difficile de faire plus long que garanti à vie
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VENDREDI 20 ET SAMEDI 21 MAI 2011 LES ECHOS SPÉCIAL CONSEILLERS EN GESTION 7 Quand les sociétés de gestion chouchoutent les conseillers ANALYSE Les sociétés de gestion d’actifs font les yeux doux aux indépendants, un canal qui implique un réel investissement des fabricants de produits. l’offre est désormais pléthorique. Pourquoi les CGPI intéressent-ils tant ? « En France, ils représentent de 5 % à 6 % des encours de gestion et de 8 % à 10 % des flux », estime Vincent Roynel, responsable commercial CGPI de CPR Asset Management. Signe intéressant : la part des courtiers indépendants dans la distribution de l’assurance-vie, véhicule majeur de la distribution de fonds auprès des particuliers, est passée de 9 % à 14 % entre 2000 et 2009. 2000 2010 1 ODDO CARMIGNAC GESTION 2 INVESCO LCF E. DE ROTHSCHILD (YC EDRAM) 3 FIDELITY ODDO ASSET MANAGEMENT 4 CHASE FLEMING DNCA FINANCE 5 LCF E. DE ROTHSCHILD FINANCIÈRE DE L'ÉCHIQUIER 6 CIE PARISIENNE REESCOMPTE KBL RICHELIEU 7 CARMIGNAC GESTION BANQUE PRIVÉE 1818 La proximité comme atout 8 CARDIF CORTAL CONSORS « Notre stratégie commerciale s’articule en deux axes : référencement de nosproduitsauprèsdesplates-formes d’assurance-vie, puis animation sur le terrain pour convaincre les CGPI des qualités de notre offre, explique StefandeQuelen,directeurdeladistribution externe de Natixis AM. En 2010, notre équipe commerciale en a rencontréprèsde2.000entêteàtête. » Cette proximité est un facteur clef. 9 TEMPLETON TOCQUEVILLE FINANCE VEGA FINANCE 123 VENTURE Au c o n t ra i re, P r i m o n i a l , ex-filiale de JP Morgan, puis de BNP Paribas, a été repris en mains par ses managers en 2005. Une structure de gestion de portefeuille, dédiée à la sélection de fonds, a été créée l’année suivante. « Pour « Nous nous positionnons comme une alternative aux banques privées en France. » MEYER AZOGUI, PRÉSIDENT DE CYRUS CONSEIL pouvoir professionnaliser le processus de gestion et mieux suivre les actifs confiés par nos clients », explique le président, Patrick Petitjean. Cette « usine » est un bel outil pour jouer la consolidation du secteur : Primonial a déjà commencé en rachetant Lonlay & Associés et compte désormais 130 chargés de GETTY IMAGES C Cette « usine » est un bel outil pour jouer la consolidation du secteur. comptes. Cyrus Conseil s’engage dans une voie similaire, avec une stratégie précise : « Nous nous positionnons comme une alternative aux banques privées en France », précise Meyer Azogui, son président. L’activité historique (conseil patrimonial) est désormais une des trois filiales « métiers », avec la distribution d’immobilier et, depuis décembre 2010, la société de gestion de portefeuille Invest AM. Cette industrialisation du métier gagne même de petits acteurs. Witam (cinq consultants et 350 millions d’euros d’encours « conseillés ») attend l’agrément pour sa société de gestion, baptisée Wiséam. Objectif : 300 millions d’euros d’encours à fin 2014. « Etre société de gestion permet de faire des arbitrages sur les portefeuilles sans avoir à demander systématiquement une signature au client », argumente Benoist Lombard, associéfondateur de Witam. A cette plus grande souplesse s’ajoute un autre avantage : remonter la chaîne de valeur, à l’heure où planent des nuages sur le système de rémunération des CGP par rétrocession. E. S. 10 11 FIDELITY 12 CHOLET DUPONT PARTENAIRES « LES ÉCHOS » / SOURCE : APRÉDIA « Beaucoup d’acteurs affichent leurs ambitions, mais en pratique, certains conseillers indépendants de province voient moins de 10 sociétés de gestion régulièrement », affirme MarieClaire Marques, directrice développement et distribution de Mandarine Gestion. Pour séduire ce réseau non captif, les sociétés de gestion déploient des moyens : voyages de travail enchanteurs ou rémunération supérieure à la concurrence. Mais un constat s’impose : ce n’est pas sur un tel « mieux-disant », mais sur la communication et les performances que s’est fondé le foudroyant succès de Carmignac, dont les réunions trimestrielles font figure de grand-messes permettant aux CGPI d’échanger avec les gérants. Les sociétés de gestion misent d’ailleurs sur un accompagnement de la professionnalisation du métier. « Nous proposons aux CGPI des formations validantes, dont une sur la gestion des risques extrêmes, rappelle Patrick Serre, directeur commercial de Convictions Asset Management. Cela illustre notre processus de gestion. » Pour exister sur le marché, il faut enfin s’inscrire dans la durée. « Par notrecôtéentrepreuneurial,nousressemblons aux indépendants. Au- delà de cet a priori positif et du prestige de notre marque, nous avons dû les convaincre que nous étions là pour le long terme », affirme JeanJacques de Gournay, associé de Lazard Frères Gestion, qui s’est lancé sur ce segment en 2008. Pour l’heure, la vive concurrence sur ce marché ne se dément pas et les filiales des grands groupes bancaires s’y intéressent aussi. Filiale à 100 % du géant Amundi Group, CPR Asset Management a ainsi lancé pour les CGPI Le Comptoir par CPR. Objectif : leur apporter les solutions d’investissement les mieux adaptées à leurs contraintes. « Un des enseignements importants de la dernière crise financière, c’est que certains CGPI n’ont plus le temps ou les moyens de piloter finement l’allocation d’actifs de leurs clients », analyse Bertrand Pujol, directeur marketing et communication de CPR Asset Management. EMMANUEL SCHAFROTH DIFFICILE DE FAIRE PLUS LONG QUE GARANTI À VIE Dans un marché encore atomisé, certains CGP passent la vitesse supérieure. Les petits acteurs concernés En 2010, 88 % des CGPI déclarent une société de gestion ou d’investissement comme fournisseur de produits. Les trois fournisseurs « leaders » représent 29 % des citations. RANG Les leaders industrialisent leur processus ’est l’Union Financière de France (UFF) qui a inventé le métier du conseil en gestion de patrimoine… et même son nom ! La société existe depuis 1968 et emploie 800 conseillers. Contrôlée par Aviva depuis près de quinze ans, elle revendique sa gestion autonome. « Aviva représente 39 % de nos encours, précise Nicolas Schimel, son directeur général. Pour chaque nouveau fonds, nous lançons un appel d’offres : sur les 10 derniers, Aviva en a remporté deux. » Pictet et Carmignac, eux, ont été retenus pour un fonds « vert » et un fonds PEA flexible. Patrimoine Consultant, un g ro u p e m e n t d e 2 5 C G P I , défend une même logique, après avoir cédé 65 % du capital à Oddo. « Cela nous apporte de nouvelles compétences sans remettre en cause la diversité de notre offre, se félicite Nicolas de Barrau, directeur général. Nous travaillons avec une trentaine de partenaires. » LES PRINCIPAUX FOURNISSEURS DE PRODUITS DE GESTION ET D’INVESTISSEMENT TERRE D’AVENIR 2, le contraire d’une offre sans lendemain. Ce contrat d’assurance vie multisupport propose une option qui permet, une fois à la retraite, de bénéficier d’un revenu garanti à vie. TERRE D’AVENIR 2, notre solution de retraite patrimoniale, est distribué par le Groupe AG2R LA MONDIALE et par ses partenaires. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.terredavenir2.fr À LA RETRAITE, BÉNÉFICIEZ D’UN REVENU DE * 4,5 % GARANTI À VIE * Pour une adhésion simple avec la mise à disposition des revenus à partir de 65 ans, le revenu annuel minimal est égal à 4,5 % du versement net de frais d’adhésion, hors fiscalité et prélèvements sociaux, en l’absence d’arbitrage et de rachat. Offre applicable jusqu’au 31 décembre 2011 PRÉVOYANCE SANTÉ ÉPARGNE RETRAITE La Mondiale Partenaire, membre du groupe AG2R LA MONDIALE, entreprise régie par le code des assurances – document à caractère publicitaire – l’ensemble des caractéristiques de Terre d’Avenir 2 se trouve dans les documents contractuels C hez Carmignac Gestion, l’intérêt pour les conseillers en gestion de patrimoine indépendants fait partie de l’ADN. « C’est par eux que l’architecture ouverte s’est développée enFrance :ilsontapportédelabiodiversité au secteur », résume joliment Eric Helderlé, directeur général de la société. Résultat : les CGPI, son « canal historique » de développement, représentent encore 37 % des 53 milliards d’euros d’encours. Faute de réseau de distribution, les Anglo-Saxons ont suivi la même voie. « Précurseurs en matière d’architecture ouverte, nous sommes présents en France depuis le début des années 1990 et nous avons gagné une place de choix dans les portefeuilles des conseillers », rappelle Nicolas Bouët, directeur général délégué d’Invesco. En 2000, l’américain figurait parmi leurs fournisseurs préférés (lire tableau). De tels succès ont suscité des vocations et