IV. La mémoire

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IV. La mémoire

IV. La mémoire
1
La mémoire

Les systèmes de mémoire
Multiplicité
Mémoire
déclarative et mémoire procédurale
/ long-terme
Court-terme
2
I. Les systèmes de mémoire

Distinction entre mémoire à court terme et
mémoire à long terme
Le
modèle de mémoire modale, (Atkinson &
Shiffrin, 1971)
3
1
Le modèle de mémoire modale,
(Atkinson & Shiffrin, 1971)
Registres
sensoriels
Mémoire à court-terme
(MCT)
Temporaire
Permanente
Iconique
Stimulations
environnementales
Mémoire à
long-terme
(MLT)
échoïque
haptique
Processus de contrôle
Répétitions
Encodage
Décisions
Stratégies de rappel
Réponse
4
II. La mémoire sensorielle (MS)
Registres
sensoriels
(MCT)
Temporaire
Permanente
Iconique
Stimulations
Environnementales
Mémoire à
long-terme
(MLT)
échoïque
haptique
Répétitions
Encodage
Décisions
Réponse
5

Sperling (1960) :
x
AFSJ
ELBX
ZTKO
♪
Écran blanc
Stimulus
Écran blanc
500 ms
50 ms
0 à 5 sec
?
signal de
rappel
Tâche de rappel complet : 4 à 5 lettres rappelées sur
l'ensemble de la grille (40 %)
⇒MS visuelle : mémoire iconique
Temps
6
2

Sperling (1960) :
♪
♪
♪
AFSJ
ELBX
ZTKO
Écran blanc
Stimulus
Écran blanc
500 ms
50 ms
< 250 ms
?
signal de
rappel+indice
Temps
Tâche de rappel partiel (1 seule ligne) : 3 lettres rappelées
sur 4 (75 %)
7

Précède la MCT
Trace mnésique très courte (300 – 500 ms)
Information automatiquement stockée lors de la
perception
Correspond à la modalité sensorielle d'entrée (qui reçoit
la stimulation) :

vision : iconique
audition : échoïque
Extrait les caractéristiques du stimulus sensoriel
(encodage du stimulus « tel quel », sans modification)
Traitement inconscient et non verbalisable (on ne peut
évoquer que les informations qui sont passées en MCT)
8
III. La mémoire à court-terme
(MCT)
Registres
sensoriels
(MCT)
Temporaire
Permanente
Iconique
Stimulations
Environnementales
Mémoire à
long-terme
(MLT)
échoïque
haptique
Répétitions
Encodage
Décisions
Réponse
9
3
(MCT)
1.
L’empan mnésique = capacité maximale de stockage
Exercice d'empan : liste de chiffres à restituer dans le même ordre...
75362
931847
2853914
35817249
851946327
⇒
Le nombre magique, 7 items ± 2 (Miller, 1958)
10
(MCT)
SNCF RATP SOS …
1914 1918 1939 1945 …
empan ?
=> Regroupements (chunks)
11
(MCT)
2.
Durée

15 secondes.
Limitations qui contraignent le
fonctionnement de tout le système
cognitif
12
4
(MCT)
Registres
sensoriels
(MCT)
Temporaire
Permanente
Iconique
Stimulations
Environnementales
Mémoire à
long-terme
(MLT)
échoïque
haptique
Répétitions
Encodage
Décisions
Réponse
13
IV. La mémoire de travail (MDT)
Stimulations
Environnementales
Registres
sensoriels
Mémoire de travail
(MDT)
Mémoire à
long-terme
(MLT)
Iconique
Répétitions
Encodage
Décisions
Permanente
échoïque
haptique
Réponse
14
1.
Définition

2.
Dimension active de la mémoire à court
terme
La mémoire de travail est plus qu’une
mémoire à court terme.
Empan de MDT = empan MCT – 1
ex : empan MCT = 7 Ö empan MDT = 6
15
5

Autres exercices de mesure de l'empan MDT :
- listes chiffres / lettres :
3FU4M1Î134FMU

356 – MER Î 3M 5E 6R
- opération mentale :
42692 : premier + dernier, etc...

16
3.
Le rappel en MDT

Les effets de position sérielle : effet de
récence et effet de primauté
Expérience de Rundus :
- liste de 10 mots
- tâche de rappel sériel
17
Î Courbe en U : les premiers et les derniers mots
de la liste sont mieux rappelés que ceux du
milieu
18
6
19
Le modèle de mémoire modale,
(Atkinson & Shiffrin, 1971)
Registres
sensoriels
(MCT)
Temporaire
Permanente
Iconique
Stimulations
environnementales
Mémoire à
long-terme
(MLT)
échoïque
haptique
Répétitions
Encodage
Décisions
Réponse
20
La mémoire à long-terme (MLT)
1.
Définition

Capacités de stockage illimitées en quantité
& durée
Comprend toutes les infos stockées plus
d'une minute
Assure notre sentiment d'identité et de
continuité
21
7

A propos du “long terme” :
Expérience de Bahrik (1975):
Rappel :
15% des noms 3 mois après,
6% des noms 48 ans après,
Reconnaissance :
90% des noms 3 mois après,
90% des photos 35 après !
déclin rapide les 6 premières années, puis grande
stabilité
22
2.
Rôle de la répétition mentale

maintenir l’information en MDT pour
utilisation immédiate
passage de l’information en MLT
23
3.
Effet du niveau d’élaboration du matériel

Profondeur d’encodage

Traitement profond > traitement superficiel
24
8

Expérience de Hyde (1972) :
Tâche : apprentissage incident d'une liste de 24 mots
VI = nature du traitement

traitement superficiel (contient “a” ou “e”)
profond (évaluer le côté agréable du mot)

VD : performance en tâche de rappel (% de mots rappelés)

Résultats :

Traitement superficiel : 39 %
Traitement profond : 68 %

apprentissage intentionnel = 69 %

25
4.
Les associations mentales

Associer deux représentations entre elles lors
de l'encodage (l'élément à mémoriser + une
idée en lien)
26
M. Seron
27
9
Ce rond…
28
5.
L’imagerie mentale

Se créer un image mentale (sous la forme d'une photo ou d'un
dessin) qui représente de manière interactive les éléments à
mémoriser
Exemple : mémoriser une liste de mots associés 2 par 2
pomme – clou
compas – chaussettes
serpent – cartable
pantalon – ciseaux
canon – ananas
escargot – valise
bière – chaussure
29
30
10
31

Efficacité maximale lorsque le sujet trouve
lui même sa propre association + si il
dessine son image
32

Peut servir de support à l'apprentissage
orthographique chez l'enfant
33
11
Î Si l'encodage est accompagné d'un traitement
plus profond de l'information (jugement de
valeur, association, création d'une image
mentale...), les performances sont maximisées
Î Encodage multiple = Appuie la représentation &
donc la trace mnésique, car on multiplie le
nombre d'indices qui seront présents lors du
processus de récupération
34
6.
L’effet de contexte (Smith, 1975)

Tâche : apprentissage d'une liste de 24 mots
VD : performance en tâche de rappel (% de mots rappelés)
VI 1 = contexte d’apprentissage

Sur terre
60m sous l’eau
VI 2 = type de rappel

Même contexte
Contexte différent
Ö Apprentissage / Rappel :
terre / terre
eau / eau
terre / eau
eau / terr
35

Résultats
condition
1 (même contexte) = 59 %
2 (contexte différent) = 46 %
même contexte > contexte différent
condition
36
12
Expérience
Idem
de Eich (1975)
avec fumeurs de tabac vs. marijuana
37
Î Si le contexte est le même au moment de
l'enregistrement et au moment de la restitution
des
données,
les
performances
sont
maximisées
Î Les informations sont encodées avec certains
éléments
contextuels
(physiques,
physiologiques, etc. ...), qui sont ensuite des
indices pour la récupération
38
7.
L'oubli en MLT
“Loi de l'oubli”
réapprentissage”
&
“économie
(Ebbinghaus)
au
100 %
0%
39
13
Î Oublier n'est donc pas vraiment perdre
l'information, mais être incapable de la retrouver
Oubli = sorte de soupape de sécurité
Î
Le souvenir fonctionne comme une
reconstruction, une recréation de l'information,
réinventée chaque fois qu'elle est évoquée
40
8.
Différents types de MLT
MLT
Explicite
(déclarative)
Sémantique
Épisodique
Implicite
(non verbalisable)
Procédurale
Associative
41
A.
Explicite

La mémoire sémantique : « Je sais que… »

connaissance générale / sur un fait ou concept,
sans référence à un contexte temporel ou spatial
particulier

Indices du sémantique : « tous les
samedis », « en général »...
42
14
A.
Explicite

La mémoire épisodique : « Je me souviens
…»
Indices de l'épisodique :
« un jour », «
une fois », « le 25 décembre 2005 »,
«pendant mon séjour à Tunis »...
43

Episodique ou sémantique ?
- la capitale de l'Espagne est Madrid
- On m'a dit hier quelle ville était la capitale de l'Espagne
- Mon institutrice de maternelle s'appelait Mme Lemaire
- Un jour, en maternelle, l'institutrice a glissé et est tombée dans la
classe
- J'ai fait une fois la route entre Paris et Dijon
- Je connais bien la route entre Paris et Dijon, je la fais chaque
semaine
- Cet été, sur l'autoroute entre Paris et Dijon, un camion s'est
renversé juste devant moi
- On a fêté l'anniversaire de ma soeur dans un bar vendredi dernier
- L'anniversaire de ma soeur est le 1er novembre
44

Les témoignages visuels
Effet
de la question inductrice (Loftus & Palmer,
1974)

Les sujets visionnent un fil d’accident de voiture
Ensuite, leur tâche est d’estimer la vitesse des voitures
« A quelle vitesse allaient les voitures lorsqu’elles
se sont écraser l’une contre l’autre
75
sont entrées en collision
60
se sont rentrées dedans
57
50
sont entrées en contact ? »
45
15
B.
Implicite
MLT
Explicite
(déclarative)
Sémantique
Épisodique
Implicite
(non verbalisable)
Procédurale
Associative
46
1.
La mémoire procédurale :

habiletés perceptivo-verbales :
Ex : lecture en miroir
47
1.

habiletés perceptivo-motrices :
Ex : dessin en miroir
48
16
1.

habiletés perceptivo-motrices :
Ex : dessin en miroir
49
2.
La mémoire associative
Î Notion d'amorçage (priming)

Amorçage perceptif (ou amorçage de répétition,
repetition priming) :

Amorce = cible
Facilitation du traitement d'un stimulus lorsque ce stimulus a
fait l'objet d'un traitement perceptif préalable
50

Amorçage perceptif dans le domaine auditif :
Casque
avec brouhaha & mots à un niveau sonore à
peine au dessus du bruit
Mots préalablemant présentés mieux reconnus que
mots nouveaux
51
17

Amorçage conceptuel :
Procédure

idem, sauf que :
Cette fois, l'amorce n'est pas la cible, mais est
reliée à la cible (lien basé sur les propriétés
sémantiques)
(ex pr carotte : image de la carotte)
AMORCE
(reliée)
CIBLE
pain
xxxxx
(non-reliée)
beurre
docteur
52
A vous !
Pomme - ?
Bière - ?
53
54
18
Résumé
Les systèmes de mémoire
Dissociation MDT/MLT
Dissociation Mémoire Explicite/Implicite

55
19