Le guide du PRÉSIDENT DU CONSEIL D
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Le guide du PRÉSIDENT DU CONSEIL D
William M. Dietel Linda R. Dietel Le guide du PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION BOARDSOURCE Pour des conseils d’administration efficaces au sein du secteur à but non lucratif Anciennement connu sous le nom de National Center for Nonprofit Boards (Centre national des conseils d’administration du secteur à but non lucratif) © 2001 BoardSource. Deuxième édition, juin 2003. ISBN 1-58686-023-2 Le présent ouvrage ne peut être reproduit sans autorisation. Il est possible d’obtenir une autorisation de reproduction en remplissant un formulaire de demande d’autorisation sur www.boardsource.org. Le produit des ventes de ses publications permet à BoardSource de fournir des documents et des services visant à renforcer les conseils d’administration des organisations à but non lucratif. Pour commander des exemplaires de ce livre ou de toute autre publication BoardSource, appelez le 800-883-6262. Des remises sont proposées pour les achats en grande quantité. Les points de vue exprimés dans les ouvrages BoardSource sont ceux des auteurs et ne constituent en aucun cas une prise de position officielle de BoardSource ou de ses organismes de financement. BOARDSOURCE Pour des conseils d’administration efficaces au sein du secteur à but non lucratif Anciennement connu sous le nom de National Center for Nonprofit Boards (Centre national des conseils d’administration du secteur à but non lucratif) BoardSource, anciennement connu sous le nom de National Center for Nonprofit Boards (Centre national des conseils d’administration du secteur à but non lucratif), est le numéro un des sources d’information en matière de conseils pratiques, outils, meilleures pratiques, formation et perfectionnement du leadership pour les membres des conseils d’administration des organisations à but non lucratif du monde entier. Fort de ses programmes et services largement reconnus et salués, BoardSource permet aux organisations à but non lucratif de mener à bien leurs missions tout en les aidant à mettre en place des conseils d’administration solides et efficaces. BoardSource propose aux dirigeants des organisations à but non lucratif une aide et des ressources par le biais d’ateliers et de formations, mais également sur son site Internet très complet www.boardsource.org. Notre équipe de consultants en gouvernance travaille directement avec les dirigeants d’organisations à but non lucratif dans le but de les aider à concevoir des solutions spécialisées visant à répondre aux besoins de leur organisation ; elle vient également en aide aux organisations non gouvernementales du monde entier par le biais de partenariats et de réseaux de renforcement des capacités. En sa qualité de numéro un mondial des éditeurs de supports informatifs en matière de gouvernance du secteur à but non lucratif, BoardSource propose une large sélection de livres, cassettes vidéos et CD. BoardSource héberge également le National Leadership Forum, qui réunit environ 800 experts en gouvernance, membres de conseils d’administration et directeurs généraux d’organisations à but non lucratif venant du monde entier. Le secteur à but non lucratif est un secteur très demandeur de conseils et d’expertise en matière de gouvernance. C’est pour répondre à ce besoin que BoardSource, une organisation à but non lucratif 501(c)(3), fournit des solutions pratiques aux organisations à but non lucratif de toutes tailles et dans différentes collectivités. En 2001, le National Center for Nonprofit Boards a changé sa dénomination en BoardSource afin de mieux refléter sa mission. Aujourd’hui, BoardSource compte plus de 15.000 membres et travaille avec plus de 75.000 dirigeants d’organisations à but non lucratif. Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter notre site Internet www.boardsource.org, à nous envoyer un e-mail à [email protected], ou à nous appeler au 800-883-6262. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / iii Connaissez-vous les supports d’information Boardsource ? VIDÉOS Meeting the Challenge: An Orientation to Nonprofit Board Service Speaking of Money: A Guide to Fundraising for Nonprofit Board Members Building a Successful Team: A Guide to Nonprofit Board Development LIVRES The Board Chair Handbook Managing Conflicts of Interest: Practical Guidelines for Nonprofit Boards Checks and Balances: The Board Member’s Guide to Nonprofit Financial Audits The Board-Savvy CEO: How to Build a Strong, Positive Relationship with Your Board Presenting: Board Orientation Presenting: Nonprofit Financials The Board Meeting Rescue Kit: 20 Ideas for Jumpstarting Your Board Meetings The Board Building Cycle: Nine Steps to Finding, Recruiting, and Engaging Nonprofit Board Members The Policy Sampler: A Resource for Nonprofit Boards To Go Forward, Retreat! The Board Retreat Handbook Nonprofit Board Answer Book: Practical Guide for Board Members and Chief Executives Nonprofit Board Answer Book II: Beyond the Basics The Legal Obligations of Nonprofit Boards Self-Assessment of Nonprofit Governing Boards Assessment of the Chief Executive Fearless Fundraising The Nonprofit Board’s Guide to Bylaws Creating and Using Investment Policies Transforming Board Structure: New Possibilities for Committees and Task Forces THE GOVERNANCE SERIES (LA COLLECTION GOUVERNANCE) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Ten Basic Responsibilities of Nonprofit Boards Financial Responsibilities of Nonprofit Boards Structures and Practices of Nonprofit Boards Fundraising Responsibilities of Nonprofit Boards Legal Responsibilities of Nonprofit Boards The Nonprofit Board’s Role in Setting and Advancing the Mission The Nonprofit Board’s Role in Planning and Evaluation How to Help Your Board Govern More and Manage Less Leadership Roles in Nonprofit Governance Pour avoir la liste mise à jour de nos publications et pour plus d’informations sur nos prix en vigueur, l’adhésion ou tout autre service, merci de contacter BoardSource au 800-883-6262 ou de consulter notre site Internet www.boardsource.org. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / iv Table des matières Introduction 1ère partie Comprendre le poste 2ème partie Apprendre le métier 3ème partie Bien démarrer son mandat 4ème partie Mettre au point les méthodes et procédures 5ème partie Comment faire face aux problèmes 6ème partie Demander de l’aide à l’extérieur 7ème partie Transmettre le flambeau 8ème partie Utiliser les bons outils Suggestions de ressources Les auteurs 1 3 6 7 9 13 19 21 23 35 40 © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / v Introduction Le président du conseil d’administration tient un rôle unique et indispensable au sein d’une organisation à but non lucratif, que ce soit une œuvre de bienfaisance, une association ou une organisation à but social. Le président et le directeur général sont les deux personnages clés du façonnement d’une organisation à but non lucratif et de son orientation vers ses objectifs. A première vue, on peut croire que le président est une figure de proue, quelqu’un qui dirige des réunions mensuelles ou trimestrielles et réalise quelques autres petites tâches. Mais la réalité est bien différente. Ce poste, s’il est bien pris en main, prend énormément de temps, quels que soient la taille et le secteur de l’organisation. Un bon président travaille dans l’ombre avec le directeur général et maintient un contact très étroit avec les membres du conseil. Il suit de près le travail de chaque comité, planifie les ordres du jour des réunions du conseil, prend en charge les évaluations du conseil et du directeur général, représente l’organisation auprès du grand public et aide à recruter et à orienter les nouveaux membres – tout en axant l’organisation sur sa mission. Les obligations du président du conseil d’administration d’une organisation à but non lucratif sont assez différentes de celles du président d’une société commerciale. Dans le monde des affaires, il arrive souvent que le président du conseil occupe également le poste de directeur général, et qu’il soit donc impliqué dans la gestion. Ce n’est pas le cas de la plupart des organisations à but non lucratif. En général, le président du conseil d’une organisation à but non lucratif ne supervise pas le personnel ni ne s’occupe des activités quotidiennes de l’organisation – ces tâches reviennent au directeur général. Le président a une vision d’ensemble et supervise la mission, la doctrine et les objectifs à long terme de son organisation. En tant que leader élu du conseil, il est tenu d’aider le conseil à réfléchir de manière stratégique à l’exécution de sa mission, de sa doctrine et de ses objectifs ainsi qu’à comprendre son rôle au sein du vaste environnement dans lequel il opère. Il est indispensable que le président du conseil soit un leader solide, capable de prendre des décisions difficiles et prêt à prendre sous sa responsabilité les actions de l’organisation. En raison de son statut unique au sein de l’organisation, le président a besoin d’avoir des connaissances et des compétences qui dépassent celles des autres membres du conseil, des bénévoles ou des membres du personnel. Etant donné que le président du conseil est le bénévole en chef et qu’il est chargé de diriger le conseil, il est également de la responsabilité de l’ensemble du conseil de s’assurer de l’exécution du travail du conseil. Tout le poids du travail du conseil ne doit pas retomber sur les épaules d’une seule personne, mais doit être partagé par le conseil dans son ensemble. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 1 Le président est tenu de donner une autonomie accrue aux membres de son conseil et de les encourager à s’approprier le travail qu’ils accomplissent. Ce manuel vise à aider les présidents du conseil – et les présidents du conseil potentiels – à comprendre ce poste exigeant mais gratifiant. Dans les pages suivantes, vous trouverez : - une description du poste de président du conseil les qualités personnelles d’un bon président les éléments à prendre en compte avant d’accepter le poste des conseils pour bien démarrer le poste des suggestions pour mettre au point les bonnes méthodes et procédures les points problématiques et la manière de les aborder les endroits où trouver de l’aide extérieure les directives pour passer d’un conseil local à un conseil directeur des conseils pour démarcher de nouveaux talents pour la future présidence du conseil et effectuer une transition en douceur des modèles de courriers et d’ordres du jour des réunions d’autres ressources Ce manuel souligne les responsabilités générales des présidents du conseil mais le rôle d’un président du conseil peut varier d’une organisation à une autre. Le seul fait qu’une personne ait été président d’un conseil ne signifie pas qu’il sera bien préparé à présider un autre organisation à but non lucratif. Le rôle du président est différent dans chaque organisation, et varie même au sein d’une organisation en fonction de son évolution. Un bon président doit toujours être prêt à en apprendre toujours plus sur son rôle et doit faire preuve de flexibilité en cas de changements au sein de l’organisation. Pour des raisons de style, le présent manuel utilise le terme « président », l’expression « président du conseil » ou l’expression « président du conseil d’administration » pour désigner le responsable en chef élu du conseil. Les descriptions qui suivent sont toutes largement exhaustives et sans doute dignes d’un surhomme. Un bon président du conseil doit être doté d’un grand nombre des qualifications suggérées, mais ne doit pas forcément adhérer à la lettre à chaque activité. Il est utile et important d’être conscient de l’« idéal », même si la réalité ne représente finalement que 75 à 80% de cet idéal. La durée du mandat d’un président du conseil sera prédéterminée par chaque organisation ; en général, il s’agit d’un mandat de deux à trois ans. Sauf en cas de circonstances extraordinaires, il est préférable pour une organisation de changer de président au moins tous les six ans. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 2 1. Comprendre le poste Les responsabilités exigées chez un bon président du conseil s’appliquent à toutes les organisations à but non lucratif, qu’elles soient petites ou grandes. De manière générale, la responsabilité du président est de faire en sorte que le conseil reste axé sur sa mission et la manière dont elle est mise en œuvre. Il aide le conseil à visualiser l’organisation et son travail par rapport à l’environnement beaucoup plus vaste des besoins auxquels la mission essaye de répondre. Les responsabilités du président incluent plus particulièrement les éléments suivants : - Animer les réunions du conseil. De concert avec le directeur général, le président planifie les réunions et prépare les ordres du jour, en mettant invariablement l’accent sur les points les plus importants. Toujours avec le directeur général, il veille à ce que le conseil dispose des supports et autres informations nécessaires à son travail. Le président dirige également les réunions et veille à ce que l’ordre du jour soit étroitement suivi, que chaque membre du conseil ait l’occasion de participer aux discussions et que les procédures soient respectées lors des prises de décision. - Travailler avec les comités, les équipes spéciales et/ou les groupes ad hoc. Il est de la responsabilité du président du conseil de désigner les présidents des comités et équipes spéciales en consultation avec le comité de gouvernance (ou de nomination) et d’assister à une réunion de chaque comité au moins une fois par an. Le président n’est pas tenu d’assister à toutes, mais il lui est fortement recommandé d’y assister de temps en temps pour voir ce sur quoi travaillent les membres des comités. L’expérience personnelle d’une réunion fournit des informations bien plus utiles qu’un compte-rendu écrit ou oral. En fonction des statuts de l’organisation, le président peut ou non avoir le droit de vote au sein des comités. Le président est aussi généralement un membre du comité exécutif, habituellement composé des membres du conseil et parfois d’un ou deux présidents de comités clés. Bien que le comité exécutif ne puisse organiser de réunion qu’en cas de nécessité, il peut être extrêmement utile si le directeur général souhaite expérimenter une idée et comprendre rapidement comment traiter une question particulière. C’est une manière d’obtenir une lecture anticipée de ce qui sera susceptible d’être la réaction du conseil face à un problème et de savoir comment l’aborder. Le comité exécutif représente également un bon moyen pour fournir des informations essentielles à un groupe témoin du conseil lorsque le directeur général ne souhaite pas que ces informations soient rendues publiques. Il peut jouer un rôle important dans la résolution des conflits – par exemple en cas de différends entre membres du conseil ou de problème avec le directeur général. - Effectuer des évaluations. Le président est tenu de participer à l’évaluation annuelle du directeur général ainsi qu’aux auto-évaluations régulières du conseil dans son ensemble et des membres du conseil individuellement. Le président peut également demander des évaluations informelles des réunions du conseil. Elles peuvent s’effectuer à la fin de chaque réunion ou moins fréquemment. - Faciliter la communication avec et parmi les membres du conseil et le directeur général. Il est important de garder contact avec chaque membre, que ce soit par téléphone, e-mail ou autour d’un repas occasionnel. Il est extrêmement important que le président ait une bonne connaissance des outils technologiques et qu’il y ait accès pour que la communication se fasse aussi facilement que possible. - Assurer la formation du conseil – un rôle non officiel mais essentiel. Le président envoie aux membres du conseil des articles ayant trait au travail du conseil et s’assure que les informations pertinentes sont mises en valeur. Le président peut également rédiger un courrier ou un compterendu qu’il distribue lors de chaque réunion du conseil ; c’est une excellente pratique, © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 3 malheureusement très peu souvent mise en œuvre, et un bon moyen pour le président d’assurer la formation du conseil sur un point lié à l’ordre du jour de la réunion. Les séminaires sont une très bonne occasion de former les membres du conseil sur un point important pour le conseil ou l’organisation dans son ensemble. Lors d’un séminaire, le président peut demander à une personne extérieure au conseil de faire une brève présentation – par exemple à un journaliste, un expert ou un chercheur. Le président peut également demander à un membre du conseil ou à un membre du personnel d’effectuer lors d’une réunion ordinaire un bref compte-rendu, par exemple sur certaines tendances récentes du secteur, des changements survenus au sein de la collectivité ou l’état d’avancement des programmes de l’organisation. Des intervenants extérieurs au conseil peuvent apporter une nouvelle perspective et aider à créer un contexte plus riche et plus approfondi dans le cadre du travail du conseil. - Aider à recruter et à orienter les nouveaux membres. En collaboration avec le comité de gouvernance (ou de nomination), le président du conseil est tenu d’identifier les points faibles du conseil et d’épauler le comité de gouvernance dans ses efforts pour présenter au conseil une liste de candidats de qualité. Une fois que les membres potentiels du conseil ont été présentés à l’organisation, le président est tenu d’essayer de les tenir informés et, si possible, impliqués dans l’organisation et prêts à accepter d’être nommés lorsqu’un créneau se présente. - Inviter les gens à rejoindre le conseil. Quelle que soit la personne qui s’occupe du recrutement des nouveaux membres, il revient au président du conseil de transmettre l’invitation officielle : il doit établir un courrier expliquant la vision de l’organisation et présentant les différentes tâches que les nouveaux membres sont censés réaliser – par exemple, assister aux réunions de manière régulière, faire des dons au fonds annuel et aider à collecter des fonds auprès d’autres personnes. (Pour un modèle de courrier d’invitation, voir page 30.) - Solliciter des dons annuels auprès de chaque membre du conseil. Après avoir effectué sa propre contribution, le président est tenu de demander un don à chaque membre du conseil puis de le remercier par un courrier. (Pour des modèles de courrier, voir page 26.) - Reconnaître le travail difficile et les réalisations des membres du conseil – même lorsque leurs réalisations ne sont pas directement liées au travail du conseil. Si un membre du conseil vient juste d’être élu citoyen de l’année ou de devenir président d’un autre conseil, le président est tenu de le mentionner lors d’une réunion du conseil et de l’inclure dans la lettre d’information de l’organisation. - Se tourner vers l’avenir pour aider l’organisation à aller de l’avant. De par son rôle, le président peut normalement rester en dehors des affaires quotidiennes et concentrer ses efforts sur des initiatives à long terme. Le président est tenu de mettre en place un examen régulier du plan stratégique de l’organisation de manière à ce qu’il soit toujours à jour et pertinent. (Pour une description plus courte du poste de président du conseil, voir page 33). © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 4 CARACTERISTIQUES D’UN BON PRÉSIDENT DU CONSEIL Le travail d’un président est un travail très exigeant qui nécessite une certaine dose de formation et de conseils de la part de présidents expérimentés. Mais il nécessite également des qualités innées ; certaines personnes sont donc plus aptes que d’autres à prendre en charge ce travail. La sagesse et la prévoyance sont des qualités essentielles chez un responsable. Par ailleurs, un président doit être un leader solide et résolu disposant d’un excellent discernement et prêt à assumer la responsabilité des actions de l’organisation. Un instinct politique aiguisé est indispensable. Un président doté d’une bonne sensibilité politique est capable de voir où se situent les personnes face à un problème et donc de prendre les mesures nécessaires pour prévenir des conflits inutiles. De façon similaire, un bon président doit être capable de sentir la colère monter chez quelqu’un et de calmer la situation en l’invitant à en parler. Lorsqu’on leur a demandé d’indiquer les caractéristiques de certains des meilleurs présidents du conseil qu’ils ont connus, voici ce que certains directeurs généraux et présidents du conseil ont répondu. Pour Bill Lowman, directeur de Idyllwild Arts à Idyllwild, Californie, l’engagement dans la mission de l’organisation est le critère le plus important. « C’est de cet engagement que dépend la répartition du temps entre les différentes fonctions – leadership, aide à l’épanouissement de l’organisation et collaboration avec le directeur général et le personnel », explique-t-il. L’étendue des compétences organisationnelles du président a un impact très important, ajoute Lowman, qui a exercé quatre mandats de président. « J’ai dû énormément changer ma manière d’agir avec chacune de ces personnes pour pouvoir diriger avec succès les réunions du conseil et préparer les bons supports d’information », explique-t-il. La capacité à communiquer est vitale, continue-t-il. Dans certains cas, le président est le principal porte-parole de l’organisation et a également besoin de faciliter la communication avec et parmi les membres du conseil et le directeur général. Ed Skloot, directeur général de la Surdna Foundation à New York, déclare qu’il est nécessaire que le président du conseil ait une vision de l’avenir de son organisation et qu’il ait également la capacité de la formuler avec clarté. Skloot ajoute également le besoin de flexibilité. Certaines organisations à but non lucratif agissent comme s’il n’existait qu’une seule manière d’agir. Le président doit montrer le chemin et l’ouverture vers de nouvelles idées. Les bons présidents doivent être attentifs aux besoins du personnel et du conseil, et ne pas faire partie du conseil uniquement pour le prestige, déclare Roger Horchow, membre du conseil du Musem of Modern Art et de la Yale Art Gallery. Un président doit être impartial, ajoute-t-il, et ne pas confondre ses propres objectifs avec la mission de l’organisation. Savoir écouter est très important, déclare Rose Ann Sharp, directrice générale du Child Care and Learning Center à Washington, Virginie. Le président doit « écouter tout autant que parler », explique-telle, et être capable de gérer de nombreuses personnalités différentes au sein du conseil. Le président doit être intelligent et agir en meneur pour le compte de l’organisation, déclare Sharp. « Le président doit être quelqu’un d’optimiste, pas un défaitiste. » En sa qualité de porte-parole principal de l’organisation, le président doit être un bon orateur. Et parce que la collecte de fonds est une fonction essentielle de ce poste, le fait de demander de l’argent aux autres personnes ne doit pas le décontenancer, ajoute-t-elle. Les bons présidents sont souvent extravertis, déclare Stephen Salyer, PDG de Public Radio International, Minnesota. Ils se sentent à l’aise pour militer en faveur de l’organisation. Salyer met également en valeur le sens de l’humour, qui peut apporter un peu de légèreté aux réunions du conseil et détendre les situations tendues. Un bon style de gestion est essentiel, continue Salyer – ce qui inclut le tact et la capacité à faire parvenir certaines personnes à un consensus. « Certains présidents viennent d’entreprises très dynamiques, où ils sont habitués à avoir des discussions animées avec les membres du conseil ; cette manière d’agir peut être très difficile à supporter pour certaines personnes. Par contre, vous pouvez tomber sur des présidents qui ne manifestent que très discrètement leur désaccord », explique-t-il. Les bons présidents du conseil réussissent à maintenir l’axe des réunions en fonction de leur ligne d’orientation et règlent les désaccords en toute civilité. Et s’ils ressentent la nécessité de dire à un © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 5 membre du conseil des choses qu’il n’a pas envie d’entendre, ils lui proposeront une conversation en privé. « Chez les présidents du conseil, on recherche une sorte de sagesse », ajoute Salyer, « la capacité dans une crise à poser la main sur l’épaule et à dire ‘On dirait que c’est la pire chose qui pouvait arriver, mais il faut garder la tête haute. Asseyons-nous et parlons-en.’ » © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 6 2. Apprendre le métier En raison de l’extrême importance du travail de président du conseil pour la réussite de l’organisation, il est fortement recommandé aux candidats à ce poste de consacrer du temps à chercher en quoi consiste exactement le travail avant d’accepter – que ces candidats soient d’anciens ou de nouveaux membres du conseil et quel que soit leur degré de connaissance du conseil. En effet, même si le président a été membre du conseil pendant plusieurs années, il a besoin d’acquérir une connaissance plus approfondie de l’organisation que celle que les autres membres sont susceptibles d’avoir, quel que soit leur degré d’engagement. Les candidats au poste de président du conseil doivent par exemple disposer d’une parfaite compréhension des finances de l’organisation et d’une parfaite connaissance du travail de chaque comité avant d’accepter le poste. Pour apprendre le métier, il est utile de discuter avec certaines personnes clés. Si le candidat décide d’accepter le poste, les informations qu’il aura apprises au cours de ces discussions pourront faciliter la transition. Il est vivement recommandé à toute personne envisageant d’occuper le poste de président du conseil de parler aux personnes suivantes, ou du moins à certaines d’entre elles. - Le président du conseil en poste est souvent une bonne source d’informations, en particulier s’il travaille bien. (Bien évidemment, si le président du conseil quitte son poste en raison de problèmes survenus durant son mandat, une discussion avec lui n’est pas forcément appropriée). Soyez conscient de l’investissement en temps et de certains des problèmes auxquels le président en poste a dû faire face. Renseignez-vous sur les forces et les faiblesses du directeur général et du conseil. Le directeur général a-t-il du mal à gérer le personnel ? Le conseil comporte-t-il au moins un membre expert en droit, et un membre disposant de solides compétences en technologie ? Le conseil est-il divisé en groupes ou en alliances personnelles ou politiques susceptibles de poser problème ? Cherchez à savoir quelles sont les dernières réussites du président en poste, et les éléments qu’il aurait aimé traiter différemment. Posez la question : « Qu’auriez-vous souhaité savoir lorsque vous êtes arrivé à ce poste et qu’on ne vous a jamais dit mais qui aurait eu une influence sur votre manière de travailler ? » - Rien ne remplace une conversation approfondie et ouverte avec le directeur général. Trouvez quels sont les affaires dont il s’occupe et comment il travaille avec le président du conseil. Quelles sont les attentes du directeur général vis-à-vis du président du conseil ? Demandez-lui quels sont ses objectifs personnels et les objectifs de l’organisation. - Discutez avec le président du comité responsable de la nomination du président du conseil. Il peut s’agir du comité de gouvernance, du comité de nomination ou du comité de recherche. Demandez quelles sont les qualités que les membres recherchent chez un président, quelles sont les attentes du comité à l’égard des réalisations du nouveau président, etc. Il est également très utile que les candidats sachent pourquoi leur candidature est prise en compte. - Pour les candidats ne disposant pas d’une bonne connaissance des finances de l’organisation, le trésorier et/ou le directeur financier peuvent donner des informations capitales sur l’équilibre financier de l’organisation. Examinez le budget annuel, les informations résultant des récentes campagnes de collecte de fonds ainsi que le formulaire 990 de l’IRS. Renseignez-vous sur les investissements, les dotations, les prévisions de dépenses et de recettes, et tous problèmes se profilant à l’horizon. - Les autres membres du conseil peuvent avoir des idées éclairées ou une solide expertise qui leur permettent d’aider le candidat dans sa prise de décision. Le président sortant et le directeur général devraient également être de bonnes sources d’information. - S’il existe un doute sur la capacité de l’organisation à remplir sa mission, il peut être utile d’obtenir des informations de première main auprès des bénéficiaires. Cherchez à savoir quelle vision le public a de l’organisation, si les bénéficiaires sont satisfaits de la qualité et de la quantité © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 7 des programmes et des services de l’organisation et quelles sont leurs attentes à l’égard de l’organisation. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 8 3. Bien démarrer son mandat Une fois que le nouveau président a accepté le poste, il lui est conseillé de consacrer du temps à mieux connaître l’organisation et à faire le point sur sa santé financière, son efficacité et son potentiel. Que le nouveau président possède ou non une bonne connaissance de l’organisation, son rôle le positionne sur un nouveau point d’observation. Il doit également observer de manière objective la façon dont le conseil fonctionne. Le nouveau président doit prendre connaissance des forces et des faiblesses de chaque membre du conseil, et du conseil dans son ensemble. Un bon conseil doit comporter au moins une personne experte en droit, et peut-être quelques membres disposant d’autres connaissances ou compétences spécialisées, par exemple une expérience en investissement. Observez de manière critique les contributions de chaque membre. Tous les membres se montrent-ils à la hauteur de leur engagement ? Certains membres sont-ils éclipsés par d’autres ? Faites clairement comprendre aux membres du conseil que vous faites attention à ce à quoi ils contribuent ou non. Si un membre ne se montre pas à la hauteur de son engagement ou s’il est éclipsé par d’autres, le président du conseil doit discuter du problème en tête-à-tête avec le membre concerné dès que possible, avant que le problème ne s’amplifie. Il est conseillé au président d’examiner la structure des comités le plus tôt possible. Chaque comité permanent et équipe spéciale doit disposer d’une charte – parfois appelée mission ou charge – stipulant la responsabilité du comité. Il arrive souvent que les organisations de taille moyenne aient des chartes inadaptées, par exemple pour leur comité d’investissement ou leur comité des programmes, ce qui peut causer des problèmes. La structure des comités était peut-être pertinente à la création de l’organisation, mais une nouvelle perspective pourrait lui être profitable. Au fur et à mesure de la croissance de l’organisation, les aspects privilégiés ne sont plus les mêmes, et les différentes tâches initialement établies à l’attention des comités peuvent avoir changé. La structure a besoin d’être revue sur une base périodique de manière à ce qu’aucun comité ne soit surchargé ou inutile. RELATIONS AVEC LE DIRECTEUR GÉNÉRAL Le leadership partagé entre le président et le directeur général est indispensable à la réussite du conseil et de l’organisation, et il est important de favoriser cette relation dès le début du mandat du président. Il est conseillé au président de discuter avec le directeur général de leurs styles de travail, de leur manière de communiquer et de ce qu’ils considèrent comme étant leurs forces et leurs faiblesses. Apprenez à connaître le directeur général, tant d’un point de vue personnel que professionnel. Le soutien et l’appui du directeur général représentent l’une des responsabilités principales du conseil et l’une des premières obligations du président. Commencez à établir une relation de confiance mutuelle et laissez de la marge aux voies de communication, de manière à ce que le directeur général partage facilement ses problèmes, tant professionnels que personnels. Les problèmes personnels (financiers ou conjugaux par exemple) peuvent souvent affecter l’exécution du travail, tout autant que des problèmes avec le personnel. C’est au président d’engager et de favoriser cette relation ouverte et confidentielle. Le président et le directeur général ont également besoin de consacrer du temps à chercher ensemble des idées sur les tendances et les opportunités nécessaires à l’avenir de l’organisation. Le président doit essayer de ne pas laisser passer plus de deux semaines sans appeler le directeur général, que ce soit pour parler affaires ou juste pour dire « Bonjour, comment allez-vous ? ». Le cas échéant, le président peut prévoir chaque mois une réunion ordinaire autour d’un petit-déjeuner ou d’un déjeuner avec le directeur général. Ces contacts fréquents sont rassurants pour le directeur général et lui montrent qu’il n’est pas seul et que le président souhaite être tenu informé. C’est en particulier en apportant son soutien au directeur général dans le cadre de son travail que le président peut ajouter de la valeur à l’organisation. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 9 Dès le début, indiquez clairement au directeur général que le conseil souhaite être tenu au courant de tous problèmes au moment de leur survenance. Rassurez-le et dites-lui que le conseil est tout à fait capable d’assumer les mauvaises nouvelles, mais qu’il n’a aucune envie de découvrir soudain que quelque chose a commencé à se détériorer six mois plus tôt. Le conseil est responsable de ce que l’organisation fait ou ne fait pas et a donc besoin d’être tenu informé. Une communication ouverte peut empêcher un petit problème de se transformer en gêne publique. Il est important pour le président de comprendre les problèmes dont s’occupe le directeur général pour pouvoir l’aider à en supporter le poids. De manière similaire, le directeur général ne doit pas être pris au dépourvu par un mécontentement, un coup de colère ou une bataille politique inhérente au conseil. Le président est tenu d’informer le directeur général de la manière dont les membres du conseil réagissent à certains problèmes. Si le conseil est en plein désarroi ou si un membre difficile cause des problèmes, avertissez le directeur général pendant qu’il a encore une chance de pallier le problème. Etablissez des objectifs individuels et des objectifs de groupe pour que les membres du conseil – les nouveaux comme les anciens – sachent ce vous attendez d’eux. Utilisez des descriptions de poste pour être sûr qu’ils comprennent leurs responsabilités. Il est essentiel, dès le premier jour, de penser au leadership futur. Durant la première année d’un mandat de président, il n’est jamais trop tôt pour réfléchir aux forces dont le conseil a besoin et à celles qui doivent être développées – mais aussi pour trouver quelles personnes pourraient rejoindre le conseil si certains membres devaient partir. Si le président du conseil souhaite que les gens restent concentrés sur leur travail et aillent de l’avant, il a besoin des bonnes personnes au sein de son conseil, mais aussi d’autres talents attendant en coulisses. Si la composition du conseil semble déséquilibrée ou présenter d’importants manques, le comité responsable du recrutement des nouveaux membres doit alors être chargé de remplir ces postes vacants. Le président du conseil – et non le président du comité – est l’élément moteur et a besoin de faire savoir au comité quelles sont les qualités dont les nouveaux membres doivent disposer. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 10 4. Mettre au point les méthodes et procédures Tous les conseils ont besoin de directives pour travailler efficacement. La définition de procédures relatives à la réalisation des affaires courantes du conseil – direction des réunions, communication avec les autres membres, réalisation d’évaluations périodiques – peut permettre d’économiser du temps, d’empêcher que des affaires importantes passent entre les mailles du filet et d’aider le directeur général et les membres du conseil à savoir ce qu’on attend d’eux. De bonnes méthodes et procédures accélèrent le travail du conseil ; le président du conseil doit donc se faire le défenseur de leur développement et orienter les efforts du conseil dans cette voie. Etant donné que le directeur général est indispensable à la mise en œuvre de ces procédures, il doit prendre part à leur planification. DIRIGER LES RÉUNIONS Le président est responsable du déroulement efficace des réunions et du respect des horaires ; il existe de nombreuses manières de parvenir à ces objectifs. Certaines organisations utilisent un ordre du jour convenu qui rassemble les problèmes mineurs non susceptibles de nécessiter une discussion. Les membres doivent recevoir cet ordre du jour avant la réunion pour pouvoir l’examiner à l’avance. Un ordre du jour convenu réduit le temps normalement passé sur les affaires courantes. Des comptesrendus de comités peuvent par exemple être inclus et soumis à un vote pour que le conseil ne soit pas tenté de ressasser tous les éléments sur lesquels un comité a passé une heure ou deux avant de prendre une décision. Toutefois, le fait d’indiquer un élément sur l’ordre du jour convenu n’empêche pas automatiquement qu’une discussion ait lieu à ce sujet. Les membres du conseil peuvent demander à ce que certains éléments soient retirés de l’ordre du jour convenu et soumis à discussion devant l’ensemble du conseil. Il peut arriver que se posent des questions relatives aux comités que le conseil souhaitera traiter de façon globale. Selon les conseils, il existe différentes méthodes pour retirer des éléments de l’ordre du jour – un élément peut par exemple être soumis à discussion au sein de l’ensemble du conseil dès qu’un membre le demande. (Pour un modèle d’ordre du jour convenu, voir page 32). Le président est responsable de l’implication de tous les membres et est tenu de ne pas laisser un ou plusieurs membres dominer la discussion. Certains conseils attribuent un certain temps à chaque point à l’ordre du jour – cinq minutes pour celui-ci, 10 minutes pour celui-là, 40 minutes pour un autre. Lorsque les membres savent qu’ils disposent d’un temps limité – et que le président s’y tiendra – ils ont moins tendance à se disperser. Les ordres du jour nécessitent une réflexion approfondie car ils doivent couvrir l’ensemble des affaires du conseil de manière efficace. Cela demande du travail, et plus l’ordre du jour est long, plus il nécessite du temps. Demandez-vous ce qui doit être soumis à l’attention du conseil au cours des réunions et ce qui peut être partagé par le biais de comptes-rendus et autres documents. Pour que les membres retrouvent facilement les éléments abordés et suivent le rythme de la réunion, vous pouvez vous servir des onglets et des numéros de pages du registre du conseil et y faire référence dans l’ordre du jour. Pour obtenir un retour d’informations sur les réunions, réservez quelques minutes à la fin de chaque réunion pour demander s’il y a des commentaires sur le déroulement de la réunion ou des suggestions d’amélioration. Ou bien demandez de temps en temps aux membres du conseil de remplir un court formulaire d’évaluation de réunion où ils devront indiquer leurs réactions sur l’ordre du jour, la logistique et la participation des membres du conseil. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 11 FACILITER LA COMMUNICATION PARMI LES MEMBRES ET AVEC LE DIRECTEUR GÉNÉRAL La communication informelle est un bon moyen pour que les membres restent impliqués et axés sur leur ligne d’orientation entre les réunions du conseil ; elle peut faciliter le travail du président avec les présidents des comités et équipes spéciales. Plus les petites affaires traitées de manière informelle sont nombreuses, plus les réunions sont efficaces. L’objectif est de toujours optimiser le temps de manière à ce que le conseil puisse discuter des affaires plus importantes. Une autre responsabilité du président est de maintenir une bonne communication entre et parmi les membres du conseil et la direction. Pour que la communication soit efficace, il est indispensable de faire en sorte que les affaires importantes occupant l’attention du personnel et des membres du conseil soient toujours connues de tous. Une bonne information est facilitée par l’établissement de procédures prévoyant une discussion régulière avec son équipe. Pour les conseils qui se réunissent une fois par trimestre ou deux fois par an sur des longs week-ends, planifiez un peu de temps – peut-être au moment du déjeuner ou pendant une pause café – pour une conversation informelle et une meilleure prise de connaissance de chacun. Pour les conseils d’organisations locales qui se réunissent plus souvent, planifiez un événement social occasionnel pour donner aux membres une possibilité de converser en toute décontraction. De manière générale, et quelle que soit la taille de l’organisation, les séminaires sont d’excellents moments pour se rencontrer et discuter. La désignation de tuteurs auprès des nouveaux membres du conseil peut faciliter la communication et ouvrir de nouvelles portes pour les questions et préoccupations que les nouveaux membres peuvent hésiter à soumettre au président ou à l’ensemble du conseil. Les tuteurs peuvent aider les nouveaux membres au niveau de leurs responsabilités au sein du conseil – par exemple pour la lecture des états financiers – ou les aider à un niveau plus informel – par exemple en leur indiquant comment s’habillent généralement les membres du conseil lors des réunions. Au moment de la désignation des tuteurs des nouveaux membres du conseil, précisez par écrit les lignes de communication recommandées pour les nouveaux membres du conseil. Qui est en charge de quoi ? Quelle est la meilleure personne à qui parler d’un sujet donné ? Quels sont les membres disposant d’une certaine expertise ? A la lumière de tous les récents développements technologiques, il est de plus en plus important que le président du conseil suive le rythme des derniers moyens de communication et les utilise de manière efficace. Le président doit encourager le reste du conseil à faire de même. Dans certains conseils, tous les membres du conseil sont tenus d’avoir une adresse e-mail ou un accès Internet, et le président du conseil est tenu de s’assurer que les membres du conseil utilisent la technologie pour une communication plus aisée. Encouragez les membres du conseil à communiquer par e-mail ; prévoyez de créer un gestionnaire de listes de diffusion, un site Intranet ou une page réservée aux membres sur le site Internet de l’organisation de manière à aider les membres du conseil à rester en prise avec les activités de l’organisation. Lors de vos communications par e-mail ou sur Internet, faites attention à ne pas submerger d’informations les membres du conseil. Pensez à envoyer des évaluations informelles de manière périodique afin d’évaluer la satisfaction des membres du conseil quant à la gestion électronique des affaires du conseil. PROCÉDER A DES ÉVALUATIONS Chaque conseil doit régulièrement prendre du recul pour faire le point et examiner de manière objective le travail de l’organisation, de son directeur général, du conseil dans son ensemble et des membres individuellement. Des évaluations régulières peuvent révéler certains problèmes mis de côté durant le cours normal de l’activité. Elles peuvent mettre en évidence des faiblesses nécessitant d’être examinées, permettre à l’organisation de rester sur ses rails, aider les personnes à visualiser leur évolution et montrer que le conseil prend son travail à cœur. Le président du conseil est tenu de s’assurer que les évaluations sont effectuées de manière régulière et de mettre en évidence l’importance des évaluations auprès des autres membres du conseil. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 12 Dans de nombreuses organisations, le directeur général est le seul membre du personnel dont le travail est évalué par le conseil, et il est responsable en dernier ressort du travail de l’ensemble du personnel. Si le directeur général ne donne pas satisfaction, c’est au président du conseil de porter ce problème devant l’ensemble du conseil, d’animer la discussion et, si nécessaire, de demander au directeur général de partir. Par conséquent, il est important que le conseil évalue régulièrement le directeur général pour être en adéquation avec sa performance. L’évaluation du directeur général doit avoir lieu une fois par an ou par semestre et doit comporter un examen des objectifs spécifiques stipulés l’année précédente. L’examen de performance doit se faire par écrit – et non uniquement par oral autour d’un simple déjeuner – et doit être réalisée par quelques membres du conseil qui envoient ensuite le résumé de leur évaluation à l’ensemble du conseil. Le formulaire d’évaluation doit être adapté à l’organisation et au directeur général, mais des formulaires standard sont également disponibles qui peuvent servir de point de départ. (Voir Suggestions de ressources, page 37). L’examen doit comporter un nouvel ensemble d’objectifs pour l’année à venir. Tous les deux ou trois ans, le conseil doit s’auto-évaluer et analyser ses contributions à l’organisation ainsi que la manière dont il pourrait s’améliorer. Cet examen doit prendre en compte la structure des comités, la composition, les opérations, et l’efficacité globale du conseil. Une auto-évaluation peut faire prendre plus conscience au conseil des problèmes existants, par exemple de certaines actions non axées sur la mission de l’organisation, d’une interférence avec la gestion quotidienne de l’organisation, ou d’une connaissance inadéquate du travail de l’organisation. En général, une auto-évaluation en bonne et due forme du conseil inclut une auto-évaluation individuelle de chaque membre du conseil, qui consiste à demander aux membres du conseil d’évaluer leur propre travail au sein du conseil. En plus de l’auto-évaluation du conseil, le comité de gouvernance doit procéder de manière périodique à des examens informels et individuels de chaque membre du conseil ; il vérifie de cette manière qu’ils respectent les objectifs qu’ils se sont fixés et qu’ils contribuent à la mission globale. Cette vérification est en particulier nécessaire avant que le comité ne désigne quelqu’un dans le cadre d’une réélection au sein du conseil. RECRUTER DE NOUVEAUX MEMBRES DU CONSEIL Les bonnes méthodes peuvent permettre aux conseils d’éviter le phénomène de copinage - à savoir le fait de faire rentrer de nouveaux membres uniquement parce que ce sont des amis de membres actuels. Quelles sont les qualités humaines que le conseil considère comme essentielles chez chaque membre du conseil ? La sagesse, la capacité à avoir une réflexion stratégique, l’engagement sans réserve dans la mission et la capacité avérée de travailler efficacement avec d’autres personnes sont certaines des qualités les plus souvent indiquées. En outre, il est recommandé de mettre au point une matrice permettant de visualiser d’un seul coup d’œil les compétences, talents et perspectives qui manquent au conseil. La matrice doit prendre en compte les domaines de spécialisation, tels que la connaissance de la finance ou de la technologie. Il est nécessaire de viser un conseil équilibré et varié, composé d’hommes et de femmes, de personnes de différents horizons ethniques et d’âges variés, et, pour les conseils nationaux ou internationaux, d’origine géographique variée. A partir de cette matrice, les membres du conseil peuvent élaborer des recommandations basées sur des besoins réels. Lorsqu’une personne recommande un membre potentiel du conseil, cette personne doit être confrontée à la matrice pour voir si elle convient. Cette comparaison encourage les membres à faire venir des personnes ayant les qualifications appropriées plutôt qu’à recommander des amis qu’ils souhaiteraient voir au conseil mais qui n’ont pas les bonnes compétences. Il est conseillé aux membres de tâter le terrain pour essayer de découvrir des membres du conseil potentiels un an ou deux avant qu’un poste ne soit censé se libérer. Le membre potentiel a ainsi la possibilité de prendre connaissance de l’organisation et du conseil, et le conseil a la possibilité de l’impliquer dans l’organisation et de voir comment ce candidat se débrouillerait en tant que membre du conseil. ORIENTER LES NOUVEAUX MEMBRES © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 13 Les nouveaux membres qui rejoignent le conseil doivent avoir une certaine connaissance, avant leur première réunion, de la mission, des objectifs, des finances de l’organisation et d’autres informations fondamentales. Certaines organisations invitent les membres du conseil potentiels à assister à une réunion du conseil en qualité de simples observateurs. D’autres organisations invitent les nouveaux membres à assister à une réunion annuelle avant leur première réunion officielle en qualité de membre du conseil élu. Quelques semaines avant la séance d’orientation officielle, ils doivent recevoir un guide du conseil contenant une description du poste, les statuts, le plan stratégique, la liste des membres du conseil ainsi que les informations juridiques et financières. Certains de ces supports doivent déjà être connus à ce moment, étant donné que les membres potentiels en discutent au moment du recrutement, mais l’orientation est le point de départ d’un processus d’apprentissage plus intense. Le comité de gouvernance, le directeur général ou le président du conseil doit programmer et diriger la séance d’orientation, généralement organisée dans les bureaux de l’organisation. Il incombe au président de décrire ce qu’on attend des membres du conseil en termes de présence, comportement, confidentialité, travail, gestion des conflits d’intérêts, contributions financières et relations avec le personnel. La séance d’orientation doit fournir aux nouveaux membres des informations sur l’histoire, les programmes en cours, les objectifs de l’organisation, etc. Les cadres dirigeants du personnel peuvent effectuer de courtes présentations de leur travail, et d’autres membres du conseil peuvent être chargés de participer à une séance de prise de contact visant à leur faire rencontrer les nouveaux membres. L’objectif est que les nouveaux membres disposent d’une vision assez large des affaires de l’organisation et du conseil pour pouvoir s’impliquer de manière active lors de leur première réunion. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 14 5. Comment faire face aux problèmes Un bon président doit prévoir et essayer d’anticiper les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Mais il arrive parfois que les situations se détériorent malgré tous les meilleurs efforts du président. Vous trouverez ci-dessous certains problèmes courants auxquels le président peut être confronté, ainsi que des suggestions de solutions. PROBLEME : Une relation difficile entre le président et le directeur général Le président et le directeur général travaillent en tandem ; une tension chronique entre ces deux personnes peut donc se répercuter sur toute l’organisation. D’autre part, elle peut parfois amener des divisions au sein du conseil en termes de loyauté des membres les uns envers les autres, ce qui risque d’interférer avec le travail du conseil. De nombreux éléments peuvent semer la discorde entre un président et un directeur général. Le directeur général peut par exemple être réticent à partager des informations importantes avec le président. Il peut y avoir des sentiments de concurrence entre les deux. Il peut y avoir un conflit de personnalités, ou bien le directeur général peut essayer de résoudre un problème sans en informer le conseil. Dans certains cas, les tensions entre le président et le directeur général résultent d’une confusion sur les responsabilités de chacun. Les membres du conseil et le personnel eux-mêmes peuvent avoir des difficultés à faire la différence entre les responsabilités des deux leaders. SOLUTION : La réalisation d’évaluations annuelles du directeur général permet souvent de révéler les problèmes avant qu’ils n’échappent à tout contrôle. Le président du conseil doit prendre les choses en main et veiller à ce que l’évaluation du directeur général soit une priorité du conseil et que les évaluations soient effectuées de manière régulière. Le fait de réserver une partie de chaque réunion du conseil à une session exécutive du conseil uniquement, sans qu’aucun membre du personnel ne soit présent, permet aux membres du conseil de parler ouvertement des problèmes liés au directeur général ou au président du conseil. Dans certains cas, la création de descriptions de poste précisant clairement les responsabilités du conseil et du directeur général peut aider à résoudre les désaccords. Le président peut également éviter les conflits en indiquant clairement qu’il se tient à la disposition de tous et qu’il préfère être mis au courant des mauvaises nouvelles le plus tôt possible plutôt que d’être laissé dans l’ignorance sur un problème jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien faire pour aider à résoudre la situation. Toutefois, si les divergences entre le président et le directeur général s’amplifient au point que seule l’intervention d’une tierce partie puisse aider, il peut être utile de demander à un membre du conseil de confiance, ayant une bonne relation avec les deux parties, de tenir le rôle de médiateur pour ce problème. Une tierce partie impartiale, comme un consultant ou un coach, peut également servir de médiateur. Un consultant peut instaurer une processus de médiation plus formel, proposer une opinion objective et peut-être parvenir à une solution créative sans causer de futures alliances ou divisions parmi les autres membres du conseil. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 15 PROBLÈME : Un conseil divisé Les conseils d’administration efficaces comportent des personnes aux talents, contextes et points de vue variés. L’existence de divergences d’opinion est un signe de solidité et d’équilibre du conseil. Mais il peut y avoir des moments où les différends entre les membres du conseil deviennent nuisibles. Un clivage du conseil peut commencer à s’envenimer et finalement empêcher le conseil de prendre les bonnes décisions. C’est l’un des problèmes les plus épineux auxquels un conseil est confronté. SOLUTION : Le président du conseil peut créer une équipe spéciale chargée de résoudre le problème ou faire appel à un consultant. Un examen indépendant ou de nouvelles perspectives peuvent être utiles, mais uniquement si les deux parties font confiance au médiateur. Dans tous les cas, certains membres du conseil doivent être responsables de la résolution des controverses qui surviennent. Il arrive souvent que le comité exécutif – s’il est dirigé par le vice président plutôt que par le président – intervienne dans, ou fasse office de médiateur lors d’une décision du conseil. Ces clivages conduisent parfois au départ de l’une ou l’autre des parties. PROBLEME : Lignes de communication floues entre le conseil et le personnel Il existe différentes visions de la nature des rapports entre les membres du conseil et le personnel (hormis le directeur général). Dans la plupart des cas, il est déconseillé aux membres du conseil de contacter le personnel de manière directe, car le conseil ne doit pas être impliqué dans l’activité quotidienne de l’organisation. Toutefois, nombreuses sont les organisations où les comités du conseil ont un contact avec le personnel par l’intermédiaire d’un cadre dirigeant du personnel qui travaille sur des affaires liées au travail des comités. Les membres du conseil peuvent alors être amenés à donner des missions au personnel sans que le directeur général soit au courant ou d’accord. SOLUTION : Le président du conseil doit veiller à ce que le conseil travaille avec le directeur général à l’établissement d’une politique de communication conseil/personnel. Les présidents des comités ainsi que les membres des comités doivent pouvoir librement engager le dialogue avec le contact conseil/personnel. Toutefois, il est fortement déconseillé d’encourager les discussions avec le personnel en dehors de la structure des comités car cela pourrait donner lieu à des communications inadéquates ou fragiliser l’autorité. Les pratiques recommandables doivent être clarifiées par le biais de documents d’orientation du conseil ou de rappels lors des réunions de manière à éviter que les membres n’interviennent dans la gestion de l’organisation. Mais si un membre franchit la ligne, c’est au président de s’entretenir avec le contrevenant. PROBLEME : Concurrence parmi les membres du conseil, le personnel et d’autres personnes en raison de moyens insuffisants Bien trop souvent, les moyens financiers et humains des organisations à but non lucratif sont limités. Le président du comité des programmes peut par exemple souhaiter financer un nouveau programme favorisant la mission de l’organisation à but non lucratif qui n’est toutefois pas prévu dans le budget annuel. Dans ce cas, des fonds supplémentaires doivent être collectés, un autre programme doit être compressé, ou le conseil doit trouver une autre solution ou refuser le programme non prévu dans le budget jusqu’à l’année suivante, au moment du nouveau vote du budget. SOLUTION : Il incombe au président de reconnaître la concurrence existante en matière de ressources et de s’assurer que le conseil respecte les priorités établies. La personne qui parle le plus fort ne doit pas forcément se retrouver à la tête de la plus grande partie des ressources. Une fois que le conseil a convenu de la mission et déterminé les priorités de l’organisation, tout conflit concernant la répartition des ressources doit être résolu par le biais de tests visant à voir si le budget correspond à ces priorités. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 16 Ces décisions doivent être prises au moment de l’approbation du budget, et non plusieurs semaines ou mois plus tard. PROBLEME : Un comité exécutif abusif De nombreux conseils d’organisations à but non lucratif sont plus importants qu’ils ne devraient l’être. Les conseils de plus de 20 personnes fonctionnent moins efficacement et ont plus de mal à parvenir à un accord que les conseils de taille modérée. En raison de cette inefficacité, les grands conseils finissent souvent par s’en remettre au comité exécutif pour l’élaboration des grandes orientations, et le conseil risque alors de faire office de simple tampon. Dans les organisations de plus petite taille, le comité exécutif sert plus de banc d’essai pour les nouvelles idées. Il aide également à résoudre les litiges et peut à la rigueur prendre des décisions rapides si le temps manque pour convoquer l’ensemble du conseil. SOLUTION : Si le comité exécutif exerce un trop grand pouvoir, il y a des chances pour que le président du conseil, en sa qualité de membre du comité exécutif, soit en partie responsable du problème. C’est au président du conseil de s’assurer que le comité exécutif ne devient pas un conseil de facto. S’il s’avère que le comité exécutif d’un grand conseil prend en fait la plupart des décisions politiques, il est utile de diminuer le nombre de membres du conseil et de redonner le pouvoir décisionnel au conseil dans son ensemble. Dans un petit conseil composé de sept à neuf membres - comme c’est souvent le cas dans les groupes locaux, les fondations familiales et autres petites organisations - un comité exécutif n’est probablement même pas nécessaire. Avec si peu de membres, il est facile de décrocher le téléphone, d’obtenir un accord et d’agir rapidement. Autre argument de poids pour persuader les petites organisations de garder un faible effectif au sein de leur conseil, surtout si elles opèrent au niveau national ou international : les conseils de petite taille sont bien plus flexibles et faciles à gérer. Il ne faut pas céder à la tentation d’agrandir le conseil pour que toutes les parties prenantes soient représentées. L’ajout de nouveaux points de vue et de nouvelles expériences peut s’effectuer par le biais d’autres moyens moins contraignants que l’augmentation du nombre de sièges du conseil, par exemple par la création d’équipes spéciales, de groupes de conseil et de comités d’experts. Certains conseils limitent le pouvoir du comité exécutif en stipulant dans leurs statuts qu’il est interdit au comité exécutif de mettre au point les grandes orientations politiques. Un comité exécutif à qui il est interdit de mettre au point les grandes orientations politiques peut toutefois continuer à exécuter certaines tâches importantes pour le conseil, notamment à prendre, à la place du conseil, entre les réunions ordinaires et en cas d’urgence, des décisions fondées sur la politique. PROBLEME : Certains membres dominent les réunions et d’autres membres participent trop peu Diriger une réunion consiste en particulier à donner à tout le monde une possibilité de participer et à empêcher une ou plusieurs personnes de dominer la discussion ou d’intimider les autres. Il arrive qu’un conseil comporte quelques membres qui prennent toutes les décisions pendant que les autres font office de tampon. SOLUTION : Le président peut veiller à ce que plus de membres prennent la parole durant les réunions en limitant le temps de parole de chaque personne et en encourageant les membres les plus discrets à exprimer leurs opinions. Il peut s’avérer nécessaire d’avoir une discussion privée avec un membre s’il continue à parler à tort et à travers et à intimider les autres. Le fait d’effectuer un petit sondage rapide ou une évaluation informelle de la réunion à la fin de chaque réunion peut donner aux membres la possibilité d’exprimer leurs préoccupations liées au déséquilibre du conseil. PROBLEME : Des membres du conseil ne veulent pas collecter d’argent © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 17 Les conseils d’administration ont souvent beaucoup de mal à instaurer des initiatives de collecte de fonds – en particulier au moment des campagnes annuelles et pluriannuelles. A la base du problème : le point de vue de certains membres qui considèrent que la collecte d’argent relève de la responsabilité d’autres personnes ou qu’ils n’ont pas été assez informés de ces responsabilités en matière de collecte de fonds avant leur entrée au conseil. SOLUTION : Le président du conseil doit veiller à ce que les membres du conseil soient informés, avant qu’ils acceptent de rejoindre le conseil, qu’une partie de leur travail consiste à aider à fournir des moyens financiers à l’organisation – en partie par le biais de contributions personnelles et en partie en aidant à collecter des fonds auprès d’autres personnes. S’il existe un montant spécifique à hauteur duquel les membres sont tenus de collecter des fonds ou de contribuer, ils doivent également en être informés à l’avance. Certains membres peuvent prétexter qu’ils n’aiment pas collecter des fonds et qu’ils ne savent pas bien s’y prendre, mais tout le monde doit être impliqué à un niveau ou un autre. Les personnes réticentes aux sollicitations en tête-à-tête peuvent être chargées d’identifier les donneurs potentiels, d’ouvrir des portes à l’équipe chargée de la collecte des fonds ou d’écrire des notes personnelles au bas des lettres de sollicitation. Il arrive souvent que les membres du conseil pensent que la collecte de fonds relève uniquement du bureau de développement ou du comité de développement. Mais la plupart des membres du personnel sont là à des fins de soutien, dans le but de faciliter les campagnes et de tenir à jour les archives. Le président est tenu d’expliquer, pendant le processus de recrutement, que le comité de développement travaille avec le personnel à la planification et au bon déroulement de la campagne, mais qu’il attend de tous les membres du conseil qu’ils jouent un rôle. PROBLEME : Faible taux de présence aux réunions ou manque d’implication dans les activités en coulisse Le faible taux de présence est souvent un problème pour les conseils dont les membres sont sélectionnés pour leur prestige et leur situation au sein de la collectivité ainsi que pour les conseils dont les membres sont géographiquement dispersés. Ces membres ont des vies bien remplies et des engagements extérieurs ; ils risquent donc d’avoir des difficultés à assister aux réunions du conseil ou aux événements de collecte de fonds de manière régulière. Dans de nombreux cas, la majorité du travail du conseil revient alors aux quelques membres qui ont le plus de temps à consacrer au conseil. SOLUTION : Il est fortement recommandé au conseil de mettre au point une politique de présence et de la faire valoir lorsqu’un nouveau membre rejoint le conseil. La politique de présence peut par exemple stipuler que les membres qui manquent deux réunions de suite sans excuse (maladie ou voyage) sont tenus de laisser leur place au conseil. Toute personne envisageant sérieusement de faire partie du conseil doit comprendre que ce poste prend du temps et que tous les membres sont tenus de travailler au service de comités et équipes spéciales et de travailler chaque mois en dehors des réunions ordinaires. Si certains membres manquent un trop grand nombre de réunions ou ne font pas preuve d’engagement dans leur fonction, les autres membres peuvent ressentir une certaine amertume. Trouvez la véritable raison pour laquelle le taux de présence est faible lors des réunions du conseil. Les réunions sont-elles ennuyeuses ou stériles ? Les membres du conseil ont-ils l’impression qu’ils n’ont rien à apporter aux réunions ? Le formulaire d’évaluation du conseil doit être l’occasion pour les membres du conseil de s’exprimer et de formuler leurs plaintes s’ils considèrent que certains membres ne font preuve d’aucun esprit de coopération. Ces informations peuvent ensuite être utilisés par le président dans le cadre d’une discussion en tête-à-tête avec le réfractaire. PROBLEME : Demander à un membre du conseil de quitter son poste Le président peut être amené à demander à un membre du conseil de quitter son poste pour différentes raisons. Le conseil peut avoir modifié ses priorités et avoir besoin de recruter de nouveaux membres © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 18 disposant de compétences différentes. Ou bien il peut arriver qu’un membre du conseil soit inactif, ou que sa présence porte atteinte à la sérénité des réunions. SOLUTION : Si un membre est absent sans donner d’explication ou s’il pose des problèmes de toute autre nature, le président doit s’entretenir avec quelques membres du conseil susceptibles d’avoir une vision pertinente de la situation. Il peut s’agir d’un problème temporaire ou facile à résoudre. Dans les autres cas, il existe plusieurs options – et certains moyens de faire en sorte que ce genre de problèmes survienne moins souvent à l’avenir. - Etablir une règle qui exige le départ de quiconque manque chaque année un certain nombre de réunions du conseil sans explication valable ou manque deux réunions de suite sans donner de raison. L’expiration du mandat est alors automatique – et plus facile à mettre en œuvre. Définir des contraintes temporelles de manière à ce que les membres soient moins susceptibles de se sentir épuisés ou de se lasser. Une autre option est d’exiger qu’une fois toutes les quelques années, les membres passent un an sans travailler pour le conseil. S’ils restent actifs au sein de l’organisation durant cette période, c’est bon signe : ils continueront sûrement à être des membres actifs et impliqués s’ils reprennent leur place au sein du conseil. Toutefois, ne réélisez pas automatiquement un membre du conseil sortant d’une année de congé. Utilisez également les contraintes temporelles comme une manière de rompre les liens avec les membres du conseil qui n’ont pas rempli toutes leurs obligations. Si le membre sortant reste actif et participe à l’activité de l’organisation, donnez-lui le choix de rester au sein d’un comité ou d’une équipe spéciale ou de rejoindre le conseil des « anciens ». Le président du conseil peut avoir lui-même cette conversation avec le membre sortant ou déléguer cette tâche à quelqu’un d’autre. Le fait de demander à d’anciens membres du conseil de rester impliqués leur permet de partir sans se sentir gênés ou blessés et le conseil des anciens peut continuer à conseiller et à soutenir le conseil. Il est important toutefois de faire en sorte que le conseil des anciens reste impliqué et informé. Il peut même être invité à assister à des réunions ordinaires du conseil bien qu’il n’ait pas droit au vote. L’expérience montre que cette marque d’honneur doit être utilisée avec parcimonie et réservée exclusivement aux membres du conseil les plus exceptionnels. - S’entretenir chaque année avec les membres du conseil de leur engagement dans l’organisation. Certaines organisations font signer chaque année à leurs membres un formulaire stipulant qu’ils acceptent de rester impliqués et les invitant à informer le conseil s’ils se rendent compte qu’ils ne peuvent plus continuer à être actifs. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 19 6. Demander de l’aide à l’extérieur L’une des caractéristiques les plus importantes d’un bon président du conseil est de savoir quand demander de l’aide – et où la trouver. Les présidents peuvent trouver de l’aide auprès de différentes sources, en fonction de la nature de leurs besoins. Le Harvard Institute for Higher Education, en partenariat avec BoardSource, a par exemple organisé un atelier axé exclusivement sur la nature essentielle de la relation entre le président du conseil et le directeur général. Cet atelier de deux jours, intitulé Improving Governance (Une gouvernance améliorée), constituait un séminaire de développement approfondi destiné aux équipes de présidents du conseil et de directeurs généraux. Certains centres de bénévolat, certaines associations publiques à but non lucratif ou certaines organisations d’encadrement administratif proposent des ateliers pouvant aider à répondre à certaines questions. Différents documents sont également disponibles sur une large gamme de sujets, depuis la collecte de fonds jusqu’à l’évaluation du directeur général. (Voir Suggestions de ressources, page 37 ; ou site Internet de BoardSource www.boardsource.org). Au cours de son mandat, un président peut à de nombreuses occasions avoir besoin d’un coach – à savoir, d’une personne qui le soutienne, le stimule, le motive et lui enseigne certains principes. Le principal but d’une relation d’accompagnement est de créer un environnement sûr et coopératif dans lequel un coach puisse mettre le doigt sur les forces et les talents du président du conseil et trouver des moyens pour utiliser ces talents dans son travail avec le conseil. Un coach peut aider le président à développer certaines compétences – par exemple la manière de diriger une réunion ou de faire en sorte que les personnes restent axées sur leur travail durant une réunion – ou à identifier et définir les points devant être améliorés. Les présidents du conseil peuvent se mettre à la recherche d’un coach pour plusieurs raisons : les méthodes les plus évidentes n’ont pas marché, ils se retrouvent invariablement dans la minorité, il n’y a plus de communication avec le directeur général ou bien en cas de problèmes auxquels ils n’ont pas encore été confrontés. Il arrive souvent que les autres membres du conseil ne se rendent pas compte que le président travaille avec un coach ; il arrive même que le coach travaille en coulisses et que la relation reste strictement confidentielle. Les personnes pouvant faire de bons coachs sont en particulier : - les anciens présidents du conseil les présidents du conseil d’organisations similaires les consultants QUAND ENGAGER UN CONSULTANT Il arrive parfois que la totalité du conseil ait besoin d’aide sur un problème ou un élément particulier. Dans ce cas, il est souvent profitable d’obtenir l’aide d’un consultant extérieur. Le président du conseil, avec la contribution de deux ou trois membres du conseil, doit évaluer le besoin d’aide extérieure et trouver un consultant approprié. Durant l’exercice de ses fonctions au sein de trois conseils d’organisations à but non lucratif, Katie Rodriguez Banister, présidente du conseil du Delta Center for Independent Living à St. Louis, Missouri, a constaté que l’utilisation occasionnelle d’un consultant revitalise le conseil, supprime les barrières et favorise la coopération entre les membres. En général, les conseils sont assez compétents pour remédier seuls à la plupart des problèmes, mais même les meilleurs conseils ont parfois besoin de l’aide d’un observateur expérimenté et objectif qui les aide à résoudre des problèmes particulièrement épineux, inspire une certaine créativité ou relance le conseil si un changement d’orientation est nécessaire. Vous trouverez ci-dessous certaines des raisons les plus répandues pour lesquelles les conseils font appel à un consultant : - Lorsque l’organisation s’apprête à embaucher un nouveau directeur général ou un nouveau chargé de liaison du conseil. Le consultant peut diriger une discussion pour aider le © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 20 conseil à trouver les qualités qu’il recherche, lui indiquer par où commencer la recherche et même l’aider à effectuer la recherche. - En cas de planification stratégique. « C’était pour moi indispensable de faire appel à un consultant lorsque nous nous retrouvions au point mort, incapables de savoir quelle était la bonne direction à prendre », déclare Banister. L’aide d’une personne objective en matière de planification stratégique est inestimable, ajoute-t-elle. Organisez ensuite une session de suivi et mettez les résultats sur papier pour les distribuer aux membres du conseil et les examiner ensemble. - En cas de transition. « Un consultant peut vous aider à orienter votre conseil dans une direction totalement différente, vous aider à changer votre cahier des charges, vos objectifs, votre calendrier ou vos buts », explique Banister. Un consultant peut aider un conseil à remettre le compteur à zéro. « Cette aide est libératrice, favorise une autonomie accrue et aide à briser le moule, ce qui vous permet de ne plus agir par habitude », ajoute-t-elle. - Lorsque le conseil a besoin d’aide pour résoudre certains problèmes qui semblent hors de sa portée, par exemple en cas de renouvellement trop fréquent des membres du conseil, de difficulté à trouver de bons membres du conseil, ou de sérieux problèmes avec le directeur général ou un membre du conseil. Si un problème avec un directeur général a évolué de telle manière que le conseil a décidé de le faire partir, le fait de demander à un expert impartial de donner ses conseils montre que le conseil a fait son travail et que les raisons du renvoi étaient probablement justifiées. - Pour résoudre des conflits. Un consultant formé aux techniques de résolution des conflits peut aider le conseil à résoudre de sérieuses divisions au sein de ses membres ou entre le président du conseil et le directeur général. - Pour certains projets particuliers, par exemple des campagnes de collecte de fonds ou marketing, des événements spéciaux, des séminaires ou des audits. Il peut parfois être nécessaire d’obtenir une aide juridique particulière allant au-delà des compétences et de l’expérience du conseil juridique. - Pour sortir le conseil du marasme. Lorsque le conseil n’agit plus que de manière automatique, un consultant peut le revitaliser, lui apporter de nouvelles idées et lui proposer des exercices de motivation d’équipe. Cette aide peut favoriser l’esprit de camaraderie, explique Banister, et aider les personnes à s’ouvrir. « C’est un vrai plaisir. La pression se relâche », ajoute-t-elle. « Vous apprenez des choses sur certaines personnes que vous ne connaissiez pas avant. Vous découvrez ce que les autres membres aiment et n’aiment pas, et vous découvrez des compétences particulières. » - En cas d’auto-évaluation. Le fait de faire appel à un consultant pour animer une autoévaluation peut produire des résultats positifs. Une personne extérieure à l’organisation est plus à même d’interpréter de manière objective les données et peut faciliter une communication franche et ouverte entre les membres du conseil. OÙ TROUVER UN CONSULTANT Le bouche à oreille est souvent le meilleur moyen de trouver un consultant. Demandez à d’autres conseils d’organisations à but non lucratif, appelez le United Way local ou demandez aux bailleurs de fonds de vous suggérer un consultant. Vous pouvez aussi en référer à votre centre de bénévolat local ou à votre organisation d’encadrement administratif, déposer une demande sur un gestionnaire de listes de diffusion à but non lucratif afin d’obtenir certaines recommandations, ou contacter votre association publique à but non lucratif. Les sociétés affiliées d’organisations internationales peuvent souvent s’adresser au bureau national. (Pour plus d’informations, voir Suggestions de ressources, page 37). © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 21 Si vous avez besoin d’un consultant pour résoudre un conflit au sein du conseil ou avec le directeur général, il est préférable de ne pas engager un ami d’un membre du conseil ou du directeur général. Pour une objectivité optimale, il est recommandé de faire appel à une personne n’ayant aucun lien avec les membres de l’organisation. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 22 7. Transmettre le flambeau Le meilleur moment pour commencer à chercher un nouveau président du conseil est au début du mandat du président en poste. Il faut du temps pour apprendre à connaître les membres potentiels, discerner leurs talents et savoir comment ils se comportent avec les autres personnes et gèrent les situations difficiles. De cette manière, les candidats disposent également de plus de temps pour en savoir plus sur les différentes facettes de l’organisation, ses finances, ses comités, ses équipes spéciales et ses affaires importantes. La plupart des présidents du conseil sont choisis parmi les membres du conseil en poste, mais dans certains cas exceptionnels le président peut être une personne extérieure à l’organisation : c’est par exemple le cas lorsque l’organisation fait face à de graves difficultés et qu’elle a besoin d’une personne objective et expérimentée pour la remettre sur les rails. Faire entrer quelqu’un de l’extérieur doit être une solution de dernier recours. Elle peut marcher – et marcher brillamment – mais elle est le plus souvent tumultueuse et promise à une courte vie. Pour la plupart des conseils, il est plutôt recommandé de prendre du temps pour démarcher les nouveaux talents au sein des membres du conseil en poste. Il est par exemple possible de mettre au point un programme destiné à la « formation » des leaders potentiels du conseil, ce qui peut impliquer le transfert de candidats à la présidence d’un comité vers la présidence d’un autre comité ou vers différentes équipes spéciales, en leur donnant des informations de première main sur la manière dont fonctionnent les comités et sur les affaires dont ils s’occupent. Il est également recommandé aux leaders potentiels du conseil d’assister aux conférences et réunions afin d’en savoir plus sur le leadership des organisations à but non lucratif. Le fait de démarrer le processus de manière précoce permet à l’organisation, en cas d’absence de leader solide au sein du groupe, de recruter de nouveaux membres du conseil ayant le potentiel pour éventuellement remplir le rôle de président un jour ou l’autre. Les membres du comité de gouvernance ou de nomination doivent toujours garder à l’esprit les qualités requises pour un leader. Dans certaines organisations, le système de gouvernance amène le vice président à hériter de la présidence. Dans ce cas, le fait de placer le vice président du conseil au poste de président du comité exécutif est un procédé instructif qui peut l’aider à en savoir plus sur les responsabilités de président. Aucun président ne peut rester indéfiniment dans son rôle de leader. Chaque organisation a besoin d’idées nouvelles et d’un changement d’autorité, et le poste peut être sérieusement ébranlé après un certain temps. Les statuts de l’organisation doivent spécifier certaines limites temporelles pour le poste de président et prévoir un transfert de pouvoir systématique. Le président sortant doit transmettre au nouveau leader tout ce qu’il a appris – et doit se retirer du conseil, mais être prêt à apporter son aide si le nouveau président le demande. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 23 PASSAGE DU BENEVOLAT TOTAL AU SALARIAT Nombreuses sont les nouvelles organisations et/ou les organisations locales qui démarrent leur activité sans personnel salarié. C’est alors au conseil de tout faire : gérer les opérations quotidiennes, définir les objectifs, rédiger le cahier des charges et s’engager dans la planification à court et long terme. Mais si l’organisation se développe, le conseil embauche en général un directeur général et peut progressivement se transformer en conseil directeur. La transformation d’un conseil local en conseil directeur peut se révéler une période dangereuse pour une organisation. C’est une période pendant laquelle le poste de président du conseil est soumis à des changements fondamentaux. Le conseil d’une organisation locale a tendance à mettre la main à la pâte. Il y a souvent peu ou aucun membre du personnel pour prendre en charge les opérations quotidiennes, et c’est donc le conseil qui doit réaliser l’ensemble du travail. Au fur et à mesure qu’une organisation se développe, un directeur général rémunéré et d’autres membres du personnel sont embauchés et prennent en main les responsabilités quotidiennes. Le conseil et son président sont alors face à un changement capital qui peut parfois provoquer une tension au sein des membres du conseil ou entre le conseil et le personnel. C’est une période pendant laquelle de nombreuses organisations à but non lucratif se retrouvent en difficulté ; en effet, si le président ne fait pas la transition et que la confusion règne, plus personne ne sait qui est vraiment responsable de quoi. Au cours des premiers jours suivant l’arrivée d’un personnel rémunéré, le président du conseil garde souvent le rôle de directeur général. Etant donné que le directeur général prend en charge les responsabilités en matière de gestion, les membres du conseil abandonnent une partie de leur travail, ce qui leur libère du temps et leur permet de se concentrer sur des objectifs et affaires à plus long terme. Mais ils perdent également un peu de leur pouvoir. Le président doit alors prendre en compte les besoins et perspectives du conseil et du personnel et montrer le chemin en aidant les autres membres du conseil à recentrer leur attention sur les affaires plus générales de gouvernance. Afin d’aider le conseil à ne plus s’occuper de la gestion de l’organisation et à se recentrer sur la gouvernance, il est nécessaire qu’il y ait une transmission volontaire des nouvelles responsabilités du conseil et une rupture nette entre les anciennes fonctions du conseil et ses nouvelles fonctions. Tenez les membres du conseil informés du processus de transformation d’un conseil local en conseil directeur. Envisagez une réunion inaugurale pour mettre en valeur le nouveau rôle du conseil. Il peut également être utile d’établir des descriptions de poste pour le président du conseil, les membres du conseil et le directeur général afin de les informer des différences pour chacun de ces nouveaux rôles. Certains membres du conseil peuvent ne pas aimer leurs nouveaux rôles et donc ne plus vouloir travailler pour le conseil. Dans ce cas, laissez-les partir. S’ils restent, ils risquent d’entraver l’évolution du conseil en mettant trop l’accent sur des questions de gestion. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 24 8. Utiliser les bons outils Le président du conseil voit sa tâche considérablement facilitée s’il dispose des bons outils. Il peut lui être utile de savoir quels sont les documents importants dont il a besoin et de s’assurer de les avoir à disposition avant d’en avoir besoin. Ces outils incluent notamment les descriptions de postes, les outils d’évaluation, les modèles d’ordre du jour des réunions et les modèles de courriers. Un président du conseil est souvent amené à rédiger des courriers à l’attention des membres du conseil et aux membres du conseil potentiels pour diverses raisons. Dans certains cas, le courrier peut aborder une situation délicate : il peut par exemple s’agir de demander à un membre du conseil une contribution financière ou de demander à un membre du conseil de quitter le conseil. Les modèles de courriers fournis dans cette section sont destinés aux présidents de conseil à des fins d’information uniquement. Ils ne sont pas destinés à être utilisés tels quels, mais doivent être adaptés aux besoins de chaque président du conseil. Si un président du conseil demande à un membre du conseil de quitter le conseil, le courrier doit faire suite à un entretien en tête-à-tête ou à une conversation téléphonique. Le courrier doit apporter des précisions au membre du conseil et servir de document officiel validant l’action du président. Les modèles de courriers qui suivent concernent les actions suivantes : - Demander un don annuel à un membre du conseil - Demander à un membre du conseil de quitter le conseil - Recruter un membre du conseil potentiel - Démarcher un membre du conseil potentiel - Inviter quelqu’un à entrer au conseil © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 25 MODELE DE COURRIER : DEMANDER UN DON ANNUEL A UN MEMBRE DU CONSEIL Cher Jim, Comme chaque année à la même période, notre organisation se tourne vers le public pour sa collecte de dons annuels. Il est de ma responsabilité privilégiée de rechercher un soutien financier auprès de l’ensemble des membres de notre conseil afin de montrer notre bonne foi envers l’organisation. Etant donné que nous sommes amenés à demander à certaines personnes et fondations un soutien de taille, il est essentiel de montrer que notre conseil participe pleinement à cette campagne. Je suis tout à fait conscient des charges imprévues que vous avez eues l’an dernier, mais je suis convaincu que vous aurez la volonté d'égaler vos dons de l'an dernier voire d'en envisager l'augmentation. Nous apprécions considérablement votre travail extrêmement actif et positif au sein de l’organisation. Vos conseils d’une grande sagesse font toute la différence. Salutations distinguées, Ray Marcus Président du conseil © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 26 MODELE DE COURRIER : DEMANDER A UN MEMBRE DU CONSEIL DE QUITTER LE CONSEIL Chère Alice, Cette lettre n’est pas facile à écrire. Vous avez été une actrice de taille au sein de notre fondation depuis sa création, et nous vous sommes extrêmement reconnaissants pour toute l’énergie et toutes les idées que vous lui avez communiquées. Comme nous en avons parlé la semaine dernière au cours de notre entrevue, l’année passée a été pour vous une année difficile. Vous avez en effet commencé un nouveau travail qui vous demande de nombreux déplacements. Il est devenu de plus en plus évident que ces autres responsabilités rendent difficile votre présence aux réunions du conseil ou vous empêchent de jouer un rôle actif lors des missions des comités. Vous savez combien il est nécessaire pour cette organisation d’avoir l’attention et l’engagement actifs de chaque membre. C’est pourquoi j’espère que vous comprendrez que je vous demande de quitter votre poste avant la fin de votre mandat pour laisser la place à quelqu’un qui dispose de plus de temps. Nous espérons tous que bientôt vos autres activités vous permettront de rejoindre à nouveau le conseil. Vous nous manquerez. Salutations distinguées, Patricia Williams Présidente du conseil © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 27 MODELE DE COURRIER : RECRUTER UN MEMBRE DU CONSEIL POTENTIEL Cher Jim, Je vous écris en ma qualité de nouveau président de la Llama Protection Foundation (LPF). J’ai étroitement travaillé avec votre ami George, qui a accepté de vous écrire pour vous faire savoir que je vous contacterais. Mes collègues au sein du conseil et moi-même pensons que le conseil de la LPF a grand besoin d’un représentant du secteur de l’élevage. J’aimerais pouvoir vous persuader de m’autoriser à soumettre votre nom à notre comité de gouvernance. Je suppose que vous recevez de nombreuses demandes de diverses causes tout aussi valables, mais je suis convaincu que notre organisation peut être particulièrement intéressante pour vous. Notre mission est de protéger le génotype de plus en plus réduit des lamas reproducteurs et de promouvoir des pratiques favorisant une population saine. Nous opérons actuellement avec un budget d’1,5 million de dollars et 15 employés répartis dans quatre centres régionaux. Notre siège social se situe à Washington, D.C. ; nous comptons près de 10.000 membres et des actifs financiers s’élevant à un peu plus de 3 millions de dollars. Notre conseil se réunit trois fois par an, et nous mettons tout en œuvre pour axer les talents de nos membres sur des questions stratégiques à long terme. Notre conseil est de taille relativement réduite (13 membres) et nous prévoyons d’atteindre 15 membres d’ici à la fin de l’année. Tous les membres de notre conseil sont des personnes dirigeantes extrêmement professionnelles et actives qui insistent pour que l’organisation soit aussi innovante et économique que possible en ce qui concerne ses exigences en matière d’énergie et de temps. Lors des réunions du conseil, les membres apprécient les discussions approfondies et ciblées sur les objectifs, actuels et à venir, de notre organisation ainsi que sur le déploiement de nos moyens humains et financiers dans le but d’assurer notre réussite institutionnelle. Je pense sincèrement que les membres de notre conseil et de notre jeune personnel extrêmement compétent, tous plein d’imagination et d’énergie, ne pourront que vous stimuler dans votre travail. A ce jour, il est prévu que nous nous contactions par téléphone le lundi 31 janvier à 09h45. J’attends cette conversation avec impatience. Je vous envoie ci-joint une petite documentation qui vous donnera une idée du travail réalisé par la LPF. Salutations distinguées, Justin Matthews Président du conseil © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 28 MODÈLE DE COURRIER : DÉMARCHER UN MEMBRE DU CONSEIL POTENTIEL Chère Lucille, J’ai été ravie d’apprendre que Jack vous avait contactée pour vous parler de votre possible entrée au sein du conseil d’administration de la Llama Protection Foundation (LPF). Notre directeur général ayant récemment changé, nous sommes en train de mettre en œuvre un nouveau plan commercial. Ce plan prévoit d’une part d’accentuer la stratégie de nos programmes au niveau de la collectivité, et d’autre part de revaloriser notre conseil d’administration qui a aujourd’hui besoin, pour continuer son excellent travail, de nouvelles réflexions, de nouvelles idées et d’un ensemble d’expériences plus varié. Je joins à ce courrier une liste des membres du conseil actuels que vous pourrez examiner en toute liberté. Comme Jack vous l’a peut-être dit, chaque membre du conseil est élu pour un mandat de trois ans, et peut être réélu deux fois. Chaque membre est tenu d’assister aux réunions et de travailler pour au moins un comité. A la LPF, les membres du conseil sont responsables en dernier ressort non seulement de la santé financière de l’organisation mais aussi du travail avec le personnel qui consiste à envisager et à programmer de manière stratégique le déploiement efficace de nos précieuses ressources. Les membres de notre conseil sont des personnes extrêmement occupées, c’est pourquoi nous essayons de profiter au maximum de leurs talents et de leurs compétences sans perdre de temps. A cette fin, le conseil se réunit trois fois par an (voir calendrier joint) : la réunion commence au moment du dîner le lundi soir et se termine vers 15h le lendemain. Chaque année, l’une de ces réunions est prolongée d’une journée dans le cadre d’un séminaire et/ou d’une visite de l’une des zones de projet de la LPF. Grâce au formidable soutien de votre famille, Lucille, la LPF apparaît aujourd’hui comme la première organisation de protection des lamas dans le pays. Nous avons un énorme défi à relever si nous voulons mener à bien notre mission. Nous avons besoin de l’énergie, de l’engagement et des nouvelles idées que vous pourriez nous apporter en travaillant au sein de notre conseil. Je serais ravie de pouvoir prochainement discuter avec vous et encore plus de vous rencontrer éventuellement à New York ou dans tout autre endroit que vous conviendrez. Si, pour une raison ou pour une autre, vous avez l’occasion de venir à Washington D.C., vous seriez sûrement enchantée de rencontrer notre direction et de visiter notre siège social. Je vous appellerai d’ici quelques jours. Entretemps, n’hésitez surtout pas à m’appeler si vous avez des questions sur votre rôle potentiel en tant que membre du conseil d’administration. Salutations distinguées, Jane Stewart Président du conseil © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 29 MODELE DE COURRIER : INVITER UN MEMBRE POTENTIEL A ENTRER AU CONSEIL Chère Marie, J’ai été ravie d’apprendre que notre comité de gouvernance a retenu votre nom pour un éventuel poste de membre de notre conseil d’administration. Nous espérons que vous accepterez de faire partie de notre équipe. Votre connaissance de la collectivité et votre précédent engagement dans les affaires éducationnelles seraient un atout considérable pour le travail de la fondation. En outre, et c’est peut-être l’argument le plus important à ce jour, nous avons besoin de votre expérience et de votre expertise en matière de relations publiques car nous nous apprêtons à examiner et éventuellement à modifier nos supports imprimés. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions. J’attends avec impatience de vos nouvelles et espère que vous nous donnerez une réponse positive. Nous avons besoin de vous. Salutations distinguées, Elizabeth Fuller Présidente du conseil © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 30 ETABLIR LES ORDRES DU JOUR DES REUNIONS L’une des nombreuses responsabilités du président du conseil est de faire en sorte que les réunions se déroulent bien et respectent certains objectifs, et en particulier d’établir des ordres du jour en collaboration avec le directeur général ; les réunions sont ainsi plus intéressantes, plus pertinentes et plus à même de refléter les priorités du conseil. Le document suivant est un modèle d’ordre du jour qui aide à préciser si un point à l’ordre du jour doit être soumis à discussion ou si une décision doit être prise. (Pour plus d’informations sur l’établissement d’ordres du jour de réunions, voir les Suggestions de ressources page 37). MODELE D’ORDRE DU JOUR Llama Protection Foundation 123 Main Street Washington, DC 20003 Réunion du Conseil d’administration 20 octobre 2003 19h00 – 21h00 La mission de la Llama Protection Foundation est de protéger le génotype de plus en plus réduit des lamas reproducteurs et de promouvoir des pratiques favorisant une population saine. A. Affaires générales (5 minutes) a. Ouverture de la séance ; présences b. Approbation de l’ordre du jour c. Approbation du procès-verbal B. Discussions (45 minutes) a. Mise à jour sur le nouveau programme démarré en janvier b. Campagne de collecte de fonds de l’année prochaine C. Décision (45 minutes) a. Proposition de renforcement du personnel et d’élargissement du programme D. Pour votre information (20 minutes) a. Compte-rendu du directeur général b. Comptes-rendus des comités c. Compte-rendu du trésorier d. Etat d’avancement de la campagne de collecte de fonds annuelle E. Session exécutive a. Réactions à la réunion du conseil de ce jour F. Levée de la séance © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 31 MODELE D’ORDRE DU JOUR CONVENU Llama Protection Foundation 123 Main Street Washington, DC 20003 Réunion du Conseil d’administration 20 octobre 2003 19h00 – 21h00 La mission de la Llama Protection Foundation est de protéger le génotype de plus en plus réduit des lamas reproducteurs et de promouvoir des pratiques favorisant une population saine. A. Ouverture de la séance B. Ordre du jour convenu a. Approbation du procès-verbal de la réunion précédente b. Approbation de l’ordre du jour c. Compte-rendu du directeur général d. Compte-rendu du trésorier e. Comptes-rendus des comités C. Proposition de renforcement du personnel et d’élargissement du programme D. Mise à jour sur le nouveau programme E. Campagne de collecte de fonds de l’année prochaine F. Etat d’avancement de la campagne de collecte de fonds annuelle G. Levée de la séance © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 32 MODÈLE DE DESCRIPTION DU POSTE DE PRÉSIDENT DU CONSEIL Titre : Président du Conseil d’administration Objet : Le président du conseil est le bénévole en chef de l’organisation XYZ. Il préside toutes les réunions du conseil d’administration, du comité exécutif et d’autres réunions si nécessaire. Le président est un membre de droit de tous les comités de l’organisation. Le président supervise la mise en œuvre des politiques sociales et locales et s’assure de l’établissement et du maintien des systèmes administratifs appropriés. Principales responsabilités : - Travailler avec le directeur général, les responsables du conseil et les présidents de comités pour élaborer les ordres du jour des réunions du conseil d’administration ; présider ces réunions Désigner des bénévoles pour les principaux postes de leadership, y compris les postes de présidents des comités directeurs et des comités de services Financer la collecte de fonds annuelle avec ses propres contributions financières ; reconnaître sa responsabilité pour donner l’exemple aux autres membres du conseil Travailler avec le conseil d’administration ainsi que les leaders rémunérés et bénévoles, conformément aux statuts de XYZ, afin d’établir et de maintenir des systèmes visant à : a. Planifier les ressources humaines et financières de l’organisation et définir les priorités du développement futur b. Examiner l’efficacité d’exploitation et de service et définir les priorités du développement futur c. Superviser les affaires fiscales d. Acquérir, entretenir et céder les biens e. Maintenir un programme de relations publiques visant à garantir l’implication de la collectivité f. Garantir le standard éthique Elu par : le conseil d’administration Durée du mandat : deux ans Engagement de durée : négociable en fonction des exigences de l’organisation Rend compte : au conseil d’administration Assistant : directeur général Qualifications : - Engagement envers XYZ et ses valeurs ; compréhension des objectifs, de l’organisation et des services de XYZ ainsi que des différentes responsabilités et de la relation entre le personnel rémunéré et les bénévoles Connaissance de la collectivité et influence sur cette dernière Capacité à comprendre les concepts et formuler ses idées © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 33 MODELE DE DESCRIPTION DU POSTE DE PRESIDENT DU CONSEIL (SUITE) Aide budgétaire : voyages et maintenance, espace de travail, téléphone, frais postaux, équipement informatique nécessaire et frais de conférences et colloques © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 34 MODELE DE DESCRIPTION DU POSTE DE MEMBRE DU CONSEIL Responsabilités : - Assister à toutes les réunions et manifestations (par ex. : événements particuliers) du conseil et des comités Être informé de la mission, des services, des orientations et des programmes de l’organisation. Travailler avec les autres membres du conseil dans le but d’adopter la mission de l’organisation et d’examiner la performance de la direction pour mener à bien cette mission Avec les autres membres du conseil, évaluer l’environnement changeant sur une base annuelle et adopter la stratégie de l’organisation nécessaire à une bonne réactivité Travailler au service des comités et proposer de prendre en charge des missions spéciales Effectuer une contribution financière personnelle à l’attention de l’organisation Fournir aux autres personnes des informations sur l’organisation Se tenir informé des développements existants dans le secteur de l’organisation Respecter les politiques de conflits d’intérêts et de confidentialité Eviter d’accéder aux demandes spéciales du personnel Aider le conseil à approuver les principales orientations Organisation : - Elire, superviser, évaluer, conseiller, stimuler, soutenir, récompenser et, si nécessaire ou souhaité, changer les cadres dirigeants. Discuter régulièrement avec le directeur général des affaires le concernant ou des affaires concernant le conseil Approuver sur une base annuelle l’examen de performance du directeur général et fixer une rémunération basée sur les recommandations du comité exécutif et du président du conseil S’assurer que la succession à la direction est dûment programmée S’assurer que la solidité organisationnelle et la base du personnel peuvent soutenir la réalisation d’objectifs à long terme Approuver les bonnes orientations et pratiques en matière de rémunération et d’avantages sociaux Proposer aux membres en poste une liste provisoire de membres du conseil potentiels et remplir les postes vacants en fonction des besoins Nommer les membres des comités directeurs, après en avoir vérifié l’éligibilité, conformément aux recommandations du comité exécutif Examiner sur une base annuelle la performance du conseil (y compris sa composition, son organisation et ses responsabilités) et prendre des mesures visant à améliorer sa performance © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 35 MODELE DE DESCRIPTION DU POSTE DE MEMBRE DU CONSEIL (SUITE) Opérations : - - Examiner les résultats réalisés par la direction par rapport à la mission de l’organisation et aux objectifs annuels à long terme. Comparer la performance de l’organisation avec celle d’institutions similaires. Etre informé de la mission, des services, des orientations et des programmes de l’organisation. Evaluer sur une base annuelle, et en collaboration avec le conseil, l’environnement changeant et adopter la stratégie de l’organisation nécessaire à une bonne réactivité. Aider le conseil à assumer ses responsabilités fiduciaires, par exemple l’examen des états financiers annuels, l’examen et l’approbation annuels des plans de financement de l’organisation, l’examen et l’approbation des objectifs financiers annuels, et l’examen et l’approbation annuels du budget de l’organisation. S’assurer que la structure financière de l’organisation est adaptée à ses besoins actuels et à sa stratégie à long terme. Emettre des critiques, avis et commentaires francs et constructifs. Approuver les actions principales de l’organisation, par exemple les dépenses en capital de l’ensemble des projets, supérieures aux limites autorisées, et les principaux changements en matière de programmes et services. Audit : - S’assurer que le conseil et ses comités sont informés de manière judicieuse de la situation financière de l’organisation et de ses opérations par le biais de comptes-rendus ou de toute méthode appropriée. S’assurer que les comptes-rendus publiés reflètent de manière exacte les résultats d’exploitation et la situation financière de l’organisation. S’assurer que la direction a établi des politiques appropriées visant à définir et identifier les conflits d’intérêts au sein de l’organisation et qu’elle s’applique à bien gérer et mettre en œuvre ces politiques. Désigner des auditeurs indépendants sous réserve de l’approbation des membres du conseil. Vérifier la conformité aux principales lois applicables concernant l’organisation et ses programmes et opérations. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 36 Suggestions de ressources Publications BoardSource. The Board Meeting Rescue Kit: 20 Ideas for Jumpstarting Your Board Meetings. Washington, DC: BoardSource, 2001 The Board Meeting Rescue Kit présente diverses manières éprouvées d’accroître la productivité et l’efficacité des réunions du conseil. Les idées de ce livre inspireront à votre conseil de nouvelles manières d’animer les discussions, de simplifier les procédures du conseil, d’accroître l’efficacité et d’économiser un temps très précieux. BoardSource. Self-Assessment for Nonprofit Governing Boards. Washington, DC: BoardSource, 1999, guide de l’utilisateur 60 pages, questionnaire 24 pages. L’outil d’évaluation BoardSource est conçu pour aider les conseils d’organisations à but non lucratif à déterminer comment ils s’acquittent de leurs responsabilités et à identifier les points nécessitant une amélioration. Le kit d’évaluation inclut un guide de l’utilisateur et 15 questionnaires destinés aux membres du conseil, ce qui vous permet de facilement diffuser ce support au sein de votre conseil. Hizry, Ellen Cochran. The Chair’s Role in Leading the Nonprofit Board. Washington, DC: BoardSource, 1998. Ce livre détaille les responsabilités du président dans le cadre de l’établissement de la structure du conseil, de la direction de réunions productives et de la définition des objectifs et des attentes du conseil. Sont également soulignées les qualités personnelles d’un président du conseil efficace et l’importance de la création d’une relation solide entre le président et le directeur général. Le livre donne par ailleurs des conseils sur la manière de démarcher les futurs leaders du conseil. Hughes, Sandra R., Berit M. Lakey et Marla J. Bobowick. The Board Building Cycle: Nine Steps to Finding, Recruiting, and Engaging Nonprofit Board Members. Washington, DC : BoardSource, 2000. La composition d’un conseil d’administration ne doit pas se faire juste au moment où un poste devient vacant ; c’est un processus continu qui inclut des étapes tout au long de l’année. Ce manuel propose neuf étapes pour aider votre conseil à améliorer le processus de développement du conseil. The Board Building Cycle est vendu avec une disquette très utile, contenant des feuilles de travail et des formulaires. Lakey, Berit. Nonprofit Governance: Steering Your Organization with Authority and Accountability. Washington, DC: BoardSource, 2000 Ce livre souligne les fondements de la gouvernance dans le secteur à but non lucratif et décrit les manières selon lesquelles les conseils et les membres de conseil peuvent ajouter de la valeur aux organisations pour lesquelles ils travaillent. Berit M. Lakey, consultant en gouvernance de BoardSource, définit la différence entre l’élaboration et la gestion de la politique et souligne les responsabilités de base d’un conseil d’organisation à but non lucratif pour définir l’orientation de l’organisation, garantir la disponibilité des ressources et avoir une vue d’ensemble. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 37 Organisations Alliance for Nonprofit Management montre la voie à suivre aux organisations d’encadrement administratif, aux personnes physiques et à certaines associations nationales/régionales, fédératrices, de recherche, académiques, d’édition et philanthropiques et propose une formation et des conseils aux organisations à but non lucratif. Ecrire à Alliance, 1899 L. Street NW, 6th Floor, Washington, D.C., 20036 ; ou appeler le 202-955-8406. L’adresse du site Internet est www.allianceonline.org. American Society of Association Executives est une association d’adhérents à but non lucratif destinée aux gestionnaires d’associations ; sa mission est d’accroître l’efficacité des associations et de promouvoir l’excellence dans la gestion des associations. Ecrire à ASAE, 1575 I Street NW, Washington, D.C., 20005-1168 ; ou appeler le 202-626-2723. L’adresse du site Internet est www.asaenet.org. The Association of Small Foundations (ASF) informe et aide les petites fondations (cinq personnes ou moins) à mettre en place une philanthropie de qualité. L’ASF aide les fondations à tous leurs niveaux de travail – relations publiques, rédaction de courriers, émission de chèques, envois par e-mail et traitement des demandes de subventions, collaboration avec les fiduciaires et bénéficiaires, visites et évaluations des sites, gestion des actifs et affaires fiscales. Ecrire à ASF, 4905 Del Ray Avenue, Suite 308, Bethesda, MD 20814 ; ou appeler le 888-212-9922. L’adresse du site Internet est www.smallfoundations.org. BoardSource a été créé pour aider les conseils d’administration à comprendre leur rôle de responsabilisation et de supervision efficace. Ecrire à BoardSource, 1828 L. Street, NW, Suite 900, Washington, D.C. 20036 ; ou appeler le 800-883-6262. L’adresse du site Internet est www.boardsource.org. National Council of Nonprofit Associations (NCNA) est une coalition de plus de 30 associations d’organisations à but non lucratif au niveau régional ou de l’état, représentant plus de 20.000 organisations à l’échelon de la collectivité. Le NCNA est l’éditeur de State Tax Trends for Nonprofits, une lettre d’informations trimestrielle qui rend compte des affaires fiscales au niveau local et de l’état. Ecrire à NCNA, 1030 15th Street, NW, Suite 870, Washington, D.C., 20005-1525 ; ou appeler le 202962-0322. L’adresse du site Internet est www.ncna.org. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 38 Les auteurs Fort d’une carrière de 40 ans, William M. (Bill) Dietel est expert en leadership dans les secteurs de l’éducation, de la philanthropie et des organisations à but non lucratif. M. Dietel est diplômé de l’Université de Princeton et titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat de l’Université de Yale. Il a également étudié à l’Institute of Historical Research, à l’Université de Londres. M. Dietel a enseigné l’histoire à l’Université du Massachusetts puis a été maître de conférences en lettres au Amherst College, où il a également occupé le poste de vice-doyen. De 1961 à 1970, il a été directeur de l’Emma Willard School à Troy, New York. Il a rejoint le Rockefeller Brothers Fund en 1970, qu’il a ensuite présidé de 1975 à 1987. M. Dietel bénéficie d’une expérience considérable en qualité de membre du conseil et de responsable d’un large éventail d’organisations à but non lucratif, y compris notamment la New York Public Library, la Colonial Williamsburg Foundation, BoardSource, le Winrock International Institute for Agricultural Development, le National Trust for Historic Preservation et le Vassar College. Il est également membre du conseil d’administration de l’Idyllwild Arts Academy, du Winthrop Rockefeller Charitable Trust et de la Conservation Research Center Foundation à Front Royal, Virginie. M. Dietel est actuellement président de la Pierson-Lovelace Foundation et de la Brain Mapping Medical Research Organization de l’UCLA Medical School, toutes deux situées à Los Angeles, ainsi que du Child Care and Learning Center à Washington, Virginie. Il est le président fondateur d’American Friends of the British Museum et de l’American Farmland Trust à Washington, D.C. M. Dietel est membre du comité exécutif de l’Institute for Philanthropy de Londres. En sa qualité de consultant privé, M. Dietel conseille les philanthropes, les organisations philanthropiques et les organisations à but non lucratif. Lui et son épouse Linda Remington Dietel résident à Over Jordan Farm à Flint Hill, Virginie. Linda Dietel est mère à plein temps de 5 enfants, bergère à mi-temps, et bénévole très active au sein d’organisations à but non lucratif. Elle est diplômée de l’Emma Willard School de Troy, New York, et a suivi des cours au Wellesley College, où elle s’est spécialisée en philosophie. Dans les années 60, elle a fait partie de la Troy Commission on Civil Rights et a co-présidé le Neighborhood Youth Corps, travaillant en concertation avec le Troy Rehabilitation and Improvement Project dans le sens d'une initiative positive de réhabilitation des logements en décrépitude tout en formant des jeunes et des bénéficiaires de prestations sociales aux métiers de la construction. Mme Dietel a travaillé en qualité d’administratrice et de présidente du conseil d’administration de l’Emma Willard School et d’un certain nombre de groupes locaux à but non lucratif dans le comté de Rappahannock, Virginie. Elle a fait partie du conseil du Child Care and Learning Center et de l’Educational Foundation Board of Lord Fairfax Community College. Elle est membre fondatrice de la Virginia Lamb Cooperative et de la Rappahannock Farmers Association, et co-présidente (avec son époux, Bill Dietel) du comité principal de donations d’une campagne de 30 millions de dollars en faveur de l’Emma Willard School. Depuis 1998, elle travaille au développement de Headwaters (Rappahannock County Public Education Foundation). Elle a été la première présidente du conseil local de cette fondation et a ensuite présidé les comités de gouvernance et de collecte de fonds, pour lesquelles elle travaille toujours. © 2001 BoardSource / LE GUIDE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION / 39 BOARDSOURCE Pour des conseils d’administration efficaces au sein du secteur à but non lucratif Anciennement connu sous le nom de National Center for Nonprofit Boards (Centre national des conseils d’administration du secteur à but non lucratif) Suite 900 1828 L. Street, NW Washington, DC 20036-5114 Tél. : 202-452-6262 Fax : 202-452-6299 www.boardsource.org [email protected]