Bien manger pour affronter le froid
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Bien manger pour affronter le froid
| 49 nutrition Bien manger pour affronter le froid En hiver, les besoins énergétiques de l’organisme sont plus importants qu’en été. Choix de la gamelle, équilibre des repas… Quelques conseils pour une alimentation efficace. De même qu’on ne porte pas les mêmes vêtements selon les saisons, on ne mange pas les mêmes choses et de la même façon en hiver et en été. Un moment de répit au chaud Lorsqu’on travaille à l’extérieur, l’organisme, exposé au froid, lutte en permanence pour se réchauffer. À l’heure du déjeuner, un moment de répit dans un endroit chauffé (restaurant, cafétéria) permet de retrouver du tonus. C’est encore plus vrai si l’on peut prendre un repas chaud, ce qui est très facile aujourd’hui grâce aux fours à micro-ondes, qui permettent de réchauffer les mets presque instantanément, et aux boîtes isothermes qui les maintiennent longtemps au chaud. Comment choisir sa gamelle d’hiver ? Il existe de nombreux modèles de boîtes isothermes que l’on peut se procurer dans les commerces et même sur Internet (rubrique « gamelle de chantier »). Qu’elles soient fermées par un couvercle à vis ou un bouchon, « l’important est qu’elles soient bien hermétiques, afin que les sauces et les jus ne s’en échappent pas », préconise de Dr Patrick Serog, nutritionniste et coauteur avec Yannick Alleno de Bien déjeuner dans ma « boîte »*. La dimension est un autre critère pour choisir. Les gamelles conçues Quel menu privilégier ? Les plats familiaux, souvent bien équilibrés et roboratifs, sont parfaits. Un reste de cassoulet, de choucroute, de hachis Parmentier, de ragoût, de bourguignon, de lasagnes, de petit salé aux lentilles, de veau aux carottes ou de brandade de morue apporte à la fois des protéines (viande, poisson), des féculents (pâtes, légumes secs ou pommes de terre) et des fibres (légumes verts et légumes secs). Une solution pratique consiste à cuisiner plus que nécessaire la veille, en prévision de la gamelle du lendemain. Les pâtes seront de préférence préparées al dente (peu cuites, les pâtes sont des sucres lents qui libèrent leur énergie peu à peu ; trop cuites, elles se comportent comme des sucres rapides). Et elles seront plutôt accompagnées de sauce tomate, bolognaise, etc., que de crème, de fromage ou de beurre. Les purées de légumes (pois cassés, courgettes-pommes de terre, haricots…) ont l’avantage de bien garder la chaleur. Elles peuvent être complétées de tranches de rôti. Une précision pour conclure : les mets pimentés ont la réputation de réchauffer. En fait, comme l’alcool, ils provoquent une vasodilatation de certains vaisseaux superficiels et donnent seulement une impression de chaleur. n Boire, c’est important ! Boire chaud est aussi bénéfique que manger chaud, et pas plus difficile grâce aux bouteilles Thermos. Du café (léger), du thé ou, mieux encore, de la soupe de légumes maison aidera non seulement à se revigorer mais aussi à se réhydrater. En effet, le froid dessèche, et l’on ignore trop souvent que, même en hiver, il est important de boire ! L’alcool, qui ne réchauffe pas l’organisme, est en revanche à proscrire absolument. Cendrine Barruyer * Éditions Laymon, 2011. Le mythe du gras Inutile de manger plus gras pour mieux affronter le froid. Si les oiseaux ont besoin de réserves graisseuses pour tenir tout l’hiver, il n’en est pas de même chez l’homme, car les aliments trop riches tendent surtout à faire monter les triglycérides sanguins et le cholestérol, responsables de l’athérosclérose. pour des femmes « petites mangeuses » ne conviennent évidemment pas aux hommes qui effectuent des travaux de force et ont d’importants besoins nutritionnels. D’autre part, plus la portion est copieuse, plus elle reste chaude. Une astuce pour gagner quelques degrés consiste à mettre la gamelle en température avec de l’eau bouillante avant de la garnir, et à la refermer sans attendre. Le Dr Patrick Serog, nutritionniste et coauteur avec Yannick Alleno de Bien déjeuner dans ma « boîte », préconise de nombreux conseils et astuces dans son ouvrage. Février 2012 – Numéro 150 – Prévention btp