Protéger ses marques de commerce
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Protéger ses marques de commerce
L E DR O I T DE S A VO I R Droit de la propriété intellectuelle et divertissement Octobre 2000 Protéger ses marques de commerce : une stratégie qui rapporte Par Diane Bellavance Limportance de la protection des marques de commerce est souvent sous-estimée dans le cadre des activités de lentreprise. Linvention ou le logiciel par exemple est vu comme lactif ayant la plus grande importance et la ou les marques de commerce utilisées par lentreprise sont fréquemment non enregistrées en étant toutefois déjà utilisées. En effet, la marque de commerce pourrait dans certains cas avoir un jour une valeur économique plus grande que les produits développés par lentreprise (par exemple : la marque de commerce « Coca Cola » vaut davantage que lactif tangible de son propriétaire). La marque de commerce sert à créer la notoriété et la reconnaissance du produit associé avec lentreprise quant à sa qualité, ses particularités, etc. Dans certains cas, elle permettra même de fabriquer des produits sous-licenciés (branding, par exemple : sacs à dos « Jeep » et bottes de randonnée « Katerpillar ») et la marque de commerce aura toute son importance dans le cadre dun bon programme de commercialisation via le licensing. Tout sous-licencié sérieux et connaissant bien son marché exigera non seulement un produit breveté ou dûment protégé mais également une marque de commerce dûment enregistrée. La protection et la qualité dune marque de commerce se bâtissent dès le début. Les noms de domaine et les marques de commerce Un nom de domaine nest pas une marque de commerce mais plutôt léquivalent dune adresse électronique composée de différents caractères. Le propriétaire dun nom de domaine qui désire en avoir lusage exclusif doit lenregistrer comme marque de commerce, sinon il sexpose à des poursuites pour la violation des droits de propriété intellectuelle du propriétaire dune marque similaire dûment enregistrée dans un pays donné. Dautre part, lorsquune entreprise dépose une demande denregistrement de marque de commerce elle devrait également enregistrer son nom de domaine par la même occasion. Certaines entreprises enregistrent également, comme nom de domaine, des variations de leur marque de commerce, y incluant, par exemple, un trait dunion ou les erreurs orthographiques possibles que les usagers pourraient faire en cherchant le site de lentreprise. En effet, le phénomène des « Cybersquatters » amplifie limportance de réserver son nom de domaine. Ces « Cybersquatters » enregistrent des noms de domaine qui sont des marques de commerce connues ou enregistrées et tentent par la suite de vendre aux propriétaires de ces marques de commerce leurs noms de domaine. Ces « Cybersquatters » gardent le nom de domaine en otage jusquà ce que le titulaire de la marque de commerce leur verse « la rançon » demandée. Lors de récentes audiences de lOrganisation mondiale de la propriété intellectuelle, des compagnies comme AT&T, Porsche et Warner Brothers ont déclaré être impliquées dans des litiges avec des Cybersquatters à raison de 15 à 20 par mois. Ce phénomène du « cybersquatting » a amplifié le besoin de trouver un mécanisme visant à protéger les titulaires de marques de commerce contre ces prises dotages virtuelles. Suite à un processus consultatif, lInternet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), a mis en place un système de résolution de conflits de ce type. Lapplication du système est simple : tous les registraires agréés de noms de domaine « .com, .net, .org » et de quelques autres codes de pays précis doivent soumettre les utilisateurs qui font appel à leurs services pour enregistrer un nom de domaine, à la politique UDNDRP (« Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy »). Cette politique prévoit, entre autres, que les utilisateurs seront soumis obligatoirement à une procédure de règlement des conflits entre les noms de domaine et les marques de commerce. La personne lésée doit démontrer que : (i) le nom de domaine enregistré est identique ou semblable au point de prêter à confusion avec une marque de commerce sur laquelle elle a un droit; (ii) le titulaire du nom de domaine na aucun droit sur le nom de domaine ni aucun intérêt légitime qui sy rattache; (iii) le nom de domaine a été enregistré et est utilisé de mauvaise foi. Si elle réussit à prouver ces trois éléments, le nom de domaine lui sera transféré. À ce jour, quatre organismes administratifs reçoivent les plaintes et traitent celles-ci presque entièrement en ligne; aucune représentation verbale nest acceptée. Diane Bellavance est membre du Barreau du Québec depuis 1988 et se spécialise en droit de la propriété intellectuelle et divertissement Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) The National Arbitration Forum (NAF) Le Consortium Dispute.org/eResolution (eResolution) CPR Institute for Dispute Resolution (CPR) Vous pouvez communiquer avec les membres suivants du groupe du Droit de la propriété intellectuelle et divertissement pour toute question relative à ce bulletin. Les frais (en dollars US) à nos bureaux de Montréal Diane Bellavance Patrick Buchholz David Eramian Lisa Miller Johanne L. Rémillard Ian Rose Martine Tremblay à nos bureaux de Québec Martin J. Edwards Laurier Gauthier Simon Lemay Louis Rochette Jean-Pierre Roy Kim Thomassin François Vallières à nos bureaux de Laval André B. Gobeille (1) À déterminer avec lOMPI (2) Pour chaque nom contesté supérieur à 3. (3) À déterminer avec CPR. La procédure La procédure, quoiquelle puisse paraître simple en apparence, requiert une certaine connaissance en matière de propriété intellectuelle. En effet, le droit relatif aux marques de commerce et les principes directeurs de la UDNDRP doivent être 2 habilement plaidés par écrit, et doivent convaincre larbitre sur le champ puisque aucune représentation orale ne sera entendue. De plus, la quantité de jurisprudence relative à ces litiges augmente chaque jour, doù limportance de connaître les derniers développements et les tendances récentes dans les décisions rendues. Malgré cette procédure il est préférable de prévenir plutôt que de guérir. Montréal Bureau 4000 1, Place Ville Marie Montréal (Québec) Québec Bureau 500 925, chemin Saint-Louis Québec (Québec) Laval Bureau 500 3080, boul. Le Carrefour Laval (Québec) Ottawa H3B 4M4 G1S 1C1 H7T 2R5 K1R 7X7 Téléphone : Téléphone : Téléphone : Téléphone : (514) 871-1522 (418) 688-5000 (450) 978-8100 (613) 594-4936 Télécopieur : Télécopieur : Télécopieur : Télécopieur : (514) 871-8977 (418) 688-3458 (450) 978-8111 (613) 594-8783 Lavery, de Billy Bureau 1810 360, rue Albert Ottawa (Ontario) Si vous avez quelques questions, nhésitez pas à communiquer avec Me Diane Bellavance du cabinet Lavery, de Billy, au (514) 877-2907 ou à ladresse électronique [email protected]. ou avec Me Martine Tremblay au (514) 877-2957 ou à ladresse électronique [email protected]. Nous vous invitons à visiter notre site web www.laverydebilly.com. Cabinet associé Blake, Cassels & Graydon LLP Toronto Calgary Vancouver Londres Pékin Site Web www.laverydebilly.com Droit de reproduction réservé. Ce bulletin destiné à notre clientèle fournit des commentaires généraux sur les développements récents du droit. Les textes ne constituent pas un avis juridique. Les lecteurs ne devraient pas agir sur la seule foi des informations qui y sont contenues. Octobre 2000