Aguirre, la colère de Dieu

Transcription

Aguirre, la colère de Dieu
Werner Herzog (1942-….)
Filmographie sélective
-
Signes de vie, 1968
Les Nains aussi ont commencé petits, 1970
Le Pays du silence et de l’obscurité, 1971
Fata Morgana, 1971
Aguirre, la colère de Dieu, 1972
L’Enigme de Kaspar Hauser, 1974
La Ballade de Bruno, 1976
Cœur de verre, 1976
Voyzeck, 1979
Nosferatu fantôme de la nuit, 1979
Fitzcarraldo, 1982
Gasherbrum, la montagne lumineuse, 1985
Cobra verde, 1987
Echo d’un sombre empire, 1990
Cerro torre, le cri de la roche, 1991
Ennemis intimes, 1998
-
Wheel of time, 2003
The White diamond, 2004
The Wild blue Yonder, 2005
Grizzly man, 2005
Rescue dawn, 2006
Rencontres au bout du monde, 2007
Dans l’œil d’un tueur, 2009
-
La Grotte des rêves perdus, 2010
Bad Lieutenant : Escale à la NouvelleOrléans, 2009
Happy People : a year in the taiga, 2010
On Death row, 2011
Into the Abyss, 2011
Les Ascensions de Werner Herzog, 2014
Queen of the desert, 2015
Salt and fire, 2016
***
L’homme retrouve sa nature à Cin’Eiffel
pour 2 rendez-vous encore :
- La Femme des sables de Hiroshi Teshigahara
le jeudi 15 octobre à 19h30
en présence de Frédéric Berland, philosophe
-
Léviathan de Andreï Zviaguintsev,
le jeudi 5 novembre à 19h30
***
Faites votre cinéma à La Médiathèque !
http://cineiffelblog.wordpress.com
Jeudi 1er octobre 2015
Médiathèque Gustave-Eiffel
L’homme et sa nature
-
Aguirre,
la colère de Dieu
de Werner Herzog
-
En présence de
Guillaume Tonning
Docteur en philosophie, professeur en classes préparatoires aux grandes écoles,
Guillaume Tonning est spécialiste de Platon et de Nietzsche (thèse sur le
courage). Il est par ailleurs directeur de collections aux éditions Ellipses.
Faites votre cinéma à La Médiathèque !
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Aguirre, la colère de Dieu
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la
recherche de l'Eldorado. Mais l'équipée s'enlise dans les marais. Une plus petite
expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de
son second, Lope de Aguirre, qui devra reconnaître l'aval du fleuve sur des
radeaux. Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, manœuvre habilement pour
proposer à ses compagnons un nouveau chef, le falot Fernando de Guzman,
promu solennellement "empereur du Pérou et de l'Eldorado"...
Fiche artistique et technique
Aguirre, la colère de Dieu, 1972, All., 1h31 ; Réalisateur : Werner Herzog ;
Scénariste : Werner Herzog ; Compositeur : Popol Vuh ; Directeur de la
photographie : Thomas Mauch ; Monteuse : Beate Mainka-Jellinghaus ;
Ingénieur du son : Herbert Prasch ; Effets spéciaux : Juvenal Herrera, Miguel
Vazquez ; Producteurs : Werner Herzog, Hans Prescher, Daniel Camino ; Société
de production : Werner Herzog Filmproduktion ; Avec : Klaus Kinski, Ruy
Guerra, Helena Rojo, Alejandro Repulles, Cecilia Rivera, Edward Roland, Del
Negro, Peter Berling, Daniel Ades, Alejandro Chavez, Armando Polanah, Daniel
Farfan, Julio E. Martinez, Justo Gonzales…
Sur Aguirre, la colère de Dieu
DvdClassik : « Chez Werner Herzog, la nature est féroce, dangereuse, c’est
un territoire de prédation et de mort. On se confronte toujours à elle, il n’y a
pas d’osmose possible. Le territoire de l’homme et le territoire de la nature
sont incompatibles, il y a forcément confrontation. Lorsque la nature passe du
côté des hommes, elle est forcément pervertie : des animaux domestiqués
n’ont plus aucun lien avec leur nature propre (comme les animaux de foire
ridiculisés à la fin de La Ballade de Bruno), d'autres sont brutalisés et maltraités
(Les Nains aussi ont commencé petits). Lorsque c’est l’homme qui traverse la
frontière, c’est la maladie, la mort et la folie qui le guettent (…).
Il faut appréhender la nature pour ce qu’elle est, un espace dangereux,
inamical, il ne faut pas en avoir une vision idyllique. Herzog se moque ainsi de
Kinski qui, durant le tournage d'Aguirre, se pavane dans la nature devant les
photographes, déclarant qu'il se sent en communion avec elle, qu'il a le
sentiment d'appartenir à un grand tout. Kinski qui en réalité ne supporte pas
les conditions de tournage et ne cesse de pester et de s’emporter. Herzog, lui,
ne voit que le chaos, la mort, la prédation et c’est justement ce qui l’intéresse
dans le fait de tourner au cœur de la jungle : cette vision de la nature rejoint
cette idée que l’homme est prisonnier d’un monde inhospitalier, condamné à
errer dans une prison à l’échelle d’une planète. Dans Aguirre, Herzog nous fait
sentir le poids de la jungle, son omniprésence, son danger. Elle digère les
hommes, se nourrit de leur vitalité, étouffe leurs corps et leurs âmes. La
fatigue physique des acteurs fait partie de ce travail de restitution d'une vérité
profonde de la jungle qui s'incarne à l'écran dans ce film fiévreux. » (Olivier
Bitoun)
Télérama : « Dès la scène d'ouverture — la procession des conquérants,
minuscules silhouettes sur les flancs d'une montagne gigantesque surgissant
des brumes —, Herzog donne aux paysages une place écrasante. Dans ce
décor grandiose, il arbitre non sans cruauté le combat inégal entre les hommes
et la nature. De naufrages en attaques d'Indiens, ce chef-d’œuvre au lyrisme
cru a toutes les apparences d'un film d'aventures. Il est bien plus que cela : une
charge inspirée contre la furie d'un monde gangrené par la volonté de
puissance et le rêve de pureté qui en découle. » (Mathilde Blottière)

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WEB - Page par page

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