Bien manger pour affronter le froid

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Bien manger pour affronter le froid
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nutrition
Bien manger pour affronter le froid
En hiver, les besoins énergétiques de l’organisme sont plus
importants qu’en été. Choix de la gamelle, équilibre des repas…
Quelques conseils pour une alimentation efficace.
De même qu’on ne porte pas les mêmes vêtements selon les saisons, on ne mange pas les
mêmes choses et de la même façon en hiver
et en été.
Un moment de répit au chaud
Lorsqu’on travaille à l’extérieur, l’organisme,
exposé au froid, lutte en permanence pour se
réchauffer. À l’heure du déjeuner, un moment
de répit dans un endroit chauffé (restaurant,
cafétéria) permet de retrouver du tonus. C’est
encore plus vrai si l’on peut prendre un repas
chaud, ce qui est très facile aujourd’hui grâce
aux fours à micro-ondes, qui permettent de
réchauffer les mets presque instantanément,
et aux boîtes isothermes qui les maintiennent
longtemps au chaud.
Comment choisir sa gamelle d’hiver ?
Il existe de nombreux modèles de boîtes
isothermes que l’on peut se procurer dans
les commerces et même sur Internet (rubrique « gamelle de chantier »). Qu’elles
soient fermées par un couvercle à vis ou
un bouchon, « l’important est qu’elles soient
bien hermétiques, afin que les sauces et les
jus ne s’en échappent pas », préconise de Dr
Patrick Serog, nutritionniste et coauteur
avec Yannick Alleno de Bien déjeuner dans
ma « boîte »*. La dimension est un autre
critère pour choisir. Les gamelles conçues
Quel menu privilégier ?
Les plats familiaux, souvent bien équilibrés
et roboratifs, sont parfaits. Un reste de cassoulet, de choucroute, de hachis Parmentier,
de ragoût, de bourguignon, de lasagnes, de
petit salé aux lentilles, de veau aux carottes
ou de brandade de morue apporte à la fois
des protéines (viande, poisson), des féculents (pâtes, légumes secs ou pommes de
terre) et des fibres (légumes verts et légumes
secs). Une solution pratique consiste à cuisiner plus que nécessaire la veille, en prévision
de la gamelle du lendemain. Les pâtes seront
de préférence préparées al dente (peu cuites,
les pâtes sont des sucres lents qui libèrent
leur énergie peu à peu ; trop cuites, elles se
comportent comme des sucres rapides). Et
elles seront plutôt accompagnées de sauce
tomate, bolognaise, etc., que de crème, de
fromage ou de beurre.
Les purées de légumes (pois cassés, courgettes-pommes de terre, haricots…) ont
l’avantage de bien garder la chaleur. Elles
peuvent être complétées de tranches de
rôti. Une précision pour conclure : les mets
pimentés ont la réputation de réchauffer.
En fait, comme l’alcool, ils provoquent une
vasodilatation de certains vaisseaux superficiels et donnent seulement une impression
de chaleur. n
Boire, c’est
important !
Boire chaud est aussi bénéfique que
manger chaud, et pas plus difficile
grâce aux bouteilles Thermos. Du café
(léger), du thé ou, mieux encore, de
la soupe de légumes maison aidera
non seulement à se revigorer mais
aussi à se réhydrater. En effet, le
froid dessèche, et l’on ignore trop
souvent que, même en hiver, il est
important de boire ! L’alcool, qui ne
réchauffe pas l’organisme, est en
revanche à proscrire absolument.
Cendrine Barruyer
* Éditions Laymon, 2011.
Le mythe du gras
Inutile de manger plus gras pour mieux affronter le
froid. Si les oiseaux ont besoin de réserves graisseuses
pour tenir tout l’hiver, il n’en est pas de même chez
l’homme, car les aliments trop riches tendent surtout à
faire monter les triglycérides sanguins et le
cholestérol, responsables de l’athérosclérose.
pour des femmes « petites mangeuses » ne
conviennent évidemment pas aux hommes
qui effectuent des travaux de force et ont
d’importants besoins nutritionnels. D’autre
part, plus la portion est copieuse, plus
elle reste chaude. Une astuce pour gagner
quelques degrés consiste à mettre la gamelle
en température avec de l’eau bouillante
avant de la garnir, et à la refermer sans
attendre.
Le Dr Patrick Serog, nutritionniste et
coauteur avec Yannick Alleno de Bien
déjeuner dans ma « boîte », préconise
de nombreux conseils et astuces dans
son ouvrage.
Février 2012 – Numéro 150 – Prévention btp