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Cahier du participant Les relations internationales du Québec : obstacles, enjeux et défis Conseil national Centre des congrès Québec, le 11 mai 2013 MISE EN CONTEXTE Le Québec et le monde La modernisation de l’État du Québec s’est traduite depuis la Révolution tranquille par un engagement constant du gouvernement québécois sur la scène internationale. Depuis le début des années 1960, le gouvernement du Québec, dans ses champs de compétence, a cherché à prolonger son action interne sur le plan international afin de promouvoir par lui-même les intérêts politiques, commerciaux, économiques et culturels du Québec. L’action internationale du Québec s’appuie sur les valeurs centrales de la nation québécoise, qui sont notamment la primauté de la langue française, l’égalité entre les hommes et les femmes, et la laïcité de l’État. Le Québec, avec ses huit millions d’habitants majoritairement francophones, représente environ 2 % de la population de l’Amérique du Nord, majoritairement anglophone. Cette situation accentue la nécessité pour l’État québécois de toujours se démarquer afin d’assurer son rayonnement sur le continent nord-américain et dans le monde. Tous les gouvernements depuis celui de Jean Lesage ont ainsi porté, avec plus ou moins d’intensité et de succès, des revendications auprès du gouvernement fédéral canadien afin d’élargir la marge de manœuvre essentielle à la conduite de la politique internationale du Québec. Aujourd’hui, et c’est pratiquement sans égal pour un État non souverain, le Québec compte sur des institutions solides afin d’assurer la pérennité de son action à l’étranger : un ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, et un réseau de 28 représentations permanentes à travers le monde. Ce réseau à l’étranger prend diverses formes. Il y a 7 délégations générales, sur 3 continents, qui ont le mandat de défendre et de promouvoir les intérêts du Québec dans tous les domaines; 6 délégations dont le mandat est plus restreint, 14 bureaux ou antennes dans des villes où le Québec ne peut encore installer des délégations, dans plusieurs cas en raison des blocages d’Ottawa, et, enfin, 2 représentations, une à l’UNESCO et l’autre à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans les organisations multilatérales, c’est au sein de l’OIF que le Québec a trouvé une forme de reconnaissance internationale, puisque la Francophonie reconnaît le Québec à titre de gouvernement participant, avec la nuance qu’il doit toujours s’identifier sous le nom de « Canada-Québec ». Les obstacles Force est de constater que le Québec est un acteur international dynamique. Le récent livre de Frédéric Bastien, La bataille de Londres, est une autre démonstration qui établit bien qu’un Québec indépendant serait reconnu et qu’il pourrait exercer une influence importante au sein de la communauté internationale. 1 Mais le Canada s’est toujours bien gardé de reconnaître la capacité du Québec d’agir en son nom. Au mieux, le gouvernement fédéral pratique une certaine tolérance, en autant que cela ne touche pas à ses enjeux stratégiques. À ce sujet, la déclaration du viceprésident des États-Unis, Joe Biden, alors qu’il était président de la commission des affaires étrangères au Sénat américain, est révélatrice : « en temps de paix, la politique étrangère du Canada consiste à combattre le Québec ». Ainsi, encore en 2013, dans les enceintes stratégiques telles que les Nations Unies à New York, la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international à Washington, ou encore à la table de négociations entre le Canada et l’Union européenne, à l’Organisation mondiale du commerce à Genève ou à l’UNESCO à Paris, le Québec doit se contenter d’être un observateur, au mieux un observateur actif, des travaux dont les conclusions auront des impacts significatifs sur la vie des Québécois. Car c’est toujours le Canada qui a le dernier mot et qui est le seul gouvernement qui nous représente auprès des pays souverains et des organisations multilatérales. La capacité du Québec d’agir en toute liberté sur la scène internationale est donc constamment étouffée. Ceci apparaît encore plus nettement aujourd’hui, alors que les Québécois se reconnaissent de moins en moins dans la politique étrangère canadienne. Cette évolution récente sous le gouvernement conservateur va directement à l’encontre des valeurs et des intérêts de la nation québécoise. En effet, depuis quelques années, la politique étrangère canadienne a subi un fléchissement marqué. Reposant autrefois sur le multilatéralisme, l’équilibre et la coopération, la politique canadienne est devenue belliciste, militante et marquée par un unilatéralisme de plus en plus flagrant. Le retrait du gouvernement fédéral du Protocole de Kyoto, le changement d’orientation de la coopération internationale canadienne, notamment la réduction draconienne des engagements dans les pays de l’Afrique francophone, ou encore l’imposition de visas auprès de ressortissants de pays partenaires, tels que le Mexique, sont des exemples frappants qui illustrent les différences marquées des politiques et des intérêts poursuivis par le Canada et par le Québec. L’action internationale de la première ministre Depuis 2007, d’abord à titre de chef de l’opposition et aujourd’hui comme première ministre du Québec, Pauline Marois s’est résolument engagée à intensifier les échanges et le rayonnement du Québec dans le monde, et à expliquer la démarche souverainiste auprès de ses interlocuteurs internationaux. Les exemples sont nombreux. En 2008, Mme Marois s’est rendue en Norvège afin de se familiariser avec les meilleures pratiques qui existent en matière d’exploitation des ressources pétrolières. Dès les premières semaines suivant le terrible séisme qui a frappé Haïti en 2010, Pauline Marois s’est rendue à Port-au-Prince afin de constater sur place les conséquences de cette catastrophe, de soutenir le travail des ONG québécoises, de s’entretenir avec le président Préval et, enfin, pour entrer directement en contact avec les réfugiés dans les camps de fortune. 2 Depuis le 4 septembre 2012, la première ministre a dirigé, accompagnée du ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, la délégation québécoise au XIVe Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays de la Francophonie à Kinshasa. Elle a été reçue par le président François Hollande et les autorités politiques et économiques françaises afin de renouer les relations que, traditionnellement, le Québec et la France ont toujours entretenues. Elle a mené des missions économiques à New York, à Londres ainsi qu’au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, où elle a notamment eu un entretien avec la ministre-présidente de la Rhénanie-duNord/Westphalie Hannelore Kraft. Mme Marois s’est finalement rendue à Édimbourg, en Écosse, pour y rencontrer le premier ministre, Alex Salmond. Au Québec, depuis janvier dernier, Mme Marois a accueilli plusieurs chefs d’État et de gouvernement, dont le président du Bénin, Thomas Boni Yayi, le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, et les ministres-présidents flamand et wallon, Kris Peeters et Rudy Demotte. Elle a également reçu la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. Les ministres québécois sont aussi actifs sur la scène internationale. Le ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, ainsi qu’une dizaine de ministres, ont réalisé 20 missions économiques ou politiques dans autant de pays depuis le 4 septembre 2012, avec le soutien du ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, et de son réseau. Les enjeux et les défis Économie Depuis 2004, la puissance exportatrice du Québec est en constante érosion. La balance commerciale internationale du Québec s’est dégradée à un rythme alarmant. En 2011, le déficit commercial a atteint 27,5 milliards de dollars. Cela signifie que chaque jour, 75 millions de dollars sortent du Québec pour créer de la richesse à l’étranger. À plus de 7,7 % de notre PIB, un tel déficit commercial est difficilement soutenable. Pour expliquer ces résultats, on peut évoquer la crise financière et économique de 2008 qui a lourdement affecté les États-Unis. La hausse du prix du pétrole a fait exploser la valeur de nos importations. Il y a aussi les décisions néfastes du gouvernement canadien à l’encontre de notre économie, notamment sa décision de laisser tomber l’industrie forestière et le secteur manufacturier. L’économie canadienne, de plus en plus orientée vers l’industrie pétrolière, a dopé le dollar canadien, ce qui a affecté nos entreprises exportatrices. Le refus d’appliquer le Protocole de Kyoto nous a aussi privés d’un avantage stratégique. Les négociations Canada – Union européenne Les négociations en vue de signer un traité de libre-échange entre le Canada et l’Europe offrent un grand potentiel pour relancer les investissements européens au Québec. Ceci dit, il faut s’assurer que les intérêts du Québec soient pris en compte. 3 Le Québec a toujours été une société commerçante qui figurerait, s’il était un pays souverain, parmi les dix pays ayant l’économie la plus ouverte sur le monde. Il faut continuer ainsi et même accroître cette ouverture en diversifiant nos marchés. Notre objectif consiste à réduire puis à transformer notre déficit en surplus commercial afin de favoriser le développement économique du Québec. Une plus grande ouverture sur l’Europe : l’AECG L’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne (UE) est l’accord de libre-échange le plus ambitieux depuis l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). Depuis l’ALÉNA, le Québec a démontré à plusieurs reprises sa capacité à concurrencer les autres pays sur les marchés internationaux. La négociation vise à consolider et à accroître l’accès du Québec et de ses entreprises à un marché d’environ 500 millions d’Européens. Avec ses 27 pays, l’UE est l’une des zones économiques les plus importantes au monde. Les retombées positives seront nombreuses et concernent plusieurs secteurs stratégiques au Québec : aluminium, véhicules récréatifs, télécommunications, agroalimentaire, etc. Selon les différents scénarios, la conclusion d’une telle entente représenterait près de 15 000 emplois pour les travailleurs du Québec. La culture et la Francophonie La culture québécoise constitue la meilleure vitrine qui soit pour le Québec. Nos créateurs, nos artistes et notre patrimoine culturel contribuent fortement à notre image de marque dans le monde. La langue française constitue pour sa part le socle de l’identité québécoise et représente une force d’attraction auprès des touristes internationaux. Cependant, sa posture fragile dans cette Amérique du Nord anglophone nous impose d’être vigilants sur notre territoire, mais aussi d’être très actifs sur la scène internationale. Pour le Québec, une francophonie forte, vibrante et moderne doit demeurer une priorité. La solidarité internationale Enrichir les pays du Sud, au premier chef les pays de la Francophonie, en multipliant liens de coopération économique, et nous entraider, entre francophones, par coopération internationale demeurent des valeurs fortes des Québécois. Nous avons Québec une grande tradition, beaucoup d’expertise et de nombreux organismes coopération internationale qu’il faut promouvoir. les la au de C’est dans cet esprit qu’au mois de février dernier le ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur a pris l’initiative, de concert avec les ONG québécoises, d’initier une réflexion sur la mise en place d’une véritable politique québécoise de coopération et de solidarité internationale afin de remplacer, à terme, le gouvernement fédéral dans ce domaine. Cette initiative découle d’un engagement du Parti Québécois lors de la campagne électorale de 2012. Le Québec a depuis longtemps développé des relations privilégiées avec les pays francophones. Malheureusement, le gouvernement canadien est en train de rompre cette tradition avec nombre de pays francophones d’Afrique avec lesquels les Québécois ont tissé des liens innombrables, qu’ils soient culturels, économiques ou de coopération. 4 La Catalogne : vers un référendum en 2014 La Catalogne compte 7,5 millions d’habitants et est l’une des 17 communautés autonomes d’Espagne. Depuis 2010, entre la crise constitutionnelle, provoquée par la décision du Tribunal constitutionnel espagnol d’invalider plusieurs éléments de l’accord entre Barcelone et Madrid au sujet de l’autonomie de la Catalogne, et la crise économique qui frappe de plein fouet les économies catalane et espagnole, la Catalogne cherche à acquérir un nouveau statut politique. Le refus de Madrid de revoir le mode de financement des communautés autonomes a intensifié la crise catalane. Le rejet catégorique du projet catalan de la part du président espagnol a créé une vive réaction et a été perçu comme un affront. Alors, au moment de la fête nationale de la Catalogne, le 11 septembre 2012, près de un million et demi de Catalans, soit plus de 25 % de la population catalane, sont descendus dans la rue afin de réclamer la souveraineté catalane. Après les élections du 25 novembre 2012, le président Artur Mas i Gavarró, du parti Convergencia i Unio (CiU), ayant été reconduit au pouvoir sans obtenir la majorité parlementaire, a formé un nouveau gouvernement de coalition avec le parti Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) et s’est notamment engagé à tenir une consultation sur l’autodétermination de la Catalogne en 2014. Depuis le début de l’année 2013, le processus référendaire s’est mis en branle en Catalogne. Le Parti Québécois : vers une action internationale? À un moment où, dans toute l’histoire de l’humanité, les relations internationales n’auront jamais eu autant d’incidence sur la vie quotidienne des gens, des entreprises et des gouvernements, nous assistons à une accélération de la construction d’un État canadien unitaire et centralisateur. Devant cette dynamique, le gouvernement du Québec a donné la priorité, de 2003 à 2012, à la défense des intérêts commerciaux et à la promotion de nos expertises plutôt qu’à l’établissement de relations politiques fortes avec des partenaires internationaux stratégiques pour le Québec. Qui plus est, ce même gouvernement n’a pas cherché à obtenir une quelconque forme de reconnaissance internationale pour l’État du Québec. La vision du Parti Québécois est celle de créer un nouveau pays en Amérique du Nord qui vivra en bonne entente avec ses voisins. Ce pays sera en mesure d’assurer la sécurité de son territoire, de participer à des missions multilatérales de maintien de la paix et de porter secours à ses citoyens et à ceux des autres pays dans le monde. Pour ce faire, le Parti Québécois s’est doté d’un plan pour bâtir une majorité en faveur de la souveraineté du Québec, qui se déploiera à l’intérieur de nos frontières et à l’échelle internationale. 5 C’est dans cet esprit, pour les débats du présent conseil national, que nous vous proposons quelques pistes de réflexion : • Le plan de souveraineté devrait-il aussi se prolonger sur la scène internationale, en complément aux interventions gouvernementales, afin de renforcer la présence politique du Québec à l’étranger et de préparer l’« après-référendum »? • Bien que le gouvernement québécois déploie des efforts constants pour représenter et faire rayonner le Québec, est-ce que le Parti Québécois, à titre de parti, devrait s’investir davantage sur la scène internationale? • Est-ce que le Parti Québécois devrait nouer des relations directes avec des partis politiques d’autres nations non souveraines, comme la Catalogne? • Compte tenu de l’importance stratégique des relations Québec – États-Unis, est-ce que le Parti Québécois devrait s’engager à établir des relations avec des partis politiques américains, notamment le Parti démocrate, tant au niveau national qu’au niveau des États américains voisins (New York, États de la Nouvelle-Angleterre)? 6 PROPOSITIONS AU CONSEIL NATIONAL • COMMERCE INTERNATIONAL CONSIDÉRANT que les exportations représentent 45 % du PIB québécois; CONSIDÉRANT l’importance d’accroître le taux de croissance annuelle de l’économie québécoise par le biais du commerce extérieur; 1. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE à l’aile parlementaire du Parti Québécois d’intensifier l’accompagnement des entreprises québécoises sur les marchés étrangers, notamment en soutenant le développement du réseau Expansion Québec, ce nouveau service aux entreprises québécoises exportatrices mis en place en partenariat avec Entreprise Rhône-Alpes International. • VISIBILITÉ ET EXPERTISE DU QUÉBEC SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE CONSIDÉRANT que l’information disponible aux autres nations concernant le Québec demeure très souvent communiquée depuis une perspective canadienne; CONSIDÉRANT que les études sur le Québec sont fragilisées par le départ à la retraite de nombreux chercheurs et fonctionnaires émérites, et qu’il est nécessaire d’assurer une relève; CONSIDÉRANT qu’il est impératif que le Québec définisse son image à l’international; 2. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE à l’aile parlementaire du Parti Québécois de mettre sur pied des chaires d’information et de recherche québécoises, au Québec et à l’international, dans des domaines de pointe où l’information et la recherche demeurent déficientes. • CULTURE CONSIDÉRANT que la culture est le reflet de l’identité québécoise; CONSIDÉRANT que la culture est une activité économique profitable pour le Québec; CONSIDÉRANT que les œuvres de nos créateurs et artistes permettent de faire rayonner le Québec à l’étranger; 3. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE à l’aile parlementaire du Parti Québécois de mandater le ministre de la Culture et des Communications ainsi que celui des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur d’apporter un soutien accru aux artistes et aux créateurs québécois pour favoriser leur participation aux manifestations et événements culturels sur la scène internationale. CONSIDÉRANT les divergences entre le Québec et le Canada au sujet de la protection du patrimoine culturel immatériel; 7 CONSIDÉRANT que la culture ne se limite pas aux biens matériels ou à un secteur économique; 4. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE à l’aile parlementaire du Parti Québécois de développer une stratégie québécoise de protection du patrimoine culturel sur la scène internationale, notamment à l’égard de la Convention sur la protection du patrimoine immatériel. 5. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE à l’aile parlementaire du Parti Québécois de s’assurer du respect des dispositions de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec dans tout accord de libre-échange engageant le Québec. • NÉGOCIATIONS DE LIBRE-ÉCHANGE CANADA–UNION EUROPÉENNE CONSIDÉRANT que l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne (UE) est un accord de libre-échange ambitieux donnant au Québec et à ses entreprises un accès à un marché potentiel de près de 500 millions de personnes; CONSIDÉRANT que la signature de cet accord permettra au Québec de mieux se positionner sur le marché mondial en démontrant sa capacité à produire et à concurrencer les autres pays; CONSIDÉRANT que l’AECG est susceptible d’engendrer des retombées positives nombreuses dans divers secteurs stratégiques de l’économie québécoise, notamment la production de l’aluminium, la production de véhicules récréatifs, le secteur des télécommunications et le secteur agroalimentaire; 6. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE à l’aile parlementaire du Parti Québécois de réaffirmer l’importance de la conclusion de l’AECG, en faisant preuve d’une grande vigilance dans le but de préserver les intérêts et les pouvoirs du Québec, notamment dans les domaines de l’agriculture (la gestion de l’offre), des marchés publics, des politiques sociales, de la culture et du patrimoine. 7. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE à l’aile parlementaire du Parti Québécois de rendre conditionnelle au respect de la liste des réserves du Québec la ratification par le Québec de l’AECG. • RELATIONS QUÉBEC–AMÉRIQUE CONSIDÉRANT qu’il est essentiel d’approfondir les liens de solidarité entre le mouvement indépendantiste québécois et les autres nations du monde; CONSIDÉRANT que le continent américain est de première importance dans les relations internationales du Québec; CONSIDÉRANT que le Québec aura besoin du plus grand nombre d’appuis possible pendant et après un référendum en faveur de l’indépendance du Québec; 8 8. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE au conseil exécutif national du Parti Québécois de créer un comité ayant pour mandat de développer une stratégie d’action afin de renforcer les liens avec les principaux partis politiques américains, principalement le Parti démocrate, tant dans les États de la Nouvelle-Angleterre et de New York qu’à l’échelle nationale. 9. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE au conseil exécutif national du Parti Québécois de créer un comité ayant pour mandat de développer une stratégie d’action afin de renforcer les liens avec certains partis politiques latino-américains. • RÉFÉRENDUMS SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE CONSIDÉRANT que l’organisation de différents référendums sur la scène internationale sera une occasion d’apprentissage incontournable pour les Québécois; CONSIDÉRANT que le Parti Québécois doit continuellement former ses militantes et ses militants; 10. LE CONSEIL NATIONAL RECOMMANDE au conseil exécutif national du Parti Québécois d’ouvrir les discussions avec les principaux partis souverainistes sur la scène internationale, notamment en Catalogne, en vue d’établir une mission d’étude et d’observation du Parti Québécois lors d’éventuels référendums. 9