Elevage Infos - Chambre d`agriculture de l`Indre
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Elevage Infos Programme Herbe et Fourrages Centre : deuxième année SOMMAIRE Programme Herbe et Fourrages p1 Mes Parcelles p3 L’éleveur et son chien de troupeau p4 Caprins p5 Bâtiment d’élevage p7 Contact EDE Chambre d’Agriculture Elevage - Tél 02.54.61.61.54 www.indre.chambagri.fr Fonds Européen agricole pour le développement rural : l’Europe investit dans les zones rurales Qu’est-ce que le programme Herbe et fourrages Centre ? Les éleveurs des fermes pilotes vous répondent : « Un programme qui me permet de mieux utiliser la production d’herbe » « Cela me permet de mieux connaître la culture de l’herbe et sa récolte » « Je réapprends à cultiver l’herbe en économisant des intrants, et pour conforter mon résultat économique » « Le programme pour moi, c’est un lieu d’échange entre éleveurs et techniciens pour progresser sur l’autonomie alimentaire » Débuté en 2013, le programme Herbe et fourrages a pour objectif d’accompagner les éleveurs d’herbivores vers une plus grande autonomie fourragère, par le stock et par le pâturage. Il est financé par la région Centre et l’Europe (FEADER), et s’appuie sur une coopération des chambres d’agriculture de la région, Touraine Conseil Elevage, OBL et Alysé. Et qu’est-ce que fait concrètement le programme Herbe et fourrages dans l’Indre ? En 2013, les techniciens du programme ont accompagné 6 fermes pilotes dans la mise en place ou l’amélioration du pâturage tournant. Chambre d’Agriculture de l’Indre – 24 rue des Ingrains – 36022 Châteauroux cédex Tél : 02.564.61.61.61 – Mail : [email protected] – Crédits Photos : Chambre d’Agriculture 36 Directeur de la publication : Robert CHAZE – Responsable de la publication : Christophe THOLONIAT Imprimeur : Alinéa36 – Parution : Février 2014 – Dépôt Légal : Février 2014 – ISSN : en cours N°41 – Février 2014 Page 2 Les binômes éleveurs et techniciens se sont appuyés sur les jours d’avance (méthode Herbo-LIS d’Arvalis-institut du Végétal) et les repères de sommes de températures (INRA de Toulouse). Le pâturage tournant permet d’offrir aux animaux de l’herbe jeune, donc appétente, peu encombrante et de très bonne valeur alimentaire « J’ai pu faucher une parcelle supplémentaire », « je gère les parcelles d’herbe avec plus d’efficacité », « j’ai constaté une vraie différence de comportement entre plusieurs prairies face au pâturage », « j’ai sécurisé mes stocks en prévoyant l’exploitation de mes parcelles dès février », « j’ai acquis des repères techniques pour optimiser la valorisation de l’herbe par la fauche » : après une année d’essai, les éleveurs des fermes pilotes ont tous décidé de poursuivre le suivi des surfaces fourragères en 2014. Retrouvez le Flash Herbe et Fourrages gratuitement sur www.herbe-fourrages-centre.fr Ce Flash fournit des repères d’actualité sur les sommes de température et la dynamique de pousse de l’herbe, ainsi que des conseils. Vous pouvez le recevoir gratuitement, ou le consulter sur www.herbe-fourrages-centre.fr Et si je veux rencontrer des éleveurs qui ont testé la méthode pour savoir comment ils ont fait ? Depuis le début de l’année, plusieurs groupes herbe et fourrages ont été formés dans l’Indre. Ils sont constitués d’éleveurs qui veulent travailler l’herbe sur leur exploitation : par le pâturage tournant, mais aussi par la recherche de stocks de qualité. Ces groupes se réuniront plusieurs fois au cours du printemps pour échanger : quelle est la taille de lot idéale pour pâturer ? Quelle variété ai-je intérêt à utiliser pour réussir à faire un ensilage de qualité ? Comment éviter d’avoir à déplacer régulièrement le nourrisseur ? Si vous le souhaitez, vous pourrez vous joindre à ces rendez-vous gratuitement sans inscription pour obtenir des réponses. Trèfle de Perse : le choix d’espèces et de variétés fourragères offre de plus en plus de souplesse d’exploitation et permet de construire une vraie stratégie fourragère Où puis-je trouver facilement des informations d’actualité sur l’exploitation des cultures fourragères ? Le programme diffuse un Flash Herbe et fourrages au cours de l’année, notamment au printemps. Contacts pour plus de renseignements : Aurore ANTOINE – Jean Baptiste QUILLET : 02.54.61.61.54 Les groupes Herbe et Fourrages de l’Indre se réuniront plusieurs fois au cours du printemps Des thématiques techniques précises seront également abordées lors des tours de prairies et grâce aux lettres fourrages au cours de l’année. N° 41 – Février 2014 Page 3 Mes Parcelles, votre outil internet pour gérer vos enregistrements réglementaires et technico-économiques Mes Parcelles est un logiciel en ligne qui vous permet de prévoir, enregistrer, valoriser vos pratiques et faciliter le pilotage de vos cultures et prairies. Simplicité, il vous permet sur carte de : - réaliser en ligne vos assolements sur fond de photos aériennes - calculer aisément les surfaces - repérer les cultures et zones non épandables - saisir vos interventions - transférer vos données vers téléPAC pour simplifier vos déclarations - imprimer des vues de votre exploitation Avec Mes Parcelles il n'y a pas d'investissement au départ, seulement un abonnement annuel à coût modéré. Sécurité, Mes Parcelles vous permet de réaliser vos enregistrements règlementaires (prévisionnel de fertilisation, cahier d’épandage, calcul de chargement…). Ces enregistrements sont sauvegardés sur un réseau sécurisé et votre accès est confidentiel. Vous pouvez également vérifier l’homologation de traitements mélangés et saisir votre registre phytosanitaire (la base phytosanitaire est actualisée chaque semaine). Contacts pour plus de renseignements : Caroline GODARD : 02.54.61.61.54 Catherine GUILBAUD : 02.54.61.61.06 Performances Mes Parcelles vous permet de saisir en temps réel vos travaux sur les cultures et de tenir à jour vos documents techniques et règlementaires (utilisation possible de smartphone et tablette). Il vous permet également de calculer vos performances économiques et de suivre l’évolution de vos coûts de production qu’ils soient culturaux ou prairiaux. La fertilisation peut elle aussi être optimisée par la valorisation au plus juste des amendements organiques ou minéraux. Quel que soit votre mode d’exploitation, le logiciel suit vos pratiques. Cette année, un suivi de pâturage est mis en place afin de répondre à vos besoins règlementaires ainsi qu’à vos pratiques. Proximité Des conseillers spécialisés vous accompagnent à tout moment dans votre utilisation. Mes parcelles est issu de références locales (type de sols, minéralisation, contraintes règlementaires….) Mieux gérer vos cultures au quotidien et gagner du temps, contactez nous. Mes Parcelles, des démonstrations en ligne pour découvrir l’outil : Inscrivez-vous ! - Ecueillé le 25 mars de 10h à 12h, à la Chambre d'Agriculture - Maison des pins - Le Blanc le 24 mars de 10h à 12h, à la Chambre d'Agriculture - 65 avenue Gambetta - La Châtre le 26 mars de 10 à 12h, à la Chambre d'agriculture - 10 rue d'Olmor - Châteauroux le 27 mars de 10h à 12h , à la Chambre d'Agriculture - 24 rue des Ingrains N° 41 – Février 2014 Page 4 Le chien de troupeau : une aide précieuse sur votre élevage Une association (association pour la promotion du chien de troupeau de l’Indre ou APCT 36) concernant l’utilisation des chiens de troupeau a été créée en juin 2013. Elle servira de relais entre les utilisateurs, éleveurs de brebis, de vaches, de chèvres, de volailles … et les formations organisées par la Chambre d’agriculture, afin de répondre aux questions qu’un éleveur peut se poser sur le dressage du chien de troupeau. L’adhésion à l’association (cotisation : 20€) vous permettra d’accéder à différents services : - aider les futurs utilisateurs à trouver un chiot de qualité en fonction de l’espèce qu’ils élèvent (bovins, ovins…). - orienter les adhérents vers des géniteurs de qualité afin de prévoir un accouplement raisonné. - recenser les portées de chiots inscrits disponibles de bonne origine afin de les placer. - organiser une fois par mois de mars à octobre, tous les premiers samedi du mois, des séances d’éducation et de dressage pour ceux qui se trouvent en difficulté, en complément de la formation de la Chambre d’Agriculture. - prévoir une ou deux séances de confirmation par an pour permettre aux chiens de plus de un an, de race border collie, d’obtenir un pédigree définitif et ainsi de valider sa qualité de reproducteur dans sa race. - organiser une fois par an un rassemblement des adhérents pour participer à un parcours amical avec leur chien sur des brebis. Le midi chacun apportera son pique-nique ou sa spécialité à consommer autour d’une même table pour un repas convivial. Vous pouvez contacter les membres de l’association pour plus d’informations. Fonction Président Viceprésident Trésorier Nom COTTE VANNIER Prénom Alain Cédric Adresse Le Grand Vavre - 36270 Bazaiges Seillant - 36310 Chaillac LAMBERT Sylvie Le Four - 36370 Lignac Secrétaire MOUGIN Frédérique Le Four -36370 Lignac Téléphone 06 86 44 75 02 54 29 83 06 22 35 11 02 54 25 61 06 82 63 08 02 54 25 79 06 83 17 73 04 50 36 73 15 70 60 Les membres du bureau de l’APCT 36 – source A. Cotté Formation « Dressage et utilisation du chien de troupeau » Pour toutes informations concernant cette formation réalisée par la Chambre d’agriculture, vous pouvez contacter Jean-Baptiste Quillet au 02 54 61 61 82. Contacts pour plus de renseignements : Jean Baptiste QUILLET : 02.54.61.61.54 N° 41 – Février 2014 Page 5 L’Essentiel est dans le colostrum Le rôle principal du colostrum est d’apporter une défense immunitaire au chevreau au cours de la période qui suit la naissance, et de le nourrir.il contribue à réduire le taux de mortalité en période néo-natale. Mais, attention, car il est également vecteur de d’agents pathogènes tels que le CAEV, le mycoplasme, la paratuberculose… Il est donc primordial de donner un colostrum de bonne qualité sanitaire et nutritive pour l’aider à bien démarrer dans la vie… Comment puis-je savoir que le colostrum que je donne est bon ? Ne prendre que du colostrum de chèvres ayant été taries 2 mois, le colostrum étant formé par les sécrétions mammaires durant les 6 dernières semaines de gestation Privilégier le colostrum de multipares qui est souvent plus riche et en quantité plus importante que les primipares Ne pas utiliser le colostrum d’une chèvre ayant fait une mammite avant ou à la mise bas, les bactéries consommant les anticorps du colostrum (source vétérinaire GTV Nantes) - Utilisez un pèse colostrum pour vous donner des repères (en colostrum individuel ou de mélange). Il mesure la densité de celui-ci. Le colostrum doit contenir au moins 50g d’IGG/litre de colostrum. Même si le pèse colostrum est plus adapté pour la vache, c’est un matériel intéressant à utiliser. En pratique, si le pèse colostrum descend jusque dans la zone rouge lorsque celui-ci est en suspension dans le colostrum à 20°, ne pas le donner au chevreau. Un pèse colostrum coûte entre 25 à 30 € HT. Complémenter la mère en minéraux, vitamines et oligo éléments Le colostrum est riche notamment en matières azotées, en immunoglobuline, en caséines, en magnésium, zinc, sélénium… Les teneurs en vitamines A et E sont 5 fois plus élevées que dans le lait. C’est pourquoi un apport minéral et vitaminique sur la mère contribuera à augmenter la teneur en oligoéléments et en vitamines du colostrum. Comment le conserver ? - 2 jours à température ambiante - 1 semaine à 4°C maximum - 1 an à -18 °C. En cas de congélation, quelques précautions sont à prendre : - Stockez le colostrum dans des petites bouteilles plastiques plutôt que dans des grandes. Il sera plus rapide à décongeler et plus adapté au dosage individuel - Décongelez le au bain marie à 45°C (vous devez pouvoir garder vos mains dans l’eau qui réchauffe le colostrum) ou à température ambiante, mais jamais au micro-ondes (le colostrum perd en partie ses propriétés immunitaires) - Créer une banque de colostrum : En fin de période de mises bas, pensez à mettre du bon colostrum au congélateur pour la prochaine période de naissance. Il est possible de recongeler un colostrum décongelé (source GTV et Pascale Mercier) A quel moment dois-je le donner, et pendant combien de temps ? Le colostrum apportera une protection immunologique du jeune pendant les 2 à 4 premières semaines de vie. Il contient une quantité très importante d’immunoglobulines, qui décroit très rapidement (-50% à la 2ème traite). L’idéal est de le donner dans les 2 premières heures de vie du chevreau. Le coefficient d’absorption diminue de 25 % à la 6ème heure et de 50% à la 20ème heure. Quelle quantité chevreau ? administrer au Distribuer au minimum 10% du poids vif du chevreau dans les premières 24 heures, fractionné en 2 repas. Un chevreau de 3 kg devra ingérer 150 g de colostrum dans les 2 heures qui suivent sa naissance et 150 g 6 heures après. Cela correspond à un apport d’IGG (immunoglobuline) de 4g par kilo de poids vif. N° 41 – Février 2014 Page 6 C’est pourquoi il est important de ne pas donner du colostrum concentré a moins de 50g d’IGG/litre. Si la concentration du colostrum est plus faible, le chevreau devra en ingérer plus. intestinale de 50%. Il est donc primordial de vérifier la température du colostrum lors de la thermisation, et ne pas se fier qu’au thermostat de l’appareil. Un thermiseur coûte environ 200€ HT. J’ai des problèmes sanitaires sur mon troupeau. Quelles précautions dois-je prendre pour éviter la contamination de mes chevrettes d’élevage par le colostrum ? Certaines maladies comme le CAEV, le Mycoplasme, la paratuberculose contaminent le chevreau par le colostrum. Il est donc conseillé de séparer le chevreau à la naissance et de ne pas donner le colostrum de la mère sans qu’il soit thermisé. D’autres alternatives sont également possibles. - Distribuer du colostrum de bovin Choisir du colostrum indemne d’IBR et de paratuberculose est primordial. Il doit être de préférence prélevé sur des vaches de troisième et quatrième lactation, qui ont un colostrum plus riche en immunoglobulines que des primipares. - Thermiser le colostrum La thermisation du colostrum de 56 à 58°C pendant 1h permet de conserver la concentration en Immunoglobulines et la viscosité du colostrum tout en réduisant la concentration en germes présents. Au-delà de cette température, et ce jusqu’à 90°C, il ne s’agit plus d’une thermisation mais d’une pasteurisation. Dans ce cas, la quantité d’immunoglobuline est réduite de 30% et l’absorption du colostrum par la barrière - Donner du colostrum reconstitué Il existe une autre alternative au colostrum thermisé : le colostrum de remplacement. Ces produits sont fabriqués à partir de colostrum de bovin et ont pour inconvénient de ne pas être adapté au microbisme de l’élevage. Cependant, si la thermisation ne peut être mise en place correctement, cette solution est une bonne alternative au colostrum naturel. Il se présente sous forme de gel (souvent plus difficile à avaler pour le chevreau) ou de poudre à diluer dans l’eau. La présentation poudre se trouve à l’unité ou au poids. Le coût par chevreau est d’environ 3€, et peut être variable selon la quantité distribuée. Contacts pour plus de renseignements : Florence PIEDHAULT : 02.54.61.61.54 AgriNIR : des analyses sont réalisées chaque semaine à la Chambre d’Agriculture Possibilité d’analyser : - Ensilage de maïs - Ensilage d’herbe et enrubannage (sauf légumineuses pures) - Foin - Foin de luzerne (pas les autres légumineuses pures) - Tourteau de soja Tarifs (coût par analyse) : - Adhérents (Contrôle Laitier, Bovins Croissance, Groupes de développement) : 15,58 Euros HT - Non adhérents : 22,85 Euros HT Contacts pour plus de renseignements : Jean Baptiste QUILLET : 02.54.61.61.54 N° 41 – Février 2014 Page 7 COMMENT REDUIRE LE COUT DE MON BATIMENT D’ELEVAGE Des pistes d'économie à retenir Se poser les bonnes questions : - Un bâtiment pourquoi faire? - Comment organiser mon travail sur l’exploitation et dans les bâtiments : main d’oeuvre disponible, mécanisation, évolution… - Quel système d'élevage :effectifs , types d’animaux à loger…. ? - Je peux investir combien dans le projet ? - Quelle incidence économique sur le fonctionnement global de l'exploitation? J’expose mon projet à un œil extérieur A ce stade de la réflexion, il est recommandé de confronter son projet à un œil extérieur. Afin de faire le point sur: - L'utilisation des bâtiments existants - La situation du projet Je m’informe des conditions administratives (la prise en compte des contraintes réglementaires et juridiques par exemple la propriété du sol, les documents d'urbanisme, les distances,l’architecture,...) - Je prends en compte l'environnement immédiat (pente du terrain, accès, proximité des réseaux,...) C'est l'occasion de mettre en balance les avantages et les limites de chacun des aspects du projet. Il n'y pas de solution unique dans un projet bâtiment : plusieurs hypothèses peuvent être envisagées avant de finaliser le coût de la construction, il faut intégrer aussi le coût de fonctionnement du projet (fuel, paille, électricité, main d'œuvre,...) Plan du bâtiment Une étape essentielle pour valider le fonctionnement, l'organisation du bâtiment, à ce stade rien ne doit être négligé (surface/animal, barrières, abreuvoirs, circulation des animaux et des intervenants, local technique…) Ne rien oublier Même si le budget ne le permet pas au moment du projet, il est nécessaire d'intégrer au projet initial toutes les possibilités d'évolution en matière d'agrandissement ou d’implantation de nouveaux bâtiments. Cela permet d'éviter de nombreux surcoûts lors de travaux futurs. Avant de demander des devis aux entreprises avoir un projet précis et détaillé (esquisse aménagement intérieur par nature de travaux) On ne peut pas demander et comparer des devis sans avoir donné aux entreprises des éléments précis. Contacter les entreprises Une fois le projet bien décrit (descriptif et plan) demander à 2 ou 3 entreprises par nature de travaux des devis : A qualité identique des écarts de prix importants peuvent avoir lieu Une présentation du chantier aux entreprises avant réalisation des devis est souhaitable avec un descriptif précis des travaux à fournir aux entreprises (meilleure comparaison des devis et travaux conformes à vos attentes) L’agriculteur est souvent en même temps maître d’œuvre et maître d’ouvrage, donc vous devez assurer les 2 missions au regard des entreprises, si non vous vous exposez à des déconvenues qui auront une incidence notoire sur le projet (surcoût, délais de réalisation des travaux et élément de conception qui ne correspondront pas à vos attentes avec ultérieurement, des problèmes de fonctionnement au quotidien de votre bâtiment. Visiter des chantiers réalisés par les entreprises contactées permet de se faire une opinion sur le travail effectué et d'échanger sur les techniques de constructions. Faire chiffrer également par les entreprises, les travaux initialement prévus en auto construction, permet de mieux cerner le budget et d'éviter les mauvaises surprises (surcoût), cela permet de se rendre compte de l'économie réalisée. Planifier son projet Une attention particulière devra être portée à la planification des différentes étapes du projet. Pour ce faire, réaliser un calendrier d'avancement des travaux avec l'ensemble des intervenants. Afin d'éviter toutes déconvenues techniques ou économiques, il est important de suivre régulièrement l’avancement du chantier avec une visite quotidienne des travaux (des échanges avec les entreprises pendant les travaux sont indispensables). N° 41 – Février 2014 Page 8 L'auto construction Auto construction complète ou partielle ? Elle peut permettre de réaliser de grosses économies sur certains postes. Cependant, elle doit être ciblée : avoir les compétences et le savoir faire, attention les erreurs peuvent coûter cher. Évaluer l'incidence sur le travail de l'exploitation, s'assurer que le temps passé à la réalisation du projet ne pénalise pas les performances de l’ élevage. Ne pas prendre de risques inconsidérés (dangerosité de certains travaux surtout avec de la main d’œuvre salariée) Le terrassement Son coût varie en fonction de la topographie du terrain mais aussi du type de sol (présence de rochers), de la distance des accès. Délimiter avec précisions les travaux à réaliser (surface) Réaliser le terrassement en période favorable par exemple en conditions sèches Prévoir d’apporter des matériaux de blocage des abords avant de démarrer les autres travaux Ce qui permettra d’intervenir sur le chantier en permanence sans difficulté avec les conditions météo qui peuvent devenir défavorables Prévoir les terrassements pour canalisations extérieures au bâtiment avant le blocage des abords ci possible Les bons matériaux au bon endroit les bétons Une des premières économies à réaliser sur les sols bétonnés est de choisir la bonne classe de béton par rapport à sa destination. Adapter l'épaisseur à l'usage souhaité Usage de la dalle Dalle utilisée uniquement par les animaux (logette, quai de traite) Dalle pour un passage tracteur sans manœuvre (aire d’exercice table d’alimentation) Dalle pour un passage tracteur avec de nombreuses manœuvres (silos, fumière) Epaisseur de la dalle de 12 à 13 cm de 13 à 15 cm 15 cm Réaliser une dalle en auto construction, est un bon moyen de faire des économies toutefois les techniques de coulage doivent être maîtrisées, les dalles doivent être coulées sur des sols suffisamment compactés c'est souvent la première cause de la dégradation de la dalle. (Soit béton fibré soit treillis soudé) . Attention aux seuils de porte (largeur solidité) Paroi et bardage Limiter la hauteur des parois à 2 m dans l'aire paillée, envisager d'autre type de matériaux pour la construction. Le coût de la paroi réalisée varie de façon importante en fonction du matériau choisi Les bardages L'une des premières économies est d'en limiter sa surface. Pour ce faire, deux paramètres: l'orientation, la hauteur du bâtiment. Le bardage s'impose pour les parois situées sous les vents et les pluies dominants, il n'est pas nécessaire pour la façade bien exposée. Toutefois dans le choix du bardage, il ne faut pas négliger la ventilation. 3 types de matériaux sont disponibles: le bois, la tôle ou le filet, des écarts de coûts peuvent être importants en fonction du matériau choisi. Charpente et couverture Le matériau constitutif de la charpente (bois ou métal) Les charpentes bois et métal sont aussi bien adaptées l'une que l'autre à la construction agricole. La différence de coût vient essentiellement du cours du bois et de l'acier. Le bâtiment en kit: l'économie est réelle, cependant il doit être réservé aux éleveurs suffisamment aguerris à ce genre de travaux, il est important d'intégrer le paramètre sécurité un certain nombre de précautions sont à prendre. Le montage de la charpente peut être réalisé par des entreprises spécialisées dans le montage. Contacts pour plus de renseignements : Jean Baptiste BOURSAUD : 02.54.61.61.54 N° 41 – Février 2014