le tir est rectifié LA TRANSITION POLITIQUE EN MAURITANIE:
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le tir est rectifié LA TRANSITION POLITIQUE EN MAURITANIE:
Avec Site Web : www.pointschauds.info lus proche de urs p vo o j s ou u T Mauritel Mobiles LES AILES DU MAROC Tel: 525 35 64 - 525 30 94 Fax: 525 36 48 BIMENSUEL du Maghreb et de l’Afrique Francophone 2100 UM Tel: 524 37 97/ 657 57 02/ 637 37 93 INDEPENDANT D’INFORMATIONS, de CRITIQUES et D’ ANALYSES POLITIQUES N°62 du 05 -Juin-06 Visite du Trarza : Robert Ménard de RSF et RFI, dénoncés le tir est rectifié de complot contre la liberté de presse en Mauritanie Coup de poing dans les milieux présumés salafistes Visite du Trarza :Le maire de Rosso hué par la foule LA TRANSITION POLITIQUE EN MAURITANIE: BILAN ET PERSPECTIVES FAITS Politique National Visite du Trarza :Le maire de Rosso hué par la foule La visite effectuée par le Président du CMJD au Trarza a mis à nu certaines réalités dans la région. En effet, le PRDR qui voulait selon certaines sources briller de tous ses feux, n'a pas réussi à se frayer un chemin dans la multitude des expressions qui ont surgit au Trarza. Les banderoles des autres formations et leurs militants ont occupé un terrain que les ténors de ce parti croyaient être leur propriété. Il s'agit surtout de la chute d'un géant en la personne de Sow Deina, maire inamovible de la ville de Rosso. Au moment où il tenait son discours, le maire a littéralement été perturbé par une foule qui visiblement en a marre de l'entendre. La page semble être tournée pour les habitants du Trarza et les discours d'hier appartiennent désormais au passé. Le maire assez vigilant a fini par interrompre ses propos pour lancer au Président du CMJD : " monsieur le Président, il s'agit des petits voyous qui viennent de l'autre côté de la rive". Une phrase que le président du CMJD a fini par corriger en s'adressant à la foule pour dire " vous êtes tous les bienvenus quelque soit la bennière sous la quelle vous étés ". Le discours du maire fini, la foule était redevenue bien plus calme à la demande du Président du CMJD qui a demandé à tout le monde de se taire pour entendre ce qu'il allait dire. Visite du Trarza : le tir est rectifié Le président du CMJD a saisi l'occasion de la visite du Trarza pour rectifier foncièrement son discours au sujet de certaines questions dont l'esclavage. Il est désormais plus clair par rap- port à l'existence de séquelles de l'esclavage et la nécessité de cultiver l'égalité entre les sujets de droits que sont les mauritaniens. Il est cependant évident que le chef de l'Etat en veut aux associations qui font de cette question un cheval de bataille. Le chef de l'Etat nie à ces organisations la paternité d'une telle mobilisation allant jusqu'à les accuser d'abuser de l'innocence du peuple, dont la majorité est illettrée, pour des desseins subjectifs. L'esclavage a été aboli la Mauritanie est signataire de toutes les conventions internationales y compris celle condamnant l'exploitation des hommes, les lois ont toujours aboli l'esclavage et ce depuis 1960 à nos jours. Des arguments développés avec vigueur par Ely O. Mohamed vall qui émet là un message clair à ceux qui voudraient semer la zizanie en évoquant cette question. Mais c'est surtout sur la question de l'islam et des Islamistes que le chef de l'Etat s'est appesanti pour fustiger, comme il ne l'a jamais fait, les mouvements islamistes nouvellement apparus en Mauritanie. MARQUANTS La Mauritanie est une République Islamique depuis qu'elle existe, son islam est celui qu'elle a toujours pratiqué, ses imams ont sillonné le monde pour prêcher l'Islam mais jamais il n'a été question de politiser l'Islam ou d'en faire un cheval de bataille. Nos érudits ont privilégié un seul aspect dans l'Islam qui est celui de la connaissance. Le salafisme jihadiste, ou " takfiriste " ou " klachnikoviste " comme l'a dit Ely O. Mohamed vall est totalement étranger à notre rite et à nos us et coutumes. Il a surtout rappelé l'urgence de mettre un terme à l'émergence de telles idéologies en Mauritanie. Un discours qui ferme la porte à tout groupe qui voudrait intégrer la politique sous la bannière islamiste. IMPORTANT Ezza Mt Moulay El Hacen Coup de poing dans les milieux présumés salafistes P ointsC C hauds est une publication plurielle. La Direction respecte la liberté d'expression des chroniqueurs; qu'ils soient de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs.Les commentaires reflètent uniquement les idées, point de vue personnels de leurs acteurs. L'opinion de Points Chauds Magazine ou HEBDO s'exprime seulement à travers la ligne éditoriale. Les autorités ont arrêté, depuis lundi dernier, au moins 35 personnes soupçonnées d'appartenir au mouvement salafiste. Une opération qui vient s'ajouter au transfert du restant des personnes accusées d'appartenance au même mouve- EDITION ment, vers des endroits tenus secrets par les autorités. Des précédents qui ont EDITION www.pointschauds.info justifié la montée au créneau d'associations de défense des droits de l'homme pointschauds@yahoo,fr à l'image de l'AMDH, dirigée par maître M'baye Fatimata, qui a émis ses crainFondateurs : tes sur de possibles tortures qui pourraient être infligées aux personnes arrêtées. Moulay Najim Old Moulay Les opérations de recherche et d'arrestation sont supervisées par le Directeur de la sûreté Mohamede Lemine O. Ade, épaulé par les commissaires, Zeine et Mohamed O. Lekbeid dit Damas ainsi que N'gouda O. Hadar. Ezza Mint Moulay Hacen La police refuse de livrer les noms des personnes arrêtées mais certaines sources ont rendu publics des noms et les circonstances de leur arrestation. Il RCP. N° 0078/MIPT/DAPLP du s'agit notamment de : 24/10/02 Mohamed val Ould Sidi Ould Abe, lequel a été arrêté au Mali voisin avant d'être livré au autorités de Nouakchott, mardi dernier. Il s'agirait selon les Tel: 524 37 97/657 57 02/6373793 Directeur Général services de sécurité d'un éminent membre de ce mouvement qui avait auparavant fait l'objet d'une arrestation par le commissariat d'Arafat II, puis libéMoulay Najim Moulay Zein ré après interrogatoire. Les recherches l'ayant impliqué, il fut interpellé au Mali puis remis aussitôt à Nouakchott. Directrice de publication Ely Cheikh O. Elkhoumany : Selon ses proches, il fut arrêté lundi dernier, lui et son compagnon, Deddou Ould Aylal , alors qu'ils étaient au domicile Ezza Mint Moulay El Hacen de ce dernier à Teyarett. Toujours selon ses proches, la police les aurait sévèrement molesté avant de les menotter, sous les regards curieux des passants. Rédacteur en Chef Mohamed Salem O. Elemine dénommé (Elmejlessi) a été arrêté au Ksar il y a deux jours alors qu'il sortait d'une mosquée Mohamed Old Mohamed Sidi Ould Saleck : ses proches indiquent que des policiers en civil sont venus le chercher à son domicile et qu'il a disparu depuis lors. Rédaction Ahmed O. Moctar El Hacen : natif des années 80 il serait, selon ses proches, malade du cœur, il a disparu depuis lundi dernier sans laisser de traces et Moulay Najim son sort est aujourd'hui inconnu. Ezza Mint Moulaye El Hacen Moustapha Ould Cheiguer : a été arrêté samedi dernier à domicile en présence des membres de sa famille. Ismail Old Chekh Sidya Mohamed Lemine O. Mohamed El Moustapha : des proches à lui ont déclaré savoir où il est maintenu en détention. Il semblerait que ce soit dans une Mohamed Ould Babou villa à Tevragh-zeina. Mhamed Nanah Alioune O. M'baye et Taher Ould Beye seraient arrêtés selon leurs proches et mis dans la même cellule. Distribution Mauritanie : PC 2 00 UM Ces arrestations se déroulent au moment où le présumé dirigeant du groupe des salafistes Alkhadim O. Semane est apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Al Arabiya, en pleine forme, insistant sur le fait que son évasion a été facilitée par un haut gradé de l'administration pénitentiaire. Selon Ould Semane, ses deux autres compagnons d'évasion auraient été remis par les autorités mauritaniennes aux américains. Les familles des détenus ont quant à elles repris la mobilisation et sont montées au créneau au même moment que l'AMDH pour demander la libération de leurs fils et s'insurger contre les tortures éventuelles dont ils pourraient faire l'objet. L'avocat Mohamed O. Hadj Sidi, membre de l'AMDH a rappelé durant le point de presse organisé par son organisation qu'il appartient aux autorités de respecter la loi quelque soit la gravité des faits reprochés aux personnes MN Précision de votre rédaction Dans le cadre de notre dossier d'investigation sur le port de l'amitié de Nouakchott portant sur les employés fictifs de cette infrastructure dont nous avons publié la liste dans notre dernière numéro ; et vu les nombreux appels téléphoniques et les courriers électroniques adressés à nous lavant de tout soupçon certaines personnalités honnêtes citées dans la liste, nous portons à la connaissance de tous ceux aussi qui nous ont contacté pour se déculpabiliser ou défendre le profil honnête de certains noms figurant sur la liste ( ce que nous n'en doutons pas), nous tenons à les informer ainsi que nos chers lecteurs que nous avons travaillé en toute équité en veillant à ne pas ajouter ou omettre des données autres que celles provenant 2 du dossier confidentiel qui nous est parvenu et dont nous vous avons révélé le contenu. Enfin, il y a lieu de réaliser que l'objectif recherché à travers la publication de cette liste, c'est beaucoup mieux que de porter atteinte à des personnes bien précises ; mais au contraire pour éveiller chez les patriotes un esprit de la responsabilité nationale et de la justice selon laquelle, tous les mauritaniens doivent se débarrasser de leurs préjugés pour dénoncer ce qui doit l'être et mettre au devant l'intérêt suprême de la nation. Autant dire qu'à l'heure où le pays dans toute sa diversité aspire à un Etat de droit réel, il n y a plus de raison de continuer à passer sous silence les situations irrégulières et contraires à la Mauritanie de demain. La rédaction Points Chauds N°62 du 05-Juin-06 06 Collaborateurs Mohamed Old Mohamed Lemine Adel Old Sejad Abdoulahi Diagana Abdallahi Diara Webmaster Sidi Mohamed Dria Ould El Kacem Correspondants Algérie :Mohamed El Mihdi Maroc :Ahmed El Mihdi Sénégal : Ismail Cote d’Ivoir : Mhd O/ Mhd Hacen Conseillers Sy Satigui Athié Mohamed Nadjify Tirage 2000 Exenplaires Imprimérie Nationale Maquette: Sixième sens Communication National Robert Ménard de RSF et RFI, dénoncés de complot contre la liberté de presse en Mauritanie Après la condamnation solennelle, de l'emprisonnement arbitraire du Directeur général et du Reporter du Journal Indépendant " Points Chauds ", par la majorité des partis politiques mauritaniens, " voir le communiqué sur la page d'accueil de www.pointschauds.info " l'Association Indépendante des Femmes Journalistes Mauritaniennes, a rendu public à son tour un communiqué dans lequel elle a fortement condamné la traduction des journalistes de Points Chauds devant la Cour Criminelle, pour le simple motif d'avoir dénoncé un scandale dans les règles de l'art et du professionnalisme. L'association note avec stupéfaction que le seul chef d'accusation retenu contre les journalistes est celui de ne pas informé les autorités avant la publication de l'enquête, Le précédent grave, voulu par le parquet c'est que les journaux ne doivent pas publier des informations d'un certain type que s'ils ont l'aval des autorités .Dans ces conditions à quoi sert le dépôt légal effectué tant au niveau du ministère de l'intérieur que du parquet ? Toutes les éditions du journal "Points Chauds" comportant l'affaire des films X n'ont-elles pas eu l'autorisation préalable de diffusion des autorités ? L'association a par ailleurs fustigé l'attitude indifférente de Reporters Sans Frontière, en l'occurrence son Secrétaire Général, Robert Ménard, dans l'affaire du scandale du film X tourné à la prison civile de Nouakchott. " Voir l'histoire des films X en 1er 2 , 3 et 4eme épisode sur www.pointschauds.info " En effet Monsieur Robert Ménard avait pour la circonstance condamnée le comportement des autorités judiciaires au mois d'octobre deux jours avant son arrivée à Nouakchott pour divers motifs la libération des journalistes arrêtés pour avoir dénoncé ce scandale. Ainsi il a failli à son obligation élémentaire de prendre position au sujet de ce dossier tout juste après l'audience que lui avait accordée le Président du CMJD Chef de l'Etat. Pire encore, le Secrétaire général de RSF n'a même pas fait état de cette affaire depuis qu'il a pris contact avec les lobbies qui l'ont amené à Nouakchott et lui ont organisé une rencontre avec le Président du CMJD. Reparti à Paris avec les conseils fournis par ses amis, de ne pas donner écho à cette affaire, Ménard s'est une fois de plus dévoilé au monde et donné la preuve éloquente que RSF est une carte de visite et une chasse gardée pour lui. Il dénonce les choses pour lesquelles il n'a pas obtenu des dividendes et tait les choses qui ont été positives pour lui, exactement comme le ferait n'importe quel " Peshmerga " chez nous. A savoir crier sur les toits tant que la bouche n'a pas été fermée par des billets (et pas n'importe lesquels). Le Secrétaire Général de RSF a cependant obtenu une importante chose en octobre, sur le dos des journalistes emprisonnés et au détriment de la liberté de la presse en Mauritanie, il a permis la rediffusion de RFI en FM et pour cela il est assuré d'un grand merci là bas chez lui. La même RFI dont l'attitude de la correspondante a été condamnée par l'Association des femmes Journalistes mauritaniennes. En effet cette chaîne, pourtant à vocation internationale n'a pas daigné couvrir une seule fois cette affaire bien qu'elle ait assisté personnellement à tous les points de presse donnés par les avocats et les journalistes emprisonnés. Comme pour RSF la correspondante de RFI compte des " amis ", un " cercle " qui prétend être le parrain des journalistes en Mauritanie et qui pense être autorisé à déclarer qui est journaliste et qui ne l'est pas. Ce cercle d'ami de la correspondante veut acquérir l'allégeance des journalistes délivrent un passe-droit à RFI désormais contrôlée par eux et aptes à déterminer ce que doit couvrir la correspondante de ce qu'elle ne doit pas couvrir. Le motif du blocage de l'information relative à l'affaire de l'emprisonnement arbitraire des journalistes venant du fait que ces " amis journalistes de la correspondante de RFI " ne veulent pas voir émerger une presse professionnelle qui OSE et qui n'est pas sous la coupe conformiste. Pour ce qui est du Secrétaire Général de RSF, il faut savoir aussi qu'il y a plusieurs années, Ménard est arrivé à pénétrer les salles de rédaction de plusieurs médias de communications français et d'autres internationaux, déguisé en activiste des droits humains, version impérialiste, plaidant pour le droit à l'ingérence dans les affaires intérieures de chaque pays, justifiant les interventions bellicistes de ses maîtres. Dans cette approche et selon le journaliste JEAN-GUY ALLARD ; Ménard avait confessé il y a quelques mois de façon implicite son insertion dans l'opération de distribution d'argent à un nombre important de ses "collaborateurs" De ce faite , la méthode même de distribution des fonds, d'origine "indéterminée", par Ménard à ses " amis " , ressemble à la méthode utilisée par les différentes organisations américaines ouvertement liées à NED et USAID et révèle la relation RSF-CIA, tout comme la destination des prétendues "informations" diffusées par les "correspondants". Ainsi l'Association des Femmes Journalistes Mauritanienne déclare suivre de très près cette affaire et ne manquera pas au moment voulu de faire les démarches qu'il faut pour que cesse l'injustice à l'égard des journalistes de Points Chauds. Par la même occasion, l'Association en appelle à toutes les Organisations défenseurs des Droits du Journaliste de s'inscrire contre l'intimidation programmée de la presse en Mauritanie et le black out observé par RSF et RFI dans le cadre de cette affaire . L'association demande aux membres de Reporters sans frontières de se démarquer de l'attitude inexplicable de son Secrétaire général, comme elle en appelle à la vigilance de RFI par rapport aux correspondances qu'elle reçoit depuis la Mauritanie. Voir le Communiqué MN Communiqué L'Association Indépendante des Femmes Journalistes Mauritaniennes condamne vigoureusement la traduction, devant la Cour Criminelle, des journalistes du journal indépendant, " Points Chauds " pour le motif absurde d'avoir publié des informations sans aviser au préalable les autorités. Une mesure qui confirme encore une fois l'inutilité du procédé de dépôt légal auprès du Ministère de l'Intérieur et du Procureur de la République. Ce chef d'inculpation, le seul qui soit retenu contre nos confrères, Moulay Najim et Adel O. Sejad, tient à un fil dont l'inaffectivité se voit confirmée par les deux dépôts obligatoires effectués préalablement par toute publication avant sa parution. On est en droit de se demander, pourquoi des journalistes sont envoyés en prison pour n'avoir fait que leur métier ? La seule réponse qui s'impose, nous amène à conclure qu'il y a là une volonté de décourager, étouffer et porter atteinte à la liberté de presse. Notre Association, soucieuse de la défense des droits des journalistes se dit indignée par de telles pratiques que l'on croyait révolues et s'étonne du silence coupable de ceux qui se targuent de défenseurs de la profession de journalisme, à l'image de Reporters Sans Frontières et Radio France International. En effet, le Secrétaire Général de RSF M. Robert Ménard qui s'est rendu à Nouakchott au lendemain de l'emprisonnement des journalistes précités, avait pour la circonstance condamné le comportement des autorités judiciaires vis-à-vis du quatrième pouvoir. Mais, après la promesse faite par le Président du Cmjd et Chef de l'Etat, à l'issue de l'entretien accordé au SG de RSF et qui s'est soldé par l'accord pour l'ouverture prochaine d'une antenne pour RFI, l'organisation a cessé de se positionner par rapport au dossier qu'elle avait pourtant promis de suivre avec la plus grande attention, au même titre que les autres cas de violation de la liberté de presse dans le monde. Le même constat amère,vaut aussi pour RFI dont la correspondante permanente a assisté à tous les points de presse organisés par les journalistes inculpés, aussi bien avant leur emprisonnement qu'au lendemain de leur mise en liberté provisoire. Autant dire que de telles attitudes douteuses ne sont pas acceptées. L'Association Indépendante des Femmes Journalistes Mauritaniennes: - Condamne toute poursuite menée contre les journalistes dans l'exercice de leur profession - Demande à la justice mauritanienne de juger les journalistes conformément à l'ordonnance 91 qui réglemente la profession. - Fait appel pressant à toutes les organisations internationales et nationales des Droits de l'Homme et de défense des journalistes a condamner les dérives observées dans le cadre des procédures menées jusqu'ici - Rappelle à RSF et RFI leur devoir minimal en tant qu'institution et Organisation de presse à vocation internationale et leur demande de cesser le black-out qu'elles observent par rapport à cette question. Nouakchott le 05 /06/06 Pour l'Association Le Bureau exécutif Points Chauds N°62 du 05-Juin-06 06 en ASCENSION Directeur de la SOCOGIM La Socogim a fait montre de transparence depuis l'installation de son directeur. La manière dont fut géré le dossier du marché de la Socim a donné le ton d'une volonté de gestion saine et objective au profit des défavorisés. Les terrains attribués à cette entité sont aujourd'hui gérés dans la même transparence et toute acquisition devra obéir à des critères objectifs et préalablement déterminés. Ministre de la Santé Le secteur de la santé s'est humanisé depuis quelques temps. Il est vrai que les services n'ont pas atteint des seuils hautement satisfaisant mais, plusieurs pratiques négatives ont disparues. Les malades sont pris en charge quelque soit leur statut et la politique sanitaire s'oriente de plus en plus vers les couches pauvres avec l'activisme des centres médicaux dans les zones populeuses. Les pharmacies sont désormais contrôlées et ne font plus ce qu'elles veulent tant au niveau des produits vendus que des prix appliqués. Le président de la CENI : Celui qui fera bientôt la Une de l'actualité, multiplie ses contacts à l'extérieur, rencontre des personnalités sans se préoccuper de ce qui se passe à l'intérieur. Appelé à faire l'arbitre entre les acteurs politique, il n'a pas daigné dire un mot au sujet d'un parti sévèrement empêché de faire sa campagne pour le non à la Constitution. C'est là un début qui en dit long sur ce qui attend ceux qui ont la manie d'aller à contre courant. MINISTRE DE L'HYDRAULIQUE Le ministre de l'Hydraulique a fait une déclaration qui remet en question tout son département. En effet comment admettre sans sourciller que Nouakchott ne pourra être totalement alimenté en eau potable qu'à l'horizon 2015 ? Comment expliquer que les conduits d'eau quittent IDINI pour Tevragh Zeina, alors que le restant de Nouakchott a terriblement soif et continu de puiser l'eau comme aux années de sécheresse dans les localités enclavées ? en CHUTE Rendez-v vous dans la prochaine édition pour d'autres observations sur les membres de la transition dans: ‘le baromètre de l'opinion” 3 LA TRANSITION POLITIQUE EN MAURITANIE: BILAN ET PERSPECTIVES UNE RÉVOLUTION DE PALAIS POUR CHANGER QUOI? La junte arrivée au pouvoir le 3 août 2005 compte incontestablement un homme fort50 autour duquel s'est fédéré l'essentiel de l'ÉtatMajor mauritanien. Le Colonel Ely Ould Mohamed Vall a 55 ans, il a effectué ses études secondaires en France et sa formation militaire au Maroc, à l'Académie militaire de Meknès. Parallèlement, il obtient une licence en droit. Il revient en Mauritanie en pleine guerre du Sahara occidental, durant laquelle il va diriger quelques postes militaires au nord du pays. Il occupera ensuite, de 1979 à 1984 différents postes de prestige, avant d'être nommé en novembre 1985 Directeur Général de la Sûreté Nationale, fonction qu'il occupait encore lors du putsch du 3 août 2005. Il a rapidement accédé aux plus hautes fonctions et a été, depuis 1985, la personne clé du dispositif de sécurité (à la fois de la police et du renseignement civil) du régime Ould Taya. Connaissant tous les secrets, leaders politiques et personnalités qui comptent en Mauritanie, et plus âgé et connu du grand public que les autres officiers putschistes, son émergence comme homme clé du nouveau régime n'a rien d'étonnant. Le Colonel Vall est réputé proche idéologiquement des mouvements nationalistes arabes. Présenté tout à tour comme "l'homme des Français" ou "l'homme des Marocains", il a tenu à rassurer les principaux partenaires du pays. Sa relation de parenté avec un autre colonel putschiste et son appartenance à la tribu Ouled Bou Sba ont attiré l'attention de nombreux observateurs. En effet, Mohamed Ould Abdel Aziz, commandant du BASEP, bataillon exclusivement dévoué à la personne du président, est le cousin du colonel Vall et a été le co-inspirateur du putsch; il est désormais la clé de voûte du nouvel appareil sécuritaire, véritable numéro deux du régime. Les Ouled Bou Sba sont une tribu commerçante que l'on trouve aussi bien au sud du Maroc, au Sahara occidental qu'en Mauritanie et au Sénégal. De plus, Ely Ould Mohamed Vall et Mohamed Ould Abdel Aziz faisaient partie, avec l'homme d'affaires Mohamed Ould Bouamatou, PDG de la Bouamatou Société Anonyme, de l'un des plus puissants lobbies ou groupes oligarchiques gravitant autour du chef de l'État. Une politique qui favoriserait trop ouvertement ce groupe oligarchique risquerait d'hypothéquer l'avenir. En effet, la mainmise prolongée sur l'appareil sécuritaire par les membres d'un même ensemble tribal engendrerait un fort ressentiment au sein de l'institution militaire. Cette concentration serait d'autant plus dangereuse si le chef de l'État favorisait trop ouvertement le groupe BSA dans les appels d'offres nationaux. Alors, les risques d'un second coup d'État ne pourraient être écartés. Le nouveau régime a immédiatement affirmé qu'il entendait mettre en place les "conditions favorables d'un jeu démocratique ouvert et transparent sur lequel la société civile et les acteurs politiques auront à se prononcer librement". Plus précisément, les putschistes se sont engagés à la révision de la Constitution (en particulier de l'article 104, grave limitation de la démocratie57) qui sera soumise à référendum, à la limitation du nombre de mandats présidentiels, à l'organisation d'élections transparentes garantie par la présence l'ob- servateurs étrangers et la mise en place d'une Commission électorale nationale indépendante. Enfin, Ely Ould Mohamed Vall a déclaré que les membres du CMJD et du gouvernement de transition ne pourraient à l'avenir se présenter à aucune élection. Ces engagements, qui procèdent évidemment d'une volonté d'ouverture étroitement liée à une quête de légitimation du putsch, reprennent certaines promesses des putschistes de 1978 (démocratie, lutte contre la corruption, association de la société civile à la vie politique…) mais également des demandes explicites et réitérées de l'opposition et des ONG de droits de l'homme limitation du nombre de mandats présidentiels, abrogation de l'article 104 de la constitution). Evidemment, ces promesses ne sont encore que des promesses et les Mauritaniens n'ont pas oublié le discours d'Ould Taya, en 1984, qui déclarait vouloir lutter contre le tribalisme, qu'il utilisera pourtant plus que quiconque. De plus, la période qui s'ouvre risque d'être marquée par une instabilité qui pourrait conduire à un durcissement ultérieur du pouvoir. Synthèse le 3 août 2005, une junte menée par Ely Ould Mohamed Vall, Directeur Général de la Sûreté Nationale, et Mohamed Ould Abdel Aziz, Commandant du Bataillon de la Sécurité Présidentielle, s'est emparé du pouvoir en République Islamique de Mauritanie. Ce coup d'État, qui répond à l'impopularité croissante et au manque de légitimité du régime déchu, représente une rupture avec le passé mais comporte également d'importants signes de continuité de méthode et de personnalités. Les nouveaux dirigeants devront démontrer que les changements l'emportent sur le statu quo et qu'ils respectent l'état de droit. La communauté internationale, qui a rapidement accepté le gouvernement après des objections de pure forme concernant la manière dont le changement avait eu lieu, devra les pousser à tenir leurs engagements, en particulier sur la question et le calendrier de la transition démocratique. Les dirigeants du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) ont justifié leur acte par la volonté "de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime" qui ont "engendré une dérive dangereuse pour l'avenir du pays" et se sont engagés à "créer les conditions favorables d'un jeu démocratique ouvert et transparent sur lequel la société civile et les acteurs politiques auront à se prononcer librement". Toutefois, certaines contradictions pourraient freiner ces volontés affichées. Les Mauritaniens désirent rompre avec la concentration des postes autour de quelques ensembles tribaux, qui avait atteint un niveau inédit sous le régime Ould Taya. Cependant, le nouvel homme fort et certains de ces collègues putschistes sont des piliers de l'ancien pouvoir et désireront assurément tourner la page plutôt que de l'examiner et de réparer les injustices et enquêter sur les pratiques du régime déchu. Qu'Ould Mohamed Vall et Ould Abdel Aziz appartiennent au même ensemble tribal lequel était très favorisé sous l'ancien régime - oblige à s'interroger sur la volonté de rupture avec le mode de gestion clientéliste et pourrait porter les germes de tensions prochaines. Les autorités de transition se sont engagées à un retour à des institutions légitimes dans des délais raisonnables: Référendum constitutionnel le 26 juin 2006, élections municipales et législatives le 19 novembre 2006, élections sénatoriales et présidentielles le 11 mars 2007. Durant ses premiers mois de ce nouveau pouvoir, l'évolution a été favorable. Les autorités consultent régulièrement les partis politiques. Le calendrier électoral n'est ni trop court (ce qui empêcherait les partis politiques de s'or- “Des Approches, Analyses, Enquêtes Fondées et Pertinentes” DELÀ DES FAITS Points Chauds: FAIT POUR ALLER AU-D 4 Points Chauds N°62 du 05-Juin-06 06 ganiser) ni trop long. Le pouvoir a rapidement mis en place une commission électorale (CENI) dont l'indépendance n'est pas contestée. Néanmoins, certaines mesures demeurent essentielles: .. Jusqu'à l'installation d'un parlement élu, le gouvernement doit mettre en place, comme le réclament les partis politiques, un cadre de concertation régulier entre le pouvoir et les principaux partis politiques et éviter les décisions unilatérales. De même, la commission électorale doit concerter plus systématique- ment avec les partis, ce qui aurait été souhaitable lors de l'installation de ses commissions régionales et départementales. Les autorités vont devoir lutter contre la corruption endémique et l'extrême concentration des richesses entre quelques groupes oligarchiques dont les attaches sont à la fois économiques, politiques et sécuritaires. La rivalité entre ces groupes sera certainement attisée avec l'arrivée des revenus liés à l'exploitation pétrolière. Le régime a déjà pris quelques mesures contre la corruption (création de l'Inspection Générale de l'État, ratifications de conventions internationales, enquête sur l'ancien ministre du pétrole). Mais il devra poser les jalons d'un respect des lois encadrant les attributions de marchés publics, remettre en cause le monopole d'importation et/ou de distribution de certains produits par des groupes privés, et lutter plus systématiquement contre les trafics, notamment de cigarettes, dans les confins nord du pays, qui entretiennent un grand banditisme armé. De manière plus générale, il devra également encourager l'établissement d'un état de droit. Evidemment, le pouvoir ne peut mener à bien toutes ces réformes profondes et délicates dans le temps limité de la transition, mais il doit tout du moins, en étroite concertation avec les forces politiques, engager le pays dans ce sens. Le pouvoir de transition, dont le numéro un et le numéro deux sont apparentés à l'un des groupes oligarchiques, devra en particulier éviter tout favoritisme. Le gouvernement ne possède ni la légitimité ni l'autorité nécessaires pour enquêter ou juger les exactions du régime passé, mais il devra apaiser les tensions ethniques. Les discours parfois ambigus des nouveaux dirigeants vis à vis de l'expulsion de près de 100,000 négro-africains vers le Sénégal et le Mali en 1989-1991 reprend trop souvent le discours officiel de la période Taya. Certaines communautés touchées par ces évènements attendent, à défaut de réparation, au moins une reconnaissance de leurs préjudices et de leurs souffrances. La communauté internationale devra, pendant cette période de fragilité institutionnelle, contribuer à la stabilité du pays en maintenant les coopérations en cours et les programmes d'aide. Elle devra appuyer les efforts pour une transition réussie, notamment en renforçant l'indépendance de la commission électorale par une aide matérielle et technique. Surtout, elle doit clairement exiger le respect par le nouveau pouvoir de ses engagements. Un coup d'État est un précédent inquiétant, surtout dans une région qui en a trop connus. Le passage dans des délais acceptables à la démocratie et l'état de droit est de l'intérêt de tous. CONCLUSION Le putsch du 3 août 2005 s'explique par la conjugaison de plusieurs facteurs, aux temporalités différentes: un régime finissant particulièrement impopulaire, tant pour ses atteintes répétées aux droits de l'homme que pour sa corruption, l'inéquitable distribution des richesses ainsi que sa coopération avec les États-Unis et Israël; une lutte des groupes oligarchiques proches du pouvoir de plus en plus difficilement arbitrée par Ould Taya et qui s'exacerbait avec les enjeux pétroliers; la paupérisation de l'armée au détriment de quelques unités d'élites proches du président, qui avait provoqué une vraie fracture au sein de l'appareilmilitaire, comme l'a prouvé la tentative de putsch de juin 2003, initiée par des officiers exclus de l'armée ou appartenant à des unités peu favorisées par le régime. L'attaque de Lemgheity, vu les zones de mystères qui l'entourent, a exacerbé le climat d'insécurité et de tension extrême (tentatives de coup d'État, arrestations d'hommes politiques et des islamistes, menace des Cavaliers du Changement) qui s'est progres- Points Chauds N°62 du 05-Juin-06 06 sivement installé durant les dernières années du régime Ould Taya. Face à une situation politique bloquée, où le président était particulièrement sourd aux voix discordantes, y compris dans son propre camp, ce coup d'État d'août 2003, sans effusion de sang, a permis d'apaiser les tensions et les fractures de la société. Mais il a également, pour l'instant, permis d'éviter des changements plus profonds tel que la remise en cause des intérêts de certains groupes oligarchiques. Le pouvoir de transition aura évidemment intérêt, pour se crédibiliser et légitimer son action, à ne pas ignorer les dossiers essentiels, comme par exemple la question des réfugiés et l'extrême concentration des richesses entre les mains des groupes oligarchiques. Il a déjà pris un certain nombre de décisions, opéré des nominations, et mis en place un calendrier électoral qui suggèrent le sérieux de sa volonté d'instaurer la démocratie et de rompre avec certaines habitudes du pouvoir passé (absence de dialogue avec la société civile / corruptionendémique / nomination selon des critères non méritocratiques). Néanmoins, le pouvoir de transition devra associer davantage, dans un cadre de négociation soutenu, les partis politiques à la mise en place de la démocratie. Quant à la communauté internationale, gênée par un putsch qui crée un inconfortable précédent, mais conscient de l'amélioration potentielle qu'il représente, il doit désormais veiller avec vigilance au respect des engagements des autorités de transitions, mettant l'accent sur le calendrier électoral et sur la non-participation des auteurs du putsch à toute élection à venir. Il en va de la crédibilité même de l'engagement à soutenir la démocratie et à refuser, en principe, tout coup d'État militaire. La communauté internationale doit aussi soutenir plus vigoureusement le processus de transition démocratique, en particulier en aidant (formation, financement, don de matériel) la CENI, garante de la transparence des futures élections et du travail préalable à l'organisation de ces élections (recensement électoral et mises à jour des listes électorales).Surtout, le nouveau pouvoir devra montrer qu'il n'est pas la prolongation de l'ancien système affublé d'un nouveau masque. La période qui s'ouvre, même si le nouvel homme fort semble contrôler les leviers du pouvoir, sera à l'évidence délicate sinon périlleuse et marquée par l'instabilité d'une inévitable recomposition politique. Cette fragilité ne saurait justifier l'atermoiement d'actes et de symboles très attendus par la société mauritanienne. Le Caire/Bruxelles, 24 avril 2006 5 REPPORTAGE Emploi des diplômés chômeurs L'Anapej scelle un partenariat avec les mutuelles La politique d'emploi mise en place par l'Etat à travers l'ANAPEJ est un défi que le gouvernement s'est lancé et est prêt à poursuivre, quel qu'en soit le prix, avait précisé le Directeur de l'Agence répondant à des questions il y a quelque temps à un atelier de lancement de la première session de formation en novembre 2005 L administratives et les partenaires commerciaux de ses prometteurs pour leur accorder le plus possible de facilités aux fins de mieux rentabiliser leur projet. Elle dira ainsi, que pour les promoteurs revendeurs de butane, elle a contacté la Somagaz pour les traiter au même titre que leurs correspondants. C'est le cas aussi pour les impôts que la Présidente Mme Mehla a convenu de régler avec la direction générale des impôts aux fins d'exonérer ses promoteurs de toute taxe. P our ce qui est des promoteurs proprement dit, l'ingé- nieur énergétique El Moustapha Ould Sid'Ahmed qui a investit son prêt dans l'ouverture d'un atelier d'électronique 'Anapej qui ne traite pas directement avec les promo- teurs, suit de près ce qui se passe à travers 50 superviseurs constitués de jeunes diplômés qu'elle avait recruté et formé pour assu- au carrefour Tensouelim, il estime que les crédits accordés sont très insuffisants pour générer un bénéfice net capable rer le suivi sur le terrain et très souvent c'est le directeur même, comme c'était le cas récemment; nous affirme Mehla présidente de reconstituer le prêt après deux ans et avec un remboursement mensuel de 37.500 Um. Toujours selon lui, le bénéfice net serait finalement toutes déductions faites de de l'ONG CECFAF: " Le directeur M Sidi Ould Mayouf s'est déplacé en personne pour constater de visu et sur place les projets financés par son agence. l'ordre de 30 à 40 milles Um. El Moustapha a demandé aussi à l'Anapej de recruter des employés au profit des pro- s moteurs. Enfin, tout en assurant qu'il n'indexe personne, notre interlocuteur a demandé à l'Anapej de chercher des stages rémunérés aux différents promoteurs aux fins d'a- ise au premier étage du marché de la Socogim, plus connu du nom marché de la mosquée marocaine, la Caisse d'Epargne et de Crédit pour le Financement des Activités Féminines CECFACF a élit domicile dans ces lieux pour être proche de ses adhérents ; lesquels ont pu se créer des activités génératrices de revenus grâce à l'appui de l'Ong. Cette Ong fait partie des autres associations avec lesquelles l'Anapej a scellé un partenaire pour tenir à bras le corps le problème des prêts consentis par l'Anapej dans le cadre de son processus engagé pour résorber le chômage des jeunes diplômés en Mauritanie. A FAF a fait savoir qu'elle a multiplié les contacts avec les autorités insi, en vertu de la convention cadre signée par l'Anapej d'une part et la CECFAC, cette dernière se voit confier la gestion des dos- siers de 39 promoteurs auxquels l'Anapej a accordé des crédits de 35 millions d'Um. Les prêts qui reviendront à leurs bénéficiaires à hauteur de 900.000 Um sont remboursables sur une période de 24 mois à raison de 37.500 Um a-t-elle ajouté. Toujours selon elle, l'Anapej a été très claire dans son partenariat en assortissant tout retard de remboursement obligatoire de 3% de pénalité à payer par la CECFAF et ce quelque soit le motif du non remboursement. Devant cette situation, la CECFAF a quant elle décidé d'appliquer un taux de pénalité de 6% sur les promoteurs ; ce qui est de nature à les impulser à plus d'engage- méliorer leur compétence et renforcer leur capacité de remboursement. Non loin de là, du côté de l'école Oumou El Benina à Arafat, Mariem Mint Mohamed a ouvert un dépôt de vente des bonbonnes de gaz. Pour elle, la CECFAF fait tout pour entourer les promoteurs de toutes les facilités possibles comme l'exonération des impôts…Economiste, cette jeune fille pleine de vivacité et d'espoir dit que le bénéfice reste toujours faible ( à moins de 30.000 Um). Le loyer est aussi très cher 15.000 Um. Ahmed M ment dans leur activité a souligné la présidente Mme Mehla. Par ailleurs, il faut dire que les conditions d'octroi de prêt chez cette Ong étaient quant à elles assorties de garanties acceptables comme la domiciliation de salaire, la garantie par une tierce personne. Cette dernière catégorie a concerné environ 96% des bénéficiaires. Par ailleurs, soulignons que la CECFAF a fait une reconnaissance des projets soumis par ces promoteurs et a orienter ceux qui en ont besoin vers des activités plus rentables, notamment ceux qui permettent de réaliser des revenus quotidiens. A ce titre, la Présidente dira que certains promoteurs ont introduits des projets à risque ou à faible productivité comme la vente des habits ou de taxi ; ce que dira t-elle a remplacé par d'autres expérimentés par son association. Sur un autre plan, la présidente de CEC- Retrouvez les trois éditions (N 48-49-et 50 en format PDF sur notre siteVisitez notre site d'information et d'analyses site www.pointschauds.info Avec une interface de Votre précieux Journal " Points Chauds " Bimensuel Toute l'actualité nationale et interrégionale sur votre site www.pointschauds.info 6 Points Chauds N°62 du 05-Juin-06 06 ACTUALITE Opération anti-terroriste Les services de sécurité sur les trousses de présumés terroristes Depuis quelques semaines, les services de sécurité de notre pays multiplient leurs opérations de poursuite et de recherche de personnalités ayant des accointances avec des présumés terroristes. D'autres sources dignes de foi, vont jusqu'à souligner que ces intenses poursuites visent un groupe d'individus ayant des liens avec l'attaque sauvage du 4 juin 2005 de la caserne militaire de Lemghaity au Nord du pays. Une attaque qui rappelonsle a été revendiqué par le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat et s'est soldée par un bilan lourd de 15 morts et 17 blessés parmi les éléments de notre armée nationale. Toujours est-il que les personnalités actuellement traquées par les services de sécurité sont la plupart des commerçants et courtiers traditionnels du marché des devises. Opération Antiterroriste Par ailleurs, on apprend que les policiers n'ont eu la mission facile car leur descente a été pleine de révélations inquiétantes, dans la mesure où des indicateurs laissent planer le doute sur l'existence d'un autre groupe travaillant au profit de parties occidentales dont des étrangers. Ce qui devait se solder par une intensification des recherches qui allaient ...... toucher certains présumés proches des milieux terroristes, voire des groupes ayant des rapports avec le dossier des détenus islamistes en cavale de la prison civile de Nouakchott. D'ailleurs, l'évasion de trois présumés activistes en l'occurrence El Khadim Ould Semane, Hamada Ould Mohamed Khairou et Sidi Ould Habott continue de constituer un véritable casse-tête pour les autorités ; lesquelles n'arrivent pas à mettre la main sur des fugitifs qui ont pu se volatiliser dans la nature de la manière la plus absurde qui soit. Et pour le rappel, notons que les plus folles rumeurs concernant cette évasion ont circulé dans les salons nouakchottois, dont cette interrogation selon laquelle ; les présumés islamistes en cavale ne NDB seraient-ils pas remis en cadeau aux Etats-Unis pour grossir le rand des détenus du Guantanamo. Et pour revenir au vif de notre sujet, notons que parmi les gens poursuivis actuellement par les services de sécurité, en coordination avec ceux de la gendarmerie, certains sont recherchés à l'intérieur du pays, notamment dans des villages ruraux comme Bir Rahma dans la Wilaya du Trarza. D'autres sources font savoir que les quartiers périphériques de la Moughataa d'Arafat ont été quant à elles l'objet de plusieurs recherches et où un certain prénommé Mohamed Abdellahi Ould Thraye aurait été mis en garde par les services de sécurité. D'autres sources parlent aussi de l'arrestation d'un certain nommé Marouf Ould Amarha dont la photo se trouve sur certaines cartes de recharge de la Mattel. Par ailleurs, notons que selon le quotidien arabophone El Mijhar, Marouf était lié au ministère de la défense par un contrat de réparation de certaines armes et serait suspecté par des proches à lui d'avoir fourni à des activistes islamistes des fusils ; repérés par le ministère de la défense suivant leur numéro d'immatriculation. Dans le même ordre d'idée, soulignons que ces inquiétudes manifestées par les autorités du pays ont atteint leur point culminant quand les pouvoirs publics ont lancé un mandat international contre les trois fugitifs et particulièrement en sollicitant l'aide des pays voisins et européens susceptibles de représenter un lieu stratégique pour la mise à exécution de leurs projets terroristes. C'est d'ailleurs, ce tableau sombre qui a poussé les autorités espagnoles à se concerter avec les pouvoirs publics mauritaniens pour mettre main dans la main aux fins de contrer toute menace terroriste susceptible de faire de leurs zones respectives des foyers indésirables en raison des actes terroristes. Ceci est d'autant plus vrai si l'on sait que là où le terrorisme sévit, la croissance économique stagne et ralenti en raison de la fuite des capitaux à la recherche de paradis fiscaux. Toujours est-il que certains observateurs bien avertis de la nature du paysage politique mauritanien pensent que le dossier des islamistes en cavale reste encore entouré de beaucoup de mystère. Selon ses observateurs, il y a lieu d'être prudent pour ne pas se laisser prendre par la consommation internationale recherchée à travers le grand tapage médiatique qui a entouré la fuite des islamistes, et qui selon eux pour être interprété comme un stratège maligne pour détourner l'opinion nationale et internationale sur les points d'achoppement de l'action cherchée par le changement du 3 août 2005. Ceci dit, cette situation décrite ci haut n'aurait rien de différent par rapport à celle du régime déchu ; lequel exploitait la question du terrorisme pour façonner les droits démocratiques à sa propre vision des choses. On en arrive au constat selon lequel, la Mauritanie ne devait pas s'appuyer sur les Etats-Unis pour régler ses propres problèmes, y compris ceux d'ordre islamiste ou même extrémiste. Et il y a bien de facteurs qui peuvent concourir à la pacification, dans la mesure où le péril islamiste n'a pu se développer dans notre pays qu'à la suite de l'interdiction de partis proprement islamistes et du nomadisme qui en a résulté des groupuscules activistes qui ne se reconnaissaient pas dans les formations politiques existantes. Il n'en demeure pas moins que les islamistes ont toujours trouvé un terrain de prédilection pour matérialiser une bonne partie de leurs desseins notamment en prêchant dans les milieux paupérisés des centres urbains et où leur audience reste forte en raison de l'oisiveté et la précarité des conditions de vie de leurs adeptes. Ceci se vérifie d'ailleurs à travers les associations de bienfaisance du Golfe arabique qui avait une forte implantation dans les milieux paupérisés et qui ont vu leurs portes fermées au lendemain de leur indexation par les autorités de servir d'arrière base pour les opérations terroristes. Sur un autre plan, notons que la tendance actuelle entre ennemis du terrorisme et activistes islamistes n'est plus portée au recours aux armes. Au contraire, les américains seraient venus à des positions plus intelligentes et plus sûres pour créer un bouclier contre l'expansion du terrorisme, notamment par la mise en place de conditions socioéconomiques favorables de nature à apaiser les souffrances des milieux paupérisés qui constituent des réservoirs considérables pour l'alimentation des réseaux terroristes dans les pays du Maghreb. Moulay FAITS DIVERS Cambriolage au capec centre La caisse populaire d'épargne et de crédit du centre (capec) de Nouadhibou a été cambriolé le dimanche 21 mai dernier . Au moment où tous les habitants de Nouadhibou et environs se mobilisaient pour accueillir le président du CMJD et chef de l'état , le colonel Ely Ould Mohamed Vall en visite dans les wilayas du pays dans le cadre de sa campagne de sensibilisation le référendum ,le voleur a profité pour accomplir son forfait . Le jeune maçon nommé Moussa Ly né le 8 février 1977 à Mbacké ( Sénégal ) ,connu dans le milieu de la police avait bien préparé son plan quelques jours avant l'opération . C'est le dimanche matin vers 10 h que le cambrioleur a fait sauter l'unique cadenas de la porte du deuxiéme des deux magasins qui jouxtaient la capec .Ainsi il cassa deux murs avant de se retrouver sans géne devant le coffre . Avec son matériel composé de scie , marteau , arrache-clous , moussa défonça le petit coffre et s'empara d'une bagatelle de 19 millions d'ouguiyas . Alertée le lendemain matin ,la police est venue sur les lieux pour constater les faits .Ainsi commença une vaste enquête menée par le commissaire du centre Mohamed ould sid ould déidy et ses éléments Mahfoud ould Abdrahmane et Bah ould Ahmed Abeid qui conduit à l'arrestation de du voleurs trois aprés . Avec la somme qu'il avait confié à une dame , moussa ly avait loué , équipé sa nouvelle maison et acheté à 1 2 00 000UM une mercedes 200 noire nouveau model recruté un chauffeur . Aprés perquisition à son domicile, la police a trouvé dans son agenda le plan du capec dessiné à la main avec des mesures bien détaillées. La voiture, le matériel d'équipement et le voleur sont au commissariat central. La somme de 15 954 400 um a été restituée et remise à Ahmed O/ Khattry représentant des capec de Nouadhibou . Signalons enfin que ce dernier a pu gardé son calme et maîtriser la situation qui pourrait mal tourner avec les mauvais payeurs. Alpha Ba Mauritanie -Union Européenne : La tactique a marché… S i la Mauritanie commence à bénéficier d'une bonne image aux yeux du monde, notamment des Etats-Unis, de l'Unité Africaine et tout récemment de l'Union Européenne, c'est bien parce que ce pays, avec ses multiples atouts politiques et économiques peut se passer aujourd'hui de n'importe quel donneur de leçons et surtout des impacts généralement attendus des sanctions traditionnellement décrétées par ces puissances régionales susmentionnées à l'endroit des pays qui transgressent leur diktat. Mais, c'était oublier que qu'entre la Mauritanie d'hier et celle d'aujourd'hui, il y a une rupture totale. Ceci est d'autant plus vrai si l'on sait qu'aussi bien sur le domaine politique qu'économique, la Mauritanie que l'on intimidait de toutes les menaces, se forgeait petit à petit d'Etat , indépendant et confiant dans l'avenir. Et pour preuve, voilà que ce jeudi, le Premier ministre M. Sidi Mohamed Ould Boubacar a tenu une conférence de presse au palais des congrès pour annoncer le dégel définitif des relations de coopération entre notre pays et l'union européenne. Une nouvelle qui, même si elle réconforte davantage sur les bonnes intentions du Cmjd et de son gouvernement de transition, ne surprend personne ; du moins les observateurs les plus avertis. .... E n Effet, selon ces derniers, l'union européenne n'était guère au bout de ses peines depuis son échec de plier les mauritaniens à leur vision égoïste des accords de pêche dans la Zone Exclusive Européenne. D'ailleurs l'attitude de l'union européenne sur les accords de pêche était quelque peu paradoxale dans la mesure où au moment où elle affichait une aile dure, elle se montrait très souple pour ses intérêts dans les accords de pêche ; ce que le Cmjd a compris et s'en est servi comme arme décisive pour faire à l'union européenne marche arrière dans ses intransigeances. Et la tactique a bien marché. Des accords que les pouvoirs mauritaniens ont conditionnés par le relèvement de la contre-valeur des importations de l'union européenne et que cette dernière a fini par accepter après plusieurs avertissements de les rompre définitivement. Autre chose qui ne manque pas d'importance et qui serait dans beaucoup dans cette reprise des relations de coopération entre les deux parties et la clôture des consultations, ce sont les attitudes favorables voire encourageantes des Etats-Unis et de l'Union Africaine depuis quelques mois vis-à-vis de la Mauritanie. En effet, plus édifiés sur l'authenticité des orientations des hommes du changement du 3 août 2005, les Etats-Unis et l'Union africaine n'ont pas jugé nécessaire de pénaliser les bonnes volontés qui se dessinent derrière les silhouettes des maîtres du coup de palais du 3 août ; plus encore à leur mettre des bâtons dans les roues et sur des voies qu'ils ont voulu eux-mêmes pour les pays du Tiers-Monde. E n plus de ce qui précède, il faut dire que les Etats-Unis, conscients des atouts considérables et stratégiques que présente la Mauritanie pour le futur ont très tôt tourné la page du régime déchu et cherché par la suite à redoubler d'efforts pour assoire leur hégémonie dans une zone qui en plus de son potentiel pétrolier et son statut d'Etat stable, pourrait aussi servir de fenêtre importante indispensable pour la lutte contre le terrorisme. Toujours est-il que la conférence de presse du Premier ministre a fait savoir qu'entre la Mauritanie et l'Union européenne le courant passe parfaitement bien et que la coopération politique et économique suspendue en raison de consultations entre les deux parties reprendra incessamment. T oujours selon le chef du gouvernement qui était en présence de certains membres du gouvernement dont les ministres de l'intérieur, des postes et télécommunications, des affaires économiques et du développement, de la communication, de l'équipement et des Points Chauds N°62 du 05-Juin-06 06 transports, du secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, du directeur du cabinet du Premier ministre, le Conseil de l'Union européenne et la Commission européenne ont fait parvenir aux autorités nationales " une lettre pour notifier officiellement la clôture des consultations ". Les raisons de ce retournement de situation sont énumérées par la lettre susmentionnée comme suit : " le lancement des opérations du Ravel et l'établissement d'une liste électorale fiable et transparente, " l'adoption par le conseil des ministres du projet de loi correspondant aux amendements constitutionnels à soumettre à référendum le 25 juin prochain, " - l'installation d'une commission nationale consultative pour la réforme du secteur de la presse et de l'audiovisuel qui a rendu son rapport au premier ministre, " - l'institution d'une commission nationale des droits humains, " - l'organisation d'une journée de réflexion afin d'identifier des mesures susceptibles d'éliminer toutes les séquelles de l'esclavage, l'installation du comité national de l'EITI (Extractive industries Transparency Initiative) ainsi que l'approbation d'une ordonnance instituant le Fonds national des revenus d'hydrocarbures et définissant les modalités de gestion de ces revenus. E n plus de ce qui précède, d'autres actions sont selon la même lettre à un stade avancé de leur exécution est sur pied d'œuvre. Il s'agit de l'organisation d'élections libres et transparentes dans un calendrier de 19 mois, l'application de la législation sur l'interdiction de l'esclavage et le traitement adéquat de tous les problèmes qui résultent de ce fléau, la réforme de la justice, l'amélioration continue des modes de gouvernance, y compris la publication des données statistiques économiques et budgétaires actualisées ….etc. Autant dire que cette clôture de consultations allait se solder par un ensemble de mesures d'ordre économique et politique qui peuvent se présenter comme suit : " " I. - Sur le plan économique : Selon le Premier ministre, la lettre souligne que la décision de clôture des consultations a des conséquences extrêmement importantes comme la reprise des activités de coopération en cours du 9e FED et des FED précédents. Ce qui signifie la poursuite de la construction de la route Boghé-Rosso, d'ouvrages hydrauliques, de développement rural, d'appui à la société civile, d'appui à la décentralisation….etc. Il s'agit aussi de la construction de l'axe Kaedi-M'Bout-Selibaby, de la réhabilitation du Port minéralier, de l'enlèvement des épaves maritimes, de l'appui au secteur de la justice, à la décentralisation, à la société civile et aux médias. " II. Sur le plan politique : A ce stade, la clôture formelle des consultations conforte le processus de transition entrepris en vue de l'installation d'un Etat de droit fondé sur les principes de la démocratie pluraliste et de la bonne gouvernance. E nfin, soulignons qu'avant de donner la parole aux journalistes pour poser leurs questions, le Premier ministre a tenu à exprimer la reconnaissance des autorités de la transition à l'union européenne pour l'accompagnement du processus de transition en cours dans le pays et réitéré la détermination du Cmjd et du gouvernement de transition à accélérer le rythme de mise en œuvre des différentes réformes adoptées dans le cadre du programme de la transition. Le Premier ministre a réaffirmé aussi l'attachement de la Mauritanie au partenariat ACP-UE et à ses valeurs fondatrices que sont la coopération, l'Etat de droit, les droits de l'homme et le dialogue des civilisations. Moulay N Ould Moulay Zeine 7 Les ailes du Maroc