, violon, direction Texte et musique du XVIIe siècle français Ensemble 415 Chiara Banchini, violon, direction Ensemble la Rêveuse Julie Hassler, comédienne, soprano Florence Bolton, viole de gambe Benjamin Perrot, théorbe François Couperin Apothéose de Lully Apothéose de Corelli Musique populaire, musique classique José Canalès, ténor, castagnettes Manuel de Grange, guitare baroque, Florence Malgoire, Alice Pierot, violons théorbe Guido Balestracci, viole de gambe Benjamin Perrot, théorbe Blandine Rannou, clavecin Andreas Rukers/Pascal Taskin 1646/1780* Benjamin Lazar, récitant 3 SAMEDI 10 MARS – 20H DIMANCHE 11 MARS – 16H30 Salle des concerts Le Jardin des Voix 2007 – 3e édition Claudio Monteverdi (1567-1643) « Questi vaghi concenti » – extrait du Ve livre de madrigaux Pascal Charbonneau, Juan Sancho, Sonya Yoncheva, Jonathan Sells « Io mi son giovinetta » – extrait du IVe livre de madrigaux Claire Meghnagi, Amaya Dominguez, Michal Czerniawski, Nicholas Watts, Jonathan Sells Biagio Marini (1597-1665) Passacaglia pour orchestre Claudio Monteverdi « Mentre vaga angioletta » – extrait du VIIIe livre de madrigaux Juan Sancho, Pascal Charbonneau Giacomo Carissimi (1605-1674) « Tra più riposti » – cantate pour 3 voix avec ritournelles Laura Hynes Smith, Francesca Boncompagni, Jonathan Sells Claudio Monteverdi « Dal mio Permesso amato » – air de la Musica extrait du prologue de l’Orfeo Claire Meghnagi Pier Francesco Cavalli (1602-1676) « Lucidissima face » – extrait de La Calisto, Acte II, scène 1 Michal Czerniawski Claudio Monteverdi Lamento della Ninfa : « Non havea Febo ancora » – extrait du VIIIe livre de madrigaux Francesca Boncompagni, Juan Sancho, Pascal Charbonneau, Jonathan Sells « Possente Spirto » – extrait d’Orfeo, Acte III Nicholas Watts « Pur ti miro » – extrait de L’Incoronazione di Poppea, Finale de l’Acte III Sonya Yoncheva, Michal Czerniawski entracte Georg Friedrich Haendel (1685-1759) « Ritorna nel core vezzosa brillante » – extrait d’Arminio, Acte III, scène finale Claire Meghnagi, Michal Czerniawski « M’hai resa infelice » – extrait de Deidamia, Acte III, scène 2 Sonya Yoncheva Niccolò Vito Piccinni (1728-1800) « Furia di donna irata » – extrait de La Cecchina ossia La Buona Figliuola Laura Hynes Smith Georg Friedrich Haendel « Vo’ far guerra » – extrait de Rinaldo Amaya Dominguez Joseph Haydn (1732-1809) Duetto « Son quest’occhi » et Sextuor « E in ordine la festa » – extraits de L’Incontro improvviso, finale de l’Acte II Pascal Charbonneau (Ali), Sonya Yoncheva (Rezia), Francesca Boncompagni (Balkis), Amaya Dominguez (Dardane), Nicholas Watts (Osmin), Jonathan Sells (A Calender) Francesca Boncompagni, soprano Claire Meghnagi, soprano Laura Hynes Smith, soprano Sonya Yoncheva, soprano Amaya Dominguez, mezzo-soprano Michal Czerniawski, contre-ténor Pascal Charbonneau, ténor Juan Sancho, ténor Nicholas Watts, ténor Jonathan Sells, basse Les Arts Florissants William Christie, direction musicale William Christie et Kenneth Weiss, codirection de l’Académie Kenneth Weiss, conception du programme musical Elsa Rooke, mise en espace Bruno Fatalot, costumes Concerts surtitrés. Ces concerts sont enregistrés par France Musique, partenaire de la Cité de la musique. Le Jardin des Voix est coproduit par Les Arts Florissants et le Théâtre de Caen, avec le soutien d’Imerys et de la Fondation Hippocrène. La tournée internationale du Jardin des Voix bénéficie de l’aide de CULTURESFRANCE. Les Arts Florissants sont subventionnés par le ministère de la culture et de la communication, la Ville de Caen et le conseil régional de Basse-Normandie. Leur mécène est Imerys. Les Arts Florissants sont en résidence au Théâtre de Caen. Durée du concert (entracte compris) : 2h. Le Jardin des Voix, académie des Arts Florissants pour les jeunes chanteurs Le concert de ce soir est présenté dans le cadre de la troisième édition du Jardin des Voix, une initiative lancée en 2002 par Les Arts Florissants pour favoriser l’épanouissement de nouvelles générations d’interprètes. Formateur universellement reconnu et infatigable découvreur de talents, William Christie nous donne à entendre dix chanteurs, parmi les plus prometteurs de la scène internationale, et pour la plupart encore inconnus du public. Ces artistes ont été auditionnés et recrutés parmi près de deux cent candidats. Dans le cadre de l’académie du Jardin des Voix – qui est accueillie et coproduite par le Théâtre de Caen, résidence privilégiée des Arts Florissants –, ils ont bénéficié d’une formation intensive et personnalisée dispensée par William Christie et Kenneth Weiss, tous deux codirecteurs du projet, et par un groupe de spécialistes de la voix et de la scène. Le Jardin des Voix offre également à ces jeunes talents l’opportunité d’effectuer avec Les Arts Florissants une grande tournée en Europe et aux États-Unis dans des salles de prestige, à Madrid, Lisbonne, Bruxelles, Londres, Paris, Francfort et New York, dans un programme que William Christie et Kenneth Weiss ont taillé sur mesure en fonction de leur voix et de leur personnalité. Si vous êtes chanteur et souhaitez envoyer votre candidature pour la quatrième édition du Jardin des Voix (prévue en 2009), adressez-nous un message à : [email protected] Considéré comme « l’oracle de la musique » par ses contemporains, Claudio Monteverdi figure parmi les musiciens qui ont influé le plus durablement sur l’évolution de la musique en Occident. Durant sa longue carrière, qui le mena de Crémone à Mantoue (de 1590 à 1612) puis à Venise (de 1613 à sa mort), Monteverdi produisit une œuvre abondante qui embrasse la plupart des formes et des styles de son époque. Il fit ainsi publier quatre recueils de musique sacrée, douze livres de musique vocale profane, dont huit livres de madrigaux. Les quatre premiers relèvent de la tradition polyphonique contrapuntique héritée de la Renaissance, tandis que les quatre derniers tracent de nouveaux chemins en introduisant la basse continue, le style concertant et le style récitatif dans un genre protéiforme devenu le « laboratoire expérimental de la musique moderne ». Monteverdi compte également parmi les créateurs de l’opéra. Trois seulement nous sont parvenus : l’Orfeo, créé au Palais ducal de Mantoue en 1607, Il Ritorno d’Ulisse in patria (Venise, Teatro San Cassiano, saison 1640-1641) et L’Incoronazione di Poppea (Venise, Teatro San Giovanni e Paolo, saison 1642-1643). Ces trois œuvres révèlent une évolution stylistique considérable qu’expliquent les différences de public (l’aristocratie riche et cultivée fait place à un public payant) et la transformation des techniques d’écriture (le style récitatif florentin de l’Orfeo s’adoucit en un recitar cantando plus lyrique dans Poppea). Après la mort de Monteverdi, son élève Pier Francesco Cavalli fut universellement considéré comme le plus important compositeur d’opéra de son temps. Formé dès son enfance dans la Chapelle ducale de la Basilique San Marco de Venise, il en gravit patiemment tous les échelons jusqu’à en devenir Maestro di Capella en 1668. Son premier opéra, Le Nozze di Teti e di Peleo, fut créé en 1639 au Teatro San Cassiano, le premier théâtre lyrique public et payant de l’Histoire. On lui attribue trente-deux opéras parmi lesquels la postérité a distingué Giasone (1649), Serse (1655), Egisto (1642) et La Calisto, créée au Teatro San Cassiano durant la saison d’hiver 1651-1652. Cet opéra, sur un livret sulfureux et rocambolesque de Faustini, est l’un des plus singuliers du XVIIe siècle, mêlant harmonieusement comédie érotique et tragédie mythologique. Biagio Marini, quoique né à Brescia, débuta sa carrière à Venise auprès de Monteverdi, puisqu’il est mentionné jusqu’en 1620 parmi les violonistes de la Chapelle San Marco. De 1623 à 1644, il est en Allemagne où il devient le Kapellmeister du comte de Neubourg. Revenu en Italie en 1645, il termina sa carrière à Venise où il publia 22 opus de musique instrumentale et vocale, tant profane que sacrée. Sa Passacaglia orchestrale, au caractère funèbre et pathétique, compte parmi ses compositions les plus marquantes. De 1630 à sa mort, Giacomo Carissimi fut le maître de chapelle de l’église Sant’Apollinario : une dépendance du Collegium Germanicum et Hungaricum, la plus importante des écoles jésuites de Rome. Cette sédentarité n’empêcha pas Carissimi de devenir l’un des musiciens les plus célèbres de son temps. Ainsi, le savant jésuite Anasthasius Kircher, dans sa Musurgia Universalis (1650), qualifie ses compositions de succo et vivacitate plenae 8 SAMEDI 10 ET DIMANCHE 11 MARS (« pleines de vie et de délices »). En 1715, L’Histoire de la Musique de Pierre Bonnet-Bourdelot le présente encore comme « le plus grand musicien que l’Italie ait produit ». Véritable créateur du genre de l’oratorio romain, dont il produisit dix-sept chefs-d’œuvre, il composa également soixante-huit cantates italiennes, très estimées en leur temps, dont les copies manuscrites circulèrent à travers toute l’Europe. Si Georg Friedrich Haendel naquit en Saxe et finit ses jours en Angleterre, c’est durant son « voyage d’Italie », entre 1707 et 1710, qu’il paracheva son apprentissage et acquit une maîtrise inégalée du style cantabile et du bel canto pour devenir l’un des plus grands compositeurs d’opera seria de son temps. En 1711, Haendel vint à Londres créer son Rinaldo, qui obtint un succès phénoménal. Il demeura dans la capitale anglaise, où il devint entrepreneur de spectacles d’opéra, laissant quarante-deux compositions dramatiques, parmi lesquelles Arminio (1737). Ayant connu de nombreux déboires, il se détourna par la suite de l’opéra pour composer ses grands oratorios, mieux appréciés du public anglais. Deidamia, créée en 1741, fut son dernier opéra. Niccoló Vito Piccinni est resté fameux pour son implication dans la querelle esthétique où il fut opposé, en tant que champion de la tradition italienne, à Christoph Willibald Gluck, le réformateur de l’opéra français. Sa Cecchina ossia La Buona Figliola, opera buffa sur un livret de Carlo Goldoni inspiré de la Pamela (un roman à succès de Richardson), fut l’un de ses plus grands triomphes, tant à Rome où elle fut créée en 1760 que sur les principales scènes européennes. Les opéras de Joseph Haydn furent essentiellement composés pour le divertissement du prince Esterházy, son patron, et représentés dans son château d’Esterháza. C’est dans ce cadre privé que fut créée L’Incontro improviso le 29 août 1775. Ce dramma giocoso sur un livret de Friebert est une adaptation italienne originale d’un opéra-comique français, La Rencontre imprévue de Dancourt, déjà mis en musique par Gluck à Vienne en 1764. Denis Morrier 9 Francesca Boncompagni Francesca Boncompagni est née à Arezzo en 1984. En 2005, elle obtient brillamment son diplôme de violon et commence à étudier le chant avec Donatella Debolini. Elle fréquente également les cours de chant baroque de Lia Serafini, Ester Castrista et Jill Feldman. Elle donne de nombreux concerts de chambre (répertoire baroque et classique) et se produit comme soliste dans le Miserere d’Allegri, dans Jephte de Carissimi, dans le Requiem de Fauré et dans la Messe du couronnement de Mozart. Elle a également chanté la Missa Solemnis de Mozart avec le Chœur et l’Orchestre de l’Accademia Bizantina dont elle fait partie depuis 2006. Elle a récemment entamé une nouvelle collaboration avec Ricercare (chœur de Mantoue), sous la direction de Romano Adami et Umberto Benedetti Michelangeli. Claire Meghnagi Diplômée de l’Académie de musique Rubin de Tel-Aviv, Claire Meghnagi poursuit ses études à Boston et à New York. Après des débuts encensés par la critique dans le rôle de Tullia (Il Trionfo di Camilla de Giovanni Bononcini) à Boston, elle interprète Le Feu et La Princesse dans L’Enfant et les Sortilèges (Ravel), La Petite Fille dans l’opéra israélien The Rat Laughs (Ella Milch-Sheriff) avec l’Orchestre de Chambre d’Israël et Zerlina dans Don Giovanni (Mozart) avec l’Orchestre Symphonique d’Haïfa. Elle fait ses débuts au Nouvel Opéra d’Israël dans le rôle d’une Bergère dans Armide de Gluck. En concert, elle est invitée par les plus grands orchestres d’Israël et interprète notamment Le Messie et le Dixit Dominus de Haendel, la Messe en ut mineur de Mozart, la Symphonie n° 4 de Mahler et Un Requiem allemand de Brahms. En 2005, elle participe à l’Académie européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence. Parmi ses engagements à venir figurent les rôles de Despina (Così fan tutte, Mozart) et Olympia (Les Contes d’Hoffmann, Offenbach) au Nouvel Opéra d’Israël, La Passion selon saint Matthieu de Bach ainsi que des récitals en Israël et en Europe. Sonya Yoncheva Née en Bulgarie, Sonya Yoncheva a une double formation de pianiste et de chanteuse. Plusieurs fois récompensée dans les concours de chant de son pays natal, elle a été finaliste du Concours Enrico-Caruso à Milan, ainsi que demifinaliste du Concours Montserrat-Caballé en Andorre. Elle a chanté le rôle d’Isabella dans l’opéra de Rossini L’Inganno felice pour la Compagnie Lyrique de Genève en mars 2005 et les rôles du Coq et de La Chouette dans La Petite Renarde rusée de Janácek pour le Grand Théâtre de Laura Hynes Smith Genève durant la saison 2005/2006. Après avoir travaillé le piano et le jazz En 2004/2005, elle a obtenu une vocal, Laura Hynes Smith se tourne vers bourse de la fondation Colette-Mosetti le chant classique qu’elle travaille avec à Lausanne. Elle est actuellement Audrey Luna depuis 1999. Elle fait partie étudiante en chant classique au du programme Jeune artiste à l’Opéra Conservatoire de Musique de Genève de Cincinnati et commence sa carrière dans la classe de Danielle Borst et avec l’Orchestre symphonique de membre du chœur du Grand Théâtre Cincinnati sous la direction de Jesús de Genève depuis cette saison. Elle est López Cobos. Une bourse de la souvent invitée pour différents galas et Fondation Fulbright la conduit en France concerts à Genève, Lausanne et Milan. en 2004 ; elle y travaille avec Glenn Chambers au Conservatoire de Paris Amaya Dominguez (CNSMDP). Elle fait ses débuts français Amaya Dominguez étudie le chant avec à l’Opéra de Marseille dans le rôle de Marie-Madeleine Koebelé, Francis Jeser Sœur Constance dans les Dialogues des puis Glenn Chambers au Conservatoire carmélites de Poulenc en 2006. Laura de Paris (CNSMDP). À l’Opéra du Rhin, Hynes Smith a obtenu l’année dernière en 1999, elle chante le rôle de l’Esprit le deuxième prix et le prix du public dans Curlew River de Britten. Elle se au Concours Meistersinger de Graz, produit également dans Didon et Énée en Autriche. Elle a participé à des cours de Purcell et Vénus et Adonis de Blow ; d’interprétation de Margreet Honig, elle interprète les rôles d’Ottavia dans Rudolf Piernay, Elly Ameling et Rudolf Le Couronnement de Poppée de Jansen, et vient de terminer un Monteverdi sous la direction d’Éric enregistrement de lieder de Haydn, Tappy et de Sextus dans La Clémence Mozart et Schubert avec Jory Vinikour. de Titus de Mozart. Son goût de la découverte la conduit à se produire dans plusieurs pays européens, 10 SAMEDI 10 ET DIMANCHE 11 MARS notamment au Danemark, en Espagne et en France, ainsi qu’en Lettonie où elle crée le Pierrot lunaire de Schönberg. En 2002, elle remporte le prix des Jeunes Talents de Strasbourg. Lauréate en 2005 du Festival Musical d’Automne de Jeunes Interprètes, elle est invitée à se produire avec orchestre dans des programmes variés : airs d’opéra de Vivaldi, mélodies de Glinka, Des Knaben Wunderhorn de Mahler, WesendonckLieder de Wagner… La Flûte enchantée (Mozart), Peter Quint dans Le Tour d’écrou (Britten), Jupiter dans Semele (Haendel), Don Ramiro dans La Cenerentola (Rossini) et Gonzalve dans L’Heure espagnole (Ravel). Il a récemment interprété le rôle de Pedrillo dans L’Enlèvement au sérail (Mozart) à l’Opéra d’Ontario, rôle qu’il a aussi chanté avec grand succès à l’Aspen Music Festival. Il incarne également pour l’Opéra de Montréal les rôles de Brighella dans Ariane à Naxos (Strauss) Michal Czerniawski et Remendado dans Carmen (Bizet). Né en 1982, Michal Czerniawski étudie Il se produit avec le Festival Chorus le chant et l’art dramatique depuis de Calgary dans le rôle-titre de Joshua trois ans à l’Académie de musique de Haendel, avec le Bach Consort dans de Gdansk (Pologne) dans les classes les airs de l’Oratorio de Noël à Toronto, de Piotr Kusiewicz et Marcin Ciszewski. dans Carmina Burana avec les orchestres Il a commencé à développer ses symphoniques d’Ottawa et d’Asheville capacités musicales dès sa plus tendre ainsi que dans Le Messie de Haendel enfance au sein du Chœur de jeunes avec le McGill Chamber Orchestra garçons de Szczecin. Il a suivi les cours à Montréal. Après avoir gagné en d’interprétation de Paul Esswood septembre 2004 le prix de l’oratorio à Florence et à Gdansk. En 2004, et du lied du Concours international il a chanté le rôle de Cyprien lors de la de Chant Julián-Gayarre à Pampelune, toute première représentation d’Yvonne, Pascal Charbonneau a donné quatre princesse de Bourgogne, opéra de récitals en Belgique et en Espagne et a Zygmunt Krauze, à Paris. En avril 2006, interprété le rôle de Scaramuccio dans il a interprété le rôle d’Arsamene Ariane à Naxos avec le Vlaamse Opera. dans Serse de Haendel pour une Quelques-uns de ses engagements représentation à Hambourg. les plus récents incluent, entre autres, Le Messie de Haendel avec le Symphony Pascal Charbonneau New Brunswick, un récital de mélodies Jeune ténor canadien, Pascal de Duparc avec la Société musicale Charbonneau a fait la majeure partie André-Turp, ainsi que la Messe en si de ses études musicales à l’Université mineur de Bach avec Tafelmusik. McGill de Montréal et a été membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal Juan Sancho pendant trois ans. Il compte déjà Le chanteur espagnol Juan Sancho plusieurs rôles à son actif ; il a chanté, a commencé ses études de chant entre autres, Don Ottavio dans au département de musique ancienne Don Giovanni (Mozart), Tamino dans de la Escola Superior de Música de 11 Catalunya (Barcelone), où il a travaillé avec Lambert Climent et Montserrat Figueras. Il y a rencontré de grands interprètes de musique ancienne comme Jordi Savall, Pedro Memelsdorff, Manfredo Kraemer et Jean-Pierre Canihac. Juan Sancho se forge un répertoire qui s’étend de la musique médiévale à l’ensemble de la musique baroque et collabore très régulièrement avec des ensembles comme Mala Punica, Capella Reial de Catalunya, Doulce Mémoire ou l’Accademia del Piacere, avec lesquels il se produit dans les festivals de musique ancienne les plus importants. Il a également chanté en Allemagne, au Portugal, en France, en Corée du Sud, au Maroc et en Grèce. Parmi ses prochains engagements figurent plusieurs concerts à Madrid, où il chantera des cantates de Bach et le Te Deum de Charpentier, et en Belgique, où il interprétera de la musique médiévale avec La Folata, ensemble lauréat du Prix GoudenVleugels. Nicholas Watts Né dans le Yorkshire, le ténor Nicholas Watts étudie au Royal College of Music et est diplômé de la Benjamin Britten International Opera School. En 2001, il remporte le prestigieux Concerto Prize du Royal College of Music en interprétant la Sérénade pour ténor, cor et cordes de Britten. Nicholas Watts continue d’étudier auprès de Margaret Kingsley. En 2005, il interprète Pisandre dans Le Retour d’Ulysse dans sa patrie (Monteverdi, Birmingham Opera Company) et Remendado dans Carmen (Bizet, City of Birmigham Symphony Orchestra), mais aussi Haliate (Sosarme, Haendel) avec le London Handel Orchestra ; il double les rôles du second prêtre et du premier homme armé dans La Flûte enchantée (Mozart) avec le Glyndebourne Touring Opera. À la Benjamin Britten International Opera School, il chante Tamino (La Flûte enchantée), Quint (Le Tour d’écrou, Britten) et double le rôle-titre d’Albert Herring (Britten). Durant la saison 2005/2006, il double le rôle du novice dans Billy Budd (Britten) ainsi que les rôles de ténor dans King Arthur de Purcell. Plus récemment, il interprète le comte Belfiore dans La Finta Giardiniera (Mozart) à la Royal Opera House (Covent Garden) sous la direction de Sir John Eliot Gardiner, et il est soliste au concert Great Venetians au Royal Albert Hall en juillet 2006 (avec le Monteverdi Choir). Il a été choisi par William Christie pour faire partie de la troisième édition du Jardin des Voix, l’académie pour jeunes chanteurs des Arts Florissants, qui effectue une tournée dans les plus grandes salles de concert et maisons d’opéra d’Europe. Nicholas Watts chantera également le deuxième berger et le deuxième esprit dans Orfeo (Monteverdi) au Festival d’Aix-en-Provence en 2007 sous la direction de René Jacobs. Le répertoire de Nicholas Watts comprend également les grands oratorios de Bach, Haendel, Haydn et Mozart. Ainsi, il est ténor solo dans la re-création du concert d’origine du Messie (Haendel) à la Cathédrale Saint Patrick de Dublin avec l’Irish Baroque Orchestra (2003). Il chante Israël en Égypte (Haendel) à Saint John’s Smith Square et la Messe en si de Bach au Queen Elizabeth Hall avec le London Philharmonic Orchestra. À Santa Maria del Mar (Barcelone), il chante le Requiem de Mozart et la Passion selon saint Jean de Bach, et à la chapelle du King’s College (Cambridge), la Messe « Nelson » de Haydn sous la direction de Sir David Wilcocks. Nicholas Watts s’intéresse particulièrement à la mélodie anglaise, et il a interprété de nombreuses œuvres de chambre anglaises en récital, comme On Wenlock Edge de Vaughan Williams, Canticles et Winter Words de Britten, Till Earth Outwears de Finzi ou encore Kensington Gardens (création) de Malcolm Arnold. William Christie Claveciniste, chef d’orchestre, musicologue et enseignant, William Christie est l’artisan de l’une des plus remarquables aventures musicales de ces vingt-cinq dernières années : pionnier de la redécouverte, en France, de la musique baroque, il a révélé à un très large public le répertoire français des XVIIe et XVIIIe siècles. La carrière de ce natif de Buffalo (État de New York), formé à Harvard et à Yale, installé en France depuis 1971, a pris un tournant décisif quand il a fondé en 1979 Les Arts Florissants. À la tête de cet ensemble Jonathan Sells instrumental et vocal, William Christie Jonathan Sells étudie à l’Université a imposé très vite, au concert et sur de Cambridge puis, depuis cette saison, les scènes d’opéra, une griffe très à la Guildhall School of Music and personnelle de musicien/homme de Drama de Londres. Passionné de théâtre, renouvelant l’interprétation musique baroque, il a fondé l’Ensemble d’un répertoire jusqu’alors largement baroque de l’Université de Cambridge, négligé ou oublié. C’est en 1987 qu’il a joue de la contrebasse baroque et a connu une véritable consécration récemment chanté Haendel avec René publique avec la création d’Atys de Lully Jacobs et Purcell avec Trevor Pinnock. à l’Opéra-Comique, production qui a Parmi les rôles qu’il vient d’incarner ensuite triomphé sur de nombreuses à la scène, on peut citer Huascar dans scènes internationales. Sa prédilection Les Indes galantes de Rameau, pour le Baroque français ne s’est jamais Le Comte Almaviva dans Les Noces démentie. De Charpentier à Rameau, de Figaro (Mozart), Trulove dans en passant par Couperin, Mondonville, The Rake’s Progress (Stravinski), Capulet Campra ou Montéclair, il est le maître (en deuxième distribution) dans Roméo incontesté de la tragédie-lyrique comme et Juliette de Gounod ainsi que Zaretsky de l’opéra-ballet, du motet français dans Eugène Onéguine (Tchaïkovski) au comme de la musique de cour. Mais son British Youth Opera. Il a été sélectionné attachement à la musique française avec Zoe Zeniodi, sa partenaire en duo, ne l’empêche pas d’explorer d’autres pour étudier les mélodies de Fauré et répertoires européens : nombre de de Duparc avec Malcolm Martineau ces interprétations de la musique dans le cadre du Britten-Pears Young italienne (Monteverdi, Rossi, Scarlatti) Artists Programme en octobre 2006. ont fait date, et il aborde avec autant de bonheur Purcell et Haendel que Mozart et Haydn. Son abondante production discographique (plus de 12 SAMEDI 10 ET DIMANCHE 11 MARS 70 enregistrements couronnés de nombreux prix et distinctions en France et à l’étranger) chez Harmonia Mundi et Warner Classics/Erato en témoigne. Depuis novembre 2002, William Christie et Les Arts Florissants enregistrent pour Virgin Classics. Leur premier titre pour ce label est un disque de sonates de Haendel avec Hiro Kurosaki, violon solo des Arts Florissants. La production lyrique de William Christie se poursuit à un rythme très soutenu et ses collaborations avec de grands noms de la mise en scène de théâtre et d’opéra (Jean-Marie Villégier, Robert Carsen, Alfredo Arias, Jorge Lavelli, Graham Vick, Adrian Noble, Andrei Serban, Luc Bondy…) font chaque fois figure d’événement : à l’Opéra de Paris (Hippolyte et Aricie en 1996, Les Indes galantes, Alcina en 1999 et Les Boréades en 2003), au Théâtre de Caen (Médée en 1993, Le Retour d’Ulysse en 2002, Les Boréades en 2003, Serse et Les Paladins en 2004), à l’Opéra du Rhin (L’Enlèvement au sérail en 1993), au Théâtre du Châtelet (King Arthur en 1995, Les Paladins en 2004) ou au Festival d’Aix-en-Provence, où Les Arts Florissants ont présenté de nombreux spectacles dont Castor et Pollux (1991), The Fairy Queen (1992), La Flûte enchantée (1994), Orlando (1997), sans oublier un triomphal Retour d’Ulysse de Monteverdi (2000, repris en 2002) et Hercule (2004). En tant que chef invité, William Christie répond régulièrement aux sollicitations de festivals d’art lyrique comme Glyndebourne (où il a dirigé, à la tête de l’Orchestra of the Age of Enlightenment, Theodora puis Rodelinda, de Haendel, qui a été repris en janvier 2002 au Théâtre du Châtelet) ou de maisons d’opéra comme l’Opernhaus de Zurich – où il a dirigé Iphigénie en Tauride de Gluck, Les Indes galantes de Rameau, Radamisto et Orlando de Haendel – ou l’Opéra National de Lyon où, après Così fan tutte en 2005, il s’apprête à diriger Les Noces de Figaro en juin 2007. Depuis 2002, il est régulièrement chef invité de l’Orchestre Philharmonique de Berlin. La formation et l’insertion professionnelle des jeunes artistes sont également au cœur des préoccupations de William Christie, qui a révélé en vingt-cinq ans d’activités plusieurs générations de chanteurs et d’instrumentistes. C’est d’ailleurs aux Arts Florissants que la plupart des directeurs musicaux d’ensembles baroques ont commencé leur carrière. Professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en charge de la classe de musique ancienne de 1982 à 1995, il est fréquemment invité à dirige des master-classes et des académies comme celles d’Aix-en-Provence ou d’Ambronay. Soucieux d’approfondir son travail de formateur, il a fondé à Caen une Académie pour les jeunes chanteurs, Le Jardin des Voix, dont les deux premières éditions en 2002 et 2005 ont eu un très large retentissement en France, en Europe et aux États-Unis. Il a acquis la nationalité française en 1995. Il est officier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur ainsi que dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Les Arts Florissants Ensemble de chanteurs et d’instrumentistes voués à la musique baroque, fidèles à l’interprétation sur instruments anciens, Les Arts Florissants sont dans leur spécialité 13 l’une des formations les plus réputées en Europe et dans le monde. Fondés en 1979 et dirigés depuis par le claveciniste et chef d’orchestre franco-américain William Christie, ils portent le nom d’un petit opéra de Marc-Antoine Charpentier. Les Arts Florissants ont joué un rôle pionnier pour imposer dans le paysage musical français un répertoire jusqu’alors méconnu (en exhumant notamment les trésors des collections de la Bibliothèque Nationale de France) et aujourd’hui largement interprété et admiré : on seulement le Grand Siècle français, mais plus généralement la musique européenne des XVIIe et XVIIIe siècles. Depuis le triomphe d’Atys de Lully à l’Opéra-Comique en 1987, c’est la scène lyrique qui leur a assuré les plus grands succès : aussi bien avec Rameau (Les Indes galantes données en 1990 et en 1999, Hippolyte et Aricie en 1996, Les Boréades en 2003, Les Paladins en 2004), Charpentier (Médée en 1993 et 1994), que Haendel (Orlando en 1993, Acis et Galatée en 1996, Sémélé en 1996, Alcina en 1999, Hercule en 2004 et 2006), Purcell (King Arthur en 1995, Didon et Énée en 2006), Mozart (La Flûte enchantée en 1994, L’Enlèvement au sérail à l’Opéra du Rhin en 1995), ou encore Monteverdi (Le Retour d’Ulysse dans sa patrie créé triomphalement à Aix-en-Provence en 2000 et repris en 2002 ; Le Couronnement de Poppée en 2005). Dans les productions auxquelles ils participent, Les Arts Florissants sont associés à de grands noms de la scène tels que Jean-Marie Villégier, Robert Carsen, Alfredo Arias, Pier Luigi Pizzi, Jorge Lavelli, Adrian Noble, Andrei Serban, Graham Vick, Deborah Warner – ainsi que les chorégraphes Francine Lancelot, Béatrice Massin, Ana Yepes, Shirley Wynne, Maguy Marin, François Raffinot, Jirí Kylián, Bianca Li, José Montalvo et Dominique Hervieu. Leur activité lyrique ne doit pas masquer la vitalité des Arts Florissants au concert et au disque, comme le prouvent leurs nombreuses et marquantes interprétations d’opéras en version de concert (Zoroastre, Les Fêtes d’Hébé de Rameau, Idoménée de Campra, Jephté de Montéclair, Il Sant’Alessio de Landi, L’Orfeo de Rossi) ; ou encore d’œuvres profanes de chambre (Actéon, Les Plaisirs de Versailles, Orphée aux Enfers de Charpentier ou Didon et Énée de Purcell), de musique sacrée (comme les grands motets de Rameau, Mondonville, Desmarest ou les oratorios de Haendel, Le Messie, Israël en Égypte ou Théodora) ainsi que l’ensemble du répertoire choral. Les Arts Florissants ont également abordé le répertoire contemporain en créant en 1999 Motet III - Hunc igitur terrorem de Betsy Jolas à l’occasion de leur vingtième anniversaire. La discographie des Arts Florissants est également très riche : plus de 40 titres chez Harmonia Mundi et quasiment 30 chez Warner Classics/ Erato, dont le dernier est Théodora de Haendel. Dans le cadre de leur collaboration avec EMI/Virgin Classics (depuis 2003), Les Arts Florissants ont récemment fait paraître le CD live du programme de la deuxième édition du Jardin des Voix, leur académie pour jeunes chanteurs. Leur catalogue vidéographique compte quant à lui six titres à ce jour. En résidence privilégiée depuis quinze ans au Théâtre de Caen, Les Arts Florissants présentent chaque année une saison de concerts en région Basse-Normandie. L’ensemble assure en même temps une large diffusion nationale, tout en jouant un rôle actif d’ambassadeur de la culture française à l’étranger (il se voit ainsi régulièrement invité à la Brooklyn Academy, au Lincoln Center de New York, au Barbican Centre de Londres, au Festival de Vienne…). Les Arts Florissants sont subventionnés par le ministère de la culture et de la communication, la Ville de Caen et le Conseil Régional de Basse-Normandie. Leur mécène est Imerys. Viole de gambe Anne-Marie Lasla (bc) Direction musicale William Christie Harpe Siobhan Armstrong (bc) Administrateur général Luc Bouniol-Laffont Théorbe Brian Feehan (bc) Violons Nadja Zwiener (premier violon) Myriam Gevers Martha Moore George Willms Clavecin et orgue Benoît Hartoin (bc) Catherine Girard Sophie Gevers-Demoures Valérie Mascia Michèle Sauvé Assistant musical Benoît Hartoin Altos Galina Zinchenko Simon Heyerick Samantha Montgomery Violoncelles David Simpson (bc) Elena Andreyev Paul Carlioz Damien Launay 14 Contrebasse Jonathan Cable (bc) Flûte à bec Sébastien Marq Hautbois Pier Luigi Fabretti Michel Henry Basson Claude Wassmer Répétiteur Florian Carré Conseiller linguistique Rita De Letteriis (bc) : basse continue Concerts enregistrés par France Musique Et aussi… > SPECTACLE DIMANCHE 1er AVRIL, 16h30 > MÉDIATHÈQUE SAMEDI 24 MARS, 20H DIMANCHE 25 MARS, 16H30 Version jeune public le 24 mars à 11h Alessandro Scarlatti La Vergine dei dolori • Venez réécouter ou revoir les concerts que vous avez aimés. • Enrichissez votre écoute en suivant la partition et en consultant les ouvrages en lien avec l’œuvre. • Découvrez les langages et les styles musicaux à travers les repères musicologiques, les guides d’écoute et les entretiens filmés, en ligne sur le portail. http://mediatheque.cite-musique.fr Le Poème Harmonique Vincent Dumestre, direction Cécile Roussat, mise en scène et chorégraphie Les Agrémens Rinaldo Alessandrini, direction Maria Grazia Schiavo, soprano Romina Basso, mezzo-soprano Sara Mingardo, contralto Daniele Zanfardino, ténor JEUDI 5 AVRIL, 20H Concertos de Georg Friedrich Haendel, Arcangelo Corelli et Antonio Vivaldi > CYCLE ROME 1700 JEUDI 29 MARS, 20H Il Giardino armonico Giovanni Antonini, direction Viktoria Mullova, violon Alessandro Scarlatti Colpa, Pentimento e Grazia VENDREDI 6 AVRIL, 20H SALLE PLEYEL Al Ayre Español Orquesta Eduardo López Banzo, direction Sharon Rostorf-Zamir, soprano (Colpa) Nuria Rial, soprano (Grazia) Jordi Domenech, contre-ténor (Pentimento) Georg Friedrich Haendel Il trionfo del Tempo e del Disinganno VENDREDI 30 MARS, 20H Il Capitolino – Musique des palais et des rues La Fenice Jean Tubéry, direction SAMEDI 31 MARS, 15H Forum Rome 1700 SAMEDI 31 MARS, 20H Œuvres d’Arcangelo Corelli Guido Balestracci, basse de viole Bruno Cocset, violoncelle piccolo Eduardo Eguez, archiluth Sergio Ciomei, clavecin, orgue Les Musiciens du Louvre-Grenoble Marc Minkowski, direction Olga Pasichnyk, soprano (Bellezza) Anna Bonitatibus, mezzo-soprano (Piacere) Nathalie Stutzmann, alto (Disinganno) Stefano Ferrari, ténor (Tempo) SAMEDI 7 AVRIL, 20H Alessandro Scarlatti La Santissima Annunziata LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE Nous vous proposons… … de consulter en ligne la rubrique « Dossiers pédagogiques » : « Le Clavecin » dans les « Instruments du Musée » • « Figures de la passion » dans les « Expositions du Musée » • « Le Baroque » dans les « Repères musicologiques » • « Baroque et virtuel » par Christine BuciGlucksmann dans les « Conférences enregistrées » • les entretiens filmés de William Christie et de Christophe Coin … de lire : Vous avez dit baroque ? Musique du passé, pratiques d’aujourd’hui de Philippe Beaussant … d’écouter les concerts enregistrés à la Cité de la musique : Les Arts Florissants : le Jardin des Voix (novembre 2002) • Les Arts Florissants : Le Jardin des Voix (mars 2005) Europa Galante Fabio Biondi direction, violon, viola d’amore Roberta Invernizzi, Emmanuella Galli, Marta Almajano, sopranos Marina De Liso, mezzo-soprano Magnus Staveland, ténor > MUSÉE > ÉDITIONS Visite guidée : l’Europe baroque Mercredi 11 et jeudi 19 avril de 15h à 16h30 Figures de la passion Collectif. Catalogue d’exposition, 287 pages. Visite avec un musicien : le violon Dimanche 8 avril de 15h à 17h Éditeur: Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef: Pascal Huynh | Rédactrice: Gaëlle Plasseraud | Correctrice : Angèle Leroy | Maquette : Elza Gibus Photo couverture © Jake Wyman/Getty images | Imprimeur SIC | Imprimeur Gerfau | Licences no 757541, 757542, 757543 Le Carnaval baroque Spectacle de Vincent Dumestre et Cécile Roussat Musiques de Monteverdi et Il Fásolo IMERYS mécène des Arts Florissants, soutient TRANSFORM TO PERFORM : TRANSFORMER POUR VALORISER Le Jardin des Voix