Et les pigistes du dOF, ils deviennent quoi

Transcription

Et les pigistes du dOF, ils deviennent quoi
S yndicat national des Journalistes
Ouest -France
Comité d’entreprise
Réunion du 17 septembre 2010
Et les pigistes du dOF, ils deviennent quoi ?
Le démantèlement de la rédaction du dOF se poursuit. Lors de la réunion du CE de
vendredi, la direction a donné des infos sur l’avenir de notre édition dominicale : à partir du
moment où la nouvelle rotative sera opérationnelle (janvier 2011, voir ci-dessous), la
configuration des Côtes-d’Armor et du Morbihan sera progressivement étendue aux autres
départements. A savoir : la création de cahiers locaux (ou départementaux) et la « fusion »
des cahiers Famille et Guide devenant le Magazine de la famille. Trois journalistes du
dOF-Chantepie se verront proposer de nouvelles affectations au service Fin de Journal
(qui réalisera le Magazine), au cahier Actu du dOF et au service éco-soc.
« Mais que deviendront la douzaine de pigistes qui fournissent l’essentiel des contenus de
l’actuel cahier Famille ? », ont demandé les représentants du SNJ à la direction.
Réponse : pas de réponse... La direction tombe des nues : le problème n’a pas été
anticipé. Pourtant, moins de page, c’est moins de sujets, et moins de sujets, c’est moins
de revenus pour les pigistes, qui sont aussi des salariés, faut-il le rappeler. La direction a
promis qu’elle allait se pencher sur la question. Elle peut compter sur nous pour veiller à
ce que la refonte du dOF ne se fasse pas sur le dos des journalistes-pigistes. A suivre,
donc.
Et que devient le supplément Dimoitou ? « Il va être sous-traité », annonce la direction. A
qui ? « Ce n’est pas décidé. » Pour quelles raisons ? « On pense qu’il y a des gens qui
font ça aussi bien sinon mieux », répond Jean-Paul Boucher. Merci pour ceux qui le
réalisent chaque semaine…
Nouvelle rotative à La Chevrolière et nouveau plan de tirage. Les travaux s’achèvent.
Après les tests et une mise en route progressive, la nouvelle rotative de La Chevrolière
devrait être totalement opérationnelle début 2011. Le nouveau plan de tirage, qui prévoit
les nouvelles éditions d’Ille-et-Vilaine, Vendée, Mayenne, Loire-Atlantique, est désormais
« mutualisé au niveau du groupe ». En clair, des éditions d’Ouest-France (Angers, Sarthe)
seront tirées sur la rota du Courrier de l’Ouest, à Angers. Au final Ouest-France, Le
Courrier, Le Maine libre et Presse Océan seront tirés sur huit machines (cinq à Chantepie,
deux à La Chevrolière, une à Angers).
Ventes estivales du quotidien. Elles sont négatives : -0,4% en juillet et -0,9% en août
par rapport à 2009. La direction cherche à comprendre pourquoi la diffusion est à la peine.
Concernant les ventes portées, elle remarque que si le journal engrange de nouveaux
clients, il en perd aussi pas mal. Et notamment des « anciens », abonnés depuis plusieurs
années. Comme d’habitude, elle avance l’argument de la hausse du prix pour expliquer ce
phénomène. Les dirigeants du journal semblent, en fait, avoir bien peu d’explications
solides sur cette désaffection des lecteurs. Des élus venant des trois régions de diffusion
lui ont rapporté de nombreux incidents de portage ainsi que des critiques sévères de
lecteurs sur l’accueil téléphonique (sous-traité) qui leur est réservé. Autant de motifs de
mécontentement. Quant à la possibilité que des lecteurs ne soient plus satisfaits de la
qualité éditoriale, du contenu rétréci par une pagination restreinte, elle est carrément
taboue. Et si une partie de l’explication venait aussi de là ?
Ouest-France sur tablette numérique. Pas grand monde ne le sait mais depuis l’été,
une version PDF du journal est disponible sur un « kiosque numérique » mis en place par
le SPQR sur iPad pour 0,79 € (dont 30% tombent dans la poche d’Apple). Mais le
conditionnel s’impose: le 17 septembre, Ouest-France était ainsi introuvable sur ce
fameux kiosque. La direction reconnaît les bugs. Et comme elle ne veut pas mettre tous
ses œufs dans les paniers d’Apple, elle annonce qu’elle va lancer une réflexion « au
niveau des journaux du groupe » sur cette question. Mais prudence, tout cela est « très
compliqué »…
Une conciergerie d’entreprise à Chantepie. Qu’arrive-t-il quand on passe des heures et
des heures au bureau ? On n’a pas le temps d’aller faire les courses ou de passer au
pressing... Soucieuse que « les salariés soient bien dans l’entreprise », la direction a
lancé une expérience de « conciergerie » au siège. Un prestataire extérieur propose aux
salariés de faire certaines tâches à leur place. C’est le salarié qui paie, évidemment (le
coût de l’intervention et un abonnement mensuel de deux euros). Ouest France rémunère
la société de conciergerie à hauteur de 5000 € pour la durée de l’expérience (six mois) et
met un local à sa disposition. Les élus du SNJ ont fait remarquer que si ce service trouvait
son public à Chantepie, il faudrait se pencher sur son extension aux salariés des autres
sites. La direction n’a pas dit non.
Vos représentants SNJ au CE : Audrey Guiller (pigiste), Michel Le Jeune (locale St-Lô), Frédéric Girou
(photo Nantes), Alain Guyot (Siège Fin de journal), Serge Poirot (Siège Société).
Plus d’infos sur http://snj.of.free.fr/