François-Marie Luzel

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François-Marie Luzel
François-Marie Luzel
Le Vieux Marché
-- Les personnages --
Les personnages
François-Marie Luzel
Résumé :
L'un des plus grands folkloristes du XIXe siècle.
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François-Marie Luzel
Le manoir de Keramborgne
Manoir de Keramborgne
situé sur le territoire de VIEUX MARCHE faisait partie de Plouaret lorsqu'en 1821 y naquit François
Marie Luzel.
Maison natale de F.M. LUZEL
Ses parents sont des cultivateurs aisés, issus de vieilles familles du Trégor de l'intérieur. Il est le
second de 12 enfants.
buste de Luzel
Tout jeune, l'école buissonnière et le vagabondage l'attirent plus que toute autre chose.
En 1835, âgé de 14 ans, pour ses études, il rejoint son oncle Julien-Marie Le Huërou, professeur
agrégé de lettres au Collège Royal de Rennes et féru d'histoire et de celticisme.
La mort de son oncle va susciter chez Luzel une émotion considérable. Julien-Marie Le Huërou
laisse de nombreux travaux inachevés. François Marie n'aura dès lors de cesse de recueillir les
témoignages de la culture bretonne au travers de différentes « missions ».
Grâce à son errance au gré des routes de Bretagne, surtout du Trégor, celui que ses amis
surnommeront le Boudedeo Breiz Izel, le Juif Errant de la Basse-Bretagne, va collecter auprès des
mendiants, des tisserands, des valets de ferme, des centaines de chansons, de contes, et de pièces
de théâtre.
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Au fil des années, il collectera à travers le Trégor quelque 500 chansons.
Ses travaux lui procureront quelques subsides notamment au travers de subventions perçues du
Ministère de l'Instruction Publique. Parallèlement, il exercera différents métiers plus alimentaires que
par conviction.
à partir de 1848 il est « Régent de collège » de Dinan à Quimper, en passant par Pontoise,
Nantes, avec des interruptions
En 1874, il devient rédacteur en chef d'un journal de Morlaix,
Durant une courte période en 1880, il exerce même la fonction de Juge de paix à Daoulas.
À partir de 1881, on le retrouve comme archiviste du Finistère.
Certaines de ses soeurs, surtout Perrine, joueront un rôle important dans ses travaux de collectage.
La publication des oeuvres recueillies n'interviendra que très tard.
1868 pour les chants
1874 pour les Gwerzioù Breiz Izel
1890 pour les Sonioù.
Sa première grande mission commence dès 1844. François Marie Luzel est alors âgé de 23 ans.
La seconde mission de Luzel va débuter en 1863. Elle porte sur le théâtre breton. « Notre théâtre
consiste presque entièrement en manuscrits enfumés et crasseux, souvent lacérés et presque
illisibles de saleté et de vétusté, dispersés un peu partout dans les campagnes, et le plus souvent
sous le chaume des laboureurs et des pauvres gens ; je n'en connais aucune collection, soit dans
des archives ou des bibliothèques publiques. »
Il aura ainsi collecté environ 100 manuscrits qu'il déposera principalement à ce qu'on appelle
aujourd'hui la Bibliothèque Nationale de France.
En 1868, il obtient du ministère une nouvelle grande mission : le conte. Il en recueillera plusieurs
centaines. Il n'en publiera qu'une toute petite partie. D'autres ne paraîtront qu'après sa mort, grâce
notamment à Françoise Morvan.
François-Marie Luzel aura participé à la querelle du Barzaz-Breiz, qui met en doute l'authenticité des
chants recueillis par La Villemarqué et qui va durer au-delà de la mort de ce dernier.
C'est à partir de 1867 que Luzel émet des doutes sur l'authenticité des chants du Barzaz Breiz. Il le
dit clairement à La Villemarqué : « J'ai la conviction que c'est vous qui avez composé les pièces
anciennes du Barzaz-Breiz » Luzel va même jusqu'à présenter en 1872 une conférence dans ce
sens au cours d'un congrès à Saint-Brieuc. C'est seulement au début des années 1880 que les deux
hommes commenceront à se réconcilier.
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François-Marie Luzel s'éteindra à Quimper, en 1895.
La querelle du Barzaz-Breiz
Théodore Hersart de la Villemarqué est né à Quimperlé en 1815.
Entre 1833 et 1837 il parcourt la campagne de Cornouaille notant le répertoire des poésies et gwerz
chantées par les paysans.
Il fait paraître le 24 août 1839 à Paris la première édition de son Barzaz-Breiz.
Les deux volumes composant l'ouvrage comprennent plus de 50 chants recueillis dans la tradition
populaire orale de Basse Bretagne. Chants d'origine historique, mais aussi chants religieux et
chansons d'amour. Une longue préface analyse les caractères originaux de la poésie populaire des
Bretons.
Deux éditions enrichies paraîtront en 1845 et en 1867.
L'ouvrage connaît un succès immédiatement dès sa publication. Mais vers 1867 naissent les
premiers doutes sur l'authenticité des chants du Barzaz-Breiz. La Villemarqué est accusé d'avoir
inventé de toutes pièces les chants populaires ainsi que les mélodies qui les accompagnaient. On va
même jusqu'à dire que, ne maîtrisant pas la langue il aurait écrit ses textes en français et les aurait
fait traduire en Breton.
Il faudra attendre 1964 pour qu'un chercheur du CNRS, Donatien Laurent, explorant les archives
familiales, au manoir même de La Villemarqué découvre ses carnets manuscrits d'enquête et de
notes de terrain dans pour que la vérité soit rétablie.
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