FICHE PROJET « ATELIERS CUISINE »
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FICHE PROJET « ATELIERS CUISINE »
FICHE PROJET « ATELIERS CUISINE » Mise en place d’ateliers cuisine de sensibilisation sur la nutrition pour femmes enceintes en situation de précarité Présentation du Réseau périnatal Le Réseau périnatal est une association Loi 1901, créée en 2007, regroupant des professionnels de santé impliqués en périnatalité. L’objet du Réseau est d’améliorer la prise en charge globale des soins périnatals sur l’ensemble du territoire Parisien et les communes limitrophes telle que Clichy la Garenne, Pantin, Saint-Ouen, Le Pré-Saint-Gervais et Bagnolet dans un souci de cohérence et de sécurité. Tout en visant l’amélioration de la qualité des soins périnatals, le RSPP cherche également à développer le réseau ville-hôpital. Service rendu aux professionnels : o Formations destinées aux professionnels du champ sanitaire ou social impliqués en périnatalité o Référentiels et procédures d’organisations o Élaborations d’outils de communication ville-hôpital : Fiches de liaisons Dossier médical partagé papier et informatique N° d’appel pour avis spécialisé Annuaire des professionnels du réseau Site internet o Actions d’évaluation des Pratiques Professionnelles Revue de mortalité morbidité inter établissement et ville-hôpital Action d’évaluation des Pratiques Professionnelles destinées aux échographistes sur la qualité des échographies du 1er trimestre 1 Services rendus aux usagers : o Améliorer l’accès aux soins des femmes enceintes en situation de précarité Soutien dans la recherche d’un lieu d’accouchement Information sur le suivi obstétrical Favoriser l’accès aux soins de ville o Optimiser la prise en charge en favorisant le lien entre médecine de ville- PMIhôpital Acteurs impliqués : Maternités publiques et privées, Centres de santé, CAMSP, Service de PMI, Professionnels de santé libéraux (généralistes, gynécologues obstétricaux, sages femmes, radiologues, échographistes, kinésithérapeutes, infirmières, psychologues, pédiatres, pédopsychiatres, psychiatres…), CMP, Associations communautaires et/ou d’alphabétisation (partenaires pour des actions de promotion de la santé), assistantes sociales et services sociaux… Impact sur le fonctionnement de l’hôpital : o Diminution du délai d’accès au premier rendez-vous hospitalier lors de l’inscription en maternité : prise en charge plus précoce des grossesses à haut risque par l’hôpital o Décloisonnement ville/hôpital ; décloisonnement entre les différentes institutions et entre services hospitaliers Zone d’intervention du RSPP : o Arrondissements de Paris : 2ème, 3ème, 4ème, 8ème, 9ème, 10ème, 11ème, 12ème, 13ème, 17ème, 18ème, 19ème, 20ème, o Communes du sud 93 : Saint-Ouen, Pantin, Le Pré-Saint Gervais, Bagnolet. Pour en savoir plus vous pouvez visitez le site www. rppn.fr 2 LE PROJET Contexte Les professionnels de santé constatent un besoin d’information des femmes enceintes sur l’alimentation pendant la grossesse. L’accès à une information diététique pendant la grossesse est très limité sur le territoire du réseau. En effet les diététiciennes hospitalières, peu nombreuses ont du cibler leur actions sur les femmes enceintes présentant une pathologie : essentiellement un diabète gestationnel (entretien individuel) et celles présentant un surpoids (atelier de groupe/ 1 séance par femme) quant aux professionnels libéraux leur accès est limité du fait du non remboursement des séances réalisées auprès de diététiciennes libérales ou de dépassement d’honoraires pratiqués fréquemment par les médecins nutritionnistes. - Le réseau a effectué un état des lieux sur l’accès à des conseils diététiques dans les 5 maternités du réseau en décembre 2011 qui montre un accès restreint aux conseils diététiques, tant individuels que collectifs. - Ainsi 3 établissements sur 5 proposent des entretiens individuels mais uniquement réservé aux femmes souffrant d’un diabète gestationnel - 2 établissements sur 5 proposent des ateliers collectifs mais ciblant les femmes en surpoids - Aucun établissement ne propose d’atelier d’information collective sur la nutrition pendant la grossesse ouvert à toutes les femmes enceintes De nombreuses études montrent que l’alimentation de la femme pendant sa grossesse peut influer sur la santé de son enfant et favoriser ou prévenir certaines complications ou pathologies obstétricales : Précaution alimentaire permettant de prévenir une séroconversion / toxoplasmose Prévention du diabète gestationnel et de ses complication chez l’enfant (macrosomie 3 fœtale associée à des complications obstétricale=plexus brachial, malformation cardiaque directement associée au diabète, risque d’obésité à l’âge adulte) Prévention du syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) Prévention de la listériose pouvant entrainer un risque de fausses couches, d’accouchement prématuré ou de Mort Fœtale In Utero Même nécessité durant la période postnatale (allaitement). Une sensibilisation sur la nutrition après l’accouchement permet d’agir sur la santé de l’enfant et de la mère (prévention de l’obésité). De plus, la grossesse et le postpartum sont des périodes où les femmes sont plus réceptives à des messages de prévention. Par ailleurs plusieurs professionnels exerçant dans des centres sociaux, nous ont fait part d’un besoin important de promouvoir auprès des jeunes mères fréquentant leur institution, des conseils diététiques sur l’alimentation du jeune enfant (0-3 ans). Même constat, fait par les professionnels de maternité du réseau. En lien avec les différents partenaires –maternités, centres sociaux, ateliers Santé Ville-, le Réseau propose donc depuis juin 2012 trois types d’ateliers d’éducation à la santé: le premier porte sur l’alimentation durant la grossesse, le second sur l’alimentation après l’accouchement, et le dernier sur l’alimentation du jeune enfant de 0 à 3 ans. Ce projet s’inscrit directement dans le cadre du Programme National Nutrition Santé 2011-2015. Mais aussi dans le cadre régional de l’IDF puisque la santé périnatale et la nutrition sont des axes prioritaires d’intervention en IDF. Depuis 2013, le Réseau reçoit un financement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans le cadre des fonds PPS (Prévention et promotion de la santé), afin de poursuivre l’action. L’ARS a souhaité pour 2015 une plus grande visibilité des publics en situation de précarité. En effet, l’expérience montre que les femmes en situation de précarité sont très peu représentées lors de ces réunions d’information sur « l’alimentation grossesse » (mis en place par le Réseau dans les maternités). On ne peut pour autant en déduire qu’elles ne se sentent pas concernées par les enjeux d’une bonne alimentation durant la grossesse. On peut néanmoins imaginer que la quantité et la qualité des apports nutritionnels ne 4 représentent pas une priorité pour des femmes enceintes qui rencontrent déjà des difficultés à se nourrir quotidiennement. Nous avons donc recherché des explications dans les études existantes : D’après l’enquête ENFAMS réalisée en 2013 par l’Observatoire du Samu social, 21,8% des personnes vivant à l’hôtel déclarent ne pas pouvoir y cuisiner. L’insécurité alimentaire a été mesurée chez plus de 8 familles sur 10. Et l’anémie touche deux tiers des mères et un enfant sur 3. Par ailleurs, nous avons trouvé quelques données chiffrées concernant la santé maternelle et infantile à Paris, issues du rapport « Santé des mères et des enfants de Paris » (« Etat des lieux pour la mise en place d'un Schéma directeur départemental de la Protection Maternelle et Infantile ») de l’ORS IdF (2010), étayant notre propos : 15% de la population parisienne est de nationalité étrangère. Le taux de mortalité périnatale parisien (13,6‰) est l’un des plus élevé d’Ile-deFrance (dont le taux moyen est de 12,8‰). Une surmortalité maternelle chez les femmes de nationalité étrangère : Les femmes de nationalité étrangère représentent 38% des décès en Ile-de-France et 9% dans les autres régions. En Ile-de-France, les taux de mortalité maternelle des femmes originaires d’Afrique subsaharienne (28,9 pour 100 000 naissances vivantes), d’Asie et d’Amérique (23 pour 100 000 naissances vivantes) sont plus élevés que celui des femmes de nationalité française (10,2 pour 100 000 naissances vivantes). Un peu plus d’un Parisien sur dix vit dans un foyer allocataire à bas revenu. 174 286 Parisiens bénéficient de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) en 2008, soit 7,9% de la population parisienne totale. Près d’un bénéficiaire sur trois de l’Aide médicale état (AME) réside à Paris. 3,3% des femmes enceintes parisiennes venant s’inscrire dans les maternités de l’APHP n’ont pas de couverture sociale. Près de 5% des femmes enceintes parisiennes consultent pour la première fois audelà du premier trimestre de grossesse. On constate une disparité entre le nord 5 et le sud de Paris (8.7 % des femmes consultent pour la 1ère fois au-delà du 1er trimestre dans le 18ème arrondissement contre moins de 2% dans les 1er, 6ème, 7ème et 8ème arrondissement). Par ailleurs, on remarque un suivi plus tardif de la part des femmes peu diplômées (ainsi, plus d’une femme sur dix de niveau d’étude primaire a débuté son suivi de grossesse au-delà du premier trimestre, contre seulement 2,0% des femmes de niveau d’étude supérieur) Un accès à la préparation à la naissance très inégalement répartie : avec des proportions de femmes primipares bénéficiant d’une préparation à l’accouchement particulièrement faibles dans les trois arrondissements périphériques du nord-est (seulement 51,3% dans le 18ème arrondissement contre plus de 70% dans le sud-ouest parisien) Les femmes qui sollicitent tardivement une inscription en maternité ont une moins bonne couverture sociale Les femmes ayant moins de trois échographies sont plus nombreuses dans le nordest de Paris : 5,1% dans le 18ème arrondissement, 4,9% dans le 19ème, 3,4% dans le 20ème et 3,2% dans le 10ème. Dans l’ensemble des autres arrondissements parisiens, les pourcentages observés sont inférieurs à 3%. Selon les données des CS8 en 2008, 3.4% des parisiennes présentes un diabète gestationnel Les différentes recherches et analyses démontrent qu’il existe un lien étroit entre les conditions de vie, l’insécurité alimentaire, et la dépression, les risques de complications pendant la grossesse, l’obésité, et les troubles du comportement chez l’enfant. Véritable enjeu de santé publique, il semble évident qu’une femme enceinte prise en charge par le Samu Social et devant faire face à des parcours d’hébergement chaotiques, n’ayant ni le lieu ni le matériel pour cuisiner, va perdre peu à peu goût à cuisiner, à se nourrir correctement. L’alimentation des mères pendant la grossesse est donc un enjeu important pour éviter certaines complications et peut aussi influencer la santé de leurs enfants. Il semble donc 6 important d’informer les femmes enceintes sur la nutrition pendant la grossesse afin de favoriser une bonne hygiène alimentaire, en les aidant à identifier les aliments ou comportements à risque favorisant ainsi la prévention de certaines infections ou pathologies, prise de poids excessives… Objectifs de l’action Objectifs de santé : - Renforcer et favoriser l’adoption des comportements alimentaires favorables à la santé de la femme enceinte, et de son futur bébé, en transmettant des conseils à visée nutritionnelle, donnés par des professionnels de la nutrition materno-fœtales. - Diffusion de messages de prévention sur la grossesse (vitamines et oligo-éléments, alcool, allergies) Objectifs spécifiques : - Recréer du lien social autour de la confection et du partage d’un repas. - Adapter les informations au profil des participantes. - Transmettre des techniques de préparation culinaire adaptées aux moyens dont disposent ces femmes (moyens financiers, moyens matériels) Objectifs opérationnels : - Favoriser l’identification des associations et acteurs locaux par les participantes, afin d’inscrire les femmes dans un parcours d’insertion sociale et médicale. - Création et formalisation de conventions de partenariats déjà engagés par le RSPP. - Encourager le travail de réseau ville-hôpital pour une action de proximité. - Identifier des personnes relais de l’information dans les structures partenaires Public cible - Femmes enceintes en situation de précarité - 8 participantes par atelier 7 Lieu de réalisation : Dans un premier temps, les ateliers se dérouleront dans les locaux de la FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), située au 58 rue des Amandiers dans le 20ème arrondissement de Paris. Avec un peu de recul, nous étudierons la possibilité de mettre en place ces ateliers dans d’autres associations afin de favoriser le partenariat et d’étendre notre action à d’autres secteurs parisiens. Moyens humains : Les ateliers sont organisés par le Réseau (sage femme coordinatrice et chargée de mission) et ses membres : diététicien-ne-s, sages femmes et puéricultrices. Les femmes enceintes seront orientées par les assistantes sociales de maternités, ou les professionnels de PMI après évaluation. La centralisation des inscriptions se fera directement par le RSPP par téléphone. Les ateliers d’une durée de 2h30 seront animés par un binôme diététicienne/sage femme ou puéricultrice, membres du groupe de travail nutrition ayant participé à l’élaboration du projet. Une enquête de satisfaction sera ensuite effectuée par le Réseau afin d’évaluer ces ateliers et les réorienter si besoin. Moyens matériels : Les locaux de la FASTI sont équipés en matériel de cuisine. Le RSPP apportera à chaque atelier les ingrédients nécessaires à la confection du repas. Moyens financiers : 50€ nécessaires pour l’achat des ingrédients 100€ pour chacun des deux professionnels du binôme par atelier 8 Supports de communication Aucune contribution financière n’est demandée. Supports : Les supports de communication prévus sont : - une fiche projet détaillée et une brochure explicative distribuées aux différents partenaires du projet. - Une note d’information sur le site internet du Réseau, et via la newsletter du Réseau envoyée à tous les partenaires 2 fois par mois. - Une affiche communiquant l’existence de ces ateliers cuisine, à distribuer aux partenaires : assistantes sociales des maternités, aux professionnels de santé libéraux et hospitaliers, en PMI, aux associations et centres sociaux. Nombre d’interventions envisagées : 7 ateliers sont prévus en 2015, à hauteur d’un par mois. Suivi du projet Un groupe de travail constitué des professionnels membres du réseau se réunissent régulièrement au RSPP afin de travailler à la mise en place des ateliers. Une réunion aura lieu entre chaque atelier afin de permettre un retour et un réajustement en tenant compte des observations. De plus, une enquête de satisfaction et d’évaluation, sous forme de questionnaire, rédigée en équipe en fonction d’indicateurs et d’outils d’évaluation sera réalisée auprès des femmes participantes afin de redéfinir les objectifs de cet atelier. 9 Méthode d’évaluation et outils : L’évaluation de l’action est à la fois quantitative et qualitative, elle reposera sur : Une évaluation de la satisfaction des participantes à l’aide d’un questionnaire de satisfaction déjà testé en 2012 Une étude qualitative permettant à la fois d’évaluer : Le profil des femmes participant à l’atelier L’impact de l’intervention sur les habitudes alimentaires des femmes enceintes Si le format des ateliers est adapté à cette population CALENDRIER PREVISIONNEL 1er atelier : vendredi 27 mars 2015 matin 2ème atelier : Vendredi 24 avril 2015 matin 3ème atelier : vendredi 29 mai 2015 matin 4ème atelier : vendredi 26 juin 2015 matin Si vous êtes intéressés par ce projet, n’hésitez pas nous en faire part par mail ou à nous contacter au 01 48 01 90 28. Nous pourrons nous rencontrer afin d’en discuter plus longuement. Contact : 10 Coordonnées Réseau de Santé Périnatal Parisien Chargée de mission Prévention Nutrition (RSPP) Melle Wafaa Benddif 3-5 rue de Metz 75010 Paris [email protected] 01 48 01 90 28 01 48 01 03 10 Sage-femme coordinatrice du RSPP Sage-femme coordinatrice adjointe RSPP (Nord) (Est) Mme Nathalie Baunot Mme Françoise Dumez 01 48 01 90 26 11