La réglementation en poules pondeuses en agriculture
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La réglementation en poules pondeuses en agriculture
la volaille La réglementation en poules pondeuses en agriculture biologique Les élevages de poules pondeuses conduits selon le mode de l’Agriculture Biologique sont soumis depuis le 1er janvier 2009 à une nouvelle réglementation européenne constituée du règlement du Conseil (CE) 834 / 2007 et du règlement de la Commission (CE) 889 / 2008. Elle fait encore l’objet de discussions. l’origine des aniMaux objectifs Les animaux doivent provenir d’unités de production qui respectent les règles de production en Agriculture Biologique. Il faut privilégier les races locales ou souches autochtones, tenir compte de leur capacité à s’adapter aux conditions du milieu, de leur vitalité et de leur résistance aux maladies. MiniMuM régleMentaire Dérogation jusqu’au 31 décembre 2011, des poulettes non bio et âgées de moins de 18 semaines peuvent être introduites dans l’élevage. Elles doivent être nourries et traitées selon les règles de l’agriculture biologique depuis leur naissance (au plus tard à 3 jours) et doivent subir une période de conversion de 6 semaines à l’entrée sur l’élevage bio. l’aliMentation objectifs • Les animaux d’élevage doivent être nourris avec des aliments issus de l’agriculture biologique. • L’alimentation vise à une production optimale en qualité tout en respectant les besoins nutritionnels des animaux. points clés • Les matières premières autorisées pour l’alimentation des animaux en production biologique sont listées dans les annexes d’application du règlement (CE) n°834/2007. • Les acides aminés de synthèse sont interdits. Les aliments composés d’OGM ou leurs correspondants non traçables sont exclus. • Du fourrage grossier, frais ou sec doit être ajouté à la ration journalière des volailles notamment via les parcours. liMites régleMentaires à titre de dérogation, l’alimentation des poules pondeuses biologiques peut contenir jusqu’à 5 % de matières premières conventionnelles, et ce à l’unique condition que ces matières premières nécessaires issues de l’AB, soient indisponibles. Le règlement européen prévoit que ce pourcentage passe à 0 % au 31 décembre 2011. L’aliment des volailles biologiques peut également contenir jusqu’à 30 % de matières premières en C2 s’il s’agit d’achat extérieur, 100 % s’il s’agit d’autoconsommation (production sur la ferme). Il est possible d’incorporer 20 % de C1 sous forme de protéagineux uniquement s’ils sont produits sur la ferme. Ces 20 % sont alors inclus dans les 30 % de C2. (C2 : aliment issu de parcelles certifiée en 2e année de conversion vers l’AB et C1 : aliment issu de parcelles certifiées en 1re année de conversion vers l’AB). le lien au sol et la gestion des effluents Il y a obligation d’épandre les effluents sur des terres conduites en bio. Deux possibilités pour l’agriculteur : s’il a des terres en propre, elles devront être converties en bio, s’il n’en a pas, l’épandage des déjections de son élevage devra être réalisé sur des terres en bio chez un tiers. Les fabricants d’aliment du bétail ont quant à eux la charge de s’approvisionner pour 50 % en matières premières produites dans la région d’implantation des élevages, voire dans les régions limitrophes. Lors de l’épandage des déjections, la quantité d’azote d’origine organique ne doit pas dépasser les 170 kg/ha. (références CORPEN 2006). la Mixité des productions aniMales La mixité des ateliers d’animaux bio/non bio sur des unités différentes est maintenant possible s’il s’agit d’espèces différentes. la prophylaxie et soins vétérinaires objectifs liMites régleMentaires La prévention des maladies repose sur : • Le choix des races ou souches appropriées. • L’application des principes d’élevage adaptés aux besoins des différentes espèces. • L’utilisation d’aliments de qualité. • Le maintien d’une densité de peuplement appropriée de manière à éviter le surpeuplement et les zoopathies qui peuvent en découler. Les thérapies utilisées seront prioritairement les médecines dites douces (l’homéopathie, la phytothérapie…). Si ces dernières se révèlent inefficaces, il est possible d’avoir recours à un traitement allopathique. Le nombre de traitements allopathiques annuels est limité à 3 (les vaccins et antiparasitaires sont illimités). Après un traitement allopathique chimique, la poule traitée et/ou ses œufs ne pourront être vendus sous le logo AB pendant une période correspondant au double de la période de retrait officielle (qui dépend du traitement) et dans tous les cas au minimum pendant 48 heures. les parcours et bâtiMents d’élevage objectifs Les conditions de logement des animaux doivent répondre à leurs besoins physiologiques et éthologiques (notamment les besoins comportementaux en matière de liberté de mouvement et de confort). Les espaces en plein air doivent offrir des protections suffisantes contre la pluie, le soleil, le vent et les températures extrêmes. liMites régleMentaires Les bâtiments doivent remplir les conditions suivantes : • Un tiers au moins de la surface doit être en dur et couverte par une litière. • Etre équipés de perchoirs, de trappes d’entréesortie (4 mètres linéaires de trappes pour 100 m² de bâtiment sur la base de 1 mètre de trappe pour 150 poules). - une cloison allant du sol au plafond, pleine, étanche en partie basse ne permettant pas la circulation des animaux d’un lot à l’autre. - Des parcours herbeux séparés et dédiés à chacune des bandes. • Surface minimale pour 3 000 poules : 500 m² de bâtiment, jardin d’hiver compris. • Chaque bâtiment ne compte pas plus de 3000 poules pondeuses. Il est possible d’avoir plusieurs bandes de pondeuses du même âge dans des bâtiments accolés (ou «salles d’élevage») à condition qu’il y ait : Chambres d’Agriculture de Bretagne // La réglementation en poules pondeuses en agriculture biologique // Décembre 2011 rÈgles À respecter pour les bâtiMents d’élevage et parcours A l’intérieur A l’extérieur nombre d’animaux/m² cm perchoir/animal nid (m² de superficie disponible au minimum en rotation/tête) 6 18 7 poules par nid* 4 * En cas de nid collectif, 120 cm²/poule la conduite d’élevage a la durée du vide sanitaire est de 14 jours au minimum pour les bâtiments et de 8 semaines pour les parcours pour permettre la repousse de la végétation. Les produits utilisables pour le nettoyage et la désinfection sont définis dans une liste jointe en annexe (n°2) du CCF production biologique - homologuée par arrêté du 5 janvier 2010. b interdiction de pose de lunettes sur le bec. Seul l’épointage d’un tiers au maximum de la pointe du bec des poules pondeuses est toléré, s’il est pratiqué avant l’âge de 10 jours. Cet épointage peut être autorisé par l’organisme de contrôle sur demande justifiée de l’éleveur. c la lumière naturelle peut être complétée artificiellement pour assurer quotidiennement un maximum de 16 heures de luminosité avec une période de repos de nocturne en continu sans lumière artificielle au moins de 8 heures. d accès au parcours : les poules doivent avoir accès à un espace de plein air pendant au moins 1/3 de leur vie. les élevages et l’environneMent Les élevages biologiques sont soumis aux mêmes réglementations que les élevages conventionnels. Suivant les effectifs, ils seront soumis aux Installations Classées ou Règlement Sanitaire Départemental (RSD). effectifs et régleMentations Volailles dès un jour (en animaux équivalents) RSD Déclaration installations classées Autorisation Installations classées < 5 000 5 000 à 30 000 + de 30 000 1 poule ou 1 poulette = 1 animal équivalent les références corpen Par poule En bâtiment fixe Dans le bâtiment Sur le parcours N 275 g 72 g P2O5 228 g 76 g K2O 245 g 82 g Chambres d’Agriculture de Bretagne // La réglementation en poules pondeuses en agriculture biologique // Décembre 2011 Contacts Chambres d’agriculture de Bretagne : pour en savoir + Côtes d’Armor Manuel Lacocquerie 02 96 79 21 77 > www.capbio-bretagne.com Finistère Benoit Nézet 02 98 88 97 60 • Cahier technique « produire des œufs biologiques » ITAB. • Cahier des charges concernant le mode de production biologique d’animaux d’élevage et complétant les dispositions des règlements (CE) n°834/2007 du Conseil et (CE) n°889/2008 de la commission. Morbihan Mathilde Coisman Molica 02 97 46 22 29 Région : 02 23 48 27 80 Ont collaboré à la rédaction, à la coordination et au suivi de ce projet : JL Audfray, A. Audoin, C. Calvar, M. Coisman - Molica, S. Conan, S. Delarue, A. Dupont, A. Joly, M. Lacocquerie, P. Lannuzel, B. Nézet, I. Pailler, S. Perche, F. Roger des Chambres d’Agriculture de Bretagne. Les fiches ont été réalisées à partir de travaux conduits avec le soutien financier du Conseil Régional de Bretagne. Avec la participation de : Crédits photographiques : Chambres d’Agriculture Ille-et-Vilaine Françoise Roger 02 23 48 26 80