Communiquà- Section des Organismes Agricoles

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Communiquà- Section des Organismes Agricoles
Fédération des Employés et Cadres
COMMUNIQUE DE PRESSE
La Cour d’Assises de la Dordogne examine depuis le 5 mars dernier la douloureuse affaire du meurtre de
Daniel BUFFIERE, contrôleur MSA, et de Sylvie TREMOUILLE, Inspectrice du Travail, abattus le 2 septembre 2004 par un
exploitant agricole pendant l’exercice de leur fonction.
Ce procès a été l’occasion d’un rassemblement d’agents de la MSA et d’inspecteurs du travail venus de toute la France
pour soutenir les familles des victimes et dénoncer la couverture médiatique de cette affaire trop souvent présentée comme
un simple fait divers.
Daniel BUFFIERE, contrôleur à la Mutualité Sociale Agricole de la Dordogne, était un professionnel apprécié de tous et
réputé pour ses compétences professionnelles, ses qualités humaines et son engagement social et syndical.
Daniel BUFFIERE était un militant FO épris de liberté, de solidarité et de justice sociale. Pendant des années, il a été
membre du Conseil National de la Fédération des Employés et Cadres FO et membre de la Commission Exécutive de
l’Union Départementale FO de la Dordogne. Une fois passé le choc de l’annonce de sa mort et estimant que ces meurtres
visaient les professions de contrôleur et d’inspecteur du travail, la Fédération des Employés et Cadres FO s’est constituée
partie civile. Rejetée en première instance, la constitution de partie de civile a finalement été acceptée p ar la Cour d’Appel
de Bordeaux le 17 mai 2005 au motif que « le meurtre d’un inspecteur du travail dans l’accomplissement de ses fonctions,
commis par un employeur devant être contrôlé, porte atteinte à l’intérêt collectif des inspecteurs du travail qui ne peuvent
plus exercer librement leur activité professionnelle. ».
L’activité des contrôleurs et inspecteurs du travail consistant essentiellement à assurer le respect des lois sociales et du
droit du travail, c’est l’ensemble des salariés qui est finalement impacté par ces meurtres.
Les agents de la MSA, de l’URSSAF et les fonctionnaires de l’Inspection du travail exécutent les contrôles et vérifications
exigés par la loi. En ces temps de propagande pour une libéralisation économique à outrance, ils sont injustement
considérés comme des obstacles à la « libre entreprise ». Comment s’étonner alors que certains employeurs, se sentant
légitimer par les déclarations répétées de responsables politiques ou d’employeurs qui prônent une « liberté sans
contraintes », menacent et passent aux actes ?
Il ne saurait y avoir de République sans protection, et de protection sans réglementation.
Ceux-là mêmes qui, par complaisance, par démagogie, détruisent l’image du code du travail sont responsables du rejet des
lois de la République par une partie des citoyens. Les agressions constatées ici et là trouvent leur origine dans les propos
de ceux qui ne cessent de dénigrer l’ordre républicain en général et le droit du travail en particulier.
Force Ouvrière n’accepte pas que des salariés, quels qu’ils soient, chargés de faire respecter les lois républicaines servent
de boucs émissaires. C’est pourquoi FO a vivement conseillé à tous ses syndicats de se constituer partie civile en cas
d’agression physique ou verbale d’un salarié en charge d’une mission de service public. Cette initiative a déjà permis de
faire condamner, le 29 juin 2006, en première instance un agriculteur des Landes qui avait bousculé et menacé de mort un
contrôleur MSA.
La Fédération des Employés et Cadres FO renouvelle son soutien aux familles de Daniel BUFFIERE et
Sylvie TREMOUILLE et assure les agents MSA et inspecteurs de travail de son action permanente et de sa totale
détermination pour combattre les atteintes à leur intégrité physique et morale. Tout sera entrepris pour que les agressions cessent.
Paris, le 7 mars 2007.
Contact :
Serge FEUGA, Secrétaire fédéral des Organismes Agricoles
( : 01.48.01.91.85 – 7 : 01.48.01.91.98 – @mail : [email protected]