Mise en page 1 - Histoires de Sons
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Mise en page 1 - Histoires de Sons
Les Formations adultes pour l’Eveil musical des petits Présentation de l’activité d’Éveil musical Cet atelier d’ Eveil musical vise à former le personnel de la crèche, de la PMI ou du relais assistantes maternelle de façon à ce qu’il puisse le mener ensuite à sa façon. Il ne concerne donc que le personnel intéressé par cette formation mise en pratique avec eux et les enfants. Analyse de l’activité musicale actuelle de la crèche. Réunion préliminaire avec le personnel intéressé. Analyse des besoins et souhaits du personnel. Formation du personnel de la crèche. 2 à 3 heures, sous forme de formation pédagogique pratique suivie d’une analyse. Les outils proposés sont nombreux. Il est possible de n’en explorer que quelques uns. – Les chansons, les chansons des pays d’origine des enfants, les comptines, ls jeux de doigts, les chansons à gestes, les chansons à danser. – les danses et les jeux dansés, l’expression du corps. – les jeux instrumentaux, l’improvisation basée sur l’écoute. Jouer comme ou avec et les différents chefs d’orchestre. – Les histoires sonores, écoutées, puis jouées, ou libres et improvisées à partir du choix de personnage des enfants ou inventée à partir d’un instrument de musique ou mise en sons à partir d’un album ou d’un dessin. – Les ambiances sonores. Ateliers avec les enfants et le personnel Les ateliers seront menés par l’intervenant, puis, il y aura une synthèse avec le personnel, et l’atelier suivant sera mené par le personnel seul sans la présence de l’intervenant. Une discussion avec l’intervenant suivra et la séance suivante menée par l’intervenant sera construite à partir de cette discussion, et ainsi de suite. La synthèse fait donc partie intégrante du travail et permet, au fil des séances de construire un outil adapté aux potentiels et aux souhaits des personnes qui suivent la formation. L’intervention dure donc une heure, et la synthèse une demie heure. Les groupes d’enfants seront de 10 enfants maximum, et par tranche d’âge. Le coût. L’intervenant est rémunéré 82 euros par heure d’intervention TTC. Le transport est de 4 euros par intervention, qu’elle soit de une ou de 3 heures. Le coût du matériel pédagogique est de 2 euros par intervention. Exemple de Réunion préliminaire du 28 novembre 2006 à la PMI Sémard – Le public de la PMI est accueilli lors des groupes parents-enfants tous les jeudis pendant 2 heures. L’atelier d’Eveil durera une heure. La PMI accueille des femmes maghrébines, des roumaines. – L’encadrement Célia, la Martinique, Céline, le Vietnam, ne le chante pas, Brigitte, de Bretagne. – L’instrumentarium – À acheter : Flûtes chinoises. Cithare (voir la liste). – La musique à la PMI : Chante beaucoup dans l’accueil parents-enfants. Instruments donnés aux enfants en soirée lorsqu’ils finissent tard. Ecoute et valorisation. Avec les enfants un peu timides, dans un temps informel. Origine des participantes à la formation : Ile-de-France Pas-de-Calais Pays basque Bretagne Vietnam Guadeloupe. – Nombre de personnes : 4 encadrants, 8 adultes, 9 enfants. Cela dépend. Préparation du personnel de la PMI Barbusse, 2 heures 1. Ecoute de musiques. Choix de musiques en fonction des origines. Les différents types d’écoute, structurelle, imaginaire, affective : Palestine, Chant des enfants du monde. Malawi Instruments du monde, Vietnam Ensemble de tambours Kérala Eric Marchand, Pruna Marin Marais 2. Le chant. Apprentissage du chant d’accueil. Mise en place du dispositif pour les parents de l’accueil. Un chant du pays d’origine, et un chant du pays d’accueil pour chaque enfant, voire 3 chants, si les 2 parents ne sont pas du même pays. 3. La danse. Arrêt. Danser comme : Absolute oriental Tzigane 1 Celtic 3 Papagayo 2 4. Les musiques. Apporter une guitare. Chacun visite l’instrumentarium et se présente individuellement, puis, jeux d’écoute : Jouer comme, jouer avec : Les histoires imposées Les histoires improvisées Commande de l’instrumentarium. Faite le 25 Janvier 2007. Chez Vasco 2 flûtes à coulisse Tubes notes Lames sonores Grenouilles Lyre 15,00 36,90 100,80 33,60 42,20 Total Réduction de 3 % Total définitif 228,50 221,65 Fuzeau Clochettes chinoises Shékéré 3 tambours d’eau 15,00 22,00 125,00 Total Total instrumentarium 162,00 383,65 Le déroulement des séances I. Le chant À chaque arrivée d’une famille, nous chantons avec elle la chanson de la maman dédiée à son enfant, soit en français, soit en langue d’origine, comme la maman et l’enfant le souhaitent. Nous signifions à chacun qu’il est accueilli dans le groupe avec son identité culturelle. Lorsque tout le monde est arrivé, nous chantons : « J’ai un nom, un prénom, 2 yeux, un nez un menton, dis-moi vite ton prénom, pour continuer la chanson. Je m’appelle..........Bonjour....... » Si un enfant pleure ou a envie de courir, nous chantons une chanson qui va avec ce qu’il ressent. Il est important de s’adapter au moment, à ce qui se passe. Ce moment dure une vingtaine de minutes. II. La Danse. Le jeu de l’arrêt : mettre une musique enregistrée et dire : « lorsque nous entendons la musique, chacun bouge avec elle, et lorsque la musique s’arrête, nous arrêtons ». Le jeu du danser comme : continuer le jeu de l’arrêt, mais à chaque arrêt, celui qui anime dit : « maintenant, nous dansons comme............... Noza (par exemple, ou comme un enfant) ». Et tous les adultes dansent comme l’adulte dont l’animateur a dit le prénom. La musique s’arrête, tout le monde s’arrête et l’animateur propose une autre personne, adulte ou enfant. C’est un jeu de miroir corporel qui permet d’être reconnu dans la façon de bouger de chacun. Il est intéressant, à la fin du jeu dansé, que chacun danse comme il veut. Ce moment dure une vingtaine de minutes. III. Les instruments Présentation des instruments : celle qui anime va jouer avec chaque instrument de l’instrumentarium avant de proposer aux enfants de jouer. Les enfants ont assis et regardent pendant cette présentation. Le jeu du jouer avec : l’animateur propose d’abord à un adulte de commencer à jouer. « Nous allons écouter Saloua(par exemple) et jouer avec elle. »Saloua commence, les adultes l’écoutent et essaient de jouer avec elle. Les enfants jouent librement. L’animateur arrête le jeu et propose à un autre adulte de jouer. Tous les adultes du groupe vont être meneur chacun leur tour. Plus les adultes vont jouer ensemble, plus les enfants joueront avec eux, à leur manière. Si un enfant veut être meneur, le faire commencer et jouer avec lui le temps qu’il pourra être meneur. Puis passer à quelqu’un d’autre. Le jeu des familles : Nous écoutons chaque famille jouer ensemble. « Les enfants vont commencer à jouer. » Les adultes les écoutent. Ce jeu peut venir une fois que le jeu du jouer avec est bien commencé. 5. Histoires improvisées : Chaque adulte et enfant choisit un instrument et le qualifie de personnage. Exemple, il choisit le balafon et dit : « Je fais la rivière » en faisant des glissando sur les lames. L’animateur improvisera une histoire à partir de tous les personnages choisis par les parents et les enfants. 6. Les histoires sonores imaginaires. Tidom et Tidame avec des claves en bambou, maman oiseau et bébé oiseau avec les flûtes, petit singe avec les tubes résonnants, Grand père serpent avec une guitare. Ce moment dure 20 minutes, puis, pour nous dire au revoir et discuter de façon informelle du ressenti de la séance, un goûter est donné. Une chanson, toujours la même sera chantée pour clore la séance. à la crèche La Marelles, les auxiliaires de puériculture choisissent de suivre un atelier que je mène, et la fois suivante, en général la semaine d’après, mènent eux même l’atelier avec une synthèse après avec moi sur ce qui a marché, ce qui s’est passé. Elles poursuivront les ateliers toute l’année. Au relais des Assistantes maternelles, elles ont choisi que je mène les ateliers, et de les poursuivre toute l’année après que j’ai fini les séances. À La PMI Sémard, c’est à l’intérieur des séances qui ont lieu une fois par mois que le personnel voudra animer tel moment ou tel autre, créant un atelier avec différents chefs d’orchestre. Ils poursuivront des moments d’ateliers lorsque cela sera possible, mais n’établiront pas de jour prévu pour cela. Exemple de bilan du relais d’assistantes maternelles: La formatrice Françoise Gerbaud est intervenue durant 10 séances de 1 heure chacune sur 2 groupes composés de 4 assistantes maternelles. En s’inscrivant, chaque assistante maternelle s’engage à participer à l’intégralité de la session. Le déroulement de chaque séance s’effectue suivant un enchaînement entre une activité vocale, corporelle et instrumentale. Une première réunion permet à la formatrice de rencontrer les assistantes maternelles, sans la présence des enfants afin de repréciser le déroulement de la formation. Ce temps d’échanges leur donne aussi la possibilité d’apprendre à s’écouter et à exprimer leurs ressentis. Par la suite, les séances d’éveil musical alternent entre celles qui se déroulent avec la formatrice et celles qui ont lieu en son absence. Ces dernières permettent de répéter et d’intégrer de nouvelles connaissances en présence des enfants. Chaque séance commence en respectant l’heure prévue sans attendre toutes les assistantes maternelles. Un rituel de présentation est instauré sous l’intitulé « j’ai un nom, un prénom »qui permet à chacune de se nommer avec les enfants accueillis. Par ordre d’arrivée, les assistantes maternelles chantent leur chanson préférée et en offre une aux enfants habituellement reçus à leur domicile. Chaque enfant est maintenu dans une relation de confiance et de reconnaissance pour s’intégrer dans la vie du groupe. Parfois, des débats ont lieu sur l’exactitude de certaines chansons. Des assistantes maternelles s’engagent à réécrire correctement les textes en s’entraidant pour la traduction. Des exercices vocaux s’organisent autour de chants en canon. L’expression corporelle se déroule en respectant le rythme musical. Dans un 1er temps, chacun danse à sa guise et doit s’immobiliser lorsque la musique cesse et « joue ainsi à la statue ». Dans un 2e temps, on danse sur un air de musique andalou, slave, arabe en imitant les mouvements choisis par un enfant ou une assistante maternelle. Cet exercice implique une exigence dans l’observation de l’autre et l’acceptation d’être regardé. Cette reconnaissance mutuelle entre dans le processus de construction de l’identité. La découverte des instruments de musique est aussi ritualisée. Une assistante maternelle présente chaque instrument. Les enfants sont installés à distance et écoutent attentivement les sons émis. Chacun choisit son instrument, veille à ne pas être intrusif et doit se sentir respecté afin de mener à bien son activité instrumentale. À tour de rôles, « un chef d’orchestre » donne un rythme qui doit être suivi par le groupe. Certains enfants manifestent une réelle préférence pour un type d’instrument. Des assistantes maternelles s’interrogent sur les instruments de musique les plus adaptés à l’introduction d’un rythme. Il est impératif d’être à l’écoute du rythme engagé et de ne pas introduire de chansons pendant ce temps d’échanges. Par contre, un récit peut être construit à partir de l’évocation d’un son émis par chaque instrument (exemples : le djembé évoque l’orage ; la cabasa : le bruit du serpent ; les tubes sonores : le déplacement d’éléphants). Des histoires chantées telles que TiDom TiDam ou Le Petit Singe nécessitent une coordination entre les gestes et les paroles. Une chronologie de l’histoire est à respecter afin que le contenu ait du sens et que le déroulement soit repérable (la manipulation des claves pour TiDom TiDam ou des tubes sonores pour Le Petit Singe doit être synchronisée avec les paroles). Les effets de surprise, les répétitions du texte, les déplacements des enfants nécessitent de la concentration et une coordination des gestes. Pour cela, il faut veiller à rester fidèle à l’histoire. Lorsque le groupe est essentiellement composé de bébés, nous apprenons des jeux de doigts, de saut. Ces enfantines exprimées en différentes langues permettent de créer une proximité corporelle et langagière avec l’enfant tout en maintenant une juste distance. Ces jeux chantés doivent être souvent répétés afin de parvenir à les communiquer avec aisance. L’activité d’éveil musical oblige un réaménagement de l’espace. Certains enfants le vivent plus ou moins bien, ne pouvant pas retrouver leurs repères habituels. (exemple : un enfant qui éprouve le besoin de se rendre dans le coin voitures et qui n’y est pas autorisé. Il sera sécurisé par la présence de son assistante maternelle, par son doudou, par le fait de conserver dans sa main une petite voiture. Ces dispositifs lui permettent de s’intégrer progressivement à ce nouveau contexte.) Cette formation doit assurer l’acquisition d’une autonomie professionnelle des assistantes maternelles en débouchant sur la mise en place de séances d’éveil musical au relais ou à leur domicile et en transmettant des échanges de connaissances mutuelles.