Comment rater... son projet de Master Data Management

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Comment rater... son projet de Master Data Management
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Comment
rater...
son projet de
Master Data
Management
Les quinze commandements
pour rater son projet de
Master Data Management
1. Tu lanceras ton projet MDM sur les domaines
les moins matures
Pour mener à bien n’importe quel projet, il faut toujours commencer par le plus risqué. Le
MDM n’échappe pas à cette règle de base de la gestion de projet. Tu identifieras donc, dans
ton organisation, les domaines les moins matures, en évitant ceux qui sont les plus visibles
et les plus transverses. On ne sait jamais ! Si rien ne se déroule comme prévu, tu pourras
toujours dire que c’était un simple projet technique sans importance… Après tout, MDM
signifie aussi « Maintenons une Discrétion Maximale… ».
« Le plus difficile est de commencer par le plus facile, sinon c’est compliqué
de simplifier ce qui est réalisable de façon irréductible pour être aware…
À moins que ce ne soit l’inverse, tu vois ? »
Jean-Claude Van Damme, acteur bankawarable
2. Tu attendras au moins deux ans avant de livrer
le premier lot
Pour travailler sérieusement, il faut du temps. Et prendre son temps... Au pire, si on te
demande des comptes, un joli petit lot technique tout en rondeur fera l’affaire pour appâter
et éblouir tes clients internes. Ce sont quand même eux qui paient… Et si tu es vraiment
verni, au bout de deux ans, le besoin aura été oublié, ton client interne aura été « appelé à
exercer d’autres responsabilités » : tu échapperas donc à la douloureuse phase de recette…
et aux bugs livrés avec !
« Tant qu’t’as le temps, prends-le, c’est toujours ça de pris »
Koûp Tê Koû, philosophe hédoniste chinois, Grand Maître des Données
(Vème siècle avant l’invention de l’ERP) 3. Tu rédigeras les spécifications fonctionnelles détaillées
indépendamment de la solution retenue
Tu respecteras à la lettre le principe fondamental de toute gestion de projet : consacrer beaucoup
de temps à la pré-réflexion, réflexion, post-réflexion, pré-post-conception, rédaction, relecture
et validation des spécifications fonctionnelles. Sans oublier d’en produire deux versions :
générale et détaillée, voire ultra-détaillée si tu es du genre pointilleux, limite maniaco-tatillon...
Plus tu seras précis, plus ton MDM sera efficient ! Ensuite, et ensuite seulement, tu choisiras
une solution. Ce serait bien le diable qu’elle ne couvre pas tout ce que tu as imaginé. Et il sera
toujours temps d’exiger de l’éditeur quelques développements spécifiques…
« Je pense, donc je suis le mouvement »
René Descartes Danlamanche,
spécialiste de la cartographie applicative en milieu hostile
4. Tu sélectionneras la solution sans prendre en
compte tes principaux besoins
Pléthore de solutions logicielles disponibles sur le marché proposent plus ou moins les mêmes
fonctionnalités. Inutile de réaliser un benchmark et encore moins de procéder à un audit des
cibles à couvrir et des exigences associées. À moins que tu aimes te flageller en décortiquant
les documentations commerciales des éditeurs pour y traquer la moindre originalité ! Autant
acheter la solution la moins chère, ton DAF sera content que tu ne lui plombes pas ses comptes
avec des outils et des briques logicielles auxquels il ne comprend rien…
« La qualité des solutions c’est bien, la notoriété c’est mieux »
Sacha Guitry, scénariste de «Si le MDM m’était conté...»
5. Tu considéreras le MDM comme un projet
technique
Le MDM est un projet trop sérieux pour être laissé aux métiers. Pour vendre un projet en
interne, tu mettras donc en avant ses caractéristiques techniques et, surtout, le fait que
l’approche retenue est au top de la technologie ! Avec un chef de projet junior qui a fait
Acronymes Abscons comme première langue, te voilà paré pour haranguer les foules…
« On a mis les moyens… et même les très moyens »
Raymondo Ménech, chasseur de hauts potentiels
6. Tu ignoreras la qualité des données
Tes collègues chômeurs, virés pour avoir voulu mettre leur nez dans la qualité des données
traitées par les directions métiers, te le confirmeront : ce n’est pas ton problème ! Veuxtu vraiment t’épuiser à corriger les erreurs de saisie, t’arracher les cheveux à identifier les
incohérences, traquer les aberrations, identifier les oublis et recenser les inexactitudes ?
Et pourquoi pas t’occuper de l’entreprise numérique toute entière ? Tu te vois vraiment
transformé en héros de la révolution digitale ? C’est la déprime assurée, surtout si tu dois
ingurgiter toute la littérature sur la « Gouvernance des données à l’ère numérique ». Tant
que le business continue, et que les membres du Codir ne pipent pas mot, c’est que la qualité
des données ne doit pas être si mauvaise. CQFD…
« Le DSI cigale ayant feignassé tout l’été se trouva fort dépourvu
quand la mise en production fut venue »
Jean de la Fontaine, le qualiticien des villes et le DSI des champs, fable post-moderne
7. Tu ne tiendras pas tes engagements
C’est bien connu, les engagements de la DSI n’engagent que ceux qui y croient… Tu en
feras le principe de base de ta politique informatique. Certains s’en étonneront ? Tu leur
rétorqueras que leur expression de besoins souffrait de quelques insuffisances, que le contexte
a profondément évolué et, bien sûr, que le MDM est plus compliqué que prévu à mettre en
place. Pour des utilisateurs habitués depuis longtemps aux dépassements de budgets et aux
multiples révisions de cahiers des charges, ces justifications passeront comme une lettre à
la Poste !
« Si tu tiens bien tes promesses, surtout ne les lâche pas »
Homme politique anonyme qui n’a pas fait une grande carrière
8. Tu ne démontreras pas la valeur du MDM
pour les métiers
Valoriser le potentiel de valeur et le ROI dont les métiers vont bénéficier ? Attention, c’est
un piège ! Comme l’affirme le principe du grand mathématicien Archie Hèmedéhaime :
« Tout manager plongé dans un bain de valeur ajoutée subit une poussée plus ou moins forte
pour en créer encore plus. » Surtout si des vapeurs de performances et des émanations
d’excellence opérationnelle lui montent à la tête… Évite surtout de laisser imaginer que
le MDM permet de créer de nouveaux services, tu as déjà assez de boulot…
« Luttons pour le minimum, l’espoir fera le reste »
José Bové, éleveur de QuickWins nourris au GRAIN
(Gains Récurrents Avec Informations Natives)
9. Tu ne chercheras pas de sponsors
Comme le MDM n’est qu’un projet technologique, tu n’as pas besoin d’identifier un sponsor
métier ou un sponsor de niveau direction générale. Surtout pour leur démontrer l’intérêt des
nouvelles solutions orientées digital ou Big Data ! Inutile de les déranger pour si peu, surtout
s’ils leur prennent l’envie de te poser des questions sur les tenants et les aboutissants, et sur
la plus-value pour les métiers. L’auto-sponsoring de la DSI suffit !
« C’est pourtant pas faute d’avoir cherché… »
Marco Polo de Gama, explorateur visionnaire revenu bredouille
d’une expédition dans une dense forêt de données numériques
10. Tu ne te préoccuperas pas de l’évolution de
la volumétrie
Une solution de MDM doit être capable de modéliser et de traiter n’importe quel volume
de données. Comme le Big Data n’arrive qu’aux autres, tu éviteras de te poser des questions
sur la quantité d’informations à gérer, tu risques de découvrir qu’il te faudra adapter les
mécanismes de modélisation et que la reprise des données sera plus longue que prévu. Que
de temps perdu en perspective…
« Et Une… Et Deux… Et Trois-Zéro popularité ! »
Jean-François Aulande, champion du monde de judo Première Dame
11. Tu ne créeras pas de dictionnaire des données
de référence
Tu resteras persuadé qu’un dictionnaire de données de référence n’est qu’un outil
bien encombrant, qui devient automatiquement obsolète dès l’instant où il est créé.
S’il faut en passer par cette étape, privilégie l’élaboration d’une véritable encyclopédie
des données ; les directions métiers ne pourront pas te reprocher de ne pas avoir visé
l’exhaustivité !
« Il faut quelquefois de bons mots pour soigner les grands maux »
Robert Larousse, expert en linguistique encyclopédique
12. Tu feras tout en interne sans te faire accompagner
Qui connaît le mieux les données de l’entreprise ? Les équipes internes de la DSI et les
utilisateurs. Il est donc inutile de te faire accompagner par des experts, l’éditeur s’étant
empressé de t’expliquer que sa solution est tellement simple à implémenter et à utiliser que
n’importe qui, dans les directions métiers, pouvait s’en servir sans formation. Et si eux y
arrivent…
« Il vaut mieux être mal accompagné que de rester seul » Dédé Esska, marathonien retiré des affaires
13. Tu customiseras au maximum la solution
Pour répondre parfaitement aux besoins des directions métiers, rien ne vaut une bonne
dose de développements spécifiques pour compléter la solution retenue. Ça occupera tes
équipes, c’est toujours ça de pris. Et tes clients internes, voyant que tu es aux petits soins
pour eux, te seront éternellement reconnaissants ! Du moins jusqu’à la prochaine négociation
budgétaire…
« Des développements spécifiques ?
J’ai connu une polonaise qu’en prenait au p’tit déjeuner !»
Monsieur Fernand, DSI de Tontons Flingueurs Inc.
14. Tu prendras en compte toutes les spécificités
des modèles existants
« Il ne faut jamais gâcher » : ton DAF te le serine à chaque clôture budgétaire. Si des modèles
de données existent déjà dans ton organisation, il suffira de tous les intégrer pour en produire
un nouveau qui sera forcément plus moderne ! Plus ces modèles existants seront complexes
et spécifiques, meilleur sera le résultat.
« Du passé, faisons table basse »
Philip Starqueu, ébéniste-designer de petite taille
15. Tu imposeras que les applications accèdent
directement au référentiel de données
Tu préconiseras, et même imposeras, que tous les applicatifs soient directement reliés au
référentiel de données, avec un couplage très fin. Autant faire simple, et avec des requêtes
SQL, c’est encore mieux ! Afin de réduire les coûts, un simple stagiaire suffira pour mettre
en place les interfaces avec l’ERP…
« Faut juste pas s’emmêler les pinceaux »
Pierre Choderlos de L’Enclos, peintre de la fresque murale
« Les liaisons bout-à-bout dangereuses » exposée au Musée Tu’L’Ouvres Micropole
Micropole est une Entreprise de Services du Numérique, spécialisée dans les domaines
de la Transformation Digitale, du Pilotage de la Performance, de l’Optimisation des
Processus et de la Gouvernance des Données. Micropole accompagne ses clients sur
l’ensemble des phases d’un projet, du conseil à la réalisation complète de la solution
ainsi que sur la formation. Partenaire des principaux éditeurs de logiciels et coté sur le
marché Eurolist compartiment C d’Euronext Paris, Micropole regroupe 1 300 collaborateurs
et intervient auprès de 800 clients dans le monde. Sa large représentativité nationale (7 sites
en France) et son positionnement à l’international (5 sites en Europe : Bruxelles, Genève,
Lausanne, Rotterdam et Luxembourg et 3 sites en Chine : Pékin, Shanghai, Hong Kong),
permettent au groupe d’apporter à ses clients de réels services de proximité.
Face au déferlement d’une masse d’informations diverses et multi-formats provenant aussi bien
de l’interne (directions commerciales, financières...) que de l’externe (web, réseaux sociaux…),
l’entreprise a beaucoup à gagner, au plan qualitatif et concurrentiel, à mettre en œuvre une
solution de gestion de ses référentiels. En alimentent directement les principaux processus et
applications de l’entreprise, des données maîtres incohérentes ou erronées ont, en effet, un
impact négatif immédiat sur les processus, qu’ils soient opérationnels ou décisionnels.
Fort de notre expérience de plus de 10 ans sur la mise en place de solutions de gestion
des données de références et d’une soixantaine de projets clients réussis, nous sommes
les leaders en France sur l’accompagnement et la mise en œuvre de projets MDM d’entreprise.
Nous intervenons auprès des directions informatiques et fonctionnelles des grands comptes
et organisations de tous secteurs, et les accompagnons dans la mise en œuvre de la solution
MDM la mieux adaptée à leurs problématiques.
Notre force : une équipe dédieé, composée de plus de 120 consultants à Paris et en régions.
Nos experts sont des spécialistes à la fois métiers et solutions, ce qui leur permet de répondre
aux mieux à vos problématiques spécifiques et à vos enjeux techniques.
Notre méthode : une démarche agile adaptée aux projets référentiels, soutenue par un travail
de veille en continue sur l’ensemble des solutions du marché, qui nous permet de rester à
la pointe des solutions proposées par nos partenaires éditeurs.
Notre offre d’accompagnement : nous conseillons et accompagnons les équipes métiers et
DSI, de l’étude du projet à l’intégration de la solution, et sur la formation.
Contactez-nous :
Pascal ANTHOINE
Directeur Practice Entreprise Information Management
[email protected]
Micropole
91-95, rue Carnot
92300 Levallois-Perret
+33 (0) 1 74 18 74 18
[email protected]
www.micropole.com
Twitter : @groupemicropole
Avertissement
L’application de ces commandements est susceptible de nuire gravement à
la santé de votre système d’information, voire d’entraîner l’arrêt total de celui-ci.
Comment rater est un supplément de la lettre Best Practices Systèmes d’Information, publiée par Best Practices
International, SARL au capital de 21 000 €, Pavillon Sisley, rue de la Croix Rouge, 78430 Louveciennes.
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