Comment et pourquoi encadrer l`utilisation des réseaux sociaux au

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Comment et pourquoi encadrer l`utilisation des réseaux sociaux au
A V I S
D ’ E X P E R T
Par Alexandre Souillé, Président d’Olfeo – 18 juin 2013
Comment et pourquoi encadrer l’utilisation des réseaux sociaux au bureau ?
En 2012, au bureau, 1h37 par jour étaient consacrées au surf sur Internet dont 57 minutes à des
fins personnelles (59 % du temps passé sur Internet). Parmi les catégories de sites les plus
visités les réseaux sociaux conservent une très bonne place et Facebook garde sa place de
premier site visité sur le lieu de travail.
Les réseaux sociaux, qu’ils soient professionnels ou personnels (bien que
la distinction soit parfois subtile), sont très utilisés par les salariés mais
aussi par l’entreprise (audiences croissantes, ciblage précis, veille
concurrentielle, opportunité de vivre avec le consommateur une
expérience interactive et/ou sociale, etc.). Il est donc difficile pour une
organisation de placer les limites de l’utilisation des réseaux sociaux au
bureau.
Pourtant, il existe des enjeux à maîtriser liés aux risques qui menacent les entreprises et leur
système d’information :

L’e-réputation et les risques juridiques liés aux propos diffamatoires : plusieurs
cas de jurisprudence autour de Facebook montrent que ce risque existe et la
complexité de l’appréciation de ce dernier. Ainsi dans plusieurs cas ces dernières
années, le Conseil des Prud’hommes puis la Cours d’Appel ont jugé les licenciements
des salariés ayant tenu des propos diffamatoires envers leur entreprise sur Facebook
justifiés. Pourtant an avril dernier la Cour d’appel de Paris puis la Cour de cassation
ont toutes les deux jugé, dans une affaire, que les propos ne pouvaient pas être
qualifiés d’injure publique puisque ceux-ci n’étaient accessibles qu’à un nombre
déterminés d’internautes, choisis par la salariée.

La chute de productivité : consultation des réseaux sociaux et utilisation de la
messagerie instantanée intégrée représentent presque 1h30 par semaine en
moyenne par employé dont 48 minutes à usage personnel et 34 minutes à usage
professionnel, soit l’équivalent de plus de 3h par mois de consultation des réseaux
sociaux non professionnels.

L’impact sur l’infrastructure informatique de l’entreprise : la publication de vidéos
personnelles sur son réseau social favori ou encore la fulgurante ascension du
streaming audio et vidéo demande des besoins en bande passante considérables.
Cette surconsommation de ressources se fait bien souvent au détriment des
applications professionnelles puisque le réseau est saturé par des utilisations
gourmandes en ressources.
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Par Alexandre Souillé, Président d’Olfeo – 18 juin 2013

Une porte ouverte aux attaques de logiciels malveillants : les réseaux sociaux
offrent une puissante opportunité de ciblage aux hackers et leur permettent de
mieux cibler leurs victimes. Les logiciels malveillants peuvent ainsi facilement se
propager de compte en compte ou via des applications virales. Il existe également un
risque non négligeable de détournement de comptes professionnels ou d'entreprises
par les pirates, ce qui peut entrainer des pertes d'information ou une dégradation de
l'image de l'entreprise.
Quels sont les moyens à la disposition de l’entreprise pour encadrer ces risques ?
Olfeo travaille en étroite collaboration avec un cabinet d’avocats spécialisé SI afin de
pouvoir accompagner ses clients et leur apporter à la fois des conseils juridiques et des
solutions techniques adaptées à leurs besoins.
Le filtrage
Pour les risques liés à la chute de productivité et à l’infrastructure informatique, l’entreprise
peut décider de bloquer techniquement l’accès aux réseaux sociaux au bureau grâce à des
moyens de filtrage.
Néanmoins, étant donné la place importante des réseaux sociaux dans la stratégie des
entreprises aujourd’hui, est-ce bien raisonnable de bloquer complétement l’accès à
Facebook au bureau ? D’après nos échanges avec nos clients ce n’est aujourd’hui pas le
souhait des organisations. Parmi les besoins les plus fréquemment cités par les DSI : une
directrice de communication doit pouvoir enrichir la page de l’entreprise sur un réseau social
ou sur les sites de partage de vidéos sans pour autant être constamment sur son profil ou
regarder des vidéos Youtube toute la journée. Parallèlement à cela, les collaborateurs
doivent pouvoir consulter les messages, les vidéos délivrées par l’entreprise sans pour
autant en profiter pour utiliser ces médias à des fins personnelles. Le maître mot est donc
granularité dans le paramétrage des politiques de filtrage à la fois selon les utilisateurs et
selon les possibilités d’accès et d’actions sur les réseaux sociaux.
Charte informatique
Pour les risques liés à la fuite d’information et à l’e-réputation, l’entreprise doit
impérativement inclure un chapitre sur l’utilisation des réseaux sociaux dans sa charte
informatique. Celle-ci doit clairement expliquer, que ce soit au bureau ou dans son
environnement privé, les droits et les devoirs du salarié en matière d’utilisation des réseaux
sociaux. Dans le cadre d’un usage professionnel des réseaux sociaux, il peut être précisé
quelques obligations quant au caractère du contenu pouvant être publié sur la société, ses
produits et/ou services, mais aussi encadrer la publication de contenu sur la concurrence.
Dans le cadre d’un usage non professionnel, la charte peut interdire au salarié de parler de
sa société, de la concurrence, de tenir des propos diffamatoires, et d’utiliser l’adresse de
messagerie professionnelle pour s’inscrire sur ces sites. La charte doit également prévoir les
cas exceptionnels, tels que les salariés du service communication, et comporter un
paragraphe expliquant la démarche à suivre pour demander une dérogation.
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Par Alexandre Souillé, Président d’Olfeo – 18 juin 2013
Mais ici encore, au-delà des recommandations pour encadrer ce phénomène, le besoin des
services informatiques est la mise en application. Pour être opposable au salarié une charte
doit notamment être diffusée individuellement et collectivement aux collaborateurs. Si la
diffusion collective est assez simple à mettre en application, pour la diffusion individuelle, il
est souvent plus difficile de prouver que la démarche avait été faite, sauf en passant par
l’utilisation de solutions spécifiques permettant de démontrer que l’utilisateur a bien reçu
l’information.
Sensibilisation des utilisateurs
Les utilisateurs ne sont pas systématiquement des acteurs de vulnérabilité mais peuvent
devenir partie prenante dans la politique de sécurité de l’entreprise. Si les collaborateurs
n’ont pas conscience des conséquences de leurs actes, les méthodes notamment de filtrage
peuvent être prises pour du « flicage ». Or associer l’utilisateur à la politique de sécurité de
l’entreprise c’est très souvent un moyen de les faire adhérer en les informant mieux sur les
risques et les enjeux liés à l’utilisation d’Internet.
Pour consulter Etude Olfeo « Réalité de l’utilisation d’Internet au bureau » 2013 :
http://www.olfeo.com/sites/olfeo/files/pdf/etude-olfeo-realite-utilisation-internet-2013.pdf
A propos d’Olfeo :
Olfeo, éditeur français d’une solution de proxy et de filtrage de contenus Internet est une société
indépendante basée à Paris et Bordeaux. Avec plus de 10 ans d’expertise dans le domaine de la sécurité
Internet, Olfeo développe une solution adaptée aux besoins des entreprises et des administrations françaises
grâce à une approche innovante basée sur la proximité culturelle. Olfeo garantit ainsi à ses clients une
protection juridique optimale (grâce à une collaboration étroite avec Maître Eric Barbry, avocat au barreau de
Paris et directeur du pôle « Droit du numérique » du cabinet Alain Bensoussan*), une qualité de filtrage
inégalée, une haute sécurité du système d’information et l’association des utilisateurs à la politique de
sécurité.
La solution Olfeo permet de maitriser l’ensemble des accès et l’utilisation d’Internet en entreprise grâce à une
suite de 5 produits complémentaires : le Filtrage d’url, le Filtrage protocolaire, le Proxy cache Qos, l’Antivirus
de flux, et le Portail public. Grâce à sa console d’administration unique, Olfeo dispose d’une grande richesse
fonctionnelle et d’une administration simplifiée. Disponible sous format appliance, virtualisée, logicielle et
Saas, la solution s’intègre facilement aux architectures existantes.
Olfeo compte actuellement plus de 1.000 clients satisfaits, représentant plus de 2 millions d’utilisateurs. Pour
plus d’informations : www.olfeo.com
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Responsable communication
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