2003 - Année internationale de l`eau douce. Plouf
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2003 - Année internationale de l`eau douce. Plouf
2003 - Année internationale de l’eau douce. Plouf ! … comme un rond dans l’eau, c’est déjà fini! Montréal le 8 janvier 2004 - La Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau – Eau Secours! se réjouit du succès des programmes de sensibilisation mis sur pied durant l’année internationale de l’eau douce et se désole du peu de projets concret mis de l’avant par les gouvernants de la planète, y compris ceux du Québec. Des objectifs ambitieux pour des gens d’affaires « profiteux » Les Grands de ce monde ont failli à la tâche de trouver les 180 milliards de dollars nécessaires annuellement pendant 10 ans, pour rendre l’eau potable accessible à la population mondiale. Pourtant, des milliards sont consacrés à la recherche d’eau sur la planète Mars! Même en cette année consacrée à l’eau douce, seulement 4 des 20 pays les plus pauvres du continent africain ont identifié l'accès à l'eau potable comme une des stratégies nationales nécessaires à leur développement. Lorsque l’on confie à la « Chambre de commerce des multinationales de l’eau » le mandat de se pencher sur la question de l’eau dans le monde, l’on y trouve peu de solutions humanitaires. L’ONU a sous-traité au Conseil Mondial de l’Eau, le soin de faire le débat mondial sur la question. Eau Secours! dénonce le résultat de ce débat qui consiste à privatiser les profits et à nationaliser les dépenses (1) Au Québec : la danse du « sur-place » Du côté de la sensibilisation de la population, c’est une réussite totale. Déjà à l’aube de 2003, le fait que le gouvernement du Québec adopte une « Politique nationale de l’eau » et investisse quelques millions de nos taxes dans une grande campagne médiatique, a sûrement contribué à convaincre la population de la pertinence et de l’urgence de protéger l’eau. Cette politique fut intégrée au discours politique des cinq principaux partis en lice aux dernières élections. Cependant le gouvernement tarde à la transformer en une vraie « Loi de l’eau » pour le Québec. Enfin, les ministres se lancent dans des déclarations douteuses dont le but évident est de semer la panique dans la population pour lui faire accepter plus facilement des décisions qui sans études sérieuses ne seront pas à son avantage. De la parole à l’acte il y a tout un pas… Dans toutes les régions du Québec, des conférences, des activités éducatives et même des luttes citoyennes pour la protection de l’eau occupèrent le champ médiatique durant presque toute l’année. De l’eau potable à l’eau pour la baignade, du commerce de l’eau à la pollution de l’eau. Pendant que de plus en plus de groupes, associations de lacs et rivières naissent pour protéger l’eau ou la revitaliser, le gouvernement hésite à y mettre les fonds nécessaires. Dans la pratique quotidienne, les entreprises privées et le gouvernement ont fait des affaires comme à l’habitude et l’octroi de permis de polluer émis par le gouvernement du Québec n’a pas diminué. Par ailleurs, les villes qui doivent se conformer à un nouveau règlement sur la qualité de l’eau potable et des eaux usées peinent à trouver des fonds. En effet, le gouvernement préfère gaspiller son énergie à tenter de pousser la sous-traitance de la gestion de l’eau vers le privé, installer des compteurs d’eau dans les résidences et reporter les dates d’échéance plutôt que d’avancer les fonds nécessaires et autoriser ses gestionnaires à mettre en branle dès maintenant les inévitables projets de réhabilitation des infrastructure. Pollution industrielle Ce n’est pas tout que l’eau potable ne soit pas salée, ferreuses ou corrosive. Il faut qu’elle soit exempte de polluants afin de ne pas affecter la santé humaine. Il est navrant de constater que le gouvernement tarde à obliger les entreprises à ne pas polluer ou à payer pour le traitement de leurs eaux usées. Il n’y a qu’à Montréal où les entreprises doivent se conformer à une réglementation digne de ce nom. Et encore, il n’y a que 75 entreprises qui s’y conforment et certaines menacent de déménager hors de l’île de Montréal, là où un tel règlement n’existe pas. Pollution agricole Le gouvernement déclare un moratoire sur l’élevage porcin, alors qu’il continue d’accorder des certificats permettant aux élevages bovins de produire plus de phosphore et d’encourager la gestion du fumier solide en fumier liquide, ce qui augmente les volumes de lisiers et la pollution de l’eau. Sans oublier la mise au rancart du programme de tests de puits artésiens, et le fait que le ministère de l’Environnement gagne encore la palme du ministère le moins bien financé. Tout n’est pas si noir il y a de l’espoir Eau Secours!, a eu le plaisir d’accueillir récemment le plus jeune comité de citoyens de l’histoire de la Coalition. Il s’agit du Comité des Aventuriers et des Randonneurs de l’école du Ruisseau dans l’Outaouais. Là, deux classes de 5ième année se sont formées en comité de citoyens pour inviter la Ville de Gatineau à protéger l’eau. Ce faisant, les jeunes nous donnent de l’espoir et une leçon à tous quant à notre implication personnelle pour protéger l’eau. (1) « Confions le tout au secteur privé » de dire le président du Conseil Mondial de l’eau, « chargeons tous les coûts de l’eau à tous les individus (incluant nos frais d’emprunt aux banques, nos frais d’administration, les faramineux salaires de nos cadres et les dividendes qu’exigent les actionnaires… commentaire de nous). Pour ceux qui ne pourront se payer l’eau, les gouvernements devront trouver des façons de les subventionner »! Extrait du film – La loi de l’eau du cinéaste Robert Monderie - 30 André Bouthillier, président, Coalition Eau Secours (514) 270-7915 Louise Ethier, Coordonnatrice/Relationniste (514) 278-5806 cell. : (514) 779-8830