Quels sont mes engagements si je signe un pacs ?
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Quels sont mes engagements si je signe un pacs ?
Vos questions... ... Nos réponses J’achète un bien immobilier grâce à un prêt bancaire. Dois-je privilégier la caution bancaire ou l’hypothèque ? « Le cautionnement bancaire est assuré par les établissements financiers, d’assurance ou encore les mutuelles professionnelles. Les conditions financières proposées varient d’un établissement à l’autre, selon le montant emprunté, le montant des échéances et l’âge de l’emprunteur. Les sommes versées sont restituées en fin de contrat par la plupart des établissements. Rarement réévaluées, elles sont généralement dévaluées après 20 ans de crédit. En cas d’impayés, la caution paye le prêteur. Dans le même temps, elle agit contre l’emprunteur et procédera à la saisie et à la vente de ses biens pour tenter de se faire rembourser. L’hypothèque constitue quant à elle la garantie traditionnelle consentie par l’emprunteur sur son bien immobilier. Elle doit être établie par le notaire et inscrite à la Conservation des hypothèques. L’inscription hypothécaire est valable pour toute la durée du prêt plus un an. Toutefois, l’hypothèque est sans effet à l’issue du paiement de la dernière échéance du prêt. Puis, une fois l’année écoulée, l’inscription tombe d’elle-même et disparaît sans frais, ni formalités. En cas de revente, après la fin des remboursements du prêt mais avant le délai d’un an, l’acquéreur demande au vendeur de procéder à la mainlevée de l’hypothèque. En cas de défaut de paiement de l’emprunteur, si aucune solution amiable n’est trouvée, le créancier met sa garantie en jeu en faisant procéder à la saisie du bien puis à sa vente. Comparatif du coût d’une hypothèque et d’un cautionnement Pour garantir un emprunt de 150 000 € : - la garantie hypothécaire prise à l’occasion de l’acquisition d’un bien s’élève en moyenne à 1 140 € et la mainlevée, si nécessaire, à 630 €. - la caution bancaire comprend généralement une commission de l’organisme qui s’échelonne entre 0,5 et 1,5 % (entre 750 et 2 250 €) à laquelle s’ajoute le versement au fonds mutuel de garantie d’environ 1% (1 500 €). Emprunter sans hypothèque, argument commercial très répandu, n’est donc pas obligatoirement la solution la moins onéreuse pour l’emprunteur. « Cerise sur le gâteau », il est parfois arrivé que les emprunteurs ne retrouvent même pas la somme versée à la société de caution mutuelle qui a mal géré la mutualisation des sinistres de ses adhérents. » Maître Jean-Pierre Bossé Quels sont mes engagements si je signe un pacs ? « Le Pacs est un contrat conclu entre deux personnes physiques majeures, de sexe différent ou de même sexe, ayant pour effets des engagements réciproques personnels et de solidarité. Les partenaires s’engagent à une vie commune. Ils doivent se porter tant une aide matérielle (proportionnelle aux moyens de chacun) qu’une assistance d’entraide comme les couples mariés. Ces principes ont été posés par la loi du 15 novembre 1999 créant le Pacs, et font de cette union un véritable foyer familial. A défaut de conventions contraires, les partenaires sont soumis d’un point de vue patrimonial au régime de la séparation de biens. Ils peuvent cependant par contrat se soumettre au régime de l’indivision. Lors de l’acquisition d’un bien immobilier, les partenaires deviendront propriétaires en fonction de leurs apports financiers. Ainsi, le principe légal du Pacs est l’inverse de celui du mariage. Enfin, si chacun reste responsable de ses dettes, ce principe souffre d’une exception : les partenaires restent en effet solidaires pour les dettes contractées pour les besoins de la vie courante (ex : logement, éducation des enfants). Bien évidemment, ils restent solidaires des dettes fiscales : impôts sur le revenu, taxes foncières et d’habitation. Contrairement au mariage (qui nécessite l’intervention d’un juge), l’engagement pris par chacun des partenaires peut être rompu d’une manière unilatérale moyennant un préavis d’un mois fait par lettre recommandée avec avis de réception ou par acte d’huissiers. » Maître Philippe Pitre La consultation de votre notaire vous permettra d’obtenir un conseil personnalisé Mon Notaire magazine édition CHARENTE-MARITIME 5