TERMES DE RÉFÉRENCE DU RECRUTEMENT D`UN

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TERMES DE RÉFÉRENCE DU RECRUTEMENT D`UN
TERMES DE RÉFÉRENCE
DU RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT SENIOR CHARGE DE L’ÉTUDE POUR
L’ELABORATION D’UN MODÈLE TYPE DE PARTENARIAT PUBLIC PRIVE POUR
LE TRANSPORT SCOLAIRE ADAPTE AU CONTEXTE MAURITANIEN
1. INTRODUCTION ET JUSTIFICATION
Les indicateurs de scolarisation en Mauritanie tant dans le préscolaire, le fondamental que le
secondaire montrent une évolution positive dans l’accès à ces différents ordres d’enseignement. Des
progrès restent cependant à réaliser notamment par ce que les disparités régionales et de revenus
persistent. Pour ce qui concerne le genre, les disparités se réduisent pour l’accès dans le primaire
mais s’accentue en montant dans les ordres d’enseignement.
Dans le primaire, La rétention, certes en léger progrès, reste insuffisante du fait tant de faiblesses au
niveau de la demande que de l’offre. Si l’accès des filles à l’école ne constitue plus un problème, leur
taux de transition effectif du primaire au secondaire (53,3%, Annuaire statistique scolaire 20112012/DSPC/MEENERS) se révèle toujours nettement inférieur à celui des garçons (60.9%) avec ici
encore des disparités régionales marquées. Malgré de grandes différences entre les régions, 76,1%
des écoles sont toujours incomplètes (i.e.ne proposant pas le cycle entier).
Le MICS 2011 montre en outre que la question des enfants en dehors de l’école reste préoccupante
puisque seuls 61% des enfants d’âge scolaire primaire (6-11 ans) fréquentent l’école et les
différences sont marquées entre zones urbaines (72%) et rurales (55%) et encore plus selon le
niveau d’instruction de la mère. Il y ainsi un écart de 30 points entre ceux ayant une mère ayant
atteint le secondaire et ceux dont la mère n’a aucune instruction, mais aussi de fortes disparités
selon le revenu des parents et selon les régions.
L’offre d’enseignement secondaire a connu un développement important permettant en 2012
(statistiques MEENESRS), un taux d’accroissement de 129% de ses effectifs globaux soit une
progression annuelle moyenne de 10,5% et le Taux brut de scolarisation du premier cycle secondaire
s’établit à 33.3% (contre 28.6% en 2011). Toutefois, le TBS des filles est toujours significativement en
deçà de celui des garçons.
Si le renforcement des capacités des enseignants et l’organisation des cours de soutien ont
contribué sensiblement à l’augmentation des taux de transition et de rétention particulièrement
chez les filles, il ne suffit pas à atteindre les objectifs en la matière. L’étude sur les déterminants de la
sous scolarisation des filles au secondaire1 appuyée par l’UNICEF en 2010 révélait que parmi les 3
facteurs dominants figurent « la distance considérée assez longue entre le domicile et
l’établissement secondaire », de plus, les coûts afférents au transport participent également des
freins à la scolarisation secondaire des filles puisque l’EPCV 2008 indique que « 76,4% des ménages
en zone rurale se situent 60 minutes ou plus du collège le plus proche de leur domicile).
Ainsi, l’amélioration de l’alphabétisation des femmes en général et de la scolarisation des filles dans
le secondaire en particulier passe notamment par une augmentation du taux de transition vers le
secondaire des filles. Par le passé, plusieurs approches ont été utilisées : la sensibilisation auprès des
familles qui si elle reste nécessaire (le mariage est un des principaux facteurs d’abandon scolaire des
filles selon la même étude) ne suffit pas à résoudre la question.
1
Les déterminants de la sous scolarisation des filles au secondaire, Bureau Perfect Consult, Décembre 2010
1
Un projet initial appuyé par l’Unicef, le FNUAP, le PNUD et l’OMS en 2002 visait notamment la mise
en place dans quatre régions de foyers d’accueil des filles encadrés par des mères de leurs villages
d’origine. Il n’a pas abouti en raison des fortes réticences. Finalement, le projet a été transformé en
mise à disposition de bus scolaires dans deux régions aux coopératives locales pour le transport des
enfants. Le succès en termes de fréquentation est avéré comme le montre le rapport d’évaluation
finale2, mais la pérennité du projet a été obérée par des problèmes de gestion, de maintenance, etc.
Ainsi, seulement 2 ou 3 bus sur les 14 mis à disposition dans deux régions sont toujours en
circulation.
Actuellement, la stratégie dite des collèges de proximité est celle privilégiée par le ministère de
l’éducation, mais si ces constructions sont planifiées cette stratégie suppose aussi des formations
pour rendre polyvalents ces enseignants qui n’ont pas encore commencé.
De manière générale, les questions du passage à l’échelle et de la pérennité se sont posées pour
toutes les expériences passées et doivent constituer des points clefs de la ou des propositions de
modèle type.
2. OBJECTIF GLOBAL
o
Développer un cadre de partenariat et des outils pour la mise en œuvre de modèles types de
partenariat public privé et/ou d’un autre modèle type de partenariat.au niveau décentralisé
pour le transport scolaire
3. OBJECTIF SPÉCIFIQUE
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o
o
Faire un audit de la situation de l’expérimentation précédente de l’UNICEF en matière de
transports scolaires et documenter les autres modèles de transports scolaires existants en
Mauritanie ou dans des contextes similaires
Proposer un cadre de partenariat en matière de transports scolaires reliant les structures
administratives décentralisées, les opérateurs privés locaux, les établissements éducatifs, les
parents et leurs enfants, le Ministère d'État à l'Éducation Nationale et l’UNICEF
Proposer des modèles type de programmes de transports scolaires ainsi que les outils
nécessaires pour l’opérationnalisation et le suivi
4. RÉSULTATS ATTENDUS
Les résultats attendus de cette consultation sont :
o Audit de la situation en matière de transport scolaire en Mauritanie réalisé
o Un cadre de partenariat et des outils définis en matière de transport scolaire en Mauritanie
o Un ou des modèles types de partenariat défini et leur faisabilité démontrée dans le contexte
mauritanien (coûts, etc.)
5. MÉTHODOLOGIE
En étroite coordination avec l’équipe éducation de l’UNICEF et les partenaires nationaux et locaux, le
consultant aura à :
 Faire une analyse complète des documents nationaux et internationaux sur les questions de
de transports scolaires et des partenariats publics-privés y compris dans d’autres secteurs en
omettant pas d’examiner le volet institutionnel notamment via l’autorité de régulation du
transport ;
2
Evaluation finale du projet conjoint : éduquer les adolescentes pour soutenir le développement
communautaire, Mars 2007
2






Effectuer une mission de terrain (enquête qualitative, voire quantitative) afin de travailler
avec les différents acteurs (principaux responsables de l’éducation au niveau central et local,
les diverses administrations, organisations et ONG locale, le secteur privé y compris hors
secteur de l’éducation ainsi que tous les acteurs de la société civile impliqués …) et recueillir
les informations nécessaires ;
Pré-identifier les partenaires potentiels ;
Présenter et discuter les observations de la mission de terrain ainsi que les premiers
éléments d’audit et les pistes de travail;
Rédiger un document provisoire avec l’audit de la situation et les propositions
opérationnelles ;
Organiser un atelier de travail pour valider le cadre de partenariats et les outils ;
Rédiger une version finalisée l’étude incluant la faisabilité des modèles proposés.
Les points suivants devront être abordés tout au long du processus de travail :
- Transferts de compétences en matière de transports scolaires et de partenariats publicsprivés ;
- Sélection et contreparties des bénéficiaires ;
- Coûts unitaires, financement et pérennisation du système ;
- Plaidoyer pour une éventuelle prise en charge partielle par l’État (central et décentralisé) et
d’autres partenaires ;
- Synergie avec les autres activités et les autres partenaires ;
- Contraintes techniques liées aux transports scolaires dans le contexte mauritanien ;
- Gestion et suivi du programme et chronogramme de mise en œuvre.
6. PRODUITS ATTENDUS
1) Restitution et discussions avec les partenaires des observations de la mission de terrain, des
premiers éléments d’audit et de propositions opérationnels
2) Rapport intermédiaire comportant un audit de la situation et des modèles existants ainsi
que des propositions de cadres de partenariats et d’outils d’opérationnalisation
3) Un atelier de travail pour validation et affinements des propositions
4) Un rapport final tenant compte de tous les amendements et incluant les modèles types
adaptés au contexte mauritanien et la faisabilité de chacun
7. DURÉE CHRONOGRAMME INDICATIF
La durée estimée de ce travail est de 40 jours ouvrables, dont 20 sur place:
 Revue documentaire et préparation de la 1ère mission de terrain (5 jours)
 1ère mission de terrain (15 jours)
 Rédaction du rapport intermédiaire et préparation de l’atelier de travail (10 jours)
 2ème mission de terrain (5 jours)
 Rédaction du rapport final (5 jours)
8. PROFIL DU CONSULTANT
-
Le consultant doit posséder un niveau doctorat en éducation ou en économie, et avoir au
moins 8 ans d’expériences dans la conduite de consultations similaires.
Le consultant doit avoir une bonne connaissance de questions d’enseignements secondaires,
de genre, des partenariats publics-privés dans l’éducation, et des outils de promotion de
l’équité scolaire (transports scolaires, bourses, internats, etc.)
3
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Le consultant doit avoir une excellente capacité d’analyse de l’offre éducative et de la
demande d’éducation
Une très bonne connaissance des systèmes éducatifs africains serait un atout majeur.
Le consultant doit avoir une excellente capacité de communication écrite.
Le consultant doit être capable de prendre des initiatives afin de trouver une solution pour
atteindre les objectifs des TDRs.
Le consultant doit avoir une excellente capacité de rédaction en français.
ADRESSE ET DELAI DE SOUMISSIONS
8. PAAANNNNNR9.OFIL DU CONSULTANT
Les candidatures doivent être soumises au plus tard le 15 mai 2013 à
L’adresse suivante : [email protected].
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