les transports du futur
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les transports du futur
10 Avenir projets L’Agglo, l’Europe et les transports du futur Engagée depuis septembre 2012 dans le projet européen CityMobil 2, l’agglomération tient toujours sa place de laboratoire en faveur d’une mobilité durable. Ses expérimentations passées ont contribué à l’émergence de solutions innovantes. Coup de projecteur sur CityMobil 2 : le transport automatisé en milieu urbain. >>> TEST Aux yeux des passants, cela pouvait avoir un p’tit côté science-fiction ! Un véhicule sans conducteur, circulant sur la voie publique dans le quartier de la Ville-enBois et capable d’embarquer des passagers… Cette expérience bel et bien réelle et non sortie d’un film d’anticipation s’est déroulée pendant l’été 2011 à La Rochelle. Elle entrait dans le cadre de CityMobil, projet européen de recherche et développement autour de systèmes de transport public automatisés. Ce « cybercar » circulant rue des Amériques et avenue Michel-Crépeau était suffisamment bardé de capteurs et automates pour anticiper les obstacles de la chaussée et imprévus de la circulation. Une voiture sans chauffeur qui s’arrête au passage d’un piéton... il y a de quoi stimuler l’imagination ! Celleci est en éveil, autant que l’énergie et les compétences des partenaires européens qui ont donné une suite à ce premier volet. CityMobil 2 vise à faire entrer concrètement une solution de transport automatisé dans la réalité du fonctionnement d’une ville, toutes dimensions confondues : les aspects pratiques, le coût des aménagements, l’intérêt pour l’usager... Sur ces divers aspects, le projet mobilise à travers l’Europe 45 partenaires : des villes et agglomérations en Suisse, Italie, Finlande, Grèce, Espagne, Belgique, mais aussi des constructeurs, des universitaires, des instituts de recherche et bureaux d’études. Le top cinq est visé La CdA de La Rochelle a été retenue pour ce second volet aux côtés d’autres partenaires locaux*. Chacun des 12 sites retenus concourt pour figurer en 2014 parmi les « finalistes », les acteurs de la phase opérationnelle de CityMobil 2. Déjà en mai prochain, le choix d’un ou deux véhicules parmi ceux proposés par les constructeurs sera arrêté par l’Europe. En octobre et novembre, les collectivités impliquées auront à remettre leur dossier de candidature. Cinq seront choisies et, à La Rochelle, les partenaires locaux travaillent leur dossier. Ils évaluent différentes possibilités de trajet pour déterminer celui qui combinera au mieux la faisabilité technique avec des questions de coût et d’intégration dans l’offre de transports. Expérimenter pour aller plus loin… L’agglomération de La Rochelle entend bien démontrer sa légitimité à accueillir ce nouveau test grandeur nature de cybercar. Il pourrait même devenir pérenne ; au même titre que d’autres expériences de mobilité, auxquelles les usagers ont toujours été associés, ont fini par être adoptées : le service de livraison de marchandises en véhicules électriques Elcidis, le libre-service vélo, l’information voyageur en temps réel… Elles font aujourd’hui notre quotidien. l * La Ville de La Rochelle, l’école d’ingénieurs EIGSI et l‘opérateur Proxiway, ainsi que le cabinet d’études en urbanisme GEA de Lausanne. Des véhicules électriques sans chauffeur pour le transport des passagers L’Europe pourquoi ? Son histoire, son ouverture sur le monde prédisposaient La Rochelle à être partenaire des projets européens. Depuis une quinzaine d’années, l’agglomération est régulièrement retenue pour des programmes de recherche, de démonstration et d’échange d’expériences, en particulier lorsqu’il s’agit de mobilité. Civitas-Succes, Interreg-Start, aujourd’hui CityMobil 2, derrière ces curieuses appellations, on trouve des projets aidés financièrement par l’Europe. Ils ont contribué à faire avancer les actions de la CdA. Participer à de tels projets permet également d’accroître la notoriété de La Rochelle en France comme à l’étranger. Rens. : www.europa.eu/index_fr.htm page 10 - Point Commun - avril 2013 - n°85