Téléinformatique
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Téléinformatique Antoine Gallais, Maître de Conférences Université Louis Pasteur, Département Informatique Equipe Réseaux et Protocoles du LSIIT [email protected] http://clarinet.u-strasbg.fr/~gallais Ce cours est construit sur la base de plusieurs supports pédagogiques parmi lesquels les cours de Jean-Jacques Pansiot, Gilles Grimaud, Nathalie Mitton, Nadia Bel Hadj Aissa. L’usage de ce support ne peut être qu’académique. Rappels sur l’organisation (1) http://clarinet.u-strasbg.fr/~montavont/web/ens/index.php?n=Main.LPARS Pour l’instant: 39 heures ⇒ Une heure sera récupérée … Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Rappels sur l’organisation (2) Contacts, forums etc. Y aller… Répondre aux mails… Pas de stage pas de licence Feuilles d’émargement http://clarinet.u-strasbg.fr/~montavont/web/ens/index.php?n=Main.LPARS 1 par jour Collecte hebdomadaire à remettre au secrétariat Si oubli alors suppression de la subvention de la région à l’entreprise partenaire… Si signature manquante alors que présent, dommage… Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 1 Rappel: Transmettre les données En parallèle ou en série En parallèle Envois simultanés sur des supports distincts Utilisé sur de courtes distances Problèmes de synchronisation En série Envois successifs sur un même support 2 façons d’émettre en série Synchrone ou asynchrone Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Rappel: Transmission en série De façon synchrone Synchronisation Chaque temps Emetteur/récepteur 1er bit est envoyé au début d’un intervalle de Temps De façon asynchrone Aucune relation émetteur/récepteur pré-établie encadré par bits Start/Stop Caractère Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 La synchronisation bit Sérialiser l’information à l’émission La désérialiser à la réception Echantillonner le signal reçu : à la bonne fréquence (1/∆) à la bonne phase (ex : au milieu de ∆) Maintenir la synchronisation bit Soit en permanence : transmission synchrone Soit rétablie pour chaque caractère : transmission asynchrone Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 2 Transmissions sur un réseau Ensemble de points reliés par des lignes de communication Liaisons point à point Bande de base ou large bande Synchronisation … En réalité Le cœur du réseau partage? Quel Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Multiplexage Multiplexeur Equipement permettant d’utiliser une Voie Haute Vitesse (VHV) pour écouler le trafic en provenance de plusieurs Voies Basse Vitesse (VBV) Efficacité d’un multiplexeur e = Σ di / D di : débit utile de la ième voie basse vitesse D : débit maximum sur la voie haute vitesse e < 1 : cas du multiplexage statique e ≥ 1 : cas du multiplexage statistique Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Multiplexage Partage des medias de communication Multiplexage fréquentiel Chaque utilisateur « possède » une partie de la bande passante MRF ou FDM Multiplexage temporel Pendant un laps de temps fixe, chaque utilisateur possède la totalité de la bande passante MRT ou TDM Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 3 Exemples de multiplexage Multiplexage par répartition de fréquences Radiodiffusion Bande passante de 87 MHz à 108 MHz Une sous-plage de fréquences pour station de radio Multiplexage à répartition dans le temps 2 sous-canaux logiques pour une seule station de radio cyclique entre canaux dédiés à la musique/pub Alternance 2008/2009 Téléinformatique – LP SIL/ARS Multiplexage fréquentiel (1) Principe: bande passante divisée en sous-bandes (canaux) Signaux de chaque VBV -> signaux sinusoïdaux Aussi appelé multiplexage spatial Transmission sur la VHV transposition de fréquence : une porteuse fi pour chaque voie basse vitesse i ex: en modulation de fréquence : 0, 1 codés par fi + ∆ f, fi - ∆ f Exemple du réseau téléphonique analogique : bande passante des VBV : la bande passante de la VHV est découpée en canaux de 4000Hz 4000 Hz = 3100 Hz + 2* 450 Hz (espaces inter-bande) groupe primaire = 12 canaux entre 60 kHz et 108 kHz groupe secondaire = 5 groupes primaires 312-552 kHz 60 voies groupe tertiaire = 5 groupes secondaires, 300 voies groupe quaternaire = 3 gr. Tertiaires, 900 voies Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Multiplexage fréquentiel (2) ADSL Téléphonie analogique + canaux numériques GSM Plusieurs canaux (ou fréquences) par cellule Fréquences différentes cellules adjacentes BP d’un canal ~200 kHz 124 canaux montants entre 890 - 915 MHz (idem descendant) Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 4 Multiplexage fréquentiel (3) Arrivée de la fibre optique Multiplexage fréquentiel avec de très hautes fréquences: WDM … Mais toujours quelques éléments de cuivre dans le système ⇒ Multiplexage fréquentiel sur supports de cuivre ou sur micro-ondes Emploi de circuits analogiques ⇒ Opérations difficiles à confier à un ordinateur TDM : Utilisation de signaux numériques ⇒ Problème : Boucles locales produisent signaux analogiques Transformation de signaux analogiques en signaux numériques 2008/2009 Téléinformatique – LP SIL/ARS Retour sur la numérisation Numériser des signaux analogiques Échantillonner le signal Prendre des « morceaux » représentatifs Quantifier Attribuer à chaque morceau une valeur proportionnelle à l’amplitude du signal correspondant Coder Représenter l’échantillon sous forme d’une suite binaire Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Echantillonnage Observation régulière du signal Comment définir la fréquence d’observation? Dépend de la fréquence Ex: fréquence élevée => observation intensive fréquence basse => périodes d’observation plus espacées Rappel: Nyquist et Shannon Si fréquence d’échantillonnage trop faible alors perte d’informations Si fréquence d’échantillonnage trop élevée alors aucun gain Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 5 Exemple d’échantillonnage Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Quantification Convertisseur Analogique-Numérique (CAN) Approximation d’un signal continu Adaptation de l’échelle de quantification à la dynamique du signal. Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Multiplexage temporel TDM applicable pour des infos numériques Numérisation des signaux produits par les boucles locales Signaux combinés en sortie sur une seule artère numérique réalisée au centre de rattachement local Codec ⇒ ⇒ ⇒ En sortie: une succession de blocs de 8 bits Pour chaque signal entrant, 8000 échantillons / seconde (cf. Nyquist: OK pour BP de 4 kHz) 125 µs / échantillon Modulation par Impulsion et Codage (MIC) ou Pulse Code Modulation (PCM) Au cœur des réseaux téléphoniques Aucun consensus trouvé à l’UIT (Union internationale des télécommunications) Différents types de multiplexage temporel: ⇒ Utilisation de différentes techniques incompatibles (cf. normes G.733 et G.732) Multiplexage temporel statique Multiplexage temporel statistique Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 6 Multiplexage temporel statique (1) Temps découpé en tranches fixes (IT) Allouées cycliquement à chaque voie basse Multiplexage temporel par caractère ou par bit Multiplexage temporel par caractère Envois réguliers de trames de longueur L sur la Voie Haute Vitesse (VHV) Soit D le débit, alors envoi de D/L trames par seconde Chaque trame est composée d’IT de λi bits, avec Σ λi = L Succession des IT de n°i des différentes trames circuit de données (ou canal n°i) associé à la voie i, de débit binaire λi * D/L b/s (nombre de bits * débit) ex : si D = 4800 b/s et di = 80 b/s alors λi * D / L ≥ 80 ssi λi / L ≥80 / 4800 (= 1 / 60) si nombre de voies basse vitesse n = 60 => e = 1 en supposant λi = 1 quelque soit i Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Multiplexage temporel statique (2) Partie de la bande passante réservée à la signalisation Signalisation hors bande : un ou plusieurs IT sont réservés à la signalisation Signalisation dans la bande : Allocation des IT, synchronisation , … un ou plusieurs bits de signalisation sont ajoutés aux IT ex : λi = 8 + 1 ce bit peut être un flag indiquant s’il s ’agit d’un caractère de donnée ou de signalisation Verrouillage de la trame : permet de délimiter le début de la trame (caractère de synchronisation) le multiplexeur récepteur vérifie qu’entre deux caractères de verrouillage il y a une trame de longueur L prise de synchronisation entre les multiplexeurs Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Multiplexage temporel statistique (1) Multiplexage temporel par bit IT = 1 bit ex : une trame de longueur 16 bits transmet 16 IT ITs alloués dynamiquement aux voies qui en ont besoin ☺ ⇒ 1 IT de verrouillage 14 IT de données (14 VBV) 1 IT de signalisation (hors bande) Si di = 1200 b/s alors D = 16 * 1200 = 19 200 b/s gain d’efficacité un codage particulier doit permettre d’identifier les voies 2 méthodes pour l’allocation dynamique d’IT Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 7 Multiplexage temporel statistique (2) Méthode 1 le contenu de chaque voie active est précédé d’un entête aucune place n’est allouée aux voies inactives codage des données transparent Méthode 2 : une place est attribuée à toutes les voies basse vitesse, actives ou non un mot très court sépare les emplacements de deux voies successives si une voie n°i est inactive, on n’intercale que le séparateur L’ensemble des caractères de données et de signalisation et le séparateur sont précodés dans un alphabet de longueur variable (code de Huffman) n°de la voie concernée nombre de caractères transférés pour cette voie Symboles + fréquents ont les codes + courts Efficacité > 1 : Σ di moyen < DHV < Σ di max Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Multiplexage temporel statistique (3) Si tous les canaux entrants deviennent actifs simultanément Débit global impossible à écouler Le multiplexeur doit : ⇒ ⇒ stocker une partie de l’information pour la retransmettre plus tard mémoire tampon bloquer le trafic sur une ou plusieurs voies entrantes contrôle de flux (ex : protocole XON / XOFF) Risque de perte si débordement mémoire tampon Conclusion : ☺ le MT statistique offre de meilleures performances Il introduit un retard de transmission plus important et variable et des risques de pertes Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Bilan sur le multiplexage Multiplexage fréquentiel ⇒ Aucun retard de transmission Transparent aux codes Permet le transport de flux hétérogènes Vidéo analogique, données Multiplexage temporel Retard systématique de la transmission Statique Statistique Par bit: retard très faible Par caractère: transmission plus rapide des infos de signalisation (dans la bande) Bonne efficacité: autour de 90% Retard variable, pertes éventuelles en cas de débordement de mémoire Très bonne efficacité Multiplexage mixte Employé dans l’infrastructure GSM, câble… 1er niveau fréquentiel et 2ème niveau temporel Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 8 La norme G.733 ou technique T1 Etats-Unis et Japon: 24 voies téléphoniques multiplexées Pour chaque voie, un échantillon toutes les 125 µs: ⇒ 7 bits pour les informations vocales et 1 bit dit de « contrôle de voie » 7 x 8000 = 56000 bits/s pour les données, et 8000 bits/s pour la signalisation Toutes les 125 µs: une trame de 24x8=192 bits de données ⇒ +1 bit de délimitation (bit de verrouillage de trame): 193 bits Débit = 1,544 Mbit/s (signalisation incluse) 2008/2009 Téléinformatique – LP SIL/ARS La norme G.732 ou technique T2 Europe et pays autres que Amérique du nord et Japon 32 échantillons de 8 bits (soit 256 bits) 30 voies téléphoniques 2 pour la signalisation IT 1 à 15 et 17 à 31 IT 0 et IT 16 pour la signalisation Synchronisation ou vérrouillage de trame: IT 0 des trames impaires Trames paires: IT 0 utilisé pour alarmes Téléinformatique – LP SIL/ARS 2008/2009 Téléinformatique Antoine Gallais, Maître de Conférences Université Louis Pasteur, Département Informatique Equipe Réseaux et Protocoles du LSIIT [email protected] http://clarinet.u-strasbg.fr/~gallais Ce cours est construit sur la base de plusieurs supports pédagogiques parmi lesquels les cours de Jean-Jacques Pansiot, Gilles Grimaud, Nathalie Mitton, Nadia Bel Hadj Aissa. L’usage de ce support ne peut être qu’académique. 9