dossier de presse

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dossier de presse
GENEPI
7ème Printemps des Prisons
Avril 2011
DOSSIER DE
PRESSE
Contacts :
[email protected]
06 30 70 89 41
Qui sommes-nous ?
1
Le GENEPI, Groupement Étudiant National d’Enseignement aux Personnes
Incarcérées, est une association loi 1901 à but non lucratif, sans affiliation politique ni
religieuse. Son objet est de « participer à l’effort public en faveur de la réinsertion sociale
des personnes incarcérées par le développement de contacts entre les étudiants de
l’enseignement supérieur et le monde pénitentiaire ».
A ce titre, les étudiants bénévoles membres de l'association mettent en place des activités
socio-éducatives, culturelles ou de soutien scolaire en milieu carcéral.
Parallèlement à ces activités en détention, ils mènent des actions d'information sur les
milieux carcéral et judiciaire, et de sensibilisation à la réinsertion en milieu scolaire,
universitaire et auprès du grand public.
• Des actions à l’intérieur des murs
La volonté du GENEPI est de mettre en place des interventions de qualité, originales et
complémentaires des cours et des activités dispensés par les professionnels de l'Éducation
Nationale, sans se substituer à ceux-ci. Dans plus de 87 établissements pénitentiaires en
France, plus de 2 500 personnes détenues (hommes, femmes et mineurs) de tous niveaux
scolaires, sont concernées chaque semaine par les actions de l'association, ceci dans le but
d'assurer à tous l'exercice de leur droit au savoir. Les activités organisées par les bénévoles
sont très variées (soutien scolaire en anglais, préparation au brevet, lutte contre l'illettrisme,
carnet de voyages, théâtre, revue de presse, ludothèque, etc.), et se fondent sur les origines
estudiantines très diverses des 1 200 bénévoles du GENEPI.
Des actions à l’extérieur des murs
En poursuivant l'objectif de participer à l'effort de réinsertion des personnes incarcérées, le
GENEPI développe des actions d'Information et de Sensibilisation du Public (ISP) au monde
carcéral. En effet, c'est pour faire évoluer l'attitude de la société et lutter contre les
phénomènes de peur et d'exclusion à l'encontre des sortants de prison que le GENEPI fait
partager à différents publics son expérience au sein des établissements pénitentiaires
français, ainsi que la réflexion qu'il en retire.
L'Information et la Sensibilisation du Public (ISP) est, ainsi, le deuxième axe majeur de
l'action du GENEPI. Elle se manifeste par des interventions devant des classes de
collège/lycée, par des expo-photos, des ciné-débats, des conférences, etc. Les « ISP
entreprises » sont également en développement, afin de toucher directement les potentiels
employeurs.
Depuis sept ans, un des temps forts de l’ISP est le Printemps des Prisons.
•
2
LE PRINTEMPS DES PRISONS
La Contre-Culture
Depuis quelques années, le GENEPI organise chaque mois d’avril « Le Printemps des
prisons ». Menée à l’échelle nationale, cette manifestation entend présenter différents
évènements ponctuels autour des thématiques carcérales afin de permettre des échanges
entre les bénévoles et le grand public.
Après des thèmes tels que «Ma prison va craquer » (2009) ou « La Dangerosité »
(2010), la septième édition est consacrée à « la Contre-Culture ».
Le terme « contre-culture » sert à désigner une sous-culture d'un genre particulier :
elle se caractérise par le fait qu'elle inverse les normes et les valeurs de la culture dominante
contre laquelle et donc, par rapport à laquelle, elle se définit.
En imposant de nouvelles valeurs, de nouveaux modes de vie, la contre-culture apparait à la
fois à contre-courant mais aussi comme un contre-pouvoir.
L’hypothèse d’une « Contre-culture carcérale » semble réaliste.
En effet, la prison est un environnement propice à l’émergence d’une contre-culture. Tout
d’abord, son cloisonnement vis-à-vis de la société laisse imaginer que se développe en ses
murs une culture en rupture à celle-ci, et donc qui s’oppose à la culture dominante.
Par ailleurs, le fonctionnement singulier de la détention peut aussi permettre l’émergence
d’une nouvelle culture, ou sous-culture, qui n’est pas forcément contraire à la culture
dominante mais qui s’en distingue par des caractéristiques inédites.
Mais la prison n’est pas un lieu totalement hermétique au monde extérieur, et la Culture au
sens où elle est entendue généralement est aussi présente dans ce milieu si particulier. Elle
semblerait être un des rares liens qui subsistent encore avec la société et peut-être même
l’unique moyen de briser le quotidien, de s’évader.
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DIFFUSION DE « P(h)omme » et de
« Quelque chose de Fresnes », suivi d’un
débat
Date : mercredi 6 avril
Lieu : Athénée Municipal
Place de Saint-Christoly
33000 Bordeaux
Horaire : 20h
•
P(h)omme : Court-métrage réalisé par des détenus à La Santé, suite à des ateliers
menés par la Compagnie les Jeux de l’Ouïe.
•
Quelque chose de Fresnes : Ce film est le résultat d'ateliers vidéo tournés et montés à la
Maison d'Arrêt de Fresnes par des hommes détenus en préventive.
A l’intérieur , tout ou presque, est rare et mesuré. Les objets revêtent plus qu’ailleurs, une
dimension particulière, essentielle. En demandant à des détenus de réaliser une séquence
vidéo sur un objet qu’ils ont avec eux dans la cellule, les réalisatrices nous exposent l'univers
carcéral. L’objet sert de prétexte, d’inducteur pour parler du quotidien, de la dignité et des
droits que personne ne semble vraiment connaître.
(Delphine Bargeton et Dominique Faucher, France, 2006, 26')
Ils animeront le débat :
- Association Rock School Barbey : Elle anime des ateliers musicaux au centre
pénitentiaire de Gradignan.
- Association Tourné Monté Films : Elle a pour vocation la production, la réalisation
et la diffusion de films et a développé des projets artistiques en détention.
- Christophe Delac, membre de l’Observatoire International des Prison (OIP)
- François Korber, délégué général de Robin des Lois
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PROJECTION DU DOCUMENTAIRE « D3 :
Au-delà des barreaux », suivi d’un débat
Date : mardi 26 avril
Lieu : L’UTOPIA
5, place Camille Jullian
33 000 BORDEAUX
Horaire : 20h30
Réalisation : Omar Dawson et Karim Bellazaar. Durée : 25 min
Dénoncer les clichés sur la prison. Telle était la mission que se sont fixés Omar
Dawson et Karim Bellazaar, les réalisateurs de D3 : Au-delà des barreaux.
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S’inscrivant dans une campagne de sensibilisation et de prévention à l’univers carcéral, le
documentaire s’adressait prioritairement aux jeunes. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il
donne la parole à des célébrités ayant connu la prison telles que le chanteur Sinik ou l'acteur
Samy Nacéry.
En reprenant les images d’un précédent documentaire, Fleury Merogis: les images interdites
(diffusé dans l'émission Envoyé Spécial en 2009, le quotidien des détenus est filmé à vif par
les prisonniers eux-mêmes à l'aide de caméras introduites sans autorisation dans
l'établissement pénitentiaire), les producteurs entendent présenter au grand public les
conditions de détention dans notre pays.
Pourquoi D3 ?
Les deux producteurs ont choisi d'appeler leur documentaire "D3" en référence au "bâtiment
très symbolique de la prison de Fleury-Mérogis: celui du mitard". "C'est là où les conditions
de détention sont les plus difficiles", raconte Omar Dawson.
Ils animeront le débat :
-
Omar Dawson, réalisateur du film D3 : Au-delà des barreaux
Barbara Liaras, coordinatrice de l’Observatoire International des Prisons (OIP) pour
l’Aquitaine, le Poitou-Charentes et le Limousin
Franck, ancien détenu à la maison d’arrêt de Mont-de-Marsan.
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RECONSTITUTION D’UNE CELLULE
Date : samedi 30 avril
Lieu : Place Saint Projet
33 000 BORDEAUX
Horaire : 11h- 20h
L’équipe du GENEPI Bordeaux reconstitue une cellule à taille réelle sur la place SaintProjet.
Des animations seront prévues au cours de la journée.
Ce sera l’occasion de partager notre expérience avec les passants et de les sensibiliser sur les
conditions de détention en France.
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