Étude de marché - Nature
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Étude de marché - Nature
Étude de marché Pour la mise en place d’un centre de distribution de produits alimentaires de la Montérégie FAITS SAILLANTS Contexte L’étude de marché, réalisée avec l’appui financier de Québec en forme et de La fondation de la famille J.W. McConnell, examine les conditions nécessaires pour la mise en place d’un centre de distribution de produits locaux en Montérégie. Elle évalue, par l’entremise de sondages, d’entrevues et par la revue des diverses initiatives de distribution locale : • le potentiel de la demande de trois types de consommateurs : les commerces au détail, les restaurateurs de type gastronomique et les services d’alimentation des établissements du secteur de la santé. • l’intérêt des producteurs pour un centre de distribution de produits locaux en Montérégie. Les résultats proviennent principalement de trois sondages réalisés auprès de plus de 145 producteurs, transformateurs, restaurateurs, commerces de détail et services d’alimentation du réseau de la santé de la Montérégie entre les mois de janvier et mars 2013. De plus, afin de valider certains aspects et d’approfondir la réflexion, des entrevues ont également été réalisées auprès des distributeurs spécialisés dans le secteur des services alimentaires et des gestionnaires des différentes initiatives de distribution de produits locaux. Document réalisé par : Gerardo Barrios, B. Ing. M. Sc. Env. Chargé de projet Nature-Action Québec Juin 2013 Nature-Action Québec 1 Producteurs Faits saillants CHIFFRES CLES 60% Des producteurs et transformateurs se disent interessés par la mise en place d’un centre de distribution 57% De détaillants et des restaurants se disent très ou assez intéressés par un centre de distribution de produits locaux 80% Des responsables de services alimentaires des établissements de santé seraient prêts à participer à un projet pilote d’approvisionnement en produits locaux dans leurs établissements. 87% De détaillants et restaurateurs considèrent les produits locaux comme un outil de marketing pour leurs commerces et sont prêts à afficher la provenance du produit. Près de 60% des producteurs et transformateurs se disent très ou assez intéressés par un projet qui regrouperait plusieurs entreprises de la région dans un effort collectif de distribution. La distribution des produits est une problématique présente parmi les producteurs; 24 % d’entre eux ont manifesté avoir des problèmes pour trouver une solution adéquate au transport de leurs commandes, soit parce qu’ils ont de la difficulté à trouver un distributeur adapté pour leurs produits ou parce qu’ils considèrent que les coûts de transport sont trop élevés, ou encore par manque de temps pour réaliser une gestion approprié de la distribution. Toutefois, 47 % ne considèrent pas avoir de problème mais ils sont prêts à améliorer leur système de distribution. Une des préoccupations majeures est le coût du service incluant la représentation, l’entreposage et la livraison des produits; 32 % sont prêts à payer entre 16% et 25 % des ventes pour le service, par contre 68 % considèrent qu’ils doivent payer moins de 15%. La mise en place d’un système de représentation collective semble être une alternative puisque plus de 66% seraient prêts à payer jusqu’à 10 % du montant des ventes pour obtenir ce service. Les producteurs sont prêts à faire du maillage entre eux pour économiser sur leurs frais de transport. Plusieurs alternatives ont été évoquées, que ce soit Nature-Action Québec donner leur volume de transport à un autre producteur, prendre le volume d’autres producteurs ou encore partager tour à tour, les routes de livraisons. Les motivations des producteurs pour participer à un centre de distribution peuvent être regroupées comme suit : • Améliorer l’accès aux nouveaux clients. Que ce soit pour améliorer leurs canaux de distribution actuels ou pour atteindre de nouveaux marchés, les producteurs voient le centre de distribution comme une alternative pour le développement des marchés. • Rentabiliser la distribution. Un des aspects évoqués par plusieurs producteurs, est le développement d’un réseau de distribution alternatif basé sur la collaboration et le partage des ressources disponibles. La réduction des coûts de transport ainsi que l’économie du temps alloué aux tâches de distribution , surtout en haute saison, ont aussi été mentionnées. • Augmenter la visibilité de leurs produits. Une des motivations qui revient le plus souvent est le service de représentation qui contribuerait à faire connaitre la gamme étendue des produits de la région. 2 Commerces de détail et restaurants 57% de répondants se disent très ou assez intéressés par un centre de distribution de produits locaux. Toutefois, 62% estiment qu’ils n’ont pas de difficulté à s’approvisionner en produits locaux et cela malgré la disponibilité réduite des produits locaux hors saison. Cette affirmation s’explique parce que 80% des détaillants et des restaurateurs considèrent qu’un produit est local s’il provient du Québec, le logo « aliments du Québec » constitue à leurs yeux une garantie du lieu de production. 87% de répondants considèrent les produits locaux comme un outil de marketing pour leurs commerces et sont prêts à afficher la provenance du produit. Parmi les principales motivations mentionnées en faveur d’un centre de distribution on retrouve • L’accès à la fraicheur et à la qualité des produits locaux; • Simplification de la distribution en ayant un représentant et une livraison unique pour tous les produits et les producteurs. • L’accès à une plus grande diversité de produits et de producteurs locaux • Répondre à la demande de la clientèle Services d’alimentation réseau de la santé Nature-Action Québec du Les CSSS de la Montérégie font partie du regroupement d’achats de la Montérégie « Approvisionnement Montérégie » chargé de promouvoir, développer et gérer l’approvisionnement en commun dans les établissements du réseau de la santé. L’augmentation du budget alloué aux menus et l’accès à l’information concernant la disponibilité des produits locaux, sont mentionnés parmi les actions à améliorer pour permettre une plus grande utilisation de produits locaux dans les menus. Les achats sont effectués par appel d’offre en fonction des besoins des membres du regroupement. Les produits alimentaires font partie des produits achetés par la corporation. Néanmoins, on remarque que les fruits et légumes frais, les viandes et volailles fraiches ainsi que certains produits de spécialité (produits de l’érable, miels) sont achetés directement par les établissements, principalement à des distributeurs alimentaires. Le type de produits généralement utilisés dans la préparation des menus représente une difficulté à surmonter pour augmenter l’achat direct aux producteurs. Dans le cas des fruits et des légumes, 48% sont coupés / surgelés et 23 % préassaisonnés contre seulement 29% de produits frais. Bien qu’il y ait un intérêt pour les fruits et légumes locaux, les gestionnaires des services alimentaires indiquent qu’ils n’ont pas le temps pour réaliser les recherches sur la disponibilité des produits. C’est pourquoi, ils apprécieraient être contactés par un seul et unique représentant des producteurs pour avoir accès à la gamme étendue de leurs produits. Le respect du cadre de référence « Miser sur une saine alimentation : une question de qualité » du MSSS est mentionné comme un critère important influençant la décision d’achat de produits locaux. Par ailleurs, 80% des responsables de services alimentaires seraient prêts à participer à un projet pilote d’approvisionnement en produits locaux dans leurs établissements. La fraicheur et la qualité, des produits locaux, sont les caractéristiques les plus appréciées des responsables de services alimentaires. Toutefois le prix des produits est un des critères qui influence le plus la décision d’achat. 3 Recommandations Trois actions prioritaires sont proposées afin de favoriser la mise en place d’un centre de distribution de produits locaux. La représentation collective Un besoin commun a été décelé, soit le besoin des producteurs pour un service unique de représentation. En effet, les producteurs ont souvent peu de temps à consacrer à la représentation ainsi qu’au développement de nouveaux marchés. Comme la plupart des producteurs ont des ressources financières limitées, il devient difficile pour eux de faire du développement d’affaires. Une des solutions envisagées est la mise en place d’un service de représentation collectif, lequel pourrait permettre à plusieurs producteurs et transformateurs de la région d’atteindre de nouveaux clients, d’augmenter la visibilité de leurs produits et d’accroître leurs ventes, à moindre coût. Le maillage et le partage de routes de distribution Un certain nombre d’entreprises ont un intérêt à garder le contrôle de la distribution de leurs produits ou encore à participer à un maillage entre entreprises pour partager les routes et améliorer l’achalandage des camions. Dans Nature-Action Québec ce sens il serait approprié de travailler à la mise en place d’un système de coopération pour le volet du transport de la marchandise. Projet pilote d’approvisionnement du réseau de la santé régionaux dans les menus. Il faut travailler avec les responsables de la programmation des menus afin de déterminer à l’avance les produits qui pourront être intégrés aux menus, organiser l’offre locale en fonction des caractéristiques du secteur et enfin, faciliter le contact entre les gestionnaires des établissements et les producteurs. Le réseau de la santé représente une alternative intéressante pour les produits locaux. Le cadre de référence « Miser sur une saine alimentation : une question de qualité » du MSSS, à l’intention des services alimentaires des établissements de santé, ouvre la porte à l’achat de produits locaux. Toutefois, les gestionnaires de ces services ne sont pas outillés pour passer à l’action. Bien qu’intéressés aux produits de leur région, ils n’entrevoient que des inconvénients liés à la disponibilité des produits, au type de produit utilisé, à la gestion de la distribution et à la facturation. Pour ces raisons, nous proposons la mise en place d’un projet pilote d’approvisionnement local dans les établissements de santé de la Montérégie. La démarche permettrait de déterminer les besoins d’approvisionnement en aliments locaux, ainsi que l’examen des particularités de leur système d’achat. Le projet doit proposer des actions pour mettre en valeur les aliments La version complète de l’étude est publiée en version électronique à l’adresse suivante : www.nature-action.qc.ca Tous droits réservés 4