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Revue du
n°2
COBANKING
Août 2015
Lumière sur...
LA CONSOMMATION COLLABORATIVE
Page 4
Et vous
LA CONSOMMATION
COLLABORATIVE VUE PAR
UN ÉTUDIANT
Page 6
Interview
Zapping
ROOMLALA, LOUER UNE
CHAMBRE CHEZ L’HABITANT
LE PEER-TO-PEER SAUVERA
T-IL LE MONDE ?
Page 8
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cobanking.fr - Revue du cobanking n°2 |
1
SOMMAIRE
P. 4
P. 6
P. 8
P. 10
P. 13
P. 15
P. 16
Lumière sur ...
LA CONSOMMATION COLLABORATIVE
Et vous ?
LA CONSOMMATION COLLABORATIVE VUE PAR
UN ÉTUDIANT
L’interview
ROOMLALA, LOUER UNE CHAMBRE CHEZ
L’HABITANT
Idée reçue ...
LA CONSOMMATION COLLABORATIVE :
UN SUCCÈS JOUÉ D’AVANCE
Coup de coeur
MON VOISIN CUISINE : JE PASSE
COMMANDE !
Le point Co’
LA COLOCATION : À L’AUBE DE LA
CONSOMMATION COLLABORATIVE
Zapping
LE PEER-TO-PEER SAUVERA T-IL LE MONDE ?
EDITO
Chers lecteurs, chers cobanqueurs,
En juin dernier, vous receviez la première revue du cobanking et vous
avez été nombreux à exprimer votre intérêt pour cette parution inédite.
Pour cette 2ème édition estivale, l’équipe Payname a redoublé d’efforts
pour vous offrir un numéro entièrement consacré à la consommation
collaborative, ses enjeux, ses limites et les perspectives qui s’ouvrent à
nous.
Cet été, vous avez peut-être loué un logement sur Airbnb, partagé un
trajet en voiture grâce à BlaBlaCar ou bien loué un bateau avec SamBoat.
La consommation collaborative, appuyée par l’usage du web, est entrée
dans nos mœurs mais ce nouveau modèle de consommation soulève
des questions : comment fonctionne t-il concrètement ? Quels en sont les
avantages et les limites ? Autant de questions auxquelles nous tentons
d’apporter une réponse au fil de ces quelques pages.
Symbole de notre époque, la consommation collaborative s’impose à tous
et s’inscrit dans la veine du cobanking. Ce modèle reflète notre conception
d’une économique qui place l’autonomie, le pragmatisme et le lien social
au cœur de ses considérations.
Aurélien et Laëtitia,
éclaireurs du cobanking
cobanking.fr - Revue du cobanking n°2 |
3
Lumière sur ...
LA CONSOMMATION
COLLABORATIVE
La consommation
collaborative se développe de manière
exponentielle pour
investir chaque aspect
de notre vie quotidienne.
Ce modèle s’opère de
pair à pair : il englobe
tous les échanges entre
particuliers, en
court-circuitant le commerce traditionnel.
Les causes de
l’ascension du
commerce entre
particuliers
Le marché mondial de l’économie collaborative, appelée
aussi économie de partage,
pourrait atteindre près de 270
milliards d’euros d’ici à 2025,
contre 12 milliards aujourd’hui,
selon PwC.
Des plateformes
numériques de plus en
plus abouties
Ces pratiques existent depuis
longtemps mais ont réellement explosé avec l’arrivée
des plateformes numériques.
Internet permet de connecter
facilement les gens ayant des
4
84% des français sont favorables à la consommation collaborative.
Magazine 60 millions de consommateurs
52% des personnes interrogées estiment
qu’elle se hissera, dans le futur au même niveau
que l’économie traditionnelle.
Étude OuiShare/Fing
intérêts communs et crée ainsi
la richesse des réseaux. Le rôle
des plateformes numériques
est de mettre en relation des individus pour faire se rencontrer
l’offre et la demande, et de proposer un environnement fiable
et sécurisé à leurs échanges.
La 4ème édition du baromètre
Acsel sur la confiance des Français dans le numérique indique
que 83% des offreurs et 79%
des clients ont confiance dans
l’économie collaborative.
De
nombreuses
startups
ont investi le créneau sur de
nombreux secteurs : le transport
(Koolicar,
BlaBlaCar),
l’hébergement (GuestToGuest,
AirBnB), la banque (Wiseed,
Payname), l’assurance (Inspeer, Advize), le tourisme
(Globewhere, Couchsurfing)…
La crise et la baisse du
pouvoir d’achat des français jouent également un rôle
important dans le développement de ces nouvelles formes
de consommation. Voyager à
plusieurs, louer son appartement, vendre ses vêtements,
acheter des objets d’occasion,
etc., permet de consommer
« malin » et génère même des
revenus alternatifs.
Une confiance de plus en
plus forte
La plupart de ces plateformes
collaboratives se base sur la
notion de confiance. Malgré
ce que nous pourrions penser
(réticence à échanger entre particuliers), on remarque une très
forte confiance des utilisateurs
dans l’économie collaborative.
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Une solution à la crise
La consommation collaborative est pratiquée comme un
« système D » en alternative au
commerce traditionnel. Face
à l’impuissance des pouvoirs
publics, les consommateurs
trouvent leurs propres solutions.
La quête de sens
Les français sont conscients des enjeux sociétaux
et environnementaux. Si faire des économies est
une des principales motivations, l’éthique est une
préoccupation au coeur de l’économie du partage.
Elle est même primordiale pour 40% des sondés
(Étude OuiShare/ Fing).
Cette nouvelle économie se positionne comme
une alternative à l’hyper-consommation dans
la mesure où l’usage prime désormais sur la
propriété. Plutôt que de posséder des objets ou
des compétences qui ne servent à personne, les
consomm’acteurs échangent, troquent et partagent pour créer de la valeur qui profitera à tous.
Toutes ces composantes participent à l’essort du
commerce de pair-à-pair.
Qui sont ces
nouveaux consommateurs ?
En France, près de la moitié des consommateurs
ont eu recours à la consommation collaborative
en 2014 selon Les Cahiers de la consommation
collaborative.
Un public jeune qui
souhaite réenchanter son quotidien
La consommation collaborative touche majoritairement un public jeune, les moins de 35 ans,
qui cherche à économiser mais aussi à gagner
de l’argent, la moyenne des bénéfices se situant
autour de 2 500 € par an.
Les consommateurs sont prêts à casser leurs
habitudes pour gagner en autonomie et
dépenser moins en conservant leur qualité de
vie. Bien que les arguments comme la protection
de l’environnement entrent en jeu, les conso‑
mmateurs européens privilégient l’aspect
pratique et les économies.
Des consommateurs
fidèles
Praticité, économie, adéquation avec les valeurs
morales : ce mode de consommation s’ancre
durablement et fidélise. Une fois testée, peu
d’utilisateurs l’abandonnent, même après une
mauvaise expérience. Seuls 10% ont renoncé à
la consommation collaborative après une déconvenue.
Quelle place pour le
cobanking ?
Le cobanking prend racine dans l’économie collaborative. Certaines FinTechs amènent une touche
collaborative sur des services existants comme
dans le domaine de l’assurance par exemple
avec Inspeer. D’autres sécurisent le paiement
entre particuliers, comme Payname, pour préserver et accélérer le niveau de confiance dans
ces nouveaux modes de consommation. Cette
intermédiation entre les particuliers se matérialise
par la construction puis l’amélioration continue
d’une plateforme web centrée sur l’expérience
utilisateur et la sécurisation des échanges et des
transactions.
Pour les pratiques dites « de débrouille », le
cobanking est utile pour sécuriser l’envoi d’un
colis, garantir le paiement ou encore bénéficier de
facilités de paiement. Certaines places de marché
collaboratives assurent également le paiement
en ligne en s’appuyant sur des solutions spécifiquement créées pour leurs besoins.
Tout comme les systèmes de notation et de recommandation, le système de paiement sécurisé
augmente la confiance et la transparence. Le
cobanking participe à fixer un cadre de confiance
aux pratiques collaboratives, entre des individus
qui ne se connaissent pas forcement et qui ne
sont pas liés par contrat.
LES
PRAGMATIQUES
LES
Ils recherchent avant
tout le caractère
pratique de la consommation collaborative
Ils ont avant tout
recours pour des
raisons économiques
OPPORTUNISTES
LES
SCEPTIQUES
LES
ENGAGÉS
Ils ont essayé le
collaboratif par
curiosité
Ils recherchent avant
tout à retrouver du sens
par ces pratiques
Motivations et opinions : des profils particuliers ? Résultats de
l’enquête Usages et motivations de ShaREvolution
(Fing / OuiShare)
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5
Et vous...
LA CONSOMMATION COLLABORATIVE
VUE PAR UN ÉTUDIANT
Nous avons eu l’opportunité d’échanger avec Quentin
23 ans, étudiant en Master 2 « nanosciences » à Paris
Sud (SupOptique) qui a eu la gentillesse de nous
donner sa vision de la consommation collaborative.
Quentin résume la consommation collaborative en 3 points :
• C’est la mise en relation
de deux parties, qui favorise
les échanges conviviaux gagnants/gagnants. On n’est
plus en face d’une entreprise,
dans une relation classique
client-vendeur : on se rend
des services entre particuliers.
• Ces nouveaux modes de
consommation permettent
de minimiser les frais
pour les deux parties. Par
exemple, pour le conducteur
comme pour le passager, le
covoiturage est, à priori, plus
économique que le train.
• La
consommation
collaborative réduit l’impact
négatif sur l’environnement
en optimisant les ressources
(financières ou matérielles).
Une première
expérience
réussie
En classe préparatoire scientifique à Tours puis à l’ENS (École
Normale Supérieure) à Lyon,
Quentin se déplace beaucoup
pour ses études. Au départ,
6
sa 1ère expérience de covoiturage s’est faite naturellement
pour des raisons financières
lorsqu’il souhaitait retourner
dans sa famille le weekend.
Il découvre alors le site
covoiturage.fr qui s’est ensuite
transformé en BlaBlaCar pour,
selon son témoignage, gagner
en ergonomie et en praticité.
« Je n’ai pas eu
d’angoisse particulière,
j’ai essayé tout simplement. C’était un test et
la 1ère expérience a été
très positive ».
À l’époque, il n’est pas conscient
que cette pratique relève de la
consommation collaborative.
Il découvre la signification du
terme dans la 1ère revue du cobanking qu’il reçoit chez lui en
juin 2015.
Aujourd’hui, il est covoitureur régulier car il est curieux
de découvrir de nouveaux domaines qui lui ouvrent de
nouvelles perspectives : « il y
a une semaine, j’ai échangé avec
un photographe et avant-hier
avec un auteur de dessin animé
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pour la télévision ». La consommation collaborative permet
d’apprendre sur les autres et
d’enrichir ses connaissances.
Il cite cependant une mauvaise
expérience sur un trajet entre
Massy et Tours : « les personnes
n’ont pas décroché un mot du
voyage… Ce sont des choses qui
arrivent. C’est comme pour tout,
il y a toujours des personnes qui
ne sont pas dans le bon état d’esprit ! C’est dommage d’arrêter à
cause d’une ou deux personnes
qui n’ont pas compris le
principe ».
Après quelques expériences
de covoiturage, Quentin s’inscrit sur AirBnb à l’occasion d’un
déplacement pour passer un
concours à Paris. Avec trois de
ses amis, il loue un appartement pendant une semaine. La
propriétaire les accueille et leur
explique les règles de vie : « la
confiance s’est tout de suite installée. L’appartement était plus
agréable qu’une chambre d’hôtel
standardisée. Nous étions dans
les meilleures conditions pour
passer notre concours. Quoi de
mieux qu’un lieu vivant, un lieu
qui a une âme et une histoire ? ».
La location plutôt
que la propriété
Quentin estime avoir changé
sa façon de consommer grâce
aux plateformes collaboratives
qui placent les deux personnes
à égalité : « je vois un véritable
intérêt d’un intermédiaire qui
relie des particuliers de manière
rassurante et sécurisante ». Le
design et l’ergonomie de ces
plateformes comptent beaucoup pour lui : « je serais plus
enclin à changer mes habitudes
si le site me propose le nécessaire ». Un site au design épuré
avec un service simple et rapide
sera plus séduisant à utiliser au
quotidien.
Au fond, il adhère à ces pratiques collaboratives car il
aime le principe de la location,
c’est-à-dire l’usage qui prime
sur la propriété. Il connait la
consommation
collaborative
pour le logement, la voiture ou
encore la tondeuse et pense
qu’elle peut s’appliquer à tous
les secteurs.
« Pour une utilisation occasionnelle d’un bien ou d’un service, ce
n’est pas utile, ni intelligent d’acheter : autant prêter et louer… »
La consom​mation collaborative
se démocratise
mais…
Quentin a une vision très positive concernant son avenir.
Selon lui, la consommation
collaborative se démocratise
dans tous les domaines que ce
soit dans le transport, l’hébergement et même la location de
matériel comme e-loue.com par
exemple. Il soulève cependant
un potentiel frein : les commissions excessives que prélèvent
certaines plateformes (jusqu’à
20%).
Quentin démontre, par ses
expériences passées, que la
base de la consommation collaborative est la confiance. Il se
pose une question : « Peut-on
empêcher tous les risques ? »
et répond qu’il est impossible
« d’éviter toutes les dérives »
Cependant, il précise que l’on
peut surement « mettre en
place des choses pour réduire
certains problèmes et filtrer les
comportements inappropriés ».
Il compare alors la gestion des
avis sur deux plateformes collaboratives différentes. À la
différence d’AirBnB où les avis
sont masqués tant que les deux
parties n’ont pas soumis leurs
commentaires, BlaBlaCar incite à mettre des commentaires
positifs par peur de vengeance :
« si je poste un commentaire négatif, l’autre fera sûrement de
même donc j’ai tendance à surnoter les prestations de manière
non-objective ». Sur AirBnB, le
système de notation est plus
juste, ce qui permet, selon
lui, un affichage authentique
des profils. Les commentaires sont masqués dans un
premier temps. Ils ne sont
« gravés » sur le profil des utilisateurs seulement lorsque
toutes les personnes ont donné
leur avis sur la prestation.
Il pense également aux assurances : « sur BlaBlaCar il y a une
assurance pour les covoitureurs,
malheureusement ce n’est pas
très bien expliqué sur le site et les
avantages restent flous mais c’est
très certainement un axe pour
améliorer la confiance ».
Enfin, le cobanking est un facteur essentiel. Pour Quentin,
« si les gens renseignent leurs
numéros de carte bancaire sur
le site, il y a très peu de risques
de se faire arnaquer » . Le cobanking permet de garantir
et de sécuriser le bon déroulement du service grâce
au pré-paiement. C’est également très pratique pour
gérer son argent lorsqu’on
est plusieurs à louer un
bien par exemple. Il utilise Splitwize pour calculer
les dépenses de chacun et
Payname pour partager les
frais.
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7
L’interview
ROOMLALA, LOUER UNE
CHAMBRE CHEZ L’HABITANT
Nous avons le plaisir de vous présenter
Fanny Le Quernec, responsable communication
de Roomlala, une plateforme permettant de louer
un logement entre particuliers sur une durée paramétrable en nombre de jours, de semaines ou de
mois.
Comment l’idée
de la plateforme
vous est-elle
venue ?
Qu’est-ce que
Roomlala et pourquoi le projet est
innovant ?
Philippe de Rouville, le fondateur du site, a remarqué, il y a
quelques années, que trouver
un logement dans les grandes
villes
devenait
compliqué
pour les étudiants. Ayant une
chambre libre dans son appartement, il a commencé par
la louer à un ami de la famille
venu à Paris pour un stage de
deux mois. Finalement, l’expérience lui a plu, tant sur le plan
financier que sur le plan humain. Cette réalité du marché
immobilier et son envie d’entreprendre l’ont ainsi amené à
lancer Roomlala en 2009.
Roomlala est une plateforme de
mise en relation de particuliers
pour la location de chambres
chez l’habitant, moyenne et
longue durée. D’un côté, un
propriétaire qui dispose d’une
chambre libre au sein de sa
résidence (chambre d’amis
ou d’enfants ayant quitté la
maison) la met en location sur
le site. De l’autre côté, un locataire en recherche consulte les
annonces disponibles dans sa
localité et envoie des demandes
de location aux propriétaires
dont les annonces l’intéresse.
Le site permet à ces deux personnes de se mettre en relation
afin que la location puisse avoir
lieu. Le locataire peut d’ailleurs
payer son loyer en ligne (une
exclusivité Roomlala), et tous
les deux sont ainsi couverts par
8
| Revue du cobanking n°2 - Poursuivez la lecture sur cobanking.fr
l’assurance Roomlala. Finalement, tout le monde y gagne !
L’avantage est à la fois économique (revenu complémentaire
pour le propriétaire, économies
pour le locataire, partage des
charges, factures…) et humain.
Roomlala tend à devenir
l’acteur référence du logement
pour la mobilité transfrontalière. En clair, un étudiant
français qui part en Allemagne
pour un stage de 6 mois puis
revient en France pour terminer
ses études à Montpellier peut
se tourner vers Roomlala dans
toutes les situations, grâce aux
50 000 annonces disponibles
dans une quarantaine de pays.
« Si Airbnb devient le
réflexe des voyageurs,
Roomlala tend à devenir
le réflexe des étudiants,
stagiaires et professionnels en déplacement en
France comme à l’international ».
Il est vrai que des acteurs
locaux existent et permettent
aux étudiants de trouver un
logement. Ils sont toutefois
difficiles à identifier pour les
étudiants étrangers.
Quelles sont les
différences entre
Roomlala et
AirBnB ?
Roomlala est en quelques
sortes le Airbnb de la longue
durée. En effet, les locations
Airbnb sont à destinations des
touristes et durent en moyenne
3 jours, les chambres disponibles sur Roomlala sont louées
pour des séjours de 3 mois en
moyenne.
Le public est donc dif‑
férent : il s’agit principalement
d’étudiants, stagiaires, Erasmus
« Je me suis inscrite
sur Roomlala pour
rencontrer des personnes, de tout pays, de
tout milieu, et pouvoir
échanger. L’avantage
au quotidien, c’est que
la maison est toujours
occupée. »
Marilyn,
une propriétaire de Vitry-sur-Seine
et professionnels en déplacement qui, dans le cadre de leur
mobilité nationale comme internationale, recherchent un
logement abordable et convivial. De plus, sur Airbnb et les
autres sites de locations de
vacances, les annonces proposent, dans la majorité des
cas, des logements entiers à
disposition de vacanciers. Les
propriétaires ne vivent donc
pas sur place au moment de la
location. Sur Roomlala, ce sont
principalement des chambres
chez l’habitant qui sont proposées : le locataire et le
propriétaire partagent donc le
logement, ils cohabitent.
Le succès est-il
au rendez-vous?
On peut le dire, oui ! Roomlala
compte
aujourd’hui
une
communauté forte d’un million de membres. Ce sont ainsi
50 000 annonces qui permettent
chaque
jour
à
nos membres de se loger
économiquement dans une
quarantaine de pays.
En quoi le
cobanking soutient la démarche
de Roomlala ?
Le cobanking est un savant
mélange de collaboratif et de
paiement en ligne. Nous pensons que le cobanking permet
d’accélérer les usages collaboratifs car ces nouvelles
solutions de paiements participent à construire la confiance,
nous avons d’ailleurs consacré
un article sur notre blog à ce
sujet.
Proposer de payer sa caution
en 3 fois sans frais ou de programmer la récurrence du
paiement de son loyer sont des
avantages inédits et non négligeables pour les locataires
comme pour les propriétaires.
Ce type d’initiative permet
de séduire les consommateurs qui se retrouvent dans
un environnement simple, sécurisé et avantageux. Ainsi, la
communauté s’agrandit et la
consommation
collaborative
devient monnaie courante !
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9
Idée reçue ...
LA CONSOMMATION
COLLABORATIVE : UN SUCCÈS JOUÉ
D’AVANCE FAUX
« Nous ne vivons pas une époque de
changement, mais un changement d’époque.»
Professeur Jan Rotmans
Rien n’est joué d’avance. À tout changement sa transition. Comme évoqué dans
l’article page 4, la crise du modèle capitaliste permet le développement d’une
économie de pair-à-pair.
Rentrons dans le vif du sujet : l’économie collaborative ne supprimera pas le modèle capitaliste du jour au lendemain. Plus encore, au départ, même si elle présente des caractéristiques
post-capitalistes indéniables, elle prend racine sur ce modèle et le renforce car il lui offre les moyens
nécessaires
à son développement.
La consommation collaborative répond parfois à des
logiques mercantiles : un « chemin » nécessaire pour ancrer ces nouvelles pratiques et
les faire évoluer ?
Les possibles
dérives de la
consommation
collaborative
Réelle évolution de
société ou mutation du
capitalisme ?
Dans une publication récente
de France Culture, il est dit que
« le succès finit par dénaturer l’intention de départ, à savoir la mise
en commun de ressources plutôt
que leur marchandisation ». La
logique capitaliste est contraire
à celle du peer-to-peer : la
consommation
collaborative
c’est une histoire d’éthique, de
passion et de convictions.
Les plateformes collaboratives ont donc un rôle majeur
à jouer. Elles se doivent éthiquement de ne pas changer de
cap et d’évangéliser les usages
afin d’accompagner au mieux
les consommateurs dans cette
mutation. Les actions mises
en place par ces plateformes,
comme la gratuité ou la répartition des bénéfices par exemple,
permettent le partage de la
valeur créée.
Jeremy Rifkin, spécialiste de
prospective (économique et
scientifique), parle de 3ème
10 | Revue du cobanking n°2 - Poursuivez la lecture sur cobanking.fr
révolution industrielle. Selon
lui, le capitalisme est voué à
disparaître, poussé par l’essor
de l’économie collaborative :
c’est un nouveau système économique parallèle où chacun
peut devenir lui-même producteur d’un bien ou d’un service à
un coût proche de zéro et ainsi
« court-circuiter » les entreprises classiques.
Bien que les nouvelles technologies numériques ouvrent
de nombreuses possibilités, le
succès de la consommation collaborative dépend de bien des
facteurs.
L’aspect pratique privilégié au détriment de l’éthique
Marc-Arthur Gauthey, fondateur de Startup Assembly et
membre de Oui Share, ne croit
pas à une volonté utopique
de façonner une économie
durable et solidaire. Dans
son article « Pourquoi la plupart des sites de consommation
collabrative
ne
marcheront
jamais » , il pense que l’approche
business et l’approche sociale
visée (ou affichée) par l’entrepreneur du collaboratif sont
profondément incompatibles,
car « la valeur créée ne peut
tout simplement pas bénéficier
à tous dans les mêmes proportions ». Il expose son avis
tranché : « créer du lien social
n’est pas un argument de vente,
pas plus que ne l’est le respect de
l’environnement ».
Idem pour les consommateurs
qui ne seraient pas attirés par
les arguments d’un marketing
humaniste telles que « ren‑
contre », « partage », « consommation responsable » ou encore
« communauté » par exemple.
Seuls 3 critères feraient la
différence au moment d’acheter
un bien ou un service :
Les services marchands
se greffent au commerce de pair-à-pair
« C’est de l’hôtellerie
déguisée et c’est
déloyal. De même,
vendre un peu sur eBay
n’est pas un problème.
Un gros vendeur, lui,
doit être requalifié en
brocante. »
Il y a d’un côté, les pratiques
qui relèvent de l’économie
collaborative comme la location
temporaire d’une pièce de son
appartement pour bénéficier
de revenus supplémentaires
et de l’autre, la location d’un
immeuble par son propriétaire
comme un hôtel sur la plateforme collaborative AirBnB par
exemple. Ce dernier, ne correspond plus au principe de
l’économie collaborative. Il a
donc le devoir de se soumettre
aux réglementations fiscales,
sociales, sanitaires, etc.
• le prix,
• le côté pratique,
• la sécurité (au sens large).
Cependant, une start-up avec
une proposition de valeur extrêmement claire, orientée vers
la réponse à un besoin défini et
accessible en termes de coûts,
ne pourrait-elle pas conserver
son objectif social ? Et quand
bien même ces nouveaux modes
de consommation relèveraient
d’un pragmatisme économique,
il n’empêche qu’ils peuvent
être utiles pour la construction d’un nouveau modèle.
Les arguments écologiques,
sociaux, etc., sont secondaires mais ce n’est pas pour
autant qu’ils ne comptent
pas puisque les consommateurs ont conscience que nous
devons optimiser nos ressources et faire évoluer nos
comportements.
Le rapport « Ambition Numérique » propose d’imposer des
seuils en volume pour distinguer les services marchands
des services non marchands
(6ème proposition du volet 1,
Loyauté et liberté dans un
espace numérique en commun).
L’enjeu sera de définir et différencier les services qui relèvent
de l’économie du partage et
ceux qui n’en relèvent plus.
Benoît Thieulin,
président du Conseil national du
numérique
Poursuivez la lecture sur cobanking.fr - Revue du cobanking n°2 | 11
Quels facteurs feront perdurer l’économie collaborative ?
La confiance est le maître mot.
83% des offreurs et 79% des clients ont confiance dans l’économie collaborative. La 4ème édition du
baromètre Caisse des dépôts/Acsel sur la confiance des Français dans le numérique a dévoilé les leviers
essentiels à l’adoption de ces nouveaux modes de consommation. Ces facteurs sont à perfectionner
pour ancrer les changements de comportement dans notre consommation quotidienne.
LES LEVIERS DE CONFIANCE POUR
LES « OFFREURS » DE LA
CONSOMMATION COLLABORATIVE :
LES FACTEURS DE CONFIANCE POUR
LES « CLIENTS » DE LA
CONSOMMATION COLLABORATIVE :
Les modalités de
paiement
(49%)
1er
La renommée de la
plateforme collaborative
(53%)
2ème
3ème
4ème
3ème
La notation des
utilisateurs
(37%)
Les possibilités de
recours
(43%)
1er
Sécuriser les échanges :
c’est assurer la confiance.
La propriété et la responsabilité
concernant les données utilisateurs, que ce soit au niveau
de l’accès, la sécurisation ou la
transparence, ont également
un rôle décisif. La manière dont
les plateformes collaboratives
utilisent la data est déterminante pour la confiance des
consommateurs et donc la
pérennité de ce modèle. Les
données doivent être utilisées
pour le service rendu et pour
construire de la confiance.
Par exemple, Blablacar utilise
les données de ses utilisateurs
pour enrichir les notations
et les profils de ces derniers.
Le système de notation joue sur
la réputation de la plateforme
et de ses utilisateurs afin de
réguler la mauvaise utilisation
La renommée de la
plateforme collaborative
(54%)
Les possibilités de
recours
(36%)
des services. La data est au service d’un système vertueux qui
favorise une utilisation honnête
de la plateforme pour apporter
une meilleure expérience utilisateur.
« L’économie du pair à
pair est un formidable
levier d’innovation et de
progrès social ».
Benoît Thieulin,
président du Conseil national du
numérique
Pour que l’économie collaborative ne soit pas seulement un
effet de mode, les acteurs de
cette économie ont le devoir de
conserver l’intention de départ
et de la partager.
12 | Revue du cobanking n°2 - Poursuivez la lecture sur cobanking.fr
2ème
La notation des
utilisateurs
(37%)
4ème
Les renseignements sur
les personnes (36%)
« La propension à
livrer sa confiance à
autrui s’est certes
accrue avec le mouvement collaboratif, mais
cette confiance ne va
pas de soi. Elle résulte
de contraintes économiques, tout autant que
d’un travail technique
de profilage des utilisateurs destiné à publier
leur solvabilité et leur
sérieux. »
Monique Dagnaud,
directrice de recherche à l’Institut
Marcel Mauss (CNRS-EHESS)
Coup de coeur
MON VOISIN CUISINE : JE PASSE
COMMANDE !
Pour cette seconde édition de la revue du cobanking, l’équipe a
choisi un projet qui réinvente la restauration à domicile !
Mon Voisin Cuisine est la plateforme communautaire n°1 de la
rencontre entre gourmands et talents culinaires.
Le service de
restauration
entre particuliers
Monvoisincuisine.com est une
offre en ligne de restauration livrée entre particuliers.
Ainsi, des cuisiniers amateurs
passionnés proposent leurs
services sur le site, et des
clients gourmands à proximité
peuvent passer commande et
se faire livrer à domicile.
Le AirBnB de la Cuisine
ou le AlloResto entre
particuliers.
L’utilisation est simple : vous
accédez à une carte de votre
quartier sur laquelle figurent
vos voisins qui proposent de
préparer vos repas. En un clic,
vous repartez chez vous avec
un petit plat cuisiné maison
par quelqu’un qui habite votre
quartier : idéal pour tout ceux
qui manquent de temps pour
cuisiner, qui souhaitent faire
des rencontres ou encore
goûter de nouvelles saveurs.
Comme
toute
plateforme
collaborative la confiance est
de mise. Des garanties avant
et après la commande participent à la construction
de la confiance et donc à la
pérennité du service. Ainsi,
avant la commande, le cuisinier
s’engage via la signature d’une
charte de qualité. Les cuisiniers
sont testés et approuvés par les
papilles de l’équipe Mon Voisin
Cuisine. Après la commande, le
gourmand note la prestation de
son cuisinier. Le système de notation joue sur la réputation du
site et de ses utilisateurs afin de
réguler la mauvaise utilisation
des services.
Tout est réuni pour une expérience sécurisée, conviviale et
économique.
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Un plaisir
gustatif
saupoudré de
rencontres !
La première chose qui nous a
plu sur la plateforme, c’est la
diversité des plats proposés et
une communauté constituée
de véritables talents culinaires
à proximité de son domicile !
Comme avec la restauration
plus classique, en fonction de
Mon Voisin
Cuisine et le
cobanking
Mon Voisin Cuisine s’est lancé
il y a 6 mois grâce à la réussite
d’une campagne de crowdfunding (financement participatif)
sur le site KissKissBankBank.
Pas moins de 130 personnes
ont participé au financement
du projet en échange de contreparties. Ainsi, ce sont les 1ers
concernés par le service qui
ont permis au projet de voir le
jour. Ce mode de financement
permet au porteur de projet de
ses envies, il est possible de
choisir la spécialité culinaire de
son choix (marocaine, asiatique
ou antillaise, etc.) pour moins
de 10 €. Par exemple, Marianne,
la voisine d’en face originaire de
St Malo, vous fait voyager en
vous concoctant de délicieuses
crêpes bretonnes.
Ce qui nous a définitivement conquis c’est la relation
qui s’installe entre deux personnes qui ne se connaissaient
sûrement pas avant et qui
partagent un intérêt commun.
collecter les fonds nécessaires
au lancement de son activité.
C’est également une étude de
marché grandeur nature et un
moyen de fédérer le plus grand
nombre de personnes autour
de son projet.
La plateforme intègre un
outil pour garantir le paiement : ainsi la somme
n’est reversée au cuisinier
qu’après remise du plat.
Anouck Talban, cofondatrice
de Mon Voisin Cuisine réfléchi
par ailleurs à intégrer une nouvelle solution de paiement qui
apporterait des fonctionnalités
inédites à ses cuisiniers en herbe
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La vraie promesse du site est
de proposer aussi la livraison
à domicile. Au delà de l’aspect
« je cuisine et je vends mes
plats », c’est le lien social qui
prime. La plateforme permet
les rencontres entre le cuisinier
et son hôte au moment de récupérer la commande. Ils peuvent
également choisir de partager le
repas pour apprendre à mieux
se connaitre.
qui complètent leurs revenus
grâce à leur passion : l’enregistrement des cartes bleues, le
paiement avec confirmation,
etc. Pour cette entrepreneuse,
la simplicité d’intégration, la
proximité, le suivi, la réactivité
et le contact humain comptent
beaucoup dans le choix de la
solution de paiement. Le paiement n’est plus perçu comme
quelque chose de mécanique mais un outil facilitateur
d’usages collaboratifs.
Un petite faim ? Rendez-vous sur
Monvoisincuisine.com !
Le point Co’
LA COLOCATION : À L’AUBE DE LA
CONSOMMATION COLLABORATIVE
La colocation désigne le fait de louer un appartement en commun,
c’est donc par son principe même qu’elle s’inscrit dans l’esprit du
partage. Une colocation étant considérée en France comme un
foyer à part entière, on retrouve la notion d’unité et de « nous ».
Même si on ne le mentionne pas souvent, la colocation est une des
formes de la consommation collaborative.
Une pratique qui
ne date pas d’hier
La colocation est une pratique
qui fait parler d’elle depuis
quelques années et qui ne cesse
de se développer mais elle ne
date pas d’hier ! Elle trouve son
origine dans les années 1980
aux Etats-Unis et résulte d’une
volonté d’associer praticité et
lien social.
Cependant, elle a bien évolué
depuis ses débuts. D’un accord
tacite entre deux connaissances, elle se fait aujourd’hui
avec de parfaits inconnus. Cette
évolution et surtout sa généralisation ont été possibles grâce
au développement de plateformes dédiées. En effet, il n’est
pas toujours facile de trouver
une colocation malgré une demande grandissante et c’est
de ce constat que se sont développés de nombreux sites
dédiés à la recherche d’une
colocation.
Appartager.com,
La carte des colocs ou encore
Recherche-colocation.com en
sont des exemples : que ce
soit pour une longue durée ou
pour quelques semaines, des
milliers d’annonces sont référencées sur ces sites, preuve
d’un marché bien présent.
paiements tout en bénéficiant
d’avantages exclusifs comme
le paiement en 3 fois sans frais.
Un outil idéal pour étaler les
dépenses lors de l’arrivée dans
une nouvelle colocation.
Une idée
séduisante pour
réduire ses
dépenses
L’argent est donc souvent le nerf
de la guerre pour les adeptes
de la colocation et peut être
une source de discorde. On entend de nombreuses histoires
de mauvaises expériences
de colocation et c’est ici que
l’expression « les bons comptes
font les bons amis » prend tout
son sens. Pour éviter les différends et un partage équitable
des ressources, plusieurs solutions existent. On peut citer
Tricount par exemple, application belge qui permet de faire
vos comptes entre amis et ainsi
de savoir qui doit combien à
qui. Côté britannique, on peut
citer Cospender, application
permettant à chaque colocataire d’indiquer ses dépenses
liées à la colocation sur une
plateforme commune et ainsi
de faire les comptes à la fin du
mois.
La réalisation d’économies sur
le loyer est la raison principale de la mise en colocation.
On estime en effet à 443 € en
moyenne ce qu’un Français en
colocation dépense chaque
mois pour payer son loyer (baromètre 2013 de la colocation
en France). Un montant raisonnable mais qui n’éclipse
pas les dépenses d’emménagement. Et si vous pouviez payer
votre caution en plusieurs
fois ? C’est ce que propose
la plateforme de cobanking
Payname. Elle permet aux locataires de réaliser leurs
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Zapping
LE PEER-TO-PEER SAUVERA T-IL LE
MONDE ?
Le peer-to-peer, ou pair à pair
peut-il sauver le monde ? C’est
du moins le postulat du dernier
ouvrage de Michel Bauwens
« Sauver le monde, vers une économie post-capitaliste avec le
peer-to-peer ».
Cet essai compile une série
d’entretiens entre le théoricien
du peer-to-peer et le journaliste
Jean Lievens. Michel Bauwens
milite pour une plus grande
intégration des principes du
peer-to-peer dans tous les domaines. Loin de rejeter d’un
bloc l’idéologie capitaliste, l’auteur, pragmatique, reconnaît
et défend les bénéfices et externalités positives que peut
créer une plus grande coopération entre le modèle capitaliste
et les initiatives collaboratives.
Et de citer en exemple Linux,
le système d’exploitation libre,
financé en grande partie par
IBM, société capitaliste. Cependant, il prédit un changement
d’époque, un glissement du
capitalisme vers le distributif.
Tout comme le féodalisme s’est
fondé sur le modèle antique
et le capitalisme a, à son tour,
supplanté le féodalisme, il est
inexorable que le capitalisme
laissera place à un modèle distributif et contributif. Déjà les
exemples sont légion : développement de l’open source,
des réseaux sociaux ou des
plateformes d’économie collaborative.
Dans ce modèle, ce n’est pas
l’argent qui est au centre de la
logique mais la contribution au
« commun » qui crée la valeur.
Ce changement de paradigme
économique qui place la contribution au centre de son modèle
impose un changement d’idéologie politique et sociale : quelle
est la place des travailleurs de
la connaissance dans la so‑
ciété ? Quel modèle de rémunération s’applique alors ? Autant
de questions pour l’instant sans
réponses mais sur lesquelles le
Politique devra se pencher.
La revue du cobanking est une publication de Payname
27 rue d’Aubuisson 31000 Toulouse, France
Directeur de la publication : Éric Charpentier
Responsable de la rédaction : Laëtitia Geneyton
Conception graphique : Baptiste Lhopitault
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Crédits photo : Fotolia
Contact
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Michel Bauwens avec la collaboration
de Jean Lievens, Préface de Bernard
Stiegler, Sauver le monde : vers une
économie post-capitaliste avec
le peer-to-peer, Éditions LLL, 2015.
Août 2015