(CPSC) the x model of employee engagement

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(CPSC) the x model of employee engagement
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Conseil des produits agricoles du Canada
Allocution de Laurent Pellerin à l’occasion de la rencontre annuelle des POC
Ottawa (Ontario)
25 mars 2015
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M. PELLERIN :... il a du mal avec sa voix, ce matin. C’est ce qui arrive quand on ne
prend pas la peine de bien se reposer.
[Rires]
On doit apprendre quelque chose quand on avance en âge [indiscernable]
Je vous remercie de votre invitation à participer encore une fois à votre assemblée
annuelle. C’est la cinquième fois que je participe à votre assemblée annuelle. Chaque
fois, c’est une belle occasion pour le Conseil des produits agricoles du Canada de
partager avec vous quelques préoccupations que nous avons, non seulement dans le
secteur des œufs, mais dans tous les secteurs assujettis à la gestion de l’offre dont
nous avons la responsabilité de surveiller l’application des différentes mesures qui y
sont prises.
Peter m’a demandé de vous dire quelques mots. Je ne sais jamais ce que je vais vous
dire. Parfois c’est un peu plus que quelques mots. Permettez-moi de profiter de
l’occasion qui m’est offerte, car cela n’arrive qu’une ou deux fois par année que nous
ayons la chance de discuter ensemble, à part les quelques lettres qu’on s’envoie ici et
là. Donc, nous n’avons pas beaucoup d’occasions d’échanger avec les producteurs de
chaque collectivité. Alors si je vous prends trop de temps, je m’en excuse à l’avance.
Le Conseil a connu quelques changements encore une fois cette année. Il fait plaisir ce
matin de vous présenter notre toute nouvelle recrue au Conseil, Chantelle Donahue.
Chantelle, levez-vous, les gens doivent vous reconnaître.
[Applaudissements]
Chantelle est originaire de la Saskatchewan. Vous reconnaîtrez aussi qu’il y a un
déséquilibre au Conseil. Deux de nos membres viennent de la Saskatchewan. Je ne
comprends pas pourquoi.
[Rires]
Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler une grande province. C’est une petite province.
Nous avons deux personnes qui viennent de la Saskatchewan. Alors vous comprenez
que les autres membres doivent être très bons pour rééquilibrer les choses de façon à
rétablir une moyenne.
Chantelle a une vaste expertise. Malgré son jeune âge, elle est vice-présidente chez
Cargill; elle a gravi les échelons très rapidement dans de grosses organisations et elle a
énormément de connaissances dans le domaine des céréales, du bœuf, du poulet. Elle
interviendra dans un grand nombre de dossiers. Nous sommes très fiers de l’avoir parmi
nous.
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Par ailleurs, deux de nos membres ont terminé leur mandat – nous pouvons l’annoncer.
John Griffin, qui a suivi le dossier des œufs au cours des quatre dernières années, a
démissionné tout récemment. Nous avons entendu dire qu’il fera son entrée dans la vie
politique à l’Île-du-Prince-Édouard. Ce n’est pas une très grande province, alors
probablement que si vous le cherchez, vous devriez le trouver.
[Rires]
Il terminait sa septième année au Conseil. J’y suis moi-même depuis cinq ans. Il a été
d’une grande aide dès son entrée en fonction dans le dossier des œufs.
Brent Montgomery qui, je crois, n’est pas avec nous ce matin, puisqu’il participe
probablement à la réunion sur le poulet, car ils ont une discussion très sérieuse ce
matin encore sur la question de l’allocation des contingents. Brent, donc, termine son
mandat à la fin d’avril. Alors quelqu’un sera nommé pour le remplacer.
Alors vous comprenez que nous devons aller de l’avant avec cet apport de sang neuf
dans nos rangs, et nous ignorons quand les nouveaux membres seront nommés et d’où
ils proviendront.
Par la même occasion, je voudrais aussi souligner la présence des autres membres du
Conseil qui sont avec nous ce matin pour témoigner de l’importance que nous
accordons au secteur des œufs. Je pense qu’à peu près tous les autres membres du
Conseil sont présents.
Mike Pickard, en arrière de la salle, aussi membre du Conseil, est un producteur et un
ancien producteur de poulet.
Tim O’Connor… que nous appelons chez nous le « nouveau Tim ». Il s’est rendu à
La Tuque, à Parent, au barrage Gouin et au Lac-Saint-Jean pour la première fois de sa
vie en motoneige. Il a appris qu’il avait besoin de quelque chose pour se protéger la
peau, là-bas.
[Rires]
Debbie Etsell, qui est originaire de la Colombie-Britannique, œuvre dans la production
familiale de dindon, la production de vin et autres activités agricoles.
Quelques membres du personnel sont aussi avec nous ce matin. Marc Chamaillard, qui
est responsable de la réglementation, du personnel, des finances, des relations avec le
gouvernement et de plusieurs autres choses.
Nathalie Vanasse, notre experte qui s’occupe de presque tous les autres dossiers dont
nous avons la charge : communications, gestion de l’équipe professionnelle. Elle est
aussi secrétaire du Conseil.
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Nous avons des membres du personnel qui s’occupent du dossier des œufs.
Steve Welsh et Maguessa s’occupent des offices de promotion et de recherche (OPR)
et de ce genre de dossiers.
Comme je l’ai mentionné, je suis ici depuis cinq ans. Pendant ces cinq années, bien des
choses ont changé, ont progressé. Nous sommes très fiers de vous faire part ce matin
du travail que nous avons accompli concernant d’importants dossiers que nous avons
entièrement constitués, d’autres que nous avons reconduits ou d’autres encore que
nous avons fait avancer.
Le plus important est certainement celui du réaménagement du processus d’audiences
publiques. Nous l’avons fait en ayant pour objectif de mettre les offices de promotion et
de recherche à l’ordre du jour, en nous assurant d’avoir un processus ouvert. Mais nous
utilisons aussi ce processus renouvelé pour la présentation des Éleveurs de poulettes –
plus de 80 participants divers sur le site Web. Tout est sur notre site Web, les
communications, les audiences publiques, les rapports – tout est là.
Pour une organisation qui n’a pas tenu d’audiences publiques pendant plus de 25 ans,
le remaniement d’un tel processus s’est avéré un très gros travail. Et nous avons de la
chance d’une certaine manière, puisque cela nous a fourni l’occasion de reconstruire ce
processus en partant de zéro et avec toutes les techniques modernes de
communication. Je crois qu’il a été très intéressant de remanier un processus de cet
ordre.
Nous avons également beaucoup travaillé sur le coût de production (CdP). Nous avons
confié à AGÉCO, un organisme dirigé par l’Université Laval, le soin de réaliser une
étude pour l’élaboration de lignes directrices relatives au CdP. J’y reviendrai un peu plus
tard. Avec les éleveurs de poulets, nous avons beaucoup travaillé à l’élaboration de
lignes directrices sur la croissance différentielle. Un protocole d’entente a finalement été
signé l’an dernier après le retrait de l’Alberta de l’Accord fédéral-provincial. Désormais, il
y a certainement dans ce protocole d’entente de quoi ramener l’Alberta au sein de
l’Accord, en espérant que tout le monde en sera satisfait. Je ne sais pas si des
discussions et des communications sont en cours.
Le grand défi consiste maintenant à obtenir la signature des dix régies agroalimentaires
provinciales afin d’officialiser ce nouvel accord entre les dix provinces. Nous sommes
très fiers des résultats de cette campagne. Nous sommes très fiers que pour la
première fois en 40 ans, les PPC respectent les exigences de la Loi concernant les
avantages comparatifs en lien avec la croissance différentielle.
Certains autres dossiers auxquels nous avons travaillé ces deux dernières années ont
moins de visibilité. L’amélioration des effectifs, l’amélioration de la qualité des effectifs,
le renforcement du savoir-faire des membres du personnel. Cela n’est pas toujours
visible, mais c’est une réalité et nous en sommes très fiers aussi. Je pense que, pour la
première fois en cinq ans, nous disposons d’une équipe presque complète au Conseil et
nous sommes certainement mieux équipés pour suivre les dossiers avec chacun des
organismes.
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À la suite de l’éclosion d’influenza aviaire en Colombie-Britannique, la gestion de l’offre
a prouvé que le système était à la hauteur, prêt à agir, prêt à réagir, et tout le monde a
pris la bonne décision afin de résoudre le problème le plus rapidement possible et faire
en sorte que tout rentre dans l’ordre. Le Conseil a pris part à certaines de ces
discussions, il a contribué à apporter certains changements aux règlements. Nous
avons rapidement approuvé, par exemple, une demande de contingent dans le secteur
du dindon pour remplacer la production manquante, de sorte qu’il n’y ait pas de pénurie
sur le marché. Pendant la période de Noël, nous avons remplacé la production
manquante et transféré des contingents de la Colombie-Britannique vers l’Alberta et
l’Ontario. Une souplesse très, très remarquable du système.
Ce matin, j’aimerais aborder plus particulièrement certains dossiers du secteur des
œufs. On a beaucoup discuté ces derniers mois d’allocations nécessaires pour
répondre aux besoins du marché, autant dans le secteur des œufs de consommation
que dans celui des œufs de transformation.
On ne s’entend pas toujours sur les chiffres, sur les besoins du marché, sur la façon de
les combler. Une chose est sûre, tout le monde s’entend pour dire que dès le début et
tout au long de l’année 2014, on a observé une augmentation des importations d’œufs
en coquille et d’œufs de transformation au Canada.
L’année 2015 s’est aussi ouverte sur les mêmes tendances. On a constaté une
augmentation des importations à cette période-là de l’année. Habituellement, le premier
trimestre de l’année n’est pas une période de forte importation. Pourtant, depuis deux
ans, nous constatons une augmentation nette de ces importations.
L’analyse que nous avons effectuée à la suite des pénuries observées deux années de
suite sur le marché nous a fourni certaines indications selon lesquelles la méthode
utilisée par les producteurs d’œufs pour évaluer les besoins futurs du marché doit sans
doute être légèrement ajustée.
Vous savez que si nous avons eu une pénurie en janvier 2014 et un autre en
janvier 2015, c’est parce que la quantité qui a été demandée il y a deux ans n’était
probablement pas la quantité exacte dont nous avions besoin. Je comprends pourquoi.
Par exemple, cet hiver, nous avons certainement connu la plus longue saison de
patinage sur le Canal, à Ottawa. Personne ne l’avait prévu. Et nous savons tous que les
météorologues sont plus justes dans leurs prévisions que les économistes. Alors
comment se fait-il que nous ne puissions pas prévoir que le Canal sera ouvert pendant
plus de 40 jours d’affilée? Nous le savons parce que notre bureau est situé tout près du
Canal.
Si tous les intervenants du secteur des œufs se mettaient ensemble – producteurs,
transformateurs, classeurs – je ne vois vraiment pas comment ils ne pourraient pas faire
mieux que les météorologues pour prévoir les besoins du marché. Vous en savez
beaucoup, dans votre secteur, votre industrie; vous savez à peu près tout sur les ventes
de la semaine prochaine. Si vous êtes un transformateur de grain, vous anticipez
sûrement vos besoins pour les 12 prochains mois, pour combler les besoins des
contrats que vous avez conclus avec les détaillants pour les 90 prochains jours.
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Pourquoi n’est-on pas capable d’utiliser ces données-là dans le secteur des œufs pour
mieux prévoir les besoins du marché pour l’avenir? Je comprends que le comité
d’allocation des contingents (CAC) a une méthode de calcul pour les œufs de
consommation. Cette méthodologie utilise actuellement une moyenne des trois
dernières années. Peut-être que c’est remonter trop loin en arrière, que ce n’est pas
suffisamment proche du marché actuel. Nous devons certainement – vous devez
certainement examiner la possibilité d’ajouter des prévisions, par exemple, dans le cas
présent, pour 2015.
Sur une période de dix mois l’an dernier, le Conseil a approuvé un contingent
d’un million de pondeuses. Nous pouvons donc le faire très rapidement. Un million de
pondeuses. Si vous considérez la pénurie sur le marché, en fait, selon nos calculs, il
nous manque probablement 600 pondeuses. Mais nous n’avons approuvé qu’un million
de pondeuses l’an dernier. Si ces pondeuses avaient été en production, nous aurions eu
des œufs en quantité suffisante pour combler la pénurie que nous avons observée sur
le marché en janvier, février et mars 2015.
Comme nous avons besoin d’une plus grande quantité d’œufs, il est clair qu’il y a
matière à discussion sur ce point. L’automne dernier, nous avons adopté une mesure
exceptionnelle, une espèce d’allocation de rattrapage en suggérant fortement qu’elle
soit accompagnée d’un contingent provincial, d’un mécanisme nouveau ou spécial relatif
au contingent provincial, et nous nous sommes préparés à considérer l’approbation d’un
contingent semblable.
De nouveau, nous sommes disposés à examiner la même possibilité. Nous savons qu’il
faudrait examiner, et probablement rajuster, certaines quelques caractéristiques,
d’autres caractéristiques, du secteur des œufs. Nous avons mentionné lors de plusieurs
rencontres partout au pays que le Conseil a déjà approuvé près de 1,7 million de
pondeuses qui sont quelque part dans le système, mais celles-ci ne sont pas encore en
production pour diverses raisons. Nous savons également qu’entre 600 000 et
700 000 de ces pondeuses ont été approuvées par le Conseil, mais ne sont pas en
production, et que cela est lié au seuil de 97 % que vous avez dans le système.
Ce 97 %, nous l’avons mis en place à une époque où le marché des œufs était
excédentaire pour plusieurs provinces. À l’époque, vous aviez pris la décision de réduire
le contingent à 95 % afin de vous assurer que les œufs que vous produisiez comblaient
les besoins du marché, pour être certains qu’il n’y en avait pas trop sur le marché.
En 1984, vous avez augmenté cette proportion, qui est passée de 95 % à 97 %, parce
qu’il n’y avait pas suffisamment d’œufs sur le marché. Est-il temps aujourd’hui
d’examiner la possibilité de passer de 97 % à 100 %? Si nous croyons qu’il y a une
pénurie sur le marché, le moment est probablement venu de se pencher sur la question.
Vous n’avez pas besoin de l’approbation du Conseil. Ces pondeuses sont déjà
approuvées. Elles sont en réserve quelque part dans votre système.
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Nous sommes prêts à vous appuyer demain matin, cet après-midi – à l’heure du
déjeuner, si vous voulez – à approuver votre décision. Il vous appartient à vous, les
Producteurs d’œuf du Canada, de changer les chiffres et de mettre ces 600 000 à
700 000 pondeuses en production demain matin – ou vous pouvez au moins donner le
signal demain aux types des couvoirs pour qu’ils produisent tous ces œufs, pour faire
produire ces pondeuses dès que vous le pourrez. Cette décision vous appartient.
Vous pouvez prendre une décision fondée sur l’entente du CAC, qui est un accord
informel. Il ne s’agit pas d’un document juridique contraignant; c’est un accord entre
vous. Il ne suit pas certaines des règles de base de l’AFP, mais il est en place et c’est
ainsi que nous avons administré le système pendant les 15 ou 16 dernières années,
alors pourquoi ne pas être un peu plus illégal –
[Rires]
– en passant de 97 % à 100 %?
C’est une décision qu’il vous incombe de prendre. Vous pouvez le faire ce matin, cet
après-midi si vous le voulez. Si vous revenez au Conseil avec une demande spéciale de
contingent basée sur le même mécanisme de contingentement pour les provinces, je ne
suis pas certain que le Conseil l’approuvera. Nous attendons le prochain calcul du CAC,
en espérant que vous allez introduire dans cette formule un facteur de prévision. Nous
sommes plus qu’ouverts à la possibilité de nous pencher là-dessus.
Je le répète, l’entente du CAC est une chose que vous pouvez changer. Vous n’avez
pas besoin de la signature du ministre. Vous n’avez pas besoin de la signature de la
régie agroalimentaire. Vous n’avez besoin que d’une entente entre les intervenants
concernés. Et si vous vous entendez pour modifier, pour rajuster un peu la formule,
nous sommes certainement prêts à vous appuyer.
Vous répétez très souvent la même histoire, les mêmes arguments au Conseil. Mais
parfois ce n’est pas parce qu’on répète dix fois la même chose qu’elle devient vraie. Ce
n’est pas seulement une question de répétition, c’est une question de souplesse, une
question d’innovation. Il s’agit de trouver un remède performant pour faire en sorte que
ces systèmes fonctionnent.
La gestion de l’offre, comme je l’ai entendu de ce type de la Nouvelle-Écosse, David
Fuller – c’est probablement un bon gars, il vient de la Nouvelle-Écosse – la gestion de
l’offre n’est pas un droit, c’est un privilège. Et un privilège entraîne des responsabilités.
Ce système ne doit pas être administré comme une entreprise privée et les membres ici
ne doivent pas garder l’information pour eux. Le système est un privilège fondé sur une
politique publique qui doit être transparente.
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J’ai examiné votre dernier rapport annuel ce matin, un très beau rapport. Il est toujours
possible d’améliorer la façon de communiquer les renseignements qui sont présentés
dans ces rapports annuels. Il faut se rappeler que ce rapport n’est pas destiné qu’au
Conseil, ou au ministre. À la fin du processus, ce rapport doit être présenté au
Parlement. Il sera remis aux députés. Voilà l’objectif. Il s’agit d’une politique publique.
Nous faisons rapport sur une politique publique.
Il faut de la transparence. Nous devons connaître les coûts de production.
Nous n’avons pas appliqué de façon très stricte dans le passé les travaux sur le coût de
production. Certains volets du secteur de la volaille n’ont presque rien pour indiquer le
coût de production. À titre d’organisme de surveillance, nous considérons cela comme
un gros problème. Dans la gestion de l’offre, comment pouvons-nous garantir aux
producteurs qu’ils couvrent leurs frais et réalisent un bénéfice raisonnable quand il
n’existe ni sondage, ni méthode, quand il n’y a pas de ferme modèle pour estimer le bon
coût de production?
Dans le secteur des œufs, je l’ai déjà dit, et je peux le répéter, vous êtes certainement
ceux qui avez fait le plus de travail sur le coût de production. La tenue d’une enquête
régulière presque tous les cinq ans, c’est une très bonne base. En réalité, quand nous
avons élaboré les lignes directrices pour le comité de surveillance du coût de production
pour chacun des organismes, nous avons examiné étroitement la méthode du secteur
des œufs. En fait, nous avons presque copié ce que vous faites.
Nous n’avons pas dressé une liste de postes restrictifs pour déterminer un coût de
production. Nous avons plutôt élaboré le processus par lequel nous demandons aux
organismes de travailler ensemble à l’élaboration du modèle suivant lequel vous
enquêterez sur le coût de production dans votre secteur.
Il y a un paragraphe de l’AFP que nous ne sommes pas disposés à changer, et nous
avons l’intention de faire pression pour qu’il soit respecté lors du prochain sondage sur
le CdP. Ce paragraphe stipule que l’organisme doit fixer – déterminer le prix de l’œuf en
fonction des résultats des sondages sur le CdP. Et ce n’est pas tout. Le paragraphe
stipule également que le sondage sur le coût de production doit être surveillé par le
Conseil des produits agricoles du Canada. Nous appliquerons cette clause lors de la
prochaine étude. Nous devons et voulons faire notre travail. Nous devons avoir accès à
l’information. Nous avons besoin de transparence pour être en mesure de faire notre
travail.
Il y a un autre paragraphe de l’AFP où il est question du 95-97 %, où il est dit que le
Conseil – que l’office doit utiliser le taux de ponte pour convertir la demande du marché,
les douzaines d’œufs, en pondeuses. Ce taux de ponte doit être approuvé par le
Conseil. Il y a cinq ans que je suis en poste et je ne me souviens pas de la dernière fois
que nous avons approuvé un taux de ponte. Nous exigerons à l’avenir l’approbation du
taux de ponte. Pour ce faire, nous devrons avoir accès aux données, comme je l’ai
expliqué, aux chiffres précis sur le taux de ponte.
Voilà donc quelques-unes des questions que nous examinons pour l’avenir.
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Pour la première fois depuis de nombreuses années, nous avons eu cette semaine une
réunion intégrale de tous les membres du Conseil et de tous les membres du conseil
d’administration des Producteurs d’œufs du Canada. Je pense que cette réunion ouvre
la voie à un assouplissement, à la discussion. Bien d’autres choses en découleront.
Nous avons eu une bonne rencontre. Nous n’avons pas résolu un grand nombre de
situations lors de cette rencontre, mais je crois que nous avons ouvert des portes pour
la tenue d’autres discussions, pour une pensée plus souple, pour une pensée novatrice
pour l’avenir, et nous serons enchantés de poursuivre ces discussions dès que possible.
Enfin, j’aimerais faire une annonce aujourd’hui. Certains d’entre vous ont eu peur quand
ils ont entendu mon nom comme étant la personne qui suivrait le dossier des œufs – j’ai
le sentiment que je n’étais pas votre premier choix –
[Rires]
– et ce n’était certainement pas l’intention du président de suivre chacun des dossiers
qu’il y a à suivre. Mais j’espère que vous comprenez qu’avec les changements au
Conseil, nous sommes dans une situation où il est difficile de déléguer des gens dans
chacun des secteurs parce que nous ignorons tout des nominations à venir, nous ne
savons pas si elles seront liées au secteur des œufs, au secteur du poulet, au secteur
du dindon, et nous essayons de ne pas placer les gens dans une situation difficile sur le
plan personnel, mais aussi au sein de l’entreprise où ils travaillent. Ce n’est pas toujours
facile, les nominations. Mais je vous annonce aujourd’hui que Mike Pickard sera le
membre du Conseil qui suivra dorénavant les activités du secteur des œufs.
Je vous remercie de votre attention et du temps que vous m’avez accordé. J’espère que
les quelques commentaires que j’ai faits aujourd’hui ne susciteront pas trop de nervosité
ou d’agitation. Il ne fait pas de doute que nous avons besoin de plus de discussions. Si
vous avez des questions, je suis disposé à y répondre maintenant et je serai ici jusqu’à
la fin de la matinée. Merci beaucoup de votre attention.
[Applaudissements]■