TRAFIC ROUTIER Le Grand Contournement Ouest de Strasbourg

TRAFIC ROUTIER Le Grand Contournement Ouest de Strasbourg relan...
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lalsace.fr
TRAFIC ROUTIER Le Grand Contournement Ouest
de Strasbourg relancé par un rapport
Nov. 22, 2013 • original (http://www.lalsace.fr/bas-rhin/2013/11/22/le-grand-contournement-ouest-de-strasbourg-relance-par-un-rapport)
Les deux inspecteurs généraux du Conseil général de l’environnement et du développement durable, François Renvoisé et Jean Panhaleux,
estiment dans leur rapport, présenté hier soir à Strasbourg, qu’il est possible de désengorger la capitale alsacienne en mettant en œuvre trois
solutions. La première est de réaliser un Grand Contournement Ouest (GCO). La seconde consiste à déclasser l’autoroute A 35 : « Cela
permettrait d’y réaliser des voix spécialisées pour les autobus, le covoiturage ou les taxis. » Enfin, ils appellent au renforcement de la coopération
entre les différentes autorités organisatrices des transports pour une offre plus cohérente.
« Le GCO – qui deviendrait l’A35 pour bien marquer la continuité de l’axe nord-sud – pourrait détourner de 26 000 à 30 000 véhicules par jour,
dont 4 700 à 5 200 poids lourds », estime Jean Panhaleux. Le trafic de transit sur l’ancienne autoroute strasbourgeoise serait interdit par arrêté
préfectoral : il devrait emprunter la future autoroute à péage.
Les deux ingénieurs généraux suggèrent que l’emprise de la future A35 soit limitée à 2 × 2 voies et que les ouvrages d’art soient réduits en
conséquence. Cela réduirait le coût du projet d’une vingtaine de millions d’euros, tout en abaissant la consommation d’espace : « Le GCO initial
avait une emprise totale de 300 ha ; celle-ci serait réduite à 280 ha », indique Jean Panhaleux. L’économie réalisée sur le projet serait de l’ordre de
50 à 80 millions pour un budget initial de 750 millions d’euros, frais financiers compris.
Démarrage des travaux en 2015
Roland Ries, maire de Strasbourg, souligne que sa position n’a pas varié : « Le projet était une mauvaise réponse à une bonne question. Il ne
pouvait répondre à l’engorgement de Strasbourg à lui tout seul. » Mais il reconnaît que ce dossier « sensible, complexe et délicat » avait évolué et
que le rapport constitue à présent « une base de travail forte et précise qui apporte une réponse globale ».
Philippe Richert, président du conseil régional, soutient « clairement » le nouveau projet. Il lance même que « la nouvelle infrastructure pourrait
peut-être être entièrement autofinancée par les entreprises qui la réaliseront » , ce qui soulagerait les finances locales et les contribuables
alsaciens.
Guy-Dominique Kennel, président du conseil général du Bas-Rhin, comme ses deux collègues élus, souligne la qualité du rapport, fruit « d’une
grande écoute et d’un travail de terrain, en toute objectivité et transparence ». Il rejoint Philippe Richert en se félicitant du « reclassement de l’A35
en A355 qui rendra possible son réaménagement ». Les trois présidents des collectivités territoriales relèvent également « l’urgence » de parvenir
à une solution pour faire cesser l’asphyxie de Strasbourg.
Stéphane Bouillon, préfet de la région Alsace, a indiqué qu’il disposait de deux mois pour parvenir à un accord avec les trois collectivités
alsaciennes. Un accord sur le cadrage du projet fournirait « les éléments du cahier des charges qui pourraient déboucher, début 2014, à un nouvel
appel d’offres ». Les travaux pourraient démarrer début 2015 pour s’achever fin 2018.
Dans l’intervalle des études seraient réalisés pour le réaménagement de l’actuelle autoroute pour que les travaux puissent démarrer une fois la
nouvelle A35 mise en service.
Si la CCI du Bas-Rhin et l’Automobile-Club se félicitent des conclusions du rapport, Alain Jund, porte-parole régional d’Europe Écologie Les
Verts et adjoint au maire de Strasbourg, estime, tout comme Alsace Nature, que le nouveau projet n’est qu’un nouvel habillage de l’ancien GCO.
Original URL:
http://www.lalsace.fr/bas-rhin/2013/11/22/le-grand-contournement-ouest-de-strasbourg-relance-par-un-rapport
22/11/2013 10:00